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 Ces Mondes Enchantés - Olivia

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Ces Mondes Enchantés - Olivia
Ven 2 Juil 2021 - 3:47




« Ces Mondes Enchantés »


Olivia & Aldo








Malgré son amour pour la musique classique et les grands opéras, Aldo gardait une profonde affection pour la musique celtique, découverte sur le tard. Malheureusement, dans son Italie natale, il n'était pas simple de tomber sur des airs de musique venu de l'autre côté de la France et de la mer. Au final, ce fut grâce à plusieurs films que son amour se développa, allant jusqu'à le faire se rendre à des festivals de musique ou encore des spectacles de danse irlandaise qu'il trouvait magnifique. Cet attrait pour ce style musical lui fit découvrir un instrument dont il n'avait que trop peu entendu parler jusqu'alors : le fiddle irlandais. Un instrument de la famille du violon, arrangé et accordé différemment, qui, malgré la différence frappante entre son cousin classique, ne se joue pas de la même manière. Contre le torse, ou sous le coude, un chevalet aplati, des notes bien souvent plus rapide et, surtout, un registre semblant bien plus populaire, bien plus ancré dans la culture irlandaise. À vrai dire, nombreux sont celles et ceux à avoir entendu, de nombreuses fois, les notes de cet instrument sans pour autant savoir duquel il s'agissait. Le passage d'un instrument à l'autre fut particulièrement difficile. En effet, certain de sa maîtrise musicale, notre ami croyait dur comme fer que la transition serait aisée, mais, non, les deux n'avaient vraiment rien à voir. Ainsi, tout comme pour son outil de travail, il fallut plusieurs années au musicien pour vraiment maîtriser le sujet, au bas mot, une bonne dizaine, pour être capable de jouer tout ce dont il avait envie et même composer.

Lorsqu'il était encore à Naples, notre homme avait pris ses habitudes, se plaisant à se rendre régulièrement dans quelques pubs irlandais pour profiter de la musique et de leur animation, se plaisant même à participer de temps à autres aux représentations. Outre les scènes ouvertes à tous et à toutes, le musicien se plaisait, de temps à autre à demander, presque gêné, à un groupe présent s'il pouvait participer, le temps d'un morceau, ou deux. C'était des lieux conviviaux et agréables où les gens semblaient particulièrement ouvert et chaleureux, ce qui lui offrit de bien beaux souvenirs et d'inoubliables rencontres. Pour ce qui est de sa nouvelle ville adoptive, en revanche, il fallut du temps à l'expatrié pour trouver on bonheur. Nombreux étaient ceux qui se targuaient d'être des pubs, malheureusement, tous ne l'étaient que par un nom, ou une décoration. Néanmoins, certains s'offraient tout de même l'honnêteté d'offrir des bières venues d'outre-Manche. Chose que l'on pouvait tout de même féliciter mais qui, au final, n'était pas suffisant. Ce ne fut qu'au cours de sa quatrième année sur place que, par le plus grand des hasards, le violoniste découvrit le Paddy's Teig, qui ne put que lui rappeler des souvenirs en offrant un bien beau concert et une ambiance propre à ce genre de lieux. L'endroit se plaisait à se revendiquer écossais, plutôt qu'irlandais pour une raison qui lui échappait encore. Y avait-il réellement une différence entre les pubs de deux nations ? Il n'aurait su dire, cependant, l'endroit lui plaisait.

Le lieu lui plaisait tant qu'Aldo y venait de temps à autres, espérant à chaque fois pouvoir profiter d'un peu de musique, ne serait-ce que dans les haut parleurs. Des matches de foot étaient diffusés, laissant les amoureux du Celtic et des Rangers se chamailler dans la bonne humeur. Clubs et championnat que le musicien ne connaissait que trop peu, par manque de temps et par manque d'intérêt. Malheureusement, le championnat écossais ne brillait plus par ses prouesses depuis des décennies, malgré le fait que l’Écosse puisse être un des berceaux du football et, mieux encore, c'est en cette divine contrée que le jeu de passe vit le jour. Un bien triste destin pour un pays qui avait tant fait pour ce sport. Non, Aldo, lui, se concentrait sur les rencontres de Naples qui, bien entendu, n'étaient pas diffusées dans ce genre d'endroit. Innocemment, à chaque fois que notre ami se rendait sur place, il s'imaginait, espérait même, faire la rencontre d'une sublime rousse aux yeux verts, clairs et au sourire enivrant. C'était là une de ses plus grande faiblesse. Pour être tout à fait franc, le quarantenaire n'avait pas vraiment de ''genre'' mais, les yeux clairs, en contraste, ne le laissait pas indifférent. Son plus gros point faible, cependant, demeurait les grands sourire chaleureux communicatifs. Cette rousse fantasmée, il ne pouvait qu'espérer que cela soit le coup de foudre, suivi du grand amour qui perdurerait jusqu'à la fin des temps. Ils s'aimèrent et eurent beaucoup d'enfants. Peut-être un peu trop simpliste, ou cliché mais, Aldo demeurait un grand rêveur, romantique, un peu trop formaté de part les films et les Opéras qu'il avait vu inlassablement.

La fameuse rousse n'arriva jamais. À sa plus grande tristesse. Cependant, cet établissement lui permis de faire une rencontre, dans une situation peu jouasse. Ni rousse, ni les yeux clairs, cette inconnue n'en demeurait pas moins radieuse et captivante. Tout comme son sourire, d'ailleurs, qu'il put remarquer fugacement au cours de la soirée. À en voir les regards des autres clients, l'italien était loin d'être le seul d'avoir remarqué cette sylphide en ce lieu. Avec une telle introduction, l'on pourrait penser que l'homme d'âge mur tenta sa chance mais, ce dernier n'en fit rien. En effet, il trouva toujours cela particulièrement irrespectueux d'aborder une femme venue passer une soirée dans un tel lieu. Était-ce pour passer une soirée avec des amies ? Un petit copain ? Ou encore pour boire, seule ? Quelle que soit la raison, Aldo n'avait aucun droit de s'interposer face à ces plans. Il avait toujours tout fait pour se montrer respectueux, de bonne manière et présentable. Même lorsqu'il sortait pour boire un coup, comme lors de cette soirée, un pantalon élégant, des chaussures de soirées et une chemise repassée, cintrée et dans le pantalon étaient de mise. Il se devait de représenter l'Opéra, quelle que soit la situation.

Après avoir suffisamment profité des lieux, de sa chaleur et de sa musique, le musicien se leva, décidé à partir, sentant l'ennui s'installer doucement en lui. La belle inconnue avait été perdue de vue et, à vrai dire, il ne chercha pas spécialement à l'attraper du regard, préférant ne pas lui offrir la gêne d'un regard insistant supplémentaire. Probablement que celle-ci avait finit par partir. Un billet glissé au barman en guise de pourboire et, une fois les politesses habituelles échangées, Aldo sortit du pub avant d'inspirer profondément cet air frais de la soirée. Perdu dans ses pensées en observant le ciel dont on ne discernait que peu les étoiles, des voix attirèrent son attention. Désintéressé et, presque inconsciemment, son regard se tourna vers la provenance du vacarme. Ce fut là qu'il remarqua la fameuse sylphide, entouré de quatre hommes. Hommes qui semblaient passablement éméchés, entreprenant, insistant et, très certainement armés de mauvaises intentions. Un coup d’œil à droite et à gauche en espérant trouver de l'aide, Aldo dut se résoudre à l'évidence, personne n'interviendrait. La voyant terrorisée et en mauvaise posture, l'étranger décida d'intervenir. Quatre ? Il fallait la jouer fine. Notre ami avait beau pratiquer un art martial depuis de nombreuses années, la vie, ce n'était pas comme dans les films. De plus, qui pouvait prédire ce que leur poches contenaient ? Pour couronner le tout et, même s'il n'en avait pas spécialement l'air, Aldo commençait à se faire vieux. Ne lui restait alors plus qu'une seule arme.

« Ah ! Chérie ! Tu es là ! Ça doit bien faire dix minutes que je te cherche ! » Qu'il s'exclama en s'avançant vers le groupe, à la grande surprise de chacun d'entre eux. Sans laisser le temps à qui que ce soit de riposter, le quarantenaire lui attrapa avec une infinie douceur l'épaule pour la caresser doucement. « Je me suis inquiété tu sais, préviens moi la prochaine fois, d'accord ? » Un grand sourire avant de se rapprocher d'elle et lui offrir un léger baiser sur la joue, profitant de la proximité pour lui glisser quelques mots, furtifs, dans le creux de l'oreille. « Si vous vouliez bien jouer le jeu ... » Son attention se porta alors sur les intrus qui semblaient toujours ahuris de la situation. « Je me dois de m'excuser, messieurs, mais je suis au regret de vous annoncer que la dame est prise. » Un long soupir. « Je sais, triste nouvelle pour le reste du monde. Regardez comment elle est belle, et encore, vous ne l'avez pas vu sourire ! Un rayon de soleil, puissant, ardent, capable de réchauffer n'importe quel cœur. Ah … J'en suis tombé fou amoureux dès les premiers instants. » Un grand sourire avant de laisser traîner son bras jusqu'à son autre épaule, la collant délicatement vers lui. « Mais que voulez-vous, je suis un homme chanceux, même si je me réveille tous les matins en me demandant pourquoi moi. » Un grand rire. Ses interlocuteurs ne semblaient pas enclin à plus de véhémence, probablement un peu trop surpris par cette situation. Remarquant le maillot que portaient deux d'entre eux, du Celtic de Glasgow et, pour avoir vaguement suivi le match diffusé, Aldo se laissa tenter à quelques mots pour les amadouer. « C'est triste comme défaite, c'était un beau match malgré tout. C'est tout de même regrettable qu'il manquait Scott Brown au milieu, sans doute que l'équipe se serait mieux portée avec lui ? Qu'en dites-vous ? » Le capitaine de l'équipe et milieu emblématique semblait être une pièce maîtresse de l'équipe. Le sujet sembla réveiller les hommes qui se montrèrent plus ouvert, ainsi tous échangèrent durant quelque minutes où notre homme ne lâcha pas la belle inconnue, espérant pouvoir la rassurer par sa présence. Le plus naturellement du monde, l'italien regarda sa montre et pris un air surpris. « Il est déjà si tard ! Je m'excuse, messieurs mais, nous allons devoir rentrer, demain nous nous levons tôt. Ce fut un plaisir. » Qu'il ponctua en tendant sa main, après avoir ôté son bras de la brunette, pour les saluer.

Après une poignée échangée ainsi que quelques politesses et de derniers encouragements pour le club écossais, le musicien commença à marcher, la main délicatement plaquée contre le dos de la jeune femme pour l'enjoindre à le suivre, espérant pouvoir la sortir de ce piège horrible dans lequel elle était tombée. Durant leur marche, Aldo se retourna discrètement pour s'assurer que le groupe ne les suivait pas et, par chance, ceux-ci retournèrent à l'intérieur de l'établissement. C'est après avoir tourné dans une rue que l'homme au fort accent détacha sa main de la demoiselle en détresse et s'écarta d'un pas. « J'ose espérer que vous pardonnerez et la supercherie et la proximité et le baiser je ... » Un froncement de nez anxieux. « J'ai agi à l'instinct sur un terrain miné, je vous avouerai ne rien avoir trouvé de mieux pour vous sortir de là. » Un long soupir. « Enfin … Je m’excuse. Mais plus important, comment allez-vous ? Ont-ils eu le temps de vous faire du mal ? Ou … Quoi que ce soit d'ailleurs. »


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Re: Ces Mondes Enchantés - Olivia
Mar 6 Juil 2021 - 17:02




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Aldo & Olivia








Olivia aimait son métier. Oh, les gens dirons qu'il ne s'agit pas là du plus beau métier du monde, mais y'en a-t-il vraiment un ? Temps que nous faisons ce qu'il nous plaît, que nous travaillons dans un endroit qui nous plaît, c'est le principal. En réalité, la belle brune avait su rapidement qu'elle voulait aider les autres. Pas de la même manière que beaucoup pourraient le penser. C'est à dire : en étant médecin. Mais être dans l'hôtellerie, c'était bien plus que proposer des chambres et des services. Être dans les maisons d'hôte, c'était bien plus que proposer une chambre et un bon dîner. Elle aimait leur donner envie de découvrir la région. Olivia, qui venait d'arriver, avait eu l'enseignement le plus rapide et le plus complet possible. Avec Mr.Brenner. Elle ne parlait pas parfaitement allemand, mais presque. Elle connaissait quelques coins, les musées, les restaurants, les parcs et les expositions éphémères. Aimer son métier, ce n'est pas seulement le faire correctement, c'est le vivre. Et la jeune trentenaire avait envie de rester dans ce domaine jusqu'à la fin de sa vie. Peut-être aussi pour rendre fiers ses parents, là-haut. Et peut-être qu'elle changera un jour d'avis. Mais ce jour n'était pas arrivé.

Lorsqu'elle était petite, ses parents l'appelaient toujours : « notre petite hôtelière ». Un surnom pas très commun. Mais elle aimait accueillir ses parents lorsqu'ils revenaient du travail et leur proposer de boire un verre d'eau ou autre chose. Elle aimait décorer leur chambre années après années. Parce que, oui, dans l'hôtellerie (mais surtout dans les maisons d'hôtes), il s'agit également de faire une jolie décoration. Apaisante le plus souvent pour Olivia. Une décoration qui donne l'impression d'être dans un cocon. Un petit cocon qui n'a rien à voir avec une maison propre à soit. Un endroit où on aime revenir. Que l'on aimerait faire découvrir à ses proches pour qu'ils se sentent bien également. Tout en étant dépaysés.

La gérante avait pourtant vécu, pendant des années, et des années, et des années, en Angleterre. Dans une petite ville qui n'était connue de presque personne. Elle était tout de même si apaisante et si belle pour la jeune femme. Elle avait, oui, eut envie de partir. Chose qui, elle le pensait auparavant, serait impossible. Pourquoi cela avait-il changé ? Et bien le décès de ses parents n'y étaient pas pour rien. Cela faisait quelques mois, et elle se souvenait de chaque détails de l'enterrement. Les habitants de la ville, qui adoraient, pour la plupart, Mrs et Mr Phillips, étaient venus, tout de noir vêtus. Ils avaient participé à la petite cérémonie et ensuite à la réception. Olivia avait tout préparé. Mais une fois arrivée à ces lieux, elle n'avaient plus répondu de rien. Elle n'était plus là. On l'avait perdu. Pourtant, aujourd'hui, elle souriait. Toujours le souvenir de ses parents et des moments passés avec eux. Elle en parlait sans pleurer. Souvent avec les larmes aux yeux, mais plus en pleurant.

L'amour, pour Olivia, n'a jamais vraiment frappé à sa porte. Elle est bien trop indécise, pas tout à fait sûre d'elle. Ou en tout cas pour certaines choses. Et elle avait beaucoup de craintes. Elle se disait que, peut-être, un jour, elle rencontrerait l'amour et toutes ses craintes partiraient. Mais était-ce réellement possible ? Elle n'en avait plus aucune idée. La jolie brune était du genre à ne plus trop penser à cela. Elle se disait que, même à trente-trois ans, on pouvait être heureuse sans être en couple ou marié. A dire vrai, Olivia n'avait jamais vraiment pensé à avoir des enfants avec un homme. Toujours persuadée qu'elle ne plairait à aucun d'eux. Elle avait pensé à adopter, mais jamais de porter la vie un jour. Elle avait été famille d'accueil pour enfants malades, mais elle était toujours très mal à leur départ. Parce que, oui, il y avait un très bon hôpital dans sa petite ville. Ce qui a toujours été rassurant pour les habitants. De plus, elle avait, depuis un certain temps, entamé les démarches pour adopter. Elle espérait simplement qu'un jour, pas trop tard, elle accueillerait un enfant chez elle qui éblouirait ses journées.

Prête à passer une bonne soirée, après avoir discuté cinq minutes en compagnie partielle de celui qu'elle avait rencontré en arrivant ici, à Hambourg, Olivia avait fait un tour au Paddy's Teig. Peut-être qu'elle pourrait discuter un peu plus, mais elle voyait bien que Karl était demandé de tous les côtés. Elle sortie alors, et tomba sur quatre hommes. Elle commença par baisser la tête, pour faire comme si elle ne les avait pas vu, mais ils finirent par lui bloquer le passage. Elle leva la tête et, d'une petite voix, leur dit : « Excusez moi... ». Simple et qui, la jeune femme l'espérait, serait efficace. Mais ils commencèrent à se rapprocher. Trop pressants. Trop avenants. Très odorants également. L'un d'eux toucha même ses cheveux. Il sembla également les sentir. Ce qui la dégoûta. Puis un homme arriva, l'appelant : « Chérie. ». Elle ne comprit pas tout de suite, mais les quelques mots qu'il glissa à son oreille la rassura très légèrement. Pas assez, sans doute, mais assez pour qu'elle se détende un peu et pour qu'elle lui offre un léger sourire avant de répondre, la voix tremblante : « Excuse moi, je pensais que tu me suivais. ». C'était là tout ce qu'elle avait réussi à faire sortir de sa bouche. Pas totalement certaine que cela collait à la situation. Alors que cet étrange inconnu parlait à ces quatre hommes complètement sous le coup de l'alcool, Olivia essaya de se détendre et de garder un sourire sur le visage. Après tout, il n'avait pas l'air d'être quelqu'un de bien méchant. Il l'aidait. Et elle ne le remerciera jamais assez. Elle s'était imaginé le pire. Et si ces hommes lui avaient porté la main dessus ? Et s'ils avaient été sous l'emprise de l'excitation et l'avaient... ? Elle s'imaginait trop de choses, sans doute. Puis, lorsqu'ils s'éloignèrent et que le quarantenaire s'excusa et lui demanda si tout allait bien, elle faillit pleurer. Ou elle le fit. Des larmes coulaient, les tremblements parcouraient tout son corps. « Merci... ». La voix également tremblante : « Oh je suis désolée, c'est bête mais...j'ai eut si peur... ».


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Re: Ces Mondes Enchantés - Olivia
Sam 10 Juil 2021 - 15:51




« Ces Mondes Enchantés »


Olivia & Aldo








Sans doutes Aldo, avait-il abusé des films, des pièces de théâtre, des opéras ou encore des romans mais, notre ami eut toujours une vision des choses romancées et romantiques. En grande partie dû à cet amour pour les films et romans de cape et d'épées ou encore de chevalerie. L'amour courtois et romantique, le grand amour, le grand frisson, le coup de foudre ainsi que ce fameux ''ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. »[/color][/b] avait fini par déformer sa perception du monde réel, tout en lui offrant des attentes qui pourraient bien ne jamais être comblé. Sans doutes est-ce que je me répète mais, ce grand amour ne vint jamais et ce, malgré une certaine assurance et un certain succès auprès de la gent féminine, Dame Nature semblant avoir été plus que généreuse avec lui sur le plan esthétique. Pour certaines, ses manières et son élocution pouvaient sembler vieux jeu et couper court à toutes négociations, tandis que pour d'autres, cela semblait les captiver au plus haut point.

Dans toutes ses rêveries tirées de son amour pour la fiction, il y en avait un qui demeurait en suspens depuis sa prime jeunesse, peut-être un peu trop idiot, peut-être un peu trop enfantin, avec une vision simpliste du monde. Celui de, un jour, être le blanc chevalier volant au secours d'une délicieuse demoiselle en détresse, avant de partir, bras dessus, bras dessous, dans le soleil couchant, pour avoir droit à cette fameuse et incontournable citation de fin de récit. Bien entendu, la réalité semblait différente et, autant, pouvoir se mesurer à deux ou trois adversaires pouvait être envisageable, de part son passif, mais plus relevait de la folie. Bien entendu, il fallait que ces brigands ne possèdent aucune arme, pour sa survie. Malheureusement pour lui, le destin ne le fit jamais être capable d'une telle réalisation et, en y réfléchissant bien, l'idée du coup de foudre devint idiote, avec le temps. Comme si, quelqu'un pouvait subitement tomber sous le charme d'un parfait inconnu qui faisait parler la foudre, plutôt que toute autre chose.

Mais, ce soir-là, le destin lui permit de secourir une demoiselle en détresse. Pas de la manière des films, mais préférant user de douceur et de diplomatie pour en arriver là, se rendant bien vite compte que le monde réel était bien différent de celui fantasmé par ces mondes imaginaires. Après tout, outre le fait de risquer de s'en prendre plein la tête, que se passerait-il pour cette pauvre jeune femme, une fois qu'il serait au sol, gisant ? Aldo préférait ne pas y penser. Tout comme il oublia bien vite toutes les bêtises qui pouvaient suivre le sauvetage dans ces films, pour revenir à la triste réalité. Celle qui n'était jamais, ou presque montrée au cinéma : l'état mental de l'inconnue. Bien sûr, la chose semblait évidente. Mais, à force de voir le monde par le prisme de la fiction, l'on en vient à oublier le plus évident. Bien entendu qu'elle ne pouvait qu'être chamboulée, terrorisée, paniquée et déboussolée. Comment ne le pouvait-elle pas ? Quelles image, quelles idées avaient pu lui traverser l'esprit, lorsqu'elle se retrouva seule face à eux ? Quelle image pouvait-elle avoir de ce sauveur semblant sorti de nulle part ? Le voyait-elle comme un véritable héros ? Ou quelqu'un dont il fallait se méfier ? Après tout, rares semblent les choses, en ce monde, gratuites, alors pourquoi ?

C'était là une problématique qui traversa bien vite l'esprit de l'étranger, forcé de marcher sur des œufs pour ne pas la déstabiliser ou l'effrayer. Malheureusement, notre homme n'eut pas à dire grand chose pour voir ses charmants petits yeux trembloter avant de relâcher quelques larmes, tout en tremblant de tout son être. Il y eut un remerciement, puis une excuse, se qualifiant de bête, pour finalement exprimer sa frayeur. L'idée de la prendre dans les bras pour la rassurer l'efleura, pour tenter, peut-être, de la rassurer mais, après une telle mésaventure, pouvait-elle vraiment supporter un quelconque contact avec un homme ? Il était fort probable que non. Alors, le musicien plongea la main dans son pantalon pour en dégainer un paquet de mouchoir et lui tendre, avant d'agiter son index en signe de protestation. « Non, non, non. Vous n'avez à vous excuser de rien, jamais. » Continuant un bref instant à agiter son doigt, notre ami repris, après un léger soupir. « Du moins, pour cela. Vous n'êtes fautive en rien, ce ne sont que des gens dont l'alcool pousse à retrouver leur état primitif. Vous étiez malheureusement au mauvais endroit, au mauvais moment. Ce n'est là qu'un malheureux destin et, surtout, leur faute à eux, pas à vous. Jamais. Il faut s'enlever ça de la tête, d'accord ? » Un doux sourire vint ponctuer cette manière de voir avant de se mettre à doucement rire.

« Quant à la peur … Oh, c'est plutôt l'inverse qui m'aurait inquiété, comment ne pas l'être ? Moi-même, j'étais loin d'être serein. En toute humilité, j'ai eu un passé … Houleux ? » Un froncement de sourcil et de nez, tout en regardant le ciel, avant de se gratter le menton. « Je ne suis pas certain que cela soit le bon mot, j'ai bien peur de ne pas suffisamment maîtriser l'allemand. » Un petit rire joyeux avant de reprendre. « Un passé compliqué, qui m'a permis d'obtenir quelques … Compétences martiales. Pourtant, qu'est-ce qu'il se serait passé si la méthode employé n'était pas la bonne ? Que se serait-il passé si l'on en était venu aux mains ? Ou pire, s'ils avaient un couteau dans la poche, ou quoi que ce soit d'autre ? L'idée était là, à m'assourdir tout du long. C'est tout normal d'avoir eu peur, vous n'avez pas à vous inquiéter pour ce genre de chose. » Un long soupir, gêné. « Pardonnez-moi je … J'ai une certaine tendance à parler. Beaucoup. Beaucoup trop même, à m'emporter et à … Enfin, vous vous en êtes rendu compte. » Un nouveau rire gêné, observant son interlocutrice, espérant, peut-être, lui faire décrocher un semblant de sourire. Puis, vint alors le fameux moment où il fallait marcher sur deux eux. Une profonde inspiration et un long soupir. « Alors, avant tout, je tiens à m'excuser pour ce qui va suivre, j'ai beau avoir la finalité en tête, le chemin me semble particulièrement … Chaotique. J'ai bien conscience que, tout ce que je pourrais dire ou proposer pourrait être mal interprété. Après tout, je ne suis qu'un sombre inconnu et, la seule chose dont vous êtes certaine à mon propos c'est que je sais utiliser les mots. Ainsi, je pourrais très bien n'être qu'un profiteur, surtout après tout ce que j'ai dit à votre propos, face à ces gens-là. Choses que je pense sincèrement, si l'on oublie l'aspect amoureux. »

Un grand soupir en ouvrant grand les yeux et en se frottant l'arrête du nez. « Pardonnez-moi, une fois de plus, je parle sans m'arrêter. Tout ça pour dire que, j'ai bien conscience que cela pourrait me prêter des intentions peu louables, comme profiter de la situation mais … Je vous propose de boire un remontant. Peut-être n'est-ce pas la meilleure des choses à faire mais, je pense qu'un verre ne vous ferrait pas de mal. » De sa main, Aldo pointa un établissement, pas trop loin, où la devanture affichait un saxophone illuminé. « Je vous propose ce lieu. Je ne suis pas un fan inconditionnel de Jazz mais, c'est une douce mélodie de fond. Les habitués de ce genre de club sont bien mieux élevés et respectueux. De plus, si vous prenez le temps de regarder à l'entrée ... » Sa main redescendit d'un cran pour pointer un homme, une montagne de muscles qui s'occupait de la sécurité et de trier les clients des renvoyés. « A l'intérieur, il y a son frère, d'un gabarit au moins équivalent, au bar, qui ne se gênera pas pour intervenir au moindre problème. Ainsi, si quoi que soit que je puisse faire ou dire vous semble déplacé ou empreint d'une quelconque mauvaise intention, notre cher ami se plaira à venir me briser un bras, ou deux, avec une certaine joie. » Un doux sourire. « Peut-être est-ce que je me fais trop de soucis ou extrapole un peu trop les choses. Tout ce qui me traverse l'esprit est de faire ce que je peux pour vous aider, ne serait-ce qu'un peu. En plus, leur cocktails sont particulièrement délicieux. Qu'en dites-vous ? »

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Re: Ces Mondes Enchantés - Olivia
Ven 16 Juil 2021 - 16:03





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Aldo & Olivia








Olivia avait baigné dans les films Disney, plus jeune. Rêvant du prince charmant. Rêvant d'un homme qui viendrait la sauver dans une situation assez embêtante. Un peu comme ce soir. Mais elle avait fini par ne plus croire au grand amour. L'amour avec un grand A. Elle avait eut quelques relations, mais la plus longue avait duré cinq mois. Ça n'avait jamais fonctionné. La jolie brune avait fini par se dire que c'était sa faute. Il y avait quelque chose chez elle qui clochait. Quelque chose qu'elle ne pouvait nommer. C'était un peu compliqué. Elle voulait croire à l'amour, au fond, mais elle avait du mal. Elle n'avait jamais réussi à garder un homme prêt d'elle. Malgré son sourire, malgré sa présence, à cause de sa possessivité et de sa jalousie. Dû à son manque de confiance en elle. Elle n'avait pas que des qualités. Comme tout le monde, dirait-on. Ca ne fonctionnait pas. Peut-être était-elle destinée à rester seule. Avec, elle l'espérait, un enfant adopté.

La gérante de maison d'hôte ne croyait pas au coup de foudre. Son image de l'amour allait bien plus loin qu'un coup de foudre. L'amour c'est tirer vers le haut l'autre, c'est lui donner tout ce dont il a besoin, lui dire « je t'aime » en le pensant. C'était des journées à rester à la maison, à refaire le monde, avoir des projets, se regarder dans les yeux et se trouver magnifique l'un et l'autre. Finir par s'endormir dans les bras de l'un et l'autre. C'était sûrement une vision très édulcorée de l'amour. Mais c'était également ce que voulait croire la jeune femme. Alors oui, elle avait presque renoncé à l'amour, mais cela ne voulait pas dire qu'elle n'y pensait jamais. Ce serait mentir que de dire cela. Elle se disait également que cela ne se contrôlait pas. Que nous ne savions pas toujours comment définir ce que l'on ressent. Et ça donne quelque chose d'assez effrayant.

Être secouru par un prince sur son cheval blanc était une idée totalement surfaite. Et c'est ce qui arriva ce soir à Olivia. Si seulement elle avait encore cet âme d'enfant, de jeune adolescente, d'adolescente qui croit à tout ça. Et, franchement, elle aurait bien préféré ne pas avoir à être sauvé. Elle aurait préféré rentrer chez elle, tranquillement, sans problème, sans que personne ne l'interrompe dans sa démarche. Mais ça arriva. Cet inconnu arriva derrière elle et la tira d'une situation qui lui fit plus que peur. Elle était tétanisée. Elle avait envie de partir en courant. Mais qui dit que ces hommes n'étaient pas plus rapides qu'elle ? Après tout, en sport, dans son adolescence, bien qu'elle ait de longues jambes, elle était également souvent dernière. Ce qui n'était pas génial puisque cela voulait qu'elle ne respirait pas correctement et qu'elle avait très peu de cardio. Mais peu importe, elle n'avait pas pu partir et un inconnu était venu, comme si de rien était, l'aider. Il était venu, se prenant pour son petit ami, et faisant partir les hommes qui l'avaient importuné et l'emmenant un peu plus loin. C'est ainsi qu'elle se retrouva presque en larmes, se confondant en excuses et essayant de rester calme malgré tout. Mais les larmes coulaient alors qu'elle tremblait. Encore et encore.

S'excuser paraissait évident pour Olivia. Elle ne voulait pas faire toute une scène devant l'homme qui venait de la sauver de quelque chose qu'elle n'osait imaginer. Il fallait qu'elle s'excuse et qu'elle s'éloigne de ce bar. Ce bar qui, pourtant, semblait si sécurisant à son arrivée. Karl, le gérant, l'avait aidé à trouver le chemin de la maison d'hôte et lui avait offert une bière. Ce qui avait suffit à la brune pour se sentir en sécurité. Maintenant, ce n'était plus du tout le cas. Plus du tout. Alors que l'inconnu parlait, elle écoutait d'une oreille, essayant, en même temps, de se calmer. De reprendre ses esprits. « Je ne suis pas une experte en allemand non plus... » releva-t-elle simplement. Et c'était vrai. Bien que cela fasse quelques mois qu'elle était ici, elle ne maîtrisait pas tout à fait l'allemand. Mais dire ça lui permettait de penser à autre chose. Un léger, très léger sourire, à peine perceptible, s'afficha sur le visage de la jeune femme. Elle arrivait à trouver drôle quelque chose. Et ce quelque chose était simplement le fait que son inconnu parlait un peu trop. Ce qui ne la gêna pas. Au contraire, ça la rassura. Elle avait l'impression (peut-être n'était-ce qu'une impression) qu'il semblait légèrement perdu. Qu'il ne savait pas ce qu'il fallait dire ou faire. Et il continuait, en plus. En lui faisant des compliments. Ce qu'elle trouva un peu déplacé, mais elle ne releva pas. Après tout il semblait encore plus gêné qu'elle. Et, comme par magie, ses tremblements finirent par cesser, tout doucement, mais il s'arrêtèrent. Alors qu'il lui proposa d'aller dans un autre bar, un qui semblait beaucoup plus sécurisé, Olivia décida d'accepter, un sourire déjà un peu plus perceptible sur le visage. « D'accord...Je veux bien. ». Elle s'arrêta puis se risqua à dire : « Mais parlez moins vite, vous allez être à bout de souffle. ». Elle espérait que ses paroles les apaiseraient tous les deux.

Olivia n'avait pas l'impression de faire une grosse erreur en acceptant. Au contraire. Cet homme avait l'air d'avoir de bonnes intentions. Rien de malhonnête. Il n'avait pas l'air d'être un truand. Alors elle le suivi jusqu'au bar où ils entrèrent sans problème. Ils s'installèrent. « Que me conseillez-vous ?... » demanda-t-elle, toujours avec le petit choc de ce qu'il s'était passé un peu plus tôt. Elle n'oublierait pas cette soirée de si-tôt. Malheureusement.


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Ces Mondes Enchantés - Olivia
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