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 We are all the bad in someone's story ✯ Iris & Alrik

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gare à la crise de la quarantaine
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We are all the bad in someone's story ✯ Iris & Alrik
Ven 17 Déc 2021 - 23:02
We are all the bad in someone's story


Librairie d'Anaëlle Renard Samedi 18 décembre 2021

Fut un temps où festoyer était au goût d’Alrik, tant que son frère était de la partie. Certes, en prenant de l’âge, Alrik a appris à sortir sans Ugo, mais il fallait toutefois qu’il connaisse automatiquement une tierce personne. C’était donc aux côtés de Thomas, son ami de lycée, que le brun buvait jusqu’au bout de la nuit. Et également aux côtés de ce garçon qu’Alrik rencontra cette femme qui avait éternellement changé sa vie. Iris Vahid était entrée subitement dans sa vie, pour en ressortir violemment plus de quatre années plus tard. Suite au choc de ce départ et de cette rupture, le brun s’était donc plongé dans une vie relativement plus sobre, plus calme, moins festive. Il n’était presque l’ombre que de lui-même, avançant avec pour but unique de réussir sa vie professionnelle. Ugo le lui reprochait encore aujourd’hui, voyant bien que son frère n’avait plus une once de vie sociale, à l’exception de leur trio. Mais honteusement, Alrik s’était surpris à taire une relation qu’Ugo lui-même pourrait lui reprocher ; pourtant des secrets, les deux frères n’en avaient pas. Mais que penserait son aîné s’il apprenait sa relation avec Mademoiselle Renard ? Et Katarina alors ? Seulement, Alrik était devenu le genre de personne qui se confiait rarement sur ce qu’il ressentait, ce que sa fratrie lui reprochait également. Comment pouvait-il avouer à mi-voix qu’il avait tissé une amitié bien réelle avec la meilleure amie de son ex ? C’était impossible. Même lui avait du mal à l’admettre, voire à prendre conscience de la place que la libraire avait dans sa vie. Anaëlle était comme une petite veilleuse réconfortante que la plupart des enfants apprécient d’avoir dans l’obscurité. Elle était sa veilleuse à lui, une sorte de bouffée d’air frais qu’Alrik supportait lorsqu’Ugo était en mer, et que sa sœur batifolait à droite et à gauche. Pourtant, à leurs retrouvailles, Alrik était loin de s’être imaginé se rapprocher autant de la rouquine, celle qui comptait tant pour Iris. Toutefois, si Alrik n’assumait pas leur amitié, c’était bien qu’il y avait une raison ; une raison que lui-même n’avait pas encore compris. Fut un temps où Anaëlle était presque cette moitié d’Iris. Une moitié que le subconscient d’Alrik avait sûrement désiré faire persister à ses côtés, allant jusqu’à se rapprocher de l’amie de l’ennemie avec comme unique espoir : que l’autre moitié d’Iris ne remette jamais les pieds à Hambourg. D’une façon naturelle, le brun s’était rapproché de cette fameuse Annie, au point où il ne leur arrivait plus de passer un week-end sans se voir.

Pour ne pas déroger à la règle, ce soir ce fut bien la belle Annie que partit rejoindre Alrik. D’ailleurs, il aurait pu le signaler à son collègue Ulrik, qui s’était amusé presque toute la fin d’après-midi à le charrier concernant sa tenue plus élégante que d’ordinaire. Oui, il aurait pu lui expliquer rejoindre simplement une amie, mais Alrik détestait étaler sa sphère privée. Ainsi, clope au bec, le brun quitta le commissariat et fila aussitôt rejoindre la rouquine. En chemin, il s’arrêta récupérer les bagels préférés de la rouquine, qu’ils pourraient très bien déguster à la librairie avant d’aller boire ce fameux verre qu’il lui avait promis. Ce fut donc un homme souriant qui déclencha le carillon de la boutique, malgré la pancarte « close » qui venait sûrement d’être pendue à l’extérieur. D’un coup d’œil, il partit déjà à la recherche de cette chevelure cuivrée, prêt à embarquer son amie dans une soirée des plus divertissantes. Ce fut seulement une silhouette qu’il crut voir quitter l’arrière-boutique et vers qu’il s’élança aussitôt, affichant un sourire qui se faisait vraiment rare pour Alrik.

« – Ne serait-ce pas la plus belle ! », lâcha-t-il à l’instant même où ladite silhouette pénétra enfin dans la librairie.

Une venue qui le fit perdre toute sa contenance, en même temps qu’il laissa s’éclater son sac de bagels au sol. Leurs regards se croisèrent, et Alrik, lui, n’était plus fichu de prononcer une seule parole. Seules ses paupières étaient en mouvement, alors que son cœur semblait lui aussi s’être arrêté, au même titre que le temps s’était momentanément arrêté. @Iris Vahid... C’était Iris qui se posait là, devant lui, tandis qu’il ne rêvait plus que d’une chose : se téléporter le plus loin possible de son passé.

Et merde.


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Re: We are all the bad in someone's story ✯ Iris & Alrik
Lun 3 Jan 2022 - 18:24
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Librairie d'Anaëlle Renard Samedi 18 décembre 2021

Tu n'aimes pas particulièrement ce nouveau job. Tu es reconnaissante envers ton amie, évidemment. Tu sais que sans elle, tu serais sans doute en train de servir des verres dans un pub miteux, occupée à jongler entre les commandes des clients éméchés et les remarques peu catholiques des autres. Non, vraiment, Anaëlle te sauve la vie. Elle te permet non seulement de remplir ton frigo et de payer ton loyer mais en plus, tu travailles dans un cadre plus qu'agréable. Ce serait peut-être même le paradis pour certains, si tant est qu'ils soient bibliophiles. Mais toi, les livres, ce n'est pas trop ton truc. Tu connais tes classiques, et tu es plutôt bonne pour recommander des pièces de théâtre. Mais le dernier roman fantasy que les amateurs s'arrachent ou la dernière romance vantée sur Tik Tok, tu n'y connais rien. Alors la plupart du temps, soit tu te contentes de les renvoyer vers Anaëlle, soit tu utilises ton bagout pour te sortir de là sans que personne ne remarque ton incompétence.

C'est exactement ce que tu as fait ce soir-là, avec le dernier client de la journée. Sa demande était pourtant simple : une romance avec une trame d'ennemis à amants, la préférée de son épouse. Même si tu étais dépourvue, tu n'as rien laissé paraître, vagabondant de rayons en rayons avec un air enjoué et un pas si léger que ç'en était presque envoûtant. Et puis tu as cessé ta mascarade quand tes yeux se sont posés sur le livre qu'une ado avait acheté plus tôt dans la journée et qu'elle prévoyait de présenter sur son Tik Tok perso comme la nouvelle romance pour laquelle elle avait craqué. Que Dieu bénisse les adolescentes hyper connectées. Toujours est-il que le numéro de charme effectué et l'achat encaissé, tu as fermé la boutique.

Parce que tu as promis à Anaëlle de finir l'inventaire des dernières commandes en temps et en heure, tu profites de la fermeture pour retourner dans la pièce à l'arrière. Ce job n'est peut-être pas fait pour toi, mais tu te donnes du mal pour le faire correctement. Voilà au moins une chose qu'on ne pourra pas te reprocher. Sans te plaindre, tu termines de compter et rentres les données dans l'ordinateur de la librairie. Tu re-vérifies, pour une fois que tu te montres consciencieuse. Mais ton calcul est interrompu. Tu entends la petite cloche au-dessus de la porte et tu jures parce que tu réalises seulement maintenant que tu as mis la pancarte, certes, mais tu n'as pas fermé le verrou. Niveau responsabilité, on repassera. Ceci dit, pourquoi cette nouvelle personne est-elle entrée ? C'est quand même un comble que quelqu'un qui pénètre dans une librairie ne sache pas lire une pancarte, non ? Voilà, toi, tu n'y es pour rien. Le vrai coupable, c'est l'individu qui vient d'entrer. Et tu es prête à le renvoyer d'où il vient. Les heures, c'est les heures, après tout. Mais parce que tu connais l'importance de la diplomatie, tu t'assures d'avoir un sourire imprimé sur le visage quand tu quittes l'arrière-boutique et que tu t'élances dans la pièce principale.

C'est là que ton sourire meurt. Tu reconnais la voix au moment même où ton regard croise celui de ton fantôme préféré. Alrik. Alrik que tu n'as pas vu depuis votre rupture. Alrik qui a vieilli, comme toi, mais qui n'a pas vraiment changé. Alrik qui a fait battre ton cœur à la chamade mais qui vient d'en arrêter les pulsations en un regard. Alrik que tu ne t'attendais pas à voir débouler ici. Alrik qui s'attendait sûrement à voir Anaëlle et qui l'a appelée "la plus belle". Tu fronces aussitôt les sourcils. Serait-ce possible que... ? Non, bien sûr que non. Ta meilleure amie ne te ferait jamais ça. Même ta sœur, qui te déteste pourtant, n'oserait pas. Ils doivent être amis, simplement. Mais même ça, c'est étrange. Même ça, ça te fait un pincement au cœur. Mais tu es fidèle à toi-même, évidemment. Tu camoufles ton désarroi et ta jalousie.

- Tu t'es amélioré en compliment, dis donc.

Tu plaisantes ouvertement mais la vérité, c'est que ton cœur bat trop vite et trop fort, au point où tu crains que ça s'entende et que ça fasse tomber à l'eau ton apparente décontraction. Tu t'éclaircis la gorge, tu fais un pas vers ton ex, juste assez pour pouvoir te pencher et ramasser le sachet en retenant ta respiration parce que ça a beau être ton initiative, tu es trop près.

- Ana' va me tuer si elle retrouve des miettes dans sa boutique. Tu ramasses le sachet et aussitôt, tu marques un pas en arrière. Tout pour que le parfum d'Alrik n'est pas le temps d'envahir tes narines et ton esprit. Eum, je suis rentrée il y a peu, tu te sens obligée d'ajouter.

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Lun 3 Jan 2022 - 21:56
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Il ne lui avait suffit que d'un pas pour que les effluves de son parfum vinrent chatouiller ses narines. Cette odeur, son odeur, Alrik n'avait jamais pu l'oublier. Elle avait été à ses côtés, dans ses souvenirs. Mais bien présente dans ses draps, entre ses murs, plusieurs jours après le départ d'Iris pour New York. Elle était restée à ses côtés, bien qu'invisible. Alors un soir, Alrik avait tout bonnement pété les plombs, fourrant tout ce qu'il pouvait dans sa machine à laver pour effacer à jamais les moindres traces du passage d'Iris. Ce fut ainsi qu'elle disparut plutôt rapidement de l'habitacle d'Alrik. De toute façon, il n'arrivait plus à supporter tout ce qui le ramenait à elle. La seule chose qu'il n'arrivait pas à chasser, ce furent ses souvenirs. Pendant longtemps ils l'avaient rappelé à l'ordre. À chaque personne croisée dans la rue, si celle-ci possédait ce parfum qui demeurait présent dans ses souvenirs, Alrik changeait de trottoir. Il en était arrivé au point où il ne supportait plus cette odeur qui autrefois, le rendait fou. Et les années avaient beau défiler, ce parfum Alrik ne l'avait jamais oublié. Tant et si bien qu'il y a deux ans de cela, lorsque sa mère avait offert à Kat le même parfum qu'Iris, Alrik était rentré dans une colère noire. Une colère qu'il n'avait pu qu'atténuer qu'en explosant au sol le flacon, regrettant aussitôt son geste. Le parquet du salon de ses parents s'était imprégné d'Iris ; alors Alrik n'avait plus réussi à y mettre les pieds. De toute façon, ce n'était pas comme s'il les voyait souvent. Pour l'anniversaire de Kat il avait accepté de s'y rendre, sinon, Alrik s'en fichait. En réalité, il voyait plus souvent Isabella Vahid que ses propres parents. Ironique, non ? Puisqu'elle n'était plus sa famille depuis le jour où Iris l'avait abandonné ; qu'elle les avait tous abandonnés. Isabella et Erik furent de toute façon de meilleurs parents que le furent les Müller pour Alrik. Ceci expliquait donc son manque de reconnaissance envers ses parents, et sa facilité à les fuir d'autant plus les mois où leur salon fut imprégné de l'odeur de sa douce d'antan.

Ce parfum qui le rendait si passionné autrefois était capable de le rendre violent aujourd'hui. Il était ce souvenir qui avait continué à lui déchirer le cœur au fil des années, suite au départ d'Iris, car il n'avait eu de cesse de le lui rappeler constamment ô combien elle lui manquait. Mais Alrik était plus fort que ça. Plus fort que ce manque. Et avait décidé dès le jour du départ d'Iris de tirer un trait sur elle, à jamais.

Seulement aujourd'hui, Iris était belle et bien là.
Son parfum aussi.
Alrik le sentait, il l'étouffait presque. Tellement qu'il dut faire plusieurs pas en arrière pour pouvoir humer un air plus pur, un air qui ne provenait pas d'elle. S'il s'était écouté, il aurait poussé les portes de Ren'Art et se serait échappé le plus loin possible d'Iris, mais son envie de prouver l'homme fort qu'il était le poussa à rester. Il avait tiré un trait ; il ne devait pas l'oublier. Il croisa donc automatiquement les bras, pour montrer à Iris qu'il n'était absolument pas ouvert à la moindre conversation. Avec elle ? Même pas en rêve ! Pourtant il resta figé là, surpris de la voir s'avancer et attraper le sachet. Mais la voilà à se reculer aussitôt, comme si une odeur l'avait également dérangé. Peut-être était-ce l'odeur de la cigarette qu'Iris n'avait encore jamais connu sur Alrik ? Ou tout simplement cette proximité qui la dérangeait peut-être autant que lui ? Quoique cela pouvait être, Alrik n'en avait que faire. La seule chose qui attira son attention était le nuage invisible de parfum qu'Iris venait d'envoyer sur lui, ce qui le poussa à reculer à son tour. Les voilà désormais réellement loin l'un de l'autre. Peut-être même trop, pour deux personnes discutant l'une avec l'autre. Leur distance n'avait rien de normale, tout comme leurs retrouvailles.

La plaisanterie lâchée au même instant par Iris ne l'amusa guère. Il n'avait pas souvenir d'avoir eu des difficultés à complimenter les personnes aimées. En réalité, Alrik pouvait être assez mignon quand il aimait vraiment la personne. Et avec Iris, il l'avait été. Sûrement plus qu'avec n'importe qui d'autres d'ailleurs. Mais visiblement, il n'avait pas été assez bien pour elle, ce qu'il prit aussitôt pour un pique bien placé. Bien. Puisque Iris tenait à agir ainsi, par le biais de la plaisanterie, qu'il en soit ainsi ! Alrik compressa donc ses bras contre sa poitrine, alors que l'un de ses sourcils se arqua aussitôt en apprenant le retour récent d'Iris. Un retour qu'il espérait être bref, sûrement juste pour les fêtes. En tout cas, il essayait de s'en convaincre. Et pour être sûr, le voilà donc à ne pas pouvoir retenir cette maudite question qui le démangea.

« - Pour Noël ? ». Pas de verbe, ni de sujet, Alrik voulait savoir et vite ! De toute façon, il ne voulait pas s'attarder avec elle puisque plus les secondes défilèrent, plus il commençait à vouloir humer ce parfum aujourd'hui tant détesté.

L'envie de fumer pour décompresser commençait à le démanger, autant qu'avoir la réponse d'Iris à sa question. Et justement, la Vahid s'apprêtait à lui répondre lorsqu'Alrik posa son regard sur le sachet qu'elle tenait plutôt fermement contre sa poitrine.

« - Les bagels étaient pour Annie. Mais je vois qu'ils ont trouvé une nouvelle preneuse... », lâche-t-il sur un ton plutôt froid, tout en pointant du menton ledit sachet de bagels.


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Re: We are all the bad in someone's story ✯ Iris & Alrik
Sam 5 Fév 2022 - 19:18
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C'est amusant comme la vie nous joue parfois des tours, comme elle nous embrigade dans des histoires dont on aimerait se passer. "La vie, c'est comme une boite de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber", clame Tom Hanks dans Forrest Gump, classique du cinéma que tu as vu tant de fois. Tu lui donnes facilement raison, aujourd'hui. Alrik en est même la preuve, lui que tu ne t'attendais pas à voir. Vision hallucinatoire qui n'en est pas vraiment une, qui fait battre ton cœur à la chamade et qui te pousse à plaisanter parce que les blagues camouflent ton malaise, qu'elles deviennent une falsification de ce que tu ressens vraiment. Vous ne vous êtes pas vraiment quittés en bons termes. Toi, tu lui en voulais de ne pas t'accompagner. Tu avais déjà imaginé tout ce que pourrait être votre vie ensemble à New York, les soirées que vous pourriez passer à explorer la grosse pomme, à apprivoiser ce nouveau lieu de vie pour le transformer en cocon. Tu t'étais imaginée à ses côtés le matin, bercée par ses bras, étourdie et ivre d'amour. La vie telle que tu la voyais était belle, douce, plaisante. Votre relation était destinée à une longévité poussée à l'extrême. Et puis il avait refusé de te suivre. Il avait éclaté ta bulle pour te faire revenir à la réalité. Tu avais bouclé tes valises avec tristesse et colère. Et puis la première semaine à New York était passée. Une semaine à t'habituer à la vie à l'Américaine, une semaine à gamberger sur ce que tu avais laissé. Tu avais essayé de joindre Alrik. Il ne t'avait jamais répondu.

Et maintenant, le voici face à toi. Tu remarques qu'il n'est pas si différent d'autrefois. Physiquement, du moins. L'homme est toujours aussi charismatique, toujours aussi beau. Tu te surprends même à songer à sa barbe, celle contre laquelle tu aimais tant passer tes doigts, celle qui le rend plus sexy que lorsqu'il ne l'a pas et que ses traits se font plus juvéniles. Combien de fois lui as-tu dit comme tu aimais cette sensation drue contre ta peau ? Tu te perdrais presque dans tes souvenirs alors que tu plaisantes. Mais comme il l'a fait des années plus tôt, Alrik éclate à nouveau ta bulle. Il n'est pas question de séduction ou de retrouvailles joyeuses. Son expression est grincheuse, son regard est froid, sa voix est sèche. Et même s'il est vrai que vos derniers rapports étaient tendus, ses réactions te déstabilisent. Tu n'es pas habituée à cette froideur chez lui, pas à ton égard en tout cas. Alrik te fait soudainement penser à ta sœur. Comme elle, il te repousse. Et ça te fait mal, plus que tu ne l'aurais imaginé.

- Non, pas pour Noël, finis-tu par répondre après avoir dégluti mais en gardant la tête haute. Pour de bon, tu précises même.

Tu t'aventures avec cette dernière affirmation. Tu ne sais pas de quoi sera fait demain. Tu n'es même pas certaine d'avoir réellement envie de t'installer à nouveau à Hambourg pour une longue durée. Le climat t'est encore trop hostile pour que tu puisses te faire ce genre de promesse. Mais pour le moment, c'est ici que tu te trouves. Et si tu n'étais pas aussi fière, peut-être que tu supplierais pour ta rédemption. Mais tu n'en es pas encore là. Au contraire, quand Alrik reprend et désigne le sachet de bagels que tu tiens contre ta poitrine, tu deviens presque belliqueuse. Te sentir ainsi attaquée n'est guère ce que tu préfères.

- Je comptais pas les piquer, répliques-tu, piquée dans ta fierté.

Tu te retournes pour les poser sur le comptoir, comme pour prouver ta bonne foi, pour lui montrer que tu n'avais aucunement l'intention d'avaler les bagels apportés pour ta meilleure amie. Tu ne sais toujours pas pourquoi il s'est montré généreux à l'égard de la rouquine, tu ne sais pas ce qui les lie. Mais tu n'as pas envie qu'il pense que tu t'appropries ce qui lui appartient. Cependant, ton geste est trop précipité et ton coude heurte un présentoir. Deux livres en tombent. Les ballons et les chérubins qui ornent les premières de couverture finissent le visage contre le sol. Tu te penches aussitôt pour les ramasser et tu remercies silencieusement ta maladresse qui te permet de détacher ton regard de ton ex quelques secondes. Mais comme un aimant qui ne résiste pas au magnétisme, tu l'observes à nouveau une fois les ouvrages remis à leur place.

- Annie et toi, vous êtes amis maintenant ?

Tu sais que tu n'aurais pas dû poser la question. Ça ne te regarde pas. Ni lui ni elle n'ont de compte à te rendre. Mais tu n'as pas pu t'en empêcher. Tenir ta langue n'est pas dans tes habitudes. Tu es trop curieuse. Jalouse, aussi. Tu veux savoir ce qui les relie. Tu veux savoir comment Alrik est passé de "petite-amie de ma meilleure amie" à "mon ami/amant/insérer ici la bonne dénomination" pour Anaëlle. Tu veux savoir comme Anaëlle est passée de "meilleure amie de ma copine" à "mon amie/amante/insérer ici la bonne dénomination".

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