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 Sac à Patates [Engel]

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gare à la crise de la quarantaine
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Sac à Patates [Engel]
Dim 10 Fév 2019 - 18:32

Le week-end, le moment favori de la plupart des personnes. Moment propice à la détente, à la flemmardise et au laisser aller. Ida était coutumière de ces instants de tranquillité. Bien qu’elle les évitait également, dans l’espoir de ne pas croiser sa famille – surtout sa très chère mère qui lui faisait vivre un véritable enfer. Cette fin de semaine était différente des précédentes. Elle avait un cadeau à trouver et c’était son dernier espoir. Dans la semaine, elle n’aurait pas le temps de se rendre en ville en vue de cet achat, alors elle avait mis son réveil et, matinale, avait franchi la porte de la maison dans le matin encore jeune.

L’espoir de trouver le cadeau parfait pour Saskia avait diminué lorsque les nuages avaient caché les rares rayons de l’astre solaire. Il s’était envolé à la première goutte de pluie qu’elle reçue sur son front. L’heure tournait, la journée avançait. Impitoyable. Lorsque les cloches retentirent, annonçant la mi-journée, c’est une Ida trempée jusqu’aux os et complètement abattue que l’on retrouva. L’idée de rentrer chez soi s’imposait de plus en plus chez l’adolescente. Mais, convaincue qu’elle trouverait et surtout, déterminée, elle continuait d’aller de magasins en magasins. Prêt à porter, bijouterie, librairie… rien ne lui parlait. Rien ne l’enchantait. Saskia n’était pas bien compliquée, mais trouver le cadeau parfait à son amie l’était. Ida avait cette fâcheuse manie : de toujours se mettre la pression pour trouver le présent le plus personnel et le plus parfait. Elle n’était pas une acheteuse compulsive et même s’il y avait de nombreuses possibilités qui s’offraient à elle, ça n’était pas LE cadeau.

La bruine du matin avait laissé place à une pluie battante. Le vent qui l’accompagnait rendait la balade difficile. D’autant plus que la blondinette ne s’était habillée que d’une veste en laine sans capuche. Frigorifiée, Ida avait fini par s’arrêter dans une supérette, à défaut de boutiques ouvertes entre midi et deux… Malgré la faim qui lui broyait l’estomac, Ida n’acheta qu’une bouteille d’eau et des mouchoirs. La première parce que, nonobstant la pluie constante et les gouttelettes ruisselant de sa chevelure et des habits, Ida avait soif. La seconde parce que, considérant ce déluge et ses habits spongieux, Ida souhaitait s’essuyer un minimum avant de reprendre sa quête. Et comme elle avait du temps devant elle, elle ne pouvait rester ainsi humide sans s’attendre à tomber malade par la suite. Si Ida détestait bien une chose, c’était bien un rhume dû à une promenade pluvieuse voulue et assumée.

...

« Ouais. J’vais faire ça. Merci Gab. Tu m’sauves la vie ! »

Forcément, qui d’autre que sa meilleure amie aurait pu l’aider de la sorte ? Personne. Ida avait tourné en rond dans la supérette avant de se tâter à appeler sa BBF. Elle l’avait fait, bien après un long moment d’hésitation. Les trois filles, Saskia comprise étaient inséparables comme les doigts de la main. Ida ne comptait plus les soirées passées en leur compagnie, ni les délires les uns plus loufoques que les autres qu’elles se tapaient. Mais quand il était question d’anniversaires et surprises, Ida s’était faite une règle d’or de les faire seule. Pas parce qu’elle ne souhaitait pas partager, mais elle adorait faire les cadeaux et aimait surprendre son entourage. Mais voilà, Ida avait passé sa matinée à tourner en rond en vain. Elle était trempée, frigorifiée et quelque peu las de ne pas trouver le cadeau qui saura faire plaisir à son amie. Alors elle avait dégainé son téléphone, et s’était empressée à appeler Gabi afin que cette dernière lui donne des idées d’endroit où aller, mais surtout d’idées.

« T’imagines pas, Gab. Je suis archi trempée. Si j’attrape pas la mort, crois-moi qu’un bon rhume va se faire un malin plaisir de m’achever. »


Ida plaisantait, bien sûr. Cela dit, sa phrase avait des sonorités de vérité. « Merci encore ! Et bon entrainement ma Belle. » Sur ces mots, Ida rangea son téléphone dans son sac et, rajustant sa veste, sorti affronter le mauvais temps qui s’abattait sur Hambourg.

Le regard sur ses pieds, les yeux foncés, Ida s’était engagée dans une ruelle qui la mènerait sur la grande place. À cette heure, les magasins devaient avoir rouvert leur porte et c’est avec une nouvelle volonté qu’Ida s’engouffra dans la boutique de photographies. Gabi ne lui avait pas soufflé cette idée, mais la blonde connaissait Saskia aussi bien que Gabi et elle savait à quel point elle adorait prendre des photos et des selfies. L’adolescente avait dans l’idée de lui trouver un accessoire pour smartphone afin d’embellir ses clichés, comme elle avait vu à la télévision lors des fêtes de fin d’année.

Un pied dans la boutique et Ida trouva son bonheur. Son choix s’arrêta sur un pack d’objectifs à fixer sur le téléphone. Après une brève hésitation, notamment à cause du prix, Ida paya finalement, heureuse d’avoir trouvé. C’est en sortant de la boutique qu’elle le croisa. D’abord un visage inconnu, elle eut cependant une impression de déjà vu qui lui fit tourner la tête une seconde fois sur le nouveau venu. Élancé, les cheveux châtain en bataille, le regard azur comme le sien. Il lui disait quelque chose. Sortant de la boutique, Ida avança en direction de la route du retour. Incertaine, elle essayait de se souvenir d’où elle avait rencontré le jeune homme. Parce que de ça elle en était certaine : elle l’avait déjà rencontré auparavant. A savoir où, c’était une autre histoire… Cela faisait peut être cinq minutes que la blondinette était sortie du magasin quand elle s’écria un « Putain ! » haut et fort qui fit se retourner plusieurs passants vers elle.

Elle se souvenait pourquoi ce visage lui était familier et en même temps si inconnu. Les méandres de sa mémoire venait de reconstituer le puzzle et, malgré elle, elle se senti envahie par une fièvre colérique. Ni une ni deux, elle retourna sur ses pas et entra à nouveau dans la boutique de photographie. Le jeune homme avait le regard tourné vers les objectifs « grand angle ».

« Engel ? » questionna la blonde, le sac de son achat solidement vissé à sa poigne. Lorsque le jeune homme se tourna, dévisageant la jeune femme qui venait de le héler et qui semblait le connaitre, Ida serra la mâchoire avant de lâcher un : « Tu te prends pour qui pour faire des menaces déguisée à ton ancien amant ?! »

Il y avait maintenant trois ans, Ida avait découvert que son frère était gay. La surprise avait été des plus terribles, surtout qu’elle s’était sentie trahie par celui qui était son confident. Elle s’était enfuie, Em’ l’avait poursuivie et elle avait finalement foiré son rendez-vous avec un mec, dont elle avait connu son prénom bien plus tard. Engel, loin de se comporter comme un ange venait de recroiser la route de celle de son frère et, loin d'être heureux de se retrouver après une longue perte de vue, avait menacé Em’ de révéler à sa bande de potes qu’il était homosexuel. Ida n’aurait pas dû être au courant de cet épisode, mais Em’, un brin désorienté et sûrement éméché, s’était confié à sa cadette. Aussi loin qu'elle s'en souvenait, frère et sœur s’étaient promis de se protéger et Ida, cette nuit-là, s’était jurés de rentrer dans le lard de ce connard d’ange si elle le croisait un jour. Ce jour venait d’arriver.
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Re: Sac à Patates [Engel]
Mer 20 Fév 2019 - 23:55
Sac à Patates

Chaque week-end était une bénédiction à tes yeux. Bon certes tu ne croulais pas sous un travail insurmontable à la fac, t'étais organisé, et tu savais parfaitement gérer ton temps. Mais le week-end restait en général le moment de la semaine où t'étais réellement libre, donc t'en profitais. Et si certes, ces derniers temps tu passais beaucoup de temps avec ta bande de potes, tu aimais aussi prendre du temps pour toi, et sortir par toi même. Dans le genre "just me, myself and I" T'aimais faire tout un tas de trucs, sortir prendre l'air, t'amuser, et pas faire comme les trois quarts des jeunes de ta génération, rester collé à leurs téléphones et jeux vidéos dès qu'ils ont du temps libre. T'as envie de leur hurler dessus : "Mais vivez votre vie merde ! Vivez des expériences, rencontrez des gens, des vrais !" Encore, tu vivrais en pleine campagne avec des accès restreints aux grandes villes, tu comprendrais, mais là tout était à portée de main, tout ! Y'avait tellement à faire !

Mais aujourd’hui t'avais une mission à remplir. L'autre jour, alors que tes potes et toi faisiez une fête dans ton appartement, Lorenz complètement bourré -pour changer- s'était rétamé sans le vouloir sur ton trépied, et l'a tout simplement bousillé. Bien sûr que t'as essayé de le réparer, parce qu'en racheter un alors qu'il était encore en parfait état avant le drame, bah ça te faisait chier. Mais y'avait plus aucun espoir pour ce trépied, fallait se résoudre à lui dire adieu, paix à son âme. Donc forcément, étant donné qu'il s'agissait d'un accessoire qui t'était relativement indispensable, il faillait bien investir dans du nouveau matériel. Te voilà donc en chemin pour la boutique de photographie.

En voyant le temps horrible dehors, il était évident que sortir avec un parapluie était de mise. T'aimais bien faire des photos sous la pluie. L'été. Mais tu avais une sainte horreur de devoir sortir sous la plus quand il ne faisait pas chaud. Donc ta petite sortie du jour se transformait légèrement en corvée. C'était plus simple d'aller au magasin à pied, mais ce n'était pas non plus la porte à côté. Mais quand on est passionné, on fait des efforts. Après presque une demi-heure de marche sous une pluie diluvienne, tu finis par enfin atteindre ton objectif, et t'engouffres dans la boutique. Tu sais déjà où trouver ton bonheur, tu sais quel modèle tu veux, et t'en connais déjà le prix. T'étais bon pour claquer presque 400 euros pour ce maudit trépied. Dire que l'autre semblait quasi neuf, c'était du gâchis. Tu te diriges dans le rayon correspondant, trouve rapidement la référence voulue, le prix n'a malheureusement pas baissé, mais t'as pas le temps d'attendre les soldes. Ça allait faire un trou dans ton portefeuille.

Puis tu peux pas t'empêcher d'aller voir les appareils photo "grand-angles". Il était là, le Canon EOS 5D Mark IV qui te faisait envie depuis si longtemps. Tu faisais des économies depuis un moment pour pouvoir te le payer, parce que même si ton appareil actuel était très performant, il commençait à dater un peu, et tu voulais quelque chose de plus récent, et aussi de plus professionnel. Mais le prix était assez exorbitant, et vu ton achat du jour, autant dire que t'allais devoir retarder encore un peu l'acquisition de ce petit bijou. Mais tu fus vite tiré de tes contemplations lorsqu'une voix totalement inconnue vint prononcer ton prénom pour t'interpeller.

Évidemment, tu te tournes vers la concernée. Un joli petit bout de femme qui ne semblait pas avoir plus de vingt ans, grand maximum peut-être plutôt dix-huit ou dix-neuf. Une parfaite inconnue, qui pourtant elle, semblait te connaître. "Euh... Oui ?" Alors tu tentes de te rappeler si tu ne l'as pas déjà vu quelque part il y a longtemps, mais non, rien ne te revient, t'en es persuadé, tu ne la connais pas du tout. Mais la suite, qui se fait assez agressive te sidère. T'arrives pas à la suivre, tu ne comprends pas ce qu'il se passe, ni même ce qu'on te reproche exactement. "Je suis désolé, mais je comprends pas un traitre mot de ce que tu baragouines. Et puis d'abord t'es qui au juste ?" Que tu lui demandes sans te dégonfler, parce qu'elle avait beau être énervé pour une raison qui t'échappe, t'allais pas te laisser marcher sur les pieds par une gamine à peine majeure. "Ohhh, et si c'est possible de faire vite, j'ai pas que ça à foutre de me faire engueuler par une petite fille que je connais ni d'Adam ni d'Ève, moi."
code by Silver Lungs
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Re: Sac à Patates [Engel]
Mar 12 Mar 2019 - 18:26

Ida eut un sourire de satisfaction lorsque le jeune homme se tourna vers elle. Visiblement, elle avait une excellente mémoire puisque le prénom semblait être le bon. En même temps, il aurait été difficile de ne pas s'en rappeler étant donné qu'à l'époque, elle avait remarqué la ressemblance avec le nom "angel" signifiant ange en anglais. Donc oui, c'était un nom difficilement oubliable et Ida était enchantée de ne pas s'être trompée. Quelle crédibilité aurait-elle pu avoir si elle s'était trompée ? Aucune.  

Son sourire se fit d'autant plus carnassier devant l'air étonné du jeune homme. Il aurait beau chercher dans les tréfonds de sa cervelle, il ne la connaissait pas alors qu'elle, si. C'était un connard. Tout bonnement. Même si elle ne le connaissait pas en que personne, ne l'ayant rencontré que quelques secondes plus tôt, ce qu'avait pu omettre Em' à son sujet était suffisant pour le caractériser de diabolique. Et puis, on ne touchait pas à son frangin ! Surtout en ce moment, où tout semblait lui tomber sur la tête ! La tête du brun changea d'expression pour s'arrêter sur une moue réprobatrice.

"Je suis désolé, mais je comprends pas un traître mot de ce que tu baragouines. Et puis d'abord t'es qui au juste ?"

Ida se prit une douche froide. Ouais, ok. Elle ne pouvait pas lui en demander trop. Comment aurait-il pu savoir de quoi elle parlait ? Même si elle avait été assez précise quand même pour le mec en face d'elle reconstitue le puzzle tout seul. Mais il fallait croire qu'il n'avait pas assez de jugeote pour le faire seul comme un grand.

"Ohhh, et si c'est possible de faire vite, j'ai pas que ça à foutre de me faire engueuler par une petite fille que je connais ni d'Adam ni d'Ève, moi." rajouta-t-il, terminant d'agacée la blonde.

Même si son caractère était d'ordinaire calme et serein, loin d'aller au conflit, quand il était question de ses proches, Ida avait cette audace et cette témérité dont elle jalousait Gabi. Loin d'être impressionnée par ce jeune homme plus vieux qu'elle, qui pourrait facilement lui faire fermer sa grande gueule, elle ne se démonta pas et, les poings serrés sur son sac elle répliqua :

"Tu veux vite ? Ok. Moi aussi j'ai autre chose à foutre que de parler avec un dégénéré de ton espèce !" commença-t-elle, s'attirant les regards des clients et des vendeurs de la boutique. "J'suis la sœur d'Emmerich. Tu sais ? Celle qui, il y a cinq ans, a réduit en miette votre rendez-vous ?" elle lui laissa le temps de remettre dans l'ordre ce qu'elle venait de dire. "Bah c'est moi."

Les présentations étaient faites. Rapides, incisives mais faites.

"Je trouve ça PI-TO-YA-BLE de ta part d'oser insinuer révéler qu'il est gay !" Sa voix se durcit, la colère enflant. Comment, au 21ème siècle, pouvait-on encore avoir des gens qui se faisait un malin plaisir de faire souffrir ceux qu'ils avaient aimé un jour ? La blonde ne le comprenait pas. "C'est vrai quoi ! T'es qui pour vouloir faire ça alors que tu ne sais rien. RIEN. De ce qu'il endure au quotidien !?"

Bon, Ida non plus n'en savait rien. Elle n'avait qu'une vague idée contre quoi son frère se battait. Elle savait juste que sa bande d'amis était tout pour lui et qu'il comptait leur avouer un jour, surtout après les conseils qu'il avait glané auprès de Gabi et de sa sœur. Mais il ne trouvait pas le bon moment, s'attendant sûrement à déclencher un cataclysme dont il ne sortirait pas indemne. Ida le comprenait. Elle-même avait de terribles secrets qu'il lui faudrait avouer un jour ou l'autre. Mais elle faisait durer l'échéance, la peur au ventre de ce que Gabi dirait... Et surtout, de ce qu'elle ferait. Le jour où elle apprendrait pour Hänsel et elle, leur amitié serait finie... De ça, Ida en était certaine. Alors oui, elle ne comprenait que trop bien son aîné. Et le fait qu'il ait une épée de Damoclès par ce mec envers qui Em' avait eu des sentiments la rendait furibonde. Oui, Ida était hors d'elle. Et Engel serait son punching-ball.

"Tu ne sais pas ce qu'il endure à la maison. Tu ne sais pas qu'il a peur de se faire haïr par ceux qu'il considère comme une deuxième famille. Tu ne sais pas qu'il se fait casser la gueule parce qu'il est ce qu'il est ! Que tout ça le mine et l'enterre. Et toi. TOI ! Tu oses donner vie à ses pires craintes ?!

Lorsqu'elle prononça les derniers mots, elle se sentit soudain vaseuse. La tête lui tournait alors elle raffermit sa prise sur son sac comme si ça allait l'aider à aller mieux. Elle secoua la tête, espérant retrouver ses esprits et lâcha un "T'es qu'un connard, c'est tout !" peu persuasif vu son état.
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