(aliénur) briser la glace, les cicatrices sur ma manche rien ne sera plus pareil

   

 « briser la glace, les cicatrices sur ma manche rien ne sera plus pareil »  aliéna gunther and baldur keller

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Les problèmes d’argent il faut croire que c’est quelque chose de récurrent pour certaines personnes. Baldur ne fait pas partie de ceux qui sont nés avec une cuillère en or dans la bouche, bien au contraire, puisqu’il a passé tout son début d’enfance à devoir voler sur les étalages et dans les magasins afin de se nourrir. C’était de la facilité, puis finalement il s’est pris au jeu. Un jeu qui aurait pu lui coûter cher car le fait est qu’il soit un gosse des rues, abandonné par ses parents biologiques qui l’ont confié à des bonnes sœurs n’entraînera en rien à un pardon des étrangers, de ceux dont Baldur ne se laisse pas approcher. Il a grandi, enfant méfiant enfant voleur jusqu’à ce qu’il rencontre ses parents adoptifs, ceux qui ne l’abandonneront finalement jamais. Ils arrivent peu à peu à bercer cet enfant fougueux, qui ne comprend pas vraiment le but de vivre si c’est pour vivre ainsi. Et pour autant Baldur est confiant avec son avenir, il sait qu’il arrivera toujours à retomber sur ses pieds. Quoi qu’il arrive, il est doué dans ce qu’il fait. Passionné par la mer et les bateaux, il est quelqu’un de complètement différent dès lors qu’il est sur la mer, comme si il se transforme en une personne plus attachante, plus docile, plus conciliante. Il saute de son bateau pour atterrir sur le ponton, où son bateau est accosté depuis quelques jours maintenant. C’est une chance de vivre face à l’étendue de l’océan, il ne dira pas le contraire. Un retour aux sources, ça lui fait mal et pourtant Hambourg lui a manqué. Un peu, ses rues qu’il connaît par cœur parce qu’enfant il passait son temps dehors. Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il tonne, Baldur ne s’est jamais laissé dominer par le temps parfois humide ce pays. Il se revoit encore courir pour distancer tel ou tel commerçant, il était connu comme le loup blanc à cette époque. Une époque qui lui semble aujourd’hui tellement loin. Les mains dans les poches, mal rasé il arpente les rues de la vie à pied pour finalement se retrouver au cœur du centre-ville, dans le quartier Altstadt, où de nombreuses tours y sont depuis… Qu’il est né ici au minimum ! Il les observe un moment comme si ça faisait un bail qu’il n’était pas venu ici, peut-être parce qu’il avait l’impression de renouer avec un passé qu’il a longtemps voulu fuir. L’imposteur, celui qui prend aux autres sans crainte, sans se soucier des conséquences. Des femmes qui ont cru en lui, qui lui aurait décroché la lune pour ses doux regards de miel, il y en a eu… Plus que de raison ! Il avait l’impression d’être replongé au cœur d’un passé douloureux qu’il a longtemps cherché à fuir. En vain. Au coin de la rue où il avait rendez-vous dans quelques instants, il avance pour finalement passer la porte de la banque quand les portes s’ouvrent automatiquement devant sa silhouette. A l’accueil on lui demande d’attendre dans la salle d’attente qu’on va le recevoir. Sa nouvelle conseillère, visiblement une femme quand ses yeux observent son nom sur le papier qu’il tient entre le bout de ses doigts, Aliéna Gunther. Il est détendu Baldur car il a confiance en sa bonne étoile, elle ne l’a jamais déçue jusque-là, alors pourquoi le ferait-elle aujourd’hui ? Et puis il y avait toujours ce plan B si tout ne se passe pas comme il voudrait : embarquer sur son voilier, et fuir !

@aliéna gunther

   

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En rentrant dans la banque, Baldur observe tout autour de lui les différentes personnes présentes. Bien loin du monde dans lequel il vit, il n’a jamais su se faire dans ce monde bourgeois où l’argent prône sur le reste. Il n’est pourtant pas un homme attaché aux valeurs humaines, il n’a jamais eu l’amour d’un paternel, ou l’attention d’une quelconque femme dans sa vie si ce n’est de ses éventuelles mais rares amies. Et cela quand l’adolescence fût assez avancée. Mais pas quand il n’était qu’un gosse haut comme trois pommes. Assis sur une chaise de la salle d’attente, on venait de lui indiquer que sa conseillère allait bientôt le recevoir. Une femme, c’est encore mieux, et un sourire s’était naturellement dessiné sur son visage souvent implacable. Un sourire espiègle, un sourire qu’il faisait souvent car il serait encore plus facile d’obtenir ses grâces si c’était une femme. La vie lui avait appris à savoir se comporter correctement avec les femmes, même si malheureusement pour elles, une fois l’objet du désir obtenu, Baldur ne devenait plus qu’un lointain souvenir pour ses dernières. Il disparaissait c’était hélas ce qu’il savait faire de mieux. Il n’arrivait pas à devenir différent. A changer pour une femme, aucune d’entre elles n’y étaient encore parvenues, du moins. « Monsieur Keller ? Il relève alors en direction de cette charmante voix posant délicatement son regard de miel dans celui de la dîtes banquière qui lui faisait face, se relevant alors pour la rejoindre, son sourire au coin de ses lèvres, jouant clairement de ses atouts, vous me suivez ? » Il vient à serrer la main qu’elle lui tend alors qu’il lui emboite le pas, défilant dans le couloir, devant les différents bureaux de l’agence, elle vient à s’arrêter devant un bureau, ouvrant la porte, elle le regarde lui indiquant qu’il pouvait rentrer, et c’est ce qu’il fait alors qu’elle ferme la porte derrière elle, s’installant derrière son bureau. « Merci d’avoir accepté de me recevoir. » Avec lui c’était toujours ainsi, un peu à la dernière minute. Il n’avait pris un rendez-vous que quelques jours précédemment et vu son compte en banque plutôt désastreux, elle allait avoir du boulot ! Espérant qu’elle ne soit pas aussi incompétente que les précédents en tout cas ce qu’il ne pouvait lui retirer, c’était cette attitude agréable ainsi que son charme naturelle. Il ne restait évidemment pas insensible au charme de cette banquière, si toute pouvait être comme elle, il serait certainement devenu banquier. Pour arnaquer les gens, nul doute mauvaise idée Baldur ! Aussi, il reporta son attention sur elle, observant alors ce qui fait office de bureau. « Monsieur Keller je suis donc votre nouvelle conseillère Alinéa Gunther et a partir de maintenant c'est moi qui vais géré votre dossier, vu que l'on se voit pour la première fois j'aimerais qu'on fasse un petit point sur votre situation ? » Il ne va pas sans dire que sa situation est plus que misérable. Son compte en banque crie famine et cela depuis toujours. Il vit au jour le jour sans se soucier de son futur, parce qu’il n’a jamais connu autre chose que vivre de petit boulot de manutention. Ou de choses en tout genre, et quand il en avait marre, c’était un départ sur son bateau, vers d’autres horizons plantant alors les rares personnes qui lui avaient fait confiance. Après plusieurs années loin d’Hambourg, Baldur avait décidé de revenir dans sa ville natale, mais pouvait-on vraiment lui faire confiance cette fois ? Plus que les autres fois ?! « Enchanté Madame Gunther, Baldur Keller comme vous avez pu le lire sur mon dossier, dit-il en pointant de sa tête les feuilles qu’elle a devant elle et ce qu’il en déduit son dossier… Probablement peu rempli, je viens tout juste de revenir ici à Hambourg. J’ai un voilier, je voyage beaucoup c’est bien pour cette raison que je n’ai pas eu forcément de conseiller attitré jusque-là… » Et c’était la stricte vérité même si il omettait évidemment que c’est un choix de vie qu’il avait fait depuis ses dix-huit ans. On ne pouvait pas dire que son compte en banque montrait toute sa stabilité et ses maigres rentrées d’argent en témoigneront. Néanmoins, il ne se laissait pas facilement perturber sur son instabilité financière ce qui lui vaudra probablement d’autres questions de sa nouvelle conseillère pour tenter d’analyser au mieux la personne qu’il est. Mystérieux, il ne lâche jamais facilement sa proie encore moins ce qui anime dans ce cœur qui ne demande qu’à être foudroyé ! Elle reçoit un appel, et manque de bol, elle fait tomber son téléphone et casse l’écran. « Paix à son âme je crois que je viens de te le tuer, cela ne vous fais pas fuir au moins ? Je suis moins maladroite avec les comptes en banque ne vous en faites pas » Elle lui sourit, tentant de rassurer l’homme qui se tient face à elle, qu’elle soit rassurée, il ne compte pas prendre ses jambes à son cou la délaissant seule sur sa chaise. Il en faudra plus, bien plus pour effrayer cet homme. Il était rassuré qu’elle soit plus habile avec l’argent de ses clients que ses propres objets, bien que pour sa part, elle n’aura nullement besoin de trop lui promettre, au vu de la crise qui ne l’épargne pas. « C’est fragile ses petites choses… » Il se contente de dire, haussant les épaules alors, l’observant avec délicatesse.

   

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Il ne fait pas partie de ce monde et ne se sent pas vraiment à sa place, peut-être la raison pour laquelle il n’est jamais vraiment venu dans un lieu remplie d’argent. Lui il aime la facilité, et préférait se rendre chez Bru pour lui emprunter de l’argent qu’il ne lui a jamais vraiment rendu plutôt que de se justifier dans un lieu comme celui-ci, avec des gens d’une classe supérieur à la sienne. Bien que n’importe qui qui passe à ses côtés et qui ne le connaît pas, ne pourra pas deviner de quelle vie Baldur est. Homme mystérieux, un voile parsème son passé et il ne compte pas tout dévoiler en un claquement de doigt. Il n’est pas fier de certaine chose, comme la souffrance qu’il a pu faire subir à certaines personnes. Certaines femmes qu’il a côtoyées et dont elles ne sont pas parvenues à le faire rester près d’elles. Un échec pour ses dernières, la vérité c’est que Baldur a tant rêvé de sa liberté qui lui est impensable aujourd’hui de rompre ce lien. Même si il le sait, il le devra un jour s’il ne souhaite pas finir sa vie seul. Le veut-il ? Il n’en sait rien, il ne s’est jamais posé la question car aucune femme ne l’a transpercé de mille feux. Il est peut-être une peine perdue, c’est peut-être déjà trop tard pour lui, allez savoir ! «  Beaucoup de voyage d'accord, vous gagnez quelque chose durant les voyages ou ils ne sont que pour le plaisir de voir de nouvelles choses ? » Demande la banquière voulant rentrer dans le vif du sujet directement, aussi Baldur ne réfléchit pas longtemps, ne rentrant pas forcément dans tous les détails, mais suffisamment sans doute pour qu’elle se fasse sa propre idée, « je rends de petit service, généralement ça me paye la nourriture et quelques trucs que j’ai besoin pour mes différentes escales. » Il lui laissait sous-entendre que ce qu’il gagnait ne lui servait qu’à payer son voyage actuel, et par conséquent, ne pas mettre d’argent de côté. Si c’était la stricte vérité, elle allait sans doute pas être des plus ravie, et devait s’attendre à avoir du boulot avec un homme comme lui, avec si peu d’économie. Heureusement pour lui, il était plutôt plaisant à regarder et c’est ce qu’il avait mainte fois sauvé. Peut-être qu’aujourd’hui ne dérogera pas à cette règle de nouveau. «  Terriblement fragile il faut le dire, c'est un peu de leur faute ils ont cas être plus solide ils n'auraient pas autant de problème , qu’elle avoue alors que l’écran de son téléphone vient de se briser devant les yeux de Baldur. Loin de lui de le repousser pour si peu, il n’est pas du tout matérialiste et il n’a pas d’argent sur son compte il ne craint rien, c’est du moins ce qu’il pense, même si il aurait bien plus à perdre en restant ici. En quoi puis-je donc vous aidé aujourd'hui ? » Finalement la question fatidique, qu’il a tant de fois entendu, Aliéna le lui pose sans aucune difficulté. Sans passer par dix chemins. Elle souhaite juste savoir les motivations de l’homme ce qui en soit est normal, elle n’a pas de temps à perdre. Aussi il lui répond assez rapidement, arrêtant le suspence, « j’ai besoin de faire des réparations sur mon voilier, qui coûte assez cher, en contrepartie je suis à la recherche de petit jobs. Je suis agile de mes mains… » Qu’il avoue, avant de fondre dans un sourire quand elle relève ses yeux sur lui à ses derniers mots. Cela laissait supposer probablement bien des choses, mais Baldur n’est pas du genre à se poser des questions avant de parler, à savoir ce qui se dit, ou pas. Il le dit et qu’importe ce qu’on peut penser de lui. Qu’il soit agile de ses mains, elle s’en fichait probablement pourtant il était amusé par sa réplique, comme si ça en avait de l’importance. Et est-ce que ça en a ? Le brun mystérieux ne savait pas. «  Je vous sers un café ? » Demande t’elle avant de se lever pour se diriger vers la machine à café, aussi il lui répondit, naturellement, « j’accepte bien volontiers ! » Il observait tout autour de lui, perdant son regard un instant ses yeux sur la silhouette de la jeune femme sans toutefois ajouter autre chose, « A partir de maintenant je vais être votre conseillère attitré alors autant fêter cela avec un petit café surtout que celui-là est bon ce qui n'est pas donné à toute banque » Il lui sourit un instant, cela ne le dérangeait pas d’avoir une banquière avec les formes qu’elle a, Baldur est un grand séducteur de nature, et malheureusement il n’arrive pas toujours à faire face à ses envies, et ses éventuels désirs. Bien souvent et comme il ne s’attache pas facilement, il creuse sa tombe davantage, dès lors qu’il s’éloigne de celle qui a partagé ses draps pour quelques heures. Il ne recherche jamais plus. Finalement elle revient avec les deux cafés en main. «  Enfin vous devez avoir l'habitude malgré tout ce genre de chose, je pense que tout les conseiller bancaire agisse de la même façon même si je ne deviens pas mielleuse comme certain avec mes clients masculin je m'en taperais un paquet si cela était le cas » C’était évident que ce n’était pas toute les banques qui offrait ce genre de chose, même qu’un simple café. Aussi il n’avait pu s’empêcher de lui signifier que la prochaine fois, il attendait plus, étant client est-il dans son droit ? « La prochaine étape le champagne je l’espère ! Il visait haut ? Sans aucun doute ! Sourire ravageur, regard qui en dit long, il laisse son rire sortir naturellement de ses lèvres avant de la regarder à nouveau, repensant alors à ce que la jeune femme venait de lui dire, vous vous en serez tapé plusieurs ? C’est direct au moins, j’aime ça ! » Il lève sa tasse de café en sa direction comme si c’était un tout autre contenu à l’intérieur et qu’il voulait trinquer, avant de boire une gorgé et de reposer la tasse sur le bureau, en poursuivant. « Cela va peut-être vous étonnez mais il n’y a pas de madame Keller, et ce que je note c’est qu’il ne doit pas y avoir de Monsieur Gunther. » Posément, il finit par sourire, naturellement très observateur et mystérieux le brun se laisse aller à quelques remarques et ce qu’il a pu observer ses dernières minutes.

   

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Baldur Keller ne sait pas vraiment pourquoi il est venu jusqu’ici ? Dans quel but il cherche à s’humilier ? Parce qu’il le sait au plus profond de lui, bien que son voilier soit la chose la plus précieuse dans sa vie, son compte est vide et la banquière n’est pas une assistante sociale. Il la voit déjà regarder son dossier, lui poser des questions qui en sommes sont toutes légitimes, mais mettant le marin en mal, car il a zéro argent sur son compte, ou quelques euros dérisoires en comparaison de la réparation de son voilier. Et Baldur n’est pas de ses hommes à demander de l’aide, alors il ne sait vraiment la raison de sa venue ici. Quel espoir lui restait-il devant de telles questions ? Avait-il une chance qu’on ne le foute pas dehors à grand coup de pied ? « Vous ne possédé aucun bien en dehors de votre navire ? Aucune économies ? » Il réfléchit, il n’a ni maison, ni appartement. Il vit sur son bateau. Il a toujours vécut que sur son bateau, la terre ferme lui donnant la nausée quand il y reste trop longtemps. Il réfléchit et il repense à son seul moyen de transport… Une moto rouge flamboyante qu’il adore faire ronronnait. « Ma moto, seul moyen de transport pour quand je suis en ville. » Qu’il avoue en haussant les épaules avant de croiser ses bras contre lui, il ne sait pas si c’est une bonne chose ou pas, car il est inutile de lui demander de la vendre ! « Je vois vous avez déjà fait chiffrer le tout ? Je ne vais pas cacher que cela risque d'être difficile pour vous de convaincre une banque de fait un prêt sans garantie financière. Même si je ne doute pas du talent de vos mains » Baldur hoche positivement la tête d’un signe qui se voulait rassurant, avant de sortir le devis pour les réparations, un chiffre suffisamment élevé pour venir faire un prêt, d’autant plus que le brun n’a jamais vraiment travaillé dans sa vie, les horaires et la discipline ne sont pas véritablement fait pour lui, il faut croire ! Le devis vaut de toute évidence mieux que des paroles. Elle part un instant servir les cafés, et il l’observe discrètement du moins c’est ce qu’il pense mais c’est un homme et un homme à femmes qui plus est, alors il laisse peut-être un peu trop ses yeux débordaient sur ce corps… Finalement elle pose le café sur son bureau avant d’ajouter, « et voilà pour vous, pour le champagne je le réserve a mes amants pour qu'ils soient un peu mieux traité que mes clients » Regard espiègle, sourire qui se plaque sur son visage, ça le faisait rire intérieurement comme remarque. Et nul doute que si un jour ça arrive, il sera le premier à en réclamer ! Parce que Baldur est suffisamment plaisant à regarder pour savoir que ça peut arriver à tout moment. Encore plus quand il ne connaît pas la personne. « Je prends note… » Dit-il d’une voix subtile, comme si il comptait s’en souvenir pour plus tard. Le jeu de la séduction Baldur aime ça c’est incontestable. Et cela même si ça fait que quelques minutes qu’il l’a rencontrée ! « Je l'ai fait techniquement mais j'aurais pu m'en faire encore plus, je suis du genre plutôt directe cela ne plait pas toujours mais je suis ravie de me trouvé face à quelqu'un qui apprécie la franchise les ronds de jambe ne sont pas mon fort » Il semble évident que Baldur n’est pas de ses hommes à promettre monts et merveilles, encore moins le genre d’homme à accepter qu’une femme le dirige. Il est solitaire, mystérieux, parfois même un tantinet arrogant. La prétention il aime ça c’est indéniable et elle finira vite par le découvrir en partageant ses draps car il est rare de les partager une seconde fois. Tant de femmes se sont brûlé les ailes en sa compagnie. « Nous sommes deux dans ce cas… » Qu’il ajoute sans hésitation avant de reprendre, « je pensais pourtant que les banquiers devaient être un minimum … prévoyant pour ce genre de choses … » Qu’il ajoute finalement, il a tellement côtoyé des banquiers qui font des sourires par devant serrant des mains et qui pourtant enfoncent le clou une fois le dos tourné. Baldur n’est pas de ce monde, loin de la. Et quand ça dérive sur une éventuelle bague de mariage, la jeune femme lui rétorque « Je ne dirais pas que je suis étonnée vous me semblez être solitaire du peu que je vois. Oh vous savez un fou a tenter de me passer la corde au cou le pauvre il s'en ai brûlé les doigts et la corde à cédé tout simplement. Je ne suis pas faite pour le mariage » Solitaire sans aucun doute, il a ce besoin de se retrouver parfois (trop souvent ?) seul face à une mer déchaînée. C’est d’ailleurs son point d’ancrage dès que le tumulte de sa vie retentit. Dès qu’il se sent énerver, et qu’il doit faire redescendre la pression. La mer, la seule chose qui l’anime et lui procure une sensation de bienfaisance. Il n’en connaît pas les raisons sa famille n’a jamais étés spécialement branchée océan, eau. Pourtant pour lui c’est une certitude, depuis toujours. Et c’est à ses dix-huit ans, qu’il a pris le large. Qu’il a goûté à cette liberté que personne ne pourra jamais trouver sur la terre ferme. Il est gauche sur cette terre, il déteste rester trop longtemps et même seulement quelques heures en mer lui permettent de retrouver cet oxygène autrefois perdu. Le silence des vagues, observer les animaux marins. Un tout que Baldur Keller ne pourra jamais retrouver dans son pays, sur cette terre. Son voilier c’est un peu comme son bébé, et c’est assez étrange à dire pour un homme sans aucune compassion apparente. Sans aucun attachement si ce n’est de passer la nuit avec des étrangères qu’il aura oublié aussi rapidement. On ne refera pas l’Allemand c’est certain. Il reporta ses yeux sur la jeune femme assise face à lui appuyée contre le bureau. Elle lui ressemble peut-être plus qu’il ne l’imagine sur certains points… « Vous pensez que c’est dans nos veines ? Certains seraient fait pour se marier, d’autres non ? » Une question que le marin ne s’est jamais vraiment posé, à quoi bon ? Pour se marier, faudrait-il rencontrer quelqu’un en qui il pourrait avoir confiance. Suffisamment pour tirer un trait sur ses craintes, et ça pour que ça arrive, ça risque de prendre du temps… Beaucoup de temps…