when the city’s sleeping, you and i can stay awake and keep on dreaming; lazur #9

tu pousses un léger soupir en fixant le mot déposé sur le lit. tu t'es échappé de l'emprise d'arthur pour prendre une douche - bon, tu t'es un peu éternisé, c'est vrai - et il a trouvé le temps de s'éclipser de la chambre. tu marmonnes tout seul, relisant le papier. tu dois te préparer. te préparer pour quoi, exactement ? tu fronces un peu les sourcils, tu n'as pas emmené grand chose, en réalité. quelques fringues décontractées et légers. tu soupires longuement et tu retournes vers la salle de bain pour pouvoir sécher tes cheveux, laissant tes mèches boucler un peu. tu soupires, termines de sécher ton torse et tes jambes avant de retourner dans la chambre, totalement nu. tu attrapes un boxer et l'enfiles rapidement. tu souffles une nouvelle fois, t'aimerais bien qu'arthur soit la, et tu n'aimes pas ne pas savoir ou il est parti. il pourrait être n'importe ou, avec n'importe qui. tu retiens un juron de justesse et tu secoues la tête pour éloigner ses pensées. tu attrapes le jean noir que tu as emmené. noir et slim, tu sais qu'il met parfaitement tes jambes et tes fesses en valeur. tu tournes ensuite en rond, avant de te souvenir de la chemise qui traîne dans le petit dressing. tu ne sais toujours pas pourquoi tu l'as amenée, mais elle va visiblement te servir. la soirée arrive, et un haut manches longues ne sera sans doute pas de trop. tu attrapes le tissu et tu boutonnes rapidement la chemise rose pâle. tu avais oublié l'existence de cette chemise avant de l'emporter avec toi, en début de semaine. tu te mords l'intérieur de la joue et quand tu entends la porte de la chambre s'ouvrir, un peu plus tard, signe qu'arthur est de retour, tu es presque près. tu termines d'arranger tes cheveux et tu t'extirpes de la salle de bain. salut. tu souffles en voyant le blond. comment tu me trouves ? tu ajoutes avec un petit sourire.

Il n’a pas quitté la chambre de la journée, sauf pour aller chercher à manger à midi. Ce n’est pas qu’ils font quoi que ce soit qui les épuise particulièrement – ils n’ont même pas recouché ensemble depuis leur dispute et leur séparation. Arthur a décidé de laisser à Laz l’espace dont il a besoin. Sans doute la fatigue accumulée, la retombée de la tristesse, qui les incite à rester là, dans la chambre, à contempler le plafond et ses jolies molures en parlant de tout et de rien. En se racontant leurs vies. Arthur n’a quitté le lit que pour aller jouer au piano installé dans sa chambre par l’équipe technique du concert. Alors, quand Laz se décide à aller prendre une douche, Arthur décide d’en profiter pour s’éclipser quelques instants, à la recherche d’une bouteille de Chamapgne qu’il voudrait cacher dans le petit frigidaire de leur chambre. Il a enfilé une chemise blanche, un pantalon de costume, et a glissé une veste sur ses épaules. Il a laissé un mot sur le lit pour inciter Laz à s’habiller – il a réservé dans l’un des meilleurs restaurants de la ville, qui sert des spécialités des environs. Arthur a bien conscience des erreurs qu’il a commises, et il est bien déterminé à prouver à Lazlo qu’il… et bien qu’il l’aime. Il a assez lutté, il est fatigué. Il n’a plus envie de se battre – à quoi bon, si ça les fait souffrir plus que d’être ensemble ? Alors il se plie en quatre pour tenter de faire plaisir au brun, sans savoir toutefois si cet excès de zèle lui fera plaisir. Cela dit, il constate avec soulagement, en retournant à la chambre, que Laz s’est habillé, comme il le lui avait demandé.  « salut. » Arthur lui offre un sourire – en le mattant délibérément, sans faire le moindre effort pour être discret. « comment tu me trouves ? » Arthur s’approche et tire un peu le col de Laz, qu’il lisse d’un geste tendre. Il dépose ses lèvres contre le siennes, furtivement. « T’es très beau », il murmure en acquiesçant lentement. « Allez, viens, je t’emmène dîner », il lance en prenant sa main, mêlant ses doigts aux siens. « C’est la réception qui m’a conseillé l’adresse. Il paraît que c’est un des meilleurs restaurants de la ville ». Il l'entraine à l'extérieur de la chambre, puis de l'hôtel - là, un taxi les attend pour les mener jusqu'au restaurant où une table les attend, aussi.

tu t'es habillé. tout simplement parce que tu veux faire plaisir à arthur, parce que tu veux lui plaire aussi. que son regard ne se pose que sur toi et sur personne d'autre dans la rue. tu te mords l'intérieur de la joue et tu essayes tant mieux que mal d'arranger tes cheveux. mission quasiment impossible, et tu abandonnes finalement, laissant quelques boucles dessiner ton visage et le reste tomber le long de ton crâne. tu manques un léger soupir et tu entends du bruit, synonyme du retour du blond, qui s'est éclipsé pendant que tu prenais ta douche. tu te pinces brièvement les lèvres et tu prends une légèrement inspiration quand il pose son regard sur toi, ne se faisant pas discret du tout. arthur s'approche de toi pour remettre le col de ta chemise en place. t’es très beau. tu te pinces les lèvres et l'observes. toi aussi. tu souffles en souriant. tu t'approches un peu du blond. allez, viens, je t’emmène dîner. c’est la réception qui m’a conseillé l’adresse. il paraît que c’est un des meilleurs restaurants de la ville. tu te pinces brièvement les lèvres, liant vos doigts, et tu essayes de te dire qu'il a de quoi t'inviter au restaurant. tu te pinces les lèvres, tu n'as pas l'habitude qu'on t'offre tout, de cette manière. t'es habitué à te démerder. tu glisses ta main libre dans tes cheveux et tu laisses arthur t'emmener dans les rues de venise, pour un repas tout à fait succulent. tu te serres doucement contre le blond quand vous sortez de l'établissement, une main glisser autour de sa taille, comme si c'était totalement normal. tu fermes les yeux quelques instants, tandis que vous décidez de rentrer à l'hôtel à pied, longeant les quais. c'est agréable. tu souffles doucement. romantique, le mot qui reste bloqué dans ta gorge, que tu n'oses pas encore prononcer parce que tu as peur de te tromper, malgré toutes les attentions du blond et tout ces petits signes. tu as bien trop peur qu'il te laisse tomber encore une fois. je me sens bien. tu ajoutes après quelques instants de réflexion, lâchant la taille d'arthur pour lier vos doigts une nouvelle fois.

Effectivement, le type de la réception l’a correctement conseillé. Le restaurant est très agréable et la nourriture qu’on leur y sert est plus que délicieuse. Ils commandent, discutent, et boivent un peu aussi, suffisamment sans doute pour que par moments, les pensées d’Arthur soient légèrement floues – même s’il garde la mesure de ses gestes et de ses paroles. Il se lève et enfile sa veste une fois l’addition payée, et se laisse entraîner par Laz dans l’air frais de Venise. Ils ont décidé de rentrer à pied, pour profiter du paysage idyllique qui défile sous leurs yeux, et aussi de la douceur qui s’est installée malgré la période reculée de l’année. La main de Laz autour de sa taille le fait frissonner, ses sens comme décuplés par le festin, par le vin. Par l’air, aussi. Tout est différent, ici, tout est inlassablement romantique, et Arthur n’a pas l’impression d’avoir été un jour aussi heureux. « C’est agréable », qu’il lance, le brun, et ça réveille presque le blond de ses pensées, de ses errements. « J’me sens bien ». Ils montent de petits escaliers jusqu’à parvenir à un minuscule pont, à peine éclairé par les lumières des intérieurs des maisons avoisinantes. Les rues sont désertes, sans doute parce que ce ne sont les vacances scolaires pour personne aux alentours, et que les vrais touristes restent sur les axes principaux. Arthur, porté par l’envie, par les battements irréguliers de son cœur, l’agitation de ses doigts, liés à ceux du brun, décide de profiter du pont pour s’arrêter un instant, et il attire Laz contre lui pour capturer ses lèvres un moment, un instant, un long instant volé au temps et aux autres. Ils sont en sécurité, ici, personne ne viendra les embêter. C’est le moment ou jamais. « Laz », il murmure, une fois qu’il s’est détaché des lèvres du brun. Ses mains rejoignent son dos, et il l’attire un peu plus proche contre lui. « Merci d’être venu avec moi », il murmure, en reculant un peu le visage pour mieux l’observer. « Je suis tellement heureux que tu sois là ». Sa main droite remonte pour caresser tendrement la joue du brun. « Je sais que je le mérite pas, mais y’a pas un jour qui passe depuis quelques semaines où je regrette pas ce que j’ai fait », il murmure. « J’ai été con, parce que je pensais qu’on pouvait encore s’en tirer, qu’on souffrirait moins d’une rupture que de ce qui nous tombera dessus plus tard, mais merde… » Il s’interrompt un instant et le dévisage, comme s’il était un peu perdu, lui même, dans son discours. Sa main gauche, celle qui n’est pas occupé à retracer le contour de ses lèvres, le bas de sa joue, s’agrippe à celle de Laz. « Je me voilais la face. Tout ce que j’ai réussi à réaliser, pendant ces semaines, c’est que.. » Il glisse sa main dans les cheveux de Laz et plante son regard dans le sien. « Je t’aime. » Et il ne lui laisse pas le temps de répondre, pas tout de suite, il veut d’abord qu’il digère l’information, lentement mais surement, alors il l’embrasse, passionnément, sans retenue, sans peur du regard des gens.

vous marchez tranquillement. c'est agréable, malgré l'air encore frais à cette période de l'année. tu t'en fiches bien, d'avoir froid, tant que tu es près d'arthur. parce que sa simple présence contre toi te réchauffe tout entier et tu aurais sans doute du t’inquiéter de cette douce chaleur un peu plus tôt. essayer, vouloir comprendre ce que ça veut dire. tu le sais, maintenant, tu le sais, mais tu le gardes jalousement parce que tu as peur. oui, tu as peur de ce qu'il peut arriver, tout ça semble si fragile. ce 'vous' semble tellement instable que tu n'oses même pas parler franchement, comme tu aurais pu le faire il y a quelques semaines encore, avant qu'arthur ne te rejette comme si tu n'étais qu'une vulgaire pierre dans laquelle on donne un coup de pied rageur pour l'envoyer valser un peu plus loin. tu prends une inspiration tremblante avant de lier vos doigts, laissant le blond t'emporter avec lui sur un petit pont. et tu n'as pas tant le temps de réfléchir que tu te retrouves à répondre au baiser du blond avec dévotion, tes mains se liant derrière son crâne et fourrageant ses mèches désormais décoiffées. laz. tu relèves légèrement la tête et tu le laisses t'attirer à lui, te pressant un peu plus encore contre son corps. merci d’être venu avec moi. je suis tellement heureux que tu sois là. tu te pinces brièvement les lèvres, fermant un peu les yeux quand sa main remonte contre ta joue. les tiennes sont toujours liées derrière sa nuque, tu ne veux pas t'éloigner. et tu es tellement heureux d'être là avec lui. je sais que je le mérite pas, mais y’a pas un jour qui passe depuis quelques semaines où je regrette pas ce que j’ai fait. j’ai été con, parce que je pensais qu’on pouvait encore s’en tirer, qu’on souffrirait moins d’une rupture que de ce qui nous tombera dessus plus tard, mais merde… tu laisses tes mains tomber doucement contre son torse. c'est ok. tu murmures faiblement, en le laissant attraper une de tes mains. tu serres ses doigts contre les tiens. je me voilais la face. tout ce que j’ai réussi à réaliser, pendant ces semaines, c’est que.. je t'aime. tu écarquilles légèrement les yeux, tu ne t'attendais pas à ça comme ça, et tu n'as le temps de rien qu'il vient t'embrasser longuement. tu étouffes ton gémissement contre ses lèvres, te pressant un peu plus encore contre lui, comme si tu pouvais te fondre dans son corps. tu viens agripper durement ses cheveux, ne le lâchant pas. tu refuses de le lâcher, putain. parce qu'il y a cette bouffée d'émotion qui s'empare de toi. tu viens enfouir ton visage contre son cou, le regard humide et c'est bien pour ça que tu ne veux pas qu'il le voie. moi aussi. tu murmures. moi aussi, je t'aime arthur. tu souffles contre sa peau, que tu embrasses doucement, tes bras enroulés autour de son torse pour l'empêcher de s'éloigner de toi. tu respires fort contre sa peau et tu reviens l'embrasser, durement, mais merde, t'en as beaucoup trop besoin. je t'aime. tu murmures une nouvelle fois contre ses lèvres avant de relever la tête vers lui. tu prends une légère inspiration, parce qu'il faut que tu te souviennes comment respirer avec tout ça.