Re: (Julien+Adria#2) And This Is Our Place, We Make The Rules (18+)
Lun 8 Jan 2024 - 10:37
Elle l'entraîna vers le canapé en le prenant par la main, et il se laissa guider mécaniquement alors que ses pensées se bousculaient dans sa tête. Julien n'avait lui-même aucune idée de comment évaluer cette situation et la conversation qu'il avait eu avec un homme qu'il considérait mort pour lui jusqu'à ce qu'il ait débarqué à sa porte hier soir. La seule chose qu'il ait pu lui dire c'est qu'il le trouvait différent... mais par rapport à quoi ? Quelle était l'échelle de valeur ? Il haussa les épaules lorsque Adria lui demanda si finalement ce n'était peut-être pas une mauvaise chose. Bien sûr, elle n'avait que très peu d'éléments de comparaison elle aussi, étant donné que la visite surprise de son père avait révélé le mensonge éhonté qu'il lui avait chanté depuis qu'ils s'étaient rencontrés. Elle semblait lui avoir pardonné son écart de conduite, bien que la culpabilité le rongeait encore quelque peu lorsque ses yeux croisaient les siens à ce sujet. "Je... Je ne l'ai côtoyé que quand j'étais petit, c'était pas un mauvais père. Quand il était là, on passait des bons moments. J'avais aucune idée de ce qu'il faisait quand il partait "au travail". Et puis, il s'est fait arrêté et il nous a laissé seuls avec ma mère, sans ressources évidemment. Ma mère n'a jamais supporté de se retrouver seule à m'élever, elle avait perdu l'homme de sa vie et n'était pas prête de le revoir avec une peine de plus de vingt ans... C'est là qu'a commencé mon enfer personnel, j'ai dû me débrouiller tout seul et m'occuper d'elle en plus alors que j'avais à peine une dizaine d'années. Elle buvait beaucoup, et ça a fini par la tuer." Il s'arrêta dans ses explications, alors que son regard était rivé sur sa main qui tenait celle de sa petite-amie sur ses genoux. Il y appliqua une petite pression et la massa de son pouce. "J'ai pas vraiment la famille de rêve comme toi hein ? À se demander ce que tu fais avec moi." Julien sourit légèrement en relevant la tête, mais la tristesse se sentait dans ses traits. Ses yeux croisèrent les siens, tandis qu'une bouffée de chaleur et d'amour lui parcouraient le corps alors qu'il se noyait dans les grands iris marrons d'Adria. Parfois, il avait peur de répéter le schéma de son enfance. Si ce bébé avait été une décision délibérée, peut-être que cette peur l'aurait empêché d'y céder. Mais maintenant, elle était là avec lui, et cet enfant était en route et pointerait son nez dans leur vie d'ici quelques mois. Il n'avait pas d'autres choix que de faire mieux, mieux que ses parents, mieux pour eux.
Il l'informa que son père lui avait indiqué prendre sa retraite avec ironie. Et elle y répondit par le même sarcasme qu'il avait servi à celui-ci lors de leur discussion. Visiblement, elle y croyait autant que lui. Cela dit, il n'avait plus sa forme d'antan et ses traits tirés et son corps qu'il n'avait jamais vu aussi frêle malgré le sport qu'il avait dû entretenir en prison ne trompaient personne. D'autant plus que la plupart de ses associés étaient décédés à l'heure actuelle, n'ayant pas eu sa chance à la longévité. Et puis, il était loin de chez lui en Allemagne, ce n'était pas son combat ici. La seule raison pour laquelle le vieil homme pouvait transgresser ses dires était l'argent. La pension de retraite pour un criminel était inexistante, et il se demandait bien comment celui-ci se débrouillait pour avoir quelques billets. "La maison a dû partir aux enchères après le décès de ma mère... Alors à mon avis, soit il avait un pactole de côté, ce qui ne m'étonnerait pas, soit il passe son temps au casino... Il a toujours été un bon joueur de poker. Je suppose qu'avec son curriculum, il faut bien se débrouiller. Au moins il ne fait de mal à personne..." La brune inspira profondément alors que sa tête était venue se loger dans le creux de son épaule. Son menton contre ses cheveux, il sentait son parfum réconfortant. Son bras était venu l'encercler, et il caressait doucement son épaule. Adria lui demanda ce qu'il voulait, lui. Et il n'en avait foutrement aucune idée, ne pensant jamais se retrouver confronté à cette situation, il n'y avait jamais vraiment pensé. Il n'avait jamais pensé non plus passer du célibataire borderline à une vie de couple en attente d'un bébé non plus en quelques semaines, alors ça faisait beaucoup d'un coup à digérer. Julien avait l'impression que sa vie avait pris un tournant à trois cent soixante degrés en seulement quelques mois, et si jusque là ce n'était pas pour lui déplaire, ce nouveau revirement le laissait perdu. "Sincèrement... J'en ai aucune idée. Comme je te l'ai dis hier soir, à part le détester pour nous avoir laisser comme ça et avoir provoqué le décès de ma mère, ça fait bien longtemps que j'avais rayé mon père de ma vie. Jusqu'à dire aux gens qu'il était mort, c'est pour dire..." Il appuyait à nouveau sur sa faute, mais c'était nécessaire pour qu'elle comprenne bien que le mensonge n'était pas pour elle, mais bien pour le monde entier et surtout pour lui-même. "J'ai envie de lui laisser une chance, et en même temps, j'ai tellement peur d'être déçu que je me demande si c'est vraiment la peine. Surtout avec toi et le bébé dans ma vie."
Il se recula quelque peu, la délogeant de sa position confortable contre lui. Alors que son visage se tournait vers lui, il approcha quelques doigts de son menton qu'il vint souligner avec tendresse. "Le plus important pour moi aujourd'hui, c'est vous." Ses yeux avaient une lueur de détermination qui ne pouvait que la rassurer. "Tu as raison, peut-être que je peux essayer et voir avec le temps... Je vais y réfléchir." Il approcha ses lèvres des siennes, et déposa un doux baiser comme pour sceller cette nouvelle résolution. Adria ne manqua pas de lui signifier cela dit qu'il devrait prévenir s'il souhaitait repasser ici. Julien s'éloigna quelque peu avec un soupir d'amusement. "Hors de question qu'il remette les pieds ici pour l'instant. Je le verrai à l'extérieur, et on verra par la suite." Il réduit à nouveau la distance, déposant plusieurs petits baisers successifs sur les lèvres de sa petite-amie. "Et pour le moment... On devait pas se concentrer sur autre chose ?" dit-il plus langoureusement, un sourire en coin se dessinant sur sa bouche. Alors qu'il partait ce matin, il lui avait demandé de faire la liste de tout ce qu'elle désirait pour la chambre du bébé. Et puis, ils devaient encore défaire quelques cartons pour s'installer convenablement. Cela dit, la conversation avec Adria et le fait de partager ses pensées lui avaient allégé les épaules. Ce n'était pas son genre de se confier, pourtant porter tout ça à deux se révélait être un véritable soulagement. Surfant sur cette sensation nouvelle de libération, le fait de goûter à ses lèvres lui donnait bien d'autres idées que de mettre le nez dans un mode d'emploi Ikea... Il prolongea le prochain baiser, alors que son corps pivotait légèrement pour lui faire face. Le bras qui l'entourait glissa vers le bas de ses reins, tandis que sa main libre se posa sur le haut de sa cuisse. "J'ai quelques idées d'agencement pour certaines choses que j'aimerais partager..." souffla-t-il contre ses lèvres entre deux baisers, son ton emprunt de chaleur ne laissant que très peu de doutes sur ce qu'il pensait emboîter.
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Re: (Julien+Adria#2) And This Is Our Place, We Make The Rules (18+)
Sam 20 Jan 2024 - 20:50
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Re: (Julien+Adria#2) And This Is Our Place, We Make The Rules (18+)
Ven 26 Jan 2024 - 10:56
"Tu pourrais porter n'importe quoi, que tu serais irrésistible... Mais la tenue de sport a un avantage incontestable pour mouler tes belles petites fesses." répondit-il en accompagnant la parole de ses gestes. Ses mains agrippèrent son fessier qui se balançait au dessus de lui pour qu'elle puisse prendre position. Il l'aida à terminer la manoeuvre, sentant immédiatement leur chaleur réciproque se rencontrer dans un frôlement enivrant. Son corps s'affala un peu plus sur le canapé, alors que les baisers langoureux se poursuivaient pour réchauffer encore davantage l'atmosphère. Les quelques mots qu'elle prononça en espagnol, qu'il ne comprenait pas bien, eurent l'effet d'un aphrodisiaque. Elle finit par les traduire et ajouter ces trois petits mots qu'ils ne s'étaient pas encore dit, malgré qu'ils vivaient désormais ensemble et attendaient leur enfant. La tension sexuelle fut mise en pause, alors qu'il la regarda tendrement, son visage tout proche du sien en se laissant submerger par ses mots. Julien caressa délicatement sa joue, prenant quelques secondes pour savourer le moment. Aussi loin qu'il s'en souvienne, il ne l'avait jamais dit à quelqu'un qui comptait vraiment pour lui. Le moment était parfait. "Je t'aime." souffla-t-il en réponse, avant de reprendre ses lèvres doucement, comme pour sceller leur amour à jamais. L'instant de tendresse s'enflamma une fois de plus après quelques baisers. Ses mains écumèrent son corps qu'il connaissait à présent par coeur, s'arrêtant sur quelques points érogènes qu'il avait eu l'occasion de découvrir au fil des semaines. Ils ne prirent même pas le temps de se déshabiller complètement, avant de s'unir d'impatience dans le feu de l'action. Les soupirs de plaisir emplirent la pièce à moitié rangée, les menant une nouvelle fois au sommet de leur amour confessé.
***
Julien claqua le coffre de la voiture de son beau-frère, emportant avec lui le dernier carton. En cette après-midi, il se sentait comme un déménageur. Il n'avait pas eu le coeur de dire à Adria qu'il n'était pas certain que toutes ces emplettes rentreraient dans l'espace exigu du véhicule alors qu'elle courait d'un rayon à l'autre. La liste de départ avait été largement dépassée par les idées impromptues provoquées par les propositions du magasin qui savait mettre en valeur leur mobilier. Ils allaient passer au moins une semaine à agencer tout cela, et ce n'était que pour la chambre de bébé. Le trentenaire referma la porte d'entrée derrière lui, et se dirigea vers la chambre devenue un véritable entrepôt. Il décida finalement de laisser le dernier carton dans le couloir près de la porte, constatant qu'il n'y avait plus vraiment beaucoup d'espace, rien que pour y circuler. Il mit une main sur sa hanche, se grattant l'arrière du crâne de l'autre. "Ma chérie, tu sais qu'il va falloir qu'on ait un peu de place pour déballer tout ça... T'es sûre que tout va rentrer ? J'ai l'impression qu'on a besoin de deux chambres là..." la taquina-t-il avec amour, retenant son sourire amusé. Elle avait déjà une paire de ciseaux de mains et s'attelait à déballer le plus gros carton qui contenait le lit adorable qu'ils avaient choisi.
Julien s'approcha d'elle et l'enlaça par derrière, déposant un petit baiser dans ses cheveux. "Je vais aller chercher les outils, je les ai laissé sur le comptoir de la cuisine. Tu veux pas te reposer un peu, cinq minutes au moins ? Ça fait des heures que tu es debout. Ordre du docteur, tu te rappelles ?" Il y avait tellement à faire... L'horloge affichait seize heures, et il se doutait qu'ils y seraient encore une fois que la nuit serait tombée. Sa chère et tendre était bien trop impatiente de voir ce que les achats allaient donner une fois installés. Il l'abandonna à peine une minute pour revenir avec la caisse à outils, qu'ils avaient elle aussi achetée pour l'occasion. Il était venu de France avec presque rien, seulement ses principales affaires comme des vêtements. Pour se mettre à l'aise dans leur nouvelle demeure, tout était à construire. Il posa la caisse à outils sur une pile de cartons pour qu'elle soit à portée de main, puis fit passer son pull au dessus de sa tête, anticipant que le travail allait lui donner chaud. Son T-shirt glissa quelque peu avec le premier vêtement, dévoilant momentanément une partie de son ventre et surtout ses abdominaux. Il croisa le regard de la brune à cet instant, qui n'avait rien manqué du spectacle. Ses sourcils se haussèrent et son regard se durcit dans une expression d'avertissement. "Ah non, hors de question ! Sors cette idée de ta tête, femme. J'ai même pas encore commencé." La situation allait indéniablement être cocasse, à n'en pas douter...
Julien déballa toutes les pièces détachées du lit, expédiant le carton vide dans le couloir pour se donner de l'espace. Adria s'était saisie du plan, tentant de le déchiffrer avec attention. Il se posta les mains sur les hanches, un tournevis en main, prêt à l'emploi. Après une profonde inspiration pour se donner du courage, il repéra les quelques gros morceaux disposés au sol qui servaient probablement de base. "Ok, vas-y, on commence par où ?"
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Re: (Julien+Adria#2) And This Is Our Place, We Make The Rules (18+)
Ven 9 Fév 2024 - 5:42
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