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 (Julien+Adria#2) And This Is Our Place, We Make The Rules (18+)

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(Julien+Adria#2) And This Is Our Place, We Make The Rules (18+)
Mer 18 Oct 2023 - 5:54
And This Is Our Place, We Make The Rules
✧ ✧ ✧ ✧ Adria + @Julien Cagliari ✧ ✧ ✧ ✧

Adria ne peut définitivement plus nier qu’elle est enceinte à présent. Pas qu’elle ait cherché à le faire depuis qu’elle a revu Julien il y a quelques semaines… Semaines qui ont passé très vite par la suite. Comme prévu, ils ont passé environ quatorze jours ensemble à chercher un endroit pour eux, à apprendre à se connaître un peu mieux aussi. Tout ça, bien entendu, en s’assurant qu’elle ne s’épuise pas trop. Ils ont commencé chacun à découvrir les petites manies de l’autre, bien qu’ils risquent d’en découvrir davantage en habitant carrément ensemble. La jeune femme a si hâte et n’a absolument aucun regret d’avoir pris cette décision. C’est la bonne décision, un point c’est tout; certes, ça ne fait que quelques mois qu’elle connaît le trentenaire, mais… elle se sent tellement bien en sa compagnie, comme si ça faisait plus longtemps qu’ils se fréquentaient. Leur complicité leur est venue naturellement dès le premier jour et elle est restée depuis.

Elle a passé le matin en entier à tourner en rond et à marcher de long en large dans l’appartement de son frère et de sa soeur, telle une petite tornade ne pouvant plus s’arrêter, en vue de la journée qui l’attend, une journée avec Julien qu’elle doit rejoindre à l’aéroport. Depuis qu’elle a franchi la barrière du deuxième trimestre, d’ailleurs, son énergie semble lui être revenue en force. C’est bien tombé, comme elle avait plusieurs tâches à s’occuper; non seulement en vue de préparer l’arrivée de ce bébé et d’emménager avec Julien, mais également pour retourner à Strasbourg afin de rassembler ses affaires et pour tenter de vendre son appartement — tâche qui ne s’est pas avérée facile, mais, comme la vie fait bien les choses, les nouveaux propriétaires ont signé la veille, juste avant qu’elle ne revienne à Hamburg. Les dernières semaines ont été ponctuées d’aller-retours entre Hamburg et Strasbourg, mais égalent entre Montpellier aussi. Ses sentiments se font clairement de plus en plus forts pour cet homme qui a donné ses gênes au petit être humain qui grandit en elle et, même temporairement, elle ne voulait pas de relation à distance, alors c’était une évidence qu’elle irait le voir.

C’est avec la voiture d’Axel qu’il lui a gentiment prêtée qu’elle se rend à l’aéroport pour récupérer Julien. Elle est un peu d’avance et elle finit par s’assoir sur un banc non loin, devenant inconfortable facilement si elle reste debout trop longtemps. Ses doigts pianotent sur son écran pour répondre aux messages de ses clients alors qu’elle lève la tête ponctuellement pour vérifier s’il arrive. Après l’épisode des crampes, elle a cessé d’être dans le déni vis-à-vis de son entreprise aussi, jugeant bon de revoir comment elle devrait désormais agrémenter son application sans devoir filmer des vidéos d’entraînement qui ne sont clairement pas adaptés à sa nouvelle condition. Bouger comme elle le faisait avant lui manque, mais… le bébé avant tout, hein? Il lui a paru plus sage d’engager une personne pour les faire à sa place afin que les clients qui payent un abonnement aient du nouveau contenu au moins deux fois par semaine. De toute manière, il était grand temps qu’elle engage quelqu’un pour l’aider dans sa compagnie et la perspective d’un bébé à naître dans les prochains mois a simplement accéléré les choses.

Adria lève la tête pour la onzième fois lorsqu’elle voit Julien passer les portes automatiques des arrivées. Aussitôt, elle se retrouve sur ses pieds et marche rapidement, voire court pratiquement en direction de son petit ami pour sauter à son cou. Elle encadre son visage de ses mains en glissant ses doigts dans ses cheveux, ses yeux dans les siens, avant l’embrasser d’un baiser passionné qu’elle n’hésite pas à prolonger. Aujourd’hui, c’est le jour officiel d’un nouveau départ pour tous les deux, d’une nouvelle aventure: ils recevront les clés de leur nouveau chez-eux, mais ça, c’est après un rendez-vous important. C’est d’ailleurs une des multiples raisons pour lesquelles la presque-trentenaire ne tient plus en place aujourd’hui. « Bienvenue dans ta nouvelle vie à Hamburg », dit-elle dans un petit sourire, les yeux pétillants. Finis les aller-retours entre la France et l’Allemagne pour préparer leur déménagement, parce qu’aujourd’hui ils auront les clés de leur nouvel endroit. Celui-ci sera loin d’être prêt ce soir, mais ce sera chez-eux quand même. « Je ne suis pas la seule qui veut te saluer », ajoute-t-elle doucement en prenant la main de Julien dans la sienne pour la poser sur son ventre. Comme s’il sentait la présence de son père, le bébé s’est mis à donner de petits coups là où elle a posé sa paume. C’est tout léger et elle espère que Julien sentira quelque chose lui aussi.

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Dernière édition par Adria Thomas le Sam 21 Oct 2023 - 5:17, édité 1 fois
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Julien Cagliari
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Re: (Julien+Adria#2) And This Is Our Place, We Make The Rules (18+)
Mer 18 Oct 2023 - 14:16
Il avait refermé pour la dernière fois la porte de son petit appartement de Montpellier le matin même. Les clefs déposées dans la boite aux lettres en accord avec le propriétaire, il s'était ensuite dirigé vers l'aéroport avec quelques sacs qui contenaient l'essentiel de sa vie. Julien n'avait jamais été très attaché aux objets, mais peut-être que sa nouvelle aventure à Hambourg le ferait changer sur ce point. Il était impatient de partager son quotidien avec Adria, et le bébé à venir. Bébé, qui allait d'ailleurs bientôt avoir un autre nom puisque, à son arrivée, ils avaient rendez-vous pour le rendez-vous du deuxième trimestre, et ils allaient enfin savoir si c'était un garçon ou une fille. Le couple avait hésité à garder la surprise jusqu'au dernier moment, mais leur idylle se passait tellement bien depuis ces quelques semaines qu'ils avaient finalement décidé de savoir afin de pouvoir préparer au mieux leur petit cocon de famille en Allemagne. Julien se sentait un nouvel homme, d'aussi loin qu'il s'en souvienne, il n'avait jamais été aussi heureux. Les instants qu'il partageait avec Adria étaient comme une évidence depuis qu'ils s'étaient revus à Hambourg il y a un peu plus d'un mois. Elle avait fait quelques aller-retours jusqu'à Montpellier, même s'il l'avait supplié de ne pas faire trop de voyages pour la santé du bébé, elle n'en faisait toujours qu'à sa tête comme d'habitude. Et puis, une fois qu'elle passait sa porte en pleine forme, il oubliait bien vite toutes ses craintes pour se concentrer sur eux.

Le vol s'était bien passé, l'avion atterrit sans accros sur la piste. Il attendit patiemment les quelques bagages qu'il avait déposé en soute, puis franchit le portail des arrivées avant de reconnaître immédiatement la silhouette élancée de sa petite-amie. Elle s'avança vers lui avec tellement d'impatience qu'elle lui arracha un sourire, puis encadra son visage de ses mains pour l'embrasser avec passion. Il glissa un bras dans son dos, laissant tomber son sac à terre, pour la coller contre lui. Du moins autant que possible, puisque son ventre s'était arrondie depuis la toute première fois qu'ils s'étaient revus. "Le premier jour du reste de notre vie." lui répondit-il en écho à ses paroles avec un clin d'oeil. Elle se saisit de sa main, arguant qu'elle n'était pas la seule à vouloir le saluer. Julien se laissa faire alors qu'elle posait délicatement sa paume contre son ventre, où il put ressentir quelques secousses. Relevant la tête avec surprise, une pointe d'émotion dans les yeux, il reprit : "Incroyable, ça danse là-dedans maintenant ! On dirait qu'il sait. Enfin, ou elle... On saura bientôt.". Il se détacha de la brune pour reprendre ses affaires, glissant la lanière sur son poignet, et garda un bras autour de ses épaules alors qu'il l'entraînait vers la sortie. "Allons-y, on va être en retard. La journée va être chargée. Mais on sera enfin chez nous ce soir. Impatiente ?" demanda-t-il avec un sourire en coin. Il n'avait pas vraiment besoin de demander pour le savoir, elle sautillait plus qu'elle ne marchait à vrai dire.

Ils rejoignirent la voiture d'Axel qu'il reconnut, son beau-frère avait dû la prêter question de confort pour les deux tourtereaux. Ils filèrent ensuite à la clinique où ils avaient rendez-vous. Julien gardait la main de sa petite-amie au creux des siennes, alors que sa jambe était pris d'un incontrôlable mouvement de balancier. Ce n'était que du bon stress, il réfléchissait à sa réaction lorsqu'ils leur annonceraient le sexe du bébé. Quoiqu'il arrive, il serait heureux, il n'avait pas vraiment de préférence. Même si question d'éducation et de relation paternelle, il pouvait deviner que ce ne serait pas tout à fait la même chose, mais il s'adapterait. La doctoresse fit son entrée et appela Adria par son nom, alors qu'ils se relevaient tous les deux pour la suivre dans la pièce d'examen. Elle fit allonger la jeune femme sur la table, et enchaîna immédiatement avec le gel froid sur son ventre avant d'y passer la sonde qui permettrait d'avoir les images du bébé. Julien retient sa respiration, accrochant le regard de la brune. Un sentiment d'appréhension se saisit une nouvelle fois de lui, comme lors de la première fois, est-ce qu'il serait à la hauteur ? Chassant ces idées noires, car aucun élément ne lui autorisait à se poser de questions à ce moment là, il sourit tendrement à Adria, qui était visiblement tout aussi tendue que lui à l'idée d'avoir enfin le verdict. "Tout va pour le mieux. Vous avez fait de bons efforts en réduisant votre activité physique, il est en pleine forme !". Un premier sentiment de soulagement finit de réduire ses inquiétudes à zéro. "Il ? Le bébé ou... ?" demanda-t-il, ne pouvant plus retenir la question. "On est sûrs de vouloir savoir alors ?". La médecin passa de l'un à l'autre, alors que Julien interrogeait Adria du regard pour être certain qu'elle n'ait pas changé d'avis. Après un regard entendu entre tous les participants, la femme en blouse blanche afficha un énorme sourire en donnant enfin le verdict : "C'est un garçon.". Un petit gars, c'était signé désormais. S'il n'avait été habitué davantage durant ces dernières semaines, il aurait fini par avoir des crampes tellement il en souriait. Il déposa un baiser sur le dos la main d'Adria, qui ne cachait pas elle non plus sa réaction.
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Re: (Julien+Adria#2) And This Is Our Place, We Make The Rules (18+)
Jeu 19 Oct 2023 - 4:52
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Se retrouver de nouveau dans ses bras fait grandement de bien à Adria. Le sourire de Julien la fait craquer comme chaque fois qu’il lui sourit, elle se laisse amener un peu plus contre lui parce qu’elle a l’impression qu’elle ne pourrait jamais être assez proche. Bon, disons que son ventre n’aide pas trop en ce moment, mais ce bébé est une partie de chacun des deux, alors… c’est encore mieux, non? Ce n’est pas la première fois qu’il lui fait un clin d’oeil, mais comme toujours elle a l’impression de fondre de l’intérieur, surtout accompagné de ces paroles. Leur vie. Ils prévoient passer une vie ensemble, avec cet enfant qu’il leur tarde de rencontrer. Enfant dont ils ne connaissent pas le sexe encore, mais ça ne tardera pas, c’est prévu pour le jour-même. Le bébé bouge distinctement dans son ventre, ça lui fait tout drôle tout comme le premier jour où elle a commencé à sentir les mouvements, mais c’est rassurant. C’est que le bébé va bien. Et il est hors de question qu’elle vive cette sensation seule, alors elle veut la partager avec le papa. Elle rit en imaginant le bébé danser comme Julien sous-entend. « Je suis sûre qu’il sait que tu es là », dit-elle tendrement. Surtout qu’apparemment, à ce stade il commence à les entendre… ce ne serait pas si improbable qu’il reconnaisse leurs voix, si? « Oui, bientôt. » Sa main serre un peu plus celle de son partenaire, pleine d’impatience. Adria inspire en souriant. Elle a envie de sauter de joie à l’idée de connaître le sexe du bébé. C’est surtout que c’est un moment qu’elle a hâte de vivre ça avec Julien, de voir sa réaction prendre forme sur ses traits. Et ensuite, de l’annoncer à son frère et à sa soeur. Les futurs parents sont fin prêts — mentalement — à sortir de l’aéroport, surtout que, comme il le fait remarquer, s’ils ne se bougent pas, ils seront en retard. Chez nous. Ça sonne tellement bien aux oreilles de la jeune femme… d’ici quelques heures, ils auront les clés de leur logement en mains. Une jolie petite maison assez proche de tout, pas loin de l’eau comme Julien le souhaitait, avec des grandes fenêtres, même. Une petite maison qui leur a semblé parfaite dès le premier regard, comme si la vie l’avait mise en vente pour eux. « Juste un peu », muse-t-elle à sa question. C’est évidemment le cas. C’est un grand jour, après tout. Du coin de l’oeil, alors qu’ils sortent rejoindre la voiture, elle observe la posture de l’homme, son expression faciale. Elle est persuadée qu’il a tout aussi hâte d’elle, ce qu’elle trouve rassurant d’un sens, bien qu’il soit peut-être un peu moins démonstratif qu’elle.

Dans la salle d’attente, Adria se laisse réchauffer de partout par les mains de Julien autour d’une des siennes, geste qui l’apaise. Ce n’est pas tant de la nervosité, plus de l’excitation déguisée en stress, un mélange entre la hâte de savoir le sexe du bébé et l’appréhension que le développement du bébé soit optimale. Son autre main repose d’ailleurs sur son ventre bien arrondi à présent, l’enfant désormais plus calme, comme s’il faisait sa sieste de début d’après-midi. Elle se sent comme hypnotisée par les mouvements de la jambe de son petit ami. Nerveux? Levant la tête dans sa direction, elle lui offre un petit sourire qu’elle veut rassurant. C’est un grand jour. Ils en ont brièvement discuté, tous les deux en ont convenu qu’ils n’avaient pas de préférence pour le sexe du bébé; comme on dit, l’important c’est qu’il soit en santé, non? Mais n’empêche, ce n’est pas une petite information à apprendre non plus. Ça change rien et ça change tout en même temps. Quelques instants plus tard, ils se retrouvent dans la petite salle avec la doctoresse, Adria le ventre à découvert, grimaçant au contact du gel froid. Elle peine à relaxer, attrape la main de son petit ami de nouveau alors que leurs regards se croisent. Dans quelques instants, dans quelques minutes, peut-être… ils sauront. Le médecin atteste que tous les organes du bébé sont en bonne voie de développement, certains plus près de la maturité que d’autres comme prévu. Le petit sourire de Julien la ramène au présent avant qu’elle ne reporte son attention sur l’écran, écoutant les commentaires de la professionnelle. Un petit soupir de soulagement détend quelque peu les muscles de la jeune femme quand elle entend que ses efforts de ne pas faire d’exercices physiques intensifs ont vraiment aidé — parce que oui, ça a été un ajustement au départ, étant habituée d’en faire tous les jours. Ses sourcils se froncent de curiosité quand son partenaire semble avoir remarqué un détail auquel elle n’a pas prêté attention. Il? Elle pourrait s’amuser de l’impatience de l’homme à savoir le sexe du bébé si elle n’en était pas aussi préoccupée. Ils échangent un regard quand la doctoresse leur demande s’ils sont sûrs de savoir. C’est clair comme de l’eau, ils souhaitent aller de l’avant. « Oui », répond Adria pour les deux, bien qu’elle soit certaine que ça soit à peine audible. Et voilà que le verdict tombe. C’est un garçon. Un énorme sourire prend place sur ses traits. Un petit garçon nage, en santé, dans son ventre. Ils le savent enfin, ils pourront mieux se l’imaginer, sans doute. « Un mini toi », dit-elle tendrement, tournant la tête dans sa direction. Bon, il pourrait tout autant ressembler davantage à Adria, mais c’est un garçon, comme son père (duh). Et elle trouve ça amplement mignon.

Le rendez-vous terminé, ils sortent retrouver le temps automnal, Adria ajustant son foulard tout léger autour de son cou pour ne pas avoir froid. « C’est fou… un garçon », dit-elle, toujours comme sur un petit nuage. Elle enroule son bras à celui de Julien alors qu’ils marchent en direction de la voiture, appuyant sa tête contre son épaule. « T’as déjà des prénoms en tête, toi? » demande-t-elle, pleine de curiosité. Ce n’est pas un sujet qu’ils ont réellement abordé encore, trop préoccupés par les préparations de leurs déménagements à chacun et à voyager entre trois villes. « S’il te plaît, je te préviens, j’adore ton prénom à toi, mais pas de Julien Junior, okay? » pouffe-t-elle en le pointant d’un doigt faussement accusateur. Elle doute qu’il ait pensé à cette possibilité, mais… please, faites en sorte qu’il n’ait pas pensé à cette possibilité. « Ça, en plus des tapisseries… » Elle secoue la tête en riant. Arrivant à la voiture d’Axel, elle tend les clés à Julien. « Ça t’embête de conduire… s’il te plaît? » Elle adore quand son frère lui prête la voiture, c’est définitivement plus simple ainsi, même si elle adore marcher dans la belle ville d’Hamburg, mais elle n’est pas la plus grande fan de conduire. Sa main se tend vers sa poche arrière pour récupérer son téléphone afin de regarder l’heure. « Notre super matelas devrait arriver d’ici une heure, environ. » Matelas qu’ils ont pris un plaisir fou à choisir dans le magasin, à les essayer un après l’autre et à rire aux larmes en essayant celui remplis d’eau (qu’ils n’ont pris); matelas qu’ils ont choisi de faire livrer aujourd’hui même pour pouvoir dormir dès ce soir dans leur nouveau chez-eux. Ils ont tout juste le temps de récupérer les clés et de commencer à s’installer. La voiture d’Axel est d’ailleurs remplie de quelques boîtes d’effets personnels de sa cadette, en plus des valises de Julien maintenant. Presque l’ensemble de leurs biens à eux deux dans un tout petit espace, signe d’une nouvelle vie qui les attend.

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Re: (Julien+Adria#2) And This Is Our Place, We Make The Rules (18+)
Jeu 19 Oct 2023 - 10:58
Le rendez-vous se termina avec une complicité certaine. Oui, ils avaient conçus un petit gars. En même temps, dans sa famille, c'était plutôt une tradition. Les frères de son père, qu'il ne fréquentait pas plus que ses cousins cela dit, avaient eu eux aussi toute une fratrie de garçons, et les gènes Cagliari semblaient vouloir étendre un peu plus la lignée. Julien se m'y à imaginer la tête de ces ancêtres masculins si cela avait été une petite fille -et peut-être que la prochaine fois...- et rit copieusement dans son esprit à cette idée. Il avait renié son paternel, qu'il disait mort mais qui purgeait une peine à perpétuité au centre pénitentiaire de Borgo en Haute Corse. En tout cas, aux dernières nouvelles. Ce n'était pas comme s'il cherchait à en avoir. La dernière fois qu'ils s'étaient vus, c'était peu de temps après le décès de sa mère, il y a plus de vingt ans, dans un parloir minable. Maintenant qu'il y pensait, le trentenaire ferait peut-être mieux de se renseigner, car sa peine de sûreté touchant presque à sa fin, il ne manquerait plus que son père tente de le retrouver et débarque un jour devant sa porte. S'il y a bien une chose qu'il se jurait de faire, c'était de protéger sa nouvelle famille de cet homme toxique qui ne lui avait offert que du malheur dans sa vie. Il avait abandonné sa mère, lui avait transmis sa colère et son goût prononcé pour les substances addictives, en somme rien qui ne ferait de lui un bon père. Pourtant, depuis qu'Adria était dans sa vie, tout cela n'était plus que mauvais souvenirs qu'il s'efforçait de laisser derrière.

Ils regagnèrent le parking où la voiture d'Axel les attendait, Adria accrochée à son bras alors qu'ils avaient tous deux revêtus leurs tenues d'hiver, vestes chaudes et écharpes à l'appui. Le climat d'Hambourg humide et frais en cette fin d'automne ne laissait pas de place à la légèreté qu'on s'autorisait dans le sud de la France à cette période, et il n'était pas question de tomber malade alors que sa petite-amie était enceinte et que lui-même démarrait son nouvel emploi la semaine prochaine. Adria parut encore surprise, mais heureuse, de la révélation du genre du bébé et lui demanda s'il avait déjà des idées de prénoms en tête, plaisantant sur la possibilités qu'il propose "Junior". Un rire lui échappa alors qu'elle mentionnait les tapisseries, clin d'oeil à leur conversation d'il y a quelques semaines sur leur futur logement. "Je ne te ferais pas cet affront. Et je t'épargnerai même les traditions corses, puisque de toutes façons il n'y a aucun membre de ma famille présent pour pouvoir contester ce choix.".
Il déposa un baiser dans ses cheveux en se saisissant des clefs de voiture qu'elle lui tendait, puis s'approcha de la portière conducteur alors qu'elle s'installait déjà sur le siège passager. Prenant place dans le véhicule, il mit la clef sur le contact et démarra. Julien inspecta la montre à son poignet alors que la brune lui indiquait la livraison du nouveau matelas dans une heure. "On y sera. Tout juste. Si on a pas trop de bouchons...". Cette histoire de matelas, quelle aventure. Ils en avaient ri aux larmes au magasin, tellement qu'ils s'étaient pratiquement fait virer, mais ça il ne l'avait pas dit à Adria. Il avait négocié la gamme supérieure de matelas en contre-partie, et avait accepté de payer la livraison à domicile qui normalement était offerte. Tout pour Elle, comme il se l'était juré. Son insouciance et sa joie de vivre, c'est ce qu'il aimait plus que tout chez elle, et personne n'entacherait ce trait de caractère qu'il chérissait tant et qui lui insufflait la sienne.

Arrivés dans le quartier de Finkenwerder, Julien gara la voiture dans la petite cour devant la maison. Le propriétaire était là pour l'état des lieux, et le camion de livraison venait tout juste d'arriver lui aussi. "Je te laisse faire les papiers, je vais aider le livreur pour le matelas ?". Adria avait les yeux pétillants et un sourire à se damner sur ses lèvres lorsqu'elle observait la maison. Il esquissa un sourire à son tour, avant de l'embrasser furtivement et de sortir du véhicule.
Après une autre petite heure à régler tous les derniers petits détails, les intrus les quittèrent enfin pour qu'ils puissent profiter de leur nouveau chez-eux. Julien referma la porte d'entrée après avoir salué le propriétaire, prenant soin de fermer à double-tour question de sécurité, ainsi que le verrou supplémentaire, et se retourna vers Adria, les bras grands ouverts. "Home, sweet home." déclara-t-il en se voulant solennel. D'un grand pas, il franchit la distance qui les séparait et replaça une mèche de cheveux derrière l'oreille de la brune, alors que son autre main vînt réchauffer l'une de ses hanches. "Merci." annonça-t-il à demi-voix, sa tessiture rauque prenant le dessus. Alors qu'elle paraissait de ne pas comprendre, il ajouta : "D'être dans ma vie.". Ils ne s'étaient pas encore dit la fameuse petite phrase à trois mots, mais c'était tout comme et bien plus joliment dit comme ça selon lui. Julien s'empara de ses lèvres, tendrement, alors qu'il sentait ses bras s'enrouler autour de lui. Une petite secousse entre eux lui rappela qu'ils n'étaient pas vraiment seuls, et un sourire fendit sa bouche qui se trouvait encore contre la sienne. "Il est pas un peu jaloux, ton fils ?" insistant sur le "ton", faisant mine de trouver cela dérangeant. "Je me demandais... qu'est-ce qu'on va inaugurer en premier ? Cuisine, matelas, salle de bain ?" énonça-t-il alors que ses yeux s'étaient relevés au ciel comme s'il réfléchissait intensément à la meilleure option. Ses prunelles s'étaient teintées de malice, et son sourire carnassier en disait long sur ses intentions. Il la fit reculer de quelques pas vers la cuisine, où trônaient bon nombre de cartons encore fermés sur les comptoirs, de la vaisselle qu'Adria avait amené de chez elle pour les équiper un peu. Arrivés contre une chaise haute qui décorait l'îlot central, il la souleva pour l'y asseoir, et força le passage entre ses jambes pour ne pas laisser la distance s'installer entre eux alors qu'il reprenait ses lèvres avec avidité.
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Re: (Julien+Adria#2) And This Is Our Place, We Make The Rules (18+)
Sam 21 Oct 2023 - 2:36
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Ils ont encore quelques mois pour choisir un prénom pour ce petit garçon qu’Adria porte, mais celle-ci tient à s’assurer, à la blague surtout, que Julien ne comptait pas lui donner son prénom suivi de Junior. Ça semble le faire rire, et il ajoute même qu’il lui épargnera les traditions corses. « Quelle générosité de ta part… j’imagine? » pouffe-t-elle. « Comme quoi? » ajoute-t-elle, curieuse. Elle n’est pas particulièrement familière avec les traditions corses, côté prénoms ou n’importe quoi d’autre en fait, mais elle espère bien en apprendre un peu plus aux côtés de Julien. En apprendre sur son île d’origine sera un peu comme en apprendre plus sur lui, au final. Un petit sourire triste s’installe sur ses lèvres en l’entendant parler de l’absence de sa famille; s’il n’a pas de famille de son côté, elle espère au moins qu’il se sentira le bienvenu dans la sienne. Bon… un jour, sans doute, le présentera-t-elle à ses parents, mais vu la réaction de sa mère quand elle lui a annoncé qu’elle était enceinte d’un homme dont elle ne lui avait jamais parlé avant, ce sera peut-être… un peu plus tard. Disons seulement que sa mère n’a pas hésité à la faire sentir comme si elle avait fait la pire erreur de sa vie. M’enfin… c’est comme ça qu’Adria l’a senti, mais ce n’est pas nouveau.

Elle s’écarte pour se diriger vers la portière côté passager après que Julien ait déposé un baiser dans ses cheveux. Tous ces petits gestes tendres à son égard, ils la font sentir comme la femme la plus chanceuse du monde. Elle ne cesse de repenser au moment où elle lui a annoncé qu’elle était enceinte de lui… il aurait pu la remettre en question, l’engueuler ou juste totalement nier qu’il pourrait avoir un quelconque lien avec le bébé. Non, au contraire, ils s’apprêtent à emménager ensemble et agissent comme s’ils étaient en couple depuis plus longtemps. Grâce à lui, sa grossesse lui semble plus comme une bénédiction que comme un imprévu qu’elle doit gérer. Bref, elle espère qu’ils arriveront bien à temps, de justesse au pire comme Julien le suggère, pour accueillir la livraison de leur matelas. Manquerait plus qu’ils arrivent en retard et qu’ils doivent attendre que le livreur repasse. Bon, ils ont encore pas mal de temps, se dit-elle en s’installant dans la voiture. Les voilà partis en direction du quartier de Finkenwerder et, arrivés devant leur petite maison à eux (bon, pas sur papier, mais détail), Adria se penche vers l’avant pour mieux la regarder alors que son petit ami éteint le moteur. Une vague d’excitation monte en elle, genre… c’est leur chez-eux, un joli petit endroit où ils pourront apprendre à être un couple qui vit littéralement ensemble et… être parents, dans quelques mois. C’est chez eux. Elle hoche la tête à la suggestion de Julien, ne quittant pas leur nouvelle demeure des yeux. Elle réceptionne ses lèvres contre les siennes dans un grand sourire et ils sortent tous les deux du véhicule.

Une heure plus tard environ, leur nouvelle vie commence réellement après les derniers petits détails ennuyeux réglés. Adria observe Julien verrouiller la porte de toutes les manières possibles, un petit sourire amusé sur les lèvres. Vaut mieux être plus prudents que pas du tout, évidemment. Même si elle ne peut s’empêcher de se demander s’il y a une raison pour toutes ces précautions. « Home, sweet home », répète-t-elle en chantonnant joyeusement après lui, son coeur faisant un bond dans sa poitrine quand il se rapproche d’elle pour replacer une mèche de ses cheveux derrière son oreille, une main sur sa hanche. C’est quasi surréel à quel point la simple proximité de cet homme lui fait autant d’effet. Sa main glisse dans son cou, caressant sa joue de son pouce, leurs souffles se mélangeant. Ses sourcils se lèvent quand il lui dit merci. Merci… merci pour quoi? Quand il lui explique la raison, c’est instantané: l’émotion remplit vite la jeune femme, gagnée par une grande dose de bonheur. « Merci à toi… je n’aurais jamais pu imaginer quelque chose, ça — » Son doigt fait le lien rapidement entre lui, elle, et leur bébé. Eux. « — d’aussi parfait », termine-t-elle en le regardant tendrement. Elle est reconnaissante d’être tombée sur quelqu’un de bien, d’attentionné comme Julien. Sur lui, tout court. Leurs lèvres se retrouvent de nouveau, les yeux d’Adria se ferment pour mieux savourer le moment alors que ses bras s’enroulent autour du cou de l’homme. Le moment se prolonge, jusqu’à ce qu’une troisième personne vienne leur signifier sa présence. Ce mouvement dans son ventre était particulièrement intense. Le rire de la jeune femme se mêle au sourire de son partenaire quand il parle de son fils à elle. « Comme tu te départis de toute responsabilité », muse-t-elle, tapotant son ventre comme pour dire au bébé hey, on ne t’oublie pas. « Ton fils s’est réveillé de sa sieste », soupire-t-elle, néanmoins amusée. Elle ne sait pas s’il dormait réellement, mais il y a quelques minutes encore, il était super calme.

Ça y est, les papillons, eux aussi, se sont clairement réveillés dans son bas-ventre alors que le sens caché des paroles de Julien se fraie un chemin jusqu’à elle. Le petit sourire de l’homme lui donne simplement envie de le déshabiller là, maintenant, en plein milieu de l’entrée. « On a une tonne de pièces à inaugurer, autant s’y mettre tout de suite… », murmure-t-elle, laissant une de ses mains glisser dans son dos. Mais cuisine ce sera, pour commencer, comme il la pousse gentiment jusqu’à ce que ses fesses rencontrent une des chaises hautes qui venait avec la maison. Elle le laisse la soulever, s’approcher, et ses jambes s’enroulent autour de sa taille pour le rapprocher un peu plus d’elle. Autant que possible. « T’as raison, autant choisir la cuisine », approuve-t-elle dans un petit sourire malicieux avant qu’il ne reprenne ses lèvres. God, elle l’embrasserait en permanence si elle le pouvait. Ses doigts froissent d’abord le t-shirt de l’agent de sécurité, avant de se glisser en-dessous pour aller caresser sa peau nue qu’elle rêve d’embrasser de long en large. La tension monte d’un cran, elle lui mordille la lèvre avant de lui enlever complètement son t-shirt et de le jeter un peu plus loin, sans regarder où elle l’envoie. Elle se détache un instant pour reprendre son souffle, se délecter de la vue de Julien en torse nu devant elle. Sa tête se penche quelque peu en avant afin qu’elle puisse frôler la peau entre ses pectoraux du bout de son nez, profitant de sa proximité, d’humer son odeur propre à lui. Un moment plus calme avant qu’elle ne reprenne ses baisers, cette fois-ci partout sur son torse, chacun d’entre eux laissant une petite trace enflammée de son désir ardent pour lui, avant de remonter sur la peau de son cou, qu’elle attrape doucement entre ses dents en exerçant un peu de succion. Ses mains glissent à présent le long de ses bras pour attraper les siennes et les poser sur ses seins, déjà en manque de leur chaleur. Puis, Adria s’occupe de détacher le bouton de son pantalon pour relâcher une possible tension, elle assume. « Fais-moi l’amour, ici » susurre-t-elle près de son oreille, presque suppliante, laissant sa main se frayer un chemin dans son boxer pour reprendre contact avec son intimité.

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Re: (Julien+Adria#2) And This Is Our Place, We Make The Rules (18+)
Sam 21 Oct 2023 - 11:13
Adria était curieuse de savoir à quelles traditions corses il faisait référence. "Disons qu'on est pas très imaginatifs, les prénoms sont choisis sur une liste exhaustive...". Pour une touche d'humour supplémentaire, il pinça ses doigts devant lui et reprit d'un accent corse fort prononcé et presque exagéré "Eh, un petit corse doit porter un prénom corse, il faudrait pas qu'on le confonde avec pinzutu" (français du Continent). Il termina son imitation par un sourire avant de s'installer dans la voiture à ses côtés pour rejoindre leur nouveau lieu de vie. Julien n'avait jamais parlé de ses origines avec beaucoup d'amour, mais ça l'amusait un peu de faire découvrir tout cela à sa compagne dorénavant. Le fait d'avoir transmis une partie de ses gènes y étaient certainement pour quelque chose. Et malgré toute la distance qu'ils avaient mis avec l'Île de Beauté, quelque part il avait dû y laisser une partie de son coeur que la brune lui faisait retrouver à mesure que leur relation se développait.

Enfin seuls, la douce voix d'Adria chantonna les mots qu'ils venaient de prononcer. À force de passer du temps ensemble, il avait pu constater à quel point elle aimait chanter à tue-tête. N'importe où, n'importe quand, c'était bien le petit "défaut" qu'elle avait avoué lors de leurs retrouvailles. Heureusement pour lui, c'était plutôt agréable de l'entendre et pour lui c'était signe qu'elle était heureuse, alors ça ne pouvait que le ravir. L'humeur coquine par laquelle il l'avait enlacé sembla contagieuse, à tel point qu'ils mettaient une sorte d'urgence à s'embrasser et se toucher. Elle acquiesça qu'ils avaient pas mal de travail pour inaugurer les lieux convenablement et se laissa guider vers la cuisine de ses mains sur ses hanches. "Ouais, c'est ce qu'il y a de plus près..." souffla-t-il chaudement contre ses lèvres avant de la hisser sur la chaise haute. Le mobilier était pile à la bonne hauteur, comme si il n'attendait qu'à servir aux deux tourtereaux. Adria avait enlacé sa taille de ses jambes, appuyant son entre-jambe contre son intimité, trouvant l'angle parfait pour stimuler son désir. Le T-shirt qu'il portait ne fit pas long feu, elle l'envoya valser quelque part dans la pièce avant de s'adonner à lui laisser une ligne de baisers brûlants de son nombril à ses omoplates. Leurs respirations saccadées transpiraient l'envie de se posséder, et alors qu'elle mordillait la peau de son cou, elle attrapa ses bras pour placer ses paumes masculines sur ses seins. Au contact du tissu, il parut presque déçu et s'empressa de repousser les vêtements pour que sa poitrine soit à nue sous ses doigts. Cette femme le rendait fou, mais ça il le savait depuis la première fois où il l'avait vu. Habitué à se lasser rapidement de ses conquêtes, Julien se demandait bien comment il pourrait un jour se détourner d'elle, il avait noté que même seul, il ne regardait plus les autres de la même façon, complètement indifférent aux physiques plantureux de certaines. Il sentit les doigts d'Adria se poser sur le bouton de son jeans et le faire sauter sans plus de patience, avant de lui glisser à l'oreille qu'elle voulait qu'il lui fasse l'amour, ici et maintenant. Un gémissement lui échappa alors que son désir était à son paroxysme, et elle pouvait aisément le deviner alors qu'elle entamait un va-et-vient agréable autour de son intimité. Il encadra son visage de ses deux mains pour l'embrasser, mêlant sa langue à la sienne dans une danse où il n'y avait plus ni vainqueur ni vaincu, avant de s'atteler à la déshabiller à son tour.

Trois coups secs à la porte d'entrée le stoppèrent dans ses mouvements. Il interrogea Adria du regard, les sourcils froncés en se demandant qui pouvaient bien les déranger à une heure pareille, et surtout à peine avaient-ils refermé la porte en prenant possession des lieux. "Ax' devait passer ?". Le déni de cette affirmation par la brune l'interloqua encore davantage, alors que les trois coups se répétèrent encore une fois. Julien soupira longuement, jurant intérieurement alors que l'intrus avait vraiment choisi le pire moment pour leur rendre visite. Il s'écarta de la brune, ramassant au passage son T-shirt qui trainait à même le sol avant de l'enfiler de quelques gestes rageurs. Bon, il n'était pas forcément très présentable avec la demi-bosse qui occupait encore son caleçon, mais en même temps, l'inconnu semblait insister.
Julien déverrouilla la porte avant de l'ouvrir en grand, ne prenant même pas la peine d'accueillir l'intrus avec un sourire de connivence. Lorsqu'il reconnut le visage de l'homme, son sang se glaça et retira toute couleur à ses joues, comme s'il avait vu un fantôme. Le septuagénaire qui se tenait devant lui, revêtait un jogging bon marché et des lunettes de soleil alors même que la nuit était déjà tombée. Un sourire de prédateur se dessina sur ses lèvres alors qu'il retira les lunettes, et ouvrit grand les bras pour le saluer. "- Bonasera, cumu state mon fils ?! Alors tu n'embrasses pas ton père ?". Comment était-ce possible ? Julien se maudit intérieurement alors qu'il faisait le calcul dans sa tête, la peine de sûreté de son père était arrivée à échéance il y a quelques mois et il avait dû engager une armée d'avocats pour le faire libérer sous contrôle judiciaire qu'il avait bien sûr dû esquiver rapidement en graissant la patte à qui de droit. Il aurait voulu lui claquer la porte au nez là maintenant, mais il semblait comme paralysé, aucun de ses membres ne voulait répondre à l'appel pourtant criard de son cerveau qui lui soufflait "Alerte ! Danger !". L'homme en profita pour passer à côté de lui et entrer, n'attendant pas une quelconque invitation de sa part, avec toute la délicatesse habituelle dont son paternel faisait preuve. Il aperçut visiblement Adria, la détaillant de la tête au pied et grommela une expression admirative en vieux corse. "- Je ne savais pas que j'allais être grand père, tu aurais pu m'envoyer une lettre !" s'exclama-t-il en se retournant vers lui. Julien ferma les paupières, les muscles de sa mâchoire se contractant si fermement qu'il en eut presque mal, et il claqua la porte pour la refermer, reprenant un minimum de contenance et la liberté de ses mouvements. "Qu'est-ce que tu fous là ? En Allemagne qui plus est, ça m'étonnerait que t'ai le droit de quitter le territoire. J'ai pas encore mis assez de distance pour toi ? Ça fait plus de vingt ans qu'on s'est pas vus, c'était pas la peine de te déplacer ici." cracha-t-il avec haine, son ton pourtant calme mais d'une froideur à geler un incendie. Le vieux s'était fait incarcéré à ses treize ans, laissant sa mère dans un désespoir qui avait fini par la tuer quelques années plus tard et faire de lui l'orphelin qu'il prétendait être depuis toujours. "- Calme-toi un peu, veux-tu. Présente-moi plutôt à cette charmante créature..." avait-il dit en s'avançant vers Adria, se saisissant délicatement de sa main pour y déposer un baiser charmeur. Devant cet homme qui avait fait plié bon nombre d'éléments de la pègre corse à l'époque, il avait l'impression d'être ce jeune enfant impuissant et intimidé par sa présence charismatique. Mais il n'était plus cet enfant aujourd'hui, et Julien vînt s'interposer entre eux, posant deux doigts sur son buste pour le faire reculer, une lueur assassine dans son regard noir, comme un avertissement. "Éloigne-toi d'elle...". À cet instant, il en avait même oublié que pour Adria, son père était mort, en tout cas c'est ce qu'il lui avait dit alors que cette vérité était bien réelle pour lui. Jusqu'à aujourd'hui...
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Re: (Julien+Adria#2) And This Is Our Place, We Make The Rules (18+)
Dim 22 Oct 2023 - 5:00
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Adria écoute Julien lui parler des traditions corses avec intérêt. Bon, clairement, elle ne se verrait pas choisir un prénom sur une liste quelconque, même exhaustive, car ce serait se restreindre, et elle n’aime pas se restreindre — sauf si elle utilise la liste de base pour de l’inspiration, sans obligation. N’empêche, si c’était un truc qui avait tenu à son petit ami, ça ne lui aurait pas dérangé de chercher dans cette liste d’abord. Elle rit doucement en le regardant imiter un accent corse plutôt fort avec les mimiques qui vont avec. Ces traditions ne semblent pas lui tenir plus à coeur que ça, et elle réalise qu’elle n’est pas tout à fait certaine de la relation qu’a Julien avec son île d’origine, bien que son intuition lui dicte que ce n’est pas si positif. Elle a le sentiment qu’il y a plein de choses qu’elle ne sait pas encore, sans savoir quelles questions poser exactement pour en découvrir plus, ou même s’il serait à l’aise de parler de tout ça. Alors elle laisse passer pour le moment, se convaincant qu’ils auront tout plein de temps ensemble pour qu’elle puisse, peut-être, démystifier tout ça.

Ils se retrouvent enfin seuls dans leur nouvelle demeure, et quoi de mieux pour célébrer cela que de réduire la distance qu’il les sépare. Il la fait reculer, mains sur ses hanches, jusqu’à la cuisine, où elle se retrouve sur une des chaises à l’attirer un peu plus contre lui, son envie de lui grandissant à chaque seconde qui passe. Son désir de l’embrasser sur sa peau nue a raison d’elle et le t-shirt de l’homme est envoyé rejoindre le plancher. Un soupir d’aisance franchit ses lèvres quand ses mains masculines se faufilent sous ses vêtements pour palper sa poitrine nue. Elle se dégage du cou de Julien pour rejeter la tête en arrière afin de savourer ces sensations qu’il lui offre, avant de commencer à s’occuper de son pantalon et s’assurer que son intimité est bien réveillée. Elle le supplie de lui faire l’amour, n’en pouvant plus, mais ça ne l’empêche pas pour autant de s’occuper de lui avant. C’est à son tour de gémir quand sa langue s’insère dans sa bouche et se met à danser avec la sienne… elle frissonne rien qu’à penser que, sous peu, il se glissera en elle.

Ils s’arrêtent net dans leurs ébats quand trois coups à la porte retentissent. La confusion est autant présente sur les traits de Julien que sur ceux de la jeune femme. La frustration de devoir arrêter leur activité aussi. « Hum… pas à ce que je sache? » Adria souhaitait que Julien et elle aient cette première journée de déménagement que tous les deux, pour s’installer tranquillement, avant de faire venir qui que ce soit. Même si Axel se serait fait un plaisir de les aider aujourd’hui, il n’y a pas eu grand chose à faire à part traîner quelques boîtes à l’intérieur (bon, que Julien a dû faire tout seul à cause de sa condition à elle). Il doit passer le lendemain, comme elle le lui a suggéré, mais peut-être a-t-il changé d’idée pour s’assurer que sa cadette avait tout ce qu’il lui fallait, elle n’aurait pas été étonnée. Son petit ami s’éloigne pour aller ouvrir et elle prend le temps de replacer ses vêtements un peu, ses cheveux aussi, avant de s’avancer vers l’entrée et… de s’arrêter brusquement en entendant la voix d’un homme avec un accent plutôt prononcé. Ce qu’il dit en premier ressemble un peu à de l’italien, mais, pour le peu qu’elle se rappelle du lycée, ce n’est pas exactement cette langue. Et son… père? Ses sourcils se froncent, ses bras se croisent sur sa poitrine alors qu’elle tente de réfléchir. Genre… le père de son défunt meilleur ami, peut-être? Certes, elle ne se rappelle pas qu’il l’ait mentionné réellement, ou qu’il l’ait déjà appelé son père, pas au même titre que cette Andrea de qui il semblait proche, avant. Non, ça ne lui dit vraiment rien et… ses parents biologiques sont censés ne plus être de ce monde. Bon, elle ne finira pas par résoudre ce mystère en restant plantée là, alors elle s’avance jusqu’à ce qu’un homme plus âgé la repère. Elle et son ventre bien arrondi. Le bébé est d’ailleurs bien calme en ce moment, comme s’il sentait toute la tension dans l’air. Du moins, Adri la sent, surtout venant de Julien en fait. Celui qui dit être son père — et elle peut voir quelques traits de ressemblance — semble prendre la situation… à la légère. Ou quelque chose dans le genre. « Bonsoir », dit-elle prudemment, sans plus, alors qu’elle enregistre les prochaines paroles de son partenaire en tentant de les analyser. En vain. Son père devait être mort… et là, il dit qu’il ne l’a pas vu depuis vingt ans. Et pourquoi le vieil homme n’aurait-il pas le droit d’être en Allemagne? Une possibilité flotte dans son esprit, mais ce n’est certainement pas devant cet inconnu qu’elle posera ses questions à Julien. Elle ne l’a jamais vu aussi… froid que ça. Tous ses muscles sont tendus, il serre clairement sa mâchoire et elle n’a qu’une seule envie, c’est de lui prendre la main pour lui rappeler qu’elle est là pour lui. Même si, bon, l’idée qu’il ait pu lui mentir sur son père la vexe plus que ce qu’elle n’aurait voulu. Mais elle n’en a pas le temps, car c’est l’autre qui lui prend la main en premier pour y laisser un baiser, en l’appelant charmante créature, petit surnom qu’elle n’affectionne pas particulièrement. Son regard à elle est un mélange de curiosité et d’inconfort. Elle profite du fait que Julien fait reculer son père pour enlever sa main et recroiser ses bras sur sa poitrine, ses avant-bras s’appuyant sur son ventre. Pourquoi le trentenaire tient-il absolument à ce que son supposé paternel s’éloigne d’elle, elle n’en sait rien (et c’est frustrant de ne pas savoir pour la jeune Thomas), mais il n’a clairement pas l’air bien dans cette situation et c’est ce qui compte avant tout à ses yeux. Cette lueur dans son regard… ça lui ferait pratiquement peur s’il la regardait comme ça. Elle aura bien le temps de lui exprimer sa surprise, sa déception et tout ce qui vient avec un peu plus tard. « Cette charmante créature s’appelle Adria », dit-elle sèchement. Parce que bon, hein, elle peut se présenter elle-même aussi. « Ravie de vous rencontrer — » Le mot ravie n’est peut-être pas celui qui représente le plus ce qu’elle ressent en ce moment, parce qu’en fait elle ne saurait pas identifier la panoplie d’émotions qui dansent en elle. « —, mais il commence à être tard et nous avons une grosse journée demain. Il vaudrait mieux prévenir la prochaine fois avant de passer. » La prochaine fois… vu l’état de Julien, elle n’est pas certaine que celui-ci laisserait y avoir une prochaine fois et elle espère ne pas avoir dit de bêtise. Elle s’approche légèrement de lui, posant sa main sur son bras dans un geste qu’elle veut apaisant.

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Re: (Julien+Adria#2) And This Is Our Place, We Make The Rules (18+)
Lun 23 Oct 2023 - 10:15
Même si son attention était entièrement tournée vers les faits et gestes du vieil homme, Julien laissa Adria prendre les rênes de la discussion. Elle se présenta elle-même, son ton était sifflant d'une certaine nervosité et à peu près tout aussi accueillant que le sien. Il avait senti sa main sur son avant-bras, tout aussi crispé que le reste de son corps comme s'il s'attendait à devoir se battre. Néanmoins, l'intimidation devrait suffire, après tout même si cet homme était autrefois dangereux, ces dernières années ne l'avaient pas épargné. Celui-ci recula d'ailleurs de quelques pas, levant les bras en l'air en signe de reddition après l'invitation de la brune à s'en aller. "- Ok, ok. Veuillez m'excuser de cette visite tardive, il aurait été de bon ton de prévenir, en effet." se plaignit le vieillard en mea culpa. Il sortit cependant un petit téléphone de sa poche et le déposa sur le bord du comptoir de la cuisine. Un pré-payé, évidemment, avec certainement pour seul numéro le sien. Julien leva les yeux au ciel, les anciennes habitudes avaient du mal à crever, un peu comme lui... "- C'est pour me joindre. Je serais dans le coin.". Le septuagénaire leur tourna le dos et franchit la distance qui le séparait de la porte d'entrée, l'ouvrant et se retournant une dernière fois vers eux. "- Je ne suis pas là pour faire des problèmes. Je suis bien trop vieux pour ça maintenant, et il ne me reste pas beaucoup de temps... Je veux simplement m'assurer que mon fils va bien, et peut-être... connaître mon petit-fils ou ma petite-fille...". Une lueur de sincérité sembla traverser son regard, un peu comme si cet homme était empli de regrets à l'aube de la fin de sa vie. Cependant, c'était aussi un as de la manipulation, et Julien ne se laisserait pas attendrir par ses manigances.

Une fois la porte se fut refermée sur le senior, Julien referma un par un tous les verrous de la porte d'entrée. Alors même qu'il sentait le regard pesant d'Adria dans son dos, il savait qu'il allait passer un mauvais quart d'heure après lui avoir menti sur cette information capitale. À sa décharge, cette visite n'aurait jamais dû se produire, et encore moins maintenant. Il se maudit encore une fois de ne pas avoir penser à vérifier la date, il aurait peut-être pu anticiper un minimum, bien qu'il soit surpris que son paternel ait tenté de le retrouver. Il n'avait pas pensé à lui il y a plus de vingt ans, alors pourquoi le ferait-il maintenant. Le trentenaire ne se retourna pas tout de suite, s'imaginant se taper la tête contre la porte, mais sans bouger. Son attitude s'était adoucie à la seconde où l'homme avait quitté son champ de vision, ne restait qu'une amère déception envers lui-même. Il finit par se retourner lentement, soutenant le regard courroucé de sa petite-amie qui n'avait pas besoin de mots pour lui demander des explications. Il ravala difficilement sa salive et fit quelques pas en sa direction, s'arrêtant à sa hauteur sans essayer de la toucher pour apaiser sa colère, il était presque certain que cela ne ferait que l'attiser. "J'suis désolé, ok ? Je savais pas qu'il débarquerait comme ça. Ça fait plus de vingt ans qu'il est en taule, et ça m'allait très bien comme ça. Je t'ai dis qu'il est mort, parce que c'est tout comme pour moi.". Bien sûr, il lui devait un peu plus d'explications que cela, mais ce n'était pas un sujet facile pour lui. Il pensait avoir enfoui ce passé quelque part là-bas à Montpellier, même en Corse, lorsqu'il l'avait quitté à ses dix-sept ans. Une malédiction familiale qu'il ne faisait que traîner comme une malle surchargée depuis tant d'années et dont elle l'avait libéré il y a si peu de temps, voilà que tout le rattrapait. Ses squelettes dans le placard, dont elle n'aurait jamais dû croiser la route, et encore moins avec son fils à naître. Encore une fois, c'était trop beau pour avoir été vrai.

Julien se dirigea vers le comptoir de la cuisine où quelques instants plus tôt, son père avait déposé le téléphone pré-payé et le balança dans l'évier. Il alluma ensuite le robinet à grande eau, ayant pris le soin de boucher l'évier. L'appareil se noya rapidement, heureusement ces téléphones pas chers n'étaient pas résistants à cet élément. Encore une fois, il sembla qu'Adria l'observait comme s'il était devenu fou. "Il a sûrement mis un mouchard et la puce doit avoir un traceur. Hors de question de garder ça ici." expliqua-t-il par habitude, avec son instinct naturel d'ancien flic. Après coupé l'eau, le brun tenta une approche vers sa petite-amie, et essaya de prendre ses mains dans les siennes. "Je ferais tout ce que tu veux pour me faire pardonner..." supplia-t-il à demi-voix, sur un ton éraillé qui transpirait son inconfort et sa désolation.
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Re: (Julien+Adria#2) And This Is Our Place, We Make The Rules (18+)
Lun 23 Oct 2023 - 13:33
And This Is Our Place, We Make The Rules
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Ce qu’Adria ressent en ce moment-même est difficile à définir, partagée entre vouloir soutenir Julien qui n’est clairement pas bien devant ce père revenant et lui en vouloir de lui avoir menti, ne comprenant surtout pas pourquoi il l’a fait. Beaucoup de confusion saupoudrée au travers, aussi. Un petit silence passe après qu’elle ait dit à l’inconnu de manière détournée qu’il vaudrait mieux qu’il parte, mais enfin, il lève les bras en s’excusant. La jeune femme le toise du regard; elle n’a aucune idée s’il est sincère ou pas, mais elle penche vers le… oui? La surprise qu’il accepte de s’en aller aussi facilement la déséquilibre, elle s’attendait presque à ce qu’il insiste un peu plus comme il est entré sans attendre l’invitation de son fils. Son fils. Les yeux bruns d’Adria suivent chacun de ses gestes alors qu’il dépose un objet sur le comptoir de la cuisine. Un téléphone. Mais non, pas un téléphone moderne, loin de là. Ça fait des années qu’elle n’en a pas vu un comme ça. What the…? La confusion s’ajoute à la pile déjà haute en elle. Les prochaines paroles du vieil homme n’aident surtout pas. Laisse-t-il sous-entendre qu’il a fait des problèmes dans le passé? C’est son dernier bout de phrase qui la déstabilise le plus, surtout quand elle remarque la lueur de sincérité qui passe dans son regard. Un père qui n’a pas vu son fils depuis des années, apparemment, et qui souhaite rattraper le temps perdu avec son futur petit-fils — elle se garde d’ailleurs bien de lui révéler le sexe du bébé, de toute manière trop paralysée par la situation pour répondre quoi que ce soit d’autre. Une vague de compassion l’envahit alors qu’elle l’observe tourner les talons, un air abattu sur les traits du vieillard.

Elle ne bouge toujours pas alors que Julien referme tous les verrous de la porte une fois l’autre parti. Est-ce donc pour ça qu’il met autant de précautions? Savait-il qu’il y avait une possibilité qu’ils reçoivent cette belle visite? Le soulagement de le voir partir est bien vite remplacé par la colère qu’elle ressent vis-à-vis le mensonge de son partenaire. Pourtant, elle ne bouge toujours pas, les bras croisés toujours contre sa poitrine. Autant Adria peut se montrer impulsive quand il s’agit de partir à l’aventure et d’essayer de nouvelles activités, ou de poser une action quelconque en oubliant être enceinte avant de réaliser que ce n’est peut-être pas la meilleure des idées, c’est une tout autre histoire quand il s’agit d’exprimer ses émotions. Elle n’est peut-être pas en train de lui crier dessus, pourtant son regard veut tout dire. Julien revient vers elle, un air dépourvu sur le visage, s’excusant et s’expliquant. Donc son père était en taule, comme ça lui a effleuré l’esprit. À cause de… problèmes. « Tu m’as menti », accuse-t-elle d’une voix qu’elle veut calme, même si ça sort peut-être un peu plus sec au final. Certes, il ne sait peut-être pas tout sur elle, mais elle ne lui a jamais menti, elle. Elle ne comprend juste pas pourquoi il a contourné la vérité ainsi. « Un simple “mon père est en taule et je tiens pas à en parler” aurait suffit, Julien. » C’est plus fort qu’elle, elle le prend personnel, le prend comme s’il ne lui faisait pas confiance. Elle sait qu’elle peut parfois être inquisitrice avec toutes ses questions quand elle est curieuse, mais elle aurait respecté son choix de ne pas vouloir en parler s’il avait été honnête avec elle. (Probablement.)

Ses sourcils se froncent alors qu’elle penche la tête en observant le trentenaire jeter le téléphone dans l’évier, avant de faire couler l’eau dessus. « Mais qu’est-ce que tu fais?! » C’est déjà étrange de base que le vieillard lui ait laissé un téléphone aussi vieux, comme s’il ne pouvait tout simplement pas laisser son numéro à la place, mais maintenant Julien tente de le noyer…? Pas qu’elle tienne réellement à revoir le père de Julien, mais il avait l’air sincère en disant vouloir reprendre contact avec son fils et celui-ci vient de mettre à l’eau — littéralement — sa seule manière de communiquer avec lui. Sa réponse lui glace le sang. Est-il en train de perdre la tête ou est-ce que ça serait vraiment le genre de son père de mettre un traceur dans ce téléphone? Son ancien job de flic l’aurait-il rendu parano? Mais un possible mouchard expliquerait pourquoi il n’a tout simplement pas laissé son numéro… Julien s’approche d’elle de nouveau et elle le regarde toujours aussi froidement. Ses bras ne se décroisent pas alors qu’il essaie évidemment de lui prendre les mains. Il semble sincère en lui affirmant qu’il fera tout pour se faire pardonner, et c’est presque tentant de lui dire que c’est ce qu’elle souhaite faire en retrouvant la chaleur de ses mains, de son corps contre elle. Elle est à ça de flancher devant ses beaux yeux… Mais… tant de questions non résolues l’en empêchent. Damn… l’idée de monter dans la voiture d’Axel pour retourner dormir chez lui et s’éloigner de la situation est vachement tentante en ce moment. Mais elle sait bien que ça ne règlera rien. « Qu’est-ce qui me dit que tu ne me caches pas autre chose aussi? » Sa mâchoire crispée l’empêche de respirer convenablement, réalise-t-elle avant d’inspirer un bon coup. « Qu’est-ce qu’il a fait pour se retrouver en taule, et — et — » Elle inspire une autre fois profondément, comme si l’air lui manquait, passant ses mains dans ses épais cheveux. « — et comment il a fait pour connaître notre adresse? On vient juste d’emménager… en Allemagne. C’est pas comme si la Corse était à deux rues non plus. » Cette fois-ci, sa voix et son regard trahissent la peur liée à cette réalisation. Elle doute que ce soit son petit ami qui lui ait laissé la localisation de leur nouvelle adresse, s’il n’a même pas écrit à son paternel pour lui annoncer qu’il allait être grand-père. D’ailleurs, le bébé exécute des petits mouvements tout légers, presque comme s’il voulait l’apaiser, l’aider à faire diminuer sa colère. Ça la ramène au présent et… honnêtement, ça fonctionne presque. « Si toi et moi c’est pour fonctionner… », commence-t-elle avant de soupirer. Elle a tellement envie que ça fonctionne, mais la réalité est qu’elle ne le connaît peut-être pas tant que ça finalement. « … il faut que tu sois honnête avec moi », termine-t-elle, la douceur se réinsérant peu à peu dans sa voix.

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Re: (Julien+Adria#2) And This Is Our Place, We Make The Rules (18+)
Lun 23 Oct 2023 - 18:32
Sa voix, lorsqu'elle lui répondit, était calme en apparence. Mais peut-être un peu trop à son goût. Jamais, il n'avait vu autant de colère et de déception sur son beau visage, et savoir qu'il en était la raison lui était insupportable. Oui bien sûr, elle avait raison, tout était de sa faute, il n'avait pas osé assumer son lourd passé auprès d'elle à peine quelques jours après leur rencontre. Et en même temps, pouvait-on bien lui en vouloir de parfois vouloir faire table rase alors que ce genre d'éléments étaient bien trop lourds à porter, et au final n'avaient pas grand chose à voir avec sa propre vie. C'était il y a si longtemps... "Oui ! Oui, j'ai menti, et j'en suis désolé, encore une fois. Mais c'est pas comme si j'avais eu à t'annoncer que je m'étais cassé le coude au ski l'hiver dernier !" aboya-t-il, au bord de l'apoplexie. La culpabilité le rendait nerveux, et il avait peut-être haussé le ton un peu fort. Sur le sarcasme aussi, il y était allé un peu fort, elle ne méritait pas ça. Il serra les dents avant de baisser les yeux, ne parvenant plus à soutenir son regard. Une main sur sa hanche, il ravala encore une fois sa salive, comme pour se laisser plus de temps avant de reprendre d'une voix plus douce : "On se connaissait à peine quand tu m'as posé ces questions, tu venais de m'annoncer... tout ça." Il marqua une pause en désignant son ventre arrondi, leur fils. "Pour moi, il est mort. J'avais treize ans quand il s'est fait incarcéré, et il aurait dû y pourrir pour le restant de ses jours. Ça, là, c'était pas sensé arrivé, je sais pas même comment il a fait pour survivre et me retrouver...". Enfin si, ça il savait, il avait beau être coupé du monde depuis de nombreuses années, Julien se doutait que le vieillard avait dû cultiver ses relations utiles depuis tout ce temps, et pleinement en vue de sa sortie prochaine ces dernières semaines.

Julien fit le tour du comptoir pour se débarrasser du téléphone, si le vieux écoutait, il en avait déjà entendu bien assez. Comme il aurait pu l'anticiper, elle le regarda avec horreur, comme s'il était devenu fou. Pourtant il savait parfaitement ce qu'il faisait. Non seulement, connaissant les combines de son paternel, et deuxièmement, il avait bien trop d'expériences avec ce genre d'individus malveillants de ses années de police. Son explication parut la convaincre un temps soit peu, et il revint vers elle en tentant de lui prendre les mains, mais elle refusa son signe d'affection et de pardon, gardant les bras irrémédiablement croisés sur sa poitrine. À penser, qu'ils venaient d'emménager ensemble ce jour même... Le brun avait bien l'impression d'avoir tout gâché alors qu'ils auraient dû passer une agréable soirée à se projeter dans leur nouvelle vie. Bien sûr, elle avait des centaines de questions, et cette fois le mal était fait, il n'était plus question d'y échapper. "À ton avis, pour avoir passé plus de vingt ans derrière les barreaux ?" répondit-il d'un regard appuyé, préférant ne pas mettre de mots sur sa condamnation. Et puis, il avait fait tellement pire, qu'il aurait dû s'en prendre quatre au moins des perpétuités. "À cette époque, c'était pas comme sur le continent en Corse... Il y a eu beaucoup, beaucoup de dégâts faits par des petits groupes indépendantistes qui ressemblent beaucoup à une mafia. Je te laisse imaginer...". Assassinats, destruction, pots de vins, c'était plus ou moins le quotidien de ces groupuscules qui se battaient soit disant pour une cause juste. Et pourtant, la corruption même qu'ils essayaient d'enrayer était leur principal type d'actions pour justifier leurs actes. Un cercle vicieux qu'il avait été trop jeune pour connaître, mais qui avait entaché le nom de sa famille pour quelques générations.

Alors qu'il lit désormais la peur dans les yeux de sa petite-amie, sa gorge se serra et ses bras vinrent entourer son corps dans un geste protecteur. Julien la serra un moment contre lui, caressant doucement ses cheveux, avant qu'elle ne lui somme d'être honnête avec elle, que ça ne pourrait fonctionner que de cette façon entre eux. Il hocha la tête, résigné. "Je n'ai rien d'autres à cacher, je te le promets. Je voulais pas que t'ai peur, si j'avais eu le moindre doute qu'il débarque ici, je t'aurais prévenu. Il ne nous fera rien, on touche pas à la famille. Et puis il a 75 ans, y en a sûrement plus pour longtemps..." termina-t-il avec amertume, prouvant à quel point il n'avait aucun amour pour cet homme. "Quant à nous trouver ici, il suffit que je passe un coup de fil aux autorités françaises, il est probablement en conditionnelle, il a rien à faire à l'étranger. Je vais tout arranger, promis. Et j'ai rien à voir avec tout ce qu'il a fait, si tu te poses la question. J'étais un gamin, et je suis parti...". Il prit ses mains dans les siennes, et elle sembla se laisser faire. Il accrocha son regard, terrifié à l'idée qu'elle passe cette porte et qu'elle ne revienne jamais, emportant avec elle ce fils pour qui il n'avait cessé de s'améliorer depuis des semaines et pour qui il avait laissé son coeur grandir. "J'ai pas toujours fait ce qu'il fallait dans ma vie... Je suis pas parfait, et je te mérite pas du tout. Mais laisse-moi une chance s'il-te-plaît..." supplia-t-il en y mettant toute sa conviction et son affection.
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Re: (Julien+Adria#2) And This Is Our Place, We Make The Rules (18+)
Mar 24 Oct 2023 - 3:26
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Ça bouille à l’intérieur d’elle. Pas d’une émotion en particulier, bien que la colère prenne pas mal de place. Elle ne voit pas l’intérêt de lui avoir menti à ce sujet; s’il ne tenait pas à en parler, pourquoi ne pas le lui dire directement? Ne lui fait-il pas confiance? C’est surtout, aussi, qu’elle est énervée que leur première journée officielle de leur vie à deux — à trois, bientôt — commençait en force, pour que finalement le secret de Julien leur arrive en pleine figure et les interrompe dans leur petit bonheur. Il s’excuse une fois de plus alors qu’elle fait tout pour garder son calme, alors que ses neurones analysent chaque détail de la situation et l’empêchent d’éclater. Elle se renferme toutefois un peu plus en entendant le sarcasme dans sa voix, son ton un peu plus fort qui la froisse immédiatement. « N’emploie pas ce ton-là avec moi », le prévient-elle en le pointant de son index. Son regard le foudroie, bien qu’au final… elle comprend son point. Clairement que ce n’est pas la même chose. Annoncer qu’il n’a pas vu son père depuis plus de vingt ans et, elle imagine, aborder toutes les questions qui vont avec, ça n’a rien de banal. Il baisse les yeux, elle garde les siens sur lui. Cette forte réaction cache d’autres émotions, elle observe qu’il est vraiment mal. Secoué par la situation avec son père, sans aucun doute, et aussi peut-être celle avec elle, maintenant, à tenter d’arranger tout ça… Adri lui fait remarquer qu’il aurait tout simplement pu être honnête sans avoir à lui donner des détails. Elle se mordille la lèvre quand il montre son ventre qui s’arrondit à cause de leur bébé… Ça la ramène quelques semaines en arrière, quand elle lui a annoncé qu’elle était enceinte de lui. Un secret qu’elle avait tardé à lui révéler, qu’elle ne lui aurait peut-être jamais dit s’il ne l’avait pas contactée. Ce n’est pas le même genre de situation à laquelle ils sont confrontés en ce moment, évidemment. Mais… il est bien possible d’en tirer quelques liens. Il a raison, ils se connaissaient à peine quand elle lui a demandé de lui parler de sa famille. Mais mentir… ce n’était pas nécessaire. Surtout s’il y avait un risque que ce vieil homme débarque chez eux quelques semaines plus tard.

À ses prochaines paroles, il est clair que le trentenaire a beaucoup de ressentiment envers son père. Sa dernière phrase, toutefois, arrête Adria dans son élan et lui fait réaliser que le père n’était pas censé pouvoir retrouver son fils. Quelles sont les chances, comme ils viennent de déménager en Allemagne? Sa panique montante est interceptée quand son regard tombe sur Julien qui tente de noyer le téléphone. Okay, il ne souhaite pas reprendre contact avec son père, mais… est-ce nécessaire? Il a beau s’occuper de l’appareil, sa réponse ne la rassure pas du tout. Sa colère contre lui est toujours bien palpable, mais c’est la panique qui commence à prendre le dessus. La question la plus logique pour commencer lui semble être celle où elle demande pourquoi le vieillard s’est retrouvé en taule — pour plus de vingt ans. D’autres questions s’enchaînent. Ses yeux s’arrondissent quand son petit ami lui fait voir une évidence qu’elle a soigneusement évité de penser. Non… il n’a pas l’air d’un meurtrier? Du meurtrier stéréotypé, du moins… Mais quelle autre raison pour se mériter une peine aussi longue? Les prochaines révélations de Julien déclenchent un frisson qui font lever les micro-poils sur ses bras. Des événements historiques qui lui disent vaguement quelque chose, en tout cas. Et son père aurait eu un quelconque lien avec tout ça? Elle ne sait plus quoi dire, comment elle devrait réagir. Sortir lui tente de plus en plus, au moins pour s’aérer les idées un moment. Mais… et si le père du Cagliari était encore dehors, à attendre que l’un d’eux sorte?

Elle ne cherche pas à se détacher quand les bras de Julien s’enroulent autour de ses épaules. Ce geste la réconforte naturellement, c’est Julien, après tout, même si une partie d’elle voudrait le repousser pour continuer d’être en colère contre lui. Sa main d’homme sur ses cheveux l’aident à retrouver un souffle normal. Le bébé lui rappelle sa présence par quelques mouvements tout légers. Julien est le père du bébé, et depuis le début, il a pris ses responsabilités, s’est occupé d’elle… d’eux. C’est un secret qu’il lui a délibérément caché, mais elle sait qu’il ne laisserait rien leur arriver. Si? Alors Adria tente de s’assurer, à partir de ce moment, qu’il soit honnête avec elle. Il le faut, si leur relation est pour fonctionner. S’il y a une chose qu’elle déteste, c’est être dans l’ignorance. Il lui promet qu’il n’a rien d’autre à lui cacher, et elle le croit. Il a un lourd passé, mais ça ne change rien à la personne qu’il est, non? Ça l’a peut-être même forgé, d’un sens. L’agent de sécurité — autre fait rassurant — lui assure que son paternel ne leur fera rien, il dit qu’on ne touche pas à la famille comme si c’était une règle d’or dans ces trucs de mafia. « Tu es sûr? » souffle-t-elle. « Il est toujours dangereux… tu crois? Et il pourrait vivre encore quinze ans, hein... » C’est dit sans humour, car ce n’est qu’un fait. Ça pourrait être quinze ans durant lesquelles ils vivraient dans la peur qu’il débarque de nouveau. Julien répond à sa dernière question, lui assurant qu’il peut passer un coup de fil aux autorités françaises pour s’assurer que le vieillard ne remette plus les pieds en Allemagne. Adria se laisse faire, cette fois-ci, quand il prend ses mains dans les siennes, et elle ose enfin lever la tête. Cet homme qui a décidé de se couper de toute relation avec son père il y a des années, pour que son passé le rattrape par la suite, elle éprouve beaucoup d’affection pour lui. Et elle refuse qu’il croit qu’il n’est pas assez bien pour elle. « Je sais que tu n’as rien à voir avec tout ce qu’il a fait », lui assure-t-elle d’une voix qui s’est clairement adoucie. S’il lui promet de tout arranger, elle le croit. Sa respiration s’est ralentie, les battements de son coeur aussi. Julien a plongé son regard dans le sien et elle n’arrive pas à s’en détacher, comme hypnotisée. La sincérité est telle dans ses yeux, dans sa voix, mélangée à une certaine inquiétude, qu’elle ne peut faire autrement que de lui faire confiance. Il la supplie de lui donner une autre chance, plaidant qu’il n’est pas parfait. Elle lâche une de ses mains à lui pour glisser la sienne de son cou à sa joue, amenant l’autre jusqu’à son ventre pour qu’il sente le bébé. « Personne n’est parfait, il n’y a personne qui a toujours fait ce qu’il fallait, tu sais. Ça serait franchement ennuyeux, sinon. » Un tout petit sourire étire le coin de ses lèvres alors qu’une petite lueur pleine de tendresse pour lui revient danser dans ses yeux. « J’ai pas l’intention de m’en aller. Toi et moi, on est liés, qu’on le veuille ou non… » Un petit regard vers son ventre vient prouver son affirmation. « Et j’en ai envie. Qu’on le soit. Depuis le début, tu t’es montré attentionné, présent pour… nous deux. Tu m’as montré que je pouvais compter sur toi. Malgré ce… mensonge. » Elle se hisse sur la pointe des pieds pour coller son front contre celui de son petit ami, retrouvant la chaleur de son visage près du sien. « Je ne me répéterai pas, ce serait redondant, mais j’ajouterai seulement que même si j’aurais préféré que tu sois honnête dès le départ, je… je comprends que c’était pas facile de m’en parler. Tu peux me faire confiance, okay? » Ses doigts viennent caresser sa joue alors que ses lèvres se rapprochent des siennes. « C’est pas vrai que tu ne me mérites pas. Pas que je veuille me hisser sur un piédestal — » Un petit rire traverse sa gorge. « — mais tu mérites d’être heureux, Julien. D’avoir une famille. Surtout après avoir vécu… tout ce que tu as vécu. » Elle assume, car bon, elle ne connaît pas tous les détails. Mais il ne faut pas avoir les deux pieds dans une même situation pour comprendre que ça n’a pas dû être facile de voir son père aller en prison.

Adria dépose un baiser tout léger contre les lèvres de l’homme pour qui elle éprouve beaucoup d’affection. Sa colère semble pas mal partie, elle focus à présent sur la proximité de son petit ami. La peur est toujours présente toutefois, bien qu’elle n’est à présent qu’un bourdonnement dans sa tête. Dans les bras de Julien, elle se sent en sécurité. Et pas juste parce qu’il est un ancien flic. « Que dirais-tu qu’on célèbre, plutôt? Après tout, on va avoir un… fils, tu te rends compte? » souffle-t-elle, toujours émue par cette nouvelle. « On se commande à manger? On se fait un film? » Ses lèvres trouvent de nouveau celles du trentenaire et elle en profite pour prolonger le baiser cette fois-ci, avant de couper brusquement celui-ci quand une pensée moins agréable réussit à s’échapper du bourdonnement dans sa tête. « Tu crois qu’il est réellement parti? » dit-elle presqu’en chuchotant. Sans pouvoir se retenir plus longtemps, elle file à la fenêtre du salon et regarde discrètement derrière le rideau. Toutes les voitures garées autour semblent vides, tout comme la rue en elle-même. Poussant un soupir de soulagement, elle s’autorise même un nouveau sourire alors qu’elle se tourne de nouveau vers Julien.

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Re: (Julien+Adria#2) And This Is Our Place, We Make The Rules (18+)
Mar 24 Oct 2023 - 11:53
Son regard changea, il put y lire une pointe de tendresse derrière cette colère sourde qui l'animait depuis quelques minutes maintenant. Lorsqu'elle prononça les mots, qu'elle ne comptait pas s'en aller et qu'ils étaient liés à présent, une vague de soulagement traversa son corps pour relâcher ses muscles toujours crispés depuis le début de l'échange. Elle lui reconnut d'avoir été tendre, présent et fiable depuis qu'il avait appris qu'elle était enceinte de leur enfant. Son front contre le sien lui réchauffa instantanément le coeur, qui parut s'apaiser lui aussi alors que les battements se firent à nouveau plus réguliers. Il pouvait sentir chaque pulsation, et presque même chaque globule propulsé dans ses artères comme un nouveau souffle de vie. Adria réitéra sa requête, ne plus lui mentir, ce qu'il comptait évidemment mettre en pratique. Elle souligna le fait que lui aussi avait le droit d'être heureux, surtout après "tout ce qu'il avait vécu". Son ton trahissait quelque peu qu'elle lui en voulait qu'il ne souhaitait pas partager ce pan de son histoire avec elle, mais à quoi bon remuer des souvenirs douloureux ? Il ne supportait pas attirer la pitié sur lui, et dans ses yeux, ce serait encore plus insoutenable. Il prit délicatement son poignet dans sa main alors qu'elle lui caressait la joue, la tension désormais apaisée pour laisser place à un peu de tendresse. Ses lèvres effleurèrent les siennes d'un léger baiser, comme pour enterrer la hache de guerre.

Il inspira profondément alors que la brune lui proposait de célébrer plutôt. Julien hocha la tête et esquissa un sourire à la mention de leur fils. "T'as raison. Ton programme me va très bien." acquiesça-t-il bien qu'il serait difficile de se concentrer seulement sur les images d'un film après ce qu'ils venaient de vivre. Adria reprit possession de ses lèvres, prolongeant le baiser cette fois-ci, qu'il lui rendit en exerçant une légère pression. Ses bras l'avaient à nouveau entourée, pour la rapprocher de lui. La sentir toute proche le rassurait, bien que ce n'était pas la peur de son paternel qui le tiraillait. L'arrêt du baiser fut un peu brutal, mais il ne s'en formalisa pas, sachant qu'elle prenait sur elle pour apaiser elle aussi la situation. "Une envie particulière pour le repas ?" demanda-t-il en dégainant son téléphone pour aller sur l'application de commande, alors qu'elle s'éloignait vers la fenêtre du salon. Le trentenaire avala difficilement sa salive alors qu'il constata qu'elle regardait avec inquiétude vers l'extérieur après lui avoir demandé s'il était certain que l'homme était bien parti. Il détestait qu'elle ne se sente pas en sécurité dans leur propre maison, tout ça à cause de lui, ou plutôt de son passé ressurgi bien malgré lui. À présent plus calme et les idées plus claires, il s'approcha en prenant un ton rassurant et l'enlaça par derrière en croisant ses bras autour de son ventre, comme une barrière invisible entre eux et le monde. "Il est parti. Et il ne représente aucun risque pour nous. Aucun.". Il déposa un léger baiser dans son cou. "Il aime avoir l'effet de surprise, c'est un connard, c'est tout. Ne le laisse pas rentrer dans ta tête. Il cherche à nous déstabiliser pour qu'on l'accepte dans notre vie. Il est vieux et il n'a plus personne.".

Julien relâcha doucement son étreinte, et appuya sur le petit bouton qui lança la fermeture du volet roulant électrique afin qu'elle n'ait pas l'idée de camper devant la fenêtre toute la nuit, et aussi pour qu'aucun regard curieux ne puisse les surprendre dans leur intimité. D'une pression sur ses hanches, il la fit se retourner vers lui. "À moins que tu ne veuilles le laisser gagner, on ferait mieux de s'occuper de choisir ce film et d'oublier qu'il existe. Maintenant, dis-moi ce qui te ferait plaisir, et je te branche la télé avant de commander pour que tu puisses mettre ce que tu veux". Joignant l'action à la parole, il se dirigea vers le salon où tout avait été posé là sans fonctionner pour l'instant. Julien se chargea des quelques branchements sommaires à faire avant de reprendre en mains son téléphone pour finaliser la commande. Il se laissa ensuite tomber sur le canapé où Adria s'était déjà installée, et ouvrit son bras pour qu'elle vienne s'y blottir. Son regard dériva vers l'écran où le choix qu'elle avait effectué était en attente de lecture et esquissant un sourire, il s'enfonça un peu plus dans le soja moelleux. "C'est vraiment parce que je dois me faire pardonner..." commenta-t-il, un poil taquin.
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Re: (Julien+Adria#2) And This Is Our Place, We Make The Rules (18+)
Mar 24 Oct 2023 - 21:04
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La tendresse revenue, la tension redescendue, les deux tourtereaux se permettent un rapprochement, un pas à la fois. Julien la rapproche un peu plus contre lui, elle se laisse bercer par le moment alors qu’ils réapprennent tous les deux à respirer normalement. Adria suggère qu’ils passent à autre chose, qu’ils célèbrent de savoir enfin le sexe de leur bébé, mais son esprit en a décidé autrement. Et si le vieil homme était toujours dehors, à guetter que l’un d’eux sorte? Elle entend à peine la question que Julien lui pose et ses pas la mènent plutôt vers une des fenêtres pour tenter de se rassurer. Son estomac, affamé, a quand même retenu les mots de son partenaire, juste assez pour qu’elle formule une réponse toute vague. « Le premier truc qui a l’air bon », dit-elle, avant de lui demander s’il est certain que son paternel est parti. Son sourire à elle cache en vain la certaine nervosité qui la paralyse encore sur place. Comme si, au moment où elle baissait sa garde, le… problème pourrait revenir. Julien semble sentir cette fébrilité en elle, car il lui suffit de deux pas pour entourer de nouveau ses épaules de ses bras, l’enveloppant jusqu’à son ventre. Elle penche la tête sur le côté pour mieux accueillir son baiser dans son cou alors que les paroles de l’homme résonnent dans sa tête. Aucun risque, qu’il dit. D’accord, alors. Elle pose ses mains sur les siennes, hochant la tête quand il la somme de ne pas le laisser entrer dans sa tête. Même si… elle ne l’avouera pas tout haut pour le moment, mais est-ce un peu de compassion qu’elle ressent envers le vieillard, quand Julien mentionne qu’il est vieux et seul? Peut-être cherche-t-il un peu de compagnie pour vivre ses dernières années, peut-être cherche-t-il réellement à se rattraper avec son fils… et maintenant son petit-fils. Ces pensées, elle les chasse bien vite. C’est triste, mais c’est le karma, non?

Elle grogne doucement son mécontentement alors que Julien se détache tranquillement d’elle. Elle était si bien tout contre lui, et au moins, elle se dit que ça ne sera clairement pas la dernière fois. Mais c’est peut-être plus sage de fermer les volets, en effet, de réellement passer à autre chose. De recréer leur bulle d’avant… l’incident. Il la retourne vers lui, elle se délecte de ses mains sur ses hanches. « Oui », souffle-t-elle en réponse à sa suggestion de s’occuper de ce film et d’oublier l’existence de l’autre. Demain, ce ne sera qu’un mauvais souvenir, sans doute. « Toi », dit-elle dans un petit bisou mimé, un rire sur le bord de ses lèvres, quand il lui redemande de lui partager ce qui lui ferait plaisir. Elle se mordille la lèvre en réfléchissant à un repas qui serait bon. Le gros moment de tension passé, elle ne peut plus nier que son estomac est vide. « Des pâtes? Quelque chose avec plein de glucides », dit-elle finalement. « Si ça te va. » Il s’occupe de brancher la télé pendant qu’Adria fouille dans une de ses valises pour en sortir un plaid qu’elle a ramené de son appartement de Strasbourg, bien qu’elle ait fortement songé à piquer (de manière presque permanente) celui d’Axel qu’elle s’approprie chaque fois qu’elle va chez lui. Celui dans lequel elle s’est enroulée pour lui annoncer qu’elle portait un enfant, alors que ses larmes coulaient. Elle ramène sa couverture sur le canapé, où elle s’installe alors que Julien tapote sur son téléphone pour commander. Vivement que ça arrive. Il vient la rejoindre et, dès qu’il ouvre son bras, elle va se nicher au creux de celui-ci, tout contre lui. Ça y est, leur bulle les enveloppe de nouveau, tout comme le plaid qu’elle pose sur leurs cuisses. Un petit rire la secoue alors qu’il remarque son choix de film. PS: I Love You. Certainement une des productions les plus tristes qu’elle a vues, mais c’est devenu un de ses films réconfortants, ceux qu’elle met quand elle a besoin de se distraire. « Je te laisserai peut-être choisir la prochaine fois », muse-t-elle dans un sourire tout aussi taquin. « Il y a toutes sortes de moyens pour se faire pardonner, je dis ça comme ça… » Bien entendu, les sous-entendus dans sa phrase sont très intentionnels et, pour elle, Julien n’a pas à se faire pardonner quoi que ce soit. Il s’est excusé de lui avoir menti, elle n’a pas besoin qu’il fasse quoi que ce soit d’autre. Tout le reste ne sera que des bonus, par exemple s’il la laisse choisir le film dont elle a envie, ou qu’il la caresse en continu en la serrant un peu plus fort contre lui. « Mais tu as vu, ou pas? Il faut pas juger avant d’avoir vu. J’te jure, c’est peut-être toi qui sortira les mouchoirs… » Elle glousse, levant la tête pour déposer un baiser contre sa mâchoire. Le film commence, il n’en faut pas longtemps pour que les yeux d’Adria se remplissent d’eau et d’émotions. Elle arrive à oublier les événements précédents, l’anxiété que le vieux monsieur se pointe de nouveau. Si bien que ses paupières se fond lourdes à l’intérieur des vingt premières minutes, et elle se laisse davantage aller avec le bras de Julien autour de ses épaules et comme elle a déjà vu PS: I Love You un million de fois. Elle sursaute quand des coups retentissent à la porte. Quatre. Se redressant, elle se tourne vers Julien. « J’y vais », annonce-t-elle avant de se pencher pour embrasser son partenaire, et de se diriger à l’entrée. Après tout, elle ne va pas se faire des peurs chaque fois qu’on cogne à la porte, hein? Autant commencer là. Le livreur lui tend leurs sacs, qu’elle ramène avec Julien dans le salon. Il y en a un peu plus qu’elle ne l’imaginait. « Je pense qu’on devrait se préparer à entrer en comas de bouffe, ou à avoir tout plein de lunchs », pouffe-t-elle. Ça tombe bien, il y en a un qui a particulièrement faim — bah oui, autant “blâmer” le bébé pour son estomac qui gronde. Elle doit manger pour deux, maintenant, non? « Et puis, le film te plaît jusqu’à maintenant? » Elle s’affaire à sortir les plats des sacs, les ustensiles aussi et tourne sa tête dans un petit regard malicieux. « Je t’avertis, c’est un de mes films préférés, tout commentaire négatif pourrait être retenu contre toi plus tard. » Bien sûr, il a totalement le droit à ses goûts, elle ne le lui reprocherait jamais, mais cette production lui tient à coeur, c’est tout.

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Re: (Julien+Adria#2) And This Is Our Place, We Make The Rules (18+)
Mer 25 Oct 2023 - 0:45
L'atmosphère s'était grandement détendue, et cela faisait du bien. L'action de fermer le volet les avait replongés dans leur petite bulle à eux trois, et c'était bien mieux comme cela. Tous les préparatifs terminés, ils s'installèrent sur le canapé l'un contre l'autre. Elle avait pris le soin de sortir un plaid de sa valise, ils n'avaient pas encore pris le temps de défaire leurs valises mais ils en auraient tout le loisir demain. Il y avait tellement à remplir, et encore d'autres affaires à acheter, notamment pour le bébé. Ce serait probablement leur mission du week-end, car la semaine prochaine il commençait son nouvel emploi dans un night-club de la ville. Julien caressa tendrement le bras de la brune qui s'était lovée contre lui, souriant alors qu'il entendait à nouveau son petit rire si craquant suite à son commentaire sur le choix du film. Elle ne perdait pas le nord cela dit, en suggérant qu'il y avait bien d'autres façons de se faire pardonner... Il était vrai que juste avant qu'ils ne soient interrompus par son paternel, ils étaient en train de s'adonner à une inauguration dans les règles de l'art de leur nouveau logement. "J'ai pas oublié les différentes façons de célébrer notre nouvelle vie commune, t'en fais pas..." susurra-t-il à son tour, son regard brûlant faisant quelques aller-retours taquins entre son visage et le reste de son corps. Il passa un doigt le long de sa cuisse, remontant lentement vers son bassin, avant qu'il ne s'interrompe pour attraper son menton et l'embrasser.

Le sujet revint sur le choix du film et Adria lui demanda s'il l'avait déjà vu avant de juger. "Ok, ok. Je vais garder l'esprit ouvert..." se résigna-t-il avec un petit rire amusé. De toutes façons il lui aurait tout cédé, c'était devenu plus qu'une habitude depuis ces quelques dernières semaines. Julien se prit au jeu, et suivit attentivement les premières vingt minutes du film. À vrai dire, ça changeait des histoires d'amour classiques dont toutes les comédies romantiques étaient flanquées. C'était plutôt audacieux, et le déroulement assez fluide. L'histoire d'une veuve éplorée qui recevait des lettres régulièrement de son mari décédé pour l'aider à continuer à vivre sa vie... Pourquoi pas. Il sentit les petits soubresauts de sa petite-amie alors qu'il imaginait ses yeux embués d'émotion, bien qu'il soupçonnait qu'elle l'ait vu au moins un million de fois. Quatre coups à la porte les tirèrent cependant de leur cinéma, et le brun la sentit sursauter contre lui. En fait, son esprit s'était tellement évadé qu'il aurait presque pu en faire de même. Elle se releva en lui annonçant qu'elle se dévouait à y aller, alors qu'il se redressait lui aussi, plus en alerte qu'il ne l'aurait voulu. La dernière fois qu'il avait ouvert cette porte, ce n'avait pas été une bonne nouvelle, mais cette fois-ci il avait commandé à manger, alors il n'y avait pas de raison que ce soit quelqu'un d'autre que le livreur. Le timing était d'ailleurs relativement précis. Julien aurait aimé lui demander si elle était sûre de vouloir y aller, mais il se retînt, pensant que cela ne ferait qu'attiser sa peur. Il voulait vraiment qu'elle retrouve la sérénité ici. Alors que tout son corps s'était crispé, ses poings s'étaient serrés pour intervenir au plus vite si le moindre problème surgissait derrière cette porte. Il la suivit des yeux, sans même cligner, prêt à bondir. Le soulagement de voir les sacs bruns en papier de la commande de nourriture relâcha la tension dans ses muscles, et il éclata de rire alors qu'elle revenait vers lui en précisant qu'ils étaient prêts pour un comas de bouffe avec tout ça. "Hey, on est deux et demi à manger ici, et puis ça nous évitera de sortir demain matin pour faire les courses... Je compte bien faire une énorme grasse matinée sur ce nouveau matelas..." Bon, il n'avait pas vraiment en tête de dormir pendant cette grasse matinée, mais ça elle pouvait s'en douter. Et elle ne serait pas la dernière pour acquiescer à son plan, il en était certain.

Adria enchaîna en lui demandant si le film lui plaisait et le prévint d'avance qu'il n'avait pas vraiment le droit de faire des commentaires négatifs qui pouvaient lui coûter chers. "C'est pas mal. L'histoire est sympa, c'est original. On rentre dedans, et on se met à attendre la prochaine lettre avec elle, alors... Et puis franchement, le mec qui a planifié tout ça, c'est un génie quand même. Mais je me demande quand même comment elles font pour arriver pile au bon moment, ok c'est un film mais... Genre la veste, elle l'avait dans l'appartement, et d'un coup, pouf y a une lettre au retour de la laverie ? Trop bizarre..." Était-ce son esprit d'enquêteur professionnel qui faisait surface ? Peut-être bien un peu. S'il s'attachait moins à la dimension émotionnelle du film, l'histoire en restait foncièrement intéressante. Il avait même un peu hâte d'en savoir le dénouement. Elle l'avait bien eu finalement. "C'est bon ? Pas de répercussions ? Et c'est la vérité, c'est vraiment ce que je pense du film." reprit-il en riant et relevant son bras devant lui alors qu'il s'attendait à ce que l'un des coussins du canapé vole vers lui. Julien s'avança sur le canapé afin d'être assis devant la table basse, récupérant quelques boites de nourriture et ustensiles qu'elle lui tendait. Il attendit qu'elle se réinstalle à ses côtés, et lui donna un petit baiser avant de lui souhaiter "Bon appétit" et d'attaquer ses plats.

Le repas terminé, ils s'étaient recalés au fond du canapé. Il s'était tourné vers elle, réceptionnant son dos contre son buste et l'entourant de ses bras. Alors que le film marquait la fin de l'histoire, il découvrit que c'était la mère qui avait été la complice de son défunt mari tout du long. Jamais il ne l'aurait soupçonné avec son attitude de belle-mère qui n'aimait pas son gendre, et le fait qu'elle insiste pour que sa fille arrête d'attendre éperdument ses lettres... "Hé ben... J'aurais pas deviné que c'était elle. Bon ça finit bien quand même... Peut-être qu'on pourrait aller visiter l'Irlande, ça a l'air sympa. Et calme."
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Mer 25 Oct 2023 - 4:48
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Julien la rassure sur le fait qu’il n’a pas oublié toutes les différentes façons de célébrer leur nouvelle vie commune, déclenchant une petite secousse des papillons dans son bas-ventre. Le regard de Julien entre son visage et son corps la réchauffe, la fait presque rougir même, mais elle décide de faire durer leur plaisir en faisant monter le suspens de nouveaux rapprochements à venir. L’homme n’aide pas trop en passant son doigt de sa cuisse à son bassin, faisant accélérer son rythme cardiaque une nouvelle fois, avant de se mettre à l’embrasser avec fougue et passion. C’est peut-être lui qui fait durer le suspens alors, la douce brûlure sur sa cuisse laissée par son doigt lui fait tourner la tête dans le meilleur des sens. Mais ils ont un programme plus calme à suivre, déjà, et c’est pourquoi elle ramène le sujet du film sur la table. Focus, Adria, focus. Simple tâche difficile à accomplir. Mais ça en vaudra le coup, sans aucun doute, ne dit-on pas que les meilleures choses ont besoin de patience? Dans un rire qu’elle mettrait on repeat si elle le pouvait, il consent à garder l’esprit ouvert. Elle est persuadée qu’il ne pourrait qu’aimer ce film, et elle n’acceptera pas d’autre option. Le film commence et il n’en faut pas long pour que ça la touche, même si elle l’a vu un nombre incalculable de fois. Ses yeux se mouillent pour Holly qui a perdu son mari, Holly qui peine à s’en remettre, la première fois qu’elle reçoit une des lettres de Gerry. Elle guette au travers les réactions de son petit ami à elle, espérant qu’il n’est pas ennuyé par ce qu’il voit.

Quand ça cogne, ça les sort momentanément de leur bulle, et la presque-trentenaire se résout à aller ouvrir, décidée à croire Julien sur le fait qu’il n’y a pas de danger, que son père ne leur ferait pas de mal. Son père, un meurtrier… C’est un fait qui lui glace le sang autant que ça lui paraît surréel. Sous le regard de son petit ami, elle ouvre la porte pour récupérer les plats, se faisant la réflexion qu’elle ne pense pas qu’ils seront réellement capables de manger tous ces plats, même s’ils sont deux et demi comme dit son partenaire — fait qui fait glousser la jeune femme et qu’elle trouve plutôt mignon comme manière de dire qu’un bébé se développe dans son ventre. Un petit sourire espiègle prend place sur ses lèvres en l’entendant lui parler de grasse matinée, certaine qu’il a d’autres plans en tête. Ça tombe bien, elle aussi, évidemment, surtout qu’elle n’aime pas dormir tard. Se prélasser au lit avec nul autre que lui, en testant ce matelas de toutes les manières possibles, ça elle est totalement partante. « Tu as tout à fait raison, mais… j’espère que tu n’as pas de plans demain, parce que j’ai l’impression que ça dépassera bien le matin, cette grasse matinée… » Le regard pétillant, elle se mordille la lèvre, résistant difficilement à l’envie de laisser les plats là où ils sont pour prolonger leur entracte de manière plus charnelle. Les plats vont être froids ne lui semble pas un réel argument pour oublier leurs désirs, mais elle prend plaisir à faire prolonger ce petit courant électrique qui se réveille entre eux.

Avant de poursuivre le film, il lui semble nécessaire pour elle de connaître la réelle opinion de Julien sur PS: I Love You, en le mettant en garde qu’il s’agit d’un de ses films préférés et qu’elle pourrait peut-être lui en vouloir s’il exprime une quelconque opinion négative. Sa réponse la fait sourire, il semble bien aimer pour l’instant et être intrigué d’en savoir plus, mais elle rit en secouant la tête quand il cherche à comprendre quelque chose qui n’a pas été expliqué encore, comme s’il s’agissait d’un oubli du réalisateur, en fait. Il semble attentif à chacun des détails. « Shhhhh, si tu continues de t’interroger comme ça, je n’aurai pas le choix de te spoiler, et tu vas m’en vouloir! Patience! » dit-elle en posant son doigt sur ses délicieuses lèvres à lui. Elle rit de plus belle quand il cherche à lui faire confirmer qu’il n’aura pas de répercussions, relevant son bras comme pour se protéger alors qu’elle poursuit de préparer les plats. Rien que pour jouer le jeu, elle fait mine de tendre la main vers un coussin, mais se résigne au dernier moment. « Pour l’instant… » dit-elle dans un petit sourire malicieux. Non, elle aime bien qu’il semble intrigué par les lettres, et qu’il approuve que Gerry soit un génie. C’est vrai, quoi, même si au final c’est triste qu’il ait dû faire ça pour sa femme. Adria se réinstalle près de Julien et, après que ses lèvres aient goûté de nouveau les siennes, ils entament le repas, la brune commençant évidemment en pigeant directement dans l’assiette de son petit ami. Bah quoi? Ces pâtes-là ont l’air vraiment bonnes, il fallait qu’elle goûte.

Le repas terminé, c’est une évidence qu’elle se remet tout contre Julien, cette fois-ci bien calée, dos contre lui. Elle sent son souffle sur ses cheveux, ses doigts se sont entremêlés directement aux siens alors que ses bras à lui se sont refermés autour de ses épaules. Clairement, l’incident d’un peu plus tôt était une autre fois, une autre vie peut-être, elle se sent si bien et… en sécurité, surtout, aussi près de Julien. Le film se termine et, immédiatement, elle se tourne pour faire face à l’homme et jauger son expression. Un petit sourire s’esquisse sur ses lèvres en comprenant qu’il est surpris de la fin. « Avouuue! Moi non plus, je n’aurais pas deviné. Eh bien… la première fois », glousse-t-elle. Ses yeux s’illuminent quand il parle d’Irlande. Bien sûr, elle a toujours rêvé d’y aller, et malgré qu’elle ait été au Royaume-Uni et même en Irlande du Nord dans le temps qu’elle habitait à Londres, elle n’a pas eu l’occasion de visiter Dublin ou Cork, ou même les magnifiques paysages verts comme dans PS: I Love You. Question de circonstances, sans doute, elle avait de nombreux projets avec son ex petit-ami et travaillait souvent au pub pour faire grossir son compte de banque. « J’adorerais, et tu sais, il nous reste quelques semaines encore où je peux prendre l’avion avant qu’ils ne me refusent à l’aéroport… Sinon, ça pourra toujours être avec le bébé, bien entendu, mais… ça risque d’être moins calme, du coup. » Ils doivent sans doute se préparer mentalement à devoir entendre fréquemment les pleurs de leur nouveau-né, mais bon, ce n’est pas pour tout suite. Son bras se tend vers le visage de Julien et sa main vient caresser doucement ses cheveux, juste au-dessus de son front. Ils ne se sont pas encore dit les petits mots magiques, mais god qu’elle éprouve beaucoup d’affection pour lui. « Tu préférerais un endroit calme qu’une grande ville, disons? » demande-t-elle, curieuse.

Après avoir déposé un nouveau baiser sur ses lèvres, tout délicat, elle se lève pour se diriger à la cuisine, emportant avec elle le reste des plats pour les mettre dans le frigo fourni avec la maison. Attrapant une bouteille d’eau, elle boit de longues gorgées en fixant la fenêtre de la cuisine sans but précis et… fronce les sourcils alors qu’elle est persuadée avoir vu du mouvement à l’extérieur. Ses yeux fixent quelques secondes de plus la noirceur de leur cour arrière, pour réaliser que ce n’est que son imagination, puis elle se tourne finalement pour trouver le regard de Julien. Elle lui sourit pauvrement en passant une main dans ses cheveux. « Je pense qu’il est grand temps qu’on teste ce matelas, qu’est-ce que t’en dis? »

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Re: (Julien+Adria#2) And This Is Our Place, We Make The Rules (18+)
Jeu 26 Oct 2023 - 19:04
Alors qu'il avait lancé l'idée du voyage en Irlande, Adria paraissait apprécier cette éventualité, soulignant même qu'ils leur restaient quelques semaines où elle pouvait encore prendre l'avion avant que ce ne soit risqué pour sa grossesse. "Ce serait fantastique, mais tu oublies que je démarre le nouveau boulot la semaine prochaine... J'aurais pas de congés tout de suite. Et puis, tonton Axel se fera un plaisir de garder son neveu quelques jours pour que ses parents puissent souffler un peu, non ? Ca sera plus simple que de faire le séjour à trois. On aura tout le temps de programmer ça, t'en fais pas." Julien inspire de sérénité lorsqu'elle passe sa main dans ses cheveux, content que ce moment à deux l'ait apaisé elle aussi. Quand il pense qu'il avait failli la perdre quelques heures plus tôt... Il ne s'en serait pas remis de la voir lui tourner le dos, même à juste titre. Elle reprend en lui demandant s'il préférait la campagne ou une grande ville pour leur voyage. "Hm... Les deux. On est pas obligés de rester à un seul endroit. On peut faire moitié-moitié, ça nous permettra de voir plus de choses."

La brune se redresse pour déposer les restes au frigo et s'hydrater dans le même temps. Il se relève à son tour en emportant les boites de nourriture vides et autres déchets à la poubelle dans la cuisine à sa suite. Il remarque qu'elle fronce les sourcils en observant l'extérieur par la fenêtre de la cuisine, guettant l'obscurité de la rue comme si elle pensait y avoir vu quelque chose d'anormal. Le traumatisme des dernières révélations n'était pas encore guéri, et alors qu'elle reporte son attention sur lui avec un faible sourire, l'appel du matelas se fait soudainement sentir. Le brun s'approche d'elle, replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille, puis l'embrasse doucement sur ses lèvres. "Je pense que tu as raison, et j'ai une idée pour sa première épreuve du feu." Son sourire malicieux n'est pas visible longtemps alors qu'il reprend possession de sa bouche, intensifiant le baiser cette fois pour retrouver l'ardeur que la visite incongrue de son père avait éteint comme on souffle sur une bougie. Ses paumes réchauffent d'abord ses hanches, avant de dévier vers ses fesses sous l'assaut de ses caresses impatientes, la soulevant pour la porter contre lui alors qu'il se dirigeait lentement vers la chambre où ils avaient installé le matelas quelques heures plus tôt avec le livreur. Julien prend le soin d'appuyer sur l'interrupteur du séjour avant de quitter la pièce, plongeant la maison dans le noir, pour finalement s'arrêter net. "Merde... Je sais pas où est le bouton suivant." jure-t-il avant d'éclater de rire.

Qu'à cela ne tienne, ils feraient une pause ici avant de rejoindre la chambre à coucher. Toujours avec Adria dans ses bras, il la colle au mur du couloir, pressant son bassin contre le sien alors que ses lèvres s'attaquent désormais à son cou. L'un de ses mains glisse sous son haut, effleure son ventre arrondi avant de remonter vers sa poitrine, ignorant tout aussi subitement son soutien-gorge pour continuer à caresser sa peau. A entendre sa respiration saccadée contre son oreille, il sait qu'il a réveillé les sensations qu'il cherchait à lui faire sentir. Alors que ses baisers chauds remontent sur sa trachée jusqu'à son menton, il l'embrasse à nouveau mêlant sa langue à la sienne cette fois. Ses yeux commencent à s'habituer à l'obscurité, et alors qu'elle semble oublier qu'ils étaient encore dans le couloir, il glisse un bras sous son fessier pour la soulever à nouveau et repartir vers la chambre. Il l'allonge sur le matelas, alors qu'elle avait déjà défait le bouton de son jeans, l'aide à se débarrasser du vêtement, avant de faire lui-même passer son T-shirt au dessus de sa tête. Repérant sa cuisse offerte, il se penche pour y déposer un baiser alors que ses doigts flirtent avec sa culotte en dentelle. La réaction de la brune ne se fait pas attendre, alors qu'elle se cambre pour qu'il la déleste du dernier rempart à sa nudité, ce qu'il s'empresse de faire. Son souffle vient trouver son intimité, alors que ses doigts caressent délicatement l'intérieur de ses cuisses. Si elle voulait qu'il se fasse pardonner, lui aussi avait bien quelques astuces dont il savait qu'elle raffolait...
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Re: (Julien+Adria#2) And This Is Our Place, We Make The Rules (18+)
Jeu 26 Oct 2023 - 21:38
And This Is Our Place, We Make The Rules
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Le voyage en Irlande lui paraît une excellente idée, bien que Julien lui rappelle qu’il commence bientôt un nouveau boulot. C’est un truc auquel elle devra se faire, elle imagine; Adria peut manier ses horaires à peu près comme bon lui semble, mais il en aura des plus stables et réguliers. Peut-être serait-il temps qu’elle incorpore un peu plus de stabilité à sa vie, justement, surtout avec le bébé qui s’en vient. « T’as raison, je suis sûre qu’Ax se fera un plaisir de garder son neveu, même quand on ne lui demandera pas », j’agréé dans un petit sourire amusé. Ce grand frère, toujours prêt à aider tout le monde, pour que tout le monde soit bien. Même parfois à ses dépens, selon moi, mais ça, c’est une autre histoire. N’empêche, c’est vrai qu’ils pourront faire garder le bébé, ça lui semble déjà surréel qu’ils seront trois, bientôt, qu’elle n’avait pas pensé à cette possibilité. Oui, ils peuvent le faire garder, ils ne seront pas des mauvais parents pour autant à vouloir être seulement en couple, parfois, non? Elle hoche la tête à ses paroles, avant de s’autoriser des petits gestes tendres à l’égard de son petit ami. « Moitié-moitié ce sera », approuve-t-elle en suite. Comme il dit, ils auront bien le temps de tout programmer.

Leurs restes de repas mis au frigo, les emballages vides jetés, Adria se tourne finalement vers Julien pour lui suggérer subtilement une nouvelle activité, une qui ne manquera pas de les distraire des événements précédents. Elle se délecte de ses lèvres toutes douces contre les siennes, de cette délicatesse qu’il a en replaçant une mèche de ses cheveux derrière son oreille. « Ah oui? » demande-t-elle innocemment alors que son sourire reflète celui de son partenaire, malicieux. Sa bouche reprend la sienne et la température dans la pièce monte d’un coup. Ses mains encadrent d’abord son visage devenu plus que familier dans les dernières semaines, avant de glisser avec une certaine impatience le long de ses bras et d’atterrir à l’orée de son pantalon, faufilant un doigt sous sa ceinture pour rapprocher le bassin de Julien contre le sien. Ses mains à lui atterrissent sous ses fesses et elle se sent levée de terre, puis elle enroule ses jambes autour de sa taille pour bien s’accrocher. Ils sont soudainement dans le noir, mais elle pourrait tout aussi bien ne pas le remarquer comme elle ferme ses yeux comme pour mieux sentir les caresses qu’il lui fait et ses lèvres plaquées contre les siennes. Il éclate de rire, un son délicieux qui lui parvient quand il ne peut trouver le bouton suivant. « Il est ici », pouffe-t-elle contre ses lèvres en pressant son intimité contre son abdomen pour bien lui montrer de quel bouton elle parle. Tant pis s’il sont dans le noir, ils ne pourront que mieux se concentrer l’un sur l’autre.

Un gémissement de surprise et d’excitation fait vibrer ses cordes vocales quand il la colle contre le mur du couloir. La bosse dans le pantalon de son partenaire se fait bien sentir contre son désir à elle, sa tête se lève pour accueillir les lèvres de Julien qui ne demandent qu’à goûter à la peau de son cou, ses mains masculines se faufilant sous son t-shirt, son soutien-gorge, même. Un de ses mains à elle agrippe doucement ses cheveux à la base de sa nuque, son souffle s’accélère entre ses gémissements alors qu’elle savoure ses délicieux baisers. Sa langue retrouve la sienne dans une danse de familiarité et pleine de rythme. Son désir de lui lui monte tant à la tête que ça en devient quasiment insupportable. Elle se laisse finalement porter jusqu’à leur chambre, profitant pour commencer à détacher son propre pantalon, prête à enlever tout obstacle pour le sentir le plus près d’elle. Se retrouvant dos contre leur tout nouveau matelas, elle soulève les fesses alors que l’homme l’aide à retirer son jeans, et son regard se régale de la vue quand il se retrouve torse nu. Elle réussit, pendant ce temps, à complètement détacher et retirer sa ceinture à lui avant qu’il ne plonge pour embrasser l’intérieur de sa cuisse. Ses yeux bruns s’arrondissent de surprise quand les doigts de Julien rencontrent sa culotte, son entre-jambe s’humidifiant instantanément à chacune des caresses qu’il lui offre. Dans un simple geste du bassin, elle le supplie de lui enlever cet ultime morceau de vêtement, son ventre bien arrondi lui rendant la tâche à elle un peu plus difficile. Sa tête se penche vers l’arrière, elle gémit de nouveau en sentant la chaleur du souffle de son petit ami contre son intimité. Insupportable, insupportable… Il ne tarde pas à trouver le bouton dont elle lui parlait, sa langue le contourne habilement pour faire monter son plaisir un peu plus haut, comme si c’était possible. Elle voudrait s’accrocher aux draps, mais le matelas est encore bien nu, alors elle fait glisser de nouveau ses mains sur les omoplates de Julien, son cou, sa respiration s’accélérant si bien qu’elle ne sait plus où elle se trouve. Elle se sent monter encore plus haut, un peu plus et, juste avant d’atteindre les étoiles, elle repousse Julien doucement pour garder son plaisir pour plus tard et faire monter la tension, et l’attire vers elle pour que leurs bouches se retrouvent de nouveau au même niveau dans un nouveau baiser langoureux. « Fais-moi l’amour », répète-t-elle sa demande d’un peu plus tôt, tendant le bras pour enrouler de nouveau ses doigts autour de son intimité à lui, et faire quelques va-et-viens dans le but de l’exciter autant qu’elle. Elle finit d’ailleurs par le guider jusqu’à l’entrée de la sienne, et pousse un soupir de bien-être en le sentant enfin en elle.

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Ven 10 Nov 2023 - 12:49
Sa langue prend un malin plaisir à suivre le rythme de ses soupirs entre ses cuisses, ou peut-être était-ce l'inverse. Le fait que son contact et que ses caresses lui fassent autant d'effet avait le don de l'exciter davantage. Il pouvait sentir ses doigts dans ses cheveux, cherchant parfois quelque chose à quoi se raccrocher alors que les vagues de plaisir soulevaient son corps sous les assauts des décharges électriques que sa bouche contre son intimité lui envoyait. Ses cuisses s'étaient crispées, tout son corps s'était arrêté l'espace d'une seconde avant qu'il ne sente ses paumes sur ses épaules le repousser fermement. Elle avait envie de faire durer le plaisir, et il ne pouvait qu'acquiescer alors qu'il grimpe au dessus d'elle sur le matelas nu. Le souffle chaud de ses mots contre son oreille, l'implorant de lui faire l'amour réveille un désir puissant qui se traduit par une vague de chaleur dans son propre corps. L'impatience la gagnait, alors que ses doigts fins autour de son membre le guidait déjà vers son but ultime. Il retient légèrement le moment, alors que leurs peaux sensibles se frôlent, l'une contre l'autre. Il embrasse son cou, dévorant sa clavicule, avant d'entrer doucement en elle en laissant échapper un gémissement de contentement. Les muscles de ses bras et de son dos se tendent, alors qu'il garde un semblant d'équilibre au dessus d'elle pour ne pas peser de son poids sur son ventre arrondi, rendant cependant sa concentration bien faible alors qu'il entame des vas-et-vients lents. Elle ne semble pas vouloir se contenter de ce rythme, alors que ses hanches bougent pour l'inviter à accélérer ses sursauts. La sentant approcher du point culminant à nouveau, alors que la chaleur de leurs deux corps semblait n'en former plus qu'une à ce moment, il sent à son tour le plaisir électriser ses molécules, et laisse son corps réagir de lui-même à ses sensations divines. A peine capable de reprendre leurs souffles, il reprend néanmoins possession de ses douces lèvres, alors que ses bras autour de ses épaules le rapproche d'elle pour l'enserrer tendrement.

L'instant d'après, son dos luisant d'effort tombe sur le matelas à côté d'elle. Sa poitrine se soulève encore au rythme des battements irréguliers de son coeur, qui tambourine dans sa cage thoracique comme s'il voulait en sortir. "Laisse-moi deux secondes... Et je m'occupe du lit. Tu devrais te prendre une douche chaude en attendant." Julien se redresse sur un coude, appuyant sa tête dans sa paume, alors que son autre main trouve la joue de sa petite-amie pour la caresser avec amour. "Ou froide, à y bien réfléchir... Ces envies de femme enceinte sont insoutenables..." la taquina-t-il d'un ton malicieux. Avant qu'elle n'ait le temps de protester, il lui vole un baiser et se relève sur ses deux pieds. Il enfile simplement son caleçon, avant de se diriger vers les sacs d'affaire qui trônaient au bas du lit, où les draps parfaitement pliés reposaient dans l'attente d'être mis en place. L'atmosphère était retombée à son plus grand bonheur, c'était presque comme ci ce mauvais moment ne s'était pas passé. Il savait pourtant que le fantôme de son père rôderait encore dans cette maison dans les prochains jours, et qu'il devrait s'occuper de ce problème avant qu'il ne devienne vraiment gênant. Avant qu'il ne ruine tout ce qu'ils essayaient de construire ensemble, d'une situation déjà inouïe en soi. Le trentenaire ne savait pas vraiment s'il allait trouver le sommeil ce soir, préoccupé par les actions qu'il allait devoir mettre en place dès le lendemain pour s'assurer que le vieil homme ne croise plus jamais la route de sa famille...
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Ven 17 Nov 2023 - 3:28
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Il la transporte carrément dans un autre monde. Plus rien autour d’eux n’existe, les événements d’il y a moins d’une heure ne sont qu’un vague mauvais souvenir en arrière-plan, Julien et les sensations qu’il lui fait vivre sont tout ce qui compte en cet instant même. Cette manière qu’il a de savoir exactement où appuyer avec sa langue pour qu’elle frôle sans cesse l’orgasme, cette attention qu’il a de grimper au-dessus d’elle et de l’envelopper sous son corps bien chaud en prenant garde de ne pas appuyer sur son ventre bien rond. Il fait monter son impatience en lui refusant d’entrer en elle sur le moment, s’attaquant plutôt à son cou et à sa clavicule. Des choix qu’elle accueille en penchant la tête davantage en arrière, lui laissant la voie libre de lui faire tout ce qu’il veut. La jeune femme est tellement prise des sensations, à caresser son dos à lui de ses doigts et l’encourageant à poursuivre de ses gémissements, qu’elle pousse un petit cri de surprise quand il entre enfin en elle. Elle l’embrasse avec avidité alors qu’il commence des mouvements de va-et-vient dans un rythme plus lent, qui ne lui donnent que plus envie de… de tout. Elle prend son visage entre ses mains, logeant ses doigts dans ses cheveux, laissant leurs souffles se mélanger. Ses jambes enroulées autour de la taille de son partenaire l’incitent à aller un peu plus vite, pour retrouver cet orgasme montant qu’elle avait mis sur pause pour l’intensifier davantage ensuite. Qui des deux atteint les étoiles en premier, elle n’en est pas certaine, mais elle se laisse ensuite attirer dans ses bras, leurs lèvres s’unissant de nouveau dans un baiser cette fois-ci plus délicat. Puis, elle enfouit son visage dans son cou pour reprendre son souffle elle aussi.

Quand il se laisse tomber sur son dos à côté d’elle, sa main à elle se tend pour se poser sur les abdominaux de l’homme, comme pour le garder un peu plus près d’elle un peu plus longtemps. Et elle semble réaliser pour de vrai de vrai qu’il ne partira pas, parce qu’ils habitent ensemble. C’est leur chez-eux, maintenant, et cette simple réalisation la fait sourire jusqu’aux oreilles. Sa tête se tourne dans la direction de Julien quand il lui suggère d’aller prendre une douche pendant qu’il fait le lit. « Tu sais que t’es parfait? » dit-elle, amusée, mais surtout reconnaissante. Elle déteste faire un lit, ça a toujours été le cas, même si elle sait qu’en réalité, ça prend quoi… cinq minutes maximum? La main de l’homme caresse sa joue brûlante, et elle se dit que, décidément, s’ils continuent à ce rythme, ils n’auront pas besoin de chauffage de l’hiver. Elle s’apprête à demander ce qu’il lui dit que ce ne sont que ses envies de femme enceinte, mais il lui fait perdre le nord avec un simple délicieux baiser, avant de se relever pour aller enfiler un caleçon. Une main sur son ventre, elle ferme les yeux sans faire un mouvement qui l’inciterait à se lever à son tour, et elle reste ainsi à inspirer comme si elle pouvait garder tout ce bonheur qu’elle ressent en ce moment pour toujours, jusqu’à ce que Julien lui rappelle qu’il ne pourra pas faire le lit si elle y reste. Elle lui tend la main pour qu’il l’aide à se relever, puis elle fouille dans sa valise à la rechercher d’un truc léger, mais confortable, à mettre pour dormir. Elle pense même dormir sans rien parce que ce n’est pas rare qu’elle se réveille le matin en aillant l’impression d’avoir dormi en plein soleil. Ce n’est qu’une fois sous la douche qu’elle se remet à penser à la visite du père de Julien mais, cette fois-ci, ce n’est pas par peur; elle tente seulement de comprendre la situation sous tous les angles, sans réellement arriver à une conclusion. Elle chasse bien vite ces pensées en rinçant son shampoing, voulant se concentrer sur tout le positif que leur amène cette nouvelle vie à deux.

Cet enfant est définitivement matinal est la première pensée dont Adria a conscience en se réveillant, évidemment parce que le bébé bouge un peu beaucoup ce matin, et non parce qu’elle a terminé son cycle de sommeil. Il n’est même pas encore né qu’il la réveille trop tôt, songe-t-elle néanmoins avec un petit sourire alors qu’elle tourne la tête en direction de Julien. Il dort paisiblement, et elle pourrait l’observer infiniment en tentant de saisir exactement à quel point elle se sent chanceuse et comblée. Son corps se rapproche du sien, se loge tout contre lui, en espérant se rendormir rapidement. Mais elle a trop chaud et, bien vite, la faim s’installe. Et bon, son téléphone lui indique qu’il n’est pas si tôt que ça, elle est matinale de base de toute manière Adria, alors ça ne fait pas grande différence. Elle laisse un baiser sur l’épaule de son prince charmant (ou beau au bois dormant…?), puis ses pieds touchent le sol pour commencer sa journée. Ses pas la font revisiter cette petite maison qu’Adria a l’impression de redécouvrir pour la première fois. Parce que cette fois-ci, ils sont chez-eux, bien vite l’espace sera un peu plus décoré peut-être, ils pourraient accrocher des photos aux murs par exemple et… c’est ça. Elle n’a jamais été du genre à décorer ses espaces, prenant davantage ce temps-là pour travailler sur son entreprise par exemple. Et quelque chose lui dit que la décoration n’est pas la passion de Julien non plus, mais elle pourrait se tromper. Mais une chose est sûre, c’est qu’elle est déterminée à faire de cette maison leur petit cocon où leur fils grandira. Du moins, jusqu’à ce qu’il déménagent.

Seul petit problème… ils n’ont pas encore fait les courses. Plus les minutes avancent et plus la faim ronge Adria (et le bébé), et moins elle arrive à se concentrer sur les messages auxquels elle doit répondre ou la planification de la prochaine semaine. En quelques tapotements sur son écran, elle leur commande un truc et, déjà, la simple pensée de manger l’obsède un peu moins. Enfin, une trentaine de minutes plus tard, ça sonne à la porte et la presque-trentenaire se dépêche de s’y rendre… avant de s’arrêter brusquement devant l’entrée, le coeur battant un peu plus vite en se rappelant la veille. Mais un simple coup d’oeil par la fenêtre lui confirme qu’il y a bel et bien une voiture dont le moteur n’est pas éteint dans l’allée, et elle semble voir une main tenant un sac… Avec un peu plus d’assurance, elle ouvre au livreur, prend la nourriture et, quand elle se tourne après avoir refermé la porte, Julien est là. « Bon matin, mi amor », dit-elle dans un grand sourire. Oups, ce petit surnom affectueux est sorti tout seul. Ses joues prennent un peu de couleur, mais elle s’empresse de poursuivre. Elle lui montre la livraison, la bonne odeur emplissant la place. « J’allais venir te réveiller, je me suis dit que toi aussi tu aurais faim comme on a pas mangé depuis… nos efforts physiques de la veille », termine-t-elle dans un petit sourire malicieux. Elle s’approche de lui pour poser ses lèvres contre les siennes, regrettant de ne pas pouvoir enlacer son cou aussi comme ses mains sont occupées avec les plats. « Ton fils m’a réveillée ce matin… » Elle s’amuse à reprendre le même déterminant possessif que son petit ami a utilisé la veille. « On peut faire un marché — comme il va m’avoir réveillée une bonne partie de cette grossesse, ce sera ton tour quand il sera là? » suggère-t-elle malicieusement, pas du tout sérieuse.

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Sam 18 Nov 2023 - 10:57
Il était resté à observer le plafond pendant quelques heures peut-être alors que sa belle dormait paisiblement à ses côtés. Ses pensées s'envolaient vers la dernière fois qu'il avait vu son vieux, après la mort de sa mère. Il n'était encore qu'un adolescent à cette époque là, bien que les circonstances eurent voulu qu'il soit propulsé à l'âge d'adulte indépendant de façon abrupte. Même si Andrea et sa famille l'avait recueilli et qu'il avait finalement eu une vie quasi normale pendant quelques mois, la mort soudaine de son meilleur ami après cette période de bien-être l'avait convaincu d'être maudit ou hanté par un mauvais esprit. Quelqu'un là-haut lui en voulait, c'était certain. Ou peut-être qu'il avait hérité du karma de son père, que un seul homme ne pouvait pas payer seul pour ses crimes, qu'on l'avait maudit sur plusieurs générations. Julien pensa à son fils qui grandissait dans la chaleur et le confort du ventre de la belle brune. S'il pouvait simplement lui éviter de porter lui aussi tout ce malheur, lui qui avait toujours essayé de s'en débarrasser, était prêt aujourd'hui à le porter sur ses épaules jusqu'à son dernier souffle pour protéger sa progéniture. On disait dans les livres que c'était cela être parent, se sacrifier pour ses enfants, chose que son paternel n'avait pas dans son dictionnaire. L'égoïsme de cet homme était probablement d'ordre légendaire. Le seul hic dans cette histoire, c'est qu'il avait tiré un trait sur le fait d'avoir un père il y a bien longtemps, et qu'il avait toujours pensé qu'il mourrait entre les quatre murs de la prison corse bien avant d'avoir l'âge de pouvoir demander une liberté conditionnelle. Le crime, ça devait conserver quelque part. Pourquoi était-ce toujours les plus mauvais qui s'en sortaient ? Le trentenaire n'avait pas non plus misé sur le fait qu'il ait un jour lui aussi une famille à protéger. Car si les circonstances avaient été tout autre, qu'il avait été seul et misérable à Montpellier, peut-être qu'il lui aurait laissé une chance. Ou peut-être qu'il l'aurait simplement tué et laissé dans une benne à ordures quelque part à Marseille, un cadavre de plus ou de moins dans les quartiers Nord, surtout celui d'un criminel aussi réputé que son père, n'alerterait personne. Mais aujourd'hui, il ne pouvait plus se permettre d'avoir des actes aussi borderlines, pas avec sa boussole morale assoupie juste à quelques centimètres de lui. Julien replia son coude et déposa sa paume en dessous de sa nuque, soupirant lassivement alors que sa tête ne paraissait pas vouloir lui donner un peu de répit pour que le sommeil le gagne à son tour. Demain, il devrait s'assurer qu'Adria et le bébé ne soient jamais en danger à cause de ce fantôme dans sa vie. Même si quelque part un tout petit espoir naissait en lui que l'homme disait la vérité, qu'il voulait changer son comportement à cet âge avancé, qu'il voulait simplement rattraper les erreurs du passé maintenant que la mort planait sur lui comme une ombre. Il n'avait pas pu entrer dans les détails hier, la surprise l'avait cloué sur place, et au fond sa priorité avait été d'épargner ses deux amours. L'enfant abandonné qu'il était et qui portait en lui cette cicatrice ne pouvait s'empêcher de vouloir une discussion ouverte, de vouloir lui laisser une chance de s'expliquer avant d'en arriver à des solutions radicales. Car son côté sombre ferait ce qu'il faut pour protéger sa famille, coûte que coûte. Il s'était laissé aller à des extrêmes dans son ancienne vie, le faire pour des bonnes raisons cette fois-ci ne l'arrêterait pas s'il était question de vie ou de mort. Si les hommes étaient des animaux, l'instinct de tuer était irrémédiablement dans l'ADN des Cagliari, bien qu'il n'en prenne aucun plaisir directement à l'instar du vieux. Cependant, ses années de service l'avaient néanmoins désensibilisé aux conséquences morales que cela impliquait. La vie de quelqu'un de foncièrement mauvais ne pouvait pas avoir de valeur, si ? La sienne en avait-elle après tout ce qu'il avait fait ?

Le sommeil finit par avoir raison de son esprit tourmenté, probablement à une heure tardive. Lorsque ses paupières s'ouvrirent, la chambre était plongée dans une semi-obscurité alors que quelques rayons de soleil filtraient à travers les volets. Son bras s'élança doucement du côté droit du lit pour trouver un espace vide et tiède. Ses sourcils se froncèrent d'inquiétude, Adria n'était pas là, même si la pseudo chaleur encore présente sur le matelas lui soufflait qu'elle n'était pas partie il y a très longtemps. Julien mit quelques secondes à reprendre conscience de son espace, c'est vrai ils étaient désormais dans leur nouvelle maison en Allemagne. Ils avaient emménagé hier, et aujourd'hui ils avaient du pain sur la planche pour le deuxième jour du reste de leur vie. Le tintement de la sonnette termina de le réveiller comme il faut, alors que son téléphone portable lui indiquait onze heures et quelques. Il se releva d'un bond, enfilant un T-shirt et un jeans propres avant de débarquer dans la pièce principale. Adria refermait la porte, un sachet en mains. Il reprit enfin sa respiration, ayant prié très fort alors que ses pas le menaient là que la scène d'hier ne se répétait pas. Il savait pertinemment à quel point le vieux était tenace lorsqu'il voulait quelque chose...
Le sourire d'Adria en lui souhaitant bon matin lui fit oublier quelques minutes la situation alarmante dans laquelle ils se trouvaient, et le sien lui fit écho alors qu'il fourrait ses mains quelque peu tremblantes dans ses poches. La brune s'approcha de lui, déposant un baiser sur ses lèvres auquel il répondit avec soulagement. Il la laissa poursuivre alors qu'elle faisait le tour du comptoir pour déballer les sacs de nourriture, expliquant malicieusement que son fils l'avait réveillé tôt ce matin. Un sourire des plus sincères et amusé fendit ses lèvres, et il la suivit pour l'enlacer par derrière, ses deux bras autour de son ventre et sa bouche entrant délicieusement en contact avec son cou. "Ma chérie, si tu essayes de négocier ça, il va falloir me donner beaucoup plus d'arguments que ça..." sussura-t-il contre la peau de son cou, avant d'y déposer un dernier baiser enflammé la laissant deviner quel type d'arguments était recevable. Julien abandonna sa prise autour d'elle, lui redonnant liberté de ses mouvements afin de se rendre auprès de la machine à café. Il prit le liquide noir dans sa tasse une fois coulé, et s'assit sur l'un des tabourets hauts de l'autre côté de l'îlot central de la cuisine. "Plus sérieusement, la première partie de nuit sera toute à toi puisque je serais probablement souvent au Docks pour essayer de faire en sorte d'avoir les moyens d'offrir à notre fils tout ce qu'il faut. Mais je prendrai le relais le matin et la journée, ça te permettra de te re-concentrer sur ton entreprise à toi aussi." Il pouvait déjà sentir le sommeil être absent pendant quelques mois après la naissance du bébé, et rien que la pensée le submergeait d'une vague de fatigue. Ils n'avaient plus qu'à prier que ce poupon serait un ange et les laisseraient un peu respirer de temps en temps.

Julien porta la tasse de café brûlante à ses lèvres, sirotant la caféine qu'il considérait aujourd'hui comme un futur allié de taille. La brune s'était lancée dans la dégustation des mets qu'elle avait commandé, et auquel il goûterait un peu plus tard. Son estomac l'avait toujours empêché de se sustenter à peine réveiller, même si la sensation de faim commençait à se faire sentir. "Il y a quelque chose dont on devrait parler. Tu sais, dans l'idée d'être complètement sincère et tout ça..." Il laissa en suspens sa phrase, alors que son air un peu plus sévère et soucieux s'était affiché sur son visage. Il ne voulait pas briser la bonne humeur qui semblait émaner comme un rayon de soleil de sa compagne, mais il lui avait promis qu'il ne ferait plus de secret, alors il le fallait. Alors que ses yeux bruns le guettaient quelque peu inquiets et l'invitant à poursuivre, il reprit : "Je vais devoir m'absenter quelques heures dans l'après-midi, tu sais pour régler notre petit problème de personne âgée... Enfin je... Je vais aller lui parler, essayer de savoir s'il y a une façon pour qu'il retourne très loin d'où il vient et qu'ils nous laissent tranquilles. C'est un homme d'affaires, il y a bien quelque chose que je peux lui proposer qui l'intéresse. Peut-être même que c'est pour ça qu'il est là. Mais sans creuser un peu, je ne pourrais pas le savoir. Et si ça se passe mal, je te promets de passer ce coup de fil pour qu'on s'en occupe pour nous... Qu'est-ce que tu en dis ?" Il attendait sa réponse suspendu à ses lèvres. Il n'avait peut-être pas donné tous les détails de son plan, mais au moins il en avait dépeint l'idée générale.
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Re: (Julien+Adria#2) And This Is Our Place, We Make The Rules (18+)
Ven 24 Nov 2023 - 3:10
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Julien est là lorsqu’elle s’éloigne de la porte d’entrée, Julien qui lui retourne son sourire et qu’elle accueille en souriant davantage. Comment faire autrement quand, en fait, quand il la regarde comme ça et que son sourire paraît même jusque dans ses yeux? Après avoir cherché — et trouvé — ses lèvres de nouveau, Adria se rend à la cuisine pour y déposer les plats et, quelques instants après, elle sent les bras de son partenaire s’enrouler autour d’elle, ses mains posées sur son ventre, et ses lèvres retrouvant bien vite son cou. Cette manière qu’il a de l’appeler sa chérie en l’enlaçant ainsi… que demander de mieux. Elle frissonne de plaisir en s’imaginant très bien de quel genre d’arguments il parle. Arguments auxquels elle n’aura pas de mal à se donner à 100% et qu’elle pourrait très bien utiliser plus que nécessaire. Sa respiration s’accélérant légèrement alors qu’il embrasse son cou, sa main glisse derrière pour sentir l’homme sous sa paume. Puis, il s’éloigne préparer son café, elle ne reporte même pas tout de suite son attention sur les sacs et prends plutôt le temps d’observer les gestes de son petit ami avec désir. Elle se racle la gorge pour se forcer à revenir à elle-même. « Continue comme ça et je n’aurai pas de mal à être tout le temps celle qui se lève pour le bébé », muse-t-elle dans un petit rire. Une fois son café coulé toutefois, il propose un horaire plus réaliste et plus équitable pour tout le monde. Elle ne peut réprimer un petit sourire tendre à son égard quand il mentionne vouloir faire en sorte que leur fils ait tout ce qu’il faut… même si Adria réalise que ce sera peut-être compliqué d’avoir des heures ensemble une fois le bébé arrivé? Déjà, ils n’auront pas les mêmes horaires de travail, ni toutes les mêmes heures de sommeil. Même si Adria peut modeler son temps un peu comme elle veut, elle n’aura certainement pas de rencontres clients quand il sera parti bosser. Ce sera un ajustement, mais ils trouveront bien une bonne manière de fonctionner, non? « C’est un bon plan », concède-t-elle dans un petit sourire. Il est mignon de vouloir s’assurer qu’elle ait du temps pour son entreprise aussi. « Il faudra aussi que tu dormes, quand même, tu le sais? » ajoute-t-elle, amusée. « Mais… je pensais à ça », commence-t-elle en attrapant une fourchette pour commencer à piger dans un des plats. « Peut-être que… si ça te dit, on pourrait prendre quelques temps de “vacances” ensemble — » Elle fait les guillemets avec ses doigts, parce que ce ne seront pas exactement des vacances, s’entend. « — quand le bébé sera là. J’ai accumulé un peu d’économies et j’aurai quand même un revenu à cause de mon app même si je produis moins pendant un moment. Une sorte de congé de parentalité pour tous les deux… » Elle adore l’idée de pouvoir être que tous les trois dans leur petit cocon, à apprendre à connaître leur fils au fil des journées… tout ça, quoi. Elle n’a aucune idée si c’est quelque chose qui peut être possible pour Julien comme ce sera relativement un nouvel emploi, ou même ce que sont les lois sur les congés de parentalité en Allemagne. Mais… elle propose, parce que cette idée lui plaît plus que bien.

Les voilà assis à l’ilot central, Adria pigeant dans les plats et Julien sirotant son café, un à côté de l’autre. Elle tourne la tête dans sa direction en arrêtant de manger quand il lui dit qu’il souhaite être sincère sur un truc avec elle. L’air sérieux sur les traits de l’homme lui font froncer les sourcils, elle se demande bien de quoi il peut s’agir. Son imagination l’amène à des théories très peu réalistes (elle espère), genre ça y est, il va m’annoncer qu’en fait il est marié, mais elle ne voit pas comment ça pourrait être possible. Si? N’empêche, elle se fait la réflexion toute brève qu’elle a encore beaucoup à apprendre de lui, ils ont des années et des années derrière eux, des années durant lesquelles ils ne se connaissaient pas. Et bon… Julien est plus discret sur son passé, il lui semble. La presque-trentenaire attend qu’il poursuive, s’étant arrêté de manger pour porter complètement son attention sur lui. Elle lève un sourcil quand il parle de problème de personne âgée. Ah… son père. Son estomac se noue quelque peu alors qu’ils retombent dans le sujet. Une partie d’elle se dit… pourquoi avoir peur quand il s’agit du paternel de son partenaire? Bon, père qui n’a pas réellement été là pour lui, parce qu’il était en prison. Pour des vrais crimes. Probablement un meurtre, ou plusieurs. Et qu’il a retrouvé son fils, en Allemagne, sans même lui avoir demandé son adresse. Ça a quelque chose de terrifiant, quand même. Julien souhaite donc faire une sorte de marché avec le vieil homme. Genre lui proposer… de l’argent? Quelque chose lui dit que ce n’est pas ce qu’il pourrait lui proposer. Toute l’attention de son amoureux est sur elle alors qu’il attend sa réponse, alors qu’elle réfléchit rapidement à tout ça. « Et si ça se passe mal? » répète-t-elle enfin, fronçant davantage les sourcils. Il veut sans doute dire si son père souhaite quand même rester dans le coin malgré les tentatives de négociations, mais… « Il — il te ferait rien, hein? » demande-t-elle, sa voix prenant une tonalité un peu plus aigüe que la normale. Non, bien sûr qu’il lui ferait rien, non? C’est son père, après tout. Elle tente de s’en rassurer, du moins. Il lui a bien dit, la veille, qu’on ne touche pas à la famille. Ce coup de fil. Encore une fois, c’est sans aucun doute son imagination, mais elle se demande brièvement si ça ne pourrait pas être à des gens louches, comme dans les films, à qui il passerait ce coup de fil. Des contacts ou elle-ne-sait-quoi. Mais non, il veut certainement dire les flics, bien entendu. C’est ce qu’il a mentionné hier, les autorités françaises. Il faut vraiment qu’elle arrête de trop réfléchir et de se tourmenter pour des riens. Julien va seulement voir son père, chercher ce qu’il veut réellement, et l’inviter à repartir là d’où il vient. « Ça se pourrait qu’il souhaite réellement juste reprendre en contact, sans pensée derrière? » demande-t-elle enfin, songeuse. Une partie d’elle a pitié du vieillard, du fait qu’il soit seul. Même si bon… il l’a sans doute cherché en commettant des crimes. « Merci d’être sincère avec moi. » Elle lui offre un petit sourire, forçant sa tête à arrêter d’imagine le pire à chaque fois. Sa main attrape celle de Julien pour l’attirer tout contre elle et laisser un petit baiser sur ses jointures. « Comment tu vas le recontacter, par contre? » Elle jette un petit coup d’oeil à l’évier, dans lequel son copain a noyé le petit téléphone la veille.

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Ven 1 Déc 2023 - 11:45
Adria s'inquiétait probablement du fait que leurs emplois du temps respectifs ne leur permettraient pas de profiter de temps ensemble, en famille. Et elle n'avait pas tort, le simple fait de travailler de nuit allait le rendre indisponible aux horaires où normalement il devrait être à la maison à profiter de sa femme et de son fils. Sa femme... ça ne faisait que quelques mois et pourtant, il la considérait bien comme telle même s'il n'y avait pas de contrat de mariage entre eux. Julien ne laisserait rien au hasard dans cette relation, elle était tout ce qu'il avait toujours désiré sans jamais oser le rêver, pensant qu'il ne méritait pas tout cela. Côte à côte au plan de travail de la cuisine, sur les tabourets de bar, il déposa une main dans son dos pour la rassurer, l'autre ancrée sur la anse de sa tasse de café. "C'est une idée. J'aimerais pouvoir profiter d'un peu de temps avec vous. Mais je n'ai même pas commencé à bosser que tu me proposes déjà des vacances." termina-t-il dans un petit rire amusé. "On a encore quelques mois avant d'y être, ça me laissera l'occasion de m'organiser au travail et de préparer le terrain, je compte bien prendre un peu de congés, même si ça sera toujours trop court... Je ferais le maximum, promis."

Il était l'heure de la mettre au courant de son plan concernant leur autre problème. Enfin, du moins en surface, car il allait y avoir pas mal d'improvisation. Premièrement, il allait devoir le retrouver, même si cela allait probablement être plus facile que sur le papier. L'homme avait réussi à le retrouver dans un autre pays, il n'aurait aucun mal à comprendre qu'il voulait lui parler s'il se pointait à quelques endroits stratégiques de la ville. Deuxièmement, Julien devait savoir ce qu'il cherchait exactement, sans détours, sans entourloupes. Troisièmement, ils devraient se mettre d'accord sur les règles à adopter. La réflexion de cette nuit avait au moins porté ses fruits sur une chose : il était dehors cette fois, après plus de vingt ans, et il devrait faire avec. La mention de son paternel eut l'effet de jeter un froid sur l'attitude de la brune, elle avait peur et il ne pouvait pas lui en vouloir. Bien qu'il s'en veuille un peu lui-même d'avoir engendré cette réaction chez elle, s'il n'avait pas été aussi froid et agressif hier, peut-être qu'elle ne serait pas si terrifiée. Au fond, Julien n'avait pas vraiment peur qu'ils leur fassent du mal physiquement, comme il lui avait expliqué, on ne touche pas à la famille en Corse. Cela dit, il ne connaissait que trop bien le caractère manipulateur et égoïste de son père, et c'était qu'il mette son grain de sel dans leur histoire qui le dérangeait, qu'il puisse venir entacher leur relation, qu'il brise leur cocon. "Non, rassure-toi. Vraiment. Il n'y a rien à craindre de ce côté là. Disons que... C'est un aimant à problèmes. Et il obtient toujours ce qu'il veut. Je n'ai pas peur pour ta sécurité, ni pour la mienne, juste... Tu vois qu'on soit mêlés à des trucs... peu recommandables parce qu'il est dans notre vie. Tu comprends ? C'est pour ça que je tiens à le garder le plus loin possible." Il était capable de se faire des ennemis en un tour de bras, et juste pour s'amuser à lui mettre tout sur le dos pour lui apprendre une leçon. Et le trentenaire ne comptait pas vraiment passer la nuit en cellule pour son bon plaisir. Enfin, tout cela n'était que théories, mais il imaginait très bien qu'il puisse en arriver là.

Le brun porta sa tasse de café aux lèvres, alors qu'Adria ouvrait une porte qu'il préférait ne pas s'infliger pour l'instant. Mais elle avait raison, son bon coeur lui avait soufflé, chose qu'il s'interdisait. Il préférait garder ce glaçon à la place de l'organe pour cet homme, ne pas lui accorder de bénéfice du doute, ne pas chercher à ressentir quoique ce soit à part le gouffre de souffrances qu'il avait laissé dans sa vie. Son regard se perdit dans le vide un instant, laissant la question de sa compagne occuper un silence lourd de sens dans la pièce. Il finit par tourner son visage vers elle en prenant une profonde inspiration, une expression neutre sur le visage, bien qu'un éclair de douleur occupait ses prunelles. "Je sais pas... Oui c'est possible. Il ne doit pas être sorti depuis longtemps, et il est venu jusqu'ici pour moi... Je préfère juste ne pas nourrir d'espoir, il m'a assez déçu..." lui expliqua-t-il le coeur lourd, mais résigné. Elle le remercia d'être sincère, mais c'était normal au fond. Il se dévoilait petit à petit à elle, et il pouvait constater qu'elle ne prenait pas ses jambes à son cou. Il y avait encore bien d'autres parts d'ombre qu'il espérait qu'elle ne sache jamais, et qui en cet instant précis étaient de toutes façons reléguer à l'état de passé mort et enterré. Elle posa la question fatidique de savoir comment il allait le retrouver après avoir noyé le seul moyen de contact moderne qu'il avait laissé pour lui hier soir. Le téléphone était toujours dans l'évier. "C'est lui qui va me retrouver... J'ai qu'à me pointer quelque part et attendre." Comme dans les films. Le regard que lui lança Adria en disait long. Il termina sa tasse de café et se releva pour aller la mettre dans l'évier, récupérant au passage l'objet de discorde qu'il jeta à la poubelle. Il posa ses deux paumes de part et d'autre du point d'eau, relevant les yeux vers elle. "Je vais y aller maintenant, et à mon retour... On pourra aller faire des courses, c'est moi qui prépare le dîner ce soir." Il fit quelques pas dans sa direction, s'arrêtant à sa hauteur. Il replaça une mèche de cheveux derrière son oreille, observant son visage qui était rongé par l'inquiétude. Alors que son coude prit appui sur le comptoir, il se pencha légèrement pour réduire l'écart entre eux. "Ne pense plus à ça pour l'instant. J'ai besoin que tu fasses la liste de tout ce qu'il manque pour notre fils, pour qu'on puisse lui faire une chambre exceptionnelle. Comme ça, on aura de quoi s'occuper les prochains jours... ça te plairait ?" Julien déposa un baiser sur ses lèvres, prolongeant le contact quelques secondes. Il voulait qu'elle sache à quel point il était heureux de faire ça avec elle, lui faire comprendre qu'il était là et qu'il ne laisserait rien ternir ce moment entre eux.

Alors que le planning de la journée se dessinait, le trentenaire s'éloigna pour aller mettre son blouson. Après un dernier regard vers Adria, il franchit la porte d'entrée. À peine le seuil franchi, sa main chercha le paquet de blondes qu'il gardait toujours sur lui, même s'il avait considérablement diminué sa consommation depuis qu'il était avec elle. Il ne voulait pas l'intoxiquer alors qu'elle portait leur fils. Néanmoins, même s'il savait précisément ce qu'il devait faire, un certain stress le poussait à retomber dans ses mauvais travers. Un retour en arrière qu'il aurait préféré s'éviter mais qui était désormais inévitable. Il s'assit au volant de la voiture, baissant à demi la vitre afin d'évacuer les cendres et la fumée, et démarra vers le centre ville d'Hambourg.

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Dim 3 Déc 2023 - 3:52
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Il reste encore quelques mois avant l’arrivée du bébé et, techniquement, Julien n’a même pas encore commencé son nouveau job. Pourtant, Adria ne peut s’empêcher de penser déjà à leurs futurs horaires et comment ils pourraient se débrouiller avec des heures aussi différentes. Elle est prête à puiser dans ses économies si ça peut leur permettre d’avoir un peu de temps dans leur cocon de petite famille naissante, si ça peut leur permettre de passer du temps ensemble tout en apprenant à connaître leur fils. La main de Julien se pose dans le bas de son dos et elle est bien ravie qu’il ne rejette pas son idée simplement parce qu’il ne serait pas confortable qu’ils vivent que sur son salaire à elle — car pour elle, ce ne serait pas un problème du tout, ça lui ferait plus que plaisir en fait. Il s’amuse du fait qu’elle lui propose des vacances déjà. « Ce sont des vacances spéciales, quand même », réplique-t-elle, tout aussi amusée. Elle hoche la tête alors qu’il mentionne qu’ils ont encore quelques mois pour qu’il s’organise à son boulot, et que les congés seront toujours trop courts. Elle peut déjà imaginer qu’ils auraient pris tout le temps du monde en congé de parentalité, mais hélas, ils ne peuvent pas vivre sur des économies ou le système de l’Allemagne pour toujours. Il n’y a aucun doute à ses yeux qu’il fera le maximum, comme il dit. N’empêche, tant de choses à faire encore, à régler, et même s’il reste quelques mois encore avant la naissance de leur fils, Adri est certaine que ça passera beaucoup trop vite.

C’est plus fort qu’elle de se faire un million d’idées sur ce que Julien tient à lui révéler et, au final, c’est qu’il souhaite aller voir son père pour trouver un terrain d’entente. Il le faut, mais… est-ce que ça pourrait se passer réellement mal? D’un côté, il lui semble qu’elle ne réalise pas toute l’ampleur de la situation comme il lui manque pas mal de détails, mais de l’autre, l’attitude de Julien avec lui la veille et le simple fait que le vieil homme l’ait trouvé jusqu’en Allemagne alors qu’il vient d’y emménager… ça ne lui dit rien qui vaille. Elle relâche son souffle alors que Julien lui répète que non, on ne touche pas à la famille, mais bon, elle ne sait pas si elle devrait se sentir rassurée quand il ajoute que c’est un aimant à problèmes. Sa tête se met à bourdonner de toutes sortes de possibilités encore un peu floues de ce que cet homme pourrait apporter comme problèmes dans leurs vies, et dans celle de leur fils par le fait-même… Une chose est certaine, c’est que Julien semble déterminé à faire son possible pour les tenir éloignés des problèmes. « Des trucs peu recommandables… », dit-elle finalement dans un soupir. « Oui, d’accord, je comprends. Il vaut mieux régler tout ça le plus vite possible alors, j’imagine… » Elle éprouve énormément d’affection pour Julien et c’est tant mieux s’il n’a pas peur pour leur sécurité, mais… et si la vie — ou plutôt, son père —, leur réservait de mauvaises surprises? Il ne reste plus qu’à espérer que tout fonctionnera comme Julien le souhaite avec son père. Avec un peu de chance, à son retour chez eux, tout sera réglé. Disons que… malgré toute l’affection qu’elle éprouve pour lui, elle ne voudrait pas que leur fils se retrouve collé à des problèmes, à des trucs peu recommandables. Une petite voix lui souffle qu’elle pourrait facilement s’éloigner, elle, mais… elle chasse cette horrible pensée bien vite. Il ne mérite pas ça, il n’a rien demandé, Julien. Ce n’est pas sa faute s’il est né dans… une drôle de famille.

Elle ne peut s’empêcher de lui demander si l’homme ne souhaiterait pas réellement reprendre contact avec lui. Après tout, il reste son père… il a passé de nombreuses années en taule, il a eu le temps de réfléchir sur ses actions, ses valeurs, tout ça. Peut-être n’a-t-il réellement pas d’arrière-pensée en débarquant à l’improviste. Adria est certaine d’avoir vu passer de la sincérité dans son regard la veille, quand il a mentionné vouloir s’assurer que son fils va bien et possiblement connaître son petit-fils ou sa petite-fille. Elle pose la paume sur son ventre en pensant à tout cela. Il faudrait qu’ils soient certains que ce vieil homme ne sera pas un aimant à problème, mais ça pourrait être cool pour Julien, et pour le bébé, si au final il n’avait pas de mauvaise intention quelconque. Enfin, après un long silence, Julien se tourne de nouveau vers elle, portant une expression qu’elle n’arrive pas à interpréter. Neutre, mais avec un petit quelque chose derrière… Elle peut deviner que ça ne le laisse pas indifférent, bien qu’elle ne puisse pas l’affirmer à 100%. « Je comprends », dit-elle simpleement en levant sa main pour caresser sa joue tendrement. S’il se bloque même pour ne pas se faire d’espoir, se dit-elle, c’est qu’il a raison de le faire et ça l’attriste pour lui. Mais en même temps… si ça ne fait pas longtemps que l’autre est sorti de prison et qu’il a déjà retrouvé son fils… soit il voulait vraiment le retrouver, soit il a quelque chose à lui soutirer. La deuxième possibilité ne l’enchante guère, évidemment. « Rassurant », grommelle-t-elle, sarcastique, plus pour elle-même quand il lui explique comment il fera pour le retrouver, son regard s’assombrissant un peu plus sous l’inquiétude. Il se lève finalement pour aller mettre sa tasse dans l’évier et jeter le petit téléphone avec le possible mouchard. Elle n’a pas touché de nouveaux aux plats depuis un moment, son estomac soudainement noué. Elle force un petit sourire sur ses lèvres quand Julien lui dit qu’il préparera le dîner ce soir, une idée qui lui plaît plus que bien évidemment, mais elle n’arrive pas à chasser le stress de savoir qu’il va retrouver son père aujourd’hui. Elle hoche la tête alors qu’il vient la rejoindre de nouveau, passant une mèche derrière son oreille. Quand il se penche, elle vient poser ses doigts sur sa nuque comme pour le rapprocher un peu plus d’elle. « Ça me plairait », répond-elle enfin, cette fois-ci son sourire se faisant moins forcé un peu. « Je ne peux pas promettre que cette liste ne sera pas longue », muse-t-elle, juste avant qu’il ne pose ses lèvres sur les siennes. Elle voudrait que le baiser ne s’arrête jamais. Elle ferme les yeux et, lorsqu’elle les rouvre, c’est parce que son partenaire est en train de s’éloigner.

Les heures qui suivent passent lentement, trop lentement. La future maman range d’abord les restes de repas au frigo, avec ceux de la veille, n’ayant plus faim à présent. Pour étouffer le silence dans la maison, elle fait jouer sa playlist préférée et fredonne à l’unisson, bien que sa tête et son coeur ne s’y donnent pas autant que d’habitude. Ayant répondu à quelques courriels qui se sont ajoutés à sa boîte de réception, elle se lève alors que le petit être dans son ventre se met à donner quelques coups plutôt enthousiasmes qui la chatouillent presque. « C’est signe que t’as envie qu’on fasse la liste pour ta chambre, c’est ça? » Comme pour lui répondre, il donne un autre coup. Il y a un moment qu’elle a commencé à lui parler, de tout et de rien. Elle sait qu’il l’entend, même si la comprendre est une toute autre partie sans doute. Ça viendra bien en temps et lieux. Ses pas la mènent donc vers la chambre encore vide de leur fils. Il reste beaucoup à faire encore, tous les meubles à acheter et plein de jouets, de peluches, juste… tout. Éventuellement, quand elle retournera chez ses parents pour leur présenter Julien, assumant que tout se passe bien, elle aimerait bien ramener la chaise berçante avec laquelle elle a grandi. Difficilement, elle se laisse tomber contre le mur pour s’assoir parterre et sort son téléphone pour commencer la liste. Ce n’est pas l’endroit le plus confortable, mais ce sera plus facile de s’imaginer ce qu’il manque dans la pièce directement. Elle l’aime d’ailleurs déjà, plusieurs rayons de soleil entrent par la petite fenêtre et la vue n’est pas si mal. Avant de commencer, toutefois, elle regarde une dernière fois si Julien lui a écrit. Elle se répète sans cesse qu’elle ne doit pas s’inquiéter, mais… c’est plus fort qu’elle. Elle tient à lui.

Après un moment, elle migre au salon et sort son équipement d’entraînement: tapis, petits poids haltères, élastiques. Ses fesses font mal à force d’être restée un moment assise par terre, son dos aussi. Mais ça, c’est peut-être la grossesse. N’empêche, la liste a bien avancé et elle a hâte de la partager à son petit ami. Ça fait quelques heures déjà, le ciel commence à s’assombrir, mais elle n’a toujours pas de nouvelles. Elle n’a pas cherché à le contacter non plus, ne voulant pas paraître comme… juste too much, mais devrait-elle? Elle s’inquiète, mais elle lui fait confiance. Lentement, elle s’étire sur son matelas de yoga après s’être changée en tenue de sport, puis elle fait ses exercices en partageant ses pensées entre les vidéos qu’elle pourrait faire prochainement pour agrémenter son app, et Julien, évidemment. Enfin, le bruit d’une voiture tournant dans l’allée se fait attendre et en un mouvement — peut-être deux, puisqu’elle peine un peu plus à bouger avec son ventre arrondi —, elle est à la porte, qu’elle s’empresse d’ouvrir alors que Julien s’avance vers elle. « Et puis? » demande-t-elle tout de suite, l’attirant à elle pour déposer un petit baiser rapide sur ses lèvres. Sa main rejoint la sienne et elle l’entraîne à l’intérieur.

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Julien Cagliari
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Re: (Julien+Adria#2) And This Is Our Place, We Make The Rules (18+)
Mer 13 Déc 2023 - 11:00
Au volant de la voiture sur le chemin du retour, Julien suivait les indications sonores du GPS pour le mener à destination. Son esprit était pourtant à mille lieux de Hambourg et de sa vie actuelle, assailli de flashs qui le replongeaient en enfance. Il avait retrouvé le vieil homme, dans un bar où quelques habitués commençaient l'apéritif bien trop tôt dans la matinée pour être considéré comme respectable. Un petit établissement de quartier, sombre et poussiéreux. Alors qu'il avait commandé un café pour lui-même, l'homme s'en était tenu au bourbon, prétextant qu'il avait bien des années à rattraper où le goût du liquide ambré lui avait manqué. Il s'était alors expliqué, sans pour autant s'excuser de sa visite surprise de la veille et des conséquences qu'elle avait pu avoir. Sa version était dénuée de danger en apparence, mais pouvait-il seulement le croire ? C'était un homme qui n'avait fait que les mauvais choix dans la vie, ce qu'il essayait de ne pas répéter pour lui-même ou tout du moins de rectifier la barre avant qu'il ne soit trop tard. Ricardo avait souligné être un homme de famille, qu'il n'avait sciemment fait du mal ni à lui ni à sa mère, et que ses activités leur avaient permis de vivre une vie confortable pendant son enfance. Il avait été embrigadé jeune dans ce milieu, et qu'il était difficile d'en sortir comme on le souhaitait, que même s'il l'avait voulu il avait toujours bien trop aimé cela aussi. À son grand âge, et ayant passé plus d'un quart de siècle en prison, il prétendait vouloir rattraper le temps perdu avec son fils unique qu'il avait toujours chéri. Selon lui, la vie semblait lui sourire en lui donnant la possibilité de connaître la joie d'être grand-père. Il jurait avoir délaissé ses anciens travers, prétextant que tous ses associés avaient passé l'arme à gauche depuis de toutes façons. Sa "retraite" comme il le disait, il voulait la savourer entouré des siens. Il s'habituait à ce nouveau monde qu'il découvrait à l'extérieur, et que même s'il ne paraissait pas avoir changé, il le suppliait de lui laisser une chance. Julien avait détesté cet homme de toutes ses forces depuis si longtemps que ses paroles se heurtaient à ses barrières mentales, pourtant un infime espoir de retrouver le père qu'il avait connu enfant lorsqu'il était inconscient de sa vie parallèle et qu'il ne voyait que l'homme aimant qu'il était semblait brûler comme une petite étincelle dans sa cage de verre au fond de lui. Comme lui, il avait passé la majeure partie de sa vie seul et sans famille mais l'idée que dépeignait son paternel lui semblait purement irréel après tant d'années à le haïr.

Julien gara la voiture dans l'allée devant la maison, et tel un automate marcha jusqu'à la porte d'entrée qu'il franchit avec que ses yeux étaient toujours dans le vague. La voix d'Adria le tira de sa torpeur, elle paraissait impatiente de connaître le verdict. Sa nervosité transpirait dans tous ses mouvements, elle avait l'air d'avoir tourner en rond un bon moment pendant son absence. Il se rendit compte que cela faisait quelques heures qu'il était parti. Elle s'approcha de lui et déposa un baiser rapide sur ses lèvres avant de lui prendre la main et de l'entraîner à l'intérieur. "Et puis... Et puis, je sais pas." Le trentenaire marqua un silence, le temps de rassembler ses pensées pour pouvoir les matérialiser à sa petite-amie. "Je l'ai trouvé, on a discuté..." C'était peut-être lui qui avait besoin d'un verre à présent, qu'il lui calmerait l'esprit alors que celui-ci n'était qu'un gouffre de souvenirs et d'espoir ridicule. "Il est... différent." Pour elle, cela ne voulait peut-être rien dire car elle ne l'avait pas connu, et les seules informations qu'il lui avait donné ne peignait pas forcément un tableau de grandeur en son honneur. Ce qu'il voulait inconsciemment dire c'était qu'il n'était pas foncièrement le monstre qu'il s'était efforcé de voir comme figure paternel dans sa tête depuis son adolescence. Cela n'enlevait rien aux actes horribles qu'il avait commis dans le cadre de ses activités, mais tout au moins replaçait les choses dans leur contexte. "Il est en retraite selon lui..." lança-t-il avec une pointe d'ironie dans la voix, ne sachant pas lui même s'il devait le croire ou non. "Il veut retrouver sa famille. Du moins ce qu'il en reste. Et connaître son petit fils." Son regard se posa sur le ventre arrondi de sa petite-amie. Il l'attira contre lui et l'enlaça un instant, respirant le parfum de ses cheveux pour s'ancrer un peu plus dans la réalité. Ce n'était pas grand chose à dire, et cela paraissait presque normal, alors qu'il s'était attendu à un plan machiavélique de la part de son paternel et elle aussi par ricochet. Même s'il se méfiait encore, la sincérité avec laquelle le vieil homme lui avait parlé l'avait quelque peu ébranlé.

@Adria Thomas
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Re: (Julien+Adria#2) And This Is Our Place, We Make The Rules (18+)
Lun 18 Déc 2023 - 19:07
And This Is Our Place, We Make The Rules
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Le temps que Julien revienne a paru à Adria comme une éternité. Dès qu’elle entend la voiture de son frère se garer dans l’allée, elle se précipite à la porte pour l’accueillir. La curiosité et la nervosité de savoir comment ça s’est déroulé la brûle; est-ce que le vieil homme va les laisser tranquilles, est-ce que Julien a trouvé un terrain d’entente avec son père? La possibilité qu’il lui laisse une chance est bien présente, aussi. Adria ne sait pas ce à quoi elle devrait s’attendre, ou même ce qu’elle devrait penser; tout ce qu’elle veut, c’est que Julien, leur bébé et elle soient sains et saufs, pas mêlés à des problèmes de… de mafia corse ou peu importe. Chose certaine, son petit ami semble prisonnier de ses propres pensées alors qu’elle l’entraîne à l’intérieur et lui demande de lui en dire plus. Confuse, elle attend (im)patiemment la suite après qu’il lui ait dit qu’il ne sait pas. Il ne sait pas quoi, au juste? Il ne sait pas comment ça s’est passé… quelle conclusion en tirer? Génial, songe-t-elle, ils n’auront peut-être pas des réponses aujourd’hui et ce “problème” traînera encore, faisant tarder la dissipation de sa constante nervosité. Soupir. Il est drôlement silencieux, est-ce que sa rencontre avec son paternel s’est mal passé? Elle l’entraîne au salon et s’assoit sur le canapé en l’invitant à en faire de même. « Différent… c’est pas nécessairement une mauvaise chose, non? » dit-elle doucement, se demandant dans quel sens il l’entend. Elle n’a aucune idée de quel genre de père il était avant d’être mis en prison, mais il avait réellement l’air de vouloir se rapprocher de son unique fils. Elle étouffe un rire dénué de joie quand il parle de retraite. C’est une drôle de manière de mettre en perspective ses activités antérieures. « Il… était temps, j’imagine. J’espère pour lui que ça vient avec une bonne pension de retraite », ne peut-elle pas s’empêcher de dire avec sarcasme. Peu importe ce que retraite veut dire dans ce contexte… genre, être à la retraite d’une grande organisation criminelle? Elle inspire profondément quand Julien réitère que son père souhaite retrouver sa famille. Elle ne sait absolument pas ce qu’elle doit dire à ça, si le vieil homme est digne de parole sur ça comme elle ne le connait pas du tout. Si Julien souhaite le revoir, passer du temps avec lui, c’est une chose, mais impliquer leur fils à naître dans l’équation… tant d’incertitude. Elle se laisse attirer tout contre lui, sa tête se posant dans le creux de son épaule. Elle inspire de nouveau profondément, s’imprégnant de l’odeur de son petit ami, qui est vite devenue réconfortante et familière pour elle. « Et toi, tu as envie de quoi? » demande-t-elle finalement. « Rien ne… t’empêche d’essayer, si tu en as envie. Tu as le droit de changer d’avis un peu plus tard, et on a tout notre temps pour décider pour notre fils, selon comment les choses vont. » Elle passe une main dans ses cheveux à lui, relevant le menton pour embrasser sa mâchoire. Il y a beaucoup d’incertitude dans toute cette situation, il y a des chances que le monsieur Cagliari ne soit pas à la retraite pour de vrai, qu’il se refasse prendre dans toute ses affaires criminelles. « Par contre, s’il veut revenir ici, il nous prévient d’avance », ajoute-t-elle ensuite. Elle ne souhaite pas qu’il commence à débarquer seulement quand bon lui chante.

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