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 "Un ennemi invisible est pire qu'un ennemi qu'on voit" ♔ E. Sullivan

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"Un ennemi invisible est pire qu'un ennemi qu'on voit" ♔ E. Sullivan
Sam 23 Mai 2020 - 1:43
Les bureaux de la Speicherstadt possèdent cette ambiance particulière ; ce je-ne-sais-quoi qui fait que je sens qu’ici est un excellent endroit pour poursuivre mon œuvre. Mon métier, c’est une grande partie de ma vie. Je m’y consacre presque à plein temps. Alors, il me semble essentiel que mes bureaux me fassent ressentir cette petite étincelle particulière. Je sais que d’ici je vais pouvoir accomplir de grandes choses et pas seulement pour mon enrichissement personnel. La soirée de bienfaisance que nous avions organisée quelques mois plus tôt aux profits d’artistes et d’associations d’Hamburg, au-delà de la surprise qu’elle a pu créer chez les invités, a eu un grand retentissement et témoigne de cet enrichissement par rayonnement. Toutefois, même si je suis déjà très satisfaite de cet événement et de ses retombées, il reste un ombre au tableau : ce soir-là, Mark a lancé l’offensive contre CME CHEMICALS LIMITED et tout semble à l’arrêt.
CME CHEMICALS LIMITED est une entreprise de recherche et de développement pharmaceutique qui, comme beaucoup d’autres, a pris l’eau. Selon nos analyses, ils ont voulu s’étendre trop tôt et trop rapidement. Ils se sont coulés eux-mêmes à force de voir trop grand. Cette entreprise est une acquisition potentielle pour la mienne. Toutefois, ce n’est pas son attrait financier qui a poussé Mark à me présenter ce dossier en personne. CME CHEMICALS LIMITED est l’entreprise pour laquelle travaille en tant qu’avocat principal Jacob Evans qui a, un jour très lointain, été mon fiancé. On pourrait voir quelque chose de puéril dans ce procédé, mais sérieusement si l'on vous propose de racheter l’entreprise qui emploie celui qui vous a fait cocu comme personne, vous ne sauteriez pas sur l’occasion ? Moi oui…
Mon ami et avocat m’a présenté son plan d’attaque dans ce même bureau quelque mois plus tôt : il allait proposer aux conseils d’administration de l’entreprise de les racheter en non propre pensant que, si notre ancienne connaissance voyait apparaitre mon nom sur un quelconque document, il se méfierait. Lors de leurs différents entretiens, que ce soit au cours de la soirée de charité ou à d’autres moments, tout semblait se goupiller dans le sens où nous l’avions envisagé.
Néanmoins, depuis un certain temps, tout semble au point mort. Le dossier CME stagne : ils ne vendent pas à qui que ce soit et continuent d’accumuler des arriérés. Mark n’a plus aucun contact et les membres du conseil diffèrent ses appels.

C’est pour tout cela que je fais les cent pas dans mon bureau ce matin avant de me poster devant une fenêtre donnant sur le Zollkanal. Je reste là à observer vaguement le paysage avant de soupirer et de croiser les bras sous ma poitrine.

« - À quoi penses-tu ? me demande Mark assis sur le canapé à l’autre bout de la pièce.
- Ce n’est pas normal… je relève à demi mon bras droit prenant appui sur le gauche pour poser l’ongle de mon pouce contre mes lèvres, pensive. Ils sont acculés, ils ont la meilleure offre possible sur la table et rien… je me retourne vers le grand brun assis devant le dossier éparpillé sur la table basse. Ce n’est pas normal.
- Un peu de patience. il se penche sur les documents. Tu l’as dit toi-même, ils ont la meilleure offre possible. Ils cherchent à voir combien de temps nous allons tenir sans augmenter notre offre, c’est tout.
- Ou alors…. je reviens vers lui et pose mes deux mains sur le dossier d’un siège en face de mon complice. Il t’a percé à jour et sait que c’est moi… mon acolyte hausse son sourcil gauche intrigué; je ne tremble pas, j'émet une constatation. Donc, il retarde la vente jusqu’à ce que quelqu’un d’autre soit sur le coup.
- Il m’a assuré qu’il me croyait quand je lui ai dit que j’en avais assez de travailler dans ton ombre et que je voulais du changement. dit-il sceptique. Je ne vois pas comment il me mentirait.
- Oh Mark… je lui lance un sourire ironique. Il m’a regardé droit dans les yeux, a passé un joli diamant à mon annulaire et m’a dit : « Je rêve d’être éternellement à tes côtés » pour une heure plus tard, aller en sauter une autre dans la bibliothèque du département de droit. mon ton est de plus en plus glacial. Alors on continue à ergoter sur sa capacité à mentir ou l'on commence à se demander qui nous a vendu ? »

Il n’a pas le temps de répondre, car la voix de ma secrétaire résonne dans la pièce par le biais de l’interphone du téléphone posé sur mon bureau. Elle m’informe que Maitre Sullivan souhaiterait me rencontrer à propos d’une affaire urgente. Après avoir coulé un regard vers Mark qui me fait comprendre qu’il ne le connait pas avant de ranger les documents, je prends place dans le fauteuil derrière mon bureau avant de répondre.

« - Allez-y, faite-le entrer. »

Le ton est neutre et je me compose un visage similaire. Je fixe la porte curieuse de savoir qui est cet avocat qui d’un instant à l’autre va entrer. Le battant de droite s’ouvre et Loki lève légèrement la tête de son coussin intrigué lui aussi.  
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Re: "Un ennemi invisible est pire qu'un ennemi qu'on voit" ♔ E. Sullivan
Mer 27 Mai 2020 - 16:51
Un ennemi invisible est pire qu'un ennemi qu'on voit

CME CHEMICALS LIMITED, une entreprise de recherche et de développement pharmaceutique qui prend l'eau depuis maintenant plusieurs mois . La compagnie avait du mal à boucler ses fins de mois.. elle avait donc même mis en place un plan social. Ce qui ne prévoyait donc rien de bon en ce qui concerne l'avenir de cette industrie. La vente de l'affaire avait d'ailleurs semblé être la meilleure option pour l'actuelle propriétaire et il n'avait pas tort. Mais ce n'est pas cela qui m'intéressai, c'était plutôt la compagnie souhaitant racheter CME CHEMICALS LIMITED. J'ai nommé : GALLAGHER CORP. Une entreprise brassant des milliards de dollars et des millions de titre d'actions. À Hambourg, cette entreprise était connue de tous, elle faisait vivre pas mal de famille modeste, sans elle à mon humble avis pas mal de monde serait dans la pauvreté... Bref, ce n'était pas vraiment le rachat en lui-même de l'entreprise pharmaceutique qui m'attirer; mais plutôt les commérages qu'on faisait sur cette offre... Il ne fallait pas croire que parce que les avocats faisaient de longues études qu'ils étaient tous intelligents.. Certains manquer de jujote, surtout ceux embauchés par GALLAGHER CORP. J'avais entendu certains d'entre eux parler ouvertement de l'espionnage commercial qu'ils faisaient en échange d'une belle sommes pour Jacob Evans, l'avocat principal de CME CHEMICALS LIMITED et accessoirement l'ancien mari D'Ellena Gallagher l'actuelle propriétaire de G.C. Cette histoire était remplie de discorde et de messe basse.. Je trouvais cela assez honteux, pour des personnes de notre âge d'agir de la sorte, surtout que nous les avocats prêtons serment. Nous jurons d'exercer nos fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité et ce n'était clairement pas le cas de ces rapiats. Selon moi, ils ne méritaient pas d'exercer, c'est ainsi qu'une idée m'était venu... Mon cabinet avec le retour de l'Affaire Weissmann dans nos papiers avait renfloué les caisses.. Mais je ne pouvais pas réellement accepter cet argent, pas pour ce qu'il en coûter à Hannah.. Je cherchais donc de nouveaux investisseurs et l'entreprise de madame Gallagher semblait être l'opportunité du siècle.

J'avais donc contacté G.C et avait demander un rendez-vous qu'il m'avait accordé assez rapidement je devais bien l'admettre... Et cet après-midi, c'était enfin le grand jour. Je devais convaincre la directrice de m'accorder sa confiance et de me confier un poste pour moi et quelqu'un de mes employés dans sa grande entreprise.. Pour s'y faire, je m'étais plongé dans le travail.. Comme je le faisais perpétuellement depuis quelque temps afin d'oublier, d'oublier mes erreurs passé.. Et d'oublier tout le mal que j'engendré à mon ancienne compagne.. Cette rupture avait marqué un tournent dans ma vie.. Je n'arrivais plus à réfléchir comme il le fallait.. Dès que j'étais seul, tout me revenait en mémoire. J'étais son nouveau monstre.. Voilà ce que je pensais de moi. Bref, dans tous les cas ma seule échappatoire, c'était le travail. Donc, je vous laisse imaginer le nombre d'heures que j'avais passé sur le dossier d'achat de cette boîte... Comment l'avais-je trouvé.. Ces avocats étaient vraiment facilement monnayable. Je m'étais préparé du mieux que je le pouvais, cette méthode d'approche était certes agressive, mais cela ne prouvait que ma férocité dans mon domaine.. Et ma capacité de gestion d'affaires aussi complexe. Pour l'occasion, je m'étais préparé en adéquation avec la journée et la tâche qui m'attendais. J'avais donc enfilé un smoking taillé sur-mesure. Je n'avais juste pas enfilé de cravate, je n'allais tout de même pas à un mariage, j'avais d'ailleurs laissé le premier bouton de ma chemise ouverte, afin d'affiche un style professionnel, mais aussi décontracté. Puis, je m'étais rendue à les bureaux de la Speicherstadt. Je n'avais pas attendue très longtemps, à peine une quinzaines de minutes quand une assistante m'annonça que Madame Gallagheur était prête à me recevoir. La jeune femme amena donc en face de la porte de son bureau et m'ouvrit la porte. Je découvris alors un bureau dès plus spacieux et deux paires d'yeux braquaient sur moi. Je ne reconnu  qu'une paire d'yeux. Elle appartenait à une femme ayant approximativement la trentaine et une masse de cheveux blonds légèrement ondulait lui tombant dans le dos. Cela devait être elle Ellena Gallagher. L'homme se trouvant à ses côtés, je ne le connaissais pas, sa tête ne me disait vraiment rien.. Mais devait être sens nul doute, son premier avocat... J'avais entendue dire que les deux personnes étaient très proche. Je n'aurais donc une autre personne à convaincre et bien soit que cela soi ainsi. Je m'approcha donc d'eux, d'une démarche assurée, quand j'arriva à leur hauteur je me présente donc.

- << Maître Sullivan, enchantée de faire votre connaissance Madame Gallagher, et merci de prendre le temps de m'écouter, c'est bien aimable à vous.>> dis-je en affichant surs mes lèvres un léger sourire avant de poursuivre sur ma lancé. << Je me permets de venir vous déranger dans vos occupations trimestriels afin de vous faire part d'une découverte assez troublante que j'ai faites à propos de vos avocats employés à temps-partiels en ces lieux.>> déclarais-je en sortant de ma sacoche le dossiers d'achat de CME CHEMICALS LIMITED et de lui tendre. Quand elle l'eus prit en main et observer ce que j'avais en ma possession, je poursuivais. << La plupart de vos avocats vous trahissez et font ce que vous appelez de l'espionnage commercial.. Votre concurrent Jacob Evans les payent d'ailleurs consciencieusement pour ce service rendue.. C'est comme ça que j'ai eu en main ce dossiers censé être confidentielle.. Vos avocats si je puis me permettre sont des personnes assez avide de pouvoir et de richesse. Il ne sont d'aucune confiance.>>


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Re: "Un ennemi invisible est pire qu'un ennemi qu'on voit" ♔ E. Sullivan
Jeu 28 Mai 2020 - 23:09
Pour notre premier dossier, Mark et moi étions les seuls membres de l’entreprise. Nous avions travaillé comme des forçats. Nous avions préparé un dossier des plus solides. Nous avions élaboré un argumentaire en béton et un plan de financement en granit.  Nous venions d’être diplômés et Mark avait prêté serment quelques heures à peine avant de nous lancer dans le travail pour des jours. Je me rappelle sa prestation de serment. Chaque diplômé avait le droit d’inviter trois personnes. Mark avait convié ses parents bien entendu, et moi, pour toutes les heures que j’avais passé à lui faire réviser ses codes et autres annales. Nous nous étions retrouvés un après-midi à la Cour d’appel du Barreau de Londres. Mark était fier comme un colonel dans sa robe d’avocat. Arrivé au moment fatidique, mon ami s’est avancé vers un micro en bombant le torse pour dire ces mots : « Je jure, comme avocat, d'exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité ». Il semblait si solennel qu’on aurait pu croire un autre homme. La réalité nous a rapidement rattrapés lorsque mon meilleur ami s’est posté devant nous en battant des bras pour faire voler les manches de sa tenue avant de les lever devant son visage jusqu’à ses yeux on ne disant : « Avocat, c’est un petit peu comme être Zorro. Avocat comme ze rote et quand ze rote, ze régurgite d’où la bavette » tout en caressant le morceau de tissu blanc sous son menton. Il nous a lancé ce regard dont il a le secret, celui qu’il fait quand il a fait une bêtise dont il est particulièrement fier. Il me l’avait lancé lorsque quelques soirs après ma rupture, il était revenu de je ne sais où. J’avais mis plus d’une heure à lui faire avouer qu’il avait remplacé le shampoing habituel de mon ex-fiancé par un shampoing colorant rose. La victime avait fini avec une toison rose vif pendant des semaines.
À ce moment précis, personne n’aurait pu soupçonner cette facette de sa personnalité. Il est debout à côté de ma chaise en retrait en imposant par son visage grave et sa carrure sportive. Il n’est plus Mark, il est passé en mode Maitre Perkins.
Ma secrétaire fait entrer un homme qui doit avoir mon âge. Son costume le met en valeur sans donner une impression trop guindée et sa barbe savamment taillée ajoute à son charme.  Il dégage une aura d’assurance comme seuls les grands avocats en dégagent.

« - Maitre Sullivan, enchantée de faire votre connaissance Madame Gallagher, et merci de prendre le temps de m'écouter, c'est bien aimable à vous. je me redresse pour lui serrer la main avant de reprendre mon siège pendant qu’il m’accorde un léger sourire. Je me permets de venir vous déranger dans vos occupations trimestrielles afin de vous faire part d'une découverte assez troublante que j'ai faite à propos de vos avocats employés à temps partiel en ces lieux. il sort un dossier assez épais de son attaché-case et me le tend ; je constate que sur la chemise cartonnée contenant les documents est inscrit le numéro de dossier correspondant au dossier CME ainsi que les mots CME CHEMICALS LIMITED écrit en lettres noires et grasses. La plupart de vos avocats vous trahissent et font ce que vous appelez de l'espionnage commercial. Votre concurrent Jacob Evans les paye d'ailleurs consciencieusement pour ce service rendu. C'est comme ça que j'ai eu en main ce dossier censé être confidentiel. Vos avocats, si je puis me permettre, sont des personnes assez avides de pouvoir et de richesse. Ils ne sont d'aucune confiance. »

Je lui propose de s’asseoir d’un geste de la main et ouvre le dossier. Le dossier posé sur mon bureau, je tourne les pages et constate qu’en plus de notre plan d’achat et celui de segmentation se trouvent quelques documents que Maitre Sullivan a rassemblés au sujet de quelques payements. Je tourne les pages lentement de la main gauche pendant que mon coude gauche repose sur l’accoudoir de ma chaise de bureau. Ma main gauche soutient mon visage, mon pouce sous mon menton, mon index le long de mon visage et les autres doigts sur ma joue. Je prends connaissance en diagonale des documents qui n’ont pas été émis par mon entreprise.

« - Je vais le tuer… dis-je à mi-voix sans pour autant manquer d’aplomb.
-   Ella ! mon avocat s’exclame. Je veux dire… se reprend presque instantanément en toussant. Madame Gallagher, est-il vraiment judicieux de déclarer, devant deux avocats, que vous souhaitez commettre un meurtre ? il insiste sur les mots 'deux avocats' en désignant notre interlocuteur et lui.
- Maitre Perkins, vous n’avez pas compris. je tourne la tête vers l’homme à mes côtés. Je vais le détruire… Professionnellement, parlant. il n’a pas l’air de saisir ce que j’entends par là. Vous n’êtes pas sans savoir qu’un magistrat, dont la culpabilité en matière d’espionnage commercial est avérée, peut subir une lourde peine. Et faites-moi confiance, quand j’en aurai fini, Maitre Evans ainsi que tous ses complices pourront s’estimer heureux s’ils ont encore l’occasion d’être commis d’office. »

Mark veut répliquer, mais l’interphone retentit. Un appel attend Maitre Perkins, c’est son épouse. Elle n’appelle jamais sauf en cas de force majeure. Mon avocat hésite quelques secondes avant de céder sous mon impulsion. Il sort du bureau après avoir lancé un regard à notre interlocuteur.

« - Je vous prie de nous excuser, Maitre Sullivan. la porte vient de se refermer. Nous avons tendance à nous laisser emporter. après tout, nous travaillons ensemble depuis si longtemps que les rouages de nos esprits semblent fonctionner à l’unisson. Ces informations seront d’une grande utilité, indubitablement. Je vous en remercie. je souris tout en posant ma main sur les documents devant moi. Quel est votre prix, Maitre ? il semble interdit. Je vous en prie. je m’esclaffe légèrement tout en posant mes coudes sur le dossier et mon visage sur le dos de mes doigts ce qui me conduit à me pencher vers le magistrat en face de moi. Je suis dans le métier depuis suffisamment pour savoir que l’adage « On n’a rien, sans rien » est d’une extraordinaire véracité. je lui lance un sourire étincelant. Alors je vous le redemande, Maitre, quel est votre prix pour les informations que vous m’apportez sur un plateau ? je laisse ma phrase en suspens quelques secondes. Et à combien estimeriez-vous le cout de la liste des noms des avocats engagés par mon entreprise et qui se sont laissé débaucher par Maitre Evans ? »

Je sens que cette affaire va me conduire à passer encore de nombreuses soirées de travail acharné. Néanmoins, pour le moment, je me concentre sur ma conversation qui pourrait amener à quelque chose d’intéressant.
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Re: "Un ennemi invisible est pire qu'un ennemi qu'on voit" ♔ E. Sullivan
Jeu 4 Juin 2020 - 17:20
Un ennemi invisible est pire qu'un ennemi qu'on voit

<< Je vais le tuer..>> dit-elle avec amblons dans sa voix. Oh moins, cela avait le mérite d'être clair. En même temps, je ne pouvais que la comprendre, elle devait se sentir trahie et en colère.. La moitié de ses avocats étaient des taupes sans grandes intelligences et son ex compagnon continuait toujours à lui faire des misères malgré leur séparation. La moitié de ses avocats étaient des taupes sans grandes intelligences et son ex compagnon continuait toujours à lui faire des misères malgré leur séparation. C'était bien la réalité. Bienvenue dans le monde des affaires, un milieux sans mœurs et sans honneur, ou les personnes de la haute société ne sont que des rapaces attendant de pouvoir enfin dépouiller leurs adversaires, et même leurs amis sans la moindre pitié ou le moindre remords. Passons, la réaction de son avocat, elle en revanche fit naître un léger sourire sur son visage. Maitre Perkins comme je l'appris par la suite, semblait assez choqué de la réaction D'ellana en ma compagnie.. Mais il n'avait pas à sans faire, je n'étais pas de ces avocats à aller blablater à gauche et à droite de la réaction de sa dirigeante ou de vraisemblablement son amie.

De plus, sa réaction était apte peu plus justifiés et ces menaces l'étaient toutes aussi, même, je dois bien l'avouer elle leurs réservait un sors pas des plus joyeux. Pour un avocat, finir commis d'office, c'était l'horreur, notre travail n'était pas respecter, ni par nos clients, ni par le juge et encore moins par les autres avocats. Je me souviens de mes débuts.. et  cela serait mentir que de dire que j'avais apprécié d'être commis d'office. Heureusement pour moi, cela n'avait duré que 1 an et demi, je m'étais fait très vite remarquer.. Perkins allait répliquer quand son téléphone portable se mit à sonner, il le sortit donc et sous l'impulsion de la femme se trouvant en face de moi, il sortit de son bureau afin de prendre l'appel. Me voilà donc seul avec la directrice, elle commença donc son monologue, me demandant le prix de cette information. Il n'y avait pas à dire, c'était réellement une femme d'affaire, mais elle m'avait pris pour un vautour de plus dans les sillage d'Hamboug.. Je n'étais pas de ces rapiats à vouloirs ramasser les miettes qu'on me jeter à la figure pour me remercier.. Moi, je voulais le pain, j'en avais besoin, pour moi pour mon cabinet, mes avocats dépendaient de moi et je leur avais promis de leur offrir un travail stable en permanence.. Et je n'avais jamais rompu une de mes promesses, je n'en comptais pas commencer aujourd'hui.

-<< Pour commencer, sachez que je suis ici pour vous faire une proposition et non une requête comme vous pouvez le penser. Je suis là en ces lieux également par pure conscience professionnelle. Les gens que vous avez engagées sont des avocats, tout comme moi. Nous jurons d'exercer nos fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité ; et ils n'ont pas vraiment respecté leurs vœux et je n'apprécie guère cela.>> déclarais-je avant de m'asseoir à la place qu'elle m'avait désigné d'un geste de la main avant de venir croiser mes jambes l'une contre l'autre tout en l'observant. << Le seul prix que j'exige c'est quelques minutes de votre temps afin de m'écouter, me les accorder vous ? >> demandais-je. Quand elle me répondit par l'affirmative, je sortis alors un autre dossier de ma sacoche, celui de mon cabinet. À l'intérieur, on pouvait y trouver toutes sortes d'informations, les cv de mes employés ainsi que le mien, nos affaires traités, bref ce genre d'informations. C'était un genre de Mood board de l'entreprise en clair. Je le lui tendis et la laissai feuilleter ce dossier durant quelques instants avant de poursuivre. << Je dirige en ce moment même un cabinet d'avocats en plein essors. Actuellement nous traitons pas moins d'une dizaines affaires et plus d'une quinzaines d'entreprises majeur d'Hamboug.. Mais mon cabinet souhaite s'orienter vers de nouvelle entreprises, nous voulons aider l'avenir à se créer et pour s'y faire nous voulons aider les entreprises représentant le futur et Gallagher Corp me semble être dans cette optique.>> dis-je tout en souriant. Et la proposition et sa question ne firent qu'aller dans mon optique. << Ne vous préoccuper pas de vos couts, ils seront moindres.. si vous accepter de débaucher mes employés pour vous aider. Je sais que cette méthode n'est pas très commercial, mais veillez m'excuser, je n'est pas fait d'études dans ce domaine.  Mes avocats et moi même avons appris la justice et maintenant nous la représentons et nous recherchons des causes juste à défendre. C'est pourquoi je vous fait cette offre.>>


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Re: "Un ennemi invisible est pire qu'un ennemi qu'on voit" ♔ E. Sullivan
Ven 5 Juin 2020 - 18:15
Cela fait treize années que j’exerce la profession de Raider. J’ai eu l’occasion d’observer une affaire de ce type au cours de ma dernière année de Bachelier et le projet s’est peu à peu mué en un plan concret et défini. À 25 ans, j’ai décidé de lancer mon entreprise. C'est ainsi que nous nous sommes associés Mark et moi, lui a les connaissances juridiques et moi les connaissances en matière d’économie. Ce qui nous rapproche, entre autre, c’est notre esprit stratégique et ce métier en nécessite une bonne dose. Nous rachetons des boites qui se sont laissées submergées et qui, financièrement, ne peuvent plus suivre la cadence pour les fractionner en différents dividendes et les revendre de manière un faire un bénéfice substantiel. C'est un monde économique un peu à part où il faut savoir à la fois convaincre les banques et jouer les opportunistes.
La première entreprise sur laquelle nous avons travaillé était une entreprise textile dans la périphérie de Londres. Les dirigeants avaient un besoin urgent de fonds pour rembourser leurs différents créanciers et avaient finalement décidé que la meilleure solution était la vente. Nous avions dû nous montrer extrêmement convaincants et bien préparés pour qu’une banque d’affaires accepte de nous prêter les fonds nécessaires au rachat. Gallagher Corp. a fait ses premiers bénéfices grâce à cette affaire en séparant le pôle de confection et le pôle d’exportation. Cela a été la première réussite, celle qui nous a confortés dans nos projets. Évidemment, nous avons aussi connu des échecs. Nous n’avions pas pu faire à chaque fois la meilleure offre ou à être les premiers à proposer les meilleurs avantages. Cependant, nous avons tout de même réussi à nous élever parmi les gros poissons.

Les raiders ne sont pas nombreux, vu le capital-risque exigé, mais ils n’en restent pas moins des adversaires à ne pas sous-estimer. J’en ai croisé des requins, des vautours, des corbeaux ou encore des tigres. Et les femmes sont d’autant plus rares dans ce milieu. Je suis une sorte d’espèce exceptionnelle connue comme le loup blanc. Ils m’ont appris à développer ma combattivité, ma hargne. Déjà enfant, je n’étais pas du genre à me laisser faire sans répliquer, mais ce trait de caractère a été exacerbé par mon métier. Si l’on veut me nuire, on doit s’attendre à le payer au centuple. Ce n’est donc pas la première fois que j’élabore mon plan de bataille et lorsque je dis qu’après mon passage, ils ne seront plus en mesure d’exercer comme ils l’entendent, je suis on ne peut plus sérieuse. On ne me double pas aussi facilement.
D’un autre côté, je reconnais à leur juste valeur les services rendus. Mes employés n’ont, je pense, aucune raison d’être mécontents de leurs salaires et autres primes possibles. Néanmoins, Evans a dû faire une offre plus intéressante. C’est pour cette reconnaissance que je demande au magistrat assis en face de moi à quel prix il estime les précieuses informations qu’il m’a apportées.

“- Pour commencer, sachez que je suis ici pour vous faire une proposition et non une requête comme vous pouvez le penser. Je suis là en ces lieux également par pure conscience professionnelle. Les gens que vous avez engagés sont des avocats, tout comme moi. Nous jurons d'exercer nos fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité ; et ils n'ont pas vraiment respecté leurs vœux et je n'apprécie guère cela. je reconnais ces mots comme faisant partie de leur serment, mais je suis consciente qu’ils ne l’appliquent pas toujours.  Le seul prix que j'exige c'est quelques minutes de votre temps afin de m'écouter, me les accordez-vous ? je lui fais signe de poursuivre tout en m’enfonçant davantage dans mon siège, les jambes croisées sous le bureau et les avant-bras reposant sur les supports de la chaise ; comme tout homme d’affaires, j’ai appris à travailler mon langage non verbal et celui que j’emploie en ce moment est ouvert, mais montre aussi ma position dans l’entreprise et mon assurance. je saisis le dossier qu’il me tend et le parcoure en diagonal : curriculum vitae, attestations de la qualité d’avocat, comptes-rendus d’affaires traitées, etc. Je dirige en ce moment même un cabinet d'avocats en pleins essors. Actuellement nous traitons pas moins d'une dizaine affaires et plus d'une quinzaine d'entreprises majeures d'Hamboug.. Mais mon cabinet souhaite s'orienter vers de nouvelles entreprises, nous voulons aider l'avenir à se créer et pour s'y faire nous voulons aider les entreprises représentant le futur et Gallagher Corp me semble être dans cette optique. il fait preuve d’une grande assurance et sourit en toute confiance. Ne vous préoccupez pas de vos couts, ils seront moindres... Si vous acceptez de débaucher mes employés pour vous aider. Je sais que cette méthode n'est pas très commerciale, mais veillez m'excuser, je n'ai pas fait d'études dans ce domaine.  Mes avocats et moi-même avons appris la justice et maintenant nous la représentons et nous recherchons des causes juste à défendre. C'est pourquoi je vous fais cette offre. j'hausse légèrement un sourcil face à ses derniers dires et je prends un court temps avant de formuler une réponse.
-C’est une offre très intéressante que vous me faites là, Maitre Sullivan. je me penche légèrement et appuie mon visage sur ma main droite, accoudée au siège. Cependant, qu’est-ce qui vous fait dire que Gallagher Corp. représente l’avenir ? Car selon nos détracteurs, nous sommes plutôt des destructeurs d’avenir, du moins pour les entreprises que nous rachetons. je me redresse, m’avance et pose mes avant-bras sur le bureau, les doigts croisés devant moi. Supporterez- vous de devoir traiter des affaires de rachat où plusieurs dizaines d’employés seront licenciés suite à une faillite et à un rachat par nos soins ?  Supporterez-vous de défendre mon nom dans des affaires de diffamation portées aux yeux de la justice grâce à ces mêmes employés, des entrepreneurs lésés ou encore des journalistes opposés à nos idées ? Supporterez-vous que vos idées de la justice soient un peu bousculées au profit de l’enrichissement de Gallagher Corp. ? Supporterez-vous également la supervision d'un autre avocat qui aura tout pouvoir de critique, de changement et de veto sur votre travail ?  je ne l’ai pas lâché des yeux le scrutant avec conviction tout en souriant ; je fais une pause avant de reprendre lui laissant un temps d’assimilation. Pardonnez-moi si je vous choque, mais c’est la réalité professionnelle dans laquelle vous vous engageriez si je prends la décision de m’associer à vous. je me lève et fais le tour du meuble avant de venir m’appuyer sur celui-ci aux côtés de l’avocat. En outre, si je débauche vos employés, vu notre rythme aléatoire de travail, j’exigerai qu’un certain contingent installe ses bureaux au sein même de ce bâtiment. Et ce ne serait qu’une partie des exigences que nous devrions négocier. les deux mains posées à plat sur la surface de travail, je dois le regarder d’en haut, jeu de langage corporel. ”

Je ne suis en rien incommodée par ce genre de contraintes : être maitre de ce que l’on dit verbalement ou non. Cela se traduit également dans ma tenue : un chemisier bleu marine, une jupe crayon grise et des escarpins bleus. Simple, classique, mais féminin.
Je sais ce que ma profession signifie. Je l’exerce depuis une bonne dizaine d’années. Je sais aussi ce qu’elle peut signifier aux yeux des autres. J’ai depuis longtemps choisi d’être honnête avec toute personne qui veut entrer dans ces murs. À son tour, je veux qu’il me montre sa combattivité. Je veux qu’il prouve la légitimité de ses velléités d’association. Je n’ai qu’une envie c’est de lui dire “Plaidez, Maitre ; je vous en prie.
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Re: "Un ennemi invisible est pire qu'un ennemi qu'on voit" ♔ E. Sullivan
Lun 22 Juin 2020 - 17:44
Un ennemi invisible est pire qu'un ennemi qu'on voit

Cette femme avait pour elle l'élégance due à son sexe et le caractère bien trempé d'un homme d'affaires.. Le mélange était plus qu'intriguant et  je dois bien admettre que cet assortiment me plaisais bien. Voire une femme avec tant d'aplombs dans la voix, surtout à cet échelon ce n'était pas donné tous les jours. Ellena Gallagher permettait de faire développer l'image de la femme dans le monde qu'étaient les affaires.. Et ce n'était pas trop trop. Car, de nos jours, on peut facilement remarquer qu'à la direction des plus grandes entreprises européennes et mondiales, il n'y a que très peu de femmes qui diriger leurs propres entreprises et je trouve d'ailleurs cela assez désolant. La femme était tout autant capable que l'homme de diriger une entreprise ; et parfois même elle manier même mieux les finances et les négociations que les plus grands hommes d'affaires. Il ne faut pas penser que ce n'est que mon opinion, pleins d'autres personnes le pense aussi. Après tout, l'histoire ne nous a pas appris que dernière chaque grand homme il y a une femme qui manie les ficelles de sa vie.. Et bien, il était temps pour ces femmes d'enfin sortir de l'ombre; et de manier leurs propres ficelles afin de diriger leurs vies sans agir derrière la silhouette d'un homme. Et là, clairement, c'est ce qu'elle faisait ! Elle me demandait de prouver en quelques sortes ma véracité, ma force et probablement ma combativité.. Tout ça dans une même réponse. Cependant, je savais parfaitement quoi lui répondre. J'avais étudié ses dossiers et son entreprise pendant 1 semaine entières. Je connaissais tout les chiffres rendus public, et toutes ces affiliations ; mais ce n'était pas ce qu'elle souhaitait entendre. Oh non, je le comprenais et je le savais. Elle voulait voir, de quelles matières, j'étais fait. Comment je m'en sortais face aux demandes et aux réflexions ? Comment je réagissais face à la confrontation ? Et surtout, de quelle manière je pensais. Quand elle plongea son regard dans le sien, je crus entrevoir comme une mise au défis.. Une chose de ce genre. Je compris alors que c'était à mon tour de parler.

-<< Nous sommes tous le méchant de quelqu'un. Cependant, ne faut-il pas agir parfois de manière agressive si notre but final est bénéfique pour la société ? Prenez par exemple Greenpeace. Une association défendant les droits de la nature aux méthodes parfois brutale.. Pour les géants du pétrole qui emploie des millions de personnes à travers le monde ; ce sont des monstres voulant diminuer leurs bénéfices et mettre au chômage tous leurs employés.. Et pourtant, la cause de Green Peace n'est-elle pas bénéfique pour l'avenir de l'humanité ? Voilà le problème que certaines personnes n'arrivent pas à admettre.. Pour construire l'avenir le plus souvent, il faut détruire une partie du passé. Et cela, l'histoire le montre.>> déclarais-je en m'adossant de manière plus confortable dans le fauteuil sur lequel j'étais installé. Mon regard toujours ancré dans le sien, mon ton étant à la fois professionnel, mais pouvant faire également ressentir une once de comment dire.. Simplicité ? Puis j'enchaînais. << Madame Gallagher, je ne serais pas ici si je ne serais pas prêt à faire des sacrifices. Mon cabinet d'avocats gère déjà des affaires de ce genre ; et le seul avis qui nous intéresse, c'est celui de nos employeurs. Les avis extérieurs nous indiffèrent. Je ne travaillerais pas pour eux, mais pour vous. De plus, si je puis me permettre. Vous ne ressemblez pas à l'un des princes du Qatar, ne souhaitant que s'enrichir sur le dos des personnes. Votre entreprise connaît certes des périodes douteuses, mais ce n'est pas pour autant que vous n'êtes pas insensible aux actions réalisées, ce qui pour moi fait toute la différence. >> lui répondis-je un sourire sur le visage. Puis, je observais se lever de sa chaise et se diriger à mes côtés. Elle s'appuya sur le meuble, de ce fait elle était à présent plus grande que moi, ce qui m'obliger alors à  redressais légèrement ma tête afin de lui parler.. Son jeu corporel était plutôt bien établie, mais elle avait beau être probablement ma future supérieure, nous étions à égalité pour le moment. Je pousse alors la chaise sur laquelle je me trouve afin de me lever puis je me tourne en sa direction tout en ajustant rapidement mes boutons de manchettes. << Si ce n'est que ce détail qui vous empêcher de prévoir l'avenir en notre compagnie, rassurez vous pour nous ce n'est qu'un détail.. Si vous êtes prête à parier sur notre entreprise nous pourrions probablement passé aux autres exigences ? Vous ne pensez pas ? Où souhaitez-vous que je réponde à d'autres interrogations ? >> demandais-je un soufflement de rire sortant de ma bouche. Après tout, il valait parler des clauses d'un probable contrat que se tourner autour pendant 107 ans.


Ellena Gallagher || Elias Sullivan
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gare à la crise de la quarantaine
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Re: "Un ennemi invisible est pire qu'un ennemi qu'on voit" ♔ E. Sullivan
Sam 11 Juil 2020 - 19:25
Une jeune fille doit rencontrer, au cours de son éducation, des femmes fortes, des femmes de caractères, qui savent ce qu’elles veulent et qui mènent à bien les projets qu’elles entreprennent. Du moins, c’est ce en quoi croyaient mes parents lorsqu’ils ont réfléchi aux valeurs qu’ils voulaient m’enseigner. Le premier exemple de ces préceptes qui fait partie de mon entourage est Johanna Von Gultenberg, avocate allemande d'origine berlinoise dans les affaires internationales et également ma mère. Je l’ai toujours vue préparer ses plaidoiries, les répéter, et au sein de chacune d’elles, on trouvait de l’aplomb et une force de conviction sans borne. De plus, elle aussi a évolué dans un monde principalement masculin sachant se tailler la part du lion. Peut-être est-ce elle qui m’a fourni cette vision du monde où la femme a la place qu’elle se choisit et mon assurance. Un autre modèle dans cette longue galerie de portrait est ma grand-mère anglo-saxonne. Même si elle remplit les devoirs d’une épouse britannique convenable, elle a toujours su murmurer à l’oreille de son époux les meilleurs conseils possible. Historienne à ses heures, elle aime à enseigner à chaque membre de la famille que ses ancêtres sont enracinés à Coventry et qu’ils descendent de Lady Godiva, une autre femme forte. Elle m’a également souvent répété que toutes les filles sont des princesses ; peu importe si elles ne sont ni belles ni élégantes, elles sont toujours des princesses. Ces femmes ne sont que quelques exemples de toutes celles qui m’ont aidé à construire la femme qui se tient dans ce bureau à Hambourg.

« - Nous sommes tous le méchant de quelqu'un. Cependant, ne faut-il pas agir parfois de manière agressive si notre but final est bénéfique pour la société ? Prenez par exemple Greenpeace. Une association défendant les droits de la nature aux méthodes parfois brutales. Pour les géants du pétrole qui emploie des millions de personnes à travers le monde ; ce sont des monstres voulant diminuer leurs bénéfices et mettre au chômage tous leurs employés. Et pourtant, la cause de Green Peace n'est-elle pas bénéfique pour l'avenir de l'humanité ? Voilà le problème que certaines personnes n'arrivent pas à admettre. Pour construire l'avenir le plus souvent, il faut détruire une partie du passé. Et cela, l'histoire le montre. je reste stoïque face à ses mots toujours appuyée sur mon bureau et les bras à présent croisés devant ma poitrine, mais intérieurement je m’esclaffe ; on ne m’a jamais comparée à Green Peace et à ses actions. Madame Gallagher, je ne serais pas ici si je n’étais pas prêt à faire des sacrifices. Mon cabinet d'avocats gère déjà des affaires de ce genre ; et le seul avis qui nous intéresse, c'est celui de nos employeurs. Les avis extérieurs nous indiffèrent. Je ne travaillerais pas pour eux, mais pour vous. De plus, si je puis me permettre. Vous ne ressemblez pas à l'un des princes du Qatar, ne souhaitant que s'enrichir sur le dos des personnes. Votre entreprise connaît certes des périodes douteuses, mais ce n'est pas pour autant que vous n'êtes pas insensible aux actions réalisées, ce qui pour moi fait toute la différence. il ne manque pas d’assurance et sait en faire montre, le fait qu’il se soit levé pour être à ma hauteur ne peut que jouer en sa faveur; j’en viens à me questionner sur son honnêteté profonde : en viendrait-il à me tenir tête et à me dissuader de certains projets si ceux-ci devaient s’avérer être néfastes pour l’entreprise ? Si ce n'est que ce détail qui vous empêcher de prévoir l'avenir en notre compagnie, rassurez-vous pour nous ce n'est qu'un détail. Si vous êtes prête à parier sur notre entreprise, nous pourrions probablement passer aux autres exigences ? Vous ne pensez pas ? Où souhaitez-vous que je réponde à d'autres interrogations ? son rire, ses regards et ses gestes sont autant de preuve de son aplomb et de ses fermes intentions à mon égard ; j’acquiesce dans sa direction tout au laisser paraitre un léger sourire.
- Je vois que vous vous êtes bien renseigné, Maitre. je fais à nouveau le tour de mon bureau pour venir reprendre place sur mon siège. Je vous en prie. je montre d’un geste la chaise derrière lui. Puis-je vous offrir quelque chose à boire, Maitre ? Café ? Un thé peut-être ? après avoir reçu sa réponse, je lui présente des excuses de convenance et j’appuie sur le bouton de l’interphone pour que ma secrétaire nous rejoigne ; le temps qu’elle fasse son entrée, je me replonge rapidement dans le dossier que m’a fourni le magistrat en face de moi. Je prendrai un thé. positionnée au coin de mon bureau comme toujours, comme si elle avait placé une petite croix de scotch en commençant à travailler pour moi, elle écrit rapidement ma demande sur son petit calepin ; elle penche ensuite la tête vers Maitre Sullivan pour savoir si lui aussi veut prendre quelque chose. Ensuite, vous copierez cette liste et préviendrez les personnes qui y sont inscrites qu’une réunion est prévue dans deux jours à neuf heures et que leur présence est exigée. je lui tends la liste des avocats corrompus provenant du dossier devant mes yeux. Vous appellerez également le cabinet Verräterhart et Unterwürfighart et dites-leur que j’exige de les rencontrer à dix heures trente dans deux jours. Et avant tout cela vous m’amènerez le dossier de ce même cabinet, je vous prie. elle note frénétiquement toutes mes demandes dans son petit carnet sans lever les yeux, mais en hochant la tête. Et si Maitre Perkins a terminé, vous lui demanderez de nous rejoindre. C’est tout. elle fait demi-tour comme elle est rentrée, je ferme le dossier devant moi et porte à nouveau mon regard sur mon interlocuteur. Dites-moi, Maitre Sullivan, si je projetais d’acheter l’Antarctique dans son entièreté avec toutes les stations qui le composent et que cela aille à l’encontre totale de la survie de l’entreprise m’en empêcheriez-vous ou irez-vous vers la complaisance ? je me cale dans le fond de mon siège les deux coudes posés sur les accoudoirs et les doigts joints devant moi tout en lui souriant ; je veux une réponse honnête à cette question et cela peut facilement se juger à la manière dont il va répondre. »

Peu après, Mark rentre dans la pièce avec le dossier du cabinet d’avocat qui représente l’entreprise à l’heure actuelle dans les mains. Le cabinet Verräterhart et Unterwürfighart est dirigé par deux avocats d’âge mûr qui m’ont proposé leur service dès mon arrivée à Hamburg et c’est chez eux que j’ai recruté la plupart de mon équipe juridique. Dans le dossier que m’a tendu Mark, avant d’aller prendre place de l’autre côté du bureau aux côtés de son homologue, se trouvent les différentes conditions que nous avions négociées à l’époque et, dans deux jours, je les informerai de ma décision de rompre tout lien avec eux au profit d’un autre cabinet ; cabinet sur lequel nous allions nous renseigner ces deux prochains jours.

« - Bien, commençons. j’ouvre la fiche cartonnée sur la première feuille du contrat. Maitre Sullivan quelles serait vos requêtes pour travailler pour Gallagher Corp. ? »

À l’heure actuelle, nous sommes des égaux et c’est en égaux que j’entends mener cette négociation. Je vais le laisser avancer ses demandes avant d’avancer les miennes. Dans ce genre d’opération, je procède toujours de la même façon, car vu notre égalité, nous sommes en droit de formuler des requêtes. Cependant, et il le remarquera assez vite, je serai intraitable sur les miennes.
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"Un ennemi invisible est pire qu'un ennemi qu'on voit" ♔ E. Sullivan
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