He's my only deception |Abraham|

Piper regarda l'horloge du salon, il était dix-neuf heures et Walter n'était toujours pas rentrée. C'était terminé ses petites intentions pour leurs vingts ans de mariage, ça n'avait durer qu'une journée et à présent, tout redevenait comme avant. Elle l'attendait alors que lui...Elle n'osait même pas imaginer. Elle poussa un soupir, les mains sur ses jambes. Il ne fallait pas qu'elle craque, qu'elle laisse les larmes coulés car cela serait la dernière fois qu'elle serait dans cette maison. Si elle craquait, elle partait.

Mais elle ne pouvait pas, ce n'était pas aussi simple. Elle l'aimait, plus que quiconque. Pourtant, il lui faisait tant mal d'aller voir ailleurs. Elle avait l'impression de ne pas être utile. Comme si tout ne tenait plus qu'à un fil à présent. Ils n'avaient pas d'enfant et avait l'impression que les sentiments de Walter à son égard avaient disparut. Au fond, cela faisait quoi, si elle partait? Rien ne les relieraient et leur histoire pourrait être effacé aussi rapidement qu'un train qui passe.

Rapidement, l'horloge sonna dix neuf heures trente. Elle ne pouvait pas rester ici, le loft l'étouffait. Elle avait l'impression d'être prisonnière. Elle prit son manteau, mit ses chaussures et partit de la maison. Si Walter rentait avant elle, il l’appellerait -ou pas-. L'air lui fait du bien, elle avait besoin de marché pour se calmé. Elle n'a plus envie de pleurer.

Rapidement, ses pas la menèrent devant l'immeuble d'Abraham. Cela ne l'étonna même pas. Il était son meilleur ami et connaissait beaucoup de chose sur elle. Bien sûre, elle n'avait jamais raconter que son ménage partait en vrille. Elle avait toujours eu du mal à lui dire, comme s'il lui dirait qu'elle avait fait une erreur il y a vingts ans.

Quelqu'un sort de l'immeuble, elle en profite pour s'y faufiler. Elle monte à l'étage et, une fois devant la porte, elle toque. Elle tente de sourire mais rien n'y fait, il y a cette étincelle dans le regard qui n'existe plus, preuve qu'elle ne va pas bien. Elle attend, les secondes entre le temps qu'il arrive et qu'il ouvre lui semble une éternité. Elle a besoin de le voir et de tout lui déballer. Après tout, c'est son meilleur ami, non?

C'était stupide de ne pas prévenir Abraham qu'elle venait le voir, d'habitude, elle lui envoyait toujours un texto, lui faisait un petit signe, pourtant, elle n'avait pas vraiment eu le temps vu qu'elle ne s'était même pas rendu compte qu'elle était venu chez lui. En tous cas, quand elle entendit ses pas derrière la porte, elle fut soulager, elle ne terminerait pas la soirée toute seule.

Elle allait se jeter dans ses bras mais se retint quand elle le vit dans une tenue plus qu’inapproprié pour recevoir quelqu'un, cependant, elle eut un sourire amusée sur le visage. "Et bah j'espère que tu n'attendais pas la livreuse de pizza, sinon elle aurait qu'une bouché de toi" avait-elle dit malicieusement.

Le corps d'Ab' était vraiment beau, en réalité, Piper trouvait son meilleur ami à tomber et elle se demandait vraiment si Walter n'aurait pas exister dans sa vie, est ce qu'elle aurait oser essayer quelque chose avec Abraham. Cette idée chassé de son esprit, elle entra dans l'appartement qu'elle connaissait que trop bien. "Je suis contente que tu sois là, je me voyais mal passer la soirée toute seule..." avait-elle dit légèrement angoissée.

Elle s'installa sur une chaise et demanda un café, elle était shooté à cela depuis très longtemps. L'homme lui indiqua qu'il allait se changer et Piper le regarda en souriant. "Oui, tu vas attraper froid sinon et je ne veux pas d'un meilleur ami malade! Je m'occupes des boissons" avait-elle dit en se relevant.

Dans l'appartement, elle faisait comme chez elle, ou presque. C'était comme une seconde maison ici. Elle servit un café et la boisson qu'Ab' souhaitait. Elle se ressaya à table et l'attendit.  

Abraham avait toujours été blagueur et charmeur avec elle, elle ne l'avait jamais vu autrement, même quand il était marié et qu'il était amoureux. Piper savait pertinemment que rien ne changerait entre eux, même si elle avait eut peur de cela il y a 20 ans, quand ils avaient déparés tous les deux. Parfois elle repense à ce moment, c'était le jour même où Walter l'avait demandé en mariage. Elle avait accepter sa demande, pensant que ce qui s'était passé avec Ab' n'était qu'une erreurs. Le fait qu'elle est accepté avait été comme pour se conforté dans l'idée qu'elle aimait Walter.

Et elle l'aimait, oh cela c'était sûr, pour que cela dure déjà 20 ans. Mais avec Abraham aussi ça avait durer et elle était bien plus heureuse ainsi.. Ils n'avaient pas reparler entre meilleurs amis, de ce qui s’était passé entre eux, sans doute parce que cela ne comptait pas vraiment. En tous cas, Piper était heureuse de voir que malgré leurs vies respectives, ils étaient toujours meilleurs amis. "Tu n'attend que cela et je le sais" avait-elle dit amusée face à la remarque de son ami et au fond, peut-être qu'elle aurait bien aimé, lui sauter dessus.

Elle lui indiqua que sans être venu chez lui, elle aurait passer la soirée toute seule et, en ce moment , après ce qu'elle découvrait jour après jour sur Walter, elle ne voulait pas restée seule. Heureusement, Abraham l'a rassura en indiquant qu'elle avait bien fait de venir. Lui aussi devait être proie à la solitude et Piper savait que ce n'était pas bon pour lui. Elle le connaissait et cette boule de nerf avait besoin de bouger et de parler. Ses yeux ancrés dans les siens l'a faisait un peu tressaillir, ça avait toujours été ainsi, sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi. Au fond, peut-être qu'il l'intimidait un peu.

Elle avait donc prit l'initiative de confectionner le café, deux café bien corsé pour deux meilleurs amis. Seule dans la cuisine, elle se débrouillait très bien, connaissant chaque recoin de la maison par coeur. Après avoir tout préparé sur la table, Abraham l'a rejoignit et s'installa en face d'elle. A peine avaient ils prit les tasses que son ami l'invita à se confesser. Elle poussa un petit soupir, baissant le regard sur ses mains et son alliance. "Je ne peux rien te cacher, n'est ce pas?" avait-elle dit en sous entendant qu'il voyait parfaitement quand elle n'allait pas bien.

Elle hésita un instant, buvant une gorgée de son café chaud, elle n'osait pas le regarder, elle reposa sa tasse avant de prendre son courage à deux mains pour lui indiqua le fond de sa pensée. "Walter me trompe." Elle avait dit cela d'une manière si brusque qu'elle se surprenait elle-même.




 

Elle connaissait Abraham depuis si longtemps, elle l'avait soutenu dans les moments difficile comme son divorce d'avec sa première femme ou encore le deuil de la deuxième qui, selon elle, était l'amour de sa vie. Elle avait été atteinte elle aussi par les mauvais moments qu'avaient traversés son ami, tout comme elle était triste de ne pas voir les enfants de celui-ci. Mais elle estimait qu'à eu deux, ils pouvaient survivre et faire en sorte que la souffrance soit moindre pour Ab'.

Elle lui avait sourit quand celui-ci avait fait son éternel clin d'oeil, toutes les filles fondent à ce geste, Piper aussi à l'intérieur. Mais elle s'était vite ressaisit avec son café noir. Il annonça qu'on ne pouvait rien caché à ses amis. C'était faux, elle avait réussit à lui cacher pendant toutes années sa souffrance de voir partir Walter ailleurs. Pourtant, elle ne pouvait plus le lui cacher, elle devait le dire à quelqu'un. C'était tomber sur Abraham et Piper ne savait pas si c'était la bonne personne. Elle connaissait son tempérament et le fait qu'il protège les siens.

Elle lui avait alors annoncé de but en blanc ce qui n'allait pas et, comme elle l'avait prévu, Abraham s'emporta.  Elle le regarda, étrangement calme, elle n'avait pu envie de rire ou de pleurer. "Voilà pourquoi je ne voulais pas te le dire. Tu t'emportes à peine t'ais-je dis la chose." Elle posa sa tasse à ses lèvres avant de la reposé. "Cela fait des années que cela dure. Peut-être même...vingts ans..." Elle laissa un silence tomber quelques instants avant de reprendre en le regardant doucement.

"Ca n'a jamais été du sérieux, jamais les mêmes femmes...Mais depuis quelques temps, c'est le même parfum et le même rouge à lèvres sur son col de chemise...Ce n'est pas pareil..." elle avait peur que cette fois-ci, cela soit sérieux. Elle commença à jouer avec cette alliance, signe de nervosité, tandis que son visage restait impassible.  "D'habitude, je laisse passé sans vraiment comprendre pourquoi il fait cela, mais...les femmes sentent quand cela devient sérieux...Et j'ai l'impression que mon mariage ne va plus tenir très longtemps."

Elle poussa un soupir et laissa ses yeux dans le vide. "Tout était si parfait en début de semaine, quand nous avons fêter nos vingts ans de mariage, j'ai cru qu'il allait se ressaisir, mais je dois bien avouer que ce n'est pas le cas."   Il y avait beaucoup de non-dits dans son couple et elle savait que c'était cela qui les mèneraient à leurs pertes.




 

Elle avait alors tout balancé, elle lui avait raconter ce qu'elle savait, ce qu'elle avait sentit. Elle ne se trompait pas, ne se faisait pas de film, elle connaissait son mari, elle savait quand il était dans une passade où il l'a trompait et une autre quand il refrénait ses pulsions. Elle avait apprit à contenir tout ce qu'elle éprouvait à ce niveau  mais ce soir, il fallait que cela sorte.

Abraham était en colère, ce n'était pas forcément dans ses habitudes mais elle comprenait pourquoi il était dans cet état. Il ne voulait pas voir la souffrance de Piper, il vouait la voir heureuse et elle l'était, au fond, elle était avec l'homme qu'elle aimait. Mais rien n'était jamais simple. Elle poussa un soupir. "Je sais, tu veux mon bien, tu me veux heureuse mais je le suis. Du moins, je l'ai été mais il y a des jours comme ce soir où le bonheur fait place à la tristesse."

Elle lui raconte alors qu'elle pensait que cela durait depuis bien longtemps mais que cette fois-ci, c'était différent, et, à la fin de son récit, il souhaitait émettre son avis. Elle se mit à rire un peu, un rire qui ne traduisait pas de l'amusement mais de la nervosité. "Je sais déjà ce que tu va dire, le mieux à faire serait que je parte, n'est ce pas?" Elle y avait déjà songé plusieurs fois.

"J'aimerais vraiment tu sais...Mais je l'aime." C'était là le soucis. Elle avait encore son coeur qui battait pour Walter. Elle sera la main d'Abraham en le regardant dans les yeux. "Je sais que je suis malheureuse dans cette situation, mais si je pars loin de lui, je le serais encore plus..."




 

Piper savait qu'elle pouvait faire confiance en son meilleur ami, elle savait qu'il n'irait pas dire à droite et à gauche que Walter l'a trompe. Il avait toujours eu le droit de connaître les petits secrets de Piper, même la couleur de sa robe de mariée, il y a 20 ans et à chaque fois elle aimait avoir son avis.

Sauf que aujourd'hui, elle savait déjà ce qu'il dirait. Il voudrait très certainement qu'elle parte, qu'elle quitte son mari et qu'elle refasse sa vie. Pendant un instant, elle imagina sa vie sans Walter, célibataire. Sans vraiment savoir pourquoi, elle eut un frisson,ozut être la peur d'être seule dans un appartement.

L'avis d'Abraham fut tranchant mais la blonde s'en doutait. Il indiqua que son bonheur était éphémère et il avait raison. Il annonça qu'il partirait un jour où l'autre et Piper secoua la tête. Elle n'était pas d'accord avec cela, Walter ne partirait pas. "Il a eu maintes occasions de partir et il ne l'a jamais fait...pendant un temps, j'ai cru que ses trompereries étaient un coup du Karma... Parce qu'il s'était passée quelque chose entre nous alors que j'étais en couplé avec lui.  " confessa-t-elle.


Elle souffrait et Abraham le savait, il le voyait alors qu'elle supposait que son mari ne le sache pas. Pendant un instant, elle fut heureuse d'avoir un meilleur ami. Mais elle avait l'impression de ne pas comprendre parfaitement sa situation "Je n'arriverais pas à partir. Pas tout de suite.  " elle ne s'en sentait pas capable par ses sentiments qui l'a liait à Walter.

Elle termina son café une traite et fut surprise par le geste d'Abraham. Rapidement, elle se trouva dans ses bras. Elle se sentit rapidement bien, comme protégé et dans une bulle. Elle ferma les yeux doucement et se revut vingts ans un arrière, ce fameux jour où ils avaient passer à l'acte. Il chuchota à son oreille une simple phrase qui l'a fit frissonner. Elle passa ses bras autour de ses hanches et poussa un soupire. "Merci d'être la Ab'... "

Elle resta un moment comme ça, dans ses bras. Ils n'étaient pas très tactiles ensembles parce que Piper avait peur que cela fasse remonter des souvenirs. Mais, il fallait bien avouer qu'elle était apaisée dans ses bras. "Parfois je me demande vraiment pourquoi je ne t'ai pas choisis ce jour là...  " sous entendu, le jour où elle a accepter la demande de Walter.


 

Pour Piper, le karma y était pour quelque chose dans sa relation avec Walter. Elle avait sans doute fauter la première des deux et à présent, elle en payait le prix. Elle n'avait jamais cesser de penser à cela. Elle n'était pas croyante, ne pratiquait aucune religion mais pensait qu'une force, quelque chose comme le destin, dictait sa vie. Est ce que c'était son destin de vivre avec quelqu'un qui l'a trompait sans cesse? Sans doute.

Elle pensait de plus en plus à partir, un jour ou l'autre, mais elle n'arrivait pas à partir parce qu'elle aimait toujours son mari. C'était difficile de quitter quelqu'un quand on avait encore des sentiments, encore plus quand cela fait vingts ans que cela dure.

Abraham avait le regard qui vacillait, Piper pensa alors qu'il était dans ses pensées, elle ne saurait jamais, parfois, il était insondable, même pour elle. Puis il était venu la prendre dans ses bras et ça lui avait fait du bien. Elle lui avait alors confessait le fait qu'elle aurait peut-être dû faire un autre choix le jour où Walter lui a demander sa main. Pourquoi avait-elle dit cela? Sans doute comme une cri de désespoir, comme une pensée pour elle-même mais Abraham l'avait entendu.

Sa phrase fut électrisante mais son baiser fut comme une tempête dans tout son corps. Ses lèvres étaient douces comme dans ses souvenirs. Mais que faisait-elle? Elle ne pouvait pas flancher. Voilà pourquoi il n'y avait pas de moment tactile entre eux, parce que tôt ou tard, ils se seraient retrouver dans cette situation. Elle prolongea un peu, par automatisme et parce qu'elle aimait cela.

Mais elle reprit vite, détachant ses lèvres des siennes. Elle se les pinça en regardant Abraham, ses yeux se plantant dans les siens. "Ab'...Je ne peux pas...Je ne veux pas entrer dans ce petit jeu du femme qui trompe son mari...Je sais qu'il le mériterait mais...." elle se mordilla la lèvre "Mais je m'en voudrait bien trop..."



 

Tout avait commencé par un baiser, il y a 20 ans, ou plutôt, non. Tout avait commencé par une étreinte, comme ce soir. Décidément tout se liait telle une boucle et ils étaient revenu au point de départ, à ce fameux jour quand ils avaient 20 et 25 ans. Cependant, Piper n'avait pas commit la même erreur en prolongeant plus que de raison le baiser. Ce soir, elle avait prit les devants et s'était détaché d'Abraham non sans une petit pincement au coeur.

Voilà longtemps qu'elle n'avait pas ressentit cela, cette culpabilité. Elle refusait toujours les avances des hommes qui venaient à elle, insistant sur le fait qu'elle était mariée, pourtant, tout était différent quand il s'agissait de son meilleur ami. Après ce baiser, elle s'en voulait beaucoup, d'avoir flanché, d'avoir prolongé et d'avoir aimé cela.

Abraham avait avoué qu'il n'aurait pas dû l'embrasser. Elle hocha la tête car c'était le cas, il n'aurait pas dû car à présent, tout se bousculait dans la tête de Piper. Elle qui pensait qu'il était encore en deuil, elle se trompait. Ses yeux planté dans les siens l'a faisait rougir sérieusement.

Puis il s'était levé, comme pour échappé à un second baiser, s'était tourné vers la fenêtre pour regarder à l'extérieur et avait demander à ce qu'elle l'excuse. Elle ne lui en voulait pas, jamais elle ne pourrait. Elle s'était levé et avait oser poser une main sur son épaule. Elle ne voyait que sa nuque et son dos. "Jamais je ne pourrais t'en vouloir." Avait-elle dit doucement.

"Je n'en t'ai pas voulu il y a 20 ans alors que j'étais folle amoureuse de Walter, alors je ne t'en voudrais pas aujourd'hui alors que je suis complètement perdu." Perdue, elle l'était parce qu'elle savait qu'elle ne serait jamais vraiment seule si elle partait d'avec Walter, mais ses sentiments étaient encore forts pour son mari.  Elle poussa un soupire. Il fallait changer de sujet, histoire de changer l'atmosphère qui devenait un peu trop oppressante.

Elle partit à nouveau sur sa chaise, elle le regarda à nouveau, de loin. "Tu as dîner? Si tu veux, je te cuisine un petit quelque chose." Elle ne voulait pas le voir triste ou coupable de ce qui venait de se passer. "Ab'...J'ai pas envie que tu t'en veuilles, on est fautifs tous les deux...S'il te plaît...Sourit..."

 

 
Les choses avaient changés. QUoi que Piper pense, quoiqu'ils disent, ce soir, quelque chose faisait qu'ils ne seraient plus jamais meilleurs amis. Enfin, si, bien évidement, mais il y aurait quelque chose en plus qui avait dû être là il y a 20 ans, qui s'était enfoui dans chacun d'eux et qui revenait à la surface ce soir, après ce baiser.

Abraham était distant et cela faisait souffrir Piper. Il ne devait pas prendre son refus comme une mauvaise chose. Elle s'écouterait, elle laisserait tout tombé pour rester avec lui. Elle se laisserait aller dans une début de relation comme les premiers amours d'adolescents. Voilà un moment qu'elle n'avait pas vécut ça. 20 ans...

D'un coup, Piper se sentir mal, comme si, au fond, elle n'avait jamais vraiment oublié ce qui s'était passé entre eux, comme si elle n'avait pas réussit à être complètement en couple avec Walter. Abraham s'était marié. Deux fois même et avait eu des enfants. Piper, elle ,n'avait que Walter. Était-ce un signe qui voulait dire que ses sentiments pour Walter n'avaient été qu'une coquille qui protégeait autre chose?  

Elle avait tenté de changer de sujet, de détendre l’atmosphère qui s'était chargé en Electricité. Elle avait donc proposé de dîner. Elle n'avait rien mangé encore et ne voulait pas quitter de suite son meilleur ami. Il ne refusa pas alors, elle prit les devants et regarda dans son frigo. Quoi qu'elle ferait, Ab' aimerait, après tout ,c’était lui qui avait acheté tout ses aliments.

Elle sortit alors de quoi faire une pièce de viande avec des légumes frais. Elle commença alors à cuisiner. "Cette semaine, Walter à fait la cuisine. J'ai été surprise car il n'a rien fait cramer à la maison, il s'améliore! La dernière fois, il avait mit du pain pré-cuit au micro-onde, il a faillit mettre le feu à la cuisine!" avait-elle dit amusée tout en préparant le repas. Un silence s'installa alors pendant un instant avant qu'elle ne continu de parler.

"Tu travailles bientôt? Si c'est le cas, où vas-tu?" Piper adorait quand Abraham lui parlait de ses voyages, qu'ils soient horribles ou non, elle pouvait se rendre compte de ce qui se passait dans le monde entier.

 
Les hommes avaient la fâcheuse habitude de ne jamais rien dire, cependant, si Piper voyait dans les yeux d'Abraham ce qu'il ressentait, elle ne préférait pas entendre ses sentiments se révélé à haute voix car cela lui ferait mal, elle ne saurait que faire et cette relation si particulière qu'ils avaient tous les deux disparaîtrait.

Elle avait alors essayé de refroidir l'atmosphère, de faire comme si rien ne s'était passé, comme si elle n'avait pas encore la peau chaude de cette étreinte entre lui et elle. Elle avait alors parler de Walter, elle savait que ce n'était pas une belle idée, que ça ferait mal à son meilleur ami, mais il comptait pour elle, il était son mari et Ab' ne pouvait rien y changé. Ils devaient tous les deux faire avec.

Elle s'était servit dans le frigo de son ami, comme elle le faisait à chaque fois, chez lui, c'était comme chez elle. Et avait préparé de quoi faire à dîner tout en indiquant que son mari avait presque réussit à mettre le feu dans l'appartement en cuisinant. Elle avait eu un sourire amusée, au fond, il était toujours un peu le Walter qu'elle avait connu adolescente...

Puis Ab' lui avait proposé son aide, elle hocha la tête. "Si tu veux tu peux trancher les légumes et moi je m'occupes de la viande." avait-elle dit en se tournant vers lui, le couteau vers lui pour lui passer la main avant qu'il ne lui annonce qu'il partait demain soir pour Los Angeles. Piper poussa un soupire. "Oh que j'aimerais aller à Los Angeles!" avait-elle dit. "Cela doit être si beau...Cela doit être autre chose que notre bonne vieille Allemagne!"

C'est vrai qu'elle avait pas mal voyagé, mais n'avait jamais été aussi loin, pourtant, c'était pas faute de vouloir, elle ne trouvait tout simplement pas/plus le temps pour se poser loin de sa boutique et de l'Allemagne. Pourtant, elle aurait tant aimer rencontré plus de culture et de mode de vie.

Dans la pièce, on ne pouvait entendre que le bruit du couteau tranchant les légume, C'était bien trop silencieux pour Piper. Après avoir terminé de s’occuper de la viande, elle mit la poêle à chauffer et regarda son meilleur ami continuer avec ses légume. Elle vit ses yeux devenir humide et elle savait à quoi il pensait. Elle le connaissait, Abraham, depuis bien longtemps à présent, et elle savait qu'il était toujours quelque part en deuil. Il avait aimer sa femme, et il l'aimait toujours...

Elle aurait voulu lui caresser la joue, lui faire un sourire bienveillant et lui dire que tout allait bien, comme elle le faisait et disait souvent, pourtant, elle ne le fit guère car il s'était vite reprit en parlant de son prochain voyage. C'est vrai qu'il devait voir de beaux paysages  avec son métier.

D'un coup, il lui indiqua qu'elle pouvait venir avec lui, elle lâcha un petit rire. était-ce vraiment possible? Pourquoi pas...Cela serait de la folie mais qu'importe! Elle le regarda en souriant. "Pourquoi pas. Mais il faudrait que je ferme la boutique et que je prévienne Walter." Si ce n'était qu'elle, elle ne dirait rien, pour lui faire peur, pour faire comme si elle était partie. Pourtant, elle avait bien peur qu'il ne l'a remplace rapidement par une petite jeune.

Elle imagina un instant rentrer de LA et trouver dans son appartement, Walter avec quelqu'un d'autre. Une grimace passa sur son beau visage. "Oui...Il faut que je le prévienne..." Voilà un moment qu'elle n'avait pas plié bagage sur un coup de tête mais Ab' avait cette particularité de lui donner des ailes et de l'a faire rajeunir de 20 ans.

La poêle grésilla, elle mit la viande coupé en émincé dedans. Une délicieuse odeur s'installa alors dans la pièce.