Le chien, le meilleur ami de l'homme [Kirsten]

Le chien, le meilleur ami de l'homme

Elena s'était réveillée tôt ce matin. La clinique ouvrait dans une heure et elle n'était toujours pas prête. Luna l'était, mais ce matin, elle avait changé ses habitudes. C'est à dire qu'elle se préparait après Luna, alors que d'habitude elle se lève plus tôt pour pouvoir se préparer tranquillement. Mais là, imprévisible qu'était la petite de deux ans, elle s'était réveillée en même temps que sa mère. Quand le réveil avait sonné. D'habitude, elle ne l'entendait pas, mais là...Il fallait peut être qu'elle pense à laisser la petite fille dormir dans son propre lit, dans sa propre chambre. Enfin bref, elle se préparait, enfilait un jean et une blouse bordeau. Elle attacha ses cheveux en une queue de cheval et se maquilla très légèrement. Puis, enfin, elle alla déposer Luna à la crèche, pour arriver à la clinique vétérinaire un peu après ses collègues. Elle s'excusa et arriva en même temps qu'une vieille dame avec une petite boîte avec des chatons. Ils n'avaient que quelques heures. Elena s'en occupa : "Madame, je peux vous aider ?". La vieille dame lui répondit qu'elle ne savait pas quoi en faire. Elle hésitait à les faire euthanasier, mais la vétérinaire, qui voyait que ce n'était pas le plus grand souhait de septuagénaire, lui proposa une autre solution : "Et si nous faisions un petit article à mettre dans notre classeur d'adoption ? Nous les prenons en photo, puis nous les mettons sur une page word et l'imprimons avec votre numéro de téléphone ?". La vieille dame accepta, alors elle s'en occupa.
Malheureusement, Elena avait affaire à ce genre de situations presque tous les jours. Elle proposait la première boîte de pilule aux propriétaires gratuite. Elle ne faisait pas ça depuis très longtemps, parce qu'elle payait elle-même les boîtes. Donc quelque part, elles n'étaient pas gratuites, mais ça, elle se gardait bien de le dire.
La trentenaire alla dans une salle de consultation après être allée voir l'état de ses petits pensionnaires du jour. Elle avait opéré un chat, la veille, qui avait un petit kyste. Il n'avait pas l'air trop mal et se remettait plutôt bien. Encore quelques heures et il pourrait retourner chez lui. La maman, quant à elle, reçu ses petits patients (qui n'étaient pas très nombreux pour le coup) et alla à l'accueil demander s'il y avait quelqu'un d'autre et s'il fallait voir quelqu'un d'autre.

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En règle général mon chien était du style patapouf. Je veux dire par là qu'il était d'un calme olympien, comme ça de nous deux y'en avait au moins de tranquille à la maison. Il était sportif et actif mais toujours facile à vivre. Sauf le jour où je devais l'emmener chez le véto pour le rappel de vaccin. Je sais pas il devait le sentir avec son instinct parfait de chien car du moment où je posais le pied hors de mon lit il était infernal. Il courrait dans le loft, aboyait, mâchouillait les meubles. On aurait dit qu'il redevenait un chiot. Sauf que tout ça n'allait pas m'empêcher de l'emmener chez le véto.

Je pris le temps de me préparer, de prendre un bon petit déjeuner et pour une fois je n'allais pas courir le matin. En ce moment j'avais moins de motivation à faire du sport. Mes journées de travail étaient longues et mon envie de bouger ma carcasse de moins en moins présente. J'avais opté pour une plus longue promenade en fin de journée. Je regardais Kaiser tourner en rond dans l'appart. Bon sang mais comment il faisait pour savoir que c'était le jour de la piqûre? j'avais mis un rappel que dans mon téléphone et quand j'avais pris le rendez vous j'avais appelé du boulot. Je n'arrêtais jamais d'être émerveillée par le comportement des animaux. Je préférais vraiment leur compagnie à celle des humains.

Je terminais de me préparer, direction la clinique vétérinaire. Depuis quelques jours j'avais troqué ma voiture sportive pour un SUV électrique. N'ayez pas peur mon bébé était juste partie en préparation moteur et j'avais décidé de rouler en électrique, fallait pas mourir con alors j'avais décidé de tester moi même comme ça je saurais quoi dire que abrutis euh clients qui voudraient acheter ces modèles. Donc nous voilà donc parti dans la grosse voiture qui fait pas de bruit avec un chien de mauvaise humeur. C'est pas qu'il en avait peur, c'est qu'il aimait pas. Bon le SUV était peut être merdique en sensation mais c'était le grand luxe, ça rattrapait un peu le truc.

On arriva vite à la clinique, je me garais, allais ouvrir le coffre pour faire sortir le fauve. Il portait son harnais K-9 Unit. J'entrais dans la clinique et m’annonçais. "Bonjour madame Kôhler, j'ai rendez vous pour le renouvellement du vaccin de mon chien." La personne à l'acceuil regarda Kaiser. "Il est très impressionnant, berger allemand pure race? il a quel âge et il pèse combien? Si vous ne savez pas, faite les monter sur la balance c'est pour doser le vaccin." "Oui pure race, il a deux ans maintenant. Bientôt trois" Je fis donc monter mon ado de chien sur la balance et je rigolais du poids affiché, la jeune femme le nota et me dit de patienter que la vétérinaire viendrait m'appeler. J'allais m’asseoir dans un coin de la salle avec Kaiser assit à côté de moi, le museau sur mes jambes.

Le chien, le meilleur ami de l'homme

Elena avait un chien, lorsqu'elle était petite, et le comble d'un vétérinaire, c'était de ne pas avoir d'animal à la maison. Malheureusement, Luna, sa fille, était allergique aux poils de chiens et de chats. Elle avait bien l'option des rongeurs, lapins et tout, mais c'était tout de même beaucoup d'occupation. Peut être que, plus tard, si Luna le demande, elle lui achèterait un hamster ? Ou un lapin, même si celui-ci était plus contraignant. Quand elle était petite, elle avait donc un chien, Boubou. Bah, quoi, on a bien dit qu'elle était petite non ? Mais en tout cas, il s'agissait d'un labrador. Dans toute sa splendeur. Mais elle aime également les petits chiens. Enfin bref, elle s'occupait d'animaux toute la journée, mais n'en n'avait pas chez elle.

La brune ne faisait pas beaucoup de sport, voir pas du tout. Elle avait un bon métabolisme qui lui permettait de rester mince. Même si ça ne voulait pas dire qu'elle était en forme. Quoi qu'elle l'était, mais ce n'était pas grace au sport. C'était grâce à son travail, à la façon dont elle vivait.

Elena examinait un chien, resta en sa présence et en celle de son maître durant un bon quart d'heure avant de le renvoyer chez lui, avec un médicament de prescrit. Ensuite, elle alla à l'accueil et demanda qui était le suivant. Elle alla dans la salle d'attente et appela : "Mme Köhler avec Kaiser, suivez moi.". Elle sourie à la jeune femme et alla dans sa salle d’auscultation. Elle fit monter le berger allemand sur la table et le caressa. "C'est bien mon beau.". Elle s'adressa ensuite à la maîtresse. "On s'est vue une fois si je ne me trompe pas ? Mais d'habitude c'est mon collègue qui s'occupe de vous.". La deuxième partie de la phrase était plutôt une affirmation. "Alors, le vaccin. C'est pas très drôle pour toi Kaiser, mais ça sera rapide, en t'inquiète pas.". Elle parlait beaucoup aux animaux qu'elle recevait, toujours. Pour les rassurer, les mettre en confiance.

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Je pianotais sur mon téléphone en attendant que le véto vienne m’appeler pour que son vaccin. Je checkais mes mails, répondais à quelques uns. Kaiser n'avait pas bougé, il avait toujours son museau posé sur ma cuisse. Des mails de commande pour des voitures, des mails du siège pour du blabla enfin bref je regardais plus mes mails pro que mes mails perso...moi avoir une vie seulement professionnelle? mais non pas du tout voyons c'était pas vrai. Quand j'entendis mon nom et celui de mon monstre je me levais mais Kaiser lui s'était mis limite au garde à vous. Ce chien était un phénomène. Ah c'était une véto, ça me changeait des mecs qui tentaient de se la joueur super mielleux. En général j'avais droit aux phrases du style "Une femme avec un berger allemand, c'est pour repousser les gens?" Non c'était pour te faire parler connard... C'était moi qui repoussait les gens, pas mon chien.

Arrivées dans la salle d'auscultation, Kaiser n'obéit pas à l'ordre. Ah ben Monsieur faisait la sourde oreille? Je n'allais pas m'amuser à lui ordonner sur un ton plus dur. Je me baissais et l’attrapais dans mes bras pour le poser sur la table. Wooooow il était lourd mais pour si peu de temps je pouvais le soulever et son air ahurit valait tout l'or du monde. Il venait de se faire avoir comme un bleu et ça me faisait bien rire. "Je ne viens qu'une seule par an en général, mais oui en général c'est un homme, pas mécontente que ça ne soit pas lui cette fois." Peut être qu'elle s'entendait bien avec son collègue mais moi je le trouvais un peu limite et je me gênais pas pour le dire. Je pense qu'un jour Kaiser allait lui montrer ses crocs sur mon ordres histoire de le calmer. "Il n'aime pas du tout les piqûres, et je ne peux pas lui en vouloir."

Mon gros bébé n'était pas du tout rassuré sur cette table, il tremblait, faisait les yeux genre le monde me tombe sur le dos, je suis un chien malheureux. On pouvait lui décerner un oscar. Je le caressais pour tenter de le détendre pendant que la véto faisait ses inspections normales. Kaiser était un beau bébé pour son âge. On faisait beaucoup de sport, de course, de marche etc. Le chien se laissait faire mais je sentais qu'il ne fallait pas que ça dure trop longtemps.

Le chien, le meilleur ami de l'homme

Elena ne vivait pas que pour son travail. Elle vivait pour sa fille. Son bébé, sa petite fille si parfaite à ses yeux. Bon, parfaite...Elle faisait des caprices, elle avait même dessiné sur le papier pain de sa chambre, mais ce n'est que des choses que les petits font. Et elle ne l'engueulait pas, elle essayait de lui expliquer les choses calmement. Elle n'était pas pour engueuler les enfants. Parfois, elle haussait le ton, pour lui faire comprendre que ce n'était pas bien. Surtout, jamais elle ne portait la main sur Luna. Jamais. En revanche, elle jouait et le gentil flic, et le méchant flic. Elle avait du mal à le faire d'ailleurs mais elle n'avait pas le choix. Matthew n'était plus là. Enfin bref, elle alla appeler Kaiser et sa maîtresse et elle leur indiqua la salle de consultation.

Elena voulut faire monter le chien sur la table, mais il n'obéit pas, alors Kirsten le fit monter, en le portant. Etant donné la tête qu'il faisait, il ne s'y attendait pas. Alors elle sourie, amusée par la situation. Avant de faire remarquer à la brune qu'elles s'étaient vue une fois. Deux tout au plus. Ce à quoi elle lui répondit qu'elle avait l'habitude de voir son collègue. Celui-ci pouvait être un peu lourd, c'est vrai, mais il n'en n'était pas moins bon vétérinaire. Bon, au début, Elena ne le supportait pas, mais elle avait prit l'habitude et ils ne s'entendaient pas trop mal.

"Je comprends.". Elle sourie à Kirsten et regarda le chien. Elle fit une petite consultation de contrôle, avant de remarquer qu'il ne fallait pas trop prendre de temps. Il était stressé, alors elle le caressait, puis prit de quoi faire le vaccin. "Ca va être très rapide. Une petite piqûre et hop, c'est fini.". Elle s'approche, le caressant, puis elle lui fit son vaccin. Ca ne dura que quelques secondes, qui parurent être une éternité pour le chien, elle le voyait bien. "C'est bien, tu es vacciné !". Elle regarda ensuite la maîtresse de ce beau chien. "J'espère ne pas l'avoir traumatisé.". Elle sourie pour accompagner ses dires et fit descendre le chien.

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Kaiser se tenait presque tranquille, j'espérais que la véto allait faire vite car la patience de mon chien pouvait vite atteindre ses limites quand il était dans un environnement qu'il n'aimait pas. Et là vraiment il n'aimait pas être ici. En temps normal je le gérais sans soucis car il était obéissant, par contre dans un cas de ras le bol et de peur je ne sais pas si je saurais le gérer. Et je voulais vraiment éviter d'en arriver là, un berger allemand c'était pas un caniche, un coup de dent faisait beaucoup plus mal. La véto n'avait pas menti, ça avait été très rapide et Kaiser à mon avis n'avait pas réalisé qu'on venait de le vacciner. Le chien n'avait pas bronché et moi j'étais tranquille pour un an. "Je ne pense pas non, mais pas sûre qu'il vous aime bien."

Je lui souris pour montrer que je rigolais, mais j'en étais pas sûre car je ne savais pas ce que pensait Kaiser de la véto. Je n'avais pas encore la capacité de lire dans les pensées de mon chien, je le connaissais mais je ne savais pas parler le chien. Je pense que si c'était possible j'aurais tenté d'apprendre. J'autorisais Kaiser à descendre de la table d'auscultation. "Merci beaucoup pour votre délicatesse, et moi je suis tranquille pour un an." Le chien vint se coller contre ma jambe, et je le caressais pour le rassurer. Il me faisait sourire ce gros toutou, contrarié parce qu'il avait dû aller chez le doc. Remarque tel chien, telle maîtresse, je n'appréciais pas non plus les blouses blanches. Je suivis la véto jusqu'à l’accueil pour régler et du coup tant qu'à faire prendre le rendez vous pour l'année prochaine. A moins d'une surprise, je n'allais pas déménager.

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