It's the time to leave Hambourg • Gaelle

@Gaelle Brinkerhoff
Le temps est magnifique. Parfait pour partir en voyage. Après avoir vérifié la météo et pris ses papiers, Abraham se prépare pour retrouver Gaelle. Il lui avait envoyé un message sur son téléphone qui disait « Il faut qu'on se voit. Bisous. » Il n'est pas très explicite, mais il préfère garder la surprise de ce qu'ils les attendent. Abraham s'habille, il prépare sa valise et file dans sa voiture.

Une fois à l'intérieur, il met les clés sur le contact et démarre. La voiture répond tout de suite et il roule raisonnablement sur les routes de Hambourg jusqu'au bar de Gaelle, le Paddy's Teig. Durant le trajet qu'il fait régulièrement, Abraham se met à songer à sa dernière soirée dans l'appartement de Gaelle. Il est remis de sa maladie, de son rhume. Les sentiments qu'ils se sont avoués. Les émotions qui se sont écoulées dans la nuit orageuse. Il se demande ce qui pourrait arriver d'autres de désastreux puisque c'est leur spécialité.

Arrivé au bar, Abraham gare sa voiture derrière celle de Gaelle et sort. Il allume une cigarette, le temps de téléphoner à son patron, s'il avait mis tout en règle pour le voyage car ils partent à Venise. Le patron a eu difficile l'envie de lui donner des jours en plus et surtout de lui laisser un avion présidentielle pour Abraham. Mais le chef lui doit beaucoup de sous dus à ses heures supplémentaires ainsi qu'à des primes non payées. Il a finalement accepté, à contre-cœur.

Il termine sa cigarette et pénétra dans le bar. Il y a des clients. Il espère que Gaelle pourra fermer le bar pour quelques jours ou le léguer à son fils Aidan pour qu'il gère le temps de leurs vacances improvisées. Gaelle ignore la surprise et tant mieux. Abraham prend place à sa table habituelle et attend que Gaelle vienne à lui. Cela lui rappelle les momements où il venait au Paddy's en simple client.

It's time to leave Hamburg
Reprendre enfin une activité normale est agréable. Pouvoir me réveiller sans cet affreux mal de gorge qui me tiraille, sans ce rhume qui m'empêche de respirer correctement. Reprendre le boulot. Au son de mon réveil, je me suis levée en un bond. Commencer à travailler très tôt n'a jamais été un problème pour moi. Surtout quand il s'agit de se mettre aux fourneaux pour préparer les pâtisseries qui seront servies aujourd'hui. Je m'habille assez rapidement, assez simplement. Il fait vraiment beau en ce moment, alors je n'en perds pas l'occasion pour porter l'un de mes chemisiers à manches courtes. Je ne déjeune pas grand-chose, bois mon habituel verre de jus de pamplemousse et je descends au Paddy's sans me faire attendre.
Pas de livraison ce matin, ce qui me donne le temps de me consacrer totalement à la confection de mes pâtisseries. Ce qui me réjouis davantage. Tellement je souris, j'en ai presque mal aux joues. Je suis plus que de bonne humeur en ce moment. Ça fait deux jours que le pub a rouvert, et je ne l'ai pas entendu qu'une seule fois que ce soit de la part de mes habitués ou même de simples clients occasionnels. "Vous êtes vraiment radieuse aujourd'hui, vous respirez la joie de vivre," m'avait dit une vieille dame venue acheter des éclairs au chocolat pour ses petits-enfants. Même Aidan m'en a fait la remarque. Je m'attache les cheveux afin de ne pas être gênée, j'enfile mon tablier, et commence tranquillement à cuisiner. Ce non pas sans avoir mit l'une de mes playlists favorites pour ce genre de moments, lorsque ce n'est pas encore ouvert. Toujours ce vieux rock que j'aime tant, mais avec quelques autres chansons d'autres groupes un peu plus "New Wave" des années 80/90. Des sons qui me mettent de bonne humeur, qui me permettent de travailler avec entrain.

Et à 10heures, j'ouvre enfin. Pâtisseries sur l'étalage, vaisselle rangée prête à servir, tables prêtes à accueillir, playlist habituelle tournant dans l'ensemble du pub. Mes premiers clients arrivent rapidement, et à cette heure-ci c'est surtout pour les pâtisseries. Mon portable est posé près de moi, derrière le comptoir. Jamais en silencieux, car il se peut que je reçoive des appels importants concernant les livraisons, les demandes d'emplois saisonniers ou bien des appels concernant mes soirées musicales. C'est pourquoi dès que j'entends ma sonneries SMS, je ne peux m'empêcher un coup d'œil sur mon cellulaire. Ayant une pause entre deux clients, je regarde de qui il s'agit et rien qu'en voyant le prénom d'Abraham mon sourire devient plus grand que ce qu'il ne l'est déjà. Je lis son message. Il souhaite me voir. Intriguée, je tape vite fait la réponse étant donné que d'autres personnes commencent à arriver : "No prob', passe quand tu veux, bisous". Et j'envoie. Le temps avance, les tables commencent à se remplir. Comme il commence à être l'heure où le travail se fait un peu plus abondant, Aidan descend pour venir me prêter main forte étant donné qu'il n'a pas cours aujourd'hui. Tout en servant et prenant les commandes, je ne cesse de guetter l'extérieur. Ne cesse de guetter l'arrivée d'Abraham. Je me demande bien pourquoi il souhaite me voir, s'il a quelque chose de particulier à me dire. Appuyer contre le comptoir lors d'un petit instant de calme, je me remémore notre dernier moment passé ensemble, affiche un sourire béat rien que d'y penser. Il n'y a pas de toute à se faire : depuis la réouverture du Paddy's, c'est bien lui qui me rend aussi de bonne humeur, aussi pleine de joie de vivre, aussi heureuse. Mais bien vite, le boulot me rappelle à l'ordre. Je continue de prendre les commandes et de servir de façon dynamique et enjouée, non pas sans parfois jeter quelques coups d'œil dehors ou bien à mon portable.
Puis je l'aperçois enfin. Le vrombissement de sa voiture ne passe pas inaperçu. Un immense sourire éclaire mon visage. Je lui fais signe tandis qu'il allume une cigarette et passe un coup de fil, puis quant à moi je reprends le travail sans chômer. Je m'éclipse un instant à l'arrière, au niveau de la cuisine, afin de sortir les pâtisseries que j'ai faites ce matin et mises au frais pour ce midi. Un fraisier et une forêt noire. Le temps de les couper en part et de les disposer très soigneusement sur le comptoir à leurs places, Abraham s'est installé à l'une des tables. Je demande à Aidan, qui comprend de suite, de s'occuper des autres tables et du comptoir, tandis que je me dirige vers celle qu'occupe Abraham. Je m'approche, lui souris. "Hey", dis-je une fois à sa hauteur. "Comment tu vas ?" Je me penche pour lui embrasser la joue, avant de prendre place en face de lui. "Tu voulais me parler de quelque chose ?" Je demande en suite, inclinant légèrement la tête sur le côté.

© CRIMSON DAY // NP : The Calling - Wherever You Will Go

Lui aussi est tout sourire depuis qu'il a rencontré Gaelle, depuis que cela s'est concrétisé entre les deux. La bonne humeur l'atteint régulièrement depuis ce jour, depuis cette soirée orageuse qui lui a permis d'avouer ses sentiments à Gaelle. Abraham espère que sa surprise sera à la hauteur, qu'elle plaira à Gaelle. Elle lui avait confié qu'elle aimait bien Venise, alors c'est pour cela qu'il a pris cette destination pour une voyage d'une semaine. Il espère également que Gaelle pourra se permettre de prendre ces jours.

Il démarre la voiture, se retrouve vite devant le bar de Gaelle, le Paddy's Teig, car il n'y a pas de circulation. Grillant une cigarette, il passe un rapide coup de fil à son patron qui lui dit que tout est bon. Il répond une signe de main de Gaelle à travers la vitrine. Quand il termine sa cigarette, Abraham entre dans le bar. Il salue Aidan avant de prendre place à une des tables libres, sa table habituelle. Il sort son téléphone et envoie un message avant que Gaelle arrive.

Abraham lui offre un sourire quand elle approche. Ses yeux rivés sur elle, elle est radieuse. Il a toujours trouvé belle, mais là elle est plus que magnifique. « Salut, toi. » Il se lève pour l'accueillir présentant sa joue et une de ses mains se pose sur les hanches de Gaelle. Il se rassoie et invite Gaelle à faire de même. « Assis-toi si tu as du temps, sinon j'attendrai. » Il n'est pas pressé même s'il a hâte de lui annoncer la surprise. Il la regarde se mettre face à elle. « Ça va toujours dès que je te voie. », Dit-il pour répondre à sa première question. Puis il enchaîne. « Tu peux confier le bar à Aidan pendant quelques jours ? », Demanda-t-il avec le sourire malicieux sans rien ajouter de plus.

It's time to leave Hamburg
Si le boulot et les clients ne m'avaient pas rappelée à l'ordre, j'aurais pu rester des heures et des heures à ne pense qu'à Abraham et à cet après-midi que nous avons passés tous les deux il y a quelques jours. Parfois, je me remémore le son de sa voix me dire qu'il m'aime et je ne cesse de sourire. Ce qui me rend aussi gaie et radieuse, même au travail. Je suis toujours du genre à vouloir communiquer ma bonne humeur. Toujours très dynamique, accueillante et souriante. Une des qualités qui font que mes clients aiment venir ici. Je n'invente pas, je ne me vante pas. Ce sont les faits, car nombreux sont à me l'avoir déjà fait remarqué. Mais là, c'est vraiment un cran au dessus. J'ai l'impression de revivre. Je sers mes clients comme à mon habitude, je prends les commandes et les effectue avec l'aide d'Aidan. Je prends parfois quelques pauses de cinq minutes pendant qu'ils s'activent, et après c'est l'inverse. Puis on reprend tous les deux. Ça nous permet d'alléger le travail, même si en cette période de l'année il n'est pas non plus très conséquent. D'autant plus que les habitués, depuis qu'ils viennent me connaissent et savent comment nous fonctionnons. C'est pourquoi ils sont souvent beaucoup plus conciliants et cela ne les dérange pas du tout que l'on prenne notre temps. Ce qui est aussi d'autant plus véridique quand je suis toute seule. Surtout le midi. Il faut avouer que le soir c'est un peu plus compliqué avec ceux qui se mettent à boire comme des trous. Mais bon, dans l'ensemble, depuis que je tiens le Paddy's Teig, je n'ai jamais eu trop de problèmes.

Quand Abraham arrive au Paddy's, mon sourire initial s'agrandit. Je le laisse fumer tranquillement sa cigarette tandis que je continue mon travail. Je disparais à l'arrière du bar, au niveau de la cuisine pendant quelques minutes afin de mettre en vitrines deux gâteaux tous frais de ce matin. Je demande en suite à Aidan de s'occuper du reste, puis me dirige vers la table qu'occupe toujours Abraham depuis qu'il vient ici. Et ça me fait étrange de me dire que cette fois ce n'est pas pour prendre sa commande comme à l'usuel. Non, à la place je viens l'embrasser sur la joue tandis que l'une de ses mains se pose sur ma hanche. Quelques regards sont braqués vers nous, mais très honnêtement je n'en ai pas grand-chose à faire. Abraham m'invite alors à m'asseoir, ce que je fais donc tout en disant : "Il n'y a pas énormément de monde et Aidan m'aide aujourd'hui, j'ai tout le temps qu'il nous faudra." Je lui souris, tout de même vraiment intriguée par ce qu'il souhaite me dire ou me demander. A en voir la façon dont il sourit et dont il se comporte, ça n'a pas l'air d'être quelque chose de grave. Ce qui me soulage d'un certain côté, même si je n'étais pas vraiment inquiète à la base. Je ris doucement à ses paroles, attendrie, lui lançant un clin d'œil complice tandis que mon sourire ne quitte pas ni mon visage ni le sien. Sa question me déstabilise légèrement, et j'émets un léger rire. Confier le pub à Aidan ? Je le regarde d'un air interrogateur, souriante, et son sourire malicieux m'indique qu'il me cache quelque chose. "Toi t'as quelque chose derrière la tête, j'me trompe ?" J'affiche à mon tour un petit air tel que le sien, me demandant bien ce qu'il me cache. Si il me demande si Aidan est capable de tenir le Paddy's pendant quelques jours, c'est qu'il veut peut-être que je m'absente ? Oui mais pourquoi faire ? La question me brûle les lèvres, mais j'attends plutôt qu'il réponde à ma précédente. Je le regarde, les yeux pétillants, impatiente de savoir ce qu'il souhaite me dire.
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Abraham se rend à sa table habituelle pour y prendre place. Son regard observe Gaelle qui vient à lui. Se levant pour l'accueillir et se laisser embrasser la joue, la main sur ses hanches. Les clients doivent se poser la question mais ils se fichent tous les deux, du regard inquisiteur sur eux. Abraham se rassoie et invite Gaelle à prendre place devant lui. Il lui dit qu'il va toujours bien quand il la voit. Il sourit, malicieux quand il lui demande si Aidan peut gérer le Paddy's quelques jours. « Tu m'as parlé de Venise, non ? » Dit-il tout en gardant son air malicieux sur son visage. Elle s'était confiée à lui, cette après-midi merveilleuse, de son envie de voyager à Venise. Alors Abraham a eu envie de réaliser ce désir en commandant un avion pour y aller. Cette après-midi d'ailleurs qui fut belle suite aux révélations des sentiments des deux protagonistes. Abraham qui susurra à son oreille qu'il l'aime. En suite, vertige avec ses pensées pour sa femme. Mais Gaelle l'avait ramené à la réalité par ses mots doux, ses "je t'aime" qu'elle avait balancés qui ont réchauffé le cœur de Abraham.

Ses yeux marrons rencontrent le bleu des siens. Ils sont magnifiques, on peut s'y noyer mais on survit car c'est un océan accueillant. Bref, Abraham ne laisse pas le mystère planer trop longtemps. Il avance son visage vers elle. « Fais ta valise, parce qu'on part à Venise aujourd'hui. » Son sourire devient radieux. Il recule son visage, analysant le visage de Gaelle face à cette surprise. « J'espère que tu voudras bien être ma co-pilote, car c'est moi qui vais piloter notre avion qui nous y amènera. » Toujours le sourire aux lèvres, les yeux pétillants. Il avance son visage, le buste sur la table, et son regard implore Gaelle de lui donner un baiser. Il se fiche des clients sur le coup.

It's time to leave Hamburg
Je suis vraiment contente de revoir Abraham, et je me fiche bien des regards qui sont posés sur nous. C'est vrai que ça doit étonner certains clients, surtout ceux qui sont un peu lourds avec moi parfois, mais au moins d'un certain côté ça leur évitera de venir m'emmerder maintenant. Avec plusieurs verres dans le nez ou non d'ailleurs. Ils sont sympas, mais j'avoue que des fois ils insistent un peu trop. Enfin, de toute façon je m'y étais attendue déjà dès le début où j'ai commencé à travailler suite à l'ouverture du Paddy's d'autant plus que j'étais vraiment jeune à l'époque. Quoi qu'il en soit, les regards inquisiteurs posés sur nous deux cessent bien vite, retournent à leur activité initiale. Je jette un petit coup d'œil ciculaire sur l'ensemble du pub et constate avec le sourire qu'Aidan gère à merveille. Comme toujours. Puis, je porte à nouveau toute mon attention sur Abraham. Je lui souris, commence déjà à me perdre dans la contemplation de son visage, de ses yeux. Si je pensais à notre après-midi avant qu'il n'arrive, j'y repense encore maintenant, me remémorant ses paroles, nos étreintes, la façon dont il m'a aidée à faire face à mon astraphobie.

C'est vrai qu'en discutant lors de cet orage, il m'avait demandé où est-ce que je souhaiterais partir en voyage. Pour viser au plus près, l'une des ville qui m'attire beaucoup est Venise et je lui en avais fait part. A ses dires, je commence à faire l'acheminement dans ma tête, les liens se connectent. Me demander si Aidan peut tenir le Paddy's pendant quelques jours, puis me parler de Venise. "Wait, ne m'dis pas que… ?" Je le regarde avec ce même sourire, mêlé à la surprise. Son propre sourire le trahirait presque. Le mien ne fait que s'agrandir tandis que je n'arrive pas à croire qu'il ai fait ça pour moi, suite à ses paroles. Faire ma valise, partir aujourd'hui. Je suis bouche bée, complètement attendrie, touchée et surprise. L'excitation se mêle à tout ça, et pendant quelques secondes je ne trouve même pas les mots tant ça a été inattendu. Je songe un instant. Je ne prends jamais le temps de m'offrir des vacances pour partir en voyage, sauf pour l'Écosse évidemment et encore c'est une fois par an seulement. Et des vacances, j'en aurais cruellement besoin, d'autant plus à Venise une ville que je rêve de visiter depuis pas mal de temps. Et je sais qu'Aidan est parfaitement capable de gérer le pub seul, car il l'a déjà fait. Il ne pourra pas vraiment être côté pâtisserie, mais comme il a ses cours ça ne dérange pas vraiment, ainsi il ouvrira le midi et en fin d'après-midi seulement. Je regarde Abraham, souriante. "Waouh, j'm'y attendais pas à ça tiens…" Je lui avoue. D'autant plus que c'est au jour le jour. "Faut qu'j'en parle à Aidan, mais je sais déjà qu'il sera d'accord" Dis-je en suite. Et je commence déjà à songer à ce qu'il faut que je prenne comme affaires, pour combien de temps, etc… Il m'annonce en suite que je serais sa copilote pour le trajet. "Eh bien, j'espère que je serais à la hauteur alors !" Je lance en riant doucement. Autre façon aussi de lui dire que je suis partante. "A quelle heure est-ce que l'avion doit partir ?" Car oui, dans ma tête j'imagine que c'est un vol qu'il doit effectuer pour le travail et qu'il choisit de m'emmener, et donc qu'il y a un horaire à respecter. Pas qu'il a pu avoir la possibilité de louer un avion rien que pour nous deux. Mon sourire est radieux. Lorsqu'il s'approche, je soutiens son regard et en fait alors de même pour déposer un baiser sur ses lèvres. "Merci pour cette surprise, t'es un amour, vraiment." Je lui souris, l'embrasse brièvement une seconde fois puis je me lève. "J'vais faire le nécessaire et je reviens juste après !" Je m'exclame, enthousiaste. "Est-ce que tu veux boire ou manger quelque chose en attendant ?"
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Il est heureux, radieux, de voir Gaelle. C'est le soleil qui illumine son corps, qui réchauffe son cœur. Abraham sourit quand il s'installe. Gaelle ne tarde pas à le rejoindre à la table où il s'est assis. Sourire accueillant, regard pétillants. Elle lui a fait la confidence pour Venise, et Abraham a souhaité vraiment de concrétiser un de ses désirs. Car il l'aime et la rendre heureuse, c'est sa priorité. Parce qu'il n'y a qu'elle. Elle qui est devenue un élément important dans sa vie. Il lui dit avec un sourire malicieux qui trahit parfaitement où il veut en venir. D'ailleurs, elle a l'air d'avoir deviné. Il n'est pas bon menteur et a du mal à garder ses surprises jusqu'au bout.

Le fait qu'elle accepte ravit au plus haut point Abraham. Il sourit. Elle l'embrasse, il répond à son court baiser. Il aurait voulu qu'il dure, mais l'excitation de Gaelle le rend bref. Et puis il y a les clients. Cela n'aurait pas du tout été professionnel de faire un long baiser langoureux devant eux. Gaelle lui demande quand l'avion partira. Il se met à rire. « Mh ça peut être à minuit. Enfin c'est toi qui décides, mon cœur. » Un "mon cœur" affectueux qui s'échappe de sa bouche, qui conclut ce que Abraham pense de leur relation. Elle fait partie de son coeur, partagés par ses enfants s'il ne compte pas les morts. Il n'oubliera jamais sa femme avec qui il a vécu pendant vingt-et-un ans. Cependant, il aime Gaelle. Bizarrement, il ressent des sentiments semblables à ceux qu'il a pus ressentir par le passé. Il sourit quand elle se lève. « Un Jack Daniel's, s'il te plaît. »

It's time to leave Hamburg
Cette surprise improvisée m'emplit de bonheur, vraiment. Je suis touchée que suite à une simple discussion mes mots aient été retenus et ont ainsi servis. Aller à Venise avec Abraham serait un voyage rêvé, encore plus beau que si j'y étais allée seule. Jamais je n'aurais imaginé qu'aujourd'hui il viendrait me dire que l'on va y aller. Que je dois faire ma valise, léguer la responsabilité du pub avec Aidan et m'envoler avec lui. Venise m'a toujours attirée quant à son originalité, son patrimoine et surtout son mode de vie. Plus de voiture, seulement des bateaux. L'eau à perte de vue, les magnifiques édifices, les gondoles… C'est une ville que je trouve magnifique, vraiment. Et il me tarde de la découvrir avec Abraham, de parcourir à ses côtés ces ruelles pavées, de visiter les monuments, se rendre sur les îles en vaporetto. J'ai hâte. Et je n'ai pas peur de laisser le Paddy's. On peut croire que c'est précipité, mais j'aime quand les choses sont ainsi spontanées. Quand la vie décide au dernier moment. J'aurais pu me dire que ce n'est pas raisonnable, que je dois continuer de travailler mais rien à faire, je ne vais pas laisser cette occasion me filer sous le nez, surtout si elle est partagée avec Abraham.

L'excitation de la chose me rend toute dynamique et énergique. Encore plus que ce que je le suis déjà à la base. J'accepte sans me faire prier de partir avec lui, de prendre ces vacances dont j'ai vraiment besoin. Mais que seule je n'aurais jamais eu l'initiative de prendre. Je lui demande alors quand est-ce que son avion doit décoller, afin que je sois dans les temps pour me préparer. Je ne sais pas combien de temps faire ma valise me prendra, mais j'essaierais d'être la plus rapide possible. De toute façon, les essentiels seront bien suffisants. Et il faudra que je prenne quelques minutes pour en parler à Aidan. Je ne peux pas m'en aller comme ça sans rien lui dire de comment procéder. De plus, il faut que je lui donne l'agenda pour les livraisons et les soirées. Quand Abraham me réponds, j'affiche une mine complètement attendrie suite au petit surnom qu'il a employé, qui me fait fondre sur place. Mais une mine aussi inquisitrice. Quand je veux ? "Tu n'as pas d'horaire à respecter ?" Je demande alors, tête penchée. Je me lève en suite, et lui demande ce qu'il veut boire. "Je vais te chercher ça de suite !" Je lance avec un grand sourire. Je rejoins le bar, et en profite pour glisser à Aidan le fait qu'il faudra que je lui parle juste après. Je sers le whisky d'Abraham, puis lui apporte. "Voilà pour toi mon Aby'." Je le pose sur la table, devant lui avant de rajouter avec un clin d'œil : "C'est moi qui offre." Et c'est la moindre des choses, tout de même.
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Abraham est empathique, il ressent la joie de Gaelle et cela le met de bonne humeur également. Donner le sourire, le bonheur aux autres, surtout à ceux qui aiment, Abraham est le premier. Il sourit, radieux. Pour dire vrai, Abraham n'est jamais été à Venise. C'est la première fois qu'il découvrira ce pays. Et le découvrir dans les bras de Gaelle devrait être merveilleux, sublime, sans aucun doute. Partager ce moment qui risque d'être inoubliable avec la femme qu'il aime par dessus tout, c'est un magnifique cadeau. Abraham est l'homme le plus heureux actuellement.

L'excitation de Gaelle amuse Abraham et lui apporte le sourire. Il la regarde, elle est radieuse, comme toujours. Il la préfère ainsi. Pendant l'après-midi orageuse, il aurait fait n'importe quoi pour tuer les orages, mais c'est impossible. Néanmoins, il s'était montré rassurant et essayait à tout prix d'atténuer sa peur le mieux qu'il pouvait. Mais aujourd'hui, ce n'est pas de la peur qui flotte autour d'elle, mais de la joie. Un sourire en coin, il lui dit pour l'avion, qu'elle a tout le temps qu'il faut pour faire sa valise, qu'ils peuvent décoller à minuit. Elle n'a pas compris qu'il a commandé un avion rien que pour eux. En plus cet avion est un spécial présidentiel.

Abraham attend qu'elle aille lui chercher son verre de whisky et revienne avant de lui annoncer la nouvelle. « Généralement, je respecte les horaires. Mais là, c'est un avion spécial, sans passager. » Il guette sa réaction avec un sourire en coin et un regard malicieux. Il prend son whisky et le porte direct à sa bouche. Quand le verre frôle ses lèvres, il s'arrête et dit. « C'est un avion rien que pour nous, en fait. » Il a toujours eu du mal à garder les surprises. Il boit une gorgée. « Et merci pour le verre ! »

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Cela me ravit tout autant de voir Abraham aussi radieux. C'est quelque chose de communicatif, surtout entre nous on dirait. Ce qui me semble parfaitement normal, car faire sourire la personne aimée et tellement gratifiant que l'on cherchera toujours à en faire davantage. Et j'ai la nette impression que c'est ce qui est en train de se passer. Ce qui me donne encore plus hâte d'ailleurs de profiter de cette surprise qu'il me fait en voulant m'emmener à Venise. C'est avec enthousiasme que j'ai accepté, et il me tarde de passer ces prochains jours en sa compagnie dans une ville qu'il a choisit pour me faire plaisir. Ça promet d'être inoubliable, et il n'y a rien de mieux que de partager ces instants avec la personne qu'on aime. J'en trépigne d'impatience, et je ne cesse de me mettre à imaginer ce qu'on va bien pouvoir y faire et comment tout va se passer. J'ai tout de même une petite inquiétude au fond de moi concernant le Paddy's, mais je sais que ça se passera bien alors je reste confiante : Aidan saura gérer à la perfection. Et je ne vais l'obliger à rien de toute façon. S'il ne veut pas c'est pas bien grave, le Paddy's sera fermé quelques jours pour cause de vacances occasionnelles, c'est tout. Tout le monde à le droit de partir en vacances, alors je ne vois pas pourquoi je ne me le permettrait pas, pour une fois.

Je suis toute excitée à l'idée du départ et ça se voit dans ma façon de me comporter. Et c'est vrai que ça change pas mal avec mon attitude complètement effrayée lors des orages de la dernière fois, ou bien avec mon coup de blues lors de la fête du DOM. Heureusement que je ne suis pas tout le temps comme ça, sinon la vie à mes côtés serait bien maussade. Je préfère largement avoir cette attitude dynamique et toujours de bonne humeur, c'est selon moi beaucoup mieux ! Notre discussion vire sur l'avion tandis que je demande à quelle heure il faut être à l'aéroport et qu'il me répond qu'il n'y a pas vraiment d'horaire à respecter. C'est assez intriguée que je m'en vais lui chercher son verre et lui apporter. Au passage, je m'assure qu'Aidan s'en sorte et qu'il ne soit pas débordé, ce qui n'a pas l'air d'être le cas. Je pose le verre sur la table, tout en souriant. A ce moment là, il m'annonce qu'il s'agit d'un avion sans passager. Je dis alors pour plaisanter : "J'ignorais que tu gérais aussi les avions de marchandises… J'sais à qui me plaindre maintenant si j'ai des colis qui arrivent en r'tard !" Je me mets à rire, car rien de sérieux là dedans, c'est uniquement pour le charrier un peu. Je souris, et l'écoute en suite. Un avion rien que pour nous deux ? Mes yeux pétillent comme ceux d'une enfant. "Un peu comme un Jet Privé, c'est ça ?" Décidemment, il n'aura jamais fini de m'étonner je crois. "Je t'en prie !" Dis-je lorsqu'il me remercie pour le verre. Je jette en suite un coup d'œil sur le pub, constatant qu'il commence à se vider. "Bon eh bien, j'crois que j'ai plus qu'à aller faire ma valise," je déclare en posant mes yeux sur Abraham, de nouveau, toute sourire. "Tu m'attends là ? J'irais parler avec Aidan, aussi."
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The time to leave Hambourg ღ

Abraham essaie de se convaincre que tout cela n'est qu'un rêve. Mais il s'agit bel et bien de la réalité. Ce qu'il pensait à jamais éteint en lui depuis le décès de sa femme, est réveillé et brûle pour la femme qu'il a devant lui. Ses sentiments sont véritables, vrais. Par empathie et surtout parce que la joie de Gaelle l'emporte, il ressent du bonheur. Il l'observe, ses pupilles dilatées et pétillantes. Un sourire étirant ses lèvres. Profiter de Venise en sa compagnie, voyager dans une ville dont il n'a jamais pu le faire avant. Son coeur palpite dans sa poitrine à en perdre haleine. Ces images qui défilent dans sa tête, de tous ces moments passés avec Gaelle qui sont à jamais gravés en lui. Heureusement qu'elle a ressenti ce soir-là, de la peine. Ce n'est pas parce qu'il aime la voir triste, mais surtout parce que cela lui a permis de sceller leur destin ensemble d'un baiser magique. De cet événement angoissant qu'est l'orage qui a pu lâcher au grand-jour leurs sentiments. Tous ces passages tristes mais qui ont permis leur rapprochement. Même si le temps a l'air contre eux, finalement c'est le contraire.

Abraham prend le verre qu'elle lui a servi, le portant à sa bouche sans le boire de suite. Il sourit à sa remarque, il pouffe d'un rire léger. « Si on nous considère comme des marchandises, oui. » Il enchérit à sa blague. Il faut qu'elle voit l'avion, elle sera surprise surtout que Abraham n'a pas fait les choses à moitié. « Oui voilà, c'est notre Jet Privé. » Il appuie bien sur le mot "notre". Le pub commence à se vider. Tant mieux cela va permettre à Gaelle de faire ses valises en ayant la conscience tranquille. « Non je ne t'attends pas, je vais voler sans toi. » Dit-il avec ironie. Où pourrait-il partir sans elle ? Certainement pas. C'est hors de question. Alors il l'attend, se délectant de son whisky en patientant qu'elle finisse ses valises. Il en profite pour donner un coup de fil voir si tout est prêt. Abraham veut que tout soit parfaitement en ordre quand ils arriveront à l'aéroport.

It's time to leave Hamburg
Je suis de bonne humeur, et cela se note sans difficulté grâce à ma manière de me comporter ainsi qu'aux petites plaisanteries que je lance parfois. On peut dire que c'est la plupart du temps comme ça, c'est vrai, mais là c'est d'autant plus remarquable. Et c'est quelque chose que j'aime communiquer autour de moi, alors pouvoir faire rire Abraham et le faire sourire autant m'est vraiment cher et important. J'ai finalement compris où est-ce qu'il veut en venir et je ne peux m'empêcher de le taquiner. Il rit et renchérit par la suite, mon rire se mêlant au sien. "M'ouais non, c'pas très glorieux comme représentation ça." Dis-je en riant encore une fois. J'ai les yeux qui pétillent. Non seulement après qu'il m'ai fait la surprise, mais aussi maintenant alors qu'il me confirme que l'on va voyager en jet privé. Rien que pour nous deux. Je me sens presque comme privilégiée, c'est pas tout le monde qui a la chance de profiter d'un tel voyage avec un moyen de locomotion de la sorte. D'ordre général, on achète son billet et on prend un avion comme les autres, on vient plus tôt pour l'enregistrement, etc… Mais là non, aucun horaire, aucun enregistrement, aucun touriste si ce n'est nous. Abraham insiste bien là-dessus d'ailleurs, et encore un peu et j'en aurais sauté de joie sur place tellement je sens l'excitation monter de plus en plus. "J'ai trop hâte !" Je ne peux m'empêcher de le clamer haut et fort comme une gamine, ce qui fait d'ailleurs se retourner quelques uns des clients qui m'ont forcément entendue. Mais j'avoue que c'était plus fort que moi. Comme le pub se vide petit à petit, je demande à Abraham de m'attendre afin que je puisse monter pour préparer le nécessaire, mais aussi m'absenter quelques minutes pour en discuter avec Aidan. Son ironie déclenche à nouveau mon rire, avant de me faire effectuer une moue boudeuse mais adorable. "C'pas très gentil ça." Je dis pour appuyer cette mine que j'affiche. Mais je me mets de nouveau à rire. Je lui envoie un clin d'œil, puis je commence à m'éloigner.

Je rejoins tout d'abord Aidan au comptoir. Je prends plusieurs minutes pour tout lui expliquer et lui donner les directives concernant le Paddy's. Il ne rechigne pas du tout bien au contraire, et est plutôt même super content pour moi, du fait que je semble m'épanouir autant. Il me souhaite de bien m'amuser et m'assure que le pub sera entre de bonnes mains ce dont je ne me doute pas une seule seconde. Je lui répète qu'il pourra ouvrir seulement le midi et le soir et insiste bien là-dessus afin que cela n'engendre pas de problème avec ses cours. Il acquiesce le tout et je ne peux pas m'empêcher de me dire que j'ai énormément de chance de l'avoir. Je l'enlace pour le remercier, et après qu'il m'ai souhaité de bien nous amuser je ne me fais pas prier pour monter à l'appartement. Une fois en haut, je file à ma chambre afin de tout rassembler. Vêtements divers, nécessaires de toilette, produits de soin et tous les autres qui ne rentrent pas dans ces catégories comme mon chargeur de portable, mon Reflex, portefeuille, etc… Toutes ces petites choses dont on a forcément besoin lorsqu'on part en voyage. Je rassemble le tout dans une valise et le reste dans mon sac à main. Je ne préfère pas partir trop chargée, ça ne servirait à rien puis je suis très susceptible de revenir plus chargée que ce que je pars, donc au final c'est bien mieux. Même si le départ est quelque peu précipité, je prends quand même mon temps pour bien vérifier si j'ai tout et si je n'ai rien oublié. Visiblement, tout semble bon. Je fais un rapide et dernier tour de l'appartement, pose les clés de la voiture sur le plan de travail de la cuisine afin qu'Aidan puisse s'en servir s'il en a besoin et enfin je descends à nouveau, portant ma valise et mon sac à main. Certains clients m'observent sans rien dire, d'autres haussent les sourcils. C'est tellement inhabituel que ça me fait rire moi-même. J'arrive toujours pas à croire que je pars en vacances. Si on me l'avait dit hier, je ne l'aurais en tout cas pas cru. Je rejoins Abraham. "J'suis prête !" Je lance en souriant, toute fière. "So, on y va quand ? J't'attends moi !" Je rajoute en plaisantant une nouvelle fois, surtout sur le fait que c'est lui qui était plutôt en train de m'attendre, et pas l'inverse comme je le laisse pourtant entendre.
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Il y a ces personnes dont leur sourire agit sur autrui. La bonne humeur qui par empathie fait que l'autre la ressent aussi. Voir Gaelle aussi enthousiaste ravit Abraham. I sourit, dégoulinant de cette joie palpable. Il boit son verre tout en ayant les yeux sur elle. Cette femme est splendide. Rien à redire. Il se noie dans son regard comme un bateau s'échouant parmi les vagues de l'océan infini. C'est sûr que ce n'est pas glorieux comme représentation, de les assembler à de la marchandise. Son rire se mêle au sien, une cacophonie qui respire la joie. « Moi aussi, j'ai hâte de partir avec toi. » Rajoute-t-il en reposant son verre sur la table dont il a terminé le whisky. « Allez, file. Je t'attends. » Partir sans elle, c'est inimaginable. Il ne se voit plus vraiment sans elle.

Quand elle part, il sort son téléphone afin d'appeler son chef voir si tout est en règle. C'est bon, tout est prêt. Il ne manque plus qu'eux et ils pourront embarquer pour Venise. Les minutes défilent, longues mais c'est important. Quand elle redescend avec sa valise, Abraham se lève et tend les bras pour porter la valise de Gaelle. « C'est vrai qu'on déménage à Venise, j'ai oublié. » Dit-il en plaisantant sur la lourdeur de la valise. Il y a pire pour une femme mais sa valise est deux fois plus grosse que celle d'Abraham qui attend dans le coffre. Abraham fait un signe à Aidan avant de sortir du Paddy's Teig.

La voiture les attend, garée sur le parking. Abraham ouvre le coffre et dépose la valise contre la sienne. Il se tourne vers Gaelle et ses lèvres viennent s'emparer des siennes. Maintenant qu'ils ne sont plus dans le bar, il ne se retient plus. La douceur de ses lèves lui a tant manqué. Il prend la main de Gaelle pour lui donner les clés de sa voiture. « Je te laisse conduire mon cœur. » À croire qu'il aime bien quand Gaelle conduit. Il sort son paquet de cigarettes, prend une clope qu'il met entre ses lèvres et s'installe côté passager avant de l'allumer.

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Je n'ai jamais été quelqu'un de froid ou de réservé chez qui le sourire n'est pas inné. Même parfois, dans la rue, ce n'est absolument pas rare que certaines personnes me lancent parfois des regards inquisiteurs ou bien des sourires en retour au mien. Je n'ai jamais aimé donner une image négative de ma personne, et rien que le sourire peut changer énormément de choses chez la façon qu'ont les autres de nous percevoir. De plus, j'estime que dans mon métier le sourire est important. C'est toujours plus agréable de se faire servir et accueillir par une personne souriante plutôt que par quelqu'un qui tire la tronche. Et c'est très certainement la règle numéro une du Paddy's, celle que je répète très souvent aux étudiants que j'embauche l'été. Même quand je suis seule, je souris. Comme là, maintenant, alors que je suis en train de faire ma valise avec hâte. En même temps, comment ne pas sourire ? Impossible, vu ce qu'il m'arrive et en vue du voyage qui nous attend, Abraham et moi. Je ne peux m'empêcher d'imaginer ce qu'on va pouvoir faire là-bas, d'établir un programme et des idées dans ma tête. J'ai lu et vu tellement de choses sur cette joli ville que je sais à peu près tout ce qu'il y a à voir et à faire, d'atypique et de moins atypique. De plus, c'est en fermant ma valise pour de bon que je me demande bien dans quel genre d'hôtel est-ce que nous allons loger. Ce n'est pas ce qui manque là bas, aussi bien en dehors qu'à l'intérieur de la ville. J'ai, une nouvelle fois, hâte de voir ce qu'Abraham me réserve ! C'est sur ces pensées que je quitte l'appartement, redescendant les escaliers en bois qui le séparent du Paddy's.

Je rejoins Abraham sans plus attendre. Je jette un coup d'œil circulaire autour de moi, constatant que plusieurs des clients se sont en allé. Le boulot reprend pour la plupart, c'est donc tout à fait normal et ça n'en est que mieux : au moins ce sera plus calme pour Aidan. Une fois arrivée à la hauteur d'Abraham, je lui annonce qu'on peut y aller après avoir rapidement fait le tour dans ma tête de ce que j'aurais pu oublier. Abraham se lève et s'empare alors de ma valise, ce à quoi je ne proteste pas. Je me mets à rire suite à sa plaisanterie. "Dis-toi qu'elle aurait été dix fois plus lourde si ça avait été un déménagement." Quoi que, je me dis que ça n'aurait même pas été une valise mais un camion entier vu tout ce qu'il y a dans l'appart. Nous nous dirigeons vers la sortie, et j'en profite rapidement pour aller saluer Aidan, lui dire de faire attention et de m'appeler si il y avait quoi que ce soit. Ceci fait je retourne vers Abraham en trottinant, sortant définitivement du Paddy's, l'âme confiante. Nous nous dirigeons vers la voiture, et Abraham pose ma valise à côté de la sienne. En la voyant, je ne peux m'empêcher d'écarquiller les yeux face à la différence de taille. "Ah ouais quand même." Puis, je me mets à rire, me disant que nos valises ne sont pas très représentatives de nos deux tailles respectives. Je réponds à son baiser lorsque ses lèvres rencontrent les miennes, fermant les yeux afin de mieux en profiter, mes mains posées sur ses joues. Je souris par la suite lorsqu'il me donne les clés et ne peux pas empêcher mes joues de rosir légèrement. "No problem." Ça me fait vraiment quelque chose quand il m'appelle de cette façon. Je me mords légèrement la lèvre inférieure tandis que je me dirige côté volant, puis je m'installe. Je songe à me détacher les cheveux pour ne pas être gênée par rapport à l'appuie tête, mais ne le fais pas finalement en constatant que ça ne me dérange pas du tout pour être bien pour conduire. Me revoilà au volant de la Porsche, et ça me rappelle notre soirée au DOM lorsqu'il m'avait laissée la conduire pour la première fois. Il ne m'aura pas fallut beaucoup de temps pour être vraiment à l'aise avec cette voiture, et une fois que nous sommes tous les deux à l'intérieur je démarre, puis prend la route direction l'aéroport. Je ne peux pas m'empêcher d'ouvrir la fenêtre, étant donné qu'il fait vraiment super beau. La sensation du vent me donne cette impression de liberté qui ne fait que renforcer cette hâte que j'ai de partir à Venise et de m'offrir ces vacances grâce à Abraham. Et je souris de plus belle en prenant la direction de l'aéroport.
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Sourire. Montrer sa joie aux autres, montrer son ouverture. C'est important de sourire. Abraham aussi est un homme qui sourit souvent. Il étire ses lèvres, répondant aux sourires d'autrui ou lui-même en procurant aux autres. Amour. Sentiments. Il n'en peut plus. Son amour est comme une bombe en lui, elle va exploser et le submerger de ce bonheur palpable. Gaelle est partie faire sa valise, quant à Abraham, il reste assis à sa table. Après son appel pour être sûr que tout est prêt, Abraham part dans ses songes. Il pense à tout le déroulement de sa relation avec Gaelle. Le DOM, l'après-midi orageuse et maintenant Venise. Quand elle arrive avec sa valise, il n''hésite pas à la saisir pour le porter jusqu'à la voiture. Il lui fait la remarque qu'elle est lourde, qu'ils déménagent à Venise. D'ailleurs, il se met à penser à vivre avec elle, à se mettre en ménage avec la femme qu'il aime. Mais c'est trop tôt. Attendre Venise, vivre la relation doucement. Voir comment ce voyage se déroulera, comment il concrétisera leur relation. Abraham est confiant, il sait que cela sera que du positif. Il avance avec Gaelle près de la voiture. Ouvre le coffre et dépose sa valise près de la sienne qui est limite quatre fois plus petite que la sienne. Abraham ferme le coffre et n'hésite pas à saisir Gaelle par les hanches pour l'embrasser. Ce qu'il rêvait depuis qu'il a pénétré dans son Paddy's. Il se délecte de la douceur de ses lèvres, elle répond au baiser. Puis ils se détachent et Abraham lui propose de conduire sa voiture, ce qu'elle accepte. Il sourit, content. Il s'assoit côté passager. La cigarette en main, il ouvre la fenêtre. Le temps est magnifique contrairement à la dernière après-midi où les orages ont éclaté. Abraham souffle la fumée. Il se tourne vers Gaelle tandis qu'ils se dirigent vers l'aéroport. « Je suis vraiment heureux avec toi. » Il avoue cela, en la regardant. Elle est concentrée sur la route. Les rayons du soleil jouent avec ses cheveux blonds. Animant une lueur dans ses yeux bleus. Magnifique. Elle est toujours magnifique. Ils arrivent à l'aéroport. Ils sortent de la voiture et Abraham prend les valises. « Porte la mienne, elle est moins lourde ma douce. » C'est naturel pour lui de sortir des surnoms doux à Gaelle.

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Montrer aux autres ce qu'on ressent, surtout lorsque c'est du positif, est toujours bénéfique. C'est pourquoi je ne me cache jamais lorsqu'il s'agit de sentiments ou bien simplement de bonne humeur, celle dont je fais preuve au quotidien. L'une des plus belles choses de la vie est bien de voir sourire autrui grâce à soi. Du moins, de mon point de vue en tout cas c'en est ainsi. J'ai toujours été très douée pour remonter le moral à mes proches grâce à ça. Leur faire oublier un peu de leurs soucis, de leur quotidien ou bien de leur routine. C'est une de mes qualité dont, sans vouloir me vanter, je suis la plus fière. C'est quelque chose sur laquelle on peut toujours compter avec moi. Certains parlent presque de remède miracle, mais peut-être que pour le coup ils exagèrent un peu malgré tout. Je n'irais pas jusque là, quant à moi. Je fais ma valise en vitesse et m'empresse de redescendre, sous les regards inquisiteurs des quelques clients qui restent. Je rejoins Abraham et ce dernier plaisante quant à la lourdeur de ma valise. Il est vrai que c'est un peu trop tôt pour penser à emménager ensemble pour le moment. Après tout, c'est tout nouveau et tout récent comme relation. On a encore tout le temps qu'il nous faut pour penser à ce genre de choses et pour profiter des débuts et des jours qui s'offrent à nous qui, je le sens, n'annoncent que du bon. Partir à Venise aux côtés de l'homme qui fait battre mon cœur, que rêver de mieux, de toute façon ?

Le beau temps amplifie cette sensation de liberté que me procure cette idée de partir en vacances en laissant le travail et Hambourg derrière moi, l'espace de quelques jours. En sortant du Paddy's je sens le soleil caresser ma peau de la chaleur de ses rayons, tandis que nous nous dirigeons vers la voiture. Je ne peux pas m'empêcher de constater la différence de taille entre nos deux valises, ce qui me fait rire. Puis, ses lèvres rencontrent les miennes, rattrapant cette occasion qu'elles n'ont pas eues à l'intérieur du Paddy's. Je souris tout en l'embrassant, sourire témoin du bonheur palpable que je ressens depuis. Une voix douce murmure un "je t'aime" dans mon esprit, et je sais que c'est la sienne. Doux souvenir trouvant sa source lors de cet après-midi d'orage. Nos lèvres se séparent, et j'accepte de conduire comme ça peut être prévisible de ma part. Au volant, voiture en marche, j'ouvre la fenêtre et laisse le vent faire voleter les quelques mèches de cheveux qui ne sont pas attachées. Je jette parfois quelques coups d'œil à Abraham tout en regardant la route et les alentours. Je souris à ses paroles, d'une manière attendrie tandis que mon cœur explose au creux de ma poitrine. Je le regarde un instant, avant de me concentrer à nouveau sur la route. "Moi aussi mon Aby'." Je soupire. Un soupire d'aise, de bien-être. "Bien plus qu'heureuse." Et ça se voit. Même moi je le ressens, même les clients du Paddy's le ressentent. Je suis plus radieuse qu'avant. On arrive à l'aéroport et je trouve une place sur laquelle me garer. Je coupe le moteur, puis nous sortons de la voiture, allant ainsi récupérer les valises dans le coffre. A ses dires, je m'empare alors de la sienne. "Pas d'problème." Et tandis que nous commençons à avancer, je me tourne vers lui en souriant. "Tu n'm'as pas dit pour combien de jours on partait d'ailleurs," dis-je alors. "Mais j'imagine que vu la différence de taille des valises j'ai pris assez non ?" J'ajoute en riant, cette question ne m'ayant même pas traversé l'esprit précédemment à cause de l'excitation qui m'avait gagnée en apprenant la nouvelle.
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Être avec Gaelle est en ce moment la chose qui le rend le plus heureux. Partager son quotidien avec elle, c'est à réfléchir. Bien sûr, ils iront doucement malgré le fait qu'il pense qu'il finira sa vie avec elle. Oui, car il est réellement amoureux. Pour lui, ses sentiments sont réels et palpables. Un sourire échangé quand il la voit débarquer avec sa grosse valise. Les voilà partis vers la voiture. Il allume une cigarette. Il range sa valise à côté de la sienne. La différence de taille est flagrante. Puis Abraham la saisit pour lui donner un baiser amoureux puisqu'ils s'étaient privés jusque là. Il la lâche et elle prend place côté conducteur et lui sur le siège passager. Gaelle est concentrée sur la route même si Abraham perçoit de temps en temps des regards vers lui. Il sourit pour appuyer sa remarque dont Gaelle enchérit. Cela le rend joyeux de voir que les sentiments sont partagés. Abraham ne la lâche pas du regard. Jamais cela cessera, ces sentiments pour elle et son attirance forte. Arrivés à l'aéroport, ils descendent et Abraham propose directement à Gaelle de prendre sa valise à lui. À sa question, il prend son portable pour regarder l'agenda. « En fait j'ai pu prendre qu'une semaine, mais si tu veux rentrer avant, il n'y aura aucun souci. » Lui répond-t-il. Ils ne s'attendent pas qu'une nouvelle viendra bouleverser le voyage. En tout cas Abraham a préparé des choses à la hauteur de Gaelle. Il espère qu'elle appréciera le voyage. Ils s'avancent sur les allées de l'aéroport. Il y avait du monde, mais ils n'ont pas besoin de se mêler à la foule. Abraham fait passer Gaelle par l'arrière de l'aéroport pour se diriger vers leur avion. Il salue toutes les personnes au service de l'aéroport qu'ils croisent. Ils parviennent à l'avion. « Voici, notre engin. » S'exclame-t-il avec un grand sourire. Ils donnent les bagages à un salarié qui vienne les aborder. Abraham saisit la main de Gaelle pour la conduire à l'intérieur de l'avion.

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On ne peut pas savoir de quoi l'avenir sera fait, mais on peut faire des supposition sur ce qu'on sait réel. Nos sentiments, par exemple. Ils sont là, présent, je n'ai pas de doute là-dessus. Alors selon eux, les choses iront à leur rythme. Profiter des début, y aller tranquillement, sans trop se faire de soucis, sans trop presser les éléments, sans trop se poser de questions. Je préfère me garder les surprises que la vie nous réservera, voir au jour le jour comment notre relation évoluera. L'amour est là, et les preuves sont fondées, ce n'est pas anodin. Un cœur ne se met pas à battre aussi vite pour rien. J'attendais ce moment. J'attendais, mais je n'étais pas persuadée que ça me tomberait aussi vite dessus. Après toutes les relations désastreuses que j'ai eues, excepté Lukas avec qui pour le coup on a été d'accord pour se dire qu'on était pas du tout fais pour être ensemble et que l'amitié nous allait beaucoup mieux, je ne pensais pas goûter ça à nouveau. C'est pourquoi je me sens aussi bien auprès d'Abraham. Aussi heureuse qu'une personne à qui on aurait levé une punition, à qui on aurait rendu quelque chose de confisqué depuis longtemps. Pour moi, il n'est pas trop tôt pour me dire que c'est lui. Celui que j'attendais. Car tant de choses le prouve en si peu de temps, que se voiler les yeux est inutile. Et je l'aime. C'est indéniable.

Lors du trajet en voiture, je ne peux pas m'empêcher de jeter quelques coups d'œil en sa direction. Je sens son regard posé sur moi, ce qui me fait sourire automatiquement. Ses aveux me réchauffent le cœur tel qu'ils en ont l'habitude et j'y réponds dans l'instantanée. Savoir nos sentiments partagés est une sensation si agréable que je ne m'en passerais pas. Une fois que nous sommes arrivés à l'aéroport, je coupe le moteur puis le rejoins vers le coffre afin que l'on prenne les valises. Je lui rends les clés par la même occasion, tout en lui demandant pour combien de temps on restera à Venise. C'est vrai qu'avec l'excitation mélangée à la surprise inattendue m'ont complètement fait oublier de poser la question lorsque nous étions encore au pub. J'écoute sa réponse toute en souriant. "Une semaine c'est parfait honey." On aura amplement le temps d'en faire des choses, en une semaine. Venise est grande, mais ses monuments et îles iconiques ne sont pas si nombreux que ça, ça nous laissera donc le temps d'en profiter bien comme il faut. Et ce, en effet sans se douter une seule seconde que notre voyage risque d'être écourté. Nous avançons tous deux dans l'aéroport bondé, comme à son habitude, mais Abraham nous fait passer par l'arrière ce qui nous permet d'éviter la foule. Poliment et toujours en souriant, je salue les personne qui se trouvent sur notre chemin qui ne doivent être autre que des employés de l'aéroport. Ça me fait bizarre de voir l'envers du décor, et je me dis qu'on ne doit pas être très nombreux à avoir cette occasion. Ça à beau ne pas être non plus très phénoménal, ça fait toujours quelque chose. Au bout d'un petit instant on débouche enfin sur le tarmac et Abraham annonce que l'avion qui se trouve devant nous et le nôtre. Le ton enjoué qu'il adopte et son grand sourire suffisent à étirer davantage mes lèvres. Le voir heureux comme cela est vraiment agréable. Il est adorable, et ça me rend encore plus heureuse moi aussi. Une personne vient se charger de nos valises, tandis que les doigts d'Abraham se mêlent aux miens pour monter dans l'avion. Je le suis, émerveillée par l'appareil qui fait très jet-privé, ne ressemblant ainsi à aucun des avions que j'ai pu prendre dans ma vie.
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Ne rien prévoir, laisser les jours se succéder avec aucun moyen de pouvoir dessus. Les laisser s'écouler, révélant chaque jour une surprise. Il sait Abraham, qu'il n'aura jamais de jours malheureux avec elle. L'amour, le vrai, c'est cela. Même s'il a des jours pluvieux, il y a toujours le soleil caché derrière les nuages gris. Les rayons qui les éclairent et les mènent sur le même chemin, pour partager une destinée commune. Les sentiments sont véritables puisque leur cœur se renforce à chaque fois qu'ils se retrouvent. Un battement raté pour Abraham à chaque fois que ses lèvres viennent s'accrocher aux siennes. Une respiration irrégulière quand il pose ses yeux sur elle. Toujours le sourire dont aucun soupir vient faire mourir. Il est heureux. Une joie qui est partagée, ce qui embellit leur union. Lui aussi a su se réconcilier avec l'amour depuis la mort de sa femme, qu'il pensait être la seule à aimer sur cette terre avant l'arrivée de Gaelle dans sa vie. Le jeu s'est inversé, changeant la donne et il ne regrette rien. Abraham descend de la voiture, traverse le couloir jusqu'à son jet-privé qui est prêt à s'envoler pour Venise. Il la prend par la main et comme un gamin heureux devant son cadeau de Noël, il la guide à l'intérieur. Sur les escaliers qui mènent à l'intérieur. Il lui dit de fermer les yeux L'appareil est décoré légèrement avec une table en tête à tête avec un bouquet de fleurs. Il s'agit des fleurs préférées de Gaelle donc il avait appris cette éventualité à la soirée de la fête du DOM. « Tu peux ouvrir les yeux, mon cœur. » Toujours avec le sourire, il laisse à Gaelle le plaisir de découvrir la décoration. Le jeune pilote d'une trentaine d'années que Abraham connaît bien puisqu'il l'a formé, approche d'eux et les salue. « Je te présente Dante. C'est lui qui pilotera notre avion jusqu'à Venise. » Il fait un clin d'œil à son ancien élève qui est enchanté de connaître Gaelle. Puis ce dernier prend congé pour aller s'installer aux commandes de l'avion. Abraham s'approche de Gaelle et la saisit par les hanches. Son regard plongé dans le sien, animé par les flammes de sa passion pour elle. « Je t'aime, tu sais ? » Et ses lèvres s'accrochent aux siennes pour lui dérober un baiser avant de la conduire à la table pour s'asseoir. L'avion prend son envol quand tout le monde est installé.

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