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 Tomber est autorisé, se relever est obligatoire ll Klaus & Adrian

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gare à la crise de la quarantaine
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Tomber est autorisé, se relever est obligatoire ll Klaus & Adrian
Jeu 18 Avr 2019 - 10:45
Voilà quelques temps maintenant que je vivais chez mon frère. Les deux seules fois où j'avais découché c'était pour voir Saul et Elias chez moi. Je ne me sentais pas d'être seule chez moi et pourtant j'allais devoir m'y faire, Klaus était mort, Adrian me l'avait annoncé il y a de cela 2 semaines tout rond. Je me souviens de ce moment comme s'il était survenu il y a à peine deux petites minutes. J'avais énormément souffert, mon cœur était en miettes. J'avais perdu un être très cher et je sais que Adrian était dans le même état que moi, c'était son frère, ils se connaissaient depuis toujours. il dissimulait sa peine plus facilement que moi en tout cas.
Alors que la soirée allait débuter, nous n'avions pas encore parlé de cet SMS dégoûtant que j'avais reçu par inadvertance mais je ne raterais pas mon frangin sur ce sujet c'est certain dans quelques temps. L'idée qu'il soit en couple m'enchantait car il méritait d'être heureux, il ne devait pas se priver à cause de notre mère et moi. Il vouait sa vie depuis quinze ans à rendre la notre meilleure, il avait le droit au bonheur également non? J'espérais juste m'entendre avec cette fille, j'étais difficile en ce qui concernait les femmes pour Adrian et je ne saurais pas vraiment l'expliquer. Je voulais ce qu'il y a de mieux pour lui.

Soirée entre frère et soeur, c'est ce qu'avait proposé ce matin Adrian. Avec un rocky, film préféré de notre père. Nous avions prévu de lui rendre hommage inconsciemment aussi sans doute. Mais les rocky nous les avions vu plusieurs fois, nous connaissions les paroles quasiment par coeur ce qui donnait une touche d'humour à cette saga lorsque nous la regardions. Popcorn, bière et film, une soirée parfaite pour décompresser, et on avait besoin d'une soirée comme ça. Après l'annonce du décès, Adrian était présent mais nous nous étions pas vus beaucoup malheureusement; beaucoup trop pris ailleurs. Je ne lui en voulais pas au contraire. Alors que le film venait de commencer, je prenais une poignée de popcorn que j'enfournais dans ma bouche ce qui fit rire mon aîné. J'étais une goinfre, j'aimais manger, c'était pas un secret, par chance je gardais ma ligne. Le sport était important pour moi. La soirée fut momentanément interrompue par la sonnerie de mon téléphone. Je regardais Adrian étonnée et je me levais en lui donnant le bol de popcorn.

Attends je reviens.


Je me levais à contre coeur, beaucoup trop bien installée dans le sofa de Adry. Je cherchais quelques secondes ce fichu cellulaire que je n'utilisais pas souvent, au bout de quelques tonalités, je répondais enfin.

Allo? ... Oui c'est moi?

Mon coeur s'accéléra, je pensais à ma mère directement, elle n'était plus toute jeune mais j'étais loin de m'attendre à ce que l'infirmière au bout du fil me disait.

Pardon? Je.. Oui je suis sa personne de confiance? Dans vos murs?... en vie? Mais c'est pas ..


J'avançais vers le salon pour que mon frère capte un peu la conversation. Je ne savais pas où donner de la tête. Ce n'était tout bonnement pas possible. Je tremblais, en panique totale.

Mais on parle bien de Klaus Wolffhart? .... D'accord.. Mais vous êtes sûre de vous? ... Je peux venir? .... D'accord je.. on arrive avec mon frère.

Je raccroche et regarde mon frère. J'ai les larmes aux yeux, je suis en état de choc, en colère contre le guignol qui a annoncé la mort de Klaus à mon frère...


Adrian.... Klaus est en vie, blessé grièvement mais en vie. Il a été rapatrié cet après-midi sur l'hôpital. Je...


Je passe une main dans mes cheveux, allant partout..

PUTAIN mais elles sont où ces clés de voiture bordel
!
@Adrian Mayer @"Klaus Heller"


Dernière édition par Anastasia Mayer le Dim 19 Mai 2019 - 14:22, édité 1 fois
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Re: Tomber est autorisé, se relever est obligatoire ll Klaus & Adrian
Dim 19 Mai 2019 - 0:09
Tu sais que ta sœur souffre toujours de la mort de Klaus... Ta petite sœur a le cœur détruit et tu es là pour l’aider à recoller les morceaux. Tu ferais tout pour elle, cela même si tu devrais te rendre sur les lieux du crime pour ramener toi-même le corps de Klaus... si elle te le demandait. Tu n’aimes pas la savoir seule chez elle alors qu’elle pourrait sombrer dans la tristesse et faire une folie... Tu l’aimes mieux en sécurité auprès de toi dans ta maison et pas seule. C’est ta petite sœur... Tu ne supporterais jamais de la perdre.

Tu avais proposé une soirée entre frère et sœur pour écouter Rocky ensemble. Souvenirs qui vous rappelleront votre père et vous feront sans doute verser quelques larmes, parce qu’à vrai dire... devant ta sœur, tu t’en fous de pleurer, elle te connait comme la paume de sa main, alors avec elle, tu ne te retiens jamais. Cependant, vous n’épargnerez pas les citations du film, vous êtes comme ça tous les deux, vous amusez à vous sortir les plus épiques et surtout toi lorsque, tu fais ta gueule de Stallone pour la voir éclater de rire. Le film commence, toi assis avec Ana sur le canapé, tu bois une gorgée de ta bière avant de l’observer qui prend une grosse poignée de popcorn et se l’enfourner dans la bouche et tu ris. Tu connais l’appétit de ta sœur, vous êtes pareils tous les deux, très gourmand. - J’aurais du commander d’la pizza extra bacon avec ça merde !! Tu crois qu’il est trop tard ? Toutefois, vous n’avez même pas le temps de faire votre choix que le téléphone sonne. Tu arques un sourcil, observes l’heure vite fait et détournes les yeux sur ta sœur étonnée... Tu fronces les sourcils curieux et outré qu’on vous dérange en plein dans votre moment de Rocky. Ana se lève et te donne le bol de popcorn dans les mains -attends je reviens. Tu suis ta sœur des yeux, tu l’observes toujours lorsqu’elle décroche. -Pardon? .. Oui je suis sa personne de confiance ? Dans vos murs?... en vie?  Mais c’est pas .. C’est quoi cet appel ? Tu te lèves doucement et te rapproches d’Ana, mais celle-ci se rapproche déjà de toi pour que tu entendes toi aussi le fil de la conversation, une infirmière à la pareille. -Mais on parle bien de Klaus Heller? .... D’accord.. Mais vous êtes sûre de vous? ... Je peux venir? .... D’accord je.. on arrive avec mon frère. Tu es bouche bée par cette révélation, sous le choc en réalité peut-être parce que.. Tu n’y crois pas encore et que tu dois le voir pour le croire. Une main passe dans tes cheveux et tu observes ta sœur dans les yeux qui demande si vous pouvez passer voir. -Adrian.... Klaus est en vie, blessé grièvement, mais en vie. Il a été rapatrié cet après-midi sur l’hôpital. Je... Tu ouvres la bouche, t’arrive pas à le croire, comment c’est possible alors que tu aies eu les informations ? Il a dû avoir une erreur d’information. - J’ai attendu... Ta sœur commence à fouiller la maison, cherche les clés comme une furie et toi tu les trouves tout juste sur la table du salon. Tu les prends et tu agrippes le bras de ta sœur pour la trainer avec toi.

Après avoir verrouillé la porte et laissé tout le bordel et même la télévision ouverte, vous voilà dans la voiture. Tu roules un peu trop rapidement sur l’autoroute et brûles même un feu rouge... mais à cette heure-ci, il n’y a presque plus de voiture. -J’espère qu’il ne se trompe pas encore parce que j’te jure que j’en fous un K.O ! Tu es sur les nerfs, pourquoi ? Parce que si l’information avait mal été rendue, t’espérais cette fois que non et que ce soit bien ton frère à l’hôpital... Ta sœur te connait, tu ne parles jamais pour rien et tu le ferais si on vous avait encore donné un faux espoir... non tu n’étais pas près à voir ta sœur blessée encore et plus qu’elle ne l’est déjà... non tu n’étais pas près de souffrir de l’absence de ton meilleur ami d’enfance. Alors, c’est en fou dérangé que tu entres dans le stationnement de l’hôpital et que tu te gares comme un pro de la course avec ton Tacoma. - Tu es prête ?... Demandes-tu doucement en te détachant et ouvrant la portière de ton Tacoma. Tu sautes en dehors et prends la main de ta sœur avant de verrouiller les portes.

@Anastasia Mayer @Klaus Wolffhart
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Re: Tomber est autorisé, se relever est obligatoire ll Klaus & Adrian
Dim 19 Mai 2019 - 14:21
Souffrir est un faible mot, je ne peux pas me résoudre à faire mon deuil de l'homme que j'aime. J'aurais préféré qu'il soit encore en vie mais qu'il refuse de me parler plutôt que de savoir que le jour ne se lèvera plus pour lui... Je l'aimais bien plus que ma propre vie.. Je donnerais ma vie pour Adrian et klaus, c'était les deux hommes de ma vie et ça ne changerait jamais. Klaus faisait partie de ma famille, même si nous n'étions plus ensemble, il aurait toujours cette distinction dans mon esprit et mon coeur, je l'avais dans la peau, c'était un poison et il coulait dans mes veines sans aucun remède pour éradiquer ce problème. J'enviais Saul qui était en instance de divorce.. il pouvait garder l'espoir de revoir sa femme en rapport avec ses filles, ou peut être une lueur d'espoir que la flamme se ravive entre eux. J'étais également jalouse pour mon frère d'avoir trouvé Victoria, car il filait le parfait amour, ils étaient mignons tous les deux et j'étais ravie pour lui.

Ce soir, pas de vicky, pas d'Elias ni Svea, seulement Adrian et moi devant les Rocky, films que nous connaissions par cœur mais que nous aimions regarder en hommage à notre père décédé, il y a de ça bien trop longtemps maintenant. Je regardais les Rocky avec nostalgie, par moment je repensais à mon père, Adrian et moi lorsque nous étions plus petits, et l'émotion s'emparait de moi, je sais que pour Adrian c'était la même chose, on se connaissait par coeur lui et moi, et on ne se jugeait jamais. J'avais le meilleur frère du monde pour sûr ! J'espérais être une bonne soeur sur qui il pouvait compter. Le coup de téléphone qui interrompit notre session télévision me fit sursauter. Je ne m'attendais absolument pas à recevoir un appel de ce genre.. Mes jambes me tenaient à peine, je tremblais de partout, comment cela pouvait être possible, l'ascenseur émotionnel depuis quelques semaines était difficile à maîtriser; Mon coeur devait battre anormalement fort, et ma tension devait très certainement être à la limite de la normale également. Je regarde Adrian, je sais qu'il entend ce que je dis et qu'il n'a pas besoin d'entendre l'interlocuteur que j'ai au bout du fil pour comprendre. Après avoir raccroché, je cherche mes clés partout dans la maison comme une furie, je n'écoute pas mon frère, je n'ai qu'un but, trouver ces foutues clés pour partir à l'hôpital voir de mes propres yeux qu'il s'agissait bien de KLAUS et non pas d'un autre. Je n'en voulais pas à mon frère évidemment, il avait fait tout son possible pour trouver une info quand nous avions cherché à savoir s'il était encore en vie. Il avait joué de ses relations et j'appréciais qu'il est fait tout ça pour le militaire. Malheureusement, nous lui avions donné une potentielle information erronée.

Alors que mes clés restent introuvables, Adrian m'attrape et me glisse dans la voiture sans que je n'ai le temps de dire quoi que ce soit. Il a été plus rapide et il a eu raison, je ne suis pas en mesure de conduire, incapable de penser à autre chose qu'à mon militaire porté disparu. Lorsque l'infirmière m'avait appelée, je n'avais pas réfléchi, j'étais sûre qu'il s'agissait de lui, que Klaus était en vie, mais mon frère me ramena à la réalité. Et si c'était l'hôpital qui se trompait et non pas celui qui nous avait annoncé sa mort? Et s'il était véritablement mort? Je regarde mon frère, cette éventualité est inenvisageable pour moi et je suis sûre en pensant qu'elle serait pas acceptée non plus par mon frère. Klaus est forcément là à Hambourg dans cet hôpital.

S'ils se sont trompés, je mets le feu dans leur service et je tape un scandale ! ils ne peuvent pas jouer avec les sentiments des gens putain !

Mes nerfs commencent à monter, je suis mal à l'aise, je ne tiens pas en place, Adrian n'est pas très prudent en conduisant, il conduit plus rapidement que la vitesse autorisée mais ça m'est égal, j'aurais moi-même appuyé sur le champignon pour que nous soyons là bas plus vite. Alors qu'il se gare brusquement sur le parking, je sors de la voiture, prête à piquer un sprint pour retrouver Klaus. Avant cela, Adrian me pose la question que je m'étais posée pendant le trajet.

Non ! J'ai tellement peur que ce ne soit pas lui.


Ma main glissée dans celle de mon frère je prends le temps de serrer mon aîné dans les bras.

Je t'aime Adrian, je te le dis rarement mais sans toi à mes côtés, je ne pourrais rien affronter, j'espère que tu le sais.

Je me desserre de cette étreinte avant de marcher rapidement avec mon frangin à mes côtés, je monte dans le service que l'infirmière m'avait donné pendant son appel. L'ascenseur est trop long, nous montons par la cage d'escalier. j'arrive au bureau infirmier et toque en tremblant.

Bonjour... Je suis Anastasia Mayer, voici mon frère Adrian.. Je..

L'infirmière se lève avant de sourire attrapant un dossier dans les mains. Je me colle à mon frère comme si j'avais besoin de lui pour entendre ce que l'infirmière allait nous dire.

Bonjour je suis Katharina, l'infirmière de Monsieur Wollfhart. Il.. Il a subi plusieurs traumatismes physiques là bas, et il est assez choqué par ce qu'il a subi.. Je préfère vous avertir. Nous avons fait venir une psychologue pour l'aider à extérioriser ce qu'il garde au fond de lui. comme vous étiez sa personne de confiance, je me suis permise de vous appeler, il est au courant et il vous attend, il est dans la chambre 208. C'est au bout du couloir.

Je bois ses paroles, j'entends traumatismes, choc?.. 208,.. Les seuls mots qui parviennent dans mes oreilles, je lui souris, incapable de parler, je suis à quelques mètres de retrouver l'homme de ma vie. Je prends la main de mon aîné que je sers bien trop fort, nous avançons vers la chambre en question. J'ai mal au ventre et la gorge serrée.

J'ai peur Adrian.

Dis-je tout en arrivant enfin devant la porte de la chambre 208. Je respire et expire profondément, je suis prête, comme je ne l'ai jamais été. Lorsque je toque et entre dans cette chambre individuelle, je découvre un homme de dos, regardant par la fenêtre. Je le connais par coeur, la moindre de ses courbes, c'est lui ! Enlevant ma main protégée par celle de Adrian, je la mets sur ma bouche.

Mon dieu !

Je cours vers Klaus que je sers dans mes bras, m'en fichant bien pas mal des douleurs qu'il peut ressentir face à mon étreinte. Je pleure, les larmes coulent toutes seules. Je suis soulagée, il est en vie, je suis partagée entre plusieurs émotions et je ne fais pas attention aux yeux embués que je peux avoir. Je pose mes mains de chaque côté de son visage, délicatement sur ses joues.

Klaus.. Tu.. J'ai cru que nous t'avions perdu.. Seigneur que je suis contente que tu sois là !


J'entends des pas s'approcher de nous, Adrian vient voir son frère, son meilleur ami. Je me détache, il a autant le droit que moi de voir Klaus. J'essuies mes joues humides par les larmes qui s'y déversent.

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Re: Tomber est autorisé, se relever est obligatoire ll Klaus & Adrian
Dim 19 Mai 2019 - 15:33
ANASTASIA, ADRIAN & KLAUS

Tomber est autorisé, se relever est obligatoire


Allongé sur mon lit d’hôpital, les paupières closes, je tente d’éloigner les images qui me parviennent par flash. Ma mémoire a reçu un sacré coup avec le traumatisme que j’ai subi. Il ne m’ont pas retrouvé tout de suite sous les décombres, à ce qu’on m’a dit. Et la seule chose qu’ils aient trouvé de moi, était ma plaque. C’est pourquoi ils ont cru que j’avais succombé dans l’explosion. La psychologue que je voyais depuis quelques jours m’avait avoué que par conséquent, mes supérieurs avaient appelé mes proches pour leur annoncer ma mort avant même d’avoir retrouvé mon corps. Ca avait été une énorme erreur. Puis qu’ils avaient retrouvé mon corps sous les décombres le lendemain. Cependant, étant donné que j’étais dans un état critique, ils avaient préféré que je me remette sur pieds avant d’annoncer à ma famille que finalement, j’étais vivant. Surprise ! Je n’arrivais pas à imaginer l’horreur et la souffrance qu’avaient pu ressentir Adrian et Anastasia. J’entends que l’on toque à ma porte, j’ouvre les yeux et la lumière du néon de ma chambre m’arrache un grognement de douleur. Je suis encore sensible aux éclairages trop intenses. Une infirmière entre dans ma chambre et s’approche de moi sans faire de bruit. Pourtant ses pas semblent résonner dans ma tête, tout comme les clés qu’elle porte à la ceinture. Tout me parait… trop. Mais c’est sans nul doute à cause de l’éclat de métal, fiché dans ma boite crânienne, qui dérègle tout là-dedans. Par chance, il n’a rien touché de vital.  « Monsieur Wolffhart, comment vous sentez-vous ? » je me redresse dans mon lit en serrant les dents lorsque mon torse m’élance violemment, d’autres séquelles.  « Je survivrai. » je lui réponds, ce qui arrache un sourire à la jeune femme. C’est une petite blague que j’apprécie faire depuis quelques jours maintenant. Je suis bien revenu d’entre les morts après tout. Elle dépose un grand verre d’eau sur la tablette roulante qui me sert de table de repas, ainsi qu’un petit gobelet transparent contenant plusieurs cachets.  « On les a prévenus Monsieur Wolffhart. Ils arrivent. Êtes-vous prêt à les recevoir ? » Non. Oui. Je ne sais plus. J’ai peur de voir leurs visages marqués par la tristesse. J’ai peur d’être dans un rêve aussi. Et si j’avais définitivement quitté cette Terre ? Et si tout ceci n’était qu’un rêve ? Et si tout s’arrêtait brusquement ? J’étais flippé. Pendant plusieurs semaines, ma mémoire m’avait clairement abandonné. Me laissant avec un grand trou vide. Le choc avait été si brutal que j’avais perdu la mémoire, mais elle était revenue, doucement, avec prudence. Et bien sûr je me souvenais parfaitement de la femme de ma vie et de mon frère mais, et si en les revoyant, soudainement tout redevenait noir ? J’avais peur de perdre à nouveau mes souvenirs. J’avais peur de tout perdre. Cependant, je n’en montrais rien à l’infirmière, acquiesçant :  « Je n’attends que ça. » répondis-je d’une voix rendue rauque par l’émotion. Parce que oui, malgré mes craintes et mes peurs, je n’avais qu’une hâte : retrouver la chaleur de leur étreinte, le parfum d’Anastasia et la voix grave et résonnante de mon meilleur ami.  « Très bien. Prenez vos cachets pendant que je refais le bandage de votre tête, ils n’ont pas besoin de vous voir en sang. Vous avez frotté ? Il semblerait que vos points se soient un peu arrachés. » me demande-t-elle sur le ton du reproche. Je hausse les épaules.  « Les cauchemars. » je lui réponds simplement tout en prenant mes médicaments comme on me l’a ordonné.

Debout devant la fenêtre, je regarde le parking plongé dans l’obscurité faiblement éclairé par la lune et par quelques lampadaires disséminés ci et là. De loin, je remarque la Tacoma d’Adrian qui arrive en trombe sur le parking. Il manque de peu d’emboutir une voiture déjà garée et je ne peux empêcher un léger sourire étirer mes lèvres en coin. Mon coeur se serre au même moment lorsque je vois deux silhouettes s’extirper du véhicule. Mes entraines se contractent et je dois me raccrocher au rebord de la fenêtre pour ne pas tomber. Je me sens faible physiquement et mentalement de réagir comme ça, mais lorsque j’ai entendu l’obus se diriger sur le campement, lorsque l’explosion a retentit et que son souffle m’a littéralement fait voler, j’ai dit au revoir à tout ce que je connaissais. Les visages des deux personnes les plus importantes de ma vie se sont imposés à moi et je leur ai dit Adieu. Certain de ne plus jamais les revoir. Pourtant, aujourd’hui, je suis à quelques minutes de les retrouver et l’émotion réveille mon corps et chaque blessure qui le marque.

Je n’attends pas longtemps avant que la porte de ma chambre ne s’ouvre. Je perçois tout avec force et violence et lorsque les pas d’Anastasia résonnent sur le lino de ma chambre, je me retourne, m’obligeant à ne pas montrer à quel point mon corps est meurtri. Anastasia semble complètement se foutre de mon état et se jette sur moi, un geste qui lui ressemble tellement. Je pousse un grognement de douleur tandis qu’elle m’entoure de ses bras, comprimant mes côtes fêlées, appuyant sur mes plaies sur le torse, mais je ne lui en tiens pas rigueur, refermant à mon tour mes bras sur son corps. Les yeux fermés, le visage enfoui dans son cou, je respire à pleins poumons son odeur. Je suis à la maison. Ses larmes trempent mon tee-shirt - par chance, je ne porte pas la fameuse chemise d’hôpital. Et tandis qu’elle s’écarte légèrement de moi pour plonger ses yeux bleus dans les miens, elle attrape mon visage entre ses doigts délicats :  « Klaus.. Tu.. J'ai cru que nous t'avions perdu.. Seigneur que je suis contente que tu sois là ! » Sa voix résonne avec force dans ma tête mais pour une fois je ne souffre pas. Le son de sa voix semble combler un trou béant. Je lui offre un léger sourire tout en essuyant ses larmes de mes pouces :  « Vous ne vous débarrasserez pas de moi aussi facilement. » Ana s’écarte de moi pour laisser son frère s’approcher de moi. Je lève les yeux vers mon meilleur ami et pince les lèvres en voyant son visage marqué par la fatigue. Il ne pleure pas, tout comme moi, mais je sais qu’à l’intérieur, c’est une tempête qui ravage tout sur son passage. Je voudrais m’avancer vers lui, mais mes jambes sont comme fixées au sol. « Salut mon frère. »

L’infirmière ne me laisse pas le temps de dire quoi que ce soit et entre à nouveau dans ma chambre.  « Monsieur Wolffhart, ne restez pas trop longtemps debout… » me morigène-t-elle alors que je lui fais les gros yeux - autant que mon visage coupé à plusieurs endroits me le permet.  « Madame, Monsieur, allez-y doucement avec lui. Il joue les gros dur mais… » je grogne de frustration et lui coupe la parole :  « Merci… vous pouvez nous laisser seuls à présent ? » je lui demande en lui faisant un signe de tête avant de reporter mon attention sur Anastasia et Adrian. Je passe une main tremblante dans mes cheveux, évitant au maximum le bandage :  « Je suis désolé. »


AVENGEDINCHAINS
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Re: Tomber est autorisé, se relever est obligatoire ll Klaus & Adrian
Lun 20 Mai 2019 - 20:17
Arriver devant cette porte avec écrit sur la petite pancarte en plexiglass 208 me faisait trembler. J'avais si peur d'être déçue et de me rendre compte qu'ils m'avaient appelée pour la mauvaise personne. En poussant la porte, découvrant la silhouette du militaire, tous mes doutes s'étaient envolés.. Je me retrouvais face au Klaus que j'avais vu en septembre pour la dernière fois. Un Klaus amaigri, fatigué, amoché aussi par endroits mais tout cela m'était tellement égal, le militaire était bel et bien là devant moi en vie. J'avais envie de me pincer pour vérifier que tout ceci était vrai, car en quelques semaines, j'avais du rêver une bonne dizaine de fois de ce moment, souffrant toujours au réveil, attristée par l'irréalité de la chose. Pourtant, la vie m'avait donné à nouveau la chance de croiser le chemin de l'homme que j'aimais depuis aussi longtemps que je m'en souvienne. J'étais frêle heureusement que je ne faisais pas plus que mon poids pour ne pas l'écraser. Son râle de douleur me fit comprendre que je lui faisais mal, j'avais donc mis un terme à cette étreinte. Le voir debout était quelque chose d'impossible pour moi, il était là, plus vivant que jamais alors que l'on nous avait annoncé sa mort quelques semaines auparavant. C'était vraiment du pur bonheur que de pouvoir à nouveau sentir son odeur qui m’enivrait tant autrefois que je ne pensais pas ressentir à nouveau. Mon regard plongé dans le sien, en dit long sur tout ce que j'ai sur le coeur. Lorsqu'il ouvre la bouche pour parler, le son de sa voix me fait frissonner. Je ne l'ai pas entendu depuis des années. Ce qu'il dit c'est tout ce que je souhaite.

J'y compte bien !

Je souris alors à sa boutade. il ne se débarrasserait pas de nous facilement non plus puis-qu’aussitôt que nous avions eu l'information de son hospitalisation ici, on avait accouru presque aussi vite. Mon frère devait être si soulagé de retrouver son frère et soulagé de plus me voir souffrir avant tout. Il était trop altruiste pour penser à lui l'aîné des Mayer. Il avait les traits très tirés.. Je venais tout juste de m'en apercevoir, quant à moi ça ne devait pas être très fameux non plus.. Lorsque je regarde la scène entre les deux hommes, je suis émue. L'infirmière vient interrompre ces retrouvailles et rien que pour ça j'aimerais la faire disparaître à jamais. Elle croit le connaître et ça me fait doucement sourire.

Il joue les gros durs effectivement mais il est invincible !


Il l'était, du moins dans mon esprit il l'était.. Il incarnait à la perfection l'homme fort et invincible comme un indestructible tel un phoenix qui renaissait de ses cendres à chaque difficulté de la vie comme cet attentat. Je souris à la jeune femme qui semblait émue également par nos retrouvailles. J'étais euphorique de retrouver le militaire. Cependant l'infirmière avait raison, il devait s'allonger ou s'asseoir au moins.

Désolé de nous avoir foutu la frayeur de notre vie? Tu peux le dire ! Je t'interdis de repartir là bas ! Un jour tu finiras par te faire tuer et faire un deuil une deuxième fois je le supporterais psa !

Je m'avance vers lui avec bienveillance avant de mettre ma main dans son dos pour accompagner mes paroles.

L'infirmière a raison Klaus, on sait que tu es fort mais tu devrais peut être t'asseoir.


je ne voulais pas qu'il voit que j'avais les larmes aux yeux, mon frère lui me souriait et je me disais que j'avais tellement de chance d'avoir Adrian dans ma vie, je ne serais sans doute plus de ce monde sans mon frère aîné. Je m'assois sur le lit près de Klaus en soupirant.

Tu es coincé ici combien de temps?

Je ne lâche pas sa main, ce contact physique j'en ai besoin, je l'aime si fort, il m'a terriblement manqué, moi qui pensais jamais le revoir, je ne veux plus le quitter même une seule seconde.
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