Aiden * Qui vole un œuf vole un bœuf

Elle aurait certainement dût se montrer plus prudente, en ce mercredi soir, en gagnant le marché nocturne d'Hambourg, qui prend place chaque semaine dans le quartier de St-Pauli, entre 16 et 23 heures. La demoiselle aime bien l'ambiance festive de ce quartier qui «ne dort jamais» et le marché que l'on fait à la lumière des bougies et des lanternes. C'est un charme atypique, mais certain. Elle aime manger un morceau à la brasserie en plein air, en écoutant quelques groupes de musique chercher leur public et la reconnaissance, dans un même temps. C'est une bonne ambiance, un endroit convivial, un point de rendez-vous sympathique. Le problème, dans les endroits sombres et fréquentés, ce sont les mauvaises rencontres que l'on peut y faire. Parce que les pick-pockets raffolent des marchés, où ils peuvent en général faire main-basse sur quelques affaires des touristes. Elle n'est pas une touriste. Et pourtant ce soir, alors qu'elle observe quelques bijoux sur un stand, elle n'a pas le temps de comprendre ce qui lui arrive, quand sa pochette glisse le long de son bras, à la vitesse de l'éclair. Une silhouette s'enfuit dans la pénombre, bousculant quelques personnes au passage.

«- Au voleur !» cri-t-elle alors en s'élançant après lui dans les allées du marché nocturne, s'excusant auprès des passants qu'elle pousse dans son entreprise.

Il est si près et si loin dans un même temps. Alexandra tend le bras en essayant de l'attraper, mais c'est peine perdue, d'autant que ses talons ne lui facilitent pas la tâche et la course-poursuite tourne court comme elle perd son équilibre, trahie par ses chaussures. Elle se redresse tant bien que mal en rouspétant, se félicitant d'avoir eut, à ce moment là, son téléphone en main. Dans ce sac, elle avait cependant un peu de liquide et ses papiers d'identités, son permis de conduire... la galère. Elle est encore sonnée par les événements, son cœur donnant l'impression qu'il va se décrocher, alors qu'on approche d'elle pour lui venir en aide, s'assurer qu'elle va bien.

Sam 2 Mar 2019 - 3:19

Peut-être avait-il bien fait d’aller à ce marché, finalement. Il avait besoin de sortir un peu, se changer les idées. C’était dans un intérêt pas mal égoïste qu’il y était allé en fin de compte. Il avait tout simplement besoin de s’éloigner de Lysander. Tout allait bien entre eux, ils ne s’étaient pas disputés. Loin de là! Pourtant… Son amoureux n’allait pas bien et ce silence et cette tristesse étaient trop lourds à porter pour les épaules de l’antiquaire. Alors, il avait vraiment besoin d’être tout seul afin de penser à autre chose. Il ne se trouvait dans un endroit neutre avec personne en particulier. Il ne faisait que parcourir les kiosques avec curiosité sans acheter quoi que ce soit de particulier. Il ne trouvait rien qui lui plaisait vraiment, mais peut-être allait-il trouver un commerçant geek? Aiden n’y croyait pas trop, mais bon. Qui sait?

Soudain, il entendit un cri. On hurlait au voleur. Il vit un homme courir très rapidement entre les gens dans la foule et il disparut rapidement. Il .était suivi par une femme en talon qui ne put pas le rattraper, perdant l’équilibre par la faute de ses chaussures qui n’étaient absolument pas adaptées pour la course. Aiden eut de la peine pour cette dernière pendant que tous la regardaient et la dépassait. Le nombrilisme d’aujourd’hui était aberrant… Il s’approcha et posa délicatement une main sur son bras, près de l’épaule, pour attirer son attention.

- J’ai vu ce qui s’est passé. Je suis désolé, j’aurais voulu le rattraper, mais je ne le voyais déjà plus dans cette foule! Vous allez bien? Vous ne vous êtes pas fait mal, j’espère? Vous devriez vous dépêcher à faire annuler vos cartes avant qu’il ne puisse s’en servir. Il serait triste qu’il s’amuse à se servir sur votre compte!

Sam 2 Mar 2019 - 3:39

Elle est sous le choc, Alexandra, mais elle ne reçoit pas beaucoup d'aide de la part des autres, tout le monde est vraiment surprit par ce qu'il se passe, par les cris de la quadragénaire. Et son fuyard qui s'éloigne, rapidement, qui est hors d'atteinte. La jeune femme a bien du mal à le suivre avec ses talons, la tentative est vaine. Elle tombe, elle ne se fait pas mal, mais c'est assez pour que l'homme disparaisse avec son sac. De quoi passablement agacer la jeune femme. Même s'il n'y avait pas grand chose en fin de compte dans ce sac, c'est toujours embêtant tout de même.

On approche, on pose une main sur son bras, attirant ainsi son attention et elle voit un homme d'une trentaine d'année, qui assure avoir vu ce qui s'est passé mais n'avoir rien put faire comme le voleur avait disparu très rapidement de son champ de vision. Au moins il aura essayé de faire quelque chose, et s'assure que tout aille bien pour elle. C'est vrai qu'il y avait du monde sur le marché de nuit, beaucoup de monde. Trop peut-être pour rattraper quelqu'un et suffisamment dans un même temps pour pouvoir se fondre facilement dans la masse et y disparaître.

«- Oui je vais bien, merci ! Ne vous inquiétez pas pour ça je n'avais pas mes cartes sur moi, seulement un peu de liquide. Le cass du siècle n'est pas pour moi !» annonce-t-elle «Il va falloir que j'aille porter plainte aussi !» dit-elle soupire, d'un long soupir agacé. Trop d'emmerdements sur le moment «Merci en tout cas...» annonce la demoiselle. «Je vous offrirai volontiers un café mais...» Elle n'a rien sur elle, de fait, comme le peut qu'elle avait s'est envoyé avec sa carte d'identité et son permis, ce qui l'emmerde bien plus au vu des démarches administratives que le reste en fin de compte.

Ven 15 Mar 2019 - 18:58

Aiden sourit à la brune devant lui et il haussa les épaules lorsqu’elle lui dit qu’elle aurait bien aimé lui payer un café, mais elle n’avait plus d’argent sur elle. C’était l’intention qui compte et il ne s’était pas approché d’elle pour qu’elle lui paye quoi que ce soit de toute façon.

- Je peux vous proposer une solution. Je vous paye le café et vous me donnez votre nom? Je m’appelle Aiden, enchanté!

Il se montrait toujours d’un naturel jovial et très amical. Parfois, les gens trouvaient qu’il parlait trop, mais ce n’était pas pour mal faire. L’homme aimait connaître de nouvelles personnes et discuter de tout et de rien. Être trop souvent seul le stressait. Il avait besoin d’une présence un minimum. Il arrivait qu’il cherchait à être renfermé sur lui-même quand ça n’allait pas, mais ce n’était jamais bien longtemps.

Il invita celle qui se prénommait Alexandra à la suivre.

- J’ai repéré, justement, un petit kiosque vendant du café, du chocolat chaud et des pâtisseries. Laissez-moi vous offrir quelque chose et nous pourrons déguster tout ça en chemin vers le poste de police qui n’est pas loin. Ça vous va? De toute façon, je n’allais pas rester plus longtemps, alors je peux bien vous raccompagner jusqu’à là-bas et donner ma version des faits si cela peu aider les policiers.

Mettant ses mains dans ses proches, il marcha jusqu’au stand et commanda un café et une barre de chocolat au caramel avant de laisser sa nouvelle connaissance commander ensuite.

- Je ne sais pas pourquoi, mais votre visage me dit quelque chose… Vous êtes connue ou quelque chose du genre? Parce que je me souviendrais de vous si on s’était déjà rencontré, mais ce n’est pas le cas, alors…

Une fois servis, ils prirent le chemin du poste de police.

Ven 15 Mar 2019 - 20:09

La demoiselle est sceptique, une seconde. Il vole déjà à son secours, elle ne va pas en plus lui taxer un café. Mais il le propose avec un tel entrain que la jeune femme en fin de compte ne se voit pas refuser son offre. D'autant plus que la mannequin doute qu'il accepterait facilement son refus, partit comme il l'est. Soit. C'est l'occasion de rencontrer une nouvelle tête. Qui porte par ailleurs le prénom d'Aiden et, comme il demande le sien, la jeune femme ne tarde pas à lui répondre. Alexandra. C'est son prénom, elle n'a pas peur de le dire. Elle ne s'invente pas une nouvelle identité à la ville elle n'est pas comme ça. La jeune femme n'a pas peur de tomber sur des personnes qui, couplant son nom à son visage pourraient la reconnaître. Elle assume. Parce que de toute façon, ça fait parti d'elle depuis toujours. Ses parents l'ont précédés devant les feux des projecteurs après tout.

«- C'est très aimable à vous merci.» répond la demoiselle comme il l'invite à rejoindre le poste de police.

Elle doit porter plainte Alexandra c'est vrai. Signaler que quelque chose ne va pas, qu'elle a été victime d'un vol et que ses papiers, ses cartes, sont dans la nature. Elle dégaine d'ailleurs son téléphone pour faire opposition sur ses cartes, empêchant ainsi ces dernières d'être utilisés. Le vol aura été ainsi plus ou moins inutile. C'est une bonne chose de faîte, elle imagine. La demoiselle soupire, parce que tout de même ce n'est pas ce qu'il y a de plus agréable, ni de plus pratique.

Elle demande un grand chocolat brownie, nappé de crème. Et l'homme la questionne, demandant si elle est connue, car son visage lui dit quelque chose. Oh ça, elle n'en doute pas. On voit son visage dans les rues, à la télévision parfois. Si elle est connue oui. Mais elle ne se monte pas le bourrichon avec ça Alexandra. C'est sans prétention aucune qu'elle lui accorde une réponse.

«- Je suis mannequin. Et vous ?»

Dim 24 Mar 2019 - 1:11

Aiden paya pour eux deux en étant bien content de pouvoir se gâter un peu avec du café et du bon chocolat! C’était quand même quelque peu un goinfre et il avait de la chance d’avoir un métabolisme rapide qui lui permettait un peu plus d’écarts vis-à-vis du sucre. Quand même, il faisait attention aussi d’une certaine façon. L’abus finissait toujours par nous rattraper, mais si certains avaient l’impression de prendre du poids en regardant un gâteau, lui il pouvait se permettre de manger un bon trio bien garni au restaurant avec un dessert avec ça. Pour s’assurer de ne pas avoir une mauvaise santé, il faisait du sport une fois par semaine. C’était déjà bien pour commencer. Disons qu’il n’aimait pas trop le sport en général, à moins s,il pouvait rester spectateur exclusivement.

- Ça fait plaisir! Mon conjoint me trouve parfois trop gentil… Mais je suis comme ça! Trop généreux. Peut-être un peu naïf aussi, malheureusement…

Il rit un peu en y repensant. Le nombre de fois où l’homme avec qui il partageait sa vie lui avait fait remarquer qu’il risquait fort bien de se faire escroquer un jour ou l’autre. Cela arriva un jour où il avait prêté son téléphone à quelqu’un qui disait avoir besoin d’appeler une dépanneuse. Résultat, il avait pris la poudre d’escampette pendant que son complice détournait l’attention de brun avec des questions. C’est un peu pour cela qu’il avait voulu venir en aide à sa nouvelle connaissance.

- Enchanté! Mannequin? Intéressant! Je comprends mieux ce sentiment de déjà vu. Moi , je suis antiquaire. J’étais archéologue avant, mais j’ai décidé de me poser. Partager sa vie avec quelqu’un quand on passe son temps à aller de terrain de fouilles en terrains de fouilles, ce n’est pas simple. Du coup, j’ai maintenant ma petite boutique! Parlez-moi un peu de votre métier. Vous avez une spécialité? Plus pour les grandes chaînes ou pour des stylistes en particulier…? Je suis très curieux!

Dim 24 Mar 2019 - 2:58

Trop gentil, trop naïf, peut-être. Il n'est pas le seul à être comme ça et beaucoup ont parfois cette impression d'être de bonnes poires. Ce sont des choses qui arrivent malheureusement parfois. Parce qu'il ne faut pas faire confiance à tout le monde et que certaines personnes profitent simplement des autres. Pour autant, on ne peut pas se méfier de tout et de tout le monde, ce n'est pas vivable, même si certaines personnes le font, même si certaines personnes vivent comme ça. Dans la peur de tout, de tout le monde.

«- Je vous rassure je suis aussi un peu ce genre de personnes on me le dit souvent, mais je considère qu'on ne peux pas refuser son aide à quelqu'un sous prétexte que d'autres en ont abusés auparavant. Car cette personne qui nous faite face à peut-être vraiment un grand besoin d'une main tendue à son encontre. Je me sentirai trop mal si je devais détourner la tête face à quelque misère que ce soit.»

Il croit la reconnaître, parle d'une sensation de déjà vu. Rien de plus normal pour la jeune femme alors qu'elle est mannequin et habituée à ce qu'on la reconnaisse tant de par son métier que parce que les Dietrich sont une famille plutôt connue, ses parents l'ayant devancé dans les arts depuis bien longtemps. Elle esquisse un sourire. Car lui aussi à sa manière est dans le domaine des arts. Les antiquités en sont après tout. A son goût.

«- Oh ça dépend des contrats. Pas mal de grandes marques ou de grands magasines cependant. Mais c'est mon agent qui gère ma carrière à vrai dire, je choisis rarement mes projets même si ça peut arriver de temps en temps.» confie la demoiselle. «Et le terrain ne vous manque pas trop en fin de compte ? Ce n'est pas tout à fait la même chose de vendre des antiquités ou de les dénicher !»

» Aiden * Baby is here
» Aiden ▬ "Allons y Alonzo !"
» AIDEN ♞ Cette fois sera la bonne

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Aiden * Qui vole un œuf vole un bœuf