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 Young Lust + Sirius

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gare à la crise de la quarantaine
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Young Lust + Sirius
Ven 27 Mar 2020 - 14:13
Le compte à rebours venait de commencer pour la belle Luzia. Ça y était, elle ne travaillait plus, elle en était à son dernier mois de grossesse et chaque jour qui passait la rapprochait d'avantage de l'échéance finale. Elle ne pouvait plus reculer maintenant, il fallait qu'elle se montre forte jusqu'au bout. Il fallait qu'elle affronte. Et si elle avait commencé à entreprendre les démarches pour pouvoir accoucher sous x elle n'en restait pas moins terrifiée. En effet, même si c'était elle qui avait rompu tout contact avec son entourage passé, elle se sentait malgré tout terriblement seule face à cette épreuve. Mais qui aurait pu la comprendre ? Tous lui auraient reproché son manque de courage. Tous auraient essayé de la pousser à garder cet enfant dont elle ne voulait pas. Elle n'avait plus envie de se battre contre des moulins à vent. La fuite s'était montrée bien plus accueillante... Désormais, ce dont elle avait le plus besoin c'était de tourner définitivement la page sur sa vie d'antan, alors, malgré la peur profonde qui la rongeait, elle se sentait aussi soulagée de savoir que dans un mois tout cela ne serait plus qu'un mauvais souvenir. Elle était soulagée de savoir qu'elle pourrait enfin aller de l'avant. Essayer d'oublier Simon puisqu'il semblait avoir tiré un trait sur leurs dix années communes. Et oublier cet enfant lui aussi. Elle avait veillé avec tant d'ardeur à ne pas s'y attacher, elle pensait donc que cela serait facile ou tout du moins, elle l'espérait du plus profond de son être, même si rien n'était moins sûr.

La jeune femme pesta alors en ouvrant son frigidaire. Comme trop souvent ces derniers temps, celui-ci se montrait désespérément vide et elle avait faim. Bien qu'elle ne mangeasse pas beaucoup, la grossesse avait tout de même fait des ravages. Elle avait grossi. Elle ne se reconnaissait plus et l'image qu'elle voyait tous les matins dans la glace de la porte de sa penderie l'écoeurait. Elle avait toujours prit soin de son apparence. Elle s'était toujours montrée parfaite. Et là, elle se trouvait fièrement à arborer les stigmates de sa honte. Alors elle n'aspirait plus qu'à une chose, c'était d'enfin pouvoir reprendre possession de son corps. De son apparence. De son identité.

Elle attrapa son ample manteau et entreprit d'aller à Bergedorf pour faire des courses. C'était assez loin de chez elle qui vivait à Altona, mais ça, c'était anecdotique. Elle avait du temps à tuer maintenant et puis surtout elle aimait cette petite épicerie dans laquelle elle allait depuis sa plus tendre enfance. Le propriétaire avait changé il y a quelques années, mais le nouveau s'était montré fidèle à son prédécesseur et même plus : outre le maintien des anciens produits, il avait aussi réussi à diversifier quelque peu son activité afin de pouvoir lutter contre les grandes enseignes. Alors, même si sa situation restait précaire, il se maintenait et c'était important pour Luzia de le soutenir et ce, même s'il ne la connaissait pas personnellement. Elle était comme ça, attachée à ses souvenirs, même quand elle voudrait les oublier.

Après un trajet en bus, elle pénétra dans le bâtiment. Elle avait faim mais elle ne savait pas encore ce qu'elle voudrait manger alors elle déambula négligemment dans les rayons quelque peu désertiques en ce milieu d'après-midi. Elle errait, voguant dans ses pensées, distraite, quand tout à coup elle eût l'illumination. Des cornichons. Il lui fallait des cornichons. Et des cassis aussi. Elle pourrait faire une salade de fruit cassis cornichon. La recette était bien peu ragoûtante pour les profanes, mais il s'agissait là d'une envie de femme enceinte et on ne refuse pas une envie à une femme enceinte. Elle alla donc chercher son précieux sésame au rayon condiment avant de tourner rapidement les talons sans même prendre garde au monde qui l'entourait. C'est alors qu'elle percuta un homme. Et le choc fut violent. Si violent que la boîte de cornichon lui glissa des mains pour venir exploser aux pieds de l'inconnu. Luzia ouvrit grand la bouche estomaquée par cette collision. Elle porta une main sur son ventre légèrement endolori en lâchant un gémissement de douleur. C'est alors que l'homme se retourna. Les joues de la jeune femme devinrent écarlate. Embarrassée comme toujours par sa maladresse légendaire, elle se confondit en excuse.

"Je suis vraiment désolée Monsieur, pardon, excusez-moi. Je ne vous ai pas fait mal ? Je n'ai pas fait attention, je suis vraiment désolée..."

Le liquide dans lequel baignaient les cornichons dégoulinait désormais dédaigneusement sous leurs pieds.
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Re: Young Lust + Sirius
Sam 28 Mar 2020 - 17:48


« Le vent se charge de ces hommes qui affirment être l'ange et l'acide, pris dans les cages de leurs ombres massives. »



moodboard ϟ Il faisait faim par ici. Tu te tenais devant ton frigo et tu soupiras. Vide, vide, vide. Comme ton ventre ; comme les pages sur lesquelles tu planchais depuis quelques jours ; comme ta vie. Vide. Tony et Steve te coururent soudain dans les pieds, manquent de te faire trébucher, mais un sourire doux se dessina plutôt sur tes lèvres. Mais un aboiement sourd retentit comme seule réponse. Ils avaient faim aussi. Nouveau soupir. Tu n’avais pas envie d’y aller.
Le centre commercial, c’était pire que la guerre. Il y avait des enfants partout, partout, partout, qui hurlaient, criaient, couraient, te dérangaient. Tu détestais ça. Les enfants, les cris, les hurlements, les centres commerciaux. Mais bon, il fallait te faire une raison. Tu avais emménagé ici, il y a deux semaines maintenant, et tu n’avais pas posé un orteil dehors, si ce n’est pour lâcher tes fauves dans l’immense jardin. Tu devrais peut-être cesser de te trouver des excuses et te bouger.
Urgh.
Tu n’avais vraiment pas envie d’y aller.
Nouveau soupir.
Tu baissas les yeux. Ton ventre gargouilla ; et c’est probablement ça qui te décida.
Cependant résidait encore un problème de taille. Tu n’avais pas envie de t’habiller. Tu montas mollement les escaliers jusqu’à ta chambre, tiquas en remarquant que Thor avait prit toute la place dans ton king size, traversas la pièce dans sa longueur pour déboucher sur une pièce encore plus grande. Tu ouvris – mollement encore – les portes de tes grandes armoires, mais aucun vêtement ne trouva grâce à tes yeux. Tu aurais pu mettre ton smoking gris que tu mettais à chaque fois que tu pouvais ; mais le smoking pour aller faire de simples courses pouvait paraitre un peu extravaguant, n’est-ce pas ? Que neni ! L’extravagance était ton second prénom, ta façon de vivre, ta manière de voir la vie.
Tu baissas les yeux sur le peignoir en soie que tu avais enfilé au saut du lit. Les couleurs chatoyaient et te donnaient le sourire.
Pas besoin de chercher plus loin.
Tu sortirais comme ça.
Bien sûr, non sans agrémenter ta jolie tenue de montre en or et de lunettes de soleil épaisses. Tu ne sortais jamais sans tes lunettes de soleil. Une habitude que tu avais pris à force de fuir les paparazzis, probablement.
Tu hésitas un instant à prendre un chien. Les quatre, ça n’allait de toute manière pas être possible. Finalement, tu choisis tout de même Loki, non pas parce qu’il était ton préféré, mais parce qu’il était plus calme et réfléchi. Et plus petit aussi, paradoxalement.
Le cocker attaché au bout de la laisse, tu sortis de la maison, non sans avoir enfoncé dans ta poche une liasse entière de jolis billets colorés. Tu avais peut-être trop pris … ou peut-être pas assez ! On ne savait jamais.
Le trajet depuis ton manoir jusqu’à la petite épicerie que tu avais repéré le jour de ton déménagement aurait dû durer à peine cinq minutes. Cependant, Loki s’arrêtait joyeusement tous les trois mètres pour renifler la moindre plante sur le chemin et marquer son territoire sur la boite aux lettres du voisin. C’était bien ton chien ça. Tu retins un sourire fier.
Une fois devant le petit magasin, tu pris ton chien dans un bras, un panier dans ta main libre.
Et puis, tu passas les portes automatiques.
Evidemment, les gens se tournaient pour te regarder. Tu espérais qu’il ne te reconnaissait pas ! Tu avais tellement besoin de ton anonymat, en ce moment ! Tu n’avais pas envie de retourner dans ce train-train harrassant de course pour fuir les paparazzis, de devoir appeler la police car des gens se sont mis à courir dans ton jardin pour avoir la chance de t’apercevoir, ou autre. C’était fini, cette vie.
Mais comme tu avais laissé tes lunettes de soleil, tu espérais qu’il te dévisageait uniquement pour cela. Bien sûr. Pour quel autre raison sinon ?
Tu t’arrêtas devant un rayon pour regarder les pizzas. Beurk. A l’ananas ? Il y avait donc vraiment des gens qui aimaient ça ? Les allemands étaient bizarres. Et puis, tu rejoignis le rayon suivant. Les condiments. Beurk. Tu exécrais les cornichons plus que tout.
Et soudain, bam.
Boum.
Schcling.
Wof wof.
Loki se mit à aboyer de toutes ses forces, tandis que l’air revint dans tes poumons avec une brutalité similaire à l’obus qui avait arraché la moitié de ta jambe – même si ce n’est pas comparable, c’est la même adrénaline qui t’envahit.
Encore un fan, n’est-ce pas ?
Tu les détestais presque, à présent.
Ils avaient fait de ta vie un enfer ; encore plus sombre que celui que tu t’étais construit toi-même.
Et puis, une petite voix féminine : « Je suis vraiment désolée Monsieur, pardon, excusez-moi. Je ne vous ai pas fait mal ? Je n'ai pas fait attention, je suis vraiment désolée... » Tu jaugeas la jeune femme avec une moue ennuyée. Enceinte, d’après la taille de son ventre ; ou alors a-t-elle abusé des douceurs que cette ville a à offrir. Elle ne ressemblait pas au genre de personne qui lisait tes bouquins. D’habitude, ils étaient plus … masculin, perché, survivaliste. Mais soit. Il y avait des exceptions partout. Peut-être que les récits de tes combats passés faisaient remuer son bébé.
« Hormis la douleur de mon cœur qui se déchire à l’idée qu’une âme en perdition ose venir me déranger pendant mon temps libre, vous ne m’avez pas blessé, mademoiselle. »
Tu n’avais pas de temps à perdre ici. Loki s’était calmé mais il tremblotait dans tes bras. Tu n’aimais pas les centres commerciales. Et si tu n’avais pas encore vu d’enfants, tu voyais bien que la femelle ne tarderait pas à en offrir un de plus à la terre. Tu n’avais presque pas envie de lui donner un autographe.
Car c’était pour ça qu’elle était là, n’est-ce pas ?
D’un air las, tu tiras ta liasse de billet de ta poche et en choisis un autre hasard. Tu cherchas dans ton autre poche un stylo et tu griffonnas en vitesse ta signature le billet froissé. Puis, tu le jetas presque au visage de la jeune femme, sans un sourire, sans politesse.
« Voilà votre autographe. Maintenant … Disposez, s’il vous plait ! »
Tu baissas les yeux sur tes chaussures et
Ton
cœur
se
brisa
dans
ta
poitrine.
« Mes chaussures… » réussis-tu à articuler avant que le souffle ne se bloque dans ta poitrine.
C’était la fin de monde.
Tu n’aurais pas dû venir. Vraiment pas.



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Re: Young Lust + Sirius
Dim 29 Mar 2020 - 7:13
Luzia avait pivoté avec tant d'ardeur à la recherche de ses cassis qu'elle n'avait pas eu le temps de voir cet homme qui se tenait derrière elle et lui tournait le dos. Elle était tellement absorbée par ses envies qu'elle ne l'avait d'ailleurs même pas entendu pénétrer dans le petit rayon condiment de l'épicerie. Alors la collision avait été inévitable. Le heurt fatal, frontal. Et elle avait reçu ce choc avec brutalité. Cette même brutalité sourde et surprenante que l'on ressent face à une chute que l'on a pas vu venir. Que l'on a pas pu ne serait-ce qu'envisager une seule seconde dans cette espèce de fatalité morbide et profondément injuste que l'on ne peut restreindre face à l'inexorable, provocant alors un chaos assourdissant et ce, même si son ventre en avait absorbé l'impact. Une souffrance aigüe s'empara d'elle et tandis qu'elle couinait de douleur une main précipitamment portée à son ventre, des aboiement stridents retentirent lui arrachant un vif sursaut. Elle avait peur des chiens. Et elle n'avait rien comprit à ce qu'il venait de se passer tant l'incident avait été fulgurant. Ainsi, elle ne remarqua même pas dans un premier temps que le fruit de ses désirs, sa si précieuse boîte de cornichon, lui avait échappée des mains, les bruits de l'explosion ayant été couvert par les hurlements démoniaques du petit animal que l'homme enserrait alors d'un bras viril.

Bébé s'agita vivement dans le ventre rond de la jeune Luzia, ajoutant à sa peine, il n'avait pas comprit ce qu'il venait de se passer lui non plus et ne l'avait visiblement pas du tout apprécié compte tenu de la violence des coups de pieds qu'il lui décochait de l'intérieur. Mais ce n'était pas le moment pour elle de s'en préoccuper pour l'instant non. L'Allemande était plutôt inquiète pour l'inconnu qu'elle venait d'injustement percuter dans sa profonde distraction et celui-ci ne tarda d'ailleurs pas à lui faire face. Une main toujours sur son ventre cherchant à calmer instinctivement la guerre civile qui se déroulait en elle, ses joues s'habillèrent alors d'un rouge vif. Luzia était encore une fois embarrassée par sa maladresse. Comme à chacune de ses précédentes sorties, il fallait toujours qu'un drame se produise. Elle s'était évanouie sur l'asphalte en présence d'Astrid, avait glacé l'eau coulant dans les cheveux de Julian, ébouillanté Björn avec du thé vert et maintenant ça ? Que se passerait-il si elle sortait encore d'avantage ? Un vent de panique s'empara d'elle. Ses yeux se mouillèrent et elle se confondit alors honteusement en excuse. Seulement, elle se montra bien incapable de regarder l'inconnu droit dans les yeux, car son visage était happé par ce cocker tremblant qui lui glaçait le sang. Il la terrifiait profondément. C'est à ce moment-là que la voix de l'inconnu résonna subitement, il était alors temps pour le bourreau de faire tomber sa sentence.

« Hormis la douleur de mon cœur qui se déchire à l’idée qu’une âme en perdition ose venir me déranger pendant mon temps libre, vous ne m’avez pas blessé, mademoiselle. »

Luzia releva les yeux hagard. Quoi ? Qu'était-il entrain de lui dire ? Son coeur se déchirait parce qu'elle lui était rentré dedans ? Elle était une âme en perdition qui "osait" le déranger ? Incrédule, elle se trouvait alors bien incapable de saisir la raison d'une telle violence, d'un tel mépris à son égard. L'incident était fâcheux certes, malencontreux même, mais elle n'avait pas non plus déclenché la troisième guerre mondiale et ça, elle le savait. Pourtant elle ne pu s'empêcher de baisser la tête et de courber l'échine face à lui malgré tout. Elle se sentait si mal. Elle se sentait si coupable. Bête. Stupide. Maladroite. Une grande looseuse et ses larmes se trouvèrent alors à deux doigts de couler à flot. Mais subitement, l'homme s'agita. Il sorti une énorme liasse de billets de sa poche, en choisit rapidement un et griffonna vulgairement quelque chose dessus avant de le lui jeter au visage. Dans un réflexe naturel, Luzia le rattrapa. Qu'était-il entrain de se passer là ? La surprise fit barrage au torrent qu'elle s'apprêtait à verser.

« Voilà votre autographe. Maintenant … Disposez, s’il vous plait ! »

Luzia ouvrit de grands yeux. Un autographe ? Elle se noyait dans un flou total et absolu là. Pourquoi diable lui donnait-il un autographe ? Elle ne lui en avait certainement pas demandé un, pudique et bien éduquée, mais surtout elle n'avait strictement aucune idée de qui était cette étrange personnage auquel elle avait affaire. D'autant plus qu'il ne se comportait pas bien. Qu'il se montrait même carrément cruel avec elle qui n'avait été coupable que d'inattention, rien de plus. Le visage toujours baissé, elle s'apprêtait néanmoins à disposer comme il le lui avait demandé lorsqu'elle prit subitement conscience du désastre qu'elle venait de causer, de la désolation qui régnait sous ses pieds.

"Mes cornichons..."

Déplora-t-elle en même temps que l'homme s'enquit de ses chaussures. La panique revint alors au galop. Elle se retourna aussi vite que la première fois pour voir s'il restait d'autres pots dans l'épicerie, mais son coeur se brisa alors en un éclat. Le rayon était désespérément vide. Elle avait prit le dernier. Le sang de Luzia ne fit qu'un tour. Le rouge de honte de ses joues laissa place à un rouge de colère, de rage même. Alors elle froissa violemment le fameux autographe dans son poing. Cela ne pouvait pas se passer comme cela. S'il y avait bien une chose que l'on avait pas le droit de faire, c'était de priver une femme enceinte de ses envies et ce, surtout quand sa grossesse touchait à sa fin. Elle sentit battre son coeur dans ses tempes. C'était fini la docile Luzia. Elle ne pouvait pas laisser passer cette arrogance dont l'inconnu venait de faire preuve et encore moins même maintenant qu'il n'y avait plus de cornichons dans cette foutue épicerie. Furibonde, elle revint alors vers lui, déterminée et lui tapa cette fois-ci délibérément sur l'épaule pour attirer son attention. Elle lui jeta alors l'autographe au visage, comme il l'avait fait précédemment, sauf que cette fois-ci, le billet était tout froissé.

"Vous vous prenez pour qui au juste ? Je m'en fou moi de votre autographe et vos chaussures je vous les repaie ! Je ne vous connais même pas d'abord mais une chose est sûre, c'est que vous êtes un... Un... Un méchant !"

Facepalm. Le mot "Méchant" résonna dans toutes l'épicerie comme pour lui faire d'avantage honte. Comme pour la punir d'avoir voulu affronter quelqu'un de plus fort qu'elle. De beaucoup plus fort qu'elle.

Luzia s'était promit d'être elle-même depuis sa rencontre avec Björn. Elle s'était promit de ne plus être la petite chose fragile qu'elle était, comme elle s'était promit de ne plus se laisser faire. Mais ses propos avaient été éloquents. Elle était incapable de se défendre seule. Elle avait cherché ses mots, et "méchant" était finalement le seul qui lui était venu. Certes, elle aurait pu dire "vilain", ce qui eût été pire. Mais pourquoi n'être capable de dire que "méchant" quand "connard" eûtt été bien plus à propos ? Cet homme allait se moquer d'elle maintenant, c'était sûr. Il allait n'en faire qu'une bouchée même, c'était évident. Mais l'effroi qu'elle avait ressenti face à la perte de ses petits croquants couplé à la frustration qu'il avait insufflé en elle par son mépris et sa violence avaient été trop fort pour qu'elle ne puisse se contrôler. Pour qu'elle ne se montrât pas kamikaze. Enfin, les dés étaient jetés à présent et si la jeune Hambourgeoise essayait de rester digne, de rester fière, un léger tremblement trahissait malgré tout son inconsistance. Cet homme avait bien trop de charisme malgré sa dégaine saugrenue et son cabot méprisant. Elle ne faisait pas le poids. David ne gagnerait certainement pas contre Goliath cette fois-ci.
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