[F. Moira] Je ne m'attendais pas à te revoir en ce beau matin

Moi qui ne ne m'attendais pas à te revoir si tôt ce matin là. Quelle belle surprise!

Moira & Silver

Sans oublié le petit Silver jr

Plus d’un mois s’était écoulé depuis que je ne m’étais pas sentie capable de parler à Silver, et que j’avais décidé de lui présenter son fils, en lui déposant devant sa porte à mon retour de Galway. Si j’avais préféré lui expliquer par écrit que j’avais besoin qu’il prenne soin de notre fils un certain temps, ayant certaine choses à régler, je n’avais pas été folle pour simplement déposer notre fils et partir non. Comme dirait Rémy mon psychologue, je voulais le bien de notre enfant, et c’est pour cela que je m’étais assurée que Silver était bien chez lui avant d’y déposer Junior, et que j’avais attendu que Silver découvre le petit et le ramène à l’intérieur avant de marcher jusqu’au centre. J’avais beau ne pas savoir comment m’y prendre avec le petit, j’avais beau avoir peur de mal faire et de le blesser, j’avais conscience que je ne pouvais pas continuer comme ça. Je savais que je devais mettre le bébé à l'abri sauf que je ne voulais aucunement risquer qu’il finisse dans le système public.

Certains diront que j’ai pris un risque car rien ne m’assurait que Silver s’occupe du bébé, mais j’avais fait confiance à mon instinct, qui malgré mon état restait bon. Je veux dire j’avais beaux aller mal, j’avais beau avoir pris la mauvaise décision sur la façon de régler les chose au début, j’avais eu l’instinct de me dire que je devais agir pour le bien du bébé, et concernant Silver je sentais au fond de moi que l’homme que j’avais connus, et avec qui j’avais vécu ces 25 jours, prendrait soin du bébé et ne l’abandonnerait pas, me faisant confiance sur son lien à l’enfant. Donc je répondrais à ces gens, que ce risque était un risque calculé. Même si je n’avais pas de preuve que ce soit le cas. Mais je me disais que s’il s’était séparé du bébé on aurait contacté ma famille, ou même moi, et depuis ce jour, ce j’avais eu aucun retour à ce sujet. A vrai dire j’étais la seule à donner des nouvelles à certains, les autres avaient accepté de faire ce que je disais être bon pour moi, à savoir me donner du temps.

Fort heureusement pour moi, j’avais eu la chance d’accepter assez rapidement le fait que je ne puisse arriver à me sortir seule de ma situation, acceptant de surcroit la main tendu du psy du refuge pour femme, où j’avais décidé de me cacher un certain temps. J’avais été intelligente sur ce coup là, car non seulement il n’y avait pas meilleure cachette, mais en plus je m’étais entourée de personne qui m’aide aujourd’hui, avant même d’avoir conscience d’avoir besoin d’eux. C’est grâce à eux, au fait qu’elles soient les bonnes personnes pour m’aider, que grâce à leur soutien, leur écoute et leur mot, j’ai réussi à me sentir prête à discuter de ma situation.

Mais se sentir prête et sauter le pas, il y a malheureusement une différence, quelque peu infime mais tout de même. Alors si l’avant veille au matin je m’étais sentie prête à affronter ma situation, au moment de sortir du refuge, je n’y étais pas arrivée. Une partie de l’équipe du refuge, dont Rémy, marchait avec moi pour m’accompagner vers cette nouvelle étape de mon processus de guérison, ce qui lui a permis de pouvoir intervenir à chaud. Je lui suis reconnaissante, car sans son intervention, j’aurais fait 10 pas en arrière, et non un tout petit. Après deux séances de discussion et d’analyse, entrecroisées d’un exercice d’écriture, j’ai réussi à comprendre ce qui me bloquait, et ainsi me faire aider de sorte que ce matin j'ai réussi à sauter le pas.

Il est encore très tôt et les rues sont quasiment désertes, mais j’ai senti que si je ne sortais pas au moment où je l’ai fait, je ne l’aurais pas fait avant un petit temps. En sortant si j’avais une destination en tête, je n’ai pas suivi d'itinéraire précis, désirant marcher et redécouvrir ma vie, en prenant le temps d’arriver où je désirais me rendre. C’est ainsi que sans vraiment me rendre compte j’étais arrivée dans le quartier de Silver, ce n’est qu’une fois que j’entends cette voix reconnaissable entre mille, entre tous, et que mon coeur se met à battre à tout rompre dans ma poitrine, que je réalise où je me trouve, en regardant autour de moi. Me retournant avec hâte, je me retrouve face à l’homme qui a bouleversé ma vie. Mon cœur ne se calmant guère, je tente bien malgré moi d’avoir une respiration calme et posée, et lorsque j’aperçois ce regard qui est imprimé dans ma mémoire, mes joues rougissent et sur mes lèvres, un doux sourire se dessine. Un sourire qui finit par montrer un peu de gêne, car tout au fond de moi je ne sais pas si sa voix est heureuse ou non de me retrouver, mais restant doux et sincère, car je suis trop heureuse de le retrouver. Je suis frappé par son doux comportement, lui qui porte notre fils tous contre lui en écharpe, à m’en faire monter les larmes aux yeux. Silver avait pris soin de Junior, mon instinct avait eu raison d’avoir confiance en lui… Le cœur battant je dis.

“Bonjour Silver, je… Tu dois être surpris de me voir ici dans ton quartier, après tout ce temps et à cette heure si tôt.” Dis-je un peu nerveuse, le cœur toujours rapide, avant d’avoir envie d’ajouter ces quelques mots.

“Tu dois te demander comment j’ai su que tu vivais à Hambourg, et que tu vivais dans ce quartier précis?” Dis-je les joues rougies et un doux sourire, avec de l’excitation entremêlée à de l'appréhension à l’idée de revoir Junior.

Moi qui ne ne m'attendais pas à te revoir si tôt ce matin là. Quelle belle surprise!

Moira & Silver

Sans oublié le petit Silver jr

Au moment où la voix de Silver avait résonné dans ce silence matinal, je vous jure que mon cœur s’est mis à battre à tout rompre, et mes joues à rosirent alors que sur mes lèvres s’était dessiné un sourire nostalgique. Puis en me retournant doucement vers lui, mon sentiment de bien être provoqué par sa voix, s’entremêlait à une anxiété soudaine. Car oui j’avais abandonné mon enfant à son père que je n’avais pas revu depuis notre rencontre, suivit des 25 jours les plus beaux, fous et intenses de toute ma petite vie. 25 jours qui ont changé ma vie à jamais. Parce qu'avant lui je n’avais pas rencontré d’homme qui me fasse sentir aussi vivante et heureuse que je ne l’avais été avec lui. Parce que je n’avais pas vécu la vie aussi intensément qu’en étant avec lui. Et enfin parce qu’un petit être a silencieusement, et discrètement grandi en mois pendant 8 mois, avant de se révelé à moi. Chamboulant ma tête, mon corps et ma vie. Et si vivre cette transition aussi rapidement avait causé un certain tourment en moi, j’aimais cet enfant, au point de ne pas vouloir le laisser aux services sociaux, au point de le laisser à l’être en qui j’avais le plus confiance pour prendre soin de lui sans poser de question. Ma famille, elle, aurait voulu parler, aurait voulu comprendre, et je ne m’en sentais pas prête, il y a un mois. Mais j’aime cet enfant au point que malgré mon état psychologique qui en troublerait plus d’un, j’en ai ressenti le manque.

Là, face à lui ce matin, alors que je le devine lové tout contre son père, je suis déchirée entre l’impatience de le retrouver, et la peur de ne pas y arriver, de ne pas savoir m’y prendre, peur qu’il ne me reconnaisse plus et me rejete. Mais Rémy avait vu venir cela, et il m’y a préparé, alors je sais qu’il n’y a qu’en le retrouvant en la présence de quelqu’un qui saura m’apaiser, que je pourrais voir ce qui se passe. Car s’imaginer des choses et en avoir peur par anticipation ne sert à rien. Même si la peur est irraisonnée. Mais je restais là, le cœur tambourinant, sans aucune intention de fuir. J’avais besoin de vivre ce que l’on était sur le point de vivre, et puis Silver était là, et il est le seul qui malgré la situation, et sa position de père saura m’apaiser, je le ressentais tout au fond de moi.

Alors je fais quelques pas et prends la température de la situation. Je suis nerveuse au fond de moi, mais j’essaie de ne pas le montrer. Malgré mon cœur qui tambourine à m’en faire mal je continue de parler à Silver, en faisant quelques pas de plus, avant de m’arrêter, comme pour le laisser décider de, ou ne pas y aller trop vite. Comme s’il y avait des étapes à ne pas brûler.

Soudain lorsque Silver me demande si je ne le suis pas, même s’il rit soudain mon cœur s'emballe de plus belle. La tension malgré moi monte en moi, et ne s'apaise guère lorsqu’il aborde un sujet sensible, du moins c’est ce que je crois, lorsqu’il parle de l’abandon, et puis mon coeur s’apaise et mon être me fait prendre une profonde inspiration, comme après avoir été en apné un certain temps, presque les larmes aux yeux. Car lorsqu’il me demande si je n’ai pas ressenti la même chose que lui pendant ces 25 jours ensemble, s’il a été un fardeau pour moi, je m’empresse de secouer la tête et d’ajouter rapidement pour qu’il n’y ai pas de quiproquo à cause de ma réaction. “Silver nos 25 jours ensemble ont été les plus beaux de toute ma vie, jamais je ne les oublierais.” Dis-je les larmes aux bord des yeux.
Mon rythme cardiaque repartis de plus belle, me faisant ouvrire grands  les yeux réalisant ce que mon état pouvait faire croire. Alors je secouais de nouveau la tête avant de me pincer les lèvres et de lui dire
“ça te dérange si on va s'asseoir?” Sans attendre, je passe à côté de lui le frôlant à en frissonner, marchant jusqu’au banc le plus proche et dis. “Pardon j’avais besoin de m'asseoir.” Avant de le regarder et de reprendre ma réponse, les joues endolories et le regard humide, sans oublier mon cœur qui ne trouvait pas de repos, en sachant que j’allais devoir parler. Je pris quelques instants pour rassembler mes pensées très certainement, et mon courage aussi avant de me lancer. “Si je t’ai laissé le petit sans te voir, c’est parce que je n’étais pas en état de le faire.” Dis-je sans me rendre compte que je me triture les doigts.  “Et si je n’étais pas en état de le faire c’est parce que…” Mon cœur tapant fort dans la poitrine, le souffle court, je pris le temps de prendre une respiration, prête à pleurer. Pinçant les lèvres je repris. “En faite attend, avant de te parler de ça, tu dois savoir que je n’ai parler de ça à personne,  parce que si j’ai trouvé le courage de te laisser notre enfant, je n’ai pas trouvé le courage de parler de lui ou de ce qui m’arrivait à ma famille, et au peu d’amis que j’ai. Tu es en quelque sorte un privilégié. Oui parce que je savais au fond de moi que tu prendrais soin de notre fils en me donnant le temps de faire ce que j’avais à faire, sans me forcer à quoi que ce soit.” Dis-je rougissante. “Car oui si je t’ai laissé notre fils, c’est parce que je n’étais pas en état de le garder, je ….” se pince les lèvres et prend une profonde inspiration. “J’ai fait un dénis de la quasi-totalité de la grossesse.” À peine avais-je commencé à parler, que je m'effondre en larmes, sanglotant je continuais. “Et après avoir accouché, j’ai senti que quelque chose ne tournait pas rond et je voulais pas affronter ça avec ma famille, alors je t’ai cherché. Si j’avais prévu de t’en parler, je me suis sentie une mauvaise mère, ayant besoin de m’éloigner de lui pour mon bien, mais surtout le sien…. Je... ” Je me pince les lèvres, me séchant les larmes qui n’avaient de cesse de rouler sur mes joues, les vannes étaient ouvertes, je ne m’arrêtais plus. Fermant les yeux, je finis par dire. “J’ai fuis mon appartement, et par chance l’endroit où je me suis refugier est un foyer pour femme où je fais parfois du bénévolat et là bas, on a commencé à mettre un mot sur mon état, une fois que j’ai été prête à accepté mon état, et mon besoin d’aide.” Je sèche encore une fois tant bien que mal mes yeux et regarde Silver sanglotant je dis. “Je suis victime d’une DPP.” Je le regarde et ajoute. “Une dépression post partum.” Je me pince les lèvres et baisse les yeux.  Ayé les mots sont prononcés, j’ai encore beaucoup, ou du moins encore des choses à dire à Silver, mais je crois qu’il a besoin de digérer et soudain je pense à notre bébé, et dit reniflant.“Comment il va?”  Esquissant un petit sourire, les yeux rouges d’avoir tant pleuré, un instant de répit, mais mon coeur lui n’en avait pas.

Moi qui ne ne m'attendais pas à te revoir si tôt ce matin là. Quelle belle surprise!

Moira & Silver

Sans oublié le petit Silver jr

La assise sur ce banc à quelque centimètre de la poussette de mon fils, à quelques centimètre, encore plus proche de cette homme qui avait bouleversé ma vie durant ces 25 jours les plus beau de ma vie, et de mon amour de fils dont j’avais préféré éloigné de moi, craignant de lui faire du mal alors que j’étais perdu et désemparé sans comprendre ce qui m’arrivait, j’ouvris la bouche pour laisser se déverser un flot de parols intenses j’en avais conscience. Ayant retenu ces mots dans mon cœur, ma tête, et mon corps pendant de longues semaines, et plus qu'un mois, je n’avais pas réussi à les deverser doucement, non les mots se déversent telle une avalanche. Si les mots sortaient de ma bouche, et s’ils étaient prononcés par ma voix, je n’avais aucun contrôle sur leur débit. Telle une libération de mon âme qui ne souhaitait qu’une chose que Silver l’homme de mes plus beaux 25 jours ait connaissance de tout ce qui avait été mon périple, et des raisons qui m’avait fait lui déposer notre ange. J’étais fébrile, le cœur tambourinant fort dans ma poitrine, le souffle court, haletant, sentant les perles de sueur couler dans mon dos. Et si j’avais conscience qu’il faudrait du temps pour assimiler et digérer ces informations à Silver, je le voyais m’écouter avec intention venant même poser une main sur l’une de mes épaules alors que je vide mon sac. A son contact je frissonne, je réalise alors que son contact m’avait manqué, lui qui provoque en moi un doux et intense frisson, m’encourageant à continuer mon récit, faisant un peu mon coeur s’apaiser, d’autant qu’il comprenait que je n’ai pas parlé de Silver Junior qu'à lui. D’ailleur tout ceci me travaillait énormément ne sachant pas comment ma famille allait réagir à cette révélation, et rencontre, mais ça pour mon bien je devais le mettre temporairement de côté. Je fermais les yeux pour me recentrer sur Silver junior et senior, reprenant mon souffle je le regarde, les regarde et sourit doucement. Si je sentais Silver ouvert et à l’écoute, je le voyais à mesure de la progression de mon récit tiquer, sur certain de mes mots ne sachant trop pourquoi, et n’arrivant pas davantage à mettre sur pause mon flot, mon être ressentant le besoin de tout dire d'un seul coup Je le regardais et à chacun de ses aires perplexe mon coeurs se serrait un peu, mais ma voix elle gardait un ton constant et calme entremêlé à mes larmes et mes sanglots. Le sentir frotter mon dos me fait prendre de profonde inspiration, sentiment étrange que d'être ainsi touché, moi qui m’était refermé toute ses longues semaines sans aucun contact émotionnel, psychique ou physique. Si je sentais qu’il était attentionné, et attentif,, à l’écoute, je sentais qu’au fond de lui quelque chose bloquait mais quoi, je ressentais le besoin de revenir sur certain point, mais je préférais le laisser prendre la parole et à mon tour l’écouter, en esquissant un doux sourire, séchant mes larmes. S’il ne savait pas trop quoi dire en réponse au début, je lui souriais ajoutant. “Je comprends, cela fait beaucoup d’information, c’est normal, prend le temps qu’il faut.” Dis-je rougissant avant de lui demandé comment va notre fils, ce à quoi Silver me répond avec un sourire qu’il va bien, même si c’est un bébé actif qui fatigue son papa, alors je souris, même si je rougis aussi réalisant que lui n’avait pas fuis devant ce petit ange adorable.“ je suis désolée qu’on ai pas été deux à s'occuper de lui j’étais effrayé, pardonne moi Silver. Je ne savais pas ce qui m’arrivait.” Je ne sais pas encore totalement ce qui m’arrive mais au moins je suis un peu plus fixée, entourée et aidée par mon psychologue. Puis les mots de silver au sujet du lait me font sourire. Il a compris que le lait venait de moi. Sourire au lèvre, un de ses sourires qui vous fait rougir et se reflète jusque dans vos yeux, je l'entends m'inviter à passer voir notre fils quand je veux. Mon sourire s'agrandissant alors que je m'apprête à poser une main sur son bras le plus proche, pour lui répondre. Je me figé retenant mon souffle alors qu'il découvre un peu notre fils pour que je puisse le voir approchant doucement ma main de sa tête je dis. "Tu crois que je peux lui faire un doux câlin sans réveiller notre petit ange?" Puis attendant sa réponse les joue rougit j'ajoute. "Silver je serais heureuse de venir vous voir tous les deux. J’ai le droit de sortir, mais comme je t’ai dis pour le moment je ne peux pas reprendre ma vie d’avant, mais je suis prete à reprendre des habitude en dehors du refuge.” Dis-je souriant. “Si j’ai encore besoin d’aide, je veux que tu saches que nos 25 jours ensemble sont les plus beaux jours que j'ai vécu, il compte énormément pour moi et comme tu vis ici à Hambourg je ne veux que tu fasse partie de la vie de Silver à part entière, et j'aimerais aussi que tu fasse parie de la mienne." Dis je rougissant souriant avec douceur.

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Moira & Silver

Sans oublié le petit Silver jr

Assise à quelques centimètres de Silver, je ressens une attirance magnétique envers lui, mais je n'ose pas le toucher ou me rapprocher trop. Mon cœur est lourd de culpabilité et de peur, et je prie pour ne pas faire de faux pas. Tout ce que je veux, tout ce que je désire, c'est être heureuse avec lui et notre enfant. Je le sais, je le sens au fond de moi.
Je laisse Silver s’exprimer, le laissant me dire tout ce qu’il tient à me confier. Même si chaque mot qu'il prononce semble peser des tonnes, je lutte pour contenir mes émotions et ne pas pleurer, surtout parce que lorsque vient mon tour de parole, je tiens à être compréhensible, et ne veux pas que des sanglots risquent de le rendre confus, mes mots ou mes expressions incompréhensibles.
"Silver, je..." ma voix se brise légèrement, trahissant l'étendue de mon désarroi intérieur. Je cherche désespérément les yeux de Silver, espérant y trouver une once de compréhension, une lueur de pardon.
Dans ses yeux, je perçois un mélange complexe de douleur et de déception, mais aussi une lueur d'espoir vacillante. Je sais que je l'ai blessé profondément, mais j'espère que notre amour pour notre fils, pour notre famille, pourra nous guider à travers cette épreuve.

Alors que je prends une profonde inspiration pour continuer, je sens la présence réconfortante du petit dans mes bras. Pour la première fois depuis un mois de séparation, je le serre contre moi, sentant mon cœur se serrer douloureusement à cette sensation familière.
Dans cet instant, je réalise à quel point j'ai manqué de la présence de ces deux hommes dans ma vie. Je ne peux plus imaginer vivre loin d'eux, de leur amour, de leur soutien.
"Je sais que mes actions t'ont blessé," je commence, les mots sortant de ma bouche avec difficulté. "Je ne voulais pas t’imposer la présence du petit sans mon soutien, mais j'étais... terrifiée."
Mon regard s'abaisse un instant, déchiré par la honte et le regret. Je ne peux pas lui mentir, pas après tout ce que nous avons traversé ensemble.
"Terrifiée à l'idée de mal faire, de faire du mal au petit en étant dépassée par mes propres démons intérieurs."
Je sens les larmes menacer de déborder, mais je me force à rester forte. Je dois lui expliquer, lui faire comprendre, même si cela me déchire de l'intérieur.
"Quand j'ai déposé notre fils devant ta porte, c'était un acte de désespoir," je poursuis d'une voix tremblante. "Je me sentais tellement perdue, si terrifiée, que je n'ai pas été prête à voir que tu revenais pour moi, et je ne savais pas ce qui m’arrivait. Ce n’est qu’un peu plus de deux semaines que Rémy, le psychologue du refuge où je m’étais réfugiée par chance, m’a fait comprendre et reconnaître ma dépression post-partum. Avant ça, j’étais juste perdue, terrifiée, et je ne comprenais pas mon état physique, et encore moins ce qui se passait dans ma tête."
Je baisse les yeux un instant, submergée par l'émotion, avant de les relever, cherchant désespérément à capter le regard de Silver.
"Mais depuis que j'ai pris conscience de ma dépression post-partum, j’ai vu comme une évidence que tu étais revenu pour moi, et je me suis mise en tête de trouver le courage de sortir du refuge pour te retrouver. Ce matin, sortant du refuge pour la première fois, même si je me suis dit qu'il était trop tôt, j'ai fini par venir inconsciemment dans ton quartier," je continue, ma voix s'éclaircissant légèrement à mesure que je reprends espoir, "je suis plus déterminée que jamais à construire un avenir avec toi et notre fils."
Je sens que je vacille, comme si je marchais sur un fil de rasoir, mais je refuse de reculer. Je suis prête à affronter mes peurs, mes doutes, mes incertitudes, si cela signifie que je peux être avec ceux que j'aime.
"Je suis prête à affronter mes peurs, mes doutes et mes incertitudes pour être la mère que notre enfant mérite et pour être la partenaire aimante que tu mérites," je conclus, mes yeux brillant d'une détermination renouvelée.
“Si j’ai peur de mal faire et de vous perdre, je réalise que j’aimerais vivre avec vous deux. Affronter mes peurs, t’avoir à mes côtés, et ne plus te laisser seul avec le petit. Acceptes-tu que je vienne habiter chez toi, tout en continuant d'être aidée par le refuge pour les séances et le reste avant de revoir ma famille? “
Je sens mon cœur battre la chamade alors que j'attends anxieusement la réponse de Silver, priant silencieusement pour qu'il accepte, pour qu'ils puissent enfin être réunis, tous les trois, comme ils le devraient depuis le début.

Moi qui ne ne m'attendais pas à te revoir si tôt ce matin là. Quelle belle surprise!

Moira & Silver

Sans oublié le petit Silver jr

Je prends une profonde inspiration avant de répondre à Silver, sachant que nos échanges sont cruciaux pour notre avenir et celui de notre fils.

"Silver, je comprends tes inquiétudes concernant ma famille, mais je suis convaincue qu'ils ne te tiendront pas rigueur de ce qui s'est passé. Au pire, c'est moi qui devrai faire face à leurs remarques, mais je suis prête à assumer les conséquences de mes actes." Je le regarde et ajoute. “Je vais prendre contact avec Gabriel, je peux même le faire devant toi. J’ai eu le courage de sortir de ce refuge, et je ne veux plus perdre une seule minute loin de notre fils et de toi.”

Un regard rempli de détermination et d'affectation accompagnait mes paroles. "Je sais que tu t'es occupé de notre fils avec amour et dévouement, et je te suis infiniment reconnaissante pour cela. Mais j’aimerais sincèrement que nous puissions élever notre enfant ensemble, en tant que parents unis. Tu as prouvé que tu es un excellent père, et je veux te soutenir dans ce rôle." Prenant une profonde inspiration, mes yeux exprimant la sincérité de mes paroles, j’ajoute. "Silver, je suis désolée de t'avoir mis dans cette situation délicate. Je sais que tu as dû faire face à tant de défis seul, et je m'en veux terriblement de ne pas avoir été là pour toi dès le début. Je m’en veux de ne pas avoir compris qu’on pourrait se soutenir ensemble et je suis désolée que cela ai pris autant de temps.  J’étais juste paumée."

Je baisse légèrement les yeux, ressentant le poids de mes regrets. "Je souffrais ne comprenant pas ce qui m’arrive, ne me doutant pas qu’en étant aidé tout se débloquerait.” Baissant la tête un moment vers mon bébé que je calinais. Doucement je viens lui prendre la main, un sourire timide se dessine sur mes lèvres alors que je pense à l'avenir. "Ensemble, nous pourrons construire une belle famille. Je suis prête à tout mettre en œuvre pour que nous soyons heureux, tous les trois." Dis-je, mon regard plein d'espoir, espérant qu'il comprendra mes intentions et acceptera cette proposition.


Je lui adresse un sourire empreint de douceur, cherchant à apaiser sa peine. "Maintenant, nous sommes ici, ensemble, et nous pouvons avancer main dans la main. Si tu le souhaites, nous pourrons voir un psy ensemble, pour parler de tout ce que nous avons traversé et surmonter ensemble les épreuves qui se présentent à nous. Ou simplement rencontrer le mien pour qu’il te rassure."

Je pose ma main sur la sienne, lui offrant un soutien silencieux. "Silver, je suis là et je ne partirai plus. Laisse moi t’aimer. Laisse nous nous retrouver doucement mais surement. Grâce à aujourd’hui j’ai pris conscience que j’ai été terriblement bête, à deux, nous aurions été plus forts et nous aurions pu apaiser les angoisses de l'autre. Je suis profondément désolée de t'avoir laissé seul avec notre fils, mais donne nous le bonheur d’avoir le soutient de l’autre, et le bonheur d’etre une famille tous les trois ensemble. Offre à notre fils des parents heureux et amoureux. Avec son père qui est fort et courageux et sa maman qui se rend compte qu'elle le devient de jour en jour." Je marque une pause, laissant mes mots imprégner l'atmosphère avant de poursuivre. "Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour me faire pardonner et que nous puissions trouver le bonheur, tous les trois." Je le regarde avec un peu d’anxiété, espérant que mes mots l'aient rassuré et donné. Mon cœur aurait du tambouriné d’avantage qu’il ne le faisait, mais la respiration de mon bébé, son odeur, et la chaleur de son petit corps tout contre moi m'apparaissait, et je ne voulais plus perdre cela, ce bonheur que je voyais si proche, et si loin à la fois.

Moi qui ne ne m'attendais pas à te revoir si tôt ce matin là. Quelle belle surprise!

Moira & Silver

Sans oublié le petit Silver jr

Alors que j'écoute attentivement les mots de Silver, je ressens un mélange complexe d'émotions. Ses réponses suscitent en moi une profonde introspection, un questionnement sur mes propres actions et motivations. Je me sens à la fois reconnaissante de sa compréhension et de sa volonté de construire un avenir ensemble, mais aussi confrontée à mes propres erreurs et à la difficulté de les expliquer.
Chaque mot qu'il prononce résonne en moi, me rappelant les moments de solitude et de désarroi que j'ai traversés. Sa perplexité et son désir de comprendre me touchent, mais je sens également le poids de ses doutes et de ses inquiétudes. C'est comme si chaque parole était un pas de plus vers la réconciliation, mais aussi une confrontation avec la réalité de nos vies entremêlées.

Alors qu’il vient caresser ma joue avec douceur, je frissonne légèrement sous sa caresse, sentant toute la tendresse et l'affection qu'il exprime à travers ce geste. Un sourire timide se dessine sur mes lèvres alors que je sens un mélange d'émotions m'envahir. C'est comme si ce simple contact avait le pouvoir de dissiper les doutes et les incertitudes qui m’envahissent. Je suis émue de voir à quel point il tient à moi malgré les difficultés que nous avons traversées.
Dans ses yeux, je lis une sincérité touchante, un désir profond de construire quelque chose de solide et durable entre nous. Ce contact doux et réconfortant me rappelle à quel point nous avons besoin l'un de l'autre, à quel point notre amour peut surmonter les obstacles qui se dressent sur notre chemin.
Je pose ma main sur la sienne, cherchant à prolonger cet instant de connexion et de réconciliation. Dans ce geste, je trouve la promesse d'un avenir meilleur, où nous pourrons enfin être ensemble, unis dans notre amour pour notre fils et pour nous-mêmes.

Main posé sur la sienne caressant doucement inconsciemment la sienne, j’écoute Silver me partager son acceptation de ma présence dans son foyer. Les mots de Silver m'atteignent en plein cœur, me procurant un mélange complexe d'émotions et me touche profondément. Je suis reconnaissante de sa générosité et de sa compassion. Je ressens également une tendresse particulière envers lui en le voyant prendre soin de notre fils avec autant d'amour et de dévotion.
En réponse, je laisse échapper un soupir de soulagement, exprimant ainsi le poids qui se soulève de mes épaules. Mes yeux brillent d'émotion alors que je prends doucement sa main dans la mienne, cherchant à lui transmettre toute ma gratitude et mon amour.
"Silver, je suis profondément touchée par tes paroles et tes gestes. Savoir que tu es prêt à m’accueillir, dans ton foyer me remplit d'une immense joie et d'une gratitude infinie. Je suis prête à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que nous construisions ensemble un foyer rempli d'amour, de compréhension et de bonheur."
Un sourire sincère se dessine sur mes lèvres alors que je laisse mon regard se perdre dans le sien, ressentant enfin un véritable espoir pour notre avenir commun.
Je n'ai plus peur maintenant. Je suis prête à tout affronter pour mon amour, pour ma petite famille. Serrant doucement ses doigts je lui dis alors.
"Silver, je comprends ta perplexité face à ma décision. Je ne t'ai pas donné de réponse claire sur le pourquoi j'ai agi ainsi, et je m' excuse. Ce que je vais te dire peut sembler confus, mais c'était comme si j'avais perdu pied avec la réalité. La pression de devenir mère m'a submergée, et je me suis retrouvée incapable de faire face à cette nouvelle responsabilité. Je me sentais dépassée, prise au piège dans mes propres peurs et incertitudes. Ce n'était pas que je ne voulais pas de notre fils, mais je ne savais tout simplement pas comment m'y prendre, comment être une mère. Et plutôt que de demander de l'aide, j'ai fui. Je sais que ce n'est pas une excuse, et je ne cherche pas à justifier mes actions, mais je veux que tu comprennes que c'était un moment de détresse pour moi."
Je marque une pause, sentant le poids de mes mots. "Je suis consciente que tu as dû affronter cette situation seul, et je te suis reconnaissante d'avoir pris soin de notre fils dans ces circonstances difficiles. Tu as été un roc pour lui. J'admire ta force et ton dévouement envers notre fils, et je veux que tu saches que dorénavant je serai là pour vous deux, quoi qu'il arrive."
Je cherche ses yeux, espérant qu'il comprendra mes paroles. "Je suis prête à tout mettre en œuvre pour que nous construisions une famille unie et aimante. Je veux que notre fils grandisse dans un environnement où il se sentira aimé et en sécurité. " et j'ajoute concernant ma famille
"Silver, dans la famille Fisher, tu seras plus que bienvenu. Ils sont des gens chaleureux et accueillants, et je suis convaincue qu'ils t'apprécieront Tu es une part importante de ma vie, si ce n'est pas la plus importante avec notre fils, et je suis certaine que tu seras également une part importante de notre famille élargie. Ne t'inquiète pas, tu seras apprécié et aimé par tous, je te le promets."
Je pose doucement ma main sur la sienne, cherchant à lui transmettre tout mon amour et ma détermination. "Je sais que nous avons des défis à relever, des conversations difficiles à avoir, mais je crois en nous, en notre capacité à surmonter ces obstacles ensemble. Je veux que tu saches que je suis là pour toi, que je t'aime, et que je suis prête à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que nous soyons heureux, tous les trois."
Un sourire empreint d'espoir se dessine sur mes lèvres, même si une part de moi reste anxieuse quant à sa réaction. "Je comprends que tu aies des questions sur comment j'ai su où tu étais, et je te promets de te donner toutes les réponses que tu attends. Mais pour l'instant, je veux juste que tu saches que je suis là, que je t'aime, et que je veux construire un avenir avec toi et notre fils."
Je laisse mes mots planer dans l'air, espérant qu'ils atteignent son cœur et apaisent ses doutes.