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Ben Schulz
Age : 37 Né.e le : 12/03/1987 Messages : 11 Métier : Lieutenant à l'Académie de commandement de la Bundeswehr, faculté de l'armée de l'air A Hamburg depuis : Depuis ses 12 ans Avatar : Henry Cavill Points : 70 Date d'inscription : 23/04/2024
Where is our son? | Ft Maggie
Mar 30 Avr 2024 - 10:25
Where is our son?
Ft Maggie Ferguson & Ben Schulz
Demeure familiale, le soir suivant la fugue de Myles
Ben était un homme de responsabilité. Jamais il ne manquait le moindre jour de travail, jamais. Jamais il n’était en retard, jamais. La seule exception avait été son rapatriement au pays à l’accident de Maggie, mais la situation avait été si chaotique que l’armée lui avait offert un congé. Même quand il portait la famille à bout de bras, il avait été ponctuel et présent. Jusqu’à aujourd’hui.
Jusqu’à ce qu’il apprenne que son fils avait disparu. Disparu. Voilà comment on sortait Ben de ses gonds. Voilà comment on ébranlait le géant : on touchait à sa famille. Il était si prévisible, que son supérieur avait pris le soin de l’éloigner de son cours avant de lui annoncer la nouvelle et de lui dire qu’il pouvait quitter dès maintenant l’Acadámie. Sage décision. Les gosses auraient probablement pas supporté le reste de la journée si Ben avait dû finir son cours avant de partir. Il aurait été comme un lion en cage.
Une fois loin de son lieu de travail, Ben avait appelé Maggie pour l’informer. On aurait pu croire qu’il aurait eu l’air paniqué, mais aucunement. Après tout, il était un homme de sang-froid. On ne peut pas être pilote de chasse quand on perd son sang-froid à la première urgence. Il avait probablement eu l’air trop calme lorsqu’il avait déclaré la disparition à la police. Intérieurement, il était loin d’être calme, mais il savait que paniquer ne rimait à rien.
Il avait prit les choses en main. Déjà, parce qu’il voulait protéger Maggie. Le stress était l'ennemi d’esprit et elle n’avait pas besoin de rechuter. Puis… bon honnêtement, Maggie avait l’air vachement trop détachée à ses yeux. Il avait essayé de ne pas trop y réfléchir, de ne pas faire de suppositions, de ne pas se dire qu’elle s’en foutait totalement, d’être patient. Elle ne se souvenait pas de son fils, difficile de s’inquiéter pour quelqu’un dont on se souvient à peine. N’empêche… il préférait laisser ça loin de son esprit et de se concentrer sur Myles. En fouillant la chambre de l’ado, il avait fini par comprendre que ça n’était pas un enlèvement, mais une fugue. Alors, il avait passé le reste de la journée dehors, à quadriller les lieux où son fils aimait se rendre, espérant l’y trouver et le ramener chez lui. Mais rien.
– Hey, Myles, c’est moi. Encore, soupira-t-il, son téléphone en main, laissant un message vocal à son fils. J’suis pas en colère, je te le promets. Si tu veux pas rentrer…
Il se tut. C’était difficile à imaginer. Son fils était parti, il ne voulait plus être avec eux. Et ça, ça le tuait intérieurement. Malheureusement, il savait que s’il disait vraiment ce qu’il ressentait ou s’il lui hurlait de rentrer aussi sec, Myles ne serait que conforté à rester loin.
– Est-ce que tu peux au moins me rappeler, juste pour me dire si tu vas bien ? Si t’as un endroit sécurisé où passer la nuit ? S’il te plaît. Si tu as besoin, si t’as des problèmes… appelle moi. Je viendrai te chercher, sans poser de question.
Il soupira, et raccrocha. Il resta un instant là, au volant de sa voiture garée dans l’allée de la demeure. Il se sentait si inutile. Si, si, si inutile. Son fils souffrait au point de se barrer, et il avait rien vu. Enfin, si, il avait vu que Myles avait du mal à prendre du recul avec le manque de souvenir de sa mère, mais… pas autant.
Le lieutenant sortit de la voiture et claqua la portière derrière lui avant d’entrer dans la demeure, le cœur vraiment lourd. Pourtant… il devait faire de son mieux pour ne pas le montrer. Inutile d'inquiéter Barbie encore plus non plus. Pourtant, on pouvait voir sur les traits de son visage que la journée avait été longue. La nuit ne serait pas plus simple. Hors de question qu’il ferme l'œil. Si Myles appelait, s’il avait des problèmes… s’il avait besoin qu’il vienne le chercher, même à 3 heures du matin, il le ferait.
– Hey, j’suis rentré ! lança-t-il de sa voix portante en abandonnant ses clés sur la commode de l’entrée. Maggie ? Barbie ?
Il ôta sa veste et la laissa sur le porte manteau, toujours vêtu de sa tenue de lieutenant. Ca avait probablement été un petit plus, d’ailleurs, quand il avait parlé à la police et aux amis de Myles.
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Magdalena Ferguson
Age : 33 Né.e le : 09/07/1990 Messages : 74 Métier : Tu as un doctorat en psychologie. Tu as exercé ta profession dans un cabinet privé quelques années avant que tout ne s’écroule pour toi. Longueur de posts : En moyenne 400-600 mots. A Hamburg depuis : Depuis tes 10 ans. Avatar : Margot Robbie ♥ Points : 482 Date d'inscription : 21/07/2023
Tu ne savais pas dire si ta vie reprenait vraiment un sens, mais tu avais l’impression d’avancer un minimum. Littéralement. Ta rééducation n’était pas simple à tous les jours. Tu ne progressais pas tout le temps, mais tu avais avancé. Tu arrivais à tenir debout par toi-même, sur une courte période et tu pouvais même faire quelques pas sans appui. C’était épuisant, certes, mais encourageant. Toute ta vie était centrée sur ta rééducation actuellement. Tu y mettais tellement d’énergie que tu n’avais pas la force de faire autre chose après. Tu avais conscience que tu n’accordais peut-être pas suffisamment de temps à tes proches, mais tu étais constamment fatiguée. Dans ces moments-là, tu avais très peu envie de parler. Tu voulais un plaid et regarder la télévision. Et ça, ça n’aidait pas ta relation avec Myles, ce jeune inconnu qui s’avérait également être ton fils. Il avait tenté quelques approches avec toi, tu avais tenté aussi, mais qu’est-ce que tu trouvais ça difficile de faire comme si rien ne s’était passé, comme si tu avais un lien quelconque avec cet adolescent. Ta position était difficile. Personne ne te comprenait vraiment. Tu avais peu de gens avec qui discuter du fond de ta pensée, de cette distance que tu avais besoin de mettre avec cet enfant. Et plus on insistait et plus tu te braquais à son sujet. Était-ce pour cette raison que tu ne retrouvais aucun souvenir le concernant ? Doucement, tu avais réussi à recréer des liens avec Ben, ta jumelle, des amis... Mais avec Myles ? Rien du tout. Est-ce qu’on voulait trop te forcer et ton cerveau avait refusé ? Tu ne pouvais pas l’expliquer.
Depuis quelques semaines, les choses avaient changé. Pas de la bonne façon, mais pour toi, ça te faisait du bien. Tu croisais Myles de moins en moins ce qui aidait au niveau de ton angoisse qui ne faisait qu’accroitre lorsqu’il était dans la même pièce que toi. Tu te retenais bien de le garder pour toi. Ça ne se disait pas. Ben n’allait jamais te le pardonner s’il savait tout ce que tu pensais… Et au fond, tu te demandais si ça changerait vraiment quelque chose. Il était là pour toi, il t’aidait énormément, mais tout avait tellement changé dans ta vie que tu n’étais plus certaine de tes sentiments, de tes envies de rester ici. Ça aussi, tu le gardais pour toi. On t’avait dit de laisser le temps au temps. C’était tellement difficile quand on se retrouvait dans une vie qui n’était pas la sienne.
Est-ce que ta vie avait changé lorsque tu avais reçu un appel de Ben ce jour-là pour t’annoncer que Ben avait disparu ? Qu’il avait quitté l’école entre deux cours et qu’il ne se trouvait plus dans l’établissement ? Non. Tu l’avais écouté, tu avais hoché la tête et tu avais murmuré un simple à tout à l’heure. En bonne mère de famille, tu aurais dû tout mettre de côté pour appeler les amis de Myles, leurs parents, vos voisins peu importe. Tout le monde. Qu’est-ce que tu avais fait ? Tu t’étais installée dans le salon avec Barbie et une brosse à cheveux. Tu avais décidé de pratiquer la mobilité de tes mains. Généralement, cette partie allait bien, contrairement à tes jambes, mais tu avais rapidement mal. Tu voulais te renforcer et étrangement, faire des queues de cheval ou des tresses à ta fille, ça t’aidait beaucoup. C’est ce que tu avais fait plutôt que de partir à la recherche de ton garçon qui manquait à l’appel depuis de longues heures.
Tu n’arrêtas pas tes mouvements lorsque tu entendis la porte s’ouvrir et la voix de Ben s’élever. « Nous sommes ici. » Avais-tu soufflé. Toi, tu n’avais pas bougé tandis que Barbie s’était redressée pour accourir dans les bras de son père afin de le saluer. Toi, assise sur le canapé, tu avais concentré ton attention sur la brosse et sur le fait d’attraper les cheveux perdus de ta gamine qui s’était accrochée sur les brins. Ton regard ne se releva même pas de ton occupation lorsque tu entendis ton mari approché. « Nous avons beaucoup marché avec Barbie aujourd’hui. » soufflas-tu alors que ça n’avait aucune importance dans la seconde. Ce n’était pas le sujet et pourtant… C’était tout ce que tu avais trouvé à dire. Il n’y avait aucune trace de panique ou bien d’inquiétude sur ton visage qui affichait plutôt la neutralité.
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Ben Schulz
Age : 37 Né.e le : 12/03/1987 Messages : 11 Métier : Lieutenant à l'Académie de commandement de la Bundeswehr, faculté de l'armée de l'air A Hamburg depuis : Depuis ses 12 ans Avatar : Henry Cavill Points : 70 Date d'inscription : 23/04/2024
Re: Where is our son? | Ft Maggie
Mer 8 Mai 2024 - 11:34
Where is our son?
Ft Maggie Ferguson & Ben Schulz
Demeure familiale, le soir suivant la fugue de Myles
Tendu était un faible mot pour décrire l’état de Ben. Lui qui n’était pas croyant, se trouvait à prier les astres pour que son fils aille bien et revienne. Et quand il entra à la maison, où il savait que ça ne serait pas plus simple, il trouva Maggie et Barbie. Le lieutenant les rejoint dans le salon où la petite fille courut se jeter dans ses bras. L’amour que lui portait Barbie lui réchauffa encore plus le coeur qu’il s’y attendait. Il porta la petite fille, comme si elle ne pesait rien, et la serra contre lui, embrassant son front avec une tendresse paternelle qu’on ne voyait chez lui que pour ses enfants.
– Bonjour ma princesse, salua-t-il le regard rempli d’amour pour cette petite fille qui demeurait chaque jour l’un de ses plus grands bonheurs. T’as passé une bonne journée ?
Il faisait de son mieux pour avoir l’air “normal”, pour que la petite Barbie ne soit pas impactée par son inquiétude. Voir sa mère dans le coma à un si jeune âge, ça secoue déjà bien assez. La petite fille acquiesça positivement à sa question et Ben porta immédiatement son attention sur sa femme, toujours installée dans le canapé, l’air de rien. Ca l’énervait, au fond, de voir qu’elle avait l’air de s’en moquer. Il tentait de ravaler sa frustration, mais c’était difficile. Pourtant, il devait comprendre. Il devait être patient. Les sentiments ne se commandaient pas et avoir des sentiments pour quelqu’un dont on ne se souvient pas est impossible. Elle l’informa avoir beaucoup marché, ce qui, en temps normal, le rendrait tout à fait heureux. Les jours où Maggie faisaient des progrès le ravissait toujours. Mais aujourd’hui… l’inquiétude prenait le pas.
– Cool, tenta-t-il de répondre.
Maigre réponse, il le savait Maggie devait être encouragée et il n’avait pas le droit de la forcer à éprouver des émotions qu’elle ne pouvait ressentir. Les médecins l’avaient prévenu à son réveil : il ne pouvait s’attendre à retrouver la femme qu’il avait dans ses souvenirs.
– … C’est une bonne chose. Tu devrais te ménager ce soir, reprit-il pour faire un effort.
Sauf, que… même s’il faisait de son mieux le naturel cash et direct reprit la main.
– Pas de nouvelles de Myles.
Bon, c’était pas non plus… trop abrupte. Il lui imposait juste des nouvelles dont elle se moquait. Barbie, toujours dans les bras de son père, fronça les sourcils, demandant la question favorite de tous les jeunes enfants : “Pourquoiiiii ?”. Ben posa son regard sur elle.
– Il est sorti.
Comment expliquer à un gosse que son frère à fugué ? Impossible. Pas à son âge.
– Vous voulez manger quoi ce soir ? s’enquit-il même s’il n’avait aucune envie de cuisiner et encore moins faim, les habitudes étaient importantes, tant pour une enfant que pour une patiente en rétablissement de coma.
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