Un véritable capharnaüm, Emma ne savait plus où donner de la tête. Sa maison autrefois ordonnée et très bien entretenue, ressemblait désormais à un taudis. C’était Mike la fée du logis, lui qui aimait tant que tout brille… Il se retournerait dans sa tombe s’il voyait ça…
La maman tentait, tant bien que mal, de cacher la misère, bougeant les affaires, passant l’aspirateur en contournant les meubles.
Les cartons avec les affaires de Mike, lui servait de support pour entasser toutes sortes d’objets. Le salon, si on pouvait appeler ça comme ça, laissait trôner en son centre un canapé, lui aussi encombré.
Par terre, assise dans son parc de jeu, Angèle, se trouvait bien trop occupé à empiler ses cubes pour faire attention à sa mère qui courrait partout. Alors qu’Emma se dépêchait pour redonner à sa pièce un nouveau souffle, on sonna à la porte.
«« Oh non, pas déjà » avait-elle soufflé pour elle-même. Jayden son ami d’enfance avec qui elle partageait énormément de chose, lui avait envoyé un message, il y a de ça, a peine vingt minutes.
« J’arrive, j’ai des choses à te raconter » qu’il avait dit. Elle le connaissait depuis assez longtemps pour savoir, que s’il venait d’envoyer le message, c’est qu’il était déjà en route. Elle le haïssait au fond de débarqué à l’improviste, mais que pouvait elle bien lui dire ? Il avait toujours fait ça, l’habitude était bien trop ancrée pour modifier quoi que ce soit maintenant. Posant l’aspirateur sur le côté et après avoir jeté un coup d’œil vers sa fille, elle se dirigea vers la porte d’entrée et l’ouvrit.
« Jayden ! Tu es arrivé vite ! » Petit pic discret pour signifier qu’il aurait du prendre un peu plus son temps. « Enfin, maintenant que tu es là, je ne vais pas te laisser à la porte, je t’en prie, vas-y rentre. » Elle se décala légèrement pour le laisser entrer, en espérant qu’il ferme les yeux sur le bazar environnant. Elle qui aimait tant, tout gérer, cette situation ne lui ressemblait pas du tout. Peut-être que le temps était venu d’embaucher une femme de ménage.
« Je vais te faire de la place pour que tu t’installes sur le canapé. Angèle dit bonjour à Jayden. » La petite fille leva la tête, offrit un sourire rayonnant et un mot qui semblait vouloir ressembler à un bonjour, puis se remis à empiler ses cubes.
Emma déplaça un tas de vieux livres et fit signe à Jayden de prendre place. « Je te sert quoi à boire ? Vu ta tête, j’ai bien l’impression que tu as besoin d’un remontant, je me trompe ? »
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Jayden Crawford
Age : 55 Né.e le : 22/04/1969 Messages : 38 Métier : Superviseur d'équipe au Centre d'Opération 112. Longueur de posts : En moyenne 400-600 mots. A Hamburg depuis : Depuis toujours Avatar : Jeffrey Dean Morgan Points : 227 Date d'inscription : 28/12/2023
Ta vie prenait une courbe particulière. Une courbe que tu aurais pu voir venir, mais pour laquelle tu avais fermé les yeux pour t’y engouffrer sans ralentir. Aujourd’hui, la réalité te rattrapait et tu étais techniquement célibataire. Bon… Depuis moins d’une semaine maintenant, personne ne savait encore comment la suite allait se dérouler. Sauf que depuis, tu avais eu le temps de réfléchir et tu ne voyais pas d’autres options que le divorce. Est-ce que tu voulais vraiment continuer cette relation après une trahison comme cela ? Tu n’en aurais pas la force, tu aurais constamment un doute sur les agissements de ta femme. Ce n’était pas une vie ça. Tu en avais déjà discuté beaucoup avec Anneliese, tu avais recueilli son avis et tu n’étais pas contre un second avis. Habituellement, tu prenais beaucoup tes décisions par toi-même, sans vraiment en informer les gens de ton entourage – sauf après coup -, mais là, la situation était différente. Peut-être qu’un détail t’échappait et que les femmes de ta vie pourraient t’aider à mieux comprendre.
Alors sans réellement t’annoncer, tu envoyas un message à Emmanuelle pour lui dire que tu arrivais. Ce n’était pas une question. Tu n’attendais pas d’invitation, tu allais te présenter. Même si ton amie pouvait te recevoir que quelques minutes, ce n’était pas grave. Tu ne voulais pas lui voler toute sa journée non plus. De toute façon, tu faisais le quart de soir aujourd’hui. « J’l’aime bien ta porte, mais ce n’est pas elle que je suis venu voir. » Tu adressas un sourire à ton amie. Tu savais très bien qu’elle détestait quand tu faisais ça. Personne n’aimait se faire prendre de court, mais toi, ça te plaisait bien. Tu pénétras ensuite dans la demeure visiblement à la recherche de quelque chose. Non, tu ne regardais pas le bordel, tu n’en avais que faire. Tu cherchais plutôt… « Oh bonjour petit être. » Tu avanças vers la jeune enfant qui venait de lever la tête vers toi pour te saluer. Ce moment fut de courte durée avant qu’Angèle se remette à jouer avec ses cubes. « T’embête pas avec le canapé, je ne suis pas là pour ça. Le sol me convient très bien. » Tu n’étais pas difficile au fond. Pour joindre tes gestes à tes paroles, tu t’installas au sol près de la fille de ton amie et tu attrapas deux de ses blocs pour lui tendre : « Le rouge ou le rose ? » demandas-tu avant de reporter ton attention sur Emma qui te proposait à boire. Un petit rire t’échappa. « Ne pas avoir bossé ce soir, j’aurais probablement vidé ta réserve, ouais… Mais ces temps-ci je carbure au café. » Voilà, tu n’allais pas en demander plus. Un café allait te permettre de tenir plus longtemps. Toi, qui – encore une fois – avais très peu dormi. « Comment ça va toi ? Et Angèle ? Tout est sous contrôle ? » Tu demandais, car tu avais conscience que s’occuper d’un enfant seul n’était pas simple tous les jours. Et comme d’habitude, tu voulais qu’elle sache que tu restais disponible même si tu travaillais beaucoup. Tu arrivais à te débrouiller.
Fidèle à lui-même, Emma avait regardé Jayden s’assoir à côté de la petite, sur le sol. Il était gaga au possible et surtout une super nounou pour Angèle. Malheureusement pour Emmanuelle, il travaillait et ne pouvait pas faire ça tous les jours. Bien qu’il savait parfaitement la dépanner de temps en temps, ce pour quoi elle lui était grandement reconnaissante. Elle ne pouvait cependant pas en abuser, lui aussi avait une vie bien chargée.
La venue de Jay ici, à l’improviste, avant d’aller bosser, présageait une grosse nouvelle, quelque chose qui était si important pour lui, qu’il n’avait pas pu attendre. Tous les scénarios possibles étaient en train de se former dans l’esprit de la maman. Quelqu’un qu’ils connaissaient en commun était décédé ? Il allait devenir papa ? Sa maison avait pris feu ? Une grosse promotion ? Peu de chance pour la dernière option… Son visage avait plutôt triste, ce n’était surement pas quelque chose de réjouissant…
Emmanuelle, prépara le café, comme demandé par son ami et le rejoignit au bout de quelques minutes, boissons en main. « On va dire, qu’on fait comme on peut, ça pourrait etre pire, comme ça pourrait etre mieux. Angèle a beau etre haute comme trois pommes, elle prend de la place. » Manière détournée pour dire qu’elle croulait sous les difficultés, mais il n’était pas venu là pour parler d’elle, elle en était persuadée.
« Tiens ton café » Renchérit-elle avant de poser la tasse par terre à coté de lui . Elle prit ensuite un coussin qui trainait sur le canapé pour le posé sur le sol, avant de s’assoir dessus. Un peu de confort tout de même, elle n’avait pas été élevé comme ça.
« Et toi alors ? Ton envie de café, n’aurait-elle pas un lien direct avec les cernes sous tes yeux ? » Rien n’échappait à la maman médecin, surtout ce genre de détail, puis avec le temps, elle avait appris à le connaitre.
« Tu as une sale tête » Il était une des seules personnes à qui elle pouvait dire ça, sans risquer de se prendre un violent retour de bâton.
« Je suppose que tu n’es pas venue ici par hasard. Ton arrivé soudaine, tes cernes, ta tête d’enterrement, ton envie de café à l’heure de l’apéro… Il doit se tramer quelque chose de pas net pour que tu sois dans cet état ! » Emmanuelle voulait etre là pour son ami, comme elle l’avait presque toujours été. A une exception prête, ses études à Paris. Quoi qu’il en soit, elle était revenue et avait repris sa place dans sa vie. Il était comme le frère, qu’elle n’avait jamais eu.
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Jayden Crawford
Age : 55 Né.e le : 22/04/1969 Messages : 38 Métier : Superviseur d'équipe au Centre d'Opération 112. Longueur de posts : En moyenne 400-600 mots. A Hamburg depuis : Depuis toujours Avatar : Jeffrey Dean Morgan Points : 227 Date d'inscription : 28/12/2023
Est-ce que tu allais réellement trouver le sommeil un jour ? Tu en doutais. Tu avais officiellement mis une croix sur cette possibilité et tu utilisais tous les autres moyens à ta disposition pour t’en sortir. Tu disais être un grand fan de café, mais ce n’était pas exactement ça. Tu le buvais par nécessité plus que pour apprécier son goût. « Oh attends qu’elle soit en pleine crise d’adolescence. Tu vas voir qu’elle est tranquille actuellement. » Tu eus un petit rire. Tu étais en train de taquiner ton amie, mais avec un fond de vérité. Tu ne pouvais pas dire qu’il y avait une époque plus facile qu’une autre.
Tu remercias ton amie d'un signe de la tête lorsqu’elle te tendit ton café. Tu pris directement une longue gorgée. Tu préférais le boire quand il était encore chaud, à la limite brulant. Tu observas Emmanuelle te rejoindre et tu te décalas légèrement pour lui donner la place nécessaire. Tout de suite, tu eues le droit à une vague de compliments qui te firent sourire. Tu avais une sale tête, tu n’en doutais même pas. Sauf que ça, ce n’était pas vraiment nouveau, n’est-ce pas ? Était-ce vraiment pire qu’à l’habitude ? Sans doute, sinon ton amie n’aurait pas pris la peine de te le faire remarquer. « Ouais… J’ai pensé à la chirurgie esthétique pour changer cette sale gueule, mais on m’a dit que j’étais un cas désespéré. » Tu préférais le prendre à la rigolade. C’était moins difficile pour ton égo.
Tu soupiras. Bien sûr qu’Emmanuelle n’était pas dupe. Depuis le temps, elle te connaissait par cœur et c’était l’une des raisons pourquoi tu étais ici aujourd’hui. Tu avais besoin d’extérioriser au maximum ce qui se passait dans ta vie pour que ça n’affecte pas ton boulot. « Je suis rentré chez moi l’autre jour. Ça sentait tellement bon… La table était montée pour un super dîner aux chandelles. Il y avait même des fleurs. » commenças-tu par dire avec détachement tandis que tu avais pris, par réflexe, l’un des jouets d’Angèle pour avoir quelque chose entre les mains. « Anormal, je suis d’accord, mais je me suis dit que c’était bien. Qu’on allait pouvoir discuter, essayer de replacer les choses avec ma femme. » Ce que tu avais été idiot. Et en même temps, comment tu aurais pu deviner ? Un petit rire t’échappa avant que tu continues : « T’aurais dû voir sa tête lorsqu’elle m’a vu. Je ne l’avais rarement vu autant en colère. Ce n’était pas moi qu’elle attendait et je venais de gâcher sa parfaite petite soirée avec le mec qu’elle attendait pour s’envoyer en l’air. » Avant ta dernière phrase, tu avais mis tes deux mains sur les oreilles d’Angèle. Même si elle ne comprenait rien à ce que tu disais, tu préférais être certaine qu’elle ne répète pas ces mots, par ta faute. « En toute logique, elle m’a mis dehors de chez moi, car je l’ai surprise en pleine adultère. Et comme un con, je suis partie parce que j’ai pas la force de me battre… contre elle. » Il y avait longtemps que tu n’avais plus envie de te battre pour cette femme que tu avais épousé. Votre couple n’était pas fait pour durer.
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