La nuit, les chats sont gris, c'est Socrate qui l'dit ! (Mark)

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La nuit, les chats sont gris, c'est Socrate qui l'dit !

Cela fait quelques jours que l'ambiance est toujours aussi électrique et tendue, mais ça n'a pas encore explosé. Je sais que ça ne va pas tarder à exploser. Le seul qui a plus ou moins le droit de rire et de faire ce que bon lui semble, c'est mon petit frère, Jakob. Même en la présence de Dylan, le géniteur. C'est quand même dingue, aujourd'hui, on riait comme des fous avec maman et Jakob et PAF Dylan arrive, les sourires s'effacent, sauf ceux de Jakob qui ne comprend pas souvent pourquoi avec maman on baisse la tête. Alors je lui dis que Dylan c'est comme le soleil, il nous illumine et que si on sourit plus c'est parce qu'il prend les sourires de cette journée. qu'en gros, il est pas heureux au boulot et qu'en rentrant, il absorbe nos sourire pour aller mieux. C'est mignon hein ?  Ouais, mais c'est des conneries. J'ai pas l'choix. Je veux que que Jakob craigne Dylan, même s'il a pas besoin de le craindre. Et puis, je déteste ça. Je déteste craindre qu'il revienne et espérer qu'il ne revienne plus jamais. Je ne supporte plus cette tension. De manger comme le désire Dylan, surtout quand il me dit de pas trop manger sinon j'vais finir grosse et moche, déjà que j'suis moche. Maman me défend,
mais c'est pas suffisant, mes yeux le fusillent, et il me regarde avec son air mauvais. Je le déteste tellement. Parfois, il me demande de sourire, pour que je sois plus jolie. Ce soir, j'ai eu le droit à des piques, pour changer. Je tente de les ignorer, mais il aime pas ça.Donc il me descends encore et encore. mais je pleurerais pas, j'suis plus assez faible, je ne céderais pas aux hurlement

22h35. La maison dort. Je m'étais réfugiée dans ma chambre, je ne voulais pas regarder la télé avec la famille, en même temps ça arrange Dylan qui veut pas que j'sois là. Sauf que le sommeil ne vient pas. Je pianote pour discuter avec mes amis, tourne encore et encore dans le lit. Mais j'arrive toujours pas à dormir. Je n'ai pas spécialement envie de sortir, sauf dehors pour prendre l'air. alors, je décide de quitter mon lit, je mets mes chaussons, d'adorables lapins offertes par Gaelle avec lesquelles je vais parfois dehors comme là. J'ai même un pyjama trop cute qu'elle m'a offert avec des petits chats pusheen dessus. Je prends un gilet noir et une écharpe, un livre et hop, je file de ma chambre pour m'asseoir sur le perron de la porte. Le silence m'envahit, il fait pas trop froid et puis, mon pyjama est bien emmitouflé, j'ai aussi eu l'intelligence de mettre des sous vêtements pour être tranquille. J'aime pas sortir sans ça c'est bizarre hein ? Même en pyjama, j'en mets aha !

Je commence à bouquiner tranquillement, mon état de fatigue se maintient toujours. Pas envie de dormir, mais envie de finir ce livre, et d'être là dehors. C'est toujours mieux que d'être dedans. Mais je ressens enfin cette quiétude tant recherché, ce sentiment de sécurité, oui quand je suis là je me sens plus en sécurité que dedans. Je pourrais dormir dehors que ça ne me dérangerait pas. Tandis que ma lecture me happe, je finis par entendre des bruits de pas. Je lève la tête et aperçois notre voisin de palier. Il s'agit de Mark, je lève mon regard vers le sien et lui souris avec timidité « Oh ... bonsoir, désolée vous m'avez surprise  »  fis je en souriant avec maladresse. J'ai l'air cruche moi assise ici avec mon bouquin d'ailleurs je me cache en replongeant mon nez dedans