Damn, who knew?/ austin

Le soleil est là aujourd’hui, filtrant à travers quelques nuages, c’est assez agréable pour que la plupart des étudiants soient sortis dans le parc de l’université, qu’ils révisent et qu’ils rient ensemble. Je dois être l’un des seuls à préférer rester dans le laboratoire avec mes expériences. Aujourd’hui je travaille sur de la nanotechnologie, certains ne considèrent pas ça comme de la science, ni comme de la physique, mais je suis pas mal callé dans ce domaine. J’avais juste envie de voir autre chose aujourd’hui. Je passe un moment dans le laboratoire, si bien que j’ai dépassé l’heure du déjeuner. C’est un de mes collègues de recherche qui tape à la porte et me dit que je ferais bien d’aller manger. Je regarde l’heure, il est plus de midi. Je n’ai pas spécialement faim ces derniers temps. Je mange très peu depuis tout ce qui est arrivé, quand ma mère est là je mange évidement, elle est beaucoup derrière mon dos depuis ce qui est arrivé. Elle prend soin de moi comme elle l’a toujours fait, mais quand je suis ici j’oublie souvent de faire des pauses, mais ça ne me fera pas de mal de sortir un peu alors je repose mes lunettes sur le bureau et je ferme le labo avant d’aller faire un tour. Je n’ai pas de cours cette après-midi. Je pourrais rentrer, mais je vais rester parce que je me sens bien mieux quand je suis dans ce labo, je ne pense plus qu’au travail et pas au reste. Dès que j’en sors, je me sens étrange. Je marche un peu et me retrouve rapidement à prendre le métro pour aller me poser un peu près de la plage, sans doute mon endroit préféré dans toute la ville. J’achète un hot dog sur le bord de la plage et je croque dedans après m’être installé sur le muret en brisque qui délimite l’accès à la plage. J’observe la mer. Elle est calme pour le moment, j’aime être ici, ça m’apaise. Je ne venais jamais avec Shawn, il n’aimait pas venir ici, ça me permettait d’être un peu seul loin de lui. Pourquoi est-ce qu’il faut que je repense toujours à ça. J’essaie vraiment d’oublier, mais tout ce qui s’est passé est difficile. Tellement que j’en suis encore à me demande pourquoi je suis là et comment j’ai pu être aussi stupide. Je sens une boule dans ma gorge se nouer. Je baisse la tête. Je déteste me sentir comme ça. Je ravale mes larmes, j’en ai tellement marre d’être à bout de tout. Je termine de manger et je me lève, je ne sais pas si venir ici était une si bonne idée. Je commence à marcher et je reconnais alors Austin. Ca faisait un moment que je ne l’avais pas vu. Je n’ai jamais parlé de lui à Shawn, il m’aurait fusillé sur place. J’exagère un peu mais c’est presque ça. Il aurait été tellement en colère de savoir que je l’ai trompé avec un autre. Même moi je ne sais pas ce qui m’a pris, mais maintenant il n’est plus là, à cause de moi.

« Austin ? »

Je reste surpris de le croiser et je m’assure que ça soit bien lui. Je ne voudrais pas me tromper de personne. Il n’a pas tellement changé alors j’imagine que ne me trompe pas, mais je préfère. Je suis sur qu’il me reconnaîtra aussi. Je n’ai pas tant changé, j’ai peut-être minci, mais je reste globalement le même enfin en apparence, parce qu’a l’intérieur, une partie de moi et mort avec Shawn.

Il s’est souvenu de mon prénom, je souris, ravi de voir qu’il ne m’a pas oublié après tout ce temps. Il aurait pu après tout surtout que je lui ai demandé de m’appeler Mike comme je le demande à tout le monde, parce que je n’ai jamais aimé mon prénom. Cela fait deux ans quand même. Il aurait pu oublier. J’aurais pu aussi ne plus me souvenir de lui, mais comment l’oublier ? La nuit qu’on a passé tous les deux était comme une bouffée de bonheur pour moi. Ça m’avait fait énormément de bien. Ça m’avait changé de Shawn, Austin était plus … doux, plus détendu, plus naturel. Je n’ai pas eu à me forcer avec lui. Je ne pensais pas le recroiser un jour. C’est un peu bizarre, je ne sais pas comment me comporter avec lui. On a eu une aventure, je ne lui ai pas tellement dit que j’étais en couple à l’époque. Je n’avais pas envie de parler de mon copain. Je ne sais pas comment il le prendrait et je ne sais même pas pourquoi j’y pense.

« Ouai c’est moi, je ne pensais pas que tu te rappellerais de moi. »

Je lui dis franchement, parce que c’est tout de même fou qu’il se rappelle. Il a peut-être eu d’autres histoires plus intéressantes, plus longue, peut-être même qu’il s’est posé aujourd’hui. Il me demande comment je vais. Malgré moi je grimace, je n’ai pas envie de dire que ça ne va pas, ni de dire que ça va parce que ça ne serait pas vrai, mais je ne veux pas trop lui en dire. Il flipperait sans doute.

« Oh ben tu sais … comme d’habitude … »

Je ne réponds pas vraiment, je reste vague. Je racle ma gorge, il y a cinq minutes j’étais tellement mal et de le revoir ça me redonner un peu de bonne humeur. Je me sens déjà un peu mieux et je me surprends même à sourire lorsqu’il me dit qu’il ne sent pas la rose.
« Ne t’en fais pas, y a pire. »

Ça n’enlève pas le fait qu’il soit toujours mignon. Il a l’air en forme et il se maintiens en forme ça ne m’étonne pas.

« Et toi alors ? Quoi de neuf depuis tout ce temps ? »

Je n’ai tout à coup pas envie de rentrer au labo, je vais peut-être rester un peu plus longtemps que prévu dehors finalement.

Je ne peux pas m’empêcher de sourire lorsqu’il me dit qu’il n’oublie pas les bonne personnes, évidement je suis un pu gêné. Est-ce que je suis une bonne personne ? peut-être qu’il veut juste dire que je suis un bon coup. Je ne suis pas une bonne personne, je ne lui ai d’ailleurs jamais dit que j’étais en couple à l’époque. Je perds rapidement mon sourire avant de faire non de la tête et de lui dire :

« Je ne suis pas vraiment une bonne personne, je crois que tu te trompe sur moi. Je … J’étais en couple quand on a … enfin tu vois … je n’avais pas envie de le dire, je ne sais même pas pourquoi je te le dis maintenant, mais je ne suis pas « une bonne personne ». »

S’il savait tout ce que j’ai fait, par quoi je suis passé il le saurait. Il saurait qu’il vaut mieux m’éviter et que je ne peux pas être une bonne personne, parce que j’ai tué quelqu’un, certes mon ex me battait et je voulais seulement le repousser, c’était un accident, mais il est quand même mort à cause de moi.
J’ai un nouveau sourire, comme s’il arrivait à effacer le fait que j’ai fait quelque chose de mal juste avant. Il est restaurateur et me donne le nom du restaurant ou il travail et me dit qu’il me fera une belle assiette quand je viendrais alors je réponds :

« Je passerais, promis. »

Je promets, je ne devrais pas promettre, mais j’ai bien envie de gouter à un de ses plats, si il cuisine aussi bien qu’il fait l’amour alors ça devrait être un plat excellent, évidement la comparaison est un peu étrange, mais peu importe vous voyez l’idée. Je me pince la lèvre quand il me retourne la question. Qu’est-ce que je faisais y a deux ans … je ferme les yeux un instant. Les images se bousculent dans ma tête. J’ouvre les yeux et ses beaux yeux me ramène au moment présent alors je lui réponds :

« J’étais en doctorat. Je préparais une thèse sur les nanotechnologies. »

C’est beaucoup mieux de lui dire ça que « j’étais interné parce que j’ai tué mon mec. » Oui c’est bien mieux, mais peut-être qu’il sait, il a peut-être entendu de parler de l’affaire Parker … ou pas et j’espère qu’il n’en a pas entendu parler. Il ne me regarderait peut-être pas comme il le fait.

« Et aujourd’hui je suis toujours sur cette thèse, disons que j’ai eu pas mal de choses à régler … j’ai arrêté avant de reprendre et en plus je bosse dans le labo de l’université pour mes recherches et l’an prochain je pourrais même donner des cours. »

Je fais un sourire petit sourire. Je suis fier de ce que j’ai accompli mais je reste modeste, je ne suis pas encore le grand physicien que je voudrais devenir et puis pour certains les nanosciences ne sont même pas de la physique alors je me pose souvent la question de savoir si je suis vraiment un physicien.

Je sais que je ne devrais pas me moquer de ce qu'il dit être une mauvaise personne, je n'en crois pas un mot. Moi je sais ce que je ressens envers lui. Et je me trompe rarement sur les gens. Ou sinon c'est qu'ils cachent bien leur jeu. Dans tous les cas, je sais que Mickey est une bonne personne sur pas mal de point. Après tout, je n'ai pas couché avec lui que pour ses beaux yeux, mais surtout pour ce qu'il dégage. Et, même à cet instant je ressens toujours cette vibration que je ne peux expliquer.
Je lui souris et le fixe un peu, il avait pas vraiment vieillis en deux ans, peut-être un peu plus de traits tirés, mais toujours aussi beau et mystérieux, je crois que c'est ce qui m'a vraiment le plus plut, je ne sais pas pourquoi.

- Oh, un scientifique alors !

Beau et intelligent ! Je n'en doutais point. Je n'ai jamais été très douée pour les sciences, j'ai fini cuisinier après tout. Cependant, il y a beaucoup de physique dans la cuisine, les émulsions, les réactions... je me suis même essayer à la cuisine moléculaire, mais j'ai encore des points faible la dessus.

- Nanotechnologies ? Ce sont les petits bestioles là ?

Bon, c'est loin d'être vraiment un domaine que je connais. Et j'ai peut-être un peu trop regarder les films de science fiction.

- Mais ça consiste en quoi de faire des recherche dans ton domaine ?

C'est vraiment flou pour moi ce domaine... qu'on me parle de cuisine ou de patinage pour être vraiment plus à l'aise. Mais j'aime bien apprendre des choses. Bon, je voulais aussi en savoir plus sur "ses choses à régler", mais on ne se connais pas assez pour que je mette les deux pieds dans le plat.

Il n’a pas l’air de me croire lorsque je lui dis que je suis une mauvaise personne, que j’étais en couple quand on s’est rencontré. Il ne dit rien et je suis surpris. Je pensais que ça suffirait à le faire fuir, je ne suis pas très doué avec les hommes, avec les gens en général. Je préfère les fuir parce que j’ai peur de les faire souffrir. Mais il reste là et me regarde toujours de cette même façon et je me pince la lèvre. J’ai un sourire à sa remarque et j’acquiesce avant de dire :

« Ouai, scientifique, physicien, je ne suis sans doute pas aussi intelligent que Einstein ou Stephen Hawking, mais je ne me débrouille pas trop mal. »

Il est évident que je n’ai pas leur QI, mais je ne m’en sort pas trop mal. Malgré tout ce qui m’est arrivé je n’ai pas baissé les bras et c’est ce qui m’aide chaque jour à avancer et il me demande ce que c’est que la nanotechnologie, pour beaucoup de monde c’est un peu du charabia, ça existe depuis un moment, mais on ne sait pas trop ce que c’est mais pour moi c’est tout un programme et je deviens tout à coup un peu plus joyeux et entrain à répondre à ses questions pour ce sujet qui me passionne alors je lui dit :

« Ce sont des microparticules, qu’on ne voit pas à l’œil nu. Il y en a un peu partout et de toute sortes, toxiques non toxiques, ces des particules qui peuvent s’ajouter à des substances et à modifier l’organisme ou l’objet, l’améliorer ou le rendre moins bon, tout dépend de quelle sorte de particules il s’agit, elles ne sont pas toutes bonnes pour la santé, mais je suis certain qu’avec les bonnes on pourrait trouver des traitements pour certaines maladie mais ce n’est pas ce que j’étudie. »

Je fais une pause, je pourrais parler des heures et je suis presque heureux qu’il me demande en quoi constitue mes recherches :

« Et bien moi je cherche un moyen de placer ces particules dans la technologie moderne. J’essaie de créer une intelligence artificielle qui serait au service de la médecine et qui pourrait être une assistance intelligente et autonome, j’ai toujours aimé mêlé la science et l’informatique, je suis certain que ça pourrait être utile, on me prend un peu pour un dingue, mais je suis sur que ça peut marcher. »

Je ne sais pas si ça l’intéresse beaucoup, mais ça me fait du bien de lui parler de ça et je lui dis même :

« D’ailleurs si tu veux, on peut aller voir le labo, ça sera peut-être plus parlant. Je te montrais ce que je fais ? »

Je ne sais pas si il sera d’accord, mais j’aimerais bien lui montrer, je ne sais pas vraiment pourquoi, je sens qu’il ne me prendra pas pour un dingue.

Je préfère le voir sourire que de partir dans ses pensés à croire qu'il n'est pas une bonne personne. Mickey est loin d'être quelque avec des tonnes de reproche. Ca arrive à tout le monde de faire des écart et parfois ça n'a aucun rapport avec ce qu'on peut ressentir, c'est juste une pulsion sans raison mais qu'on se sent bien de l'avoir fait. Je sais que je suis très peu moral quand je dis ce que je pense à ce sujet là. Mais pour moi la fidélité est plus une question de coeur et pas de cul. Etre honnête avec soit même et les gens qu'on aime voilà la fidélité à mes yeux. Peut-être que je changerai d'avis un jour, mais pour le moment c'est ainsi que je vois la vie.

Je regarde Mike quand il me parle de deux scientifique des plus célèbre, cependant, je ne sais pas trop ce qu'ils ont fait vraiment, mis un part une pose photo drôle et l'autre une voix étrange...
Je l'écoute attentivement tout en essayant de comprendre ce qu'il me raconte. Tout ce que je retient c'est qu'il y en a de bien et de moins bonne et que Mike a de bonnes intentions.
Et une fois de plus je ne peux que sourire, il avait le coeur sur la main, je le savais. Il veut aider les autres, ça confirme bien ma première impression sur lui, il y a des années.

- Il n'y a rien de dingue quand on croit en se qu'on fait ?!

Je suis certain qu'il a toutes les capacités pour y arriver. Mickey est tout a fait apte à faire ce qu'il veut, il a toutes les connaissances pour.

- Je veux bien, mais à une condition, tu viendras dans ma cuisine ! Deal ?

Si je vais dans son labo, il viendra dans le mien, après tout, on joue avec des trucs pour en faire quelque chose de mieux.

Je souris à sa remarque, beaucoup de monde finalement pensent la même chose que lui. Ce n’est peut-être que moi qui vois le négatif tout le temps. Je ne peux pas m’en empêcher. C’est comme ça et sans vraiment savoir pourquoi je lui demande si ça lui tente de venir voir le laboratoire dans lequel je travail et je ne pensais pas qu’il dirait oui pourtant c’est ce qu’il fait. Je suis vraiment étonné et je réponds avec un sourire :

« Deal, je viendrais dans ta cuisine, ça sera toujours meilleur qu’un hot dog. »

J’ai un petit sourire, c’est ce que je viens de finir, j’ai mangé un hot dog bien que je n’avais pas très faim et que si on ne m’avait pas poussé à prendre ma pause je n’aurais pas mangé, mais peut-être que si c’est lui qui cuisine ça sera différent. Je me risque à lui demander :

« Est-ce que tu es libre maintenant ? »

Il est peut-être occupé, il revient du sport visiblement ou il courrait, il a peut-être envie de prendre une douche, de se changer, peut-être qu’il ne voudra pas venir comme ça au laboratoire, il est d’ailleurs plutôt sexy après l’effort. Il faut que j’arrête de penser à ça, vraiment parce que j’ai des images pas très catholique en tête et ça me fait d’ailleurs pincer la lèvre. Sérieusement ce type est un canon. Je ne sais pas comment il fait pour être célibataire, est-ce qu’il l’est je n’ai pas demandé, mais je m’égards. Il n’a peut-être pas envie de remettre ça. Il faut vraiment que j’arrête de le regarder. Je pense à n’importe quoi.

« Ou plus tard c’est comme tu veux. »

Je peux lui laisser mon numéro s’il veut, il viendra quand il en aura envie, ça sera comme il veut, je passerais moins pour un profiteur.

Je souris, il était sympa d'accepter, ça me fait vraiment plaisir qu'il accepte. Je le vois bien m'aider à cuisiner un plat simple qui pourtant fait souvent peur. Mais je vais lui prouver que la cuisine ce n'est pas si difficile, faut juste savoir quoi mélanger.
Je m'empêche de rire quand il parle de hot dog.... j'ai une image de lui mangeant dans tes positions très peu catholique, en même temps, j'ai un très bon souvenir de Mickey, ce n'est pas de ma faute si il m'arrive encore aujourd'hui de penser à notre moment ensemble.

- Je suis libre oui, mais je sens le bouc !!

Je me renifle sous les esselles, bon j'avais un bon déo, mais il y a une petite sueur qui est quand même bien présente, ce qui est tout a fait normal. Ce n'est pas le moment de faire un allusion à ce qu'on avait fait il y a quelques années. Mais j'y pense et je crois qu'à son regard lui aussi il y repense. Je me sens un peu flatté, j'aime bien qu'on se rappel de moi.
Moi je m'en moque un peu, c'est mon odeur, c'est plus pour lui que je m'inquiète, il n'a peut être pas envie de sentir mon odeur de fauve n'est sûrement pas très agréable.

- Si ça te gêne je repasserai...

Je ne le savais pas si peu sûr de lui, en même temps on se connait pas vraiment. Nous avions à peine parlé, on était plus dans l'action en même temps.

J’ai un petit rire amusé à sa remarque. Il sent le bouc. Je dois avoir le nez bouché, parce qu’à mon niveau ça n’est pas dérangeant, ou je suis trop loin de lui. Il faudrait que je me rapprocher un petit peu, pour le sentir, mais d’une sa serait très étrange et de deux, je ne suis pas tellement ce genre de personnes. J’ai beaucoup de mal avec les contacts depuis Shawn, ce qu’il a fait m’a complètement traumatisé. Je ne suis plus vraiment le même Mike qu’Austin à connu il y a deux ans. Je lui réponds :

« Ne t’en fais pas, je n’ai pas les sens très développés. Puis … il y a des douches … à l’université. Si tu veux … tu pourras en prendre une, on a des serviettes éponges dans la labo, tu sais parfois les produits chimiques … on est obligé de passer par la douche alors franchement si tu as envie … »

Je hausse les épaules. Il pourra se doucher s’il veut, l’idée qu’il soit tout près de moi en tenu plus que légère à quelque chose d’assez excitant, que je n’avais pas ressenti depuis un moment. Depuis deux ans … je crois que je n’ai pas réellement retrouvé de plaisir depuis mon ex, Austin avait été ma petite bulle d’air. Il ne le sait pas encore. Il ne le saura peut-être jamais. Je le regarde et je lui dis :

« Non, non, ça ne me gêne pas. Je n’ai pas grand-chose de prévu cet après-midi. Il n’y a pas de soucis. »

Je me mords la lèvre. Je suis peut-être un peu insistant là non ? J’espère qu’il ne l’aura pas remarqué. Je n’ai pas envie qu’il pense que je veux absolument qu’il vienne, que j’attends quelque chose en retour. Je ne suis pas ce genre de type non plus. Je veux juste passer un peu de temps avec lui.

Une douche ? C'est une proposition pour une douche coquine où pas ? Je regarde Mickey un petit sourire en coin, il ne faut pas me proposer des choses comme ça, j'ai vite des idées pas catholique, surtout avec un beau mal comme lui.
Je commence à avancer vers une direction, je ne sais même pas si c'est la bonne mais bon, j'avais envie d'une douche, et en plus si Mike voulait me rejoindre, je ne dirai pas non.
Quand il me dit que ça le dérange pas, je ne peux que sourire, franchement sa mimique de mordre sa lèvre, j'ai un peu de mal à ne pas le pousser contre la balustrade et l'embrasser fougueusement. Mais je me retiens à ma plus grande surprise.

- En route alors ! C'est bien par là ?

Je me retourne en voyant qu'il ne m'a pas suivis et m'arrête en attendant qu'il soit à nouveau à ma hauteur.

- Je n'ai pas l'habitude d'aller à la fac, mais, pour te voir, je crois que je pourrais me mettre le trajet en favoris dans mon téléphone.

Est-ce que c'est un message pour lui faire comprendre que je pourrais aller le voir quand il veut ? Oui, totalement et je ne vais pas le cacher. Il m'a plus dès le début et peut-être qu'on pourrait apprendre réellement à se connaitre, et pas seulement nos corps en feux.

Je souris, il est d’accord pour venir au labo, je ne pensais pas qu’il le serait, c’est assez dingue finalement, on s’est vu qu’une fois y a deux ans. Une seule fois et il m’a sauvé cette fois-là, il ne le sait pas évidement, je ne veux pas en parler tout de suite, mais c’est grâce à lui si j’ai tenu si longtemps. Je suis content qu’il vienne et j’ai un large sourire à sa remarque, il pourrait venir à l’université juste pour me voir. C’est mignon, est-ce qu’il dit ça à tout le monde ou juste à moi ? J’ai un petit sourire et je lui dis :

« Tu es allé à l’université avant ? Ça te rappellera peut-être des souvenirs ? »

Il a peut-être étudié ou pas ? Je n’en sais rien après tout. On marche vers l’université, ça fait un petit bout à pied, peut-être qu’on devra prendre le métro, mais c’est agréable de marcher avec lui, de discuter et simplement d’être là avec lui et comme je suis curieux je lui demande :

« Ça fait longtemps que tu courrais, je ne t’interromps pas au moins ? »

Je me sens un peu gêné tout de même, est-ce qu’il n’avait pas quelque chose d’autre à faire ? Si oui il n’aurait pas accepté, mais sait-on jamais, peut-être qu’il est juste poli. Je me souviens de notre soirée, de notre nuit et je me souviens qu’il était déjà gentil et attentionné. J’avais eu une très bonne impression, j’avais cédé alors que j’étais en couple. Je ne m’en veux pas d’avoir couché avec non, c’était bien, mais je m’en veux parce que je n’étais pas seul, j’ai trompé mon ex, même s’il était un salaud je n’aurais pas du faire ça, on s’est disputé tellement de fois lui et moi, avec Austin c’était simple.

Moi à l'université, il me connait pas et pour cause, la dernière fois, nous avions pas vraiment parlé, nous étions bien plus dans les actes que dans les mots.

- Je me suis arrêter après le lycée.... les études ce n'étaient pas vraiment pas fait pour moi. Et puis, la cuisine ça ne s'apprend pas vraiment dans une salle de court.

Je lui souris, tout en continuant de marcher à ces côtés. C'est bien agréable, surtout avec ce soleil dans le ciel.

- Je me remet à courir, alors je dois recommencer doucement. C'était le bon moment pour faire une pause. Et puis, je m'arrêterai toujours pour te voir.

Un jolie mec comme lui, je n'allais pas passer à côté sans rien dire. Surtout que je me rappel bien de lui, surtout que j'ai toujours eu de la tendresse pour lui.

- Tu sais, courir c'est bien, mais parler avec toi c'est bien mieux.

Je ne vais pas lui cacher les choses, je ne suis pas ce genre là, à ne pas dire ce que je penses. Je n'ai jamais vraiment aimer les mensonges, sauf ceux pour protéger ceux qu'on aime.

- Et puis, je suis un mec plutôt curieux et voir où tu passes tout ton temps m'intéresse pas mal.

De plus, un autre jour, je lui montrerai un autre style le labo. Une cuisine c'est un peu pareil non ? On y fait aussi des expérimentations, des analyses, de la chimie.... Certes ce n'est pas tout a fait pareil, mais il y a quand même des similitudes non ?

Il n’a pas tort, la cuisine ça s’apprend dans un restaurant d’application, il y a des études spéciales pour ça et je comprends qu’il ne soit pas allé à l’université, il a eu un autre parcours tout aussi intéressant. Ce n’est pas parce qu’on ne fait pas d’études en université qu’on n’est pas moins intéressant, la cuisine est une passion, un art même, je ne suis pas très bon cuisinier, il a de la chance de savoir le faire et d’en avoir fait son métier alors je lui dis :

« Je comprends, tu as appris sur le tard ou tu as été en école d’hôtellerie ? Tu as toujours voulu faire ça ? »

Je demande par curiosité, ce n’est pas parce que je ne suis pas forcément très bavard que je ne suis pas curieux. J’ai un sourire à sa remarque, je me mords la lèvre sans me rendre compte. Il arrêterait tout pour me voir ? Vraiment ? Nouveau sourire quand il me dit que parler avec moi c’est bien mieux que courir. Il va me faire rougir en plus.

« Tant mieux alors, je ne voudrais pas t’empêcher de faire un truc que tu aimes. »

Je suis toujours obligé de m’excuser, pourquoi ? Je n’en sais trop rien à vrai dire. Je suis comme ça, je m’excuse pour tout même quand ce n’est pas de ma faute. J’ai un nouveau haussement de sourcil quand il me dit qu’il est curieux de voir ou je travail, que ça peut être intéressant, alors on marche jusqu’à l’université c’est un grand bâtiment. On ne risque pas de le louper mais il faudra un peu de temps avant d’y arriver.

« Tu préfère marcher ou prendre le métro ? Parce qu’à pied il y en a au moins pour vingt-minutes. »

Peut-être un peu plus ? Je n’ai jamais calculé le temps de trajet. Je préfère lui demander, on peut parler en marchant ça passera aussi plus vite, apprendre un peu à se connaître, parce que même si je connais son corps c’est tout ce que je connais de lui.

Je marche lentement au rythme de Mickey alors qu'il me pose des questions, je trouve ça vraiment sympa d'être avec lui, d'échangé et pas seulement se draguer pour finir dans un lit. L'envie est présente hein, il ne faut pas se mentir, mais il y a un temps pour tout.
Alors, je ne vais pas lui dire de suite que je me suis mis à la cuisine parce qu'après la drogue, une petite blessure qui m'empêche d'avoir une carrière dans le patin, j'ai du faire quelques chose de ma vie.

- C'était un peu part dépit au début et puis, j'ai vraiment aimé ça alors je ne me suis pas arrêté. J'ai pas fais d'école, j'ai commencé directement dans un restaurant. J'ai tout appris en cuisine.

Je le bouscule un peu pour qu'il arrête de vouloir être gentil tout le temps, c'est mignon, mais il doit juste prendre un peu confiance en lui.

- Marchons, ça nous ferra plus de temps ensemble.

Je souris, comment ne pas le faire en plus, il est toujours si mignon, que je voudrais simplement le garder près de moi pour qu'il ne lui arrive rien. Cependant, il doit prendre un peu sur lui, il peut avoir un peu de caractère, c'est tout aussi craquant.

- Tu as d'autre passion que tes études ?

Il doit bien avoir des activités qui l'anime dans sa vie, je ne sais pas moi, le cinéma, la lecture, je ne sais pas moi... Peut-être même un sport ? Oui, non, mais, ça je peux lui montrer le patinage, ça peut-être très amusant.

Je l'écoute me parler de son métier, il a l'air épanoui dans ce qu'il fait, je sens quand il m'en parle que ça lui plait, je ne sais pas expliquer comment je le ressens, mais je le sais. Il doit être très doué, plus que moi. Je suis nul en cuisine, la preuve en est de ce hot dog que je viens de manger.

"Je suis certain que tu doit être très doué. Il faudrait que tu m'apprenne quelques bases. Je suis vraiment nul de mon côté."

C'est ma mère qui cuisine, elle fait tout pour moi. Elle est vraiment formidable. Elle aurait pu m'en vouloir, elle aurait pu me haïr d'avoir été absent, que Shawn ait eu autant d'influence sur moi au point de m'éloigner d'elle et de ne plus la voir, mais non, elle est restée là toujours là pour m'aider. Je souris et acquiesce, ça fera plus de temps ensemble hein? Je me pince la lèvre et ne dis rien, marchant dans la bonne direction, il nous faudra un bon vingt minutes. Si j'ai d'autres passions? Je le regarde et me trouve un peu bête avant de faire non de la tête et de dire :

"Pas vraiment non, mon travail et l'informatique c'est à peu près tout ce que j'ai dans ma vie."

Je me remet doucement, je me remet de tout ce que j'ai vécu et je crois que j'ai oublié ce que j'aimais ou non. J'oublie souvent ce qui me ferait plaisir. Je vais au travail, enfin à l'université et je rentre, la plupart du temps je me mets devant une série et je dors. Je ne fais pas grand chose. J'ai trop peur de rencontrer d'autres personnes, trop peur qu'on me fasse de nouveau autant de mal.

"Et toi?"

Marcher à côté de Mickey est un vrai plaisir, il ne se croit pas intéressant et pourtant, il avait beaucoup de choses à dire. Ou alors à découvrir et je veux bien me porter volontaire pour ça. Alors je suis assez triste de savoir qu’il n’a rien d’autre dans la vie que son travail. Il me vient alors une idée, il faut qu’il sorte un peu ce beau jeune homme.

- C’est avec un grand plaisir de t’apprendre à faire quelques recettes !

La cuisine, ce n'est pas si compliqué de bon ingrédient et un bon mélange et le tour est joué ! Franchement, ce n’est pas sorcier.

- Moi, c’est le patinage, ma grande passion après la cuisine.

Enfin je ne sais pas si je peux réellement les classer parce que dans mon coeur elles sont toutes les deux très importantes.

- Je t’y emmènerai si tu veux un jour, t’en a déjà fait ?

Je ne trouve pas que ça soit bien compliqué de glisser sur la glace, après tout, c’est simple comme marcher. Maman Romy me dirait que c’est normal que je dise ça parce que j’ai presque grandi les patins aux pieds.
Rattraper Mickey avant qu’il ne tombe ou bien être serré contre l’un contre l’autre n’est vraiment pas une mauvaise chose à mes yeux.
Je me rapproche de lui quand je vois un vélo arriver à toute allure vers moi, alors que je sens le fennec.