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 Wrong Way || AMOS&&ELKE

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gare à la crise de la quarantaine
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Elke Schulz
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Wrong Way || AMOS&&ELKE
Lun 21 Aoû 2023 - 17:55
« Je finalise le montage pour demain et je peux aller te reconduire. Dans une quinzaine de minutes ? » Tu observas le scripteur de vos émissions et tu secouas doucement la tête. Pas que tu n’avais pas envie de l’attendre, mais tu n’avais pas envie qu’il se mette la pression, car justement, tu l’attendais. Tu le connaissais. C’était un perfectionniste et il n’allait pas réussir à dormir sans être entièrement satisfait de son travail. « Ne t’inquiète pas pour moi. Je vais marcher, ça va me faire du bien. J’ai les hormones qui déconnent. » Tu ne restais pas à côté, tu en avais pour un bon moment. Tu avais vraiment besoin de profiter de l’air extérieur. Tu ne te sentais pas au mieux aujourd’hui et tu voulais te donner une chance de passer une bonne nuit. La marche était une bonne option. Et si jamais ça te saoulait en plein route, tu allais appeler un taxi et c’était tout. Tu ne te prenais pas vraiment la tête. « Je ne crois pas que ça soit l’idée du siècle. » Un petit rire t’échappa tandis que tu approchas de ton collègue et surtout ami. « Je ne crois pas non plus. Je t’écris quand j’arrive. » Tu lui collas un baiser sur la joue avant d’attraper ton sac. Ta décision était prise, tu étais bornée comme tout, il savait qu’il ne te ferait pas changer d’avis donc il te laissa partir.

Une fois dehors, tu pris une profonde inspiration avant de te mettre en route. Par habitude, tu recouvris ta longue chevelure blonde de la capuche de ta veste et tu enfilas tes lunettes de soleil. Oui, en fin de soirée, mais c’était dans l’espoir d’avoir un peu de tranquillité. Ta situation n’était pas toujours la plus simple en extérieur. Ton visage circulait beaucoup en Allemagne depuis plus de vingt ans maintenant. Tu n’avais pas la prétention de dire que tout le monde te connaissait, mais c’était plutôt majoritaire. Qu’on t’apprécie ou pas, il était difficile de te louper. Télévision, radio, magazine, ta marque de vêtements pour lequel tu faisais toi-même le mannequin pour certains morceaux. Bref, rien pour aider ceux qui ne t’appréciaient pas. Tant pis, ils devaient apprendre à vivre avec toi.

Ta petite marche se passait plutôt bien. Tu avais un bon bout de chemin de fait lorsque tu passas devant un groupe d’hommes sûrement saouls. Ils ne tardèrent pas à te suivre et tu devinas que tu étais « foutue » lorsque tu entendis l’un des mecs dire à ses amis « hey, c’est bien une fille. » Tu roulas des yeux et avant d’avoir pu râler mentalement sur les hommes qui cherchaient absolument une femme, on agrippa ta capuche pour te la retirer. Un petit cri de surprise t’échappa et tu ne pus rien faire tandis que ta chevelure furent contraints de quitter leur nid chaud. Ce geste te força à arrêter de marcher et le groupe t’entoura. Ils étaient quatre. Quatre mecs en chaleur qui te dévisageaient comme un morceau de viande. « J’la connais. Oh oui, j’la connais. C’est la meuf de la télé. Quelle chance, je l’ai toujours trouvé canon. » Comment ça quelle chance ? La crainte gagna ton regard tandis que le pire scénario traversa ton esprit. « Je ne doute pas un instant que la chance soit partagée, mais je suis attendue. » Toi qui pouvais être direct, froide et très « rentre-dedans », tu avais choisi une autre tactique pour te laisser une chance de t’en sortir sans problème. « C’pas grave ça. On peut t’attendre encore. Viens faire la fête avec nous. » Tu secouas la tête et tu tentas de poursuivre ta route en te faufilant entre deux des garçons espérant que l’alcool ralentisse leur réflexe. Erreur. On t’attrapa par l’épaule pour te ramener au centre du groupe et en profitant pour voler ton sac à main. Tu dus serrer fort les dents pour te retenir d’hurler. Tu détestais quand on touchait à tes affaires. « Prends son téléphone. Elle doit avoir le numéro de plein de gens célèbres. Prends son fric aussi et sa carte, ouais, sa carte. Elle est riche. Tu vas nous payer la prochaine tournée Elke. » Super ? Là, on pouvait le dire, tu en avais de la chance. « Gardez tout si vous voulez et laissez-moi partir. Deal ? » Tu tâchais toujours de ne pas t’énerver. En partie, car tu avais une image à préserver et l’autre partie, car tu ne pourrais rien faire. Il ne fallait pas se voiler la face. Ils étaient trop nombreux pour toi. « Non, tu participes à la fête. » Et un nouveau cri t’échappa alors qu’un des hommes te poussa brusquement ce qui fit tomber sur le sol. « T’as entendu. Elle kiffe. » Tant pis pour les bonnes manières. Ton pied partit seul pour s’abattre contre le genou d’un des mecs qui osait avancer vers toi. Tu n’aurais peut-être pas dû, car tu vis la colère prendre place dans son regard, mais ça ne t’arrêta pas. Tu continuas de te débattre, non sans bruit. Peut-être dans l’espoir d’attirer l’attention sur vous ?
@Amos Holden
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Re: Wrong Way || AMOS&&ELKE
Lun 21 Aoû 2023 - 22:06




« Wrong Way »


Elke & Amos










Cela ne faisait pas bien longtemps qu'Amos était arrivé à Hambourg, mais, déjà, le jeune homme appréciait sincèrement la ville. Bien entendu, il y avait cette espèce de nostalgie qui le tiraillait à chaque découverte, ou plutôt redécouverte de cette ville. À chacune de ses visites de lieux, notre ami entendait la voix de son ami, Isaiah, en parler, lui raconter tout ce qu'il y avait à savoir sur tel lieu, tel quartier, tel monument de sa ville natale, le tout, avec grand amour. Un plaisir teinté d'une grande tristesse, à chaque fois, c'était une promesse tenue, mais, la chose aurait été bien plus belle en compagnie de celui qu'il voyait comme son frère. Malheureusement, les années avaient défilé depuis sa mort, ainsi que celle de toute son unité. Pourquoi ? Pourquoi avait-il fallu que ce soit lui qui revienne en vie de cet enfer ? Amos n'avait rien à perdre, il n'avait ni famille, ni passé, ni passion, ni futur, ni femme à retrouver à la maison. Il n'avait absolument rien, si ce n'était les passions que lui avait transmises son ami pour la musique, la lecture et cette nouvelle ville. Rien n'avait jamais réussi à réellement animer l'étranger, se contentant de voguer au gré des saisons, vide et sans but. Alors, pourquoi lui ? Tous, absolument tous ses frères d'armes auraient bien plus mérité d'avoir la vie sauve, tous parlaient de leur famille avec amour, de leur ville, de leur femme, de leur enfant. Lui, n'avait rien pu faire, tout s'étant passé beaucoup trop vite, ne pouvant que rager contre lui-même, certain qu'il aurait pu avoir le temps d'en sauver un, ou deux, s'il avait fait plus attention. La scène ne cessait de tourner dans sa tête et, à chaque fois, le nouveau venu se ressentait un peu plus coupable.

Par chance, les années avaient fini par apaiser cette rage, ne laissant en lui, au final, qu'un grand vide, laissé par une partie de lui qui avait été arrachée lors de cette explosion. Tout ce qu'il pouvait faire maintenant, c'était de continuer à vivre, d'essayer de vivre, comme un être humain normal, avoir de bons moments, si possible, et, le jour venu, pouvoir leur raconter tout ce qu'il avait vécu. Sans doute n'aurait-il jamais de femme, encore moins d'enfants, mais, peut-être pouvait trouver quelque chose d'autre sur le chemin ? Son métier et ses connaissances dans la mécanique finirent par occuper ses journées d'une bonne manière, saine. Son esprit était concentré sur ce qu'il faisait et toutes ses mauvaises pensées étaient mises de côté, le temps de s'occuper de la clientèle qui, étrangement, semblait plutôt bien l'apprécier. Certains prenaient le temps de formuler calmement les choses, de crainte qu'il ne comprenne pas assez l'allemand. Un geste touchant. D'autres lui conseillaient quelques endroits à voir, ou des dates à retenir en vue de futurs festivals ou fêtes. Cela réchauffait doucement son cœur comme si, d'une certaine manière, Amos se sentait de nouveau chez lui. Une sensation agréable avant de se rappeler, avec fracas, la manière brutale par laquelle cette fameuse sensation se termina, quelques années plus tôt.

L'entente avec ses collègues était plutôt bonne, malgré quelques lacunes sur les expressions et l'argot de l'allemand qui le laissèrent parfois perdu, lors de quelques blagues. Son patron, quant à lui, était particulièrement heureux d'avoir trouvé un tel élément. Son passif de soldat le rendait apte à tenir sous la pression, mais aussi de réparer tout et n'importe quoi, même sans les bonnes pièces, ayant été obligé de se débrouiller, parfois sous les tirs ennemis, sans outils adéquats. Malgré tout, le vieil homme le poussait régulièrement à calmer sur les heures, prétextant qu'il travaillait trop pour son bien et, comme en ce jour, il finit par le pousser à rentrer chez lui, lui donnant même l'ordre de le faire. Ses réparations pouvaient attendre le lundi, de toute façon, le client ne pouvait récupérer son véhicule qu'en milieu de semaine, alors, à quoi bon ?

C'est ainsi qu'il se retrouva chez lui, plus tôt que prévu, ne sachant trop quoi faire de sa soirée si ce n'était sortir boire quelques coups et rentrer. La télé ne l'inspirait clairement pas alors, autant sortir. Une rapide douche fut prise et des habits simples furent enfilés. Un t-shirt noir, un short de la même couleur ainsi que des chaussures épaisses et montantes. Un ensemble qui laissait voir pas mal de ses cicatrices et de ses brûlures, mais cela ne le dérangeait pas spécialement. De toute façon, il faisait beaucoup trop chaud pour des jeans ou des manches longues. Certes, cela était nettement moins pénible que l'Afghanistan, mais l'ancien soldat avait perdu l'habitude avec les années des fortes chaleurs. Assis tranquillement, Amos descendit une pinte, perdu dans un match de foot qui n'était pas bien passionnant, avant qu'un groupe de jeune ne se fasse de plus en plus bruyant. Les employés ne semblant pas vouloir faire quoi que ce soit, notre ami préféra quitter l'endroit, en quête d'un autre bar plus tranquille, pour finir sa soirée.

Contre toute attente, cette décision fut salvatrice. Non pas pour lui, mais pour une inconnue malchanceuse, dont la voix finit par l'attirer au détour d'une ruelle. Au sol, malmenée par quatre gars qui semblaient tout sauf bien attentionnés. Voyez-vous, Amos avait fini par se perdre dans la lecture de nombreux romans avec les années, en grande partie pour conserver une part infime de sa santé mentale au Moyen-Orient. Son style préféré fut toujours les histoires de cape et d'épée et, la lecture répétée de ce genre finit par lui altérer la vision du monde, à tel point que l'envie de secourir une demoiselle en détresse le fit rêver, plus d'une fois. Avec le tempérament qui était le sien, jamais l'ancien soldat ne rêva d'une quelconque … Récompense, pour avoir secouru quelqu'un, encore moins de celles que l'on voit dans ces histoires, mais … Pour une fois, juste une fois, être utile à quelqu'un, faire quelque chose de bien, donner un sens à sa vie. Même si la chose disparaissait en un clin d’œil, avoir une importance, un instant, dans la vie de quelqu'un. Oui, c'était là une chose qui le faisait rêver, depuis longtemps. Malheureusement, dans cette situation, jamais l'étranger ne réfléchit à l'état mental de la demoiselle.

En tournant dans cette ruelle, il put remarquer une blondinette, qui semblait avoir une dizaine d'années de plus que lui, mais aussi, quelque chose d'autre. Même dans ses rêves les plus fous, jamais une des demoiselles qu'il aurait pu secourir était si belle. La victime de ces hommes avait un visage incroyable, semblant être une de ses femmes que l'on ne voyait qu'au cinéma ou dans les magazines, celles qui ne vivaient pas dans le même monde que lui. Ce n'était pas quelque chose de pertinent, certes, mais la chose passa en un éclair dans son esprit, remarquant bien vite que ces hommes étaient passablement alcoolisés et avaient déjà pris son sac et son portefeuille. Sans la moindre hésitation, le mécanicien s'avança dans la ruelle, presque heureux que la chose se déroule dans un lieu à l’abri des regards indiscrets, pour ne pas avoir à s'expliquer si des curieux venaient à surprendre ce qui allait se passer. Qu'on se le dise, Amos ne fut jamais quelqu'un de réellement confiant, mais, pour ce qui était de ses capacités martiales, ainsi que celles de survie, oui, il avait une grande confiance.

Arrivé à portée du groupe, le faux chevalier siffla pour attirer leur attention. Tous se retournèrent et le plus proche d'entre eux n'eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait qu'un violent coup de tibia ne vint s'écraser contre sa mâchoire, le mettant hors d'état en un instant. Stupéfaits, les trois autres le regardèrent sans vraiment comprendre avant que l'un d'eux ne s'avance, l'insultant et lui demandant de dégager avant qu'il ne lui arrive des bricoles. Certain, sûrement, qu'il ne s'agissait là que d'un coup de chance, ou d'effet de surprise et qu'à trois contre un, il n'avait aucune chance. Pendant qu'il parlait et le pointait du doigt, le soldat fit un pas vers l'avant avec rapidité pour lui saisir le poignet, profitant de sa prise pour passer par dessous, exerçant une violente torsion sur le bras, dans le même mouvement, faisant crier de douleur sa cible qui fut bien obligée de suivre le mouvement ordonné par l'enquiquineur, se retrouvant, genoux à terre, suppliant, avant qu'un genou ne vienne s'écraser en plein visage, à deux reprises, le mettant lui aussi hors d'état. Sans pitié, sans remords, sans hésitation. Le troisième semblait être confiant en sa boxe, tandis que le dernier dégaina un couteau. Une arme dangereuse, mais, dans des mains aussi hésitantes, il devrait pouvoir gérer. Des coups de lames, l'américain en avait déjà pris quelques-uns, visibles sur ses bras nus, d'ailleurs et, surtout, avait survécu à des maîtres dans son maniement. Certes, il n'était pas mains nues, mais, il avait un petit joker dans sa manche.

S'occupant d'abord du boxeur par un coup de tibia à l'intérieur de son genou à trois reprises, sa fin fut pareille que le premier, tibia dans la mâchoire. Le couteau n'eut pas le temps de le frôler qu'Amos s'était déjà reculé, sortant son téléphone portable. Son arme résidait surtout dans la coque qui le protégeait, une de celles de chantier, épaisse et incassable, plusieurs millimètres d'un épais plastique robuste, permettant au téléphone de survivre à des coups de marteau. Coinçant son téléphone entre son index, son majeur et son pouce, cela lui laissait une certaine marge pour frapper sans risquer de perdre un doigt. En face, l'homme semblait hésitant, n'ayant certainement jamais planté qui que ce soit et balançait des coups dans le vent, hasardeux, comme pour le dissuader. Se rapprochant doucement de lui, Amos profita d'un de ces coups-là pour frapper les doigts qui tenaient la lame, il y eut un craquement et un cri horrible, avant que la coque ne vienne frapper la lame pour l'envoyer valser au loin. Pour finir, le soldat se rapprocha et l'acheva d'un coup de coude circulaire dans le menton, profitant de sa chute pour le récupérer d'un tibia dans la même zone, afin d'être certain.

Rangeant son portable dans sa poche, le combattant donna un rapide coup d’œil aux quatre cibles, afin d'être certain qu'ils étaient bien tous dans les vapes et fit le tour pour ramasser les affaires de la demoiselle en détresse, les rangeant doucement dans son sac à main avant d'enfin se concentrer sur elle, s'accroupissant vers elle, en profitant pour voir qu'elle semblait encore plus belle que ce qu'il imaginait, de loin. La chose le fit doucement rougir, lui tirant même un sourire idiot. Malgré tout, Amos lui tendit la main pour l'aider à se relever. « Tout va bien ? » Un long soupir ponctua ses mots, se rendant compte à quel point ce genre de question pouvait paraître absurde. « Je … Je suis désolé, la question est débile. Est-ce que vous pouvez vous relever ou bien vous ont-ils blessés ? Je ... » Une petite grimace en regardant à nouveau les hommes étalés au sol. « Je suis désolé pour le spectacle c'est ... » Un petit rictus, suivi d'un sourire presque triste, avant de se gratter la mâchoire. « Pas très joli à voir et … Surtout, je me rends compte que, de votre point de vue, je suis un plus grand danger à éviter qu'eux. Ce que je comprends tout à fait. Allez, essayez de vous lever, il faut partir d'ici avant qu'ils se réveillent ou que des curieux passent par ici. » L'aidant à se relever, en faisant bien attention que ses genoux ne lâchent pas, que cela soit à cause de sa chute ou du stress. « Il va falloir rejoindre les grandes voies, là, tout ira bien. Vous … Vous arrivez à marcher seule ou je … » Une nouvelle grimace, gênée, teintant ses joues de rouge. « Je dois vous aider ? Ah et ... » Enfin, Amos tendit son sac à la blondinette. « J'espère que j'ai tout retrouvé et qu'ils ont rien cassé. »

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Dernière édition par Amos Holden le Mer 23 Aoû 2023 - 1:54, édité 1 fois
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Re: Wrong Way || AMOS&&ELKE
Mar 22 Aoû 2023 - 17:26
Bien sûr que la peur était le sentiment qui prédominait chez toi. Tu ne savais pas ce qui allait se passer et surtout ce qui allait t’arriver. Toi qui aimais avoir le contrôle de ta vie et qui la gérait presque d’une main de maitre depuis toujours, là c’était tout l’inverse. Tu ne pouvais que subir et c’était un sentiment que tu allais officiellement détester. Pour l’instant, on t’avait bousculé un peu pour te faire tomber et les hommes se contentaient de te surplomber tout en te balançant des phrases très tendancieuses sur leurs envies. Mon dieu, c’était horrible et tu ne voulais pas être témoin de la suite. Presque heureusement pour toi, le contenu de ton sac à main leur semblait beaucoup plus intéressant, surtout ta carte bancaire. Ils faisaient des plans sur les endroits où ils comptaient t’amener tout en rigolant à gorge déployé. Toi, tu attendais. Tu cherchais une brèche, le meilleur moment pour espérer pouvoir fuir. Lorsque tu tentas finalement, on le remarqua beaucoup trop vite et on t’attrapa par les cheveux pour te retourner à ta place. Ce qui te fit hurler une nouvelle fois pensant qu’ils allaient simplement t’arracher ta belle chevelure. À quelques centimètres de ton visage, l’un de tes bourreaux s’était penché pour te souffler de ne pas bouger et d’être une gentille fille. Alors tu hurlas encore ce qui te valut une gifle du revers de la main. Elle te surprit plus, qu’elle te fit mal. Il n’y avait mis aucune force.

Abandonnée ? Ça ne te ressemblait pas, mais là, tu étais impuissante à la situation. Jusqu’à ce qu’un sifflement se fit entendre. Ce dernier capta l’attention de tout le monde, la tienne comprise. Ta tête relevée, tu pus voir une ombre approchée du groupe. L’espace d’un instant, ton ventre se serra pensant que le nouveau venu était le chef de la bande, mais ta pensée changea rapidement lorsque l’un de tes quatre assaillants se retrouva au sol. La surprise gagna ton visage au point où tu n’osas pas bouger dans les premières secondes, tu étais complètement hypnotisée par la scène surréelle qui se passait devant tes yeux. Tu n’arrivais pas à complètement y croire et dès que tu clignais des yeux, un homme se retrouvait par terre. Oh, c’était violent, ce n’était pas beau à voir, mais c’était presque satisfaisant de les voir se faire avoir à leur propre jeu. Tu aurais pu en profiter pour te relever, pour fuir pendant le combat, mais tu étais trop tétanisée pour ça. Tu sentais chaque membre de ton corps trembler et te remettre debout relevait d’un défi.

Tu déglutis. Tes yeux balayèrent les hommes au sol, tous en souffrance et tu vins à te demander si tu n’étais pas la prochaine. Ton cœur qui battait déjà très fort dans ta poitrine trouva le moyen d’accélérer. L’inconnu était en train de ramasser le contenu de ton sac et c’était avec une délicatesse à l’opposé de ses gestes précédents qu’il remettait chaque chose à sa place. Tu eus le mauvais réflexe de te pousser légèrement vers l’arrière lorsqu’il s’accroupît devant toi. Tu arrêtas de bouger rapidement, ton regard hypnotisé par le sien, tu ne pouvais t’en détacher. Sa première question n’atteint pas ton cerveau ce qui lui laissa l’occasion de se reprendre pour te demander plus spécifiquement comment tu allais. Tu soupiras à ton tour et tu bougeas légèrement les jambes. « Ça va aller. Ils ne m’ont pas blessé. Ils n’ont pas eu le temps. » À cette simple phrase un frisson d’horreur te parcourut. Tu n’osais pas imaginer la suite, ça te donnait la nausée. « Je crois que j’ai besoin de quelques minutes avant de me relever. » Tu eus un petit rire alors que tu relevais tes mains tremblantes. Tu n’allais jamais tenir debout dans cet état, tu devais laisser la pression retomber.

Un spectacle pas joli à voir ? Ça te fit hausser les épaules. C’était impressionnant. Sans dire que ça t’avait plu, tu n’allais rien dire sur la violence des choses. Elle t’avait sorti d’affaires. Sur le moment, oui, tu avais considéré le nouveau venu comme un danger, mais tu avais remarqué dans sa gestuelle qu’il n’avait pas les mêmes intentions. Tu avais vu son comportement changé au moment de s’adresser à toi. Sa main tendue dans ta direction, tu l’ignoras dans un premier temps, tu avais besoin de reprendre les esprits, mais l’homme avait raison, tu devais te relever. Tu l’attrapas finalement pour te remettre sur pied où tu te sentis rapidement chancelante. Physiquement, tu allais bien. Ce n’était pas une légère douleur à la cheville qui allait t’empêcher d’avancer. « Je… Merci. Merci beaucoup. » Tu avais murmuré presque par crainte de réveiller tes assaillants que tu observais d’un œil mauvais. Debout, tu ne relâchas pas la main de l’homme, tu avais encore besoin de son appui.

Une nouvelle crainte gagna ton regard lorsqu’il parla de rejoindre les grandes voies et tu secouas négativement la tête. « Je préfère éviter. Ce n’est pas une bonne idée de rejoindre les grandes voies. » Surtout pas à cette heure, il suffisait qu’une personne te reconnaisse pour attirer foule. Tu aurais tellement dû écouter ton scripteur, tu avais été bête. Tu retrouvas ton sac à main et tu offris un demi-sourire à l’homme avant de le remettre sur ton épaule. « La cassure n’a pas d’importance. » Ce n’était que du matériel, tout se rachetait. Par sécurité, tu allais faire bloquer ta carte pour un demander une nouvelle. Tu étais parano et l’idée qu’ils aient pu prendre les numéros en photo te traversa l’esprit. « Je… Ça devrait aller. Je dois juste rentrer et… » Sans prévenir, une boule d’émotions prit place dans ta gorge. Okay… Tu étais morte de peur pour regagner les rues d’Hambourg seule. Surtout que tu n’étais pas à côté de chez toi. C’était peut-être le moment d’appeler le taxi que tu aurais dû prendre dès le début ? « Est-ce que vous accepteriez de… de me raccompagner jusqu’à chez moi s’il vous plait ? Je ne suis pas à côté et je n’ai pas envie d’être seule. » Ta main glissa au niveau de ta nuque avant que tu n’ajoutes : « Je vais vous payer bien sûr. Grassement. Vous m’avez sûrement sauvé la vie. » Tu ne minimisais pas tes propos. Il t’avait sauvé la vie ou d’une nuit d’horreur qui aurait changé ta vie à jamais. « Je devrais pouvoir marcher, vous n’aurez pas besoin de me porter en plus. » Tu avais tenté une légère touche d’humour pour tenter de détendre cette atmosphère qui était beaucoup trop lourde pour ton petit cœur.
@Amos Holden
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Re: Wrong Way || AMOS&&ELKE
Mer 23 Aoû 2023 - 1:55




« Wrong Way »


Elke & Amos










La belle inconnue semblait craintive de cette nouvelle arrivée. Comment aurait-il pu en être autrement? Qui aurait pu prétendre ne pas ressentir une grande peur dans pareille situation ? Qui pourrait bien admettre, sans sourciller, ne pas redouter plus ce nouvel arrivant que les précédents agresseurs ? Ce n'était pas une grande fierté pour Amos, mais, malheureusement, son seul talent réel résidait dans l'art de détruire d'autres êtres humains. Son passif dans les quartiers sensibles, mais aussi son trop long passage dans les forces spéciales avait fait de lui une arme dangereuse, capable de mettre fin à la vie d'une personne avec grande facilité, comme il avait pu le prouver, en un instant, face à ces quatre gars. Un peu trop arrogant, un peu trop confiant, mais surtout, malheureusement pas assez préparé pour ce qui leur était arrivé. Il y avait fort à parier que ces énergumènes avaient l'habitude de quelques coups bas, en bade, profitant de leur nombre et de la crainte que cela pouvait inspirer à leur victime. Malheureusement pour eux, ils étaient mal tombés et, notre ami eut à montrer une part de sa personne qu'il n'appréciait plus tant que ça. Alors baissé vers elle, la belle sembla avoir un moment d'absence en regardant son interlocuteur. Était-elle tétanisée par la peur ? Se demandait-elle ce que cet homme, bien plus dangereux que les précédents, allait-il lui faire ? Ou peut-être encore, l'américain avait-il du sang sur le visage ? Dans tous les cas, ce dernier frotta sa joue, mécaniquement, d'un revers de main, au cas où, ne pouvant, malgré tout, pas empêcher ses joues de se rougir face à ce regard insistant. Dieu qu'elle était belle. Il n'y avait pas le moindre doute sur le fait que de nombreuses âmes avaient dû choir face à pareil regard, laissant tomber cœur, âme et futur, face à pareille merveille. Amos, cependant, était différent. Jamais … Jamais pareil éclat ne pouvait lui être destiné alors, sans prendre la peine d'y réfléchir plus que cela, notre ami mit tout cela sur le coup de la peur de ce qu'elle venait de traverser, trouvant des excuses peu reluisantes pour détourner le regard, espérant que la demoiselle en détresse ne remarque pas ce changement de teinte.

Après un bref instant, qui sembla pourtant durer une éterniser, la quarantenaire finit par répondre aux questions énoncées par le soldat, le rassurant par la même occasion. Elle allait bien, Dieu soit loué, ces fier-à-bras n'avaient pas eu le temps de lui faire quoi que ce soit. Malgré tout, le choc était bel et bien présent, de fait, il fallait à la blondinette un peu de temps pour se remettre. Temps dont Amos n'avait malheureusement pas le luxe de prendre. Il était loin, très loin, d'être un expert en législation allemande, mais, malgré tout, il était certain que l'excès de brutalité dont il fut question lors de cette altercation lui causerait sans nul doute quelques ennuis, et ce, même au vu de la situation dramatique.

Lorsque le mécanicien évoqua le spectacle, la demoiselle ne put s'empêcher de hausser les épaules, semblant accepter ce qu'il s'était passé comme … Comme un mal nécessaire, pour se sortir de la situation. Le destin voulut que, pour une fois, on ne le regardât pas comme un monstre, ou comme quelqu'un d'un plus grand danger encore. Même s'il fallut un peu de temps, celle-ci accepta néanmoins la main tendue vers elle, s'en servant pour se relever avec plus de facilité. Le contact sembla s’éterniser, comme si la belle avait besoin de cet appui pour rester debout. Contact qui sembla mettre mal à l'aise le chevalier noir, qui, de son côté, rougit de nouveau à ce contact, essayant de fuir le merveilleux regard de cette inconnue, prétextant surveiller les agresseurs, sans dire un mot.

Bientôt, l'idée de reprendre une voie peuplée fut évoquée et, la jeune femme écarta rapidement l'idée, sans donner plus de détail. De son point de vue à lui, se cacher en pleine lumière était sûrement la meilleure des solutions, mais, si elle voulait éviter la foule, il n'y avait qu'une seule raison possible pour lui : la célébrité. Un doux sourire orna les lèvres du mécanicien. « Oh, vous êtes donc une célébrité, je me suis posé la question, justement. Mais vous êtes tellement ... » Belle ? Oui, quelque chose comme ça. Mannequin, actrice, présentatrice météo ou sportive, cela ne l'aurait pas étonné, pas le moins du monde. Mais, poser un mot sur ça lui semblait bien trop difficile. Ses mots se perdirent dans la rougeur de ses joues. « Enfin, vous savez. Mais, comme vous préférez, autant éviter les autres problèmes. » Le principal était de la rassurer, de calmer cette peur dévorante qui devait avoir pris possession de tout son être, le reste … Le reste était secondaire.

Récupérant son sac, la star inconnue rassura son sauveur en lui disant que les objets détruits n'avaient pas la moindre importance. Pourtant, rapidement, ce début de regain de confiance se transforma malheureusement en crise d'angoisse qui sembla lui comprimer la gorge, au vu de sa main posée sur celle-ci. Malgré la peur, la jeune femme demanda à Amos s'il lui était possible de l'aider à rentrer jusque chez elle, évoquant la peur de se retrouver seule, mais aussi du fait que son logement était assez lointain. S'apprêtant à répondre par l'affirmative, tout en la mettant en garde, l'étranger fut coupé dans son élan par son interlocutrice qui précisa vouloir le payer, grassement. Ce rajout le fit grimacer. Pourquoi ? « Non … Non, vous ne me devez rien voyons. Vous n'avez qu'à … Je sais pas ... » Pensif un instant, l'américain sembla rapidement trouver un moyen de le remercier, avec simplicité. « Payez moi un verre et ça suffira. » Un petit rire, chaleureux et bienveillant orna son visage, avant de rapidement se rendre compte du double sens de cette proposition. Une nouvelle grimace avant de se frotter l'arcade. « Enfin, je veux dire … Pas ... » Son index fit des va-et-vient entre les deux personnes, espérant que cela suffise comme explication. Non, clairement, non. Amos n'aurait jamais la prétention d'imaginer quoi que ce soit avec une pareille femme et, profiter de la situation pour demander une telle chose était capable de le faire vomir. De toute manière, quelques semaines seulement suffiraient à faire oublier à la belle son existence même, alors, à quoi bon ? « Je … Je … Comptais simplement boire une bière quelque part alors … Ma foi, de pas avoir à payer la prochaine sera largement suffisant. » Le but était surtout qu'elle ne se force pas, qu'elle ne veuille pas passer du temps avec lui simplement pour faire plaisir, ou par étiquette, ou quoi que ce soit. Sa présence et sa conversation finiraient rapidement par l'emmerder au plus haut point, nul besoin de lui infliger plus de souffrance.

Malgré tout, la belle semblait d'humeur rieuse, signe d'un certain bien-être psychologique, chose qui rassura Amos. Il n'aurait pas à la porter, une chance pour elle, de ne pas prolonger un contact indésiré en sa compagnie. La chose le fit malgré tout sourire, un instant. « Oh, ce n'aurait pas été si compliqué vous êtes parfaite. » Un petit sourire, avant que la panique ne l'envahisse, avec très grande vitesse. « Non, je veux dire … » Une grimace, une panique, des gestes rapides, dans tous les sens. « Vous semblez prendre grand soin, vous porter n'aurait pas été bien compliqué je ... » Un long soupir avant de se frotter nerveusement l'arrête de son nez. « Je suis désolé je suis … Un désastre dans ce genre de cas je … » Une profonde inspiration. « J'ai fait l'armée, j'étais en Afghanistan pendant pas loin de dix ans, j'ai porté des gars qui faisaient pas loin du double de votre poids sur des dizaines de kilomètres alors, bon ... » Un petit sourire, se voulant rassurant et, espérant surtout qu'elle ne prenne pas peur. Elle devait faire, à tout casser, une soixantaine de kilos, ce qui n'était pas grand-chose pour un homme ayant un tel entraînement. Ce qu'il disait était vrai, porter les blessés sur des dizaines de kilomètres fut, malheureusement, bien trop courant au cours de ses missions. « Mais plus important si … Si vous permettez ... » Avec une infinie douceur, alliant calme et sérénité, Amos envoya ses deux, mais autour du cou de son interlocutrice, très lentement, pour rabattre la capuche sur sa chevelure d'or. Un petit sourire satisfait avant de se retourner vers les hommes à terre pour les fouiller, jusqu'à trouver ce qu'il cherchait : une paire de lunettes. Le possesseur de l'objet sembla émerger, pour grommeler, mais un coup de poing ascendant vint le rendormir. Le coussinet du poing venant se fracasser dans la mâchoire de l’énergumène.

Le mécanicien se releva doucement pour venir les placer sur les yeux de la blondinette. Des lunettes d'aviateurs, assez larges et d'une teinte brune, parfaites pour camoufler une partie de son visage. « Je … Je ne sais pas à quel point vous êtes connues, mais, si vous souhaitez éviter les grands axes, ça aidera peut-être. Je … Je suis partisan de passer par là où il y a le plus de monde, mais si … Mais si ça peut vous rassurer, allons-y. » Une petite grimace avant de lui offrir son bras, pour l'aider à marcher, chose qui laissa dévoiler une nouvelle rougeur sur ses joues, pour finalement enclencher la marche. « Cela sera une maigre compensation pour ce qu'ils vous ont fait, mais, les passants devraient se concentrer un peu plus sur les lunettes que sur votre visage. »


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Re: Wrong Way || AMOS&&ELKE
Mer 23 Aoû 2023 - 4:46
Au final, tu pouvais dire que tu allais bien. Beaucoup plus de peur que de mal et heureusement. Maintenant, tu devais mettre de côté ce qui venait de se passer pour ne pas t’attarder sur ce qui aurait pu se passer. C’était fini. Tu devais te le répéter et cela même si tu ne pouvais pas être certaine à 100% des intentions du nouveau venu. Sauf que tu voulais y croire, tu avais besoin d’y croire. Tout le monde ne pouvait pas être mauvais n’est-ce pas ? Tu ne pouvais pas croire que cet homme venait de mettre les autres K.O pour prendre leur suite. Tu décidas de lui faire confiance. De prendre ce risque. Après la crainte que tu venais d’avoir, ça te semblait le plus raisonnable pour ne pas mettre tout le monde dans le même panier. Peut-être que te rendre sur la route principale, rencontrer des gens heureux de te voir aurait pu te faire du bien, mais ça venait également avec une crainte. Surtout seule et dans ton état, tu préférais rentrer chez toi au plus vite. Tu ne voulais prendre le risque de ternir ton image, car tu avais eu le malheur d’être de mauvaise humeur en public.

Il s’était posé des questions au sujet de ta possible célébrité ce qui, bien malgré toi, te fit arquer un sourcil. Loin d’être prétentieuse, tu avais plutôt l’habitude de te faire reconnaître peu importe où tu te trouvais en Allemagne. Tu ne te souvenais pas la dernière fois que tu avais dû te présenter et… ce n’était pas pour te déplaire. Être une étrangère l’espace d’un soir, ça allait te changer de l’habitude. Ça t’arrivait parfois en voyage, à l’extérieur du pays, ça serait une première depuis très longtemps dans ton pays. « Je préfère les éviter. Surtout après… euh… ça ? » Tu fis une signe de tête vers les hommes par terre. Tu préférais vraiment éviter d’autres problèmes pour ce soir et même pour le mois à venir. Tu avais eu ta dose.

Tes émotions étaient instables. Est-ce qu’on pouvait vraiment t’en vouloir ? Tu voulais garder la face en toutes circonstances, mais parfois, elles ne s’y prêtaient pas. Être seule te faisait peur. C’était étrange à dire et pourtant ce n’était pas loin de toi. Tu avais constamment des gens autour de toi au point où tu avais du mal à te résoudre à passer une unique journée seule. Alors ce soir ? Non, mauvaise idée. Presque naturellement, tu proposas à l’homme de te raccompagner et pour toi, tout service méritait un paiement. Sauf si c’était toi qui le rendait. Là, c’était un non catégorique. Le nouveau venu ne sembla pas du tout en accord avec ta proposition monétaire, au point où un malaise prit place chez lui. Oh non, ce n’était pas ton but. Pour toi, c’était juste normal. Tu allais prendre de son temps. Il préféra se faire offrir un verre et tu eus le malheur de l’observer de longues secondes sans répondre, ce qui sembla mettre un doute dans son esprit. Ce n’était pas ce que tu avais cherché, tu étais juste en train de réfléchir, tu n’avais pas du tout mal pensée, mais maintenant qu’il le disait. Tu l’observas vous pointer en alternance et tu ne pus t’empêcher de rire devant sa tête. Tu t’empressas de lui faire signe de la main pour lui faire comprendre que tout était bien, mais il reprécisa sa pensée. « Bien dans ce cas. Un verre me convient. » Tu aurais pu te montrer plus taquine, mais tu ne voulais le rendre plus mal à l’aise qu’il ne l’était déjà. Il venait de te sauver, tu ne voulais pas le mettre au plus bas. « Il y a un bar sympa près de chez moi où vous pourriez profiter d’une bière au calme. Plus calme qu’ici. » En plein centre-ville. Tu proposais cet endroit que tu aimais particulièrement, car tu étais amie avec le propriétaire et tu savais que tu pouvais être sereine dans son établissement. On prenait toujours soin de toi.

Tu aimais les taquineries. Ça faisait partie de ta famille depuis toujours. Entre tes frères et toi ou encore avec vos parents. Vous vous amusiez beaucoup et même dans une situation comme celle-ci, le naturel revenait au galop. Tu ne voulais pas t’attarder. Dans l’instant, tu voulais partir. Tu aurais toute la nuit pour revivre cette situation dans tes pensées. Sauf que ce qui aurait dû s’arrêter à une simple blague devint un moment de malaise. Encore. « Parfaite ?... »  Soufflas-tu presque surprise par cette remarque. Oh bien sûr, tu ne le pris pas mal, il t’en fallait beaucoup plus, mais tu n’étais pas certaine de comprendre où il voulait en venir avec un tel compliment. Était-ce un compliment ? Tu n’étais même plus certaine. Tu restas surprise de le voir s’agiter d’un coup et s’il n’avait pas été un inconnu tu aurais posé une main sur son épaule pour le calmer. À la place, tu l’écoutas s’enfoncer avec une expression plutôt neutre. Jusqu’où allait-il aller ? Il continua en affirmant que tu semblas prendre soin de toi. Tu aurais pu rire à cette remarque. Tu n’étais pas dans ton meilleur accoutrement aujourd’hui. Surtout avec ce sweat une grandeur au-dessus. Ce qu’on pouvait se moquer de toi et tes vêtements mous trop grands. La scène te semblait tellement absurde que tu finis par éclater de rire au milieu de son explication. Pas que tu te moquais de ce qu’il te disait, mais la situation n’avait aucun sens. « D’accord, d’accord… Ne soyez pas désolé tout d’abord et surtout vous n’avez pas besoin de justifier la moindre de vos paroles. Croyez-moi, j’en ai entendu pendant ma carrière. » Tu lui souris, un sourire franc dans l’espoir de le mettre légèrement en confiance. Tu n’étais pas du genre à te vexer ou du moins réellement. « Et je crois que je comprends mieux ce qui s’est passé et pourquoi ça a été si facile de vous débarrasser de… tout ce beau monde. » Tu fis en signe de main vers les hommes toujours au sol et que vous devriez fuir dans les prochains instants. Le nouveau venu sembla penser comme toi, car il agit. Il avança d’abord ses mains dans ta direction et par réflexe, tu te figeas l’espace d’un instant. Bien vite, tu soupiras légèrement lorsque tu réalisas qu’il souhaitait te remettre ta capuche, pour te permettre de retrouver ton semblant d’anonymat. « Merci… » Tu mis tes mèches de cheveux rebelles derrière tes oreilles pendant que ton héros du jour s’éloigna. Tu ne compris pas tout de suite ce qu’il faisait jusqu’à le voir revenir avec une paire de lunettes qui te fit grimacer. En plus d’être moche, elle avait l’air sale, mais avais-tu vraiment le choix ? Tu ne savais même pas où les tiennes étaient passées dans tout cette agitation.

Il n’avait pas tort. Il valait mieux rejoindre la route principale. Déjà, le chemin serait plus court et c’était toujours plus rassurant d’être entourés. Tu allais observer tes pieds et ça allait le faire, non ? Il te tendit son bras et un sourire se dessina sur tes lèvres. Tu te retiens de lui dire qu’en plus d’être un héros, il était galant. Tu ne voulais pas le rendre mal à l’aise. Tu attrapas son bras qui allait te permettre de stabiliser tes jambes. Tenir debout, tu y arrivais bien, mais tu te sentais encore tremblante. Peut-être que tu t’accrochas un petit peu trop à son bras, presque comme à une bouée de sauvetage. « Elles sont moches les lunettes. » Tu avais prononcé cette phrase avec une voix boudeuse. « De toute façon, j’ai une garde du corps personnel pour ce soir, ça ira. » Tu te risquas un petit coup d’œil dans sa direction. Est-ce que tu le cherchais à le gêner ? Peut-être indirectement. Tu commenças à le suivre et tu attendis d’être éloignée des hommes pour demander : « Puis-je avoir votre prénom Monsieur le Militaire ? » Peut-être que tu aurais l’occasion de donner le tien. Enfin ! Ça c’était sans compter sur le bus qui passa devant vous pour annoncer la rentrée de ton émission de radio. Avec ta tête en gros plan et celles de trois de tes collaborateurs. Elke et les Magnifiques. Tu fus presque à deux doigts d’insulter le bus de gâcher tes présentations. Tu n’allais pas te laisser avoir comme cela. On connaissait Elke, mais… « Je commence, je m’appelle Estelle. » Tu grimaces presque à ce prénom qui était le tien, mais que tu n’avais presque jamais utilisé dans ta vie. Ça te faisait étrange à l’oreille, mais ça te donnait l’occasion de te présenter.
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Re: Wrong Way || AMOS&&ELKE
Dim 3 Sep 2023 - 13:13




« Wrong Way »


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Elle préférait éviter les grands axes, par peur, sûrement. Peur de se faire reconnaître ? Peut-être. Peur de croiser certains collègues de ceux éparpillés par terre ? Sûrement. Ou peut-être était-ce simplement la crainte qu'on la reconnaisse, ainsi, affaiblie mais pire, en sa compagnie à lui. Si elle était réellement une célébrité, la belle devait probablement garder un certain standing et, clairement, un gars comme Amos ne correspondait clairement pas à ce que l'on pouvait attendre, de ce côté-là. Il n'était rien, il n'était personne, un simple mécanicien au passif peu reluisant. Le jeune homme ne prenait guère soin de lui, ayant laissé tombé tout rêves lui offrant de charmantes possibilités futures. Pareil pour les vêtements, optant plus facilement pour les bas prix de sous-marques, voire même d'habits d'occasions dans des friperies, ne comprenant pas l'intérêt de dépenser une centaine d'euros dans un haut. Alors oui, si quelqu'un la surprenait dans la rue, accompagnée d'un tel énergumène, sa réputation prendrait l'eau, en plus d'avoir à répondre à de nombreuses questions. C'était normal, en fin de compte, comme réaction, tout deux ne venaient pas du même monde et, la blondinette devait préserver son aura.

Bien vite, l'idée d'une récompense fut lancée et, la chose mit terriblement mal à l'aise Amos qui n'en voulait absolument pas. Il n'avait rien fait qui méritait qu'on le remercie de la sorte, ce n'était que le hasard, ou le destin qui avait fait les choses. Le mettre lui, avec ses compétences particulières, sur le chemin de cette quarantenaire, au bon endroit, au bon moment. Rien de plus. Ce n'était que donner un coup de main, de faire ce dont on était capable de faire, rien de plus. Ce ne fut pas particulièrement difficile, cela ne prit guère de temps et, plus encore … Même si cela pouvait paraître prétentieux à dire, jamais l'étranger ne fut réellement en danger au cours de l'altercation. De simples civiles, alcoolisés, qui profitaient de leur nombre pour inspirer la crainte, rien de plus. Ce n'était pas quelque chose dont il était particulièrement fier mais, notre ami avait tué, plus d'une fois, pour sa survie, que ce soit avec un fusil d'assaut ou à l'arme blanche. La terreur et la tourmente qui l'avaient accablé à chaque fois étaient loin, très loin d'être comparable à ce genre situation. Avec un manque d'attention, le mécanicien aurait peut-être pu se faire ouvrir l'avant-bras, rien de plus. Ses manches courtes laissaient d'ailleurs voir que, ce genre de blessures n'aurait pas été la première. Alors, non, il n'y avait pas besoin de le remercier, de quelque manière que ce soit. De toute manière, ne venait-elle pas, contre sa volonté et, de la pire des manières, de lui permettre de vivre ce rêve éveillé de blanc chevalier ?

L'idée de la porter le surpris et, notre homme tenta de la rassurer comme il le pouvait, de la pire des manières, une fois encore. Assez peu doué dans la communication dans sa langue natale, devoir expliquer le bordel qui se passait dans sa tête, le tout, dans une autre langue et on arrivait rapidement à une catastrophe. Catastrophe qui fut tentée d'être enrayée mais dont les tentatives désespérées ne créèrent qu'un chaos supplémentaire. La chose finit d'ailleurs par faire rire son interlocutrice. Était-ce de la moquerie ? Non … Enfin, peut-être pas. Amos ne connaissait que peu de choses sur elle mais, la belle semblait avoir un caractère agréable. Peut-être était-ce simplement la situation qui était risible. Peut-être aussi n'étaient-ce que les nerfs qui lâchaient enfin, la débarrassant d'une part de cette angoisse et de cette pression qui reposait sur ces épaules. Une bonne chose, à n'en point douter. Ce charmant fond fit son retour en tentant de le rassurer, qu'il n'avait rien à se reprocher, ayant entendu bien pire dans sa carrière, ce qui le mit mal à l'aise, chose qui pouvait se voir sur son visage. « Je … Vois. Un milieu avec beaucoup de gars pas très … Dans le respect des femmes, je suppose ? » Une nouvelle grimace. « Je … Ça s'entend mais, clairement, l'allemand n'est pas une langue que je pratique depuis très longtemps, j'ai appris grâce à un frère d'armes j'ai encore quelques petites … Lacunes, j'ai des mots qui vont pas au bon endroit encore. » Un petit sourire, avant d'enchaîner sur les nouveaux mots de la blondinette, d'un air tout autant gêné, désolé même. « Je … Je ne suis pas très fier d'être capable de … Ça. » Sa main vint nerveusement frotter sa nuque, gêné. « J'ai malheureusement grandi dans un coin peu … Reluisant, j'ai très vite appris ... » Une profonde inspiration suivie d'un très long soupir. « À survivre. Enfin, je suis désolé pour le spectacle je ... » Un rictus, presque de dégoût. « J'ai abandonné la compassion depuis longtemps dans ce genre de cas. »

Vint alors le moment où il tenta de lui camoufler son doux visage, un peu plus, ce qui provoqua un sentiment de terreur, visible dans ses yeux, chez la célébrité qui était particulièrement marquée par les événements. Malgré tout, elle comprit vite ce que ses mains en sa direction voulaient faire et laissa les choses se dérouler doucement, remerciant même son faux héros. Elle grimaça cependant lorsque des lunettes, peu à son goût, ne lui furent tendue. Difficile, la jeune femme. Sûrement habituée à des choses hors de prix mais, pouvait-il lui en vouloir ? Certainement pas. Un bras fut tendue pour l'aider à marcher et, la demoiselle en détresse l’attrapa, comme si sa vie en dépendait, boudant pour les lunettes, au passage, ce qui tira un petit sourire au jeune homme, qui s'était déjà mis en marche, prenant grand soin de garder un rythme qui convenait à sa compagne d'infortune. Elle le taquina, à nouveau, en évoquant son rôle de garde du corps, ce qui le fit doucement rire. Étrangement à l'aise, ce fut à lui de la taquiner en retour. « C'est un rôle plaisant, je pense. Mais êtes-vous certaine que ce soit une bonne idée de suivre un inconnue capable de … Faire ce genre de choses ? Je pourrais être plus dangereux que ces gars-là. » L'américain eut un petit rire, moqueur, avant de tapoter son bras, touchant par la même occasion la main fine de son interlocutrice, ce qui le rendit rouge, en un instant et déstabilisé. « Désolé ... »

Les quelques pas que le duo improbable entama suffit pour les faire sortir de cette ruelle sombre et étroite, afin de retrouver la civilisation, les passants et les voitures. Ce fut là que la belle lui demanda son prénom. Il était vrai qu'aucun des deux ne savait quoi que ce soit de l'autre, le prénom semblait être un bon début. Un petit sourire en coin pour répondre. « Oh, je ne suis plus soldat depuis un moment, je suis un simple mécanicien maintenant. » Un rire léger pour ponctuer ce silence. « Je m'appelle Amos, comme le prophète. » Un sourire en coin, avant de percuter sur une information qu'il n'avait pas. « Enfin … Je sais pas si ça peut vous aider, je … Je ne sais pas à quel point ce pays est tourné vers la religion ou pas. » Assez gêné, sa main frotta son bras, effleurant à nouveau la main de l'inconnue. Une nouvelle grimace, rouge. « Désolé ... » Mais, alors qu'elle s'apprêtait à donner son nom, un bus passa devant eux, son visage en gros plan, accompagné d'autres personnes, Elke et les Magnifiques. La chose le fit doucement sourire mais, la réaction de la belle le fit réellement rire, semblant presque énervée de ne pas avoir pu se présenter correctement. Malgré le nom d'affichée, la quarantenaire se présenta sous le prénom d'Estelle. « Oh, c'est joli comme prénom ça, longtemps que je ne l'avais pas entendu. » Suivant doucement la seule des deux qui connaissait la direction, Amos renchérit. « Donc, c'était magnifique le bon mot, pas parfaite. Je vais essayer de retenir. » Un doux sourire avant de relancer. « Donc vous faites de … » Un reniflement, avant de continuer à parler à voix basse. « De la télé ? Ou de la radio peut-être ? Vous devez être sacrément connue pour avoir votre visage comme ça. Mais … Pourquoi Elke ? »

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Re: Wrong Way || AMOS&&ELKE
Jeu 21 Sep 2023 - 17:28
Tu penchas légèrement la tête sur le côté lorsqu’il te parla de ton milieu. Un milieu rempli d’hommes avec peu de respect. Un léger soufflement de nez t’échappa. « Étonnement le milieu en lui-même a beaucoup changé. Faire sa place dans ce milieu, autant pour une femme que pour un homme n’est pas une partie de plaisir. Ensuite, les critiques viennent surtout de l’extérieur. Du public. Que ça soit pour une robe, pour une coiffure ou pour un sweat trop grand. » Tu descendis légèrement les yeux vers ton propre sweat. Il était très simple, mais il dérangeait par le fait que tu l’avais prise une taille au-dessus. Pour un meilleur confort. Avec l’expérience que tu avais maintenant, il y avait longtemps que les critiques vestimentaires te glissaient sur le dos. Tu savais que tu ne pourrais jamais plaire à tout le monde, en tout instant. Surtout avec les réseaux sociaux où chacun pouvait s’exprimer sans réelle barrière. C’était là que tu avais lu les remarques les plus méchantes, les plus sanglantes à ton endroit.

Il t’expliqua que l’allemand n’était pas une langue qu’il parlait depuis longtemps. Tu lui souris et tu hochas la tête. « Je trouve que vous vous te débrouillez très bien. Je n’avais même pas remarqué. » Si quand même un peu, mais tu ne t’étais pas attardée. Tu n’étais pas du genre à te moquer des autres, encore moins des gens qui essayaient de faire quelque chose. Sortir de sa zone de confort était admirable. « Si vous vous sentez plus à l’aise en anglais, on peut le parler. Pour une autre langue, ça va être plus difficile. Je suis assez limitée dans les choix. » Tu avais toujours cette même légèreté dans la voix, mais ceux qui te connaissaient par cœur pourraient sentir la trace de nervosité présente. Elle était légèrement tremblante. Tes mains aussi d’ailleurs, mais tu les avais cachées dans le fond de la poche de ton sweat.

Il n’était pas fier de savoir ce qu’il savait. Toi, tu avais une vision complètement différente. Peut-être que tu avais vécu dans un monde plus rose, plus facile que les autres ? Ça, c’est ce que le public dirait. Toi, tu savais que ton monde n’avait rien d’aussi parfait. « Ne soyez pas désolé. Vraiment… C’est moi qui devrais l’être de vous avoir mêlé indirectement à cette histoire. Vous n’étiez pas concernés. » Tu préféras ne pas t’attarder davantage sur la personne qu’il était. Peu importe ce que tu pourrais dire, tu avais conscience qu’il avait une vision biaisée de lui-même. Comme tout le monde au fond. Chaque humain était très doué pour se dénigrer, pour voir uniquement le mal autour d’eux. Ce n’était pas tes belles paroles qui allaient changer quoi que ce soit.

Vous étiez maintenant en route. Il avait pris la peine de remettre ta capuche et de t’offrir des lunettes. Tu espérais vraiment que ça allait suffire. « Une bonne idée, je ne sais pas. Mais on ne peut pas toujours avoir que des bonnes idées n’est-ce pas ? » Tu continuais de le narguer. Peut-être que tu devrais te montrer plus méfiante, mais il ne t’inspirait pas ce sentiment. Il t’inspirait même totalement l’inverse. « J’ai tendance à penser que si vous étiez aussi dangereux que ces types, vous n’auriez pas pris le temps de me raccompagner jusqu’à mon quartier et vous ne m’auriez pas informer de vos possibles intentions si tôt. » Tu eus un demi-sourire, plus pour toi que pour le jeune homme. Tu avais tendance à te dire qu’il allait arriver ce qui allait arriver. Ce n’était pas toujours simple pour toi de lâcher prise, mais tu ne pouvais pas être maître de toutes les situations n’est-ce pas ? Bien sûr, si ton heure était venue, tu allais te battre jusqu’au bout et ensuite, tu ne pourrais n’en vouloir qu’à toi-même d’avoir enchainé les mauvaises décisions. Sauf que… Tu restais en confiance. Les mots de l’homme ne t’avaient pas donné envie de fuir.

« Enchantée Amos le simple mécanicien prophète. » Tu haussas ensuite les épaules. « J’ai l’impression que la religion se perd de plus en plus au travers des générations. C’est bien d’une certaine façon, ça permet à la population d’être plus libre. Chacun a les croyances qu’ils désirent. » Ce n’était pas un sujet sur lequel tu avais l’habitude de t’attarder. Surtout dans ton métier où les opinions politiques et religieuses étaient à proscrire. Vous étiez là pour divertir les gens, pas pour imposer vos avis.

Satané bus. Ça, tu pouvais le dire. Par sa simple présence, il venait de gâcher ton plaisir. Un plaisir que tu n’avais pas souvent. Celui de te présenter. Du moins, de te présenter à une personne qui ne connaissait pas du tout ton nom et ton histoire. Il t’arrivait souvent de reprendre quelques personnes qui te débaptisaient, mais ce n’était pas la même chose. Depuis quelques années, tu avais arrêté totalement de le faire et tu avais accepté d’être Elsa dans le cœur de certaines personnes. Pour une fois, tu avais décidé de te présenter sous ton véritable prénom. Estelle. Prénom que tu oubliais parfois toi-même. « C’était le prénom de la grand-mère de ma mère. » Confias-tu lorsqu’Amos affirma que c’était un joli prénom. Tu avais tendance à croire qu’elle le portait mieux que toi. D’où le fait que tu avais lancé cette information quelque peu inutile. Tu ris à l’affirmation suivante avant de secouer vivement la tête de gauche à droite, au point de faire bouger ta capuche. « Ce n’est pas moi la Magnifique. C’est mes collaborateurs. Ils sont plus incroyables les uns que les autres. » Oh non, tu ne te dénigrais pas. Tu avais bien ta place dans ce groupe, mais pour toi, tu étais l’animatrice. Tu n’étais pas une Magnifique. « Les Magnifiques est une émission de radio quotidienne du lundi au jeudi lors du retour à la maison. La publicité sur le bus est pour annoncer notre rentrée. Les vacances sont terminées. » Tu souris avant de finalement retirer les lunettes de soleil empruntées. Elles étaient un poil trop grandes et elles te tombaient sur le nez. Ça t’énervait. Tu préférais prendre le risque d’être reconnue que de te pavaner trop longtemps avec ce truc. « Je fais de la télévision aussi. Ma prochaine émission sera en Janvier. Une émission musicale où différentes générations s’affrontent. » Tu n’étais pas en train de te vanter, c’était seulement toujours un plaisir de parler de ce que tu faisais. Même si tu préféras ne pas t’attarder pour l’instant sur ton magazine, ta marque de vêtements et ta fondation. « Ça fait beaucoup de boulot et de préparation, mais franchement, ça en vaut la peine. » Tu aimais ce que tu faisais, tu ne pouvais pas le cacher. Même ton regard brillait lorsqu’il venait le temps de t’attarder sur ton métier. Mais tu n’étais pas non plus du genre à en parler trop longtemps. « Et vous sinon… ? Ça fait combien de temps que vous êtes ici ? Pourquoi l’Allemagne et est-ce que ça vous plait jusqu’à maintenant ? » Plusieurs questions à la fois qui permettaient une ouverture de réponse, c’est ce que tu aimais faire. Tu sentais toujours les gens plus libres de s’exprimer dans ce contexte.
@Amos Holden
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