Gaspar ♔ I found a love, to carry more than just my secrets, to carry love, to carry children of our own.

Les jours passaient et se ressemblaient dans la vie de Gaspar Obermayer. Alors qu’il se donnait corps et âme pour satisfaire les envies de sa famille, il avait récemment eu la place qui lui avait été réservé de droit lors de sa naissance. Il occupait la place de chef des opérations dans l’une des firmes de la famille Obermayer et prenait son rôle très au sérieux en espérant atteindre un jour celle de PDG, bien que par moment, il se demandait s’il avait fait le bon choix en suivant ce chemin qui lui avait été dicté. Travailler avec sa famille avait des pour et des contres, principalement des contres à vrai dire. S’il avait toujours été très proche de sa mère et de son père, en vieillissant, il supportait de moins en moins le fait de se faire dicter sa conduite. Heureusement, il était libre sur un point : sa vie sentimentale, du moment qu’il n’avait pas de relation sérieuse du moins. Sa mère étant très protectrice depuis toujours, rare ont été les jeunes femmes qui ont réussi à obtenir ses faveurs ou sa sympathie, trouvant à chaque fois quelque chose à dire. Gaspar n’avait jamais vraiment prêté attention au comportement de sa mère, lui faisant confiance aveuglement, il l’avait toujours trouvé de bon conseils, puis jusque-là, il n’avait pas encore eu l’occasion de tomber réellement amoureux, bien que les femmes se succédaient dans son lit, un détail qui commençait à alerter les Obermayer, se méfiant de la presse qui donnait une image de leur fils bien trop déplacé à leur goût.

Gaspar appréciait de faire la une des magazine people, c’était devenu l’un de ces passe-temps, un moyen pour lui de se faire voir, comme il aime tant le faire. Être sous les projecteurs était une devise de la famille et il ne dérogeait pas à la règle. Ce soir il avait décidé de sortir en compagnie d’un ami, une autre soirée entre célibataires dans l’un des bars des plus réputé du centre-ville d’Hambourg. Vêtu classe comme à son habitude, il était arrivé au volant de sa voiture devant le bar accompagné de son ami. Laissant les clefs au voiturier sans un sourire. « Tu fais attention. » Lui avait-il dit d’un ton peu aimable avant d’entrer dans le bar où ils ne perdirent pas de temps pour se rendre au bar. Commandant un whisky pour bien commencer la soirée, il ne manqua pas d’observer les lieux et principalement la gente féminine qui se trouvait tout autour de lui. « Regarde, la fille, là-bas, est vraiment pas mal ! » Disait-il à son pote tout en souriant avant de boire très rapidement son verre.

Gaspar avait cette réputation de mauvais garçon qu’il se donnait un vilain plaisir de maintenir et ce soir encore, il allait en faire des siennes. « Ta mère va encore criser si elle te voit à la une demain. » Des mots que Gaspar n’écoutait pas vraiment. À vrai dire il se fichait bien de se faire remonter les bretelles, considérant qu’il faisait déjà beaucoup d’effort pour faire plaisir à ses parents. Il n’eut pas le temps de réagir au commentaire de son ami qu’une voix féminine s’adressa à lui. Il adressa un sourire à la jeune femme qu’il trouvait plutôt charmante, surpris qu’elle vienne le voir, étant habitué à l’inverse. « Un whisky ne serait pas de refus. » Répondait-il en jetant un regard à son ami qui se tourna vers le bar l’air de rien pour les laisser “seul“. « C’est moi qui devrai vous offrir un verre, que voulez-vous ? » Un sourire en coin accompagnant ses dires, il se perdit durant quelques secondes dans les yeux de la jeune femme qui n’avait pas l’air d’être comme les autres.

Ah les soirées dans les bars, Gaspar avait pris un très mauvais rythme de vie et tout était devenue si banale et répétitif. Il s’asseyait à chaque fois au même endroit, buvait toujours la même chose et rentrait à chaque fois accompagner pour au final se prendre la foudre par ses parents qui s’apercevaient du manque de sérieux de leur fils. Ce soir tout avait été programme pour que ça se passe de la même façon, il y avait cette fille, une belle brune qui était venue lui parler. Au premier regard Gaspar pensa qu’elle allait être comme toute les autres, qu’elle allait le reconnaître et profiter de lui pour boire avant de rentrer en sa compagnie, mais lorsque la brune pris la parole, il su qu’elle ne faisait pas partie de ces femmes, à moins qu’elle avait un talent pour la comédie. Elle l’interrogeait et n’avait pas tord, Gaspar était un pur traditionaliste et il devait cela à ses parents une nouvelle fois. Tout était ainsi chez les Obermayer, à croire qu’ils étaient restés dans un passé ou les femmes devaient rester à la maison et les hommes bosser. Ce n’était pas à cent pour cent le cas, mais lorsqu’il s’agissait de préséance, tout devait être respecté et être fait dans les normes du parfait gentleman. Gaspar s’était le genre à ouvrir la porte aux femmes ou encore à tout payer sans qu’elles aient le besoin de sortir leur portefeuille. C’était ainsi qu’il avait été élevé et c’était sûrement le meilleur côté qu’il pouvait avoir, autrement il était considéré comme étant arrogant et surtout comme étant un fils à papa ou maman, voir les deux. « Disons que j’ai été élevé pour devenir un gentleman, mais je n’ai rien contre les femmes qui souhaitent avoir une carrière, bien au contraire !» Il préférait préciser cela, bien que là n’était pas vraiment le sujet. Si Gaspar avait écouté ses parents, il serait sûrement marié à une femme qui s’occuperait de leurs enfants à l’heure actuelle et il était bien content de réussir à leur tenir tête sur quelques sujets. Il eu un sourire lorsqu’elle demanda la même chose que lui avant de faire signe au barman qui s’empressa de les servir. Gaspar lui tendit un billet, lui faisant signe de garder la monnaie. « Il va falloir me convaincre pour que je vous laisse m’offrir le prochain verre. » Disait-il sans perdre ce sourire qui lui était propre. « Je suis très enchanté de vous connaître Sarah, c’est un très joli prénom. » Gaspar hésita un instant à lui annoncer son véritable prénom par peur qu’elle fasse le rapprochement entre lui et les noms dans les journaux avant de se rendre compte qu’il pouvait y avoir plusieurs hommes portant le même prénom que lui en Allemagne. « Gaspar. » Répondait-il finalement avant de trinquer avec elle. « A votre santé Sarah ! » Qu’il disait avant de prendre une gorgée dans son verre. « Et sinon que faites vous dans la vie ? » S’intéressait-il tout en la dévorant des yeux.

Gaspar faisait toujours très attention aux apparences. Il avait grandi avec une seule idée en tête : être toujours impeccable. Sa mère ne cessait de lui répéter que le premier regard que les gens allaient porter sur lui était le plus important et c’est pour cela qu’il faisait attention à lui et à son style vestimentaire. Dans certain cas, ça pouvait lui porter préjudice. Souvent on l’assimilait à un fils à papa ou à un homme prétentieux, ce qui n’était pas totalement faux, mais souvent aussi il attirait des femmes par intérêt, qui le pensant riche se donne un malin plaisirs à en profiter pour se faire offrir des verres ou bien plus. Le blond se méfiait à présent et pourtant c’est sans mal qu’il avait laissé la brune l’aborder, ne se doutant pas une seule seconde qu’elle allait lui proposer de lui offrir un verre. Une première ! Par courtoisie il avait simplement refusé, précisant que c’était lui qui devait l’inviter et non l’inverse, ce qui déclencha un sourire chez la jeune femme, le décrivant comme étant un gentleman. Ce qu’il n’était pas vraiment à vrai dire, mais elle n’était pas censée le savoir. « Ah oui les mauvais garçons ? Les filles d’aujourd’hui sont complètement folle à ce que je vois pour aimer les mauvais garçons ! » Il plaisantait bien sûr. Il ne se plaçait pas dans cette catégorie, mais n’en étant pas en-dehors non plus. « Si vous insisté, j’accepte, mais à une seule condition ! » Qu’il disait alors qu’elle lui faisait part qu’il la décevrait à refuser. « Que ce soi dans un endroit plus calme qu’ici pour que je puisse apprendre à vous connaître. » Le blond était venu ici ce soir dans le but de s’amuser et d’emmener une fille chez lui, mais cette rencontre qui était différente des autres, lui donnait envie de changer ses plans et de faire quelque chose de différent, ce qui n’était pas dans ses habitudes.

Une fois les présentations faites, Gaspar fut surpris de ne pas voir le regard de la jeune femme s’agrandir à l’entente de son prénom. Elle était peut-être comédienne et cachait très bien son jeu, mais n’avait pas l’air de faire le rapprochement avec la famille Obermayer et leurs nombreux scandales, marquant ainsi un point de plus auprès du jeune homme. « Guide au zoo ? » Qu’il demandait comme s’il avait mal compris sur le moment, ne s’attendant pas du tout à cette réponse de la part de Sarah. « Ça doit être un très beau métier si vous aimé les animaux ! » Le rapport qu’il avait avec ce genre de lieu étant inexistant. Il n’y avait jamais mis les pieds et ne s’y intéressait pas. « Je … » Il hésita un instant à mentir sur sa carrière, mais à quoi bon ? « Je bosse pour une firme pharmaceutique, rien de bien passionnant.» Il ne donnait pas plus de détails, ne voulant pas paraître mal poli en étalant sa richesse ou son mode de vie. « Vous avez toujours vécu à Hambourg ? » Demandait-il rapidement, comme pour passer rapidement à un autre sujet que sa vie professionnelle.

Gaspar n’avait jamais eu de réelle relation auparavant, préférant ce concentré sur d’autres choses que sa vie amoureuse, il n’avait pas idée de ce qui pouvait traverser l’esprits des femmes et ne comprenait pas pourquoi elles étaient attirées par les mauvais garçon, un fait qui ne pouvait pas être expliqué. La jeune femme qu’il venait tout juste de rencontrer mettait la naïveté en avant. Il n’était pas faux que beaucoup de femmes pouvaient se faire avoir facilement, il n’avait aucun doute là-dessus et en avait été témoin bien des fois. Lui-même, lorsqu’il passait la nuit en compagnie de jeunes femmes, se demandait pourquoi elles l’avaient suivi jusqu’à son appartement, alors qu’il pouvait être un serial killer ou encore un gars malhonnête. Cependant, il ne leur promettait pas la lune à ces filles, non, il aimait s’amuser, mais n’aimait pas se comporter comme un connard. Tout était toujours très clair à ce sujet, ne faisant pas de promesse en l’air et les mettant de suite au parfum. Elles le suivaient de leur plein grès en connaissance de cause. « Vous devriez, vous les femmes apprendre à vous méfier des hommes, surtout s’ils sont très beau et s’ils parlent beaucoup ! » Tentait-il de la conseiller avant de plonger ses lèvres dans son verre qui se retrouvait vide assez vite.

Il acceptait finalement qu’elle lui offre un verre, en lui demandant en contre partie d’aller dans un endroit plus calme que celui-là. Il avait envie de la connaître d’avantage, car elle l’intriguait, elle ne lui paraissait pas comme les autres femmes qu’il avait l’habitude de côtoyer dans ce genre de bar qui réunissait pas mal de beau partie le week-end et il avait besoin d’en savoir plus à son sujet. « Bien sûr, je ne vous le proposerai pas autrement, et je vous rassure ce n’est pas une ruse pour me jeter sur vous ! » Qu’il précisait en rigolant, avant de s’intéresser davantage à elle et évitant le sujet concernant son rôle d’héritier de milliards d’euros. Elle était donc native d’Hambourg, ce qui le rassurait, car il allait pouvoir la revoir. « Je suis également d’Hambourg. » Il enfilait son manteau sans attendre, alors qu’elle lui proposait de rejoindre le fameux endroit dont il avait parlé pour se retrouver au calme. Il lui tendait son bras pour qu’elle lui suive et c’est avec le sourire qu’il prit la sortie en sa compagnie. Il faisait signe au valet qui lui avait garé sa voiture. « Vous pouvez la mettre au garage, je la récupère demain. » Il avait déjà pas mal picolé et prendre le volant en compagnie d’une parfaite inconnue n’était pas conseillé, bien qu’en temps normal il ne se gênait pas. Il levait la main pour faire arrêter un taxi dans lequel il entra en compagnie de Sarah sans trop traîné. Il tournait le regard vers elle avec un grand sourire. « Vous n’avez pas dit au revoir à vos amies, elles ne vous en voudront pas ?» Qu’il demandait alors que le taxi avançait en direction de lieu tenu secret par le blond. Il fallut moins de dix minutes pour y arriver. Ils descendaient face à un restaurant qui paraissait fermer au premier regard, de quoi semer le doute dans l’esprit de la jeune femme qui ne devait pas comprendre ou il l’emmenait. Il prenait la petite ruelle à côté du restaurant suivit de près par la brune. « C’est effrayant non ? » Demandait-il, pour la taquiner, vu la sombre ruelle qu’il lui faisait emprunter, avant de toquer à une porte. Un homme ne tarda pas à ouvrir la porte. « Monsieur Obermayer, bonsoir. » Gaspar remerciait l’homme plutôt bien baraqué d’un hochement de tête avant de se tourner vers Sarah. « Je vous en prie, après vous. »  Le lieu était un bar voulu clandestin, inspiré des années vingt, un endroit très prisé par la bourgeoisie d’Hambourg, un endroit plutôt calme pour discuter, munis d’espace privatisable pour être tranquille.