Quand le karma s'acharne|| episode 2 || Austin TW depression/

Ça doit faire une bonne heure maintenant que je suis là allongé dans le brancart à attendre qu’on me dise si je peux sortir ou non, si je dois rester ou non. J’espère vraiment que je pourrais m’en aller, que ça ne sera rien de grave, même si j’ai perdu connaissance et que l’infirmière m’a parlé de dénutrition, je ne sais pas trop ce que ça va engendrer et j’ai un peu la trouille de devoir rester ici. Pour patienter j’ai sorti mon téléphone et j’ai envoyé un message à Austin. J’ai envie de le voir après ça. J’ai envie de lui parler, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il me dise qu’il arrive. Je me sens un peu nerveux à cette idée. Neveux à l’idée qu’il soit là près de moi. On s’est revu il y a peu de temps et j’ai peur d’avoir trop de sentiments différents. Je ne sais pas très bien ce que je suis sensé croire. Est-ce que je lui plais ? Est-ce qu’il est juste là parce qu’il est gentil et attentionné ? Je n’en sais rien, mais voir quelqu’un m’aidera à mieux passer cette journée qui semble merdique. Je l’attends avec impatience.

Depuis que je sais qu’il vient, je n’ai plus pensé à autre chose et ça m’aide un peu à aller mieux, à ne plus me sentir comme tout à l’heure, à ne plus craquer et je n’ai pas eu de nouvelles hallucinations depuis la dernière. J’essaie de me souvenir de notre dernière fois et je me mords la lèvre. C’était vraiment bien. Il m’avait fait monter au septième ciel alors je retrouve un peu le sourire et finalement j’aime cette idée qu’il vienne juste pour moi. Je retrouve un peu de couleur. Je le vois arriver à l’autre bout de la pièce, ou les autres brancard sont alignés, je ne suis pas tout seul, mais il y a des rideaux qui  me séparent de mes voisins. Je le vois arriver vers moi et j’ai un petit sourire, vraiment content de le voir, même si je dois avoir une mine affreuse et être un peu pâle. Je lui dis  

« Merci d’être venu, tu n’étais pas obligé … mais ça me fait plaisir de te voir. »

Il s’est déplacé jusqu’ici pour moi, pour me soutenir dans ce moment pénible et je trouve ça énorme. Il a bousculé tout son planning pour moi. Je ne sais pas comment je vais pouvoir le remercier.

Aujourd'hui je me suis décidé de faire le grand ménage d'été. Je ne suis pas trop ménage en soit, mais avec mon métier je suis devenue un peu plus maniaque. Alors je commence par la chambre, un tri de la commode, puis les poussières, l'aspirateur et enfin un coup de toile. J'ai plus qu'a remettre des draps propre, se soir je vais bien dormir je crois. Et faire le ménage en musique, ça aide à donner un rythme, et puis c'est bien plus sympa.
Puis j'enchaine avec la salle de bain, il y a un peu plus de travail dedans, il faut bien frotter les parois de la douche. Mais j'en vois le bout, et je suis bien content. Après la salle de bain, la cuisine, mais avant tout, il faut que je mange, ça commence à faire faim. Je me prépare donc un petit truc rapide avec les restes du frigo. D'ailleurs, il faut aussi que j'aille au supermarché pour remplir les placards.
A peine ma dernière bouchée avalé, je reçois un message de Mickey. Il e me dit qu'il est à l'hôpital, il ajoute que ce n'est rien de grave, cependant je ne peux pas le laisser tout seul la bas. Alors, ni une ni deux, je prend une douche en vitesse, j'enfile des fringues propre et je sort de l'appartement. Je peste un peu contre moi même, il faut vraiment que je m'occupe de m'inscrire pour le permis moto. Bon, je prend le bus pour retrouver Mickey, et je ne fais que penser à lui pendant le trajet.
La première fois que je l'ai vue, sa bouille et sa gentille m'a fait totalement craqué. Quand nous nous comme revue la dernière fois, j'ai été très content. Il n'avait pas changé, quoiqu'un peu plus mélancolique qu'avant.
J'arrive à l'hôpital, j'attend de voir quelqu'un pour qu'on me dise où était Mickey, mais personne pour me le dire. Alors je pars à l'aventure, je fais tous les couloirs avant d'enfin voir sa jolie frimousse.

- Je suis content e te voir Mike, même si ce n'est pas le lieu idéal. Comment ça va ?

Je ne peux que sourire en le voyant, vraiment, il a se regard qui me donne envie de l'embrasser, mais bon, on va pas non plus faire n'importe quoi. Bref, je me suis inquiété pour lui, ce n'est pas ma faute, quand j'apprécie quelqu'un, et bien je m'inquiète.

Je ne m’attendais pas à ce qu’il vienne jusqu’ici. Je ne m’attendais à rien du tout. Je voulais juste passer un peu de temps avec lui quand je serais sorti, si je sors, l’idée qu’il vienne me voir me fait vraiment plaisir et je suis un peu nerveux à l’idée de le voir. Il va forcément me poser des questions. Ce n’est pas tellement le but, mais je répondrais s’il en pose. Je voulais penser à autre chose et j’ai pensé à lui. La dernière fois que je l’ai vu ça m’avait fait un grand bien, alors j’ai pensé à lui directement et le voilà qui arrive. Mon sourire s’élargit lorsque je vois sa tête. Je me sens déjà un peu. Je me redresse, comme Eleo l’avait dit, ils m’ont mis une perfusion, parce que je suis trop faible. Je ne mange pas assez. Je n’ai pas assez de nutriment dans mon corps, ce qui a pu causé mon malaise en plus du choc de la porte que j’ai pris. J’ai aussi entendu dire que je pouvais rester plus longtemps et c’est la dernière chose que je veux. Je ne veux pas rester. J’en ai assez d’être là, de revenir toujours au même point. Je veux juste qu’on me laisse tranquille. Je hausse les épaules et réponds :

« Ca ira mieux quand je sortirais, ça me fait plaisir que tu sois venu. Tu n’étais pas obligé tu sais, mais merci. »

Je lui fais un sourire. J’aurais préféré le revoir dans une autre circonstance, qu’il ne s’inquiété pas de trop. Je n’ai pas encore vu le médecin et je n’ai pas envie de le voir. J’ai une idée qui germe dans ma tête et je sais que je vais me faire taper sur les doigts, mais je n’ai vraiment pas envie de passer le rester la journée ici. Je peux prendre soin de moi à la maison. Alors je lui demande d’une voie presque suppliante :

« Est-ce que tu ne veux pas m’aider à sortir d’ici ? Steuplait ? »

J’étais juste venu voir la psy, je n’avais pas prévu de passer du temps ici, même si les infirmières sont adorables.

Je regarde rapidement autour de moi, et je vois rapidement qu'il est relié à une poche d'un truc liquide c'est donc pas bon signe. Que je l'aide à sortir d'ici, vraiment il me prend pour un inconscient ?

- T'es super mignon, mais on ne m'a pas comme ça....

Je lui montrer la perfusion avec un regard, il ne faut pas non plus faire de bêtise surtout avec la santé. Je pose ma main sur la sienne et je lui souris. Si il est coincé ici, autant être avec lui, le temps passera sûrement plus vite si nous sommes deux.

- Alors, tu m'as dit que tu t'étais pris une porte.... mais là il doit y avoir autre chose.... Qu'est-ce que tu caches Mickey ?!

Je ne suis pas bête, je sais encore addition un plus un et voir qu'il y a autre chose qu'une simple bosse sur la tête.

- Et si tu me répond, je pourrais peut-être.... je dis bien peut-être rester avec toi, jusqu'à ce que tu es une autorisation de sortie d'un médecin.

Je suis totalement près à rester avec lui, en plus il ne pourra aller nulle part ailleurs, je vais l'avoir à l'oeil. Et si il faut, et bien je suis près à le ramener chez moi, à lui prêter mon lit, et je dormirai sur mon sofa.
Même si ça serai difficile de rester calme dans le sofa et que j'irai souvent sous une douche froide. Mais bref, je prends un désir qui n'est pas encore possible.

Je me mords la lèvre, je suis mignon il a dit ? Je me sens presque rougir. Il me trouve mignon. Ca valait vraiment le coup qu’il me rejoigne. Je suis aux anges de savoir qu’il me trouve mignon. Je m’emballe peut-être un peu. Je me racle un peu la gorge, un peu gêné. Je me doutais qu’il aurait dit non. Dommage. Ce que je cache ? Ma gorge se serre. Je baisse la tête. Qu’est-ce que je peux raconter ? Est-ce qu’il me trouvera toujours mignon si je lui raconte vraiment tout ? Je n’en ai pas parler à tellement de monde, mes collègues et anciens camarades de classes sont au courant, mais je n’ai pas eu besoin d’en parler. J’évite le sujet en général. Je relève la tête avant de dire alors qu’il me dit qu’il veut bien rester avec moi le temps que je suis là.

« Ca pourrait être long … je ne sais même pas s’ils me laisseront sortir, mais je n’ai pas envie de retourner … là-haut … au service psychiatrie, vraiment je n’ai pas envie de ça, promet moi juste que ce que je vais te dire ne te fera pas fuir ? »

Je suis près à lui raconter juste pour qu’il rester avec moi. Je sais que ça paraît dingue. Mais après tout, il fallait bien que j’en parle à quelqu’un un jour ou l’autre et je préfère autant que ça soit moi qui choisisse de lui raconter, plutôt qu’il l’apprenne de la bouche d’un autre et qu’il s’imagine n’importe quoi. Je ne supporterais pas qu’il s’imagine de mauvaises choses. Je ne pensais juste pas lui dire aussi vite. On ne se connaît pas énormément, on ne s’est revu qu’une seule fois, mais quelque chose me dit que je peux lui faire confiance quoi qu’il arrive. J’ai comme l’impression qu’il ne me repoussera pas.

Je fronce les sourcils, ne comprenant pas beaucoup pourquoi je fuirais, il a été en psy et alors ? Je suis bien aller en désyntox, je crois que c'est lui qui devrait me fuir.

- Mickey, si tu savais les choses sur moi, c'est toi qui ne voudrai plus me voir.... Je ne suis pas du genre à juger les gens.

Ca il devrait déjà le savoir. Je ne suis pas non plus du genre à parler de tout à tout le monde, je suis même assez doué pour garder des secrets. Je sais faire la part des choses sur le fait de garder ou non les informations importante.

- J'ai de bonnes oreilles et une bouche qui peut être bien sceller

Sans aucune arrière pensé, mais je voulais lui faire comprendre que je peux être vraiment une personne de confiance. Je voulais aussi lui faire comprendre que je n'allais pas le forcé en quoique se soit. Chacun sa vie, chacun ses secrets.

- On a chacun notre vie, belle ou moins belle, glorieuse ou non. On fait tous des erreurs, mais ça nous forge pour la vie à venir.

Je ne suis pas le mec le plus pure... franchement, qu'est-ce que je pourrais dire... Je me suis drogué, je n'ai pas été des plus charmant pendant cette période... mais je m'en suis sortie, grâce à Lisa, qui ma remis dans le droit chemin, je ne la remercierai jamais assez. Elle est ma sauveuse, ma soeur, ma meilleure amie... elle est la personne la plus importante de ma vie. Et ça ne pourra jamais changé. Même la personne qui ferra battre mon coeur comme un dingue passera après Lisa. Je ne pourrai jamais l'expliquer, et si cette personne ne peux pas le comprendre c'est que ce n'est pas la bonne.

Je me pince la lèvre, sérieusement je ne suis pas sur qu’il s’attende à ce que je vais lui dire, mais il est là. Il est là alors qu’il aurait pu s’en aller, faire autre chose alors autant lui accorder une chance de lui faire confiance. Je ne le connais pas depuis très longtemps après tout, mais je sens que je peux lui dire ce genre de choses. Ce qu’il dit est sensé, on a tous des hauts et des bas, certains plus que d’autres. Je me demande si lui me parlera de ce qu’il a fait pour croire que je fuirais. Je le regarde essayant de trouver par ou je vais commencer et je lui réponds :

« D’accord. Je n’aime pas trop parler de tout ça, mais … je te fais confiance, même si on ne se connais pas depuis longtemps finalement. Je t’ai dit l’autre jour que j’étais en couple lorsqu’on a passé la nuit tous les deux. Il s’appelait Shawn. Je sortais avec lui depuis deux ans, je l’ai rencontré à l’université. Au début ça se passait plutôt bien, le genre d’histoire dont on a tous envie et puis je me suis rendu compte qu’il n’était pas aussi gentil qu’il en avait l’air. La plupart du temps quand on se retrouvais seul, il me frappait, il me criait dessus la plupart du temps. Il était du genre jaloux et possessif. Il m’a un peu coupé du monde et puis il y a deux ans j’ai ... on s’est disputé et je … je l’ai … je l’ai poussé. »

Je me pince les lèvres. Je n’aime pas repenser à tout ça. Je me sens toujours aussi coupable. Si je ne l’avais pas poussé aussi fort, il serait peut-être là mais peut-être que moi non. Je continue voulant qu’il comprenne un peu mieux.

« Il est passé la fenêtre, il est mort. C’était un accident mais j’ai été jugé pour homicide involontaire, j’ai su pendant le procès qu’il avait mis des caméras dans toute la maison et ils ont vu que je n’ai fait que me défendre, mais le mal était fait. J’ai eu une période compliquée après ça, j’ai été un an interné. Je n’avais plus envie de … »

De vivre, je n’avais plus envie de vivre. Je voulais mourir. Peut-être qu’au fond je le veux toujours un peu, d’où le fait que j’oublie de manger à chaque repas, j’ai perdu pas mal de poids depuis deux ans et je n’arrive pas à en reprendre. Je me sens toujours aussi coupable. Je n’ose pas regarder Austin, j’ai trop peur qu’il me prenne vraiment pour un dingue, qu’il s’en aille et qu’il ne veuille plus jamais me revoir.

J'ai écouté ce qu'il avait à me dire. Et rapidement, je perds le sourire et je fronce mêmes les sourcils. Je ne comprendrais jamais les gens qui dise aimer une personne, mais qui leur fait plus de mal que de bien. Surtout que se sont toujours à des personnes adorable à qui ça arrive.
Et Mickey il est un garçon super gentil peut être trop.
Il l'a poussé et alors ? Il a une grosse bosse sur la tête.... Je vais aller lui régler son compte moi... J'allais lui dire un truc mais il continue son récit.
Ah... du coup, j'ai plus besoin d'aller me battre... Il a dut se sentir terriblement mal... je ne peux imaginé ce qu'il a pu ressentir, même ressentir aujourd'hui.
Je lui prend alors la main.

- Tu n'as rien fait de mal Mickey... Il ne faut pas que tu t'en veuilles... C'était lui ou toi, et franchement, c'est bien mieux ainsi. Tu es quelqu'un de bien... lui ce n'était pas le cas.

Je lui caresse la joue de ma main libre, puis je lui dis en souriant.

- J'aurai aimé être ton sauveurs, tu me l'aurais dit quand on s'est rencontré... je t'aurai empêcher d'y retourner.

Je ne supporte pas a violence gratuite, et faire subir ce genre de chose à une personne n'est pas humain... Ca me met dans une rage folle ce genre de comportement. Et pourtant, il y a tellement de personne qui sont dans ce cas.... je me sens si impuissant.
Je fini par lui déposé un baisé sur le front.

- Tu reprends des forces ici... Et après je m'occupe de toi....

Mais je n'allais pas l'aider à sortir de l'hôpital si il n'était pas encore bien remis. Mais si il faut que je lui prépare des petits plats, où que j'aille le voir régulièrement, je le ferrai avec plaisir.

Il est venu et je me demande encore pourquoi il est là. Ça me touche beaucoup, ça me fait du bien et je fini par lui raconter pourquoi je suis là, la vraie raison et il me laisse parler. J’ai toujours honte de tout ça. Je n’en parle pas beaucoup même si mes collègues, mon entourage sont au courant. Il me dit que je suis quelqu’un de bien et je lui réponds en haussant les épaules:

« Je ne sais pas qui je suis Austin, je ne sais plus. »

Premier aveu, je ne sais plus avec tout ça. Je ne sais plus du tout qui je suis, ni si je suis bien ou pas. Je suis un peu perdu, le voir me rassure un peu, l’entendre me dire que je suis quelqu’un de bien aussi et je le laisse approcher pour sentir sa main sur mon visage, tendre caresse, c’est tellement différent et déroutant que j’ai d’abord un léger sursaut, ne m’y étant pas attendant, mais je le laisse faire. Je n’ai pas envie qu’il parte.

« Tu l’a été en quelque sorte, ça m’avait fait du bien de sortir avec toi. C’est un peu après ça que j’ai pris conscience que ce n’était pas normal. »

Il m’a aidé sans le savoir. Je suis surpris qu’il se penche et qu’il m’embrasse sur le front. Je me pince la lèvre inconsciemment, s’il il continue comme ça, je ne vais pas lui résister bien longtemps. Pourquoi est-ce que je suis tombé sur lui aussi tard ? Je fini par acquiescer, je n’aime pas cet endroit, mais je savais bien qu’il ne voudrait pas prendre de risque. C’était un peu idiot de croire qu’il le ferait.

« Merci, désolé j’espère que tu n’avais rien de prévu. »

Je l’ai dérangé après tout et il est venu tout de suite, il tient sans doute à moi plus que je ne l’imagine ?

Je me sens vraiment idiot de ne pas avoir vue qu'il était si mal que ça quand nous nous sommes rencontrés. Si j'avais su... si j'avais vue... Oui, je l'aurai peut-être un peu forcé de ne pas y retourner, ça lui aurai empêcher de vivre tout ça.

- Ce que je sais, c'est que tu es Mickey, Mike, un mec craquant, un mec bien qui a une belle vie devant lui.

Et en plus, je serai près de lui, je serai un ami sur qui il pourra compter. Après, à voir si il veut de moi parmi ces amis.
Il s'excuse une fois de plus, je lève les yeux au ciel, si je suis là, c'est que je n'avais rien de plus important que d'être près de lui.
Je l'embrasse sur le front, avant de me redresser et de plonger mon regard dans ses yeux.

- Mike... je suis là, c'est tout ce que tu dois savoir.

Et franchement, faire du ménage ce n'était pas ce qu'il y a de plus amusant. Et puis, quand un ami m'appelle parce qu'il est à l'hôpital je stop tout et j'accours.
Que ça soit, pour Lisa, Thomas, Amber et même Mickey. Quand j'apprécie quelqu'un ce n'est jamais à moitié.

- Je ne fais jamais ce que je n'ai pas envie de faire. Alors je vais rester près de toi, jusqu'à ce que tu ailles mieux.

Il était hors de question que je le laisse tout seul ici, je partirais que quand on me mettra à la porte.

Je ne sais plus qui je suis, c’est ce que je lui dis et je le pense vraiment. Je ne sais pas pourquoi je suis là à me battre pour vivre. Parfois, souvent même, j’ai envie d’abandonner mais je repense au mal que ça a fait à ma mère la première fois que j’ai tenté de me suicider et je n’ai pas envie de la faire souffrir encore alors je subis ma vie plutôt que de me battre vraiment. J’aime mon travail et c’est la seule chose que je vois pour le moment alors forcément ce n’est pas bien passionnant. Peut-être que je me punis finalement, parce que j’ai honte. Je frisonne légèrement lorsqu’il vient m’embrasser sur le front. Je me mords la lèvre inconsciemment. Il me fait toujours autant craquer ce type. Je lui souris. Il est là c’est tout ce que je dois savoir.

« Oui tu es là. »

Je ne sais pas pourquoi j’ai pensé à lui, je ne pensais pas qu’il viendrait, mais il est venu et maintenant qu’il est là. Je n’ai pas envie qu’il parte. Je glisse ma main sur la sienne. Je ne sais pas si il va me laisser faire, mais je tente.

« Le doc doit passer me voir après les résultats des examens, je ne sais pas combien de temps ça va prendre. »

Il n’a pas l’air d’avoir prévu quelque chose, mais ça me fait beaucoup de bien de l’avoir à mes côtés. Il est vraiment adorable. Il pourrait s’en foutre, me laisser seul et faire autre chose, mais non il reste, peut-être que je lui plais un tout petit peu ? Il ne serait pas là sinon non ?

« J’aurais dû prendre une carte d’abonnement. »

Je l’aurais utilisé souvent ces dernières années vu le nombre de fois ou je me suis retrouvé aux urgences je me demande ce qu’ils doivent penser en voyant Austin avec moi, peut-être qu’ils s’imaginent que j’ai trouvé quelqu’un d’autre ? Quoi qu’ils en disent ça met égal.

Je reste près de Mickey, si il m'a appeler c'est bien parce qu'il voulait avoir quelqu'un près de lui et je suis assez flatté qu'il est pensé à moi.

- Il fallait me le dire, j'aurai pris un jeu de carte.

Je plaisante un peu, mais ça détend l'atmosphère c'est quand même bien mieux de rire que de se taire et ne rien dire, et puis j'aime cet blanc qui mette mal à l'aise tout le monde.
Je souris quand il essai lui aussi de plaisanté, mais ça me fait moyennement sourire, qu'il ne vienne plus, ça serai bien mieux je crois.

- Ca serai mieux que non, moi j'aimerai que tu ailles bien...

Et c'est vraie, je ne veux pas le mal aux personnes, sauf ceux qui font du mal à mes personnes préférés sur terre. Alors ceux là, ils peuvent se faire mal j'en ai rien à faire. Et dernièrement, c'est Garrett qui prend mes foudres, même si je ne le dis pas vraiment, surtout pas à Lisa. M'enfin.

- Tu as du voir de beau médecin, d'où pourquoi tu reviens si souvent ?

Je reviens sur le ton de la bêtise, mais ça passe toujours bien ainsi. Et puis, qu'est-ce que je peux lui dire d'autre moi ?! Ce n'est pas du tout le bon endroit pour entamer un semblant de séduction. Peut-être qu'ailleurs, je serai peut-être un peu plus direct, plus rente dedans, mais bon.

J’ai un petit sourire à sa remarque. Il aurait pris un jeu de carte, alors il a vraiment envie de passer du temps avec moi ? Ça me touche vraiment. Je me sens bien avec lui et je ne sais pas pourquoi ça me fait ça, c’est bizarre, je m’étais juré de ne pas retomber amoureux de quelqu’un et je crois que je m’attache à lui un peu trop. Je m’attache à lui sans m’en rendre compte. Il aimerait que j’aille bien, si il savait comme j’aimerais aller mieux aussi.

« J’aimerais aussi, mais je … je ne sais pas trop comment faire. Ce n’est pas … ce n’est pas simple. Je suis un cas compliqué tu sais … »

Un cas compliqué, combien de fois j’ai entendu dire ça, beaucoup. Je suis venu ici plusieurs fois, parce que Shawn me frappait et je revenais souvent, ils ont du me prendre pour un malade et ils n’avaient pas tort. Je me doute de ce que j’ai l’air, mais il paraît que l’amour rend aveugle, moi je n’étais pas seulement aveugle, j’étais sourd à tout ce qu’on pouvait me dire, parce que je croyais qu’il arrêterait.

« Je sais que c’est un peu dur à comprendre … il me faut juste du temps. »

Du temps pour m’accepter, pour m’aider à comprendre que ce n’était pas de ma faute. Pour passer à autre chose, j’y arriverais il le faut. Je ne peux pas m’empêcher de sourire quand il me dit que j’ai dû voir des beaux médecins à force de venir :

« Oh ça … si tu savais. Y aussi des infirmiers sui sont très mignons. »

Mais je te préfère toi … je ne lui dis pas ça pourtant je le pense. Il les surpasse en tout.

« J’ai vu pas mal de monde c’est vrai, mais je ne sais pas c’est un peu bizarre de trouver quelqu’un en étant patient ici. Je suis sur qu’ils ne voudraient pas de moi de toute manière. »

Je hausse les épaules, je me dévalorise souvent, c’est devenu une habitude et c’est peut-être aussi pour lui faire comprendre qu’il n’y a rien eu de spéciale, je n’aurais pas pu.

Mike me fait sourire en essayant de rentrer dans mon jeu, mais je vois bien qu'il n'est pas très à l'aise pour se dévoiler un peu. Sûrement une sorte de carapace pour ne pas souffrir à nouveau, après tout ça se comprend. Mais je crois qu'il peut se détendre avec moi, je suis loin de vouloir lui faire du mal.
Je soupir, quand une nouvelle fois il se met en retrait à croire qu'il ne se respecte pas du tout.

- Alors Mickey, j'ai une chose à te demander. Tu arrêtes de dévaloriser comme ça, quand tu es en ma présence, parce que tu es un mec bien, un mec génial, alors stop au je ne mérite pas ça ou autre. Tu a le droit au bonheur.

Je fini par en avoir marre d'être debout, alors je lui pousse un peu ces jambes pour me faire de la place pour mon petit cul. Il faut bien que je m'installe confortablement si je veux rester un moment avec lui.

- Parce que si tu ne fais pas ça pour moi, je te punirai en ne te souriant plus !

Bon, ça serai un peu difficile pour moi, mais je sais que je pourrais réussir à le faire, au moins une heure. Ca resterai une punition aussi pour moi du coup, mais bon, si ça peut le motiver à ne plus dire qu'il ne mérite rien.

- Et en plus, je ne te ferrai jamais gouter mon moelleux au chocolat ! Deal ?

Je lui tend la main, pour que nous lions notre pacte, et il a bien intérêt à le tenir. Enfin d'abord, il doit accepter. Parce que bon, ne pas vouloir gouter mon meilleur gâteau c'est quand même un sacrilège.

Je le regarde souris un peu rougis avant de baisser la tête. Je ne suis pas certains d'être un mec bien. Non je ne le suis pas. J'ai tué mon petit ami. Je l'ai tué, c'était invonlotaire, mais je ne supporte pas cette idée d'être coupable et d'être responsable de sa mort. J'ai été jugé innocent à cause des vidéos. Je ne savais même pas qu'il avait mis des caméras partout dans la maison, mais sans ça je serais surement en prison pour meurtre. Ils ont bien vu que je m'étais juste défendu. Qu'il a essayé de ... enfin peu importe. J'ai beau ne pas vouloir en parler je n'arrête pas de le faire. Je n'arrête pas d'y repenser sans arrêt et je me sens tellement sale, tellement honteux. Je me passe une main sur le visage et je lui dis :

"J'en sais rien Austin. Je voudrais te dire merci, je voudrais te dire que tu as raison, mais je ne peux pas pour le moment."

Ma gorge est serrée, mon ton est un peu lointain, tendu et fébrile. Je ne veux pas repenser à tout ça mais quand je suis ici, je ne peux pas m'en empêcher. Il s'installe à côté de moi et sa phrase me fait sourire, même si l'idée qu'il puisse réellement me punir ne m'emballe pas trop, j'ai déjà vécu ça, évidement il ne le sait pas forcément, il ne peut pas se douter. Je ne sais même pas si il parle de la même chose.

"Ah non alors, je veux gouter à ce fameux moelleux. Je suis certain qu'il sera très bon."

Je n'ai pas envie de manquer ça. J'aime bien qu'il soit à côté de moi. J'ai envie de le prendre dans mes bras, de l'embrasser mais je me retiens. Je joue avec mes doigts et je lui dis :

"Je voulais mourir tu sais. J'avais envie de disparaitre encore une fois. J'ai essayé de me suicider y a quelques années. Pour la première fois depuis que c'était arrivé j'ai eu envie de recommencer."

je le regarde et lui montre mes vieilles cicatrices, ça c'était au lycée, tout le monde était sur mon dos, j'étais la tête de turc parce que j'étais gay et que j'étais surement le seul à l'assumer vraiment, j'ai eu envie de partir de nouveau à cause de Shawn et j'ajoute :

"Il y a des jours ou j'ai encore envie de partir mais quand tu es avec moi ... j'ai l'impression de revivre."

Drôle de déclaration, j'en ai conscience. Mais au moins il sait que je tiens à lui et que sa présence me rassure. J'ai besoin de lui dans ma vie.

Si il ne peut pas me dire tout ça pour le moment, ce n’est pas bien grave. Je hausse les épaules et je lui sourit.

- Et bien ça viendra peut-être un jour, moi, tout ce que je veux, c’est que tu ailles bien.

Je lui souris, je ne vais pas lui faire la tête, enfin sinon, je ne serai pas là, et tranquillement à la maison. Mais pour faire quoi ? C’est bien là, mon problème, en ce moment je ne sais pas trop quoi faire de mon temps libre.
Mais mon regard se fait plus dur quand il me dit qu’il a déjà voulu mettre fin à ces jours et pas qu’une fois. Mais je ne suis pas là pour lui faire la morale. Après tout, quand je me suis plongé dans la drogue, c’était aussi une forme d’appel à l’aide.
J’allais lui en parler, mais il me fait comprendre que pour lui je suis une personne spéciale. Je ne sais pas comment interpréter cette information.

- Et bien…. je suis ravie… Je veux bien être ta personne qui te redonne le sourire.

Il me donnerait bien, l’envie de l’embrasser, mais est-ce bien le bon moment et le bon endroit ?! Oui, enfin bon, ce n’est pas ça qui m’en empêche habituellement.
Alors, je me lance et je réfléchirai après. J’approche ma tête de la sienne, ma main vient attraper sa nuque et mes lèvres vont à la rencontre des siennes.
L’embrasser est bien agréable, surtout qu’il n’était pas en reste.

- Ne prend pas l’habitude…..

Je lui fais un clin d’oeil, peut-être bien qu’il veut que ça soit une habitude, cependant, je ne sais pas si c’est ce que je voudrais pas….

Je fais un sourire. Il veut que j’aille bien. Je le veux aussi, du moins je le voudrais. Je ne sais juste pas comment faire. Je ne sais pas comment oublier toutes ces peines, comment faire en sorte que ça ne m’atteigne plus. Je n’y arrive pas. Je ne peux pas pour le moment et ça n’a pas l’air de l’effrayer. Il a l’air de comprendre. Il a l’air d’être celui qui comprends. Je crois qu’il y avait longtemps que ça n’était pas arrivé, quelqu’un qui comprends, quelqu’un qui me comprends, c’est assez dingue en fait. Je le regarde avec des grands yeux, attiré par les siens. Il est vraiment mignon, beau, tout à fait mon style même si on ne peut pas dire que j’ai un style en particulier.

« Moi aussi. Je fais en sorte pour que ça s’arrange tu sais. J’essaie vraiment. »

Je vois toujours un psy, mais parfois ce n’est pas assez. Je ne veux juste pas retourner à l’étage, l’étage psychiatrique, j’y ai été trop longtemps et j’en fais parfois encore des cauchemars. C’est terrible. Toute cette peine, toute cette haine. Comment est-ce que j’ai pu accepter tout ça ? Je me le demande souvent. Il est là près de moi et il me dit qu’il est heureux d’être celui qui me fait sourire. Je le suis aussi.

« Merci Austin, vraiment, tu n’imagine pas à quel point ça me fait du bien. »

Non il ne se doute pas. Il m’a aidé à une période de ma vie ou je ne voyais que du noir et avec lui ça a été une grande échappatoire, c’était comme une évidence. C’est peut-être grâce à lui que je ne me suis plus laisser faire finalement. Je ne sais pas si c’est vrai, mais j’aime me le dire. Je ne m’attendais pas à ce qu’il m’embrasse, à ce qu’il pose ses lèvres sur les miennes et je reste là comme un imbécile avant de lui rendre son baiser et de sourire comme un con. On dirait un gamin qui a eu son premier baiser, pourtant des baisers j’en ai eu. Je note que je ne dois pas en prendre une habitude. J’acquiesce. C’est fou mais j’ai encore envie de l’embrasser et je me permets de le faire, parce qu’il est toujours là et que ça me fait du bien d’avoir mes lèvres contre les siennes, d’avoir un instant mon cœur qui bats très fort et cette sensation qu’on a quand on est auprès de quelqu’un qui compte pour nous. A quel point il compte je ne sais pas. Je ne suis pas tellement prêt pour une nouvelle histoire, mais il y a un petit quelque chose. Je voudrais qu’il reste là tout le temps, que le temps s’arrête. Je le lâche, reprends mon souffle et lui dis :

« Non bien sur, je n’en ferais pas une habitude. »

J’ai un petit sourire. Je viens juste de l’embrasser alors qu’il m’a dit ça. J’espère qu’il ne m’en voudra pas.

Je souris alors que Mickey m’embrasse à nouveau, c’est un petit coquin en fait, mais au moins il sourit et c’était bien agréable à voir.

- T’es bien plus beau quand tu souris.

Je caresse sa joue, puis je m’écarte un peu de lui, histoire que je ne me jette pas sur lui comme ça. C’était vraiment pas le lieu pour, non, pas du tout, quoique s’envoyer en l’air dans un hôpital peut-être assez fantasmagorique. Mais, c’est pour un autre jour.
Je vois une infirmière arriver vers nous, alors, je me mets debout, et me place à côté de Mickey, mais je me dis que je devrais peut-être le laisser pendant qu’il discute avec la dame. Après tout, il y a tout le truc du secret médical. Mais, je sais pas, une force invisible, me fait me rester imobile.
Elle lui prend la tension et une de ses collègues vient avec un plateau repas, pas des plus appétissant, il faut bien le dire. Je devrais peut-être donner des cours de cuisine ici, parce que bon, ça donne pas envie.

- Vous savez quand il pourra sortir ?

Après tout, je veux bien l’emmener chez moi pour lui faire un bon petit plat. Mais pas sur qu’il pourra vraiment se reposer, si je me laisse aller à mes envies perverses. Non, même si Mickey pense que c’est ce qui lui fait du bien, il n’était pas prêt pour ça. Non, moi je ne cherche rien de précis, alors que lui, je le sens, il cherche la personne pour le soutenir quoiqu’il arrive. Mais je veux être un bon ami, ça, je peux le faire, je le sais.

Je souris, ce n’est pas difficile avec lui et il vient de me faire un compliment. Je me mords la lèvre, je suis plus beau qu’il me dit. C’est vrai ça ? Il le pense ? Je me sens rougir un peu. Je ne voudrais pas qu’il s’imagine quoi que se soit, mais ça me touche qu’il me dise ça. Sa caresse sur mon visage me fait frissonner, je voudrais qu’il continue et j’ai envie de prendre mes mains dans les siennes, mais je n’en fais rien, ce n’est pas vraiment le lieu. Il demande à l’infirmière qui vient me déposer un repas si je peux sortir bientôt et elle me dit :

« Quand il aura vraiment mangé quelque chose, il pourra sortir. »

Je grimace, mince, qu’est-ce qu’ils m’embêtent avec ça. Pourquoi c’est si important pour eux que je mange ? Je n’ai pas faim, je n’ai pas envie de manger, je n’ai pas d’appétit, si je mange généralement ça repars quelques heures après.

« Vraiment ? Juste si je mange ? »

Elle acquiesce et me cite quelques conditions en plus, je savais bien qu’il n’y avait pas que ça. Il faut que j’ai un peu plus de sucre dans le sang, je n’ai pas beaucoup d’énergie, pas beaucoup de vitalités, ils ne voudraient pas que je tombe dans les pommes, d’où le fait que j’ai la perfusion, elle me dit que ça peut encore prendre une heure ou deux avant qu’elle passe entièrement. J’acquiesce et lui dit que ça me laisse le temps de commencer ça.

Je grimace en voyant le plateau repas, de la purée qui doit être industrielle, un vieux steak tout cramé. Je regarde Austin et lui dit :

« Il faudra que tu viennes leur donner des cours de cuisine, je crois qu’ils ont du en manquer plus d’un. »

Je lui fais un petit sourire, ce n’est pas du tout appétissant, mais il faut que je mange, alors je commence à manger et je lui demande :

« Tu ne veux pas m’aider ? Je pourrais sortir plus vite ? »

Ce n’est pas très sport, je me doute qu’il ne va pas accepter, mais sait on jamais.

Il doit manger, c’est une bonne idée mais au vue du plateau qu’on lui amène ça ne donne pas trop envie. Même mam’ Romy ne fait pas si mauvais. Bon évidemment pour que Mickey puisse sortir il faut aussi que ses analyses soient meilleures, ce qui est tout à fait normal.
Je souris quand il me dit que je devrais venir donner des cours, je voudrais bien mais mon emploi du temps n’est plus assez grand si je veux lui consacrer du temps.

- Mike, c’est toi qui doit sortir d’ici, pas moi, c’est à toi de manger.

Je veux bien être gentil, mais si il a voulu que je sois là, ce n’est pas pour tricher pour qu’il sorte. Je voudrais bien le motiver d’une autre manière, mais je ne sais pas si c’est bien raisonnable de lui donner des envies sans que ça soit bien clair entre lui et moi.

- Mais….. si tu manges toute ton assiette super appétissante, peut-être… je dis bien peut-être, que tu auras une récompense.

Ce n’est pas une grande récompense, mais une très grande envie de l’embrasser à nouveau. Je ne vais pas non plus lui sauter dessus, même si sa tendresse me plais beaucoup. Mais il est bien trop fragile pour le moment pour que je tente quoique ce soit. Si vraiment il reprend le dessus, qu’il prenne soin de lui, alors peut être que….
Mais ne pas me précipiter et pour le coup, bien réfléchir, je m’étais dit, jamais deux fois la même personne….