[F. Kathryn]Bal de printemps

Enfin, ce jour que j’attends depuis le retour des fêtes. Ce jour là, ou j’ai proposé à Kath de venir avec moi à ce bal dansant annoncé, je lui avais demandé notre premier rendez-vous. Ça c’était très bien passé. On a été manger dans ce restos où nous étions allés la première fois et le film, avait été super à regarder aussi. Il n’y avait pas eu d’échange de baiser. Je crois qu’elle méritait que l’on prenne notre temps. Même si moi j’étais impatient face à cette nouvelle relation entre nous. Et depuis ce rendez vous, on a continuer à ce voir pour passé du temps ensemble. Elle me plaisait vraiment beaucoup, malgré son coté secret et rangé d’elle.

J’avais promis d’aller la chercher chez elle cette fois ci. J’avais hâte de lui montrer que j’étais bon danseur. Je me prépare d’une chemise noire et d’un pantalon de toile de la même couleur. Ma chemise était agencée d’une cravate au couleur du bal. Ce bar aimait, depuis des années, faire son bal du printemps. Je me regarde dans la glace avant de quitter ma demeure. Je dis bonne soirée à mon fils et sa nourrice. Lui donnant les explications pour le petit, comme toujours. Je quitte la maison et je me rends en voiture chez Kath. Je me gare, là ou il y a de la place, près de chez elle. Je sonne à la porte, tenant un bouquet de fleurs à la main, les préférés de Kath. Toutes les femmes aiment fleurs. Les exceptions en sont rares. J’avais aussi un petit cadeau pour elle. Un collier en argent en forme de coeur, possédant des diamants d’un seul coté du coeur. Ce sera le premier cadeau que je lui offrirai. J’attends qu’elle m’ouvre, le bouquet d’une main et la petite boite bleue rectangulaire, ornée d’un ruban blanc noué. Je suis nerveux, évidemment, parce que je voulais cette soirée des plus parfaite avec elle.

Ce soir, Katryn devait sortir et pour l'occasion, Ida ayant quelque chose de prévue avec ses copines elle aussi, ce serait Angelika qui viendrait garder ses cadets. Comme cette dernière était enceinte de maintenant sept mois et avait besoin de repos, les petits avaient naturellement pour consigne de ne pas se montrer pénible avec leur aînée et d'aller se coucher quand elle le leur demanderait. Par précaution, Kathryn avait préparé le dîné, de sorte que tout soit prêt si bien que la première de ses filles n'aurait plus qu'à réchauffer le plat un peu avant huit heure pour le souper.

Dans sa chambre, Kathryn choisit soigneusement sa robe pour la soirée, optant pour une longue robe noire au dos nus, soulignant sa silhouette encore très bien conservée malgré son âge, dût à des années d’entretien à faire attention à ce qu'elle mangeait, à se tartiner de crèmes, à chercher les moindres astuces pour garder sa peau la plus ferme possible. Elle pouvait se targuer d'avoir atteint son objectif et si elle était loin d'avoir un corps de jeune fille, on ne lui aurait tout de même jamais donné ses presque 58 ans. Un âge qu'elle n'avouerai jamais. À personne. Son âge, Kathryn ne l'assume pas non plus, ça ne date pas d'hier.

Fin prête, à l'heure dite, Kathryn donne ses dernières recommandations aux petits avant d'ouvrir la porte, comme Raffael se manifeste. Mais ce n'est pas lui qu'elle trouve sur le pas de sa porte, ou pas vraiment. C'est d'abord un bouquet de fleurs et une petite boîte bleu que Kathryn regarde surprise, un brin méfiante, en même temps qu'elle prend le bouquet de fleur, invitant Raffael à entrer, le temps qu'elle puisse mettre les fleurs dans l'eau.

«- Je t'en prie, entre. Je vais les mettre dans l'eau. Elles sont superbes !» commente Kathryn en posant le bouquet dans la cuisine, allant chercher un vase avant de revenir, remplissant celui-ci avec de l'eau pour pouvoir glisser les fleurs dedans. «Il sera du plus bel effet dans le salon!» remarque Kathryn avant d'aller l'y déposer, revenant ensuite vers lui, jetant un regard à la petite boîte. «Qu'est-ce donc ?» s'enquit-elle.

Elle m’ouvrit après quelques secondes ou j’ai sonné. Je lui souris, heureux de la voir devant moi. Elle me prend les fleurs et j’entre ensuite, comme elle me le demande. Je l’attends sagement un peu plus loin de l’entrée. Elle était magnifique dans sa robe quand je la vis pendant les quelques secondes ou elle a été devant moi. Mais quand je vois son dos, quand elle s’éloigne pour aller chercher un vase… Oh bon dieu… Je m’en mords la lèvre, elle était splendide. Quand elle revient vers moi, je lui souris avec douceur. Elle pose les fleurs dans le salon à la vue de tous. Je trouvais cela mignon de sa part, la preuve qu’elle accepte mon cadeau. Mais elle n’a pas encore vue le cadeau le plus important. Elle revient à la charge, me demandant ce que contenait la petite boite que je tenais.

C’est un autre cadeau et je veux que tu le portes ce soir.

Je lui ouvre la boite et lui montre le collier de son pendentif en forme de coeur orné de diamant sur la moitié du coeur vide de son centre. c’était un coeur en or blanc. J’étais nerveux pendant cette attente de sa réaction. Je ne sais pas si elle aime les cadeaux, mais celui là c’est un cadeau d’amitié, de sentiments envers elle. Je ne peux pas dire que je suis amoureux, pas encore, mais elle me plait et je sais que ce sentiment qu’est l’amour viendra avec le temps. Je la vois admiré le bijou.

Tu veux que je te le mets?

Je sors le pendentif de sa boite, posant la boite sur la petite table. Je pose le bijou dans le creux de ma main, laissant tomber dans le vide la fine chaine en argent qu’il contient. J’attends son accord pour le lui mettre, mon regard azur dans son joli regard, baissé sur mon cadeau.

En bonne maîtresse de maison, Kathryn invite Raffael à entrer, le temps qu'elle puisse s'occuper des fleurs que l'homme lui a porté. Homme classe et bien éduqué, naturellement, il ne se présente pas les mains vides chez elle, quand bien-même il n'est pas reçu en sa demeure pour un dîner mais l'emmène en extérieur. Kathryn arrange les fleurs dans le vase, les dispose dans son salon, avant de lui revenir. Et comme il tient dans sa main une petite boite, la quinquagénaire ne peut manquer de se demander ce que cette dernière contient. Par la forme, elle en déduit que ce n'est, évidemment et heureusement, pas une bague. Mais la petite boîte de bijouterie ne manque pas de l'inquiéter un peu tout de même. Un cadeau de cet acabit voulait bien souvent dire quelque chose, quelque chose qu'elle n'avait pas envisagé jusqu'ici et pour laquelle elle n'était pas certaine d'être prête compte tenu de l'état de sa vie.

Elle avait entendu les rumeurs devant le portail de l'école bien entendu, mais jamais n'avais supposé que les racontars puissent avoir à ce point un fond de vérité. Quand Raffael ouvre la boîte, laissant découvrir un collier au pendentif plus qu'équivoque quoique discret, Kathryn ne sait que dire. Le collier est fin, délicat, laissant ressentir tout le travail d'orfèvre du joaillier l'ayant créé. Mais la quinquagénaire ne sait que dire devant un tel présent, d'une telle valeur, et voulant signifier autant. Ce cadeau, pourtant, ne pouvait la laisser muette puisque Raffael souhaitait la voir le porter ce soir.

Elle avait promit de ne plus s'y laisser prendre, Kathryn. Promit que la dernière fois était la finale, qu'elle mettait un terme à tout cela, puisque le jeu des couples n'était de toute évidence pas pour elle. Pourtant, ce soir, elle consent à présenter son dos à l'homme, de sorte qu'il puisse lui attacher le pendentif, l'esprit perdu dans ses interrogations. Avait-elle ignoré quelques signes qu'il aurait put lui envoyer. Elle n'avait vu que de l'amitié là où pour Raffael, il y avait peut-être d'avantage. Et qu'en était-il d'elle ? Sa vie, dernièrement, ne lui avait pas réellement laissé le temps de songer à tout cela.

«- Il est magnifique.» constate Kathryn en passant délicatement un doigt sur l'ouvrage. «C'est un très beau cadeau, Raffael.»

Mais allait-il donc lui dire ce qu'il signifiait à ses yeux ?

Elle me laissa lui attacher le bijoux que je venais de lui offrir. Le fait de l’avoir accepter, allait être un grand pas pour nous deux. Je n’ai jamais osé lui dire mes sentiments, surtout pas avec ce qu’elle vit en ce moment. Mais elle devait savoir que d’avoir mon soutient dans sa vie, pourrait lui faire que du bien. Elle a besoin de l’amour d’un homme, alors qu’elle en avait pas beaucoup, voir même, pas du tout de ses plus vieux enfants. Même celui dans le coma, ne l’aimait guère. Je termine de lui attacher le pendentif. Prenant soin de caresser sa nuque du bout de mes doigts, avant de relâcher le bijoux.

Voilà, il te va si bien. Je l’ai bien choisi. Tu l’aimes?

Je sais qu’elle a dit qu’il est magnifique, alors ce qui veut dire qu’elle aime le bijoux.

Je la regarde, venant caresser le coeur du bijoux. Je ne sais pas ce qu’il signifiera pour elle, mais pour moi, il signifie tout. Mon amour naissant pour elle. Cela fait déjà quelques mois qu’on se voit régulièrement, en dehors des réunions et ça me plait. Ça me change les idées. En espérant que de me voir lui change aussi les siennes en ces temps durs pour elle. Je lui souris. Je lui tends ma main.

On y va? On mangera au bar si tu veux.

Je souris. Je sais que ça ne doit pas être dans ses habitudes, ce genre d’activité, mais j’étais tout de même distingué. Je suis de cette classe ou on apprend à bien vivre et au respect des autres. J’ai quand même un bon travail. Je ne suis pas riche, mais je sais me tenir et je vis bien ma vie. Je la regarde et puis je fixe le pendentif à son cou.

Voit mon cadeau comme, le début de notre relation. Une relation plus grande qu’une amitié. Tu en as envie?

J’ose enfin un premier geste romantique avec elle en allant caresser sa joue du revers de ma main et puis, venir frotter mon pouce sur ses douces lèvres.

Raffael commente le collier qu’il vient de lui offrir après l’avoir attaché, non sans avoir, au passage, caressé la nuque de la quinquagénaire, faisant naître un frisson le long de la colonne vertébrale de cette dernière. Il est vrai que le collier, comme le dit le quadragénaire lui va bien. Il est beau oui. Et l’homme peut effectivement dire qu’il l’a bien choisit. Tout à fait. Mais Kathryn reste malgré tout surprise par tout cela. Surprise par la tournure de l’invitation. Elle qui s’était promit de ne plus tomber entre les bras de qui que ce soit… Il semblait que Raffael veuille lui faire passer un message. Un message qu’elle n’était peut-être pas prête à entendre, à écouter, au vu de l’état de sa vie en ce moment. Kathryn avait tant de choses à penser. Tant de tourments ne tête entre son fils et sa fille, Angelika qui était enceinte de son côté…

Raffael vient caresser délicatement le cœur du bijoux, après que la quinquagénaire ait dit apprécier celui-ci, en effet. Et déjà, il propose de quitter les lieux, d’y aller, de manger sur place. C’est vrai qu’ils sont supposés ne pas s’attarder ici et aller au bal de printemps… Mais tout à coup, Kathryn est très préoccupé par ce qu’il vient de se passer sous son toit, par ce qu’elle comprend des intentions de Raffael, qu’il ne tarde pas à confirmer par ses mots, par sa main qui vient caresser la joue de la mère de famille, par son pouce qui vient taquiner sa lèvre inférieure. Plus qu’une relation d’amitié. Les mots étaient posés, sans qu’elle ne les ait vu venir. Elle se sentait prise au dépourvu, Kathryn.

«- Je ne sais quoi te dire.» se lance-t-elle, fidèle à la franchise qui la caractérise habituellement. Non, elle ne savait pas quoi dire. «Je… j’ai beaucoup de choses à penser ces derniers temps. Beaucoup de choses qui m’arrivent et… C’est un très beau présent, vraiment, Raffael. Mais je ne sais si je puis te répondre de manière favorable.»

Je savais que de me prononcer avec des sentiments pour elle, allait être négatif, ou sur cette voie pour elle. Je savais que cette soirée, allait sans doute être la dernière. Mais elle restera mon amie, même si elle ne ressent rien pour moi. Ce qui serait normal avec tout ce qu’elle a vécu depuis son premier mari. Quelle femme voudrait s’engager de nouveau avec un mec, après avoir déjà fonder toute sa famille? Et puis, je ne suis pas de sa classe social, c’est peut être ce qui la bloque pour aller plus loin, sauf si c’est vraiment à cause de son fils qui est dans le coma. Je comprendrais aussi, qu’elle ne veule pas non plus s’engager dans une relation plus sérieuse avec moi. Mais au moins, je me suis décidé à lui avoué mes sentiments. Au moins je peux continuer mon chemin sans savoir si elle ressent quelque chose pour moi ou non. Alors que ce n’est pas le cas finalement. Je suis soulagé de m’être prononcer. Maintenant que je sais que je ne suis rien de plus qu’un simple ami pour elle, j’agirai en tant qu’ami avec elle. Je regarde le bijoux et puis je la regarde.

D’accord... alors voit ce cadeau comme un simple présent de ma part. Je lui souris.

Je l’avais bien compris en ces dernières paroles de Kathryn “ Mais je ne sais si je puis te répondre de manière favorable.” J’avais compris l’idée de la belle, qu’elle n’était pas intéressée à une telle relation avec moi. Déçu par sa réponse, je suis fier de moi d’avoir réussi à lui avouer ce que je ressentais pour elle. Alors que je suis d’ordinaire, un homme secret et timide. Je lui tends donc mon bras, au lieu de ma main, pour qu’elle le prenne, comme à cette première soirée faite pour la reposer de sa fatigue et de ses problèmes avec son fils.

On y va? J’espère que tu passeras une belle soirée avec moi… malgré que… je l’aurais cru différemment.

Je rougis, parce qu’à mes yeux, elle devait tourner au romantique, alors que ça ne sera pas le cas. Je devais resté l’ami qu’elle a toujours vu en moi. Je ne suis pas du genre à harceler. Ce soir, sera notre dernière sortie de ce genre et notre vie reprendra leur court chacun de notre côté, comme avant. Nous marchons jusqu’à ma voiture, une rue plus loin. Je devais penser à autre chose maintenant, qu’à ce but que j’avais donné à ce rendez-vous. Mais j’étais heureux d’aller à ce bal avec elle.

On prend la voiture ou on marche? Ce n’était pas bien loin, ça se faisait à pieds.

Kathryn ne sait pas trop quoi dire face à Raffael. Ce n’était pas qu’elle ne l’appréciait pas. Ce n’était pas non plus qu’elle ne l’aimait pas. Elle avait seulement bien d’autres choses à penser ces derniers temps avec la santé d’Emmerich ne montrant toujours aucun signe d’amélioration et celle d’Ida qui était sur la pente descendante. Elle n’avait pas de temps à consacrer à elle même Kathryn, ou si peu. Pas de temps à consacrer à une potentielle histoire d’amour en tout cas et ce d’autant plus qu’elle avait prit la décision de ne plus se laisser avoir dan ces conneries. Elle avait eut bien assez d’hommes dans sa vie pour ne pas vouloir retenter l’expérience. Elle était vacciné. Elle se pensait vacciné, du moins. Mais elle ne savait pas vraiment où elle en était surtout. Raffael lui plaisait – elle  ne pouvait nier qu’il soit bel-homme – tant par le physique que par l’esprit. Toutefois… Elle avait des problèmes, de gros problèmes, des problèmes qui occupaient toutes ses pensées et qui l’empêchaient d’envisager, pour le moment du moins, autre chose. Et avec sa franchise, elle avait vexé, sinon blessé, Raffael, elle le sentait. Elle le comprend plus encore quand il demande à y aller, en remarquant qu’il aurait pensé que la soirée aurait une autre tournure. Elle imaginait fort bien laquelle.

«- Ce n’est pas cela, Raffael.» tente-t-elle de le rassurer. «Je te demande seulement de me laisser quelques temps.»

Après tout, elle en avait besoin pour réfléchir à tout cela, pour se poser les bonnes questions, pour savoir ce qu’elle voulait, ce qu’elle attendait de tout cela. Avec son fils, sa fille, tout était si compliqué dans sa vie en ce moment que Kathryn avait besoin d’un peu de temps pour mettre de l’ordre dans sa vie, dans ses pensées, dans toutes cette histoire. Il lui fallait le temps de penser à tout cela, tout simplement. Cela ne voulait pas dire qu’ils n’allaient pas bien s’amuser ce soir. Mais dans le trajet qui mène à la voiture, ils restent pour le moins silencieux l’un et l’autre, jusqu’à ce que Raffael pose une question, désireux de savoir s’ils y allaient à pied ou en marchant.

«- Puisque nous sommes arrivés à la voiture, nous pourrions peut-être la prendre ?»

Nous étions rendu à ma voiture, alors que je lui demande si elle préfère la prendre ou marcher. J’avais été silencieux sur le chemin de la route, pour une raison qui me rendit soulagé un peu. Kath m’avait affirmé que je devais lui laisser du temps. Je pouvais le comprendre et en même temps, elle avait beaucoup vécu et elle avait quelques problèmes avec ses plus vieux que je ne comprenais pas encore assez bien. Comme elle est si secrète je suis pas sûr de comprendre ce qui se passe dans sa famille. Je ne sais même pas son âge, je ne le saurai jamais. Donc, j’avais un espoir qu’elle accepte mes sentiments. Je sais que je lui ai dit, croire cette soirée différemment, c’était seulement dans le sens, que je l’aurais sans doute embrassé à un moment donné pendant la soirée et sans doute aussi, être porter à lui tenir la main, lui caresser la joue et danser un peu collé avec elle, rien de plus.

Elle m’affirme vouloir prendre la voiture, mais je sentais une ambiance un peu tendue depuis que je lui ai avoué le but de la soirée, mais je ne voulais pas non plus qu’elle soit gâchée par ma faute. Je lui souris.

Alors se sera la voiture. Je passe côté passager pour lui ouvrir la portière, j’aimais être galant, avec espoir que ça ne l’embêtait pas trop. Je la laisse y monter.

Je m’installe au volant et je démarre. J’étais nerveux certes, mais.tout allait bien. Je la regarde et je souris. J’avais les yeux sur le bijoux que je lui ai offert. Il était vraiment magnifique et j'étais content qu'elle l'aimait. Je nous conduis à ce magnifique petit bar que je suis sur qu'elle va adorer, tout en faisant la conversation sur la route à parler de mon fils Juliann et des plus jeunes de Kathryn, nos deux garçons s'entendaient bien. Une fois arrivé, je garre la voiture près du bar et je sors de celle ci pour venir lui ouvrir sa portière. Je lui rends ma main.

Ça va nous faire du bien cette soirée.

Encore plus à elle surtout, je l'espérais en tout cas. Nous rentrons à l'intérieur. Je balaie la place à la recherche de la meilleure table ou se mettre.

La voiture serait bien plus rapide pour atteindre le bar que Raffael souhaitait faire connaître à Kathryn et participer au bal de printemps qui s’y tenait ce soir. Une sortie qui n’avait rien d’anodine, quoique la quinquagénaire ne s’en soit pas douté jusque là, au cours de laquelle l’amitié qu’ils se portaient aurait dût se muer en amour, selon les souhaits du père célibataire. Pourtant, ses projets n’avaient pas réellement aboutis comme Kathryn était perturbé ces derniers temps – ces derniers mois – ébranlée par le coma d’un fils qui ne semblait pas vouloir revenir parmi les vivants. Ébranlée par une fille qui flirtait chaque jour un peu plus avec la mort à mesure que, refusant de se nourrir correctement, elle dépérissait. Cela, pourtant, ne devait pas les empêcher de profiter de ce bal, de ce rendez-vous qu’elle avait accepté et qui, peut-être, finirait par porter ses fruits, sinon ce soir, au moins plus tard.

Dans la voiture, le silence entre eux est presque gênant, gêné également, alors que ni l’un ni l’autre n’ose parler, jusqu’à ce que Raffael prenne la parole, faisant remarquer que cette soirée leur ferait du bien. Probablement. Ce serait au moins l’occasion pour eux, surtout Kathryn, de prendre un peu l’air, de se changer les idées, compte tenu de tout ce qu’elle vivait ces derniers temps. Cela ne leur ferait pas de mal, en effet, que de faire un petit break dans leurs vies, le temps d’une soirée.

La voiture se gare et l’homme vient la contourner pour ouvrir la portière, tel le gentleman qu’il est, la conduisant ensuite jusqu’au bar dans lequel ils entrent, l’homme faisant remarquer que cette soirée leur ferait du bien, un avis que, de fait, Kathryn partagerait également, ce qu’elle ne manque pas de lui confirmer avant qu’ils entrent dans la pièce.

«- Oui en effet.»

Prenant place à une table ils sont rapidement rejoint par un serveur qui leur donne des cartes avant de s’éloigner.

J’opte pour une table à l’écart, mais assez près de la piste de danse pour que l’on puisse en profiter plus tard. Je souris à Kathryn une fois installé à notre table. une bougie dans un verre transparent rouge, illuminait à peine notre table. C’était mignon. Un serveur nous apporta les menus. Je le remercie d’un coup de tête aimable et je plonge ensuite mon nez à l’intérieur du menu.

Hum… Je lève mes yeux sur ma compagne de soirée. Du champage ou du vin pour commencer? Je ne sais pas encore ce que je vais prendre à manger par contre.

Je souris, mais à vrai dire, j’avais quelque peu, perdu l’appétit avec cette déception. Même s’il y avait tout de même un espoir de l’avancement de notre relation, comme elle m’avait dit de lui laisser encore du temps. Ce que je fais, mais tout ça, pouvait ne pas aboutir au final. La musique de la soirée débute, ce qui fait du bien à mes oreilles. Ce qui me permet de penser à autre chose en ce moment. Je devais retenir mes gestes d’affections envers elle, alors que j’avais terriblement envie de caresser sa main. Pour le moment, nous sommes que des amis et ça devait le rester jusqu’à ce qu’elle soit prête à aller plus loin avec moi. Par respect pour elle. Je commande alors le breuvage qu’elle a choisi entre les deux et je choisi mon repas que je commande au serveur, une fois qu’il nous apporte la bouteille et nous sert dans nos coupes.

Je vais prendre votre salade au poulet. Viande blanche s’il vous plait et sans la sauce.

Je pose le menu que le serveur reprend. Il attend la commande de Kath. Je frôle doucement les doigts de la belle quand je prends ma coupe dans ma main, pour faire un toast à cette soirée avec elle, levant mon verre.

À du bon temps ensemble! Je souris et je prends une gorgée.

Du champagne ou du vin, telle était la question. Mais du champagne aurait peut-être été un peu trop festif, et ils n'avaient pas grand chose à fêter, sinon rien. Alors Kathryn hésite un peu, doute, se questionne, avant de finalement porter son choix sur le vin. Avec son fils dans le coma et sa fille toujours si malade sans prendre la mesure de son anorexie, elle n'avait vraiment pas le coeur à porter un toast pour quoi que ce soit. La vie de l'élégante quinquagénaire s'était comme arrêtée depuis des mois alors que son fils était tombé dans le coma et qu'elle lirait depuis tout ce temps pour ne pas sombrer dans la détresse, dans le désespoir. Car son fils n'ouvrait pas les yeux. Il restait désespérément inerte dans son lit, sans que sa pauvre mère ne sache s'il finirait par se réveiller un jour.

"- Du vin sera parfait.

Il y avait quelques bonnes références sur la carte qui faisait de l'oeil à Kathryn et elle le lui désigne pour qu'ils puissent faire le meilleur choix possible, satisfaisant les papilles des deux. Leur vin choisit, Kathryn se replonger très rapidement dans la carte comme elle doit encore choisir son plat et que le serveur approche rapidement. Raffael commande le premier, permettant à Kathryn d'avoir un peu plus de temps pour se décider. Finit les hésitations cependant, il faut qu'elle se presse. Quand le serveur de tourne vers elle elle demande donc là première fois qu'elle a sous les yeux à l'instant T.

"- La salade de chèvre chaud à la périgourdine, la sauce à part s'il vous plaît." commande-t-elle donc avant de laisser le serveur partir passer leurs commandes en cuisine.

Levant leurs coupes en même temps, leurs mains se frôlant au passage dans le mouvement, la quinquagénaire acquiesce aux propos de Raffael comme ce dernier propose de trinquer au bon temps passé ensemble.

"- Aux bonnes soirées en agréable compagnie." complète-t-elle.