stay weird ft. @Andrzej Jørgensen outfit & home - Madame Jørgensen. Tu peines encore a y croire, et pourtant, c'est le nom que tu portes depuis un peu plus de quatre mois. Le temps défile à une vitesse folle aux côtés des deux hommes de ta vie, disons qu'il ne semble pas s'arrêter par moment. Pas sous la violence, ni les injures, ni toutes autres choses. Quand tu es à la place que tu dois occuper, alors le bonheur n'attend pas, il glisse entre les doigts comme la soie - tissus noble. Vous en avez rêvé, et vous avez tout fait pour que ledit rêve devienne réalité. Jamais tu ne t'es sentie aussi libre, aussi épanouie, et pourtant derrière ce visage rayonnant, la noirceur te hante. Pourtant, le soir, lorsque tu retires tes vêtements, ton corps arbore là de vilaines cicatrices, les stigmates d'un passé douloureux. Et si il n'y avait que ta chair qui en était affectée. La nuit, ils ne t'entendent pas, les habitants de la ville d'Hambourg, seuls deux hommes connaissent les difficultés traversées, les difficultés qui te hantent encore. Morphée, lorsqu'il veut bien t'accueillir dans ses bras, celui-ci ne les referment pas totalement. Laissant ainsi un accès à ses cauchemars pour te hanter, aux morts pour venir te blâmer, toi et personne d'autre. Les habitants d'Hambourg n'entendent pas, au beau milieu de la nuit, les hurlements de désespoir, ce tintamarre fissuré. L'échine qui se tend, la respiration qui se coupe, avant que le bruit ne devienne que néant - quand ta voix se coupe sous la torpeur. Oui, les habitants de cette ville sont loin de se douter que derrière l'éclat de l'astre du jour reflétant sur la neige scandinave, la noirceur rôde. La nuit dernière était encore l'une d'entre elles, où tu as jaillit des bras de Morphée paniquée, la voix brisée. Andrzej subit cela autant que toi, autant que Bjørn l'a lui aussi encaissé. Mais il n'y a rien de plus rassurant que leur présence pourtant ! Et aux premières lueurs du jour, après avoir eu un sommeil houleux, tu as finalement quitté le lit conjugale - non sans déposer un doux baiser sur le front de ton idiot adoré. Profitant de la rosée rafraîchissante pour ton sport matinal. Footing, étirements, tout pour activer le moindre muscle pour la journée a venir. Sportive dans l'âme, blondie.
Après une douche bien méritée, huit heure sonne, et avec elle l'apparition bénie des traits encore à moitié endormis de ton mari. « Hei herr Jørgensen. » Bonjour monsieur Jørgensen. Que tu lui lance en terminant d'ajuster ta salopette tailleur. Tu te tournes pour déposer un doux baiser sur ses lippes. « The coffee is ready, and I seem to have seen some of yesterday's muffins just waiting to reach your stomach. » Tu tapotes son pectoral gauche avant de le contourner pour sortir de votre chambre puis descendre les escaliers afin de rejoindre la cuisine. Après avoir versé le café dans deux tasses, tu ne manques pas d'en tendre une au brun en récupérant un fruit au passage. « Do you have any plans for your day off ? » Parce que de ton côté, tu as un embaumement, pour lequel tu as réservé ta journée afin de procéder aux moulages nécessaires. Tu l'écoute avec attention, comme toujours, le regardant faire le pitre comme à son habitude, pourtant même si il se tenait sagement... Ton regard serait le même : rempli d'amour et d'admiration. Mais perdue sur son faciès, il te fait signe de regarde l'horloge au mur et tu écarquilles alors les yeux. « Holy shit ! » Que tu jures en délaissant finalement ton café tout en courant dans l'entrée récupérer ton sac, tes clés de voiture ainsi que ton veston. Tu glisses tes pieds dans les aiguilles qui reposent au sol avant de courir à grandes enjambées vers ta voiture. Problème, tu regardes les clés dans ta menotte en soupirant, la tienne est en révision jusqu'à ce soir, et c'est bien Andrzej qui est chargé de t'emmener pour la journée. Tu te tournes, risette maladroite, le voyant te juger ouvertement, ton thermos de café entre ses doigts. « Don't judge me so, Andrzej. » Mais c'est qu'il adore ça, le norrois. Tu lui lance le trousseau avant de t'installer côté passager. Et le chemin jusqu'au funérarium est plutôt calme, bien que l'andouille que tu as épousé ne peut tenir en place, dandinant ses hanches en rythme avec la musique ou parjurant sur vos dieux nordiques, lançant sans retenue quelques malédictions ici et là aux automobilistes qui le dérangent. Tu glousses amoureusement, glissant parfois ta main sur sa cuisse comme pour l'apaiser.
Une fois sur le parking, tu te penches vers lui afin de lui voler de nombreux baisers d'affilés. Et même une fois sortie de l'habitacle, tu contournes le véhicule pour te pencher à sa fenêtre ouverte. « Jeg elsker deg. » Je t'aime. Que tu ne cesses de lui répéter, avant de voler un furtif énième baiser et de faire claquer tes aiguilles jusqu'à l'entrée. Tu sais qu'il te regarde, qu'il te détaille jusqu'à ne plus pouvoir le faire. Une fois sur ton lieu de travail, saluant tes collègues en passant, tu rejoins ton royaume de silence tout en enfilant blouse et gants. Tu t'occupes de remodeler tout un visage, mais aussi les mains ainsi qu'une partie de son buste. A la demande de la famille, et c'est à l'aide de plusieurs photos que tu passes les sept prochaines heures penchées au dessus de la table réfrigérée pour redorer l'esthétique de cette femme. Tu es délicate et précise dans tes gestes, tu t'assures que tout soit parfaitement identique, ou du moins, le soit presque. Sept heures interminables, t'accordant ici et là quelques gorgées de café, allant dégourdir tes gambettes en faisant le tour de la salle mortuaire. Jusqu'à ce que, une fois la chambre froide refermée, la sonnerie de ton téléphone résonne. Le nom de ton époux apparaît et automatiquement, un rictus éclatant vient illuminer ton faciès porcelaine. « I have just finished my treatment. If you want to leave the house, you can do so while I disinfect my room and... What ?» Tu sembles ne pas croire ce qu'il te dit là à l'oreille, alors tu quittes ta salle en allant dans le couloir afin de te pencher à la première fenêtre que tu croise et qui tu sais, donne sur l'entrée. « Andrzej, you really... Okay, I'll be quick, I got it. » Tu disparais, avant de te pencher à nouveau en ayant ce petit air malicieux - et par dessus tout, séducteur. « Tell me what you have under... No, don't tell me. I'll be quick ! » Tu lui raccroche au nez, envoyant un baiser avant de prendre - montre en main - une quinzaine de minutes express pour tout remettre en ordre. Une fois la blouse et tout ton apparat débarrassé, tu remontes les couloirs jusqu'à l'entrée, une fois la porte passée, tu ne peux te défaire de la vision de ton époux, appuyé naturellement contre son nouveau destrier. « You're weird, my love ! Did it suddenly hit you like this ? That said... It's beautiful. » Tu souris en la frôlant de la pulpe de tes doigts avant de le regarder, plongeant l'azur de tes iris dans ses billes océaniques. « Oh, wait, wait, wait, wait. No more than you will always be my eighth wonder of the world. » Que tu ponctues en venant perdre cette fois-ci tes phalanges dans sa petite barbiche. ️ 2981 12289 0
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