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 they took her (lydia)

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they took her (lydia)
Jeu 2 Sep 2021 - 8:27

they took her
Lundi 21 juin 2021.
Les pneus roulant sur les graviers du chemin menant à sa cabane, recouvraient le bruit des cris et des pleurs qui émanaient des voitures de police. Il était là, debout, planté au milieu de son chemin, les yeux fixant ces voitures qu'il ne pouvait pas arrêter. Les mains accrochées à l'arrière de son crâne, ses dents rongeant déjà la chair de ses lèvres, il ne s'était jamais senti autant impuissant de toute sa vie entière. Il n'était que là, à la regarder partir, à les regarder l'emmener. Son cœur était en train de battre fort, de façon puissante, lui donnant la sensation que son corps tout entier était en train de résonner à son écho. Il avait la sensation de ne plus être là alors que ses pieds semblaient quant à eux, fixés sur le sol. Ses yeux ne pouvaient pas se détacher des voitures, de l'image du visage en larmes de sa fille, à l'arrière. Il la fixait, autant que ce chemin pouvait le lui permettre, priant encore pour que quelque chose se produise. Un appel du juge qui expliquerait son changement d'avis soudain, une erreur informatique de leur dossier, une connerie faite par un stagiaire... il espérait tout. Encore, seconde après seconde. Alors que les pneus semblaient crisser dans une lenteur tortueuse, les graviers de son chemin. Bientôt, elle disparaîtrait derrière les arbres, dans quelques secondes. Voilà, il ne la voyait plus.
A ce moment-là, très précisément, ses jambes flanchèrent. D'un coup, sans qu'il n'ait eu le temps de le voir venir, ses genoux percutaient le sol de son terrain, avant que ses mains ne viennent se poser sur ce même sol, pour ne pas qu'il tombe en avant. Il n'arrivait plus à respirer, l'air se comprimait dans sa gorge, il ne parvenait pas à remplir ses poumons. Son cœur s'affola, sous la panique, et l'une de ses mains vint empoigner son cœur, à travers sa peau. Ses ongles auraient été prêts à lui arracher la chair, juste pour masser son myocarde, espérant ainsi se maintenir en vie. Il respirait vite, fort, en totale détresse. Il était en train de paniquer, de réellement paniquer, pour la toute première fois de sa vie, à quarante six ans, Karl O'Malley subissait sa première grosse crise d'angoisse. Il réussi à aspirer un petit peu d'air, entre deux respirations difficiles, et petit à petit, il dû se forcer à se calmer pour pouvoir respirer. Il avait besoin de prendre une grande bouffée d'air et d'arrêter ses petites respirations de chiot qui l'affamaient plus qu'autre chose. Assis à présent sur ses talons, à genoux par terre, il pu enfin commencer à respirer un peu plus normalement, passant alors ses mains sur son visage. Il hurla de rage, un hurlement brutal, violent et animal qui traversait son corps tout entier. Un rugissement de haine, de culpabilité, de détresse, de peine. Il avait mal, comme un animal blessé qui sentirait que sa fin est proche. Il n'a plus que cela à présent. Alors son visage se relève vers ce chemin, ses yeux guette l'entrée de son terrain. Il tend l'oreille, il espère encore entendre le son de la voix de sa fille, ou voir la voiture faire demi-tour, où il ne savait pas trop quoi encore, mais rien. Il était simplement seul, ici, à jamais. Il hurla encore, à s'en faire vomir les boyaux, alors que ses mains venaient frapper le sol autour de lui, de ses poings fermés. Il détestait le Monde, la Vie, la Société à cet instant. Il sentait la haine, la colère, la rage animale s'emparer de lui. Il ne pouvait rien faire d'autre que de se laisser ronger par celles-ci. Il hurlait, encore et encore, ne sachant pas quoi faire d'autre. Il n'avait pas encore réalisé ce qu'il venait de se passer, alors qu'il y a encore quelques heures à peine, il était avec Lina, à faire du paintball. Les traces des impacts de balles colorées sur sa peau et ses cheveux étaient encore visibles. Mais c'était comme si elles n'existaient déjà plus, le bon souvenir de cette journée n'existait plus, à côté de ce qu'il venait de se produire. Il tomba en avant, se retenant d'une main, tandis que son autre main tenait son cœur. Karl avait l'impression que ce dernier était en train de le quitter, de couler de son propre corps pour se répandre sur le sol fertile de cette forêt. Il avait encore du mal à respirer, il devait se calmer. Pourtant, ni le vent qui venait se faufiler entre les arbres, ni les rayons du soleil qui caressaient sa peau, ni les chants des oiseaux témoins de ce rapt, ne le ramenèrent à la réalité. Alors il resta là, avant de finalement réussir à se relever, comprenant enfin ce qu'il s'était passé. Les mains jointes à l'arrière de son crâne, Karl ne senti pas les premières larmes couler aux coins de ses yeux, tandis qu'il marchait jusqu'à la terrasse avant de sa cabane, là où l'assistante sociale lui avait laissé quelques papiers, coincés sous un pot de fleurs. Il n'avait même pas vu ces documents. Il se laissa tomber sur les premières marches en bois de sa maison, s'effondrant alors totalement. Se laissant aller à ses sentiments, Karl laissa les larmes ronger ses joues, il laissa la culpabilité lui ronger les sangs, il laissa la colère envahir son corps tout entier. Putain. Ils venaient de l'emmener. Après un an et quatre mois où Karl avait prit soin de cette gamine, qu'il lui avait construit une chambre, qu'il l'avait prit sous son aile, qu'il avait essayé de la protéger, de lui donner ce qu'il pouvait lui donner, autant de chance dans la vie que de petits cadeaux, après ces heures, ces journées passées ensemble, à rire, à se disputer, à se taper dessus parfois... tout était donc fini ? Karl ne comprenait même pas comment un système administratif aussi important que celui de la protection de l'enfance, pouvait autant faire les choses à l'envers. Il avait la rage car il savait où Lina allait dormir ce soir, qu'elle allait de nouveau se retrouver dans la maison de cette famille, où elle subissait de mauvais traitements. Il la revoyait dans son esprit, lui expliquer ce qu'elle avait subi, et il s'en voulait d'avoir échoué. Il lui avait promis qu'elle n'y remettrait pas les pieds, que ça irait, qu'il ne laisserait personne lui faire du mal. Alors de rage, sa main s'emporta sur le premier truc qui se trouvait face à lui -un pot de fleurs- qu'il envoya valser en hurlant de rage encore une fois. Le pot s'envola littéralement de la terrasse pour venir s'écraser sur le sol terreux devant lui, éparpillant les fleurs. Il n'en avait plus rien à foutre de rien désormais. Dans sa tête, il ne voyait plus que Lina, il ne voyait plus que cette voiture de flic partir de chez lui, il ne voyait plus que sa désolation et sa rage. Il aurait du suivre cette voiture, savoir où est-ce qu'ils l'emmenaient, pour aller la chercher, la récupérer. Là, il ne pouvait rien faire avant demain, et ça le tuait. Parce qu'il était hors de question que Lina reste une seule nuit là-bas. Il fallait qu'il appelle Abi, elle devait faire quelque chose, elle était flic, elle pourrait se renseigner, veiller sur Lina le temps qu'il trouve le moyen de la faire revenir vivre là, non ? Alors il sorti son téléphone pour appeler sa meilleure amie. Elle ne décrocha pas, si bien qu'il laissa un message en larmes sur son répondeur, pour lui expliquer qu'il avait besoin d'elle, d'une voix autoritaire et énervée, comme si Abi était responsable de tout ceci. Non. Le coupable c'était lui, il aurait du faire confiance à la gosse. Il aurait du la croire dès le début et rien de tout cela n'aurait eu lieu. Sans trop s'en rendre compte, les doigts de Karl glissèrent sur l'écran de son téléphone, ouvrant ses messages et laissant à ses yeux l'encrage de se poser sur le doux nom de son épouse. Lili.
Son pouce cliqua sur ce prénom, laissant quelques sonneries retentirent. La voix de sa femme se fit entendre, douce, presque chantante et cela lui fit autant de bien que ça termina de le briser. Toujours en larmes, il murmura presque inaudiblement « Lili ? » avant de renifler pour peut-être se faire entendre « ils viennent de l'emmener... » laissant ses doigts crever ses yeux, renvoyant les larmes d'où elles venaient. « Ils m'ont prit Lina... » expliqua t-il alors.
@Lydia Schultz
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Dernière édition par Karl O'Malley le Dim 19 Sep 2021 - 8:49, édité 1 fois
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Sam 18 Sep 2021 - 17:16

they took her
Lundi 21 juin 2021.
Lydia n'était pas chez elle. Elle avait eut un rendez-vous avec des amis qu'elle avait laissé derrière elle il y a plus de cinq ans. Elle passait un bon moment. Les rires étaient des plus présents. Un petit verre de rosé à la main. Elle parlait de ce qu'il s'était passé pendant ces cinq ans. Pas grand chose à vrai dire. C'est vrai. Mais il s'était passé quelques petites péripéties. Puis elle n'était pas la seule dans cette discussion. Alors ce qu'il s'était passé dans la vie de ses amis était également très important. Voir plus que ce qu'il s'était passé dans sa propre existence pendant cinq ans. Elle avait des choses à leur dire, des excuses à leur faire, des explications à leur donner. Évidemment pas les mêmes que celles qu'elle avait donné à Karl, mais il fallait bien expliquer pourquoi elle n'était pas venue les voir pendant longtemps. Puis ils étaient passés à autre chose. La discussion avait prit une tout autre tournure. Si avant ils parlaient de ce qu'il se passait entre eux, maintenant ils parlaient de la nouvelle pâtisserie qui venait d'ouvrir dans le centre-ville. Les pâtisseries sont des choses que Lydia adore. Mais il ne faut pas en abuser. Enfin...Des fois on a le droit.
Et alors tout bascula. La quadragénaire vit un nom apparaître sur son écran de téléphone. Elle s'excusa, se leva, et alla à l'extérieur où elle décrocha. « Karl ? » demanda-t-elle, comme pour être sûre qu'il s'agissait bien de lui. Elle avait toujours eut une peur un peu irrationnelle lorsqu'il l'appelait. Elle avait peur que ce soit l'hôpital qui lui annonce qu'il avait eut un accident ou autre chose tout à fait improbables. Quoi que ce n'était pas si improbable. On ne sait jamais ce qui peut arriver à une personne. A un être aimé. Et lorsqu'elle entendit sa respiration, la haine et la peur ainsi que la détresse dans la voix de son mari, elle fronça les sourcils, le cœur battant à tout rompre. « J'arrive. » dit-elle tout simplement, avant de reprendre. « Ne raccroche pas. Je reste avec toi jusqu'à ce que j'arrive. Je suis là dans dix minutes. ». Elle ne raccrocha pas et alla voir ses amis pour leur expliquer qu'elle avait une urgence. Ils comprirent que c'était important et la laissèrent partir. Elle alla dans sa voiture, bascula vers un kit main libre et démarra. « Karl tu es là ? » demanda-t-elle. Elle commença alors à lui parler, de sa voix la plus douce et la plus naturelle qu'elle pouvait prendre. Elle ne voulait pas qu'il pense qu'elle était mal. Parce qu'elle l'était. Pour lui et bien sûr pour Lina. Elle ne la connaissait pas beaucoup, n'avait pas eut une première impression très glorieuse, mais elle savait qu'ils comptaient beaucoup l'un pour l'autre. Karl lui parlait de Lina comme de sa fille et ça touchait profondément la fleuriste. « Je suis là dans cinq minutes. » dit-elle simplement après quelques secondes de silence. Elle ne laissait pas vraiment Karl parler. Bien sûr elle le laissait lui dire : « Hum...D'accord... » ou tout autre réponse courte qui puisse exister. Non, ce qu'elle voulait faire c'était qu'il s'apaise le plus possible. Elle savait qu'il lui parlerait de ce qu'il s'était passée, une fois arrivée, mais elle voulait qu'il soit le plus tranquille à ce moment là. Aussi tranquille peut-on être dans ce genre de situation. Et cela pouvait sembler maladroit, mais elle ne voulait pas lui laisser le temps de penser à ce qui venait d'arriver. Pas tout de suite. Arrivant enfin devant la cabane, Lydia coupa le moteur, raccrocha et courut jusqu'au porche du son époux où se trouvait celui-ci avant de le prendre dans ses bras. Elle le serra contre elle, aussi fort que cela était possible.
@Karl O'Malley
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Re: they took her (lydia)
Dim 19 Sep 2021 - 9:17

they took her
Lundi 21 juin 2021.
La voix douce de son épouse résonna dans l'appareil qu'il tentait de maintenir contre lui, malgré tout. Les larmes qui coulaient de ses yeux, qui rongeaient ses joues, semblaient désireuses de les séparer à nouveau. Karl était en train de pleurer, tenant le téléphone comme il le pouvait, entendant au loin la voix de sa femme qui cherchait à le maintenir à elle. Le barman n'était pas du genre à pleurer comme cela, et Lydia n'avait pas eu beaucoup à faire à ces larmes-là. Néanmoins, il ne pouvait se cacher, ni mettre sa tristesse de côté, parce qu'il n'était plus que tristesse, à lui seul. « Oui je suis là » arriva t-il à dire alors que Lili s'assurait qu'il était encore pendu à son téléphone. Il avait mal, cette douleur autour de son cœur ne semblait pas s'apaiser. Il avait presque autant mal que lorsqu'il avait comprit que Lydia ne reviendrait pas. Sa main se posa sur sa poitrine, ses doigts se plantèrent presque dans sa chair, cherchant à lui arracher ce qu'il lui faisait autant de mal. Il avait tellement mal, pourquoi est-ce qu'il devait subir cela à nouveau ? Qu'avait-il fait pour devoir vivre à l'infinie la perte de tous ceux à qui il tient ? Karl ne pouvait rien dire, il ne trouvait aucun mot capable de traduire ce qu'il avait dans la tête à ce moment. Son cœur et son corps tout entiers, encore sous le choc de ce rapt dont il avait été le témoin, ne pouvaient pas réagir d'une autre manière pour le moment. Le barman du Paddy's Teig était anéanti. Pourtant, entendre la voix de Lili au bout du téléphone, quelque part, à quelques kilomètres de là, cherchant à venir le trouver, à ne pas le laisser seul, ça lui fit du bien. Mais cette sensation réconfortante ne se fit ressentir réellement que lorsque les pneus de la voiture de la fleuriste vinrent crisser sur les graviers du chemin de la cabane O'Malley. Il avait relevé la tête, espérant voir revenir les voitures de flics, pourtant, très vite, il entendit les pas pressés de son épouse sur ces mêmes graviers, avant de sentir alors les mains et les bras de Lili contre sa peau. Il lacha son portable sur les marches de sa cabane, sans même avoir prit soin de raccrocher, et il se laissa totalement absorber par la tendresse de son épouse. Là, à ce moment-là précisément, c'était ce dont il avait cruellement besoin. Il laissa ses mains, ses doigts froids et fins le toucher, il la laissa s'emparer de lui, et comprenant qu'elle était vraiment belle et bien là, à ses côtés, il s'effondra encore plus. Son visage baissé, avait trouvé le corps de Lili pour s'y cacher encore plus. Ses coudes sur les genoux, retenant ses bras qui eux, retenaient son visage, Karl s'effondra alors, sans aucune honte. Il n'y avait pas de honte à avoir dans un moment pareil. Karl était prit par ses émotions, intenses, vraies, authentiques. Qu'aurait-il pu faire d'autre ? Il aimait profondément la gosse qu'on venait de lui arracher, il s'était battu pour elle, il avait donné tout ce qu'il avait pu pour faire en sorte de lui proposer un avenir meilleur, plus doux, plus simple, plus cool. Et cela n'avait pas fonctionné, malgré tout l'amour qu'ils se portaient l'un et l'autre et cette réalité faisait mal. Elle était douloureuse, et il n'y avait rien de plus à en dire. Karl n'avait besoin que de ça, et les caresses de sa femme lui firent du bien. Il sentait son odeur, celle qu'il avait fini par oublier avec les années. Il sentait sa présence, la chaleur qui émanait de sa peau, l'odeur des fleurs sur ses vêtements, cette douceur dans ses murmures, dans chacun de ses gestes. Elle était là. Lili était là, encore qu'il avait la sensation d'être abandonné à nouveau. C'était étrange, mais quelque part, cela faisait du bien. Karl pleura ainsi contre le corps de sa femme, le temps qu'il fallu à ses larmes pour finalement, se calmer. Lorsque ce moment arriva enfin, il recula légèrement de Lili, assez pour croiser son regard. Elle l'aimait, cela se voyait dans ses yeux, et voir cet amour et surtout, que Lydia soit là physiquement, ça lui faisait du bien. Il avait noué sa main à la sienne, et de son autre main, il essuya grossièrement ses dernières larmes. Son cœur était en train de se serrer dans sa poitrine, ça lui faisait mal, et sa gorge semblait se serrer de plus en plus, ce qui était douloureux également. De seconde en seconde, Karl essayait de se calmer, vraiment. Lili avait besoin de comprendre ce qu'il s'était passé et il avait besoin d'elle, d'entendre aussi de la part de quelqu'un qui le connaissait vraiment, qu'il avait fait tout ce qu'il avait pu, bien qu'il n'en ai pas conscience en cet instant. Karl observa le sol, puis en direction de la forêt. Il revoyait Lina courir à travers les arbres, il eu la sensation d'entendre son rire. Allait-il à nouveau être hanté par tous ces souvenirs ? Les mêmes qu'il avait eu avec Lydia pendant toute une vie et qui l'avaient hantés pendant ces cinq dernières années ? « Je lui avais promis que ça n'arriverait pas... » il s'en voulait tellement. Il avait forcé la gosse à suivre ses règles à lui, plutôt que les siennes, soi disant parce qu'en suivant la loi, ils auraient plus de chance d'obtenir ce qu'ils voulaient. Mensonge. Prit par la culpabilité, Karl essaya néanmoins de trouver les mots justes pour expliquer à Lydia ce qu'il venait de se produire : les voitures de flics à leur retour, l'annonce de la nouvelle, l'altercation avec les policiers, les phrases semblables à des aveux de la part de Mme Osman, l'assistante sociale, et puis le départ rempli de résilience de la gosse. Karl senti l'émotion le submerger à nouveau, tandis que son envie de boire l'emplissait de l'intérieur, forçant ses mains à trembler sous le manque, sous le désespoir et sous la culpabilité. « Est-ce que tu peux rester avec moi Lili ? » demanda t-il alors, de sa voix rauque et abîmée, mais avec dans le fond, ce regard d'enfant, apeuré, abattu, tétanisé.

HRP : Si tu as besoin de davantage de détails, voici le rp avec Lina avec tout le déroulé   ici
@Lydia Schultz
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Lun 1 Nov 2021 - 14:42

they took her
Lundi 21 juin 2021.
Lydia ne pouvait qu'essayer d'apaiser son mari avec des mots. Pour le moment tout du moins. Elle n'était pas encore prêt de lui, mais elle se jura, en entendant les larmes couler, la respiration saccadée de Karl, qu'elle ne le laissera plus jamais. Jamais elle ne le laisserait seul encore une fois. S'il fallait qu'elle reste chez lui pour la fin de la journée, pour quelques jours, pour la semaine, elle le ferait. Elle n'avait même pas eut besoin d'y réfléchir. C'était encré dans sa tête. Elle le savait. C'était évident. Elle se sentait si mal pour lui, si mal parce qu'il n'allait pas bien, loin de là, et si mal parce qu'il revivait une situation que personne ne devrait revivre. Ni vivre, tout simplement. Perdre quelqu'un que l'on aime est horrible. Ceux qui prennent l'être aimé sont abjectes et Lydia ne pouvait que comprendre ce qu'il se passait. Il était en train de perdre Lina, mais la quadragénaire se disait alors, pendant ce trajet, qu'elle ferait tout pour qu'elle revienne auprès de son père. Parce que Karl était devenu le père de Lina. Lydia n'était pas sa mère, pourtant elle se devait de la ramener. Elle ferait donc tout pour. D'ailleurs elle faillit renverser un vélo qui était dans son angle-mort, mais elle prit rapidement les bonnes décisions pour qu'il n'y ait aucun blessé. Et en arrivant elle ne pouvait que prendre son mari dans ses bras, le serrer le plus fort possible. Lui montrer qu'il n'était pas seul semblait être la chose à faire. Et la fleuriste était là et le lui montrait. La barman, lui, semblait être encore plus mal. Sa femme ne lui montra pas vraiment qu'elle-même se sentait mal. C'était malvenu. Il ne s'agissait pas d'elle. Cela serait égoïste de pleurer ou de dire qu'elle comprenait. Parce qu'elle devait rester forte, même si l'idée que Karl perde Lina lui faisait du mal. Elle savait. Elle savait la relation qu'ils avaient. Quant à dire qu'elle comprenait ce serait complètement idiot. Idiot et incroyablement nul. Parce que non, elle ne comprenait pas. Elle n'avait jamais vraiment connu ça. Bien sûr elle avait perdu des personnes qui lui étaient chères, mais pas de cette façon. Lydia laissa donc Karl se calmer de lui-même, lui caressant les cheveux, le serrant contre elle et le gardant prêt d'elle, ne se détachant de lui à aucun moment. Elle se disait qu'il le ferait lui-même quand le moment serait venu. Et alors qu'il expliquait ce qu'il s'était passé, le cœur de Lydia se serra. « Je vais tout faire, ON va tout faire pour la ramener. Je ne peux pas te promettre qu'elle reviendra, mais je peux te promettre de tout faire pour. ». Dit-elle alors, d'une voix toujours douce, avant de répondre à sa question : « Bien sûr, je ne pars pas. Je resterais avec toi le temps que tu voudras de moi. ». Quelque part elle espérait que ce soit pour toujours, mais c'était sûrement trop lui en demander pour le moment. Alors elle restera le temps que Karl décidera. Une heure ou deux, un jour ou deux, une semaine ou deux. « Tu ne veux pas aller à l'intérieur ? Peut-être boire un peu d'eau. Il paraît que pleurer déshydrate. ». Elle sourie légèrement, bien qu'un peu tristement, et caressa le visage de son mari, le regardant dans les yeux, essayant de le garder le plus calme possible dans ce genre de situation. Peut-être qu'avoir une petite trace d'humour dans ses paroles serait bienvenu. Ou peut-être pas.
@Karl O'Malley
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Re: they took her (lydia)
Mar 2 Nov 2021 - 9:51
Durant quelques secondes, la magie opéra.
Durant quelques secondes, Karl eut la sensation que Lili n'était jamais partie. Qu'ils ne s'étaient jamais séparés. Qu'ils formaient encore un couple, une famille. En tous cas, Lydia agissait comme sa femme, sa meilleure amie, sa confidente, sa moitié. Celle avec laquelle il avait vécu la moitié de sa vie, celle qui l'avait vu s'épanouir, grandir, évoluer, devenir l'homme qu'il était aujourd'hui. Celle qui savait authentiquement ce qu'il était au plus profond de lui. Il n'y avait qu'elle, Lydia, qui le sache vraiment. Passer vingt ans en compagnie de quelqu'un, jour et nuit, à parler, partager, vivre des moments forts et intenses et vous verrez. Il ne s'agit pas d'une petite amourette de vacances, sur le port d'Hambourg. Il s'agissait de l'amour d'une vie, le genre d'amour nourrissant, enrichissant, celui qui rend vivant. Alors forcément, sa main vint trouver celle de sa femme, qu'il serra fort, tandis qu'il sentait ses doigts caresser ses cheveux. Les tremblements liés à l'alcool ne se calmèrent pas tout de suite, c'était quelque chose de neurologique, pas quelque chose qu'il pouvait vraiment contrôler. Il lia ses doigts à ceux de la fleuriste, cherchant son aide, son soutien, qu'il trouva. Elle n'allait pas partir, elle était là, elle s'incluait dans son avenir et c'était rassurant, c'était apaisant. Lorsqu'elle lui proposa de rentrer à l'intérieur, de boire un peu d'eau, il releva la tête. Il sourit, se pinçant le nez de sa main libre « j'ai pas envie d'boire de l'eau » avoua t-il alors. Et il s'en voulait, de ne pas avoir réussi pour le moment à régler son addiction à l'alcool. Il avait envie de boire, de se soûler, de disparaître dans sa médiocrité. Il avait envie de faire disparaître sa culpabilité dans le whisky, mais il savait aussi que tant que Lili serait là, il ne boirait pas. Il ne lui montrerait jamais cela, il ne se montrerait jamais comme ça à elle. Impossible. « Mais oui, rentrons » réalisant qu'il faisait froid, il se releva, jetant un dernier coup d'oeil aux traces des voitures sur son terrain. Il jeta également un dernier coup d'oeil vers l'entrée de ce dernier, dans l'espoir de revoir une voiture revenir. Il ferma la porte, plongeant alors sa maison dans le silence. Lili n'était jamais venue ici, elle ne connaissait pas la maison. Cette maison qu'il avait construit lui-même, alors qu'elle était déjà loin. Tout était en bois, tout était rustique, authentique, vieux, un peu abîmé, comme lui. Il y avait son tourne disque, avec tous ces disques, il y avait sa cuisine ouverte, sa table en bois ronde, son canapé. Et puis, derrière la cheminée, sa chambre et sa salle de bain, avec la partie qu'il avait construit il y a quelques mois seulement, pour accueillir Lina. Une partie un peu surélevée par rapport à sa maison, ce qui donnait une impression d'une petite plateforme, à côté de sa chambre. « Tu n'étais jamais venue ? » demanda t-il pour être sûr, cherchant à mettre de l'ordre dans sa maison. Il avait lui, encore les traces de peinture de paint-ball sur les cheveux et le visage, vu qu'ils rentraient de cette activité quand les flics ont débarqués. Il observa sa propre maison, avec toutes les baies vitrées donnant sur la forêt autour d'eux, sur la nature. « Tu veux boire quelque chose ? J'ai... » il marcha jusqu'à sa cuisine, ouvrant les placards que Lina avaient rangés, étant donné que c'était elle la cuisto de la famille. « J'dois avoir du thé quelque part » il ouvrit plusieurs placards, nerveux, avant de trouver surtout, des bouteilles d'alcool. Il les fixait, ses mains se réveillant, son palais se réveillant, son alcoolisme se réveillant. « Je... » il ferma les yeux, essayant de se contrôler. Il suffirait d'une gorgée, ou alors d'un seul verre, bu comme ça, vite fait. Il en avait bien besoin après tout ça, non ? N'était-ce pas le discours d'un ivrogne ? Oui, totalement. Il ne voulait pas être ce gars là, il ne voulait pas agir comme ça, il ne devait pas craquer, sous aucun prétexte.
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Re: they took her (lydia)
Lun 27 Déc 2021 - 19:37

they took her
Lundi 21 juin 2021.
Lydia aussi eut l'impression que les quelques années séparées de Karl n'avaient jamais eut lieu. Ou que, en tout cas, elles étaient lointaines. Comme s'ils étaient bien plus forts que ça pour reprendre une relation d'époux à épouse. Comme s'ils n'avaient jamais divorcé et qu'ils étaient toujours liés par les liens sacrés du mariage. Bien sûr ce n'était pas le cas, mais c'était tout comme. Et aider Karl dans son mal-être était normal. Elle se devait de le faire. Sans parler d'obligation. Parce que jamais, au grand jamais, Lydia s'était sentie obligée de faire quelque chose pour lui. Même quand leur couple allait au plus mal. Et se sentir obligée de l'aider pour se faire pardonner n'était pas d'actualité et sûrement pas dans sa nature. Ou en tout cas elle ne s'en rendait pas compte. Non. Tout était si naturel. Si...inné. Lydia et Karl n'avaient pas eut d'enfants à aimer, mais ils avaient, l'un pour l'autre, un amour encore plus grand qu'ils avaient façonné au fil des années, renforcé par, justement, le fait qu'ils n'avaient pas d'enfants ensemble. Et ce n'est que maintenant que la quadragénaire s'en rendit compte.
Quant Karl avoua à Lydia qu'il n'avait pas envie de boire de l'eau, celle-ci se demanda ce qu'elle devait faire. Elle se retrouva coincé pendant un moment, se demandant si elle devait accepter de lui donner de l'alcool ou rien qu'une bière. Ou insister pour qu'il ne boive que de l'eau. Elle se demandait une chose : « Mais est-ce que boire ne ferait pas que contribuer à ton malheur ? » lui dit-elle alors. Est-ce que c'était bien venu ou pas ? Elle ne le savait pas. Bien qu'elle ait sa petite idée. Si quelqu'un lui disait cela, alors qu'elle avait des problèmes d'alcool, elle l'enverrait balader. Et quand elle proposa de rentrer et que son mari accepta, la fleuriste regarda tout autour d'elle. Elle n'était, en effet, jamais venue. Et elle lui répondit de la façon la plus simple, sans faire de commentaire : « Non. ». La maison était bizarrement différente de ce qu'elle avait connu. Pas négativement, au contraire, mais elle était différente. Elle se surprit à aimer. Ce qu'avait construit son mari avait quelque chose...d'idéal. Peut-être n'était-ce pas le mot, mais c'est celui qui lui vint à l'esprit.
Karl sembla se décomposer après lui avoir proposé de boire quelque chose. Lydia s'approcha et posa une main sur son épaule. « Je ne sais pas si c'est le moment, mais si tu veux essayer de m'en parler... » elle parlait de son alcoolisme. « J'essaierais de t'aider. » termina-t-elle en se demandant si elle pouvait faire quelque chose à part chercher un bon addictologue.
@Karl O'Malley
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