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 Les blessures invisibles |Gaelle|

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Les blessures invisibles |Gaelle|
Jeu 26 Juil 2018 - 16:13
ft. Gaelle Brinkerhoff
Les blessures invisibles
Paradoxalement, Mattias n’aimait pas les hôpitaux. Il en avait assez vu quand sa fille était petite et qu’elle avait subit quelques opérations à cause de son syndrome. L’odeur, l’ambiance, le personnel pressé et les grands murs blancs… Rien à voir avec son cabinet de vétérinaire. Leurs murs en bois étaient remplis d’images de leurs patients, les salles d’observations et les cages individuelles pour les animaux qui devaient rester quelques temps étaient plein de jouets et de couvertures aux couleurs vives. Ce n’était carrément pas la même chose. Mattias avait toujours l’impression qu’il avait du mal à respirer quand il franchissait les portes d’un établissement médical. A croire qu’il devenait malade quand il s’approchait des médecins…

Aujourd’hui, pas le choix. Gaelle avait été blessée lors de la manifestation et la prise d’otages. Deux balles d’après ce qu’il avait compris. Il n’avait pas pu être là car il avait été appelé en urgence au zoo à cause d’un loup qui s’était cassé une patte en sautant d’une pierre. Il n’avait appris le fiasco de la manifestation qu’en rentrant le soir en allumant sa télévision. A présent, Gaelle était sortie de son coma et Mattias ne pouvait se résoudre à ne pas y aller. Il allait falloir qu’il passe sur les brûlures d’estomac que les hôpitaux lui filaient pour tenir compagnie à sa meilleure amie.

Il était passé dans un magasin du centre-ville pour lui apporter des chocolats et des fleurs, les trucs classiques dans ce genre de situation. Il se sentait un peu con, en fait, à se ramener comme ça, avec des clichés ambulants dans les bras. Alors qu’il déambulait dans les couloirs, cherchant le numéro de la chambre de Gaelle, il sentait son anxiété montait doucement. Serait-elle à moitié défigurée ? Consciente ? Totalement droguée par les médicaments ? Emaciée ? Il se mordait la lèvre inférieur alors qu’il poussa la porte de sa chambre. Il fit deux pas et fut un moment choqué par le nombre de machines tout autour du lit de Gaelle. Elle semblait à peu près bien… A peu près… Car finalement, elle avait l’air très pâle et fatiguée. Après autant de temps dans le coma, c’était certainement normal. Mais Mattias se rendit compte qu’il s’était en fait attendu à pire.

Elle semblait dormir. Il s’approcha d’une commode blanche contre le mur où se trouvaient déjà des fleurs et des cadeaux divers, et il y déposa les fleurs et les chocolats avant de s’approcher d’une chaise dans le coin de la pièce et de s’asseoir. Et maintenant quoi ? Il n’avait pas ramené de lecture et il ne pouvait pas juste allumer la télévision en attendant qu’elle se réveille… Ses yeux se baladaient sur les divers écrans et LED qui s’allumaient et s’éteignaient, affichant diverses informations, le silence seulement perturbé par les petits bruits informatiques provoqués par les machines.
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Re: Les blessures invisibles |Gaelle|
Jeu 26 Juil 2018 - 17:41
Les blessures invisibles
La prochaine fois, ma grande gueule, je la ferme. Ça m'aura servi de leçon. Par chance, je me souviens d'absolument tout. Seule la notion du temps m'échappe. J'ai du mal à savoir quel jour nous sommes, et l'heure me serait inconnue si il n'y avait pas le passage quotidien du médecin et des infirmières. Mes plaies me font un mal de chien. J'ai eu énormément de chance de m'en sortir, car en général après ce genre de blessures on reste sur le carreau. Mon cœur n'est pas passé loin. Si je n'avais rien dit, je n'en serais certainement pas là aujourd'hui.
Le réveil précédant le coma avait été extrêmement dur. J'avais perdu tous mes repères, la douleur me tiraillait et mes premières pensées allaient à mes proches. À mon fils. Aidan n'avait pas été présent sur les lieux de la manifestations, cours obligent, mais la panique m'avait quand même gagnée au réveil. Au final les infirmière m'en ont rassurée, m'annonçant qu'il était plusieurs fois venu me rendre visite, lui ainsi que bien d'autres comme mes amis proches et même mes parents et ma petite sœur qui avaient fait le déplacement.

Cela fait maintenant deux semaines que je suis éveillée et que j'ai les esprits bien en place. Je dois encore rester à l'hôpital quelques temps car pour le moment mon état de santé est encore trop incertain. Mais à en croire les médecins, il ne va qu'en s'arrangeant. Le moral, lui, n'y est pas. C'est une véritable torture pour moi de rester là, entourée de machines angoissantes, à ne rien pouvoir faire et à ne pas pouvoir bouger. Je déteste ça. Et s'ajoute à cela le fait d'être dans un hôpital. C'est oppressant. Si encore j'avais été à la maison, les choses auraient été différentes… Mais là l'ennui est tellement total que parfois il m'en vient à inventer une conscience aux machines et à leur donner un prénom. Stupide Gaelle, stupide. On fait vraiment n'importe quoi quand on s'emmerde. Heureusement que je peux compter sur mes proches pour venir me voir et égayer un peu mes journées. Sans eux je me serais certainement pendue avec l'un des fils électriques juste pour voir si ça me distrairait un peu plus… M'enfin. Ils viennent assez souvent et ma famille est un peu restée avant de repartir pour Berlin.  Je suis contente qu'ils soient venus, mais j'aurais préféré que ce soit dans d'autres circonstances. Ils m'ont promis qu'ils reviendraient quand j'irais mieux, ce qui m'avait fait étiré un grand sourire. J'ai hâte de guérir, de sortir de là et de pouvoir à nouveau profiter de ma vie des plus normales.

Ce matin, comme tous depuis qu'il est en vacances, Aidan est venu me voir avant d'ouvrir et de gérer le Paddy's. Après quoi, routine. Passage des infirmières, repas -vraiment pas bon, comme d'habitude…- et sieste. Je me suis assoupie sans vraiment le voir venir. D'un côté, quand je passe mes nuits à tourner et virer, faut pas que je m'étonne de m'endormir direct l'aprem… A moins que ce ne soit le contraire ? Peu importe, après tout je ne dors pas si mal. Si seulement je pouvais enlever tous ses fils liés à mon corps je dormirais certainement mieux mais bon, pour le moment mieux vaut ne pas trop en demander.
Je suis incapable de dire combien de temps j'ai dormi. Mais en ouvrant doucement les yeux, je constate que la pièce s'est assombrie. Pupilles qui vagabondent, je me redresse doucement en essayant de ne pas trop raviver la douleur de mes plaies. Et comme se serait trop beau pour que ça ne me fasse plus aucun mal, je grimace légèrement. Mes yeux viennent alors se poser sur un coin de la pièce où se trouvent une chaise, vide habituellement, qui ce soir ne l'est pas. Un grand sourire fend mon visage. "Matt' !" Je lance en essayant de contrôler au mieux ma voix endormie. Je ne quitte pas Mattias des yeux, contente qu'il soit là pour venir me tenir un peu compagnie. Si j'avais pu bouger, je lui aurait sûrement sauté dessus pour l'étreindre de toutes mes forces, comme je fais assez souvent avec un peu tous mes proches d'ailleurs. "Comment tu vas ?" Je demande alors tout en l'observant.

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Re: Les blessures invisibles |Gaelle|
Jeu 26 Juil 2018 - 19:12
ft. Gaelle Brinkerhoff
Les blessures invisibles
Alors que Mattias avait commencé à regarder vers la porte, se demandant s’il n’allait pas faire un saut vite fait chez lui pour ramener de la lecture, il vit, dans le coin du regard, du mouvement dans le lit. Il se leva, automatiquement. « Oh Gaelle ! Désolé si je t’ai réveillé… » dit-il, d’un air un peu embarrassé. Il n’était pas habitué à voir son amie dans un tel état. Généralement, elle était électrique, pétillante, sautant partout et parlant fort. Là, il avait l’impression d’avoir quelqu’un d’autre en face de lui, et il n’avait aucune idée de comment se comporter. Mattias arrivait assez difficilement à s’adapter aux gros changements de situation comme celui-ci. Déjà avec sa fille, son adaptation de vieux célibataire à père de famille avait été une épreuve titanesque, mais là, voir sa meilleure amie clouée dans un lit était quelque chose d’étrange qui lui serrait légèrement l’estomac.

« Heu ça va moi, tu sais, je ne me suis pas fait tirer dessus dernièrement ! » dit-il avec un petit sourire, qu’il regretta presque instantanément… Est-ce que Gaelle avait commencé à se rétablir, aussi bien physiquement que psychologiquement ? Il avait des nouvelles de la part d’Aidan, mais il ne savait pas trop à quoi s’attendre. Allait-elle lui crier dessus ou se mettre à pleurer ? Que ferait-il dans ces cas-là ? Sa tête finissait presque par tourner tellement il n’avait aucune idée de ce qu’il devait faire. « Et toi, tu tiens le coup ? » demanda-t-il avant de lever le doigt, se souvenant qu’il avait apporté quelque chose « Oh attend ! » il alla vers la commode et pris la boite de chocolat « J’ai ramené des chocolats… » et il s’arrêta net au milieu de la pièce « … Même si j’ai aucune idée si tu peux en manger ou pas… J’aurais dû ramener de la compote ET des pruneaux c’est ça ? » demanda-t-il, à moitié sérieux. Il était déçu de se dire que ses chocolats allaient certainement finir dans l’estomac des infirmières ou alors fondus, dégoulinant sur le sol blanc de l’hôpital. Dommage… Ils étaient fourrés à la praline en plus.

Il se tenait à présent au milieu de la pièce, avec sa boite de chocolat dans les mains, un peu perdu par rapport à ce qu’il devait faire. Dommage que Walter ne soit pas dans le coin. Il aurait dit ou fait une grosse bêtise et ça lui aurait permis de cacher sa gêne monumentale. Il aurait certainement aussi su quoi dire à Gaelle dans ce genre de situation et aurait meublé le silence avec des histoires abracadabrantes… A présent, c’était à lui de meubler. D’habitude, il était très doué pour faire ça, mais là, l’angoisse le rendait étrangement silencieux.
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Re: Les blessures invisibles |Gaelle|
Ven 27 Juil 2018 - 17:29
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Maintenant que je suis réveillée, j'affiche un grand sourire étant donné que Mattias se tient à mes côtés. Je secoue légèrement la tête à ses dires. "Non t'inquiète, ça fait déjà un moment que je roupille fallait bien que j'me réveille un jour." Je ris doucement tout en l'observant s'approcher de mon lit. Il a l'air tendu, mais ça ne m'étonne pas vraiment. Je sais combien il n'aime pas les hôpitaux, puis j'imagine que de voir l'une de ses potes ainsi allongée dans un lit, cernée par des machine et dans le besoin d'un appareil respiratoire ne doit pas vraiment rassurer. Je ne sais pas comment moi-même j'aurais réagi si j'étais de l'autre côté du lit, mais sûrement comme lui.
J'essaye de me redresser un peu plus pour pouvoir être assise confortablement et être assez droite, mais j'abandonne l'idée à cause de la douleur qui est encore bien là. Je lui rend son sourire à ses paroles, et hoche la tête. "C'pas faux ouais, t'aurais certainement bien mieux agit que moi si t'avais été là." Je grimace un instant. Je ne sais toujours pas ce qui m'a pris de vouloir m'imposer face à ces énergumènes… La première fois ok, mais la seconde j'ai vraiment été stupide. J'aurais dû m'y attendre, avec une balle déjà dans l'épaule et plusieurs gens à terre j'aurais dû me dire qu'insulter le type armé était VRAIMENT une mauvaise idée. "On s'refait pas, hein ? Si tu savais à quel point j'ai envie de m'arracher les yeux à la petite cuillère rouillée tellement je m'insupporte… Ou tellement je m'ennuie, ça marche aussi."

Quand il me demande si je tiens le coup, j'hausse les épaules. "Faut bien." Je lui souris, mais cette fois c'est un peu plus effacé. Après tout, je m'en sortirais mieux si j'étais dehors avec lui à boire des bières dans un bar… Mais bon, c'est pas le cas et je vais devoir faire avec. D'autant plus que je ne cesse de me dire que ça aurait vraiment pu être pire, que si ça l'avait été je ne serais sûrement pas sur ce lit. Mais les paroles de Mattias m'extirpent de ces pensées négatives et je lève la tête comme une enfant à qui on cacherait un cadeau derrière son dos. En constatant qu'il s'agit de chocolats, mes yeux se mettent à briller. "Matt' t'es génial, merci ! J'mange quasiment rien de c'qu'ils me donnent ici tellement c'est immonde alors là t'illumines ma journée !" Je me mets tout de même à rire à ses dire, j'avoue que la compote et les pruneaux j'aime bien moins que les chocolats, mais dieu soit loué j'y ai droit. "T'inquiète paupiette, amène moi ça que j'lui fasse sa fête." Au moins ça égaye bien ma journée. J'aurais pu la passer à me morfondre sur mon propre sort où à zapper sur les programmes bien chiants à la télévision. J'observe Mattias qui semble complètement perdu. Dépassé. Alors tant bien que mal, j'essaye de détendre un peu l'atmosphère : "Eh détends toi, c'est pas comme si c'était une chambre funéraire. Enfin si ça l'avait été j'aurais demandé une autre déco quand même, là c'est un peu trop moche moi j'dis."


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Re: Les blessures invisibles |Gaelle|
Sam 28 Juil 2018 - 14:51
ft. Gaelle Brinkerhoff
Les blessures invisibles
La femme lui confia qu’elle dormait beaucoup. En même temps, avec des blessures à cicatriser, son corps devait travailler énormément, ce n’était pas étonnant. Il avait beau être vétérinaire, il ne connaissait pas le corps humain en détail mais se disait que ça devait fonctionner plus ou moins comme quand il opérait des chiens ou des chats. Ceux-ci mettaient souvent plusieurs mois avant de retrouver leur caractère et énergie habituelle. Chez les plus vieux spécimens, cela prenait encore plus de temps, et quelquefois ça ne se rétablissait jamais vraiment totalement. Mattias espérait sincèrement que ce ne serait pas le cas de Gaelle. Elle avait beau avoir dépassé la trentaine depuis pas mal de temps, avec son caractère, il ne pouvait pas imaginer la pâtissière clouée à un lit ou avec une canne. Elle finirait par se laisser dépérir ou finirait comme ces vieilles sorcières qui restent seules chez elles avec plein de chats et de hiboux et insultent les enfants qui laissent traîner leurs balles dans son jardin.

Puis, elle lui dit que s’il avait été dans la manifestation, il aurait certainement mieux agi qu’elle, il haussa les épaules. « Je suis pas sûr de ça… Je suis efficace pour improviser des conneries très rapidement, mais je doute qu’en situation d’urgence je sois très efficace. » admit-il. Il n’avait jamais été confronté à ce genre de situation, en fait. Il avait eu une vie relativement tranquille, sans grosses surprises ni gros évènements, et n’avait jamais eu à prendre des situations compliquées ou stressantes dans le feu de l’action. Il n’était pas très sûr qu’il aurait été courageux et héroïque…

Puis elle manifesta sa frustration contre elle-même ainsi que contre l’ennui qu’elle ressentait. Il hocha la tête. « C’est fait maintenant, tu peux pas revenir en arrière. Et puis, il y a peu de chance que tu recroises une manifestation pleine d’écolos armés avant un bon bout de temps… Mais je suis sûre qu’on peut te trouver des gilets pare-balles qui vont bien avec ta garde-robe. » conclu-t-il avec un petit sourire.

La vue des chocolats sembla redonner quelques couleurs au visage de Gaelle. Mattias s’approche avec la boite et la tend à son amie. « Je peux t’en rapporter d’autres… Un parfum par jour… Et dans quelques temps ils devront te trouver un plus grand lit. » Mais aux vues de son apparence maigre et malade, il ne pensait pas qu’un petit excès de sucreries lui feraient beaucoup de mal. Et puis Gaelle avait un joli visage qui ne souffrirait pas de quelques kilos en trop. Après ce qu’elle avait vécu, Mattias avait juste envie de la gâter comme il le pouvait, comme quand ses enfants ou ses chiens étaient malades.

Quand elle lui dit de se détendre, il haussa les épaules et tira la chaise du coin pour la mettre à côté du lit. « Ouai je sais pas… C’est bizarre mais j’aime pas les hôpitaux… Pourtant je bosse dans un genre d’hôpital pour animaux mais je sais pas… » laissa-t-il échappé de manière évasive avant de sourire et d’ajouter « Tu veux que j’achète des calendriers de mecs en maillot de bain pour égailler un peu ? Ou des lamas… Pour mettre mal à l’aise les infirmières... » dit-il avec un petit sourire espiègle « Mais plus sérieusement, ils te traitent bien ici, à part la bouffe ? »
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