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L'heure des réponses [Lisa]
Lun 2 Nov - 11:10
Il parait que nous ne sommes jamais vraiment prêt à être père, je crois bien que la chose se vérifiait pour moi plus que pour n'importe qui d'autre, j'étais père depuis 24 ans et je n'étais toujours pas prêt...
Aujourd'hui, je n'avais pas vraiment prévu de me retrouver dans cette situation, face à elle, le moment était venu, celui de devoir répondre de mes actes, j'avais l'impression d'être un criminel en cavale, depuis près de 20 ans, venant de se faire interpeller. Mon procès allait avoir lieu immédiatement et serait un peu particulier, je serais mon propre avocat, quant au juge, au jury et à l'avocat de l'accusation, il s'agirait d'une seule et même personne, une jeune femme de 24 ans. Une belle jeune femme, aussi belle que sa mère et cette pensée n'était pas rien pour moi, jusqu'alors, je n'avais jamais pensé qu'une femme pouvait l'être...
Sa beauté, j'avais pu le constater ce matin, alors que j'avais assisté de loin, à un de ses shooting photos qui avait eut lieu en plein air. Ne me demandait pas comment je l'ai sus, disons que je suis, aujourd'hui, un homme riche et puissant et que j'ai moi aussi des petits oiseaux en ville... Je n'étais pas resté longtemps à la regarder, à l'admirer, bien que mon regard était probablement très différents de celui des autres hommes présents dans l'assistance, il s'agissait de ma fille, mon regard était celui d'un père admirant sa fille, le père que je n'avais jamais été...
Je n'avais pas pu rester jusqu'au bout. Un coup de fil important m'attendait, mon travail, mes affaires, célibataire endurci, les affaires rythmaient ma vie depuis de nombreuse années, qu'était donc devenu le jeune homme un peu rêveur et idéaliste qui avait épousé Ruth il y a de cela un peu plus de 25 ans...
Je m'étais donc éloigné pour me rendre dans un endroit reculé du parc afin de pouvoir converser sereinement. Mon coup de fil dura plus d'une heure, il n'était d'ailleurs pas encore terminé lorsqu'une voie que je connaissais peu m'interrompu. Je commençais à lever mon index pour faire signe à cette personne d'attendre un peu, j'étais encore en pleine conversation, puis tournant légèrement la tête, je découvris qui était cette personne... c'était elle... je ne pouvais plus me cacher désormais, j'étais découvert... J'abrégeais alors ma conversation en quelques secondes, le plus poliment possible, bien qu'abréger ainsi cette conversation sans vraiment en expliquer la raison n'était pas du meilleurs effet, mais il s'agissait de ma fille, elle devait passer avant cela... Je raccrochais rapidement, rangea mon téléphone dans une des poches de mon veston, puis lui fis face, le moment était venu. Elle était face à moi, je ne pouvais pas me défiler, j'allais devoir donner des réponse, sur le moment, je cherchais mes mots que dire après tout ce temps...


-bonjour Lisa...

Je ne trouvais rien de mieux pour le moment, bien sur, je n'allais pas faire comme si je ne la connaissais pas, je n'allais pas lui faire cet insulte, j'avais été découvert, ce qui n'était pas un si mauvais point en soin, elle reconnaissait mon visage, en 19 ans, on a le temps d'oublier, cela voulait donc dire que Ruth n'était pas aller jusqu'à renier mon existence, jusqu'à la rayer de la vie de sa fille...
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Re: L'heure des réponses [Lisa]
Lun 2 Nov - 12:48
L'heure des réponses
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Dans le parc ce jour là, devant les photographes, Lisa prend la pause, ses mèches blondes balayées par le vent, les rayons du soleil venant s'y refléter. Vêtue d'une robe patineuse, à juste titre, et le sourire éclatant, l'étudiante se prête au jeu de quelques photos pour le bien d'un magazine sportif auquel elle a donné un petit interview plus tôt dans la journée, pour évoquer comment lier le sport de haut niveau et des études aussi prenantes que celles formant les nouveaux avocats. Parce que ce n'est pas toujours évident et que certains n'osent pas essayer de cumuler les deux. Que ça lui semble important, pourtant, que l'on sache que l'on peut y parvenir. Que l'on sache qu'on a le droit de s'épanouir en menant de front deux activités diamétralement opposées. Parce que parfois c'était essentiel pour être bien. Si elle n'avait pas choisit le droit, Lisa serait devenue patineuse. Jamais elle n'aurait pu se passer du patinage dans son existence.

Comme le shooting se termine, Lisa rejoint ses affaires, attrapant son téléphone dans son sac à main pour voir ses messages et ses appels manqués. S'installant sur un banc du parc, Lisa tape une réponse à sa meilleure amie, avant d'en envoyer une à sa maman, confirmant leur dîner du lendemain soir. Un petit message pour son meilleur ami encore et l'étudiante range son téléphone, passant son sac par-dessus son épaule. Se levant du banc, elle s'apprête à partir, avant de s'arrêter net dans son mouvement comme son regard aperçoit un visage parmi les inconnus du parc.

Non. Ce n'est pas possible. Sa respiration se coupe sous le coup de l'émotion. À quelques pas d'elle se tient la silhouette de Daniel Hampton, de toute évidence en grande conversation téléphonique. Son père. Son père qu'elle n'a plus vu depuis l'âge de ses six ans. Son père qu'elle a essayé de retrouver pendant onze ans avant de baisser les bras. Son père, en l'absence duquel elle a dû se construire toutes ces dernières années. Sur les fondations fragiles de son existence, Lisa a essayé, malgré tout, de devenir quelqu'un, quoiqu'il lui manquerait toujours une part d'elle-même. Son père qui était là, dans ce parc et qui n'est pas venu la voir, comme il n'avait pas cherché à la voir ces dix-huit dernières années. Nouveau coup de poignard. Il était à Hambourg tout ce temps. Il était ici, en ville, à demeurer aux abonnés absents, à la priver de lui sans qu'elle n'ait jamais su pourquoi, à lui laisser croire qu'elle n'était pas assez, qu'elle n'était pas suffisante. Qu'est-ce qu'elle n'avait pas, qui avait tenu son père si loin d'elle toutes ces dernières années, sans donner le plus petit signe de vie ? Qu'est ce qui lui manquait ? Elle avait basé toute sa vie à croire qu'elle était le problème. Que si son père n'était pas là, c'était simplement qu'elle n'en valait pas la peine, détruisant dès la racine toute confiance en elle qu'elle aurait pu avoir, cette confiance que Garrett avait réussi à réparer des années plus tard mais qui, tout à coup, lui semble avoir prit des jambes à son cou pour la laisser redevenir cette petite fille apeurée qui entend dans la nuit la porte claquer sur des éclats de voix. Avait-il conscience de l'avoir brisé ? Avait-il conscience d'avoir par son absence marqué toute son existence ? Savait-il seulement qu'à cause de lui, elle souffrait d'une peur de l'abandon terrible ? Qu'elle redoutait toujours de perdre ses proches aussi simplement qu'elle l'avait perdu lui ?

La gorge nouée, Lisa rejoint ce père qui ne l'a pas été ces dernières années, prête à obtenir les réponses qu'elle attend depuis dix-huit ans. Est-ce qu'il s'est remarié ? Est-ce qu'il a des enfants ? Est-ce qu'il s'en occupe ? Est-ce qu'une autre la remplace ? Pourquoi a-t-il disparu tout ce temps ? Pourquoi est-ce qu'il ne l'aimait pas ? Pourquoi il avait disparu ? Qu'est-ce qu'elle avait fait, elle, dans tout ça, pour ne pas avoir droit à un papa ?

"- Pourquoi ?"

En arrivant à sa hauteur, Lisa l'interpelle. Dans son esprit tout se mélange. Ce moment, elle l'a attendu dix-huit ans et maintenant qu'elle y est, rien de ce qu'elle avait imaginé dire, rien de ce qu'elle avait préparé, ne sort. Lisa déglutit. Elle déglutit d'autant plus qu'il ne la regarde pas, ne la calcule pas, levant simplement un doigt pour la faire taire, sans l'avoir regardé.

"- T'as pas l'droit !" balbutie-t-elle, ses grands yeux verts rendus humides de larmes.

Alors l'homme la regarde, suspendant son geste. Est-ce qu'il la reconnaît seulement ? Lisa n'en sait rien. Dix-huit ans. Elle n'a plus rien de la petite fille qu'il a abandonné il y a de cela des années. Lui, il n'a prit que quelques rides, quelques cheveux blancs. Mais elle… si elle garde un visage juvénile, peut-il la reconnaître pour autant ? Elle était une enfant. C'est une adulte à présent. Une adulte dont le cœur bat la chamade en l'observant tandis qu'elle retient ses larmes. Et son père se décide à raccrocher. À la saluer. Lisa. Il sait.

"- T'es là depuis longtemps ?"

Des questions à poser, Lisa en a plein. Ce qu'elle veut savoir tout de suite cependant, c'est si son père l'avait vu un peu plus tôt pendant qu'elle posait. S'il l'avait aperçu avant qu'elle ne le voit et avait décidé de l'ignorer.

♔♔♔







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Re: L'heure des réponses [Lisa]
Jeu 5 Nov - 11:37
Bien sur que je l'avais reconnu, je reconnaîtrais sa frimousse entre mille, mais je connaissais peu sa voie. Elle était adulte désormais et n'avait plus sa voie de petite fille. Durant ses compétitions de patinage, elle ne parlait pas, ou du moins quand elle le faisais, j'étais bien trop loin et il y avait bien trop de bruit pour que je l'entende. Durant ses séances photos, idem, elle ne parlait pas, je n'avais entendu que quelques brides de sa voie, notamment quand elle riait, mais rien de plus. Et le fait de ne pas bien connaître cette voie avait bien failli me faire commettre une grave erreur, la rembarrer alors que nous ne nous étions pas vue depuis si longtemps...
Désormais, je lui faisais face, face à mon passé, à mes responsabilités, je ne pouvais pas me défiler, je ne le devais pas. Elle semblait troublé, son regard était légèrement humide, j'avais envie de la prendre dans mes bras, une terrible envie... Mais ce n'était sans doute pas son cas, je ne pouvais débarquer dans sa vie après dix-neuf ans d'absence et la prendre dans mes bras comme si de rien était, cela serait trop facile non ? Je commençais pas répondre à sa première question


-j'ai assisté au shooting... tu es magnifique...

Devais-je lui dire que j'assistais à tous ses shooting, à toutes ses compétitions ? En secret depuis de longues années ? Je me devais de tout lui dire, bien que j'avais peur de ses réactions, mais pour le moment, je me promis juste de répondre à toutes ses questions, sans filtre... En attendant, j'ajoutais

-tu mènes de front ta carrière de sportive, tes études de droits, tu ne renonces à aucun de tes rêves, tu as un courage que je n'ai jamais eus...

J'avalais un instant douloureusement ma salive, j'étais moi aussi émus, oh, je n'allais pas pleurer pour le moment, j'avais l'impression de ne pas avoir pleuré depuis des décénnies, mais... j'étais émus, troublé moi aussi, je l'avais en face de moi désormais, j'étais nerveux et... heureux malgré tout, même si la finalité de cette entrevue serait peut être qu'elle ne me pardonne pas, qu'elle ne veuille plus me voir, ce qui se comprendrait...
Ce que je venais de dire était lourd de sens pour moi, mais comprenait-elle à quel point ? Elle ne le pouvait pas, car elle ne savais pas tout. J'avais renoncer à ma carrière de grand reporter, faire le tour du monde alors que Lisa venait de naître, que nous avions perdu son jumaux que Ruth avait besoin de moins, je ne le pouvais pas, j'ai pris cette décision seul, car je ne voulais pas en faire porter la responsabilité à mon épouse, elle non plus ne sais pas, bien qu'elle connaissait mes ambitions et a pu être surprise par mon revirement, à l'époque, j'avais prétexter que je ne trouvais pas de poste intéressant que j'avais donc accepté la proposition de mon père. Mais avais-je pris la bonne décision ? Non, car au final, cela m'avait rendu aigri et je les ai quand même abandonné. Si j'étais parti vivre mon rêve, Ruth l'aurait peut être mal pris, mais j'aurais pu recoller les morceaux ensuite peut-être... enfin avec des « si »... On peut en imaginer des choses... Je sais juste que les voyages ne me les auraient pas fait oublier, rien ne le peut pas même aujourd'hui, dans le fond, j'approche la cinquantaine et je n'ai finalement remplacé ni l'une, ni l'autre...
Je la regardais, la contemplais... Je ne savais pas par ou commencer, je n'avais pas prévu cette rencontré, je n'y étais pas préparer, en attendant les éventuelles questions qu'elle pourrait me poser, j'ajoutais


-Lisa... tu m'as manqué...

Cela pouvait être dur à entendre, moi qui avait été aux abonnés absents et pourtant, je n'avais jamais été aussi sincère...
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Re: L'heure des réponses [Lisa]
Ven 6 Nov - 20:06
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Il avait assisté au shooting. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Comment il avait su qu'elle serait ici ? Comment pouvait-il savoir que sa fille serait en train de shooter dans les environs ? Ou n'était-ce que le fruit du hasard s'il était tombé sur celui-ci ? Lisa ne comprend pas, n’imaginant pas un instant que malgré le silence de toutes ces années, son père a pu vouloir la suivre, au moins de loin. Il est impossible pour elle d’envisager que son paternel se soit intéressé à sa carrière, alors même qu’il est resté des années sans se manifester pour elle, sans accepter de la voir, sans répondre à ses lettres. Comment pourrait-elle croire qu’il s’est intéressé à elle, quand tout au long de ces années, il s’est donné toute les peines du monde pour faire croire qu’elle ne comptait pas, qu’elle n’avait aucune importance ? Comment croire qu’il en avait eut quelque chose à faire d’elle, quand il était resté muet, silencieux, tout ce temps ? Lisa ne peut s’en douter. Elle ne pourrait encore le concevoir.

"- Et tu comptais partir sans rien me dire ?" questionne Lisa ébranlée comme il l’a vu, mais n’est pas venu lui parler, n’a pas approché. "Comme un voleur ?" continue-t-elle encore avant de murmurer. "Remarque pourquoi ça me surprendrait… ça serait pas la première fois..."

Elle est déçue Lisa, tellement déçue. Blessée aussi. Par son propre père. C’est pas nouveau. Mais ça fait toujours aussi mal d’être repoussée par son père. Toujours aussi mal de penser qu’il n’allait pas venir vers elle, qu’il allait la laisser manquer de lui encore longtemps. Qu’il ne comptait pas faire un pas dans sa direction. Il était là, il l’avait vu et… si le regard de Lisa ne l’avait pas capté, il serait resté loin, encore. C’est douloureux. Douloureux d’imaginer que son paternel a si peu d’estime pour elle, pour sa douleur, sa souffrance.

Comme il évoque le droit et le patinage, la demoiselle reste pantoise, surprise qu’il sache pour tout ça. A vrai dire, il n’est pas difficile d’être au courant de ses réussites en patinage, quelques recherches sur google permettant d’en avoir connaissance, d’autant plus après sa victoire de 2018 en championnat amateur. Pour le droit, c’est un peu plus surprenant. Quelques articles en parlent sûrement… mais elle ne s’attendait pas à ce qu’il les ait lu. Rien n’a de sens en cette matinée. Rien ne colle entre ce qu’elle croit savoir, ce qu’elle ressent et ce qui est vrai.

Elle lui a manqué. Lisa en a la gorge sèche, n’osant plus rien dire. Comment osait-il tenir un tel discours ? Comment pouvait-il seulement dire qu’elle lui avait manqué, quand il avait ignoré ses lettres, n’était jamais venu la voir, n’avait jamais été là chaque fois que sa mère avait essayé de l'amener à l’hôtel pour le voir ? Comment pouvait-il dire cela après n’avoir jamais fait un pas vers elle en dix-huit ans ?

"- T’as pas le droit de dire ça !" proteste Lisa. "J’étais là moi, je ne t’ai pas repoussé ! J’étais là et j’attendais ! J’attendais un signe, un geste, un mot ! T’as jamais répondu à mes lettres, t’as pas le droit de dire ça !"

Elle ne comprenait pas pourquoi. Elle ne comprenait pas pourquoi il disait qu’elle lui avait manqué, quand il n’avait fait aucun effort pour la retrouver, aucun effort pour être avec elle. Comment pouvait-il dire qu’elle lui avait manqué, alors qu’il était resté loin d’elle ? Rien ne l’empêchait de revenir. Rien ne l’empêchait d’avoir sa fille avec lui une semaine sur deux. Elle aurait été comme tous ces autres enfants que l’on ballote d’une maison à une autre chaque semaine. Mais au moins, elle aurait eut un papa. Elle l’aurait eue avec elle. La demoiselle n’aurait pas demandé mieux. Mais elle n’avait pas eut droit à cette considération.

"- Qu’est-ce que j’ai fais ? J’étais pas… j’étais pas assez bien pour toi ? Je méritais pas… que tu sois là ?"

Elle en avait les larmes aux yeux, Lisa et celles-ci ne tarderaient pas à dévaler sur ses joues, sans pouvoir être contenues. Parce que ça faisait un mal de chien de dire ces mots, même si elle les avait toujours pensé, en filigrane de sa vie.

♔♔♔







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Re: L'heure des réponses [Lisa]
Ven 20 Nov - 16:04
L’entendre dire ces mots, la voir ainsi, au bord des larmes, était douloureux. Je ne perdais pas de vue qu’elle était la victime, elle avait souffert de cette situation et j’en prenais l’entière responsabilité, certes, dans une rupture, les tords ne sont jamais tous d’un seul côté, mais tout de même, j’avais fait bien plus d’erreur que Ruth…

-Lisa je suis tellement désolé…

Le dire était la moindre des choses, bien que cela restait bien insuffisant, peut-être ne pardonnerait-elle jamais mon absence et je ne pourrais lui en vouloir. Mais il me fallait tout de même rétablir certaines vérités. Je ne pouvais pas la laisser penser que tout était de sa faute…

-Lisa tu étais la petite fille que tous parents rêveraient d’avoir, tu étais notre rayon de soleil… mais… après la mort de ton frère, quelque chose s’est brisé entre ta mère et toi, tu n’y es pour rien, c’est comme ça, nous ne parvenions plus à communiquer et ensuite, j’ai merdé, j’ai totalement merdé… tout est de ma faute, c’est moi qui ne te méritais mas…

Novembre 2003, Hambourg, hôtel « Berlin »(ce contentu contient quelques détails pouvant choquer les plus jeunes…)
Spoiler:
Je venais de repenser à cette scène, comment avais-je pu être si faible, je m’en voulais tellement. Je regardais ma fille, elle avait souffert de cette situation, je le percevais dans chacun de ses mots, dans ses yeux, elle avait bien trop souffert à mon gout. Honteux d’être si coupable, je baissais la tête un instant, avant de la relever à nouveau pour affronter son regard, ce dernier me faisant penser à celui de Ruth. J’avais envie de la prendre dans mes bras, mais je n’en avais pas le droit… J’avisais un banc, à côté de nous

-asseyons-nous

Proposais-je, ce que je fis, laissant le choix à Lisa de s’asseoir, ou de rester debout, pour ma part, j’avais besoin de m’asseoir. Je pris une longue inspiration, puis je me remis à parler

-le soir de mon départ, nous avons eus une très violente dispute avec ta mère, je n’aurais pas pensé que nous étions capable de nous dire de telles horreurs… Durant les mois qui suivirent, j’étais plein de colère, une colère que je dirigeais injustement contre elle, mais en réalité, j’étais en colère après la terre entière, moi y compris… J’ai eus un gros passage à vide, je suis tombé dans bien des excès, je faisais n’importe quoi… J’ai finis par me ressaisir, par soigner mes addictions, par redevenir moi-même, mais plusieurs années étaient passé, tu avais déjà bien grandit, toi et ta mère, vous vous reconstruisiez, pensiez vos plaies mutuellement. Je ne pouvais pas revenir comme un cheveux sur la soupe après vous avoir fait tant de mal…

Je regardais Lisa, intensément, je concluais

-c’est moi qui n’étais pas assez bien pour toi et non l’inverse…

J’avais tant de regret et je ne pourrais revenir dessus, mon regard était aussi un peu humide, mais je ne devais pas pleurer, tenir bon, ce n’était pas à moi de pleurer. J’étais tellement gagner par l’émotion que je me rendais compte que je n’avais pas prêté attention à tous les mots que Lisa avait prononcé, elle avait parlé de lettres… Je me mis à froncer les sourcils en la regardant.

-tu m’as envoyé des lettres ???
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Re: L'heure des réponses [Lisa]
Sam 21 Nov - 16:57
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Faire face à son père, dix-neuf ans plus tard, faisait plus mal à Lisa qu’elle n’aurait jamais put le croire. Après avoir attendu ce moment pendant onze ans, puis s’être fait une raison en supposant que cela n’arriverait jamais, parce que son père avait définitivement fait une croix sur elle, le voir était difficile, presque intolérable. Lisa avait un tas de choses à lui dire, un tas de choses à lui reprocher et un énorme besoin de comprendre, de savoir pourquoi, pendant tout ce temps, son papa était resté aux abonnés absents. Elle n’avait rien fait, elle, pour mériter de ne plus voir l’un de ses parents. Ce manque avait conditionné toute son existence par la suite, orientant jusqu’au choix de ses études, jusqu’à sa spécialisation, en droit des familles, particulièrement sur la question des divorces. Non pas qu’elle rêvait de voir les couples se détruire Lisa, loin de là. Mais elle voulait protéger d’autres enfants. Elle voulait, autant que possible, éviter que d’autres subissent ce qu’elle avait eut à subir. Elle voulait, autant que possible, que d’autres ne soient pas, contrairement à elle, privés d’un parent.

Il était désolé. Comment pouvait-il en être autrement ? Et comment pouvait-il n’être que désolé ? Les mots de Daniel n’étaient pas suffisant pour apaiser les douleurs de sa fille. Pas suffisant pour apaiser la peine et la rancœur qui ont prit place dans son cœur. Parce que Lisa a mal.Et ce mal, elle le cultive depuis presque deux décennies, souffrant plus ou moins en silence de l’absence de ce père qui aurait dût être le premier homme de sa vie mais qui, dans les faits, n’était pas même dans le top 3.

Elle était, d’après lui, la petite fille que tout les parents rêveraient d’avoir. Peut-être. Mais fallait croire que ça n’avait pas suffit pour lui. Pas suffit pour que l’homme reste dans sa vie, pour qu’il continue de la voir, de s’occuper d’elle. Peut-être qu’elle était la petite fille dont n’importe quel parent voudrait… Mais pas lui. Peut-être qu’elle était ça, Lisa. Si elle était aussi bien qu’il le dit, si ce n’est pas elle le problème, alors c’est quoi ? C’est lui ?

«- Je t’interdis de mettre la faute sur Andrew !» vocifère la demoiselle comme son père l’évoque.

Son jumeau, Lisa n’en parlait jamais. Entendre son père amorcer le sujet pour expliquer le divorce avec sa mère lui est intolérable. Des couples qui perdent un enfant, il y en a des tonnes. Est-ce que tous abandonnent leur gamine vivante pour autant ? Elle ne pense pas. C’était pas la mort d’Andrew le problème. Et si ça l’était, Lisa refusait de le voir, préférant rejeter la faute sur son père. S’il avait sût se tenir, s’il avait été capable de ne pas se laisser tenter par la première venue, ils n’en seraient pas là, tous les deux, tous les trois. Peut-être que sa mère sourirait encore. Que Ruth serait encore heureuse, vraiment heureuse. Que Lisa ne verrait jamais le moindre éclat de tristesse dans ses jolis yeux, cet éclat qu’elle déteste et que, par tous les moyens, toutes ces années, elle a tenté de chasser.

«- Merdé ! Merdé ?»

Son père l’invitant à s’asseoir, Lisa l’accompagne jusqu’au banc, restant cependant droite devant lui comme son père s’installe sur celui-ci. Le regard rivé sur lui, elle écoute, alors que l’homme parle encore, évoquant le soir où tout avait basculé pour leurs trois vies. Lisa en savait l’essentiel depuis quelques années, déjà. Mais entendre son père évoquer les horreurs qu’ils se sont dites, que de sa chambre elle a partiellement put entendre, ça la fait vriller.

«- Ouai. Bah ça serait peut-être pas arrivé si t’avais pas sauté sur le premier cul qui passait ! T’étais pas l’seul à souffrir au cas où t’aurais oublié ! C’est pas pour autant que maman s’est fait le facteur !»

Lisa est furieuse. Sa mère, c’est toute sa vie, tout son monde. Évoquer cet épisode douloureux qui avait détruit Ruth était douloureux pour Lisa. Difficile. Tout était parti de là. De la petite conne qui flirtait avec son père, de cette pouf qui avait, en toute connaissance de cause, brisé le cœur de sa maman. Sa maman n’avait pas mérité ça elle non plus, quels qu’aient put être ses tords. Lisa n’est pas idiote, elle sait que tout n’est jamais tout noir ou tout blanc, que bien souvent, il y a des tords des deux côtés. Y’a que les victimes collatérales, qui portent sur leurs épaules le poids d’une culpabilité qui n’a pas lieux d’être. Une culpabilité comme celle que Lisa a senti sur son cœur pendant des années. Une culpabilité qu’elle ressent encore comme son père dit avoir été en colère contre la terre entière. Contre elle aussi, alors ? Ce passage à vide, qu’elles en étaient ses responsabilités dans la vie de son paternel ? Lisa, de nouveau, cherche ses tords, sa faute. Qu’avait-elle fait, ou pas fait, pour éloigner son père pendant des années ? Pour mériter qu’aujourd’hui encore, il allait se barrer sans lui parler, si elle ne l’avait pas intercepté ?  

«- Ouai. Donc tu t’ai dis que faire le mort pour ta gamine, c’était mieux que de revenir dans sa vie ?»

Lisa ne décolère pas. Comment avait-il put penser ça ? Comment avait-il put, sciemment, décider que l’abandonner totalement était la meilleure des solutions ? Parce qu’il ne la méritait pas ? Mais elle, ne méritait-elle pas d’avoir un père ? Ne méritait-elle pas qu’il mette de côté ces considérations pour avoir, au moins un peu, de son attention, de ses explications ? Il savait ce que c’était, d’offrir à sa mère tout ses cadeaux «de fête des pères» ? D’apprendre des comptines qu’on ne pourrait pas réciter au destinataire ? D’envoyer des dessins et des lettres, des cartes et des photos, dans le vent ?  

«- Un papa pas ouf, ça aurait été mieux que pas de papa du tout !»

Lisa lui en voulait. Elle lui en voulait tellement d’avoir décidé pour elle, de ne pas lui avoir laissé le choix. Elle lui en voulait tellement de ne pas avoir eut le courage de l’aborder aujourd’hui en la voyant. Elle lui en veut tellement, de penser qu’il allait s’évanouir dans la nature sans lui avoir parlé, si elle ne l’avait pas repéré. Elle lui en veut plus encore de penser que, peut-être, c’est ce qu’il ferra après ça. Qu’une fois de plus, il s’évanouira dans la nature. Comme les lettres dont il s’étonne visiblement de l’existence, sans que Lisa ne croit une seconde – peut-être à tord - qu’il ne les ait pas eut.

«- Bien sûr que j’t’ai envoyé des lettres !» gronde Lisa. «Pendant dix-sept ans, je t’en ai envoyé ! T’as jamais daigné répondre à aucune d’entre elle ! J’sais même pas… comment j’ai put… continuer d’espérer aussi longtemps, que t’en ai quelque chose à foutre de moi !»

♔♔♔







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