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Friends will be Friends
Mar 28 Mai 2019 - 22:48
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Owen avait décidé d’éviter de sortir seul le soir dans des bars après le travail. Il avait tenu sa bonne résolution pendant un peu plus de deux semaine, les souvenirs de sa soirée arrosée avec Valentina le hantant beaucoup trop. Depuis leur altercation, il n’avait pas quitté le canapé et il bénissait son emploi du temps pour le faire lever aussitôt car il évitait aussi les explications qu’il aurait du donner aux enfants si ils les croisaient le matin. C’était étrange de devoir faire semblant que tout allait bien alors que rien n’allait… Mais au final, Owen avait porté pendant tellement longtemps ce masque de bonheur que cela ne le changeait pas vraiment de d’habitude. C’était juste que là, il s’en rendait compte de la mascarade dans laquelle il vivait depuis des années.

Faire la promesse de ne pas sortir seul le soir ne l’engageait à rien si il se décidait de sortir accompagné un soir de semaine avec son ami de longue date, Saul. Ils s’étaient rencontré un peu après l’arrivée d'Owen en 2014 à Hambourg et les deux hommes, même si ils se perdaient de vu parfois, finissaient toujours par se retrouver autour d’un verre pour parler du bazar de leur vie personnelle.

Ce soir est une de ses soirées qu’ils partagent et Owen ne pourra jamais remercier assez son ami pour avoir accepter de le rencontrer à l’imprévu comme ça. Il a besoin de parler et pas à un inconnu, à quelqu’un qui le connait, qui connait Valentina, qui comprendra ses maux et qui lui changera les idées. Il fait un peu tâche Owen dans son costume trop bien taillé alors qu’il fait déjà nuit. A Hambourg, le soleil disparaît vite derrière les bâtiments et ceux qui ont le malheur de finir tard sont accueillis par le vent froid et le ciel sombre et sans lune de la ville.  Ils se sont donnés rendez vous dans le bar Le Lion, bar que Owen connaissait déjà pour l’avoir fréquenté plusieurs fois depuis le début de l’année. Il conduit sa voiture jusqu’à la rue voisine, éteint le moteur et regarde son téléphone pour constater que Saul ne lui a pas encore envoyé de message. Tant mieux, cela veut dire que le brun ne poiraute pas dans le bar depuis des années…

Owen a la fâcheuse tendance à être toujours en retard et plus le temps passe, plus cette vieille habitude se transforme en défaut. Mais le voilà enfin en train de pousser la porte de l’établissement où il a rendez-vous avec son ami et pour la première fois depuis longtemps, il laisse apparaître sur son visage en apercevant le brun de dos, un sourire heureux sur son visage. Il sait que peu importe, il passera une bonne soirée. Il ne lui faut que quelques secondes pour rejoindre son ami qu’il prévient de sa présence grâce à une tape amicale dans le dos, quand il se retourne, Owen lui offre un sourire en engageant la conversation :

« Hey, ça fait du bien de te revoir ! »



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Re: Friends will be Friends
Sam 8 Juin 2019 - 0:47


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Ft. Owen

Je m’étais installé à ma table favorite, à mon bar favori, et avait commandé une pinte de ma bière favorite. Tout en attendant mon ami Owen, mon esprit avait divagué sur ma condition d’homme divorcé et seul. Des années plus tôt, j’aurai attiré des femmes vers moi, rien que par ma simple présence, mais je n’aurai pas répondu à leurs sollicitations. Aujourd’hui, j’ignorais tous les regards qui se tournaient vers ma table, tant est qu’il y ai effectivement des yeux posés sur moi. Je n’aurai pas répondu à leurs avances non plus. Ma solitude avait quelque chose de réconfortant. Depuis que j’étais arrivé à Hambourg d’ailleurs, je n’avais pas été le plus sociable des hommes. Je m’étais enfoncé dans mon travail, le coeur et l’esprit tourné vers ma femme et mes enfants, prêt à oublier le monde extérieur. Je ne sortais plus beaucoup après dix ans passés en Allemagne, ceci dit, j’avais toujours des amis fidèles prêts à me faire passer une bonne soirée. Owen faisait surement partie de ceux-là. Je devais représenter à peu de choses près la même chose pour lui. Lorsque nous avions convenu de nous retrouver ce soir là, je savais déjà de quoi nous parlerions. De nos vies, de nos souvenirs, de nos envies aussi peut être. Nous nous ressemblions beaucoup, et de fait nous nous assemblions avec facilité. Son histoire était la mienne et réciproquement. Etrangement, je sentais que cela nous tirait vers le haut, alors que cela aurait dû être l’inverse.

Il arrive derrière moi, je sens la paume de sa main se poser sur mon épaule, et je me tourne vers lui en souriant. Je lâche ma bière, me soulève un peu pour l’accueillir à ma modeste table. Nous étions deux amis qui nous retrouvions autour d’un verre, dans un établissement réputé pour la qualité de ses services, sans savoir si nous resterions à cette table l’entièreté de la soirée. Peut être serions nous abordés par un groupe de filles souhaitant partager notre compagnie, peut être rentrerions nous chez nous saouls comme des trous en chantant et en dansant dans la rue, bras dessus bras dessous. « A qui le dis-tu ! » je réponds à sa sollicitation en le laissant s’installer face à moi. Je fais signe à un serveur de s’approcher pour qu’il prenne commande, même si je suis à peu près sur de ce que ce sera. Avec amusement, je jette un coup d’oeil à ma montre pour constater qu’il est une nouvelle fois en retard. Il m’a ainsi laissé prendre de l’avance avec ma pinte, mais j’espère bien qu’il me rattrapera. Fut un temps, j’aurai vidé mon verre afin de commander avec lui, mais j’avais réduit ma consommation d’alcool lorsque j’avais pris conscience que je buvais beaucoup trop, et que cela serait gênant si jamais j’espérais pouvoir récupérer la garde d’Aspen et Farah. Owen avait également un fils, et je me demandais s’il y pensait autant que moi je pensais à mes filles. Bien évidemment. Un jour peut être se rencontreraient-ils. « Bon, tu prends la même chose hein ? » dis-je lorsqu’enfin le garçon est arrivé à notre table. « Quoi de neuf ? » je rajoute. Je sais, c’est une banalité, mais j’espère pour lui qu’il y a des nouveautés quant à ses batailles personnelles. Moi personnellement, je stagne. Il était encore trop tôt pour pouvoir espérer quelque chose, cela faisait même pas un an que j’étais divorcé, et ma situation n’avait pas évolué positivement pour récupérer la garde alternée.
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Re: Friends will be Friends
Dim 9 Juin 2019 - 16:48
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Saul n’a pas changé durant ces semaines où ils ne sont pas vu en personne et cela rassure un peu le brun qui retrouve une présence qu’il connait, une présence qui lui permet d’évoluer au même moment où il aide son ami. Si un jour on lui avait dit qu’il se retrouverait un soir de semaine à boire avec un ami possédant une situation de vie presque aussi catastrophique que la sienne, Owen ne l’aurait pas vraiment cru. Il s’assoit à côté de son ami et, quand le serveur les rejoint pour prendre la commande d’Owen, il hoche la tête à l’affirmation de Saul. Quand le serveur disparaît derrière le bar, Saul enchaîne immédiatement la conversation par une question simple « Quoi de neuf ? » et Owen est partagé entre l’envie de tout raconter dans les moindres détails et la peur de désespérer l’homme avec qui il est censé passer la soirée. Mais après tout si Saul lui pose la question, c’est qu’il veut savoir et Owen aura tout le temps d’écouter les problèmes de son ami au cours de la soirée. Un soupire lui échappe alors qu’une bière pleine se pose devant lui, il remercie le serveur avant de la porter à ses lèvres. Il la repose rapidement, reprenant sa confiance pour raconter les quelques derniers jours de sa relation.

« Pour faire court : On suit une thérapie de couple avec Valentina et depuis une semaine ou deux, je dors sur le canapé. »

Il fait un peu semblant que cela ne le touche pas Owen, il fait semblant d’être le mec détaché car il n’aime pas faire face à ses sentiments… Mais il sait que Saul a lui-même vu son propre couple partir en éclat. Il sait que le brun lira derrière ses sourires sarcastiques, derrière son besoin de boire pour cacher qu’il a mal au cœur.

« On s'est disputé, je lui ai confié des choses personnelles mais je crois que c’est trop tard… Elle ne m’a pas cru. »

En racontant la soirée qu’il a passé avec Valentina, celle où il s’est humilié, Owen ne peut s’empêcher le goût amer des larmes qui vient se mêler à celui doux de la bière. Il les retient pourtant, refusant de pleurer alors qu’il s’acharne à reprendre une gorgée de son verre. Le fait que Valentina n’ait pas cru les confessions très intimes qu’il lui avait fait, cela a blessé le brun profondément. Mais, au moins, il a compris pour la première fois que son couple n’allait pas bien… Et c’était une réalisation qui était dur à accepter.




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Re: Friends will be Friends
Lun 8 Juil 2019 - 13:14


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Ft. Owen

Owen m'apprend qu'il suit une thérapie de couple avec Valentina, et je ne peux m'empêcher de penser aux mois ayant suivi mon divorce. Si nous avions été voir un professionnel, peut être que tout aurait été différent. Je souhaitais à mon ami de pouvoir trouver les solutions qui permettrait à son couple de tenir. Je ne voulais pas qu'il subisse les mêmes choses que moi, d'ailleurs, je ne le souhaitais à personne. J'avais trop souffert de la situation, mais c'était parce que je n'avais cessé d'aimer ma femme, à aucun moment. C'était bien ça le plus dur. Ainsi, je soutenais l'action d'Owen à cent pour cent, à condition que cela soit son choix. D'après ce qu'il me disait, il avait plutôt l'air assez blasé de la situation. Je hochais la tête, compatissant, sans faire de commentaire sur la chambre à part. Avec ma femme cela avait été maison à part, je n'étais pas un exemple à suivre. J'étais sur qu'il n'en pensait pas moins. Je l'avais vu avec elle, je savais qu'il en était amoureux, mais l'amour était parfois une chose bien fragile. Il suffisait parfois de pas grand chose pour que tout vole en éclat, et s'en était bien malheureux. D'ailleurs, Owen ajoute qu'il y a eu une dispute et qu'il a révélé des choses qui le concernait personnellement. Je sais que ce n'est pas bon signe, et mon rôle d'ami serait surement de lui parler honnêtement, mais je trouve cela bien trop difficile pour pouvoir me lancer la dedans, il n'avait pas besoin de cela. Je me sens un peu mal à l'aise du coup, à le voir ainsi, et je me dit que j'ai été bien bête de mettre les deux pieds dans le plat aussi rapidement.

« J’espère pour toi que les choses reviendront dans l’ordre rapidement. Ca marche cette thérapie au moins ? » je l'interroge, histoire de savoir ce qu'il en pense vraiment. Il peut se confier à moi sans problème, je sais être une oreille attentive. De plus, je ne pourrais jamais juger la vie conjugale des autres, encore moins celle de mes amis. « Il n’est jamais trop tard. Si tu tiens vraiment à Valentina tu dois tout faire pour la garder ! Soit le plus romantique possible, offre lui des trucs, soit présent… Enfin, tu sais bien, je te dis ça mais je ne suis pas un exemple à suivre. Peut être que si on m’avait prévenu avant que mon couple battait de l’aile, j’aurai changé ma façon de vivre du tout au tout ». Je ne sais pas si cela aurait marché à l'époque, j'étais trop borné, trop aveugle pour comprendre le malheur et l'ennui de mon ex-compagne. Si aujourd'hui c'était surement trop tard pour moi, peut être qu'Owen avait encore une chance. Il ne fallait jamais désespérer ! « Pour ma part, j’ai un ou deux contrats en vue. Ca fait du bien de voir qu’on peut encore me faire confiance professionnellement ». Ben tiens. Je me mettais à parler du travail, c’était ma parade pour ne plus penser au déchet qu’était devenu ma vie actuelle. C’était ça qui m’avait fait plonger il y a deux ans, mais je n’avais apparemment pas compris la leçon. En même temps c’était pas comme s’il y avait grand chose à dire du point de vue perso. Il valait peut être mieux avoir une conversation positive plutôt que de ressasser encore et toujours les mêmes souvenirs. J’étais persuadé que c’était ce que voulait Owen.
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Re: Friends will be Friends
Mar 16 Juil 2019 - 19:00
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Owen est reconnaissant d’être là avec Saul ce soir. Il sait aussi que Saul lui conseillera sûrement des choses qu’il sait déjà. Qu’il devrait quitter ce boulot de merde qui l’empêche d’être présent mais son côté comptable lui rappelle qu’ils ne pourraient pas, même avec le revenu de Valentina, s’en sortir sans le travail d’Owen qui paye un peu plus de la moitié de la maison. Il sait aussi qu’ils vont devoir bientôt payer l’école des enfants. Il sait qu’il ne peut pas juste abandonner tout ce qu’il a construit pour ses enfants. Et Owen sait qu’il pense exactement comme son père en faisant cela… Mais après tout, Owen avait peut être été bête de haïr les obligations que lui imposait son paternel dans sa jeunesse car maintenant il les applique aussi. Il est distrait de son train de pensée par la voix de Saul qui lui pose une question.  

Est-ce que la thérapie de couple marche ? En voilà une question. Cela ne fait que quelques séances qu’ils la suivent et pourtant Owen n’a pas l’impression que ça marche non. Ils ne font que s’opposer, toujours et pour une fois c’est Valentina qui ne fait pas d’efforts. Comme si elle était fatiguée d’agir, d’être active dans la vie de son mari. « Ca marchera peut être avec le temps. » Répond Owen en contournant la question. Le pire dans tout ça, c’est peut être qu’il ne peut pas en vouloir à sa femme de ne pas plus essayer car la blonde s’est déjà beaucoup battue pour leur couple et Owen n’est pas assez cruel pour la forcer à regarder éternellement le tableau triste de leur couple qui part en miette.

Saul enchaîne en lui disant qu’il n’est jamais trop tard, qu’il doit se bouger, qu’il doit être romantique. Et ces conseils il les a déjà entendu mais Owen ne sait pas comment avouer sans honte qu’il n’y arrive plus. Tous les gestes qu’il a envers de sa femme, si ils ne sont pas automatiques, sont pesant et gênant pour les deux membres du couple. Il ne se rappelle même plus de la dernière fois où il l’a embrassé sans raison. Est-ce que c’était normal ? Est-ce que tous les couples se transformaient ainsi ? Owen est certain d’aimer Valentina mais quelque chose ne marche pas, ne marche plus et il n’a aucune idée de comment le réparer. Owen esquisse un sourire triste quand Saul lui avoue qu’il n’est pas un exemple lui-même, que lui aussi il n’a pas réussi à garder auprès de lui la femme qu’il aime.

Owen vient poser sa main sur son épaule pour le réconforter avant de prendre une gorgé de bière.

« Tu sais que si tu veux en parlant, je suis toujours là. Mes conseils seront aussi sûrement bancals mais c’est bien le principe de notre relation non ? » Un sourire se dessine alors sur les lèvres du quarantenaire alors qu’il repose son verre. Depuis qu’ils se connaissent, ils s’entraident tous les deux alors qu’ils sont tous les deux aussi cassés l’un que l’autre. Mais cela fait du bien à Owen de parler à Saul. Cela lui permet de moins culpabiliser, de se rendre compte qu’il n’est pas seul et qu’il n’est sûrement pas le seul responsable de sa situation actuelle. Et pour quelqu’un qui vit tous les jours avec la culpabilité de ses erreurs passé, une relation comme ça, ça n’a pas de prix.

« Pour ma part, j’ai un ou deux contrats en vue. Ca fait du bien de voir qu’on peut encore me faire confiance professionnellement. » Ajoute Saul à la conversation, un peu pour fuir le sujet de son ex-mariage ce qu’Owen comprend complétement alors qu’il saute sur l’occasion pour ne pas trop importuner son ami sur sa vie personnelle.

« Mais c’est trop bien ça ! Tu vois que tu en as toujours dans le ventre, vieux tigre. »

Oui. Surnom venu de nul-part. Mais il est comme ça Owen… Son impulsivité fait qu’il en invente beaucoup des surnoms, et pas souvent des supers. Mais sans ces surnoms pleins d’affections collantes, comment il pourrait faire comprendre à Saul qu’il tient à lui et qu’il est là pour lui si il a besoin ?




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Re: Friends will be Friends
Mer 17 Juil 2019 - 20:17


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 Je n’avais pas vécu chose plus traumatisante que le divorce, a part peut être l’éloignement de mes enfants. Je savais qu’Owen en avait deux lui aussi, et qu’il était surement un papa poule comme j’avais pu l’être et comme je l’étais encore quand je pouvais, il ne pouvait donc que comprendre ce que j’éprouvais, et c’était pour cela que nous étions si bons amis tous les deux. On disait bien que qui se ressemble s’assemble, et je ne trouvais pas plus vrai qu’en la personne du brun qui me faisait face actuellement. Il savait être rassurant si besoin, compréhensif et à l’écoute, et je l’avais plusieurs fois appelé lorsque j’étais en phase de dépression à pleurer le soir venu après avoir bu trois verres de whisky. Je n’avais jamais eu honte de craquer devant lui d’ailleurs, je n’étais pas de ces hommes macho qui laissaient leur femme tout faire à la maison ou qui se répétaient qu’ils devaient être forts pour supporter tout le poids de la famille. Avec le départ de Freya et des filles, j’avais du perdre des trombes d’eau, et m’arracher les cheveux de la tête par poignées. Quand on n’a plus le gout de vivre, une présence amicale ne pouvait certes tout rétablir, mais elle permettait de ne pas sombrer trop bas. J’avais survécu grâce à cela. Avec l’aide de mes amis, de ma famille, de mes filles aussi en quelque sorte. Aujourd’hui, cette époque me paraissait loin, bien qu’elle ne date pas même de deux ans, mais je la connaissais trop bien pour pouvoir la souhaiter même à mon pire ennemi. Perdre l’amour de sa vie était plus dur que tout, surtout quand les sentiments étaient encore présents. Sans nul doute que Valentina représentait la même chose pour Owen que mon ex-femme pour moi.


Ce dernier répond un peu évasivement à ma question sur les thérapies de couple. N’en ayant jamais vécu, je me demandais bien comment tout cela pouvait se dérouler. Parlaient-ils de tout ? Des enfants, du travail à la maison, du sexe ? Je ne pose pas la question pour ne pas remuer le couteau dans la plaie, me contentant de donner des conseils de base, à savoir être romantique, offrir des cadeaux, tout ça… J’avais été romantique aux premières années de mon couple, sans doute que cela s’était étiolé avec le temps malheureusement. « Vous pourriez partir en voyage ? Loin de tout, cela pourrait peut être vous ressourcer non ? Ils font beaucoup d’offres en ce moment pour les Canaries, Freya aurait ado… » Je m’arrête. Cela n’a pas d’importance que cela ai été une de ses destinations de rêve, et en plus, je ne veux pas me mettre à sa place. Parler de Valentina me fait inévitablement penser à mon ex, et même si ce n’est pas la faute de mon ami, je préfère éviter. « Enfin, ce que je veux dire, c’est que, passer du temps à deux, loin du travail… ». Je lui fait un sourire amical, il comprendra bien le sens de ma démarche. C’est une solution comme une autre j’imagine.

Mais bon, comme je lui ai dit que mes conseils n’étaient pas forcément les meilleurs, et curieusement, Owen me rétorque la même chose. J’en rirais presque, si ce n’étais pas aussi dramatique. Nous faisions une bonne paire tous les deux, je regrettais de ne pas l’avoir mieux connu quand tout allait bien pour moi. « Heureusement que l’on peut compter l’un sur l’autre, tu l’as dit » confirmais-je en levant mon verre comme pour trinquer. « Se peut-il qu’un jour nous soyons de nouveau heureux en couple, tous les deux en même temps ? » me questionnais-je doucement en replongeant la tête dans mon verre. J’ai le chic pour m’accrocher au passé. En même temps je n’avais pas encore totalement tourné la page. Si l’idée de rencontrer de nouvelles personnes aujourd’hui ne m’effleurait pas l’esprit, vieillir seul et finir seul ne me réjouissait pas plus. Aborder le sujet du travail ne m’aide pas vraiment, pour moi c’était encore trop lié à la famille pour que je puisse l’évoquer sans arrière pensée, mais cela me fait du bien d’avouer cela à Owen. Je ne partage plus grand chose avec grand monde, mais je suis fier de pouvoir de nouveau avancer pas à pas sur le marché de la photographie. Plus qu’un travail, c’était une passion. Mon ami me félicite, cela me fait chaud au coeur bien entendu, même si j’ai déjà entendu des choses similaires dans la part d’autres bouches. « Je doit encore savoir montrer les dents quand il faut » dis-je modestement en me passant maladroitement une main dans les cheveux. « Tiens le tigre, ça me fait penser aux céréales, le week-end dernier, Farah m’a fait une crise parce que je n’avais pas racheté la marque qu’elle voulait, j’en ai entendu parler toute la journée, si bien que j’en ai racheté trois paquets d’avance. Je me suis senti nul sur le coup, même si on ne peut pas penser à tout pas vrai ? Je suis désolé, je ne sais pas pourquoi je te parle de ça, n’empêche que les temps sont durs, et si je peux gagner un bon paquet de fric avec ces deux contrats je ne dirais pas non tu vois ? Comment ça se passe pour toi le boulot ? ». Je grignote une olive, je ne veux pas parler que de moi. Donnant-donnant. Je me connais, avec l’alcool, j’ai tendance à m’épancher un peu trop, et à m’en retrouver gêné plus tard. Tant que je peux garder le contrôle de la situation, je n’hésite pas à m’intéresser à Owen pour recueillir aussi ses avis et impressions. D’ailleurs, j’espère pouvoir être raisonnable ce soir, même si je n’ai pas les filles demain, je n’ai pas envie de me donner en spectacle, j’avais assez donné comme ça.
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Re: Friends will be Friends
Lun 22 Juil 2019 - 19:03
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Owen est un peu pessimiste par rapport à son mariage et à l’effet de la thérapie sur son couple… Mais il n’y peut rien, vraiment, quand on passe des heures à parler de tous ce qui va mal dans sa relation on a du mal à imaginer une porte de sortie. Surtout que le thérapeute le met devant ses fautes, il lui fait comprendre qu’il se perd lui-même en se perdant dans son travail… Et Owen commence à comprendre que son mal-être est plus profond encore. Qu’il souffre peut être d’une dépression à cause de ce foutu boulot. Mais ça, lui-même, n’arrive pas à le dire. Il ne l’accepte pas et quelques mots du thérapeute ne l’aide pas à voir l’évidence. Mais qui pourrait le soupçonner ? Owen n’est pas du genre à dire ses sentiments, il ne l’a jamais été… Et c’est en parti pour ça qu’il se regarde sombrer en ne comprenant pas ce qui lui arrive. Alors quand on lui parle de se bouger, de faire des trucs romantiques il a un peu du mal à avaler la pilule Owen.

« Vous pourriez partir en voyage ? Loin de tout, cela pourrait peut être vous ressourcer non ? Ils font beaucoup d’offres en ce moment pour les Canaries, Freya aurait ado… Enfin, ce que je veux dire, c’est que, passer du temps à deux, loin du travail… ».


Owen s’en veut de remuer les souvenirs de son ami. Il sait à quel point, lui aussi, il a souffert de sa rupture. Qu’est ce qu’il y a de pire que de revivre sans cesse les moments les plus douloureux de son existence ? Owen se décide à ne plus parler de Valentina ce soir, du moins, il va essayer… Il ne veut pas que son ami voit en lui un miroir cassé qui ne lui montre que ses échecs. « On était censé partir pour un week-end ces vacances. Vu la situation, je ne pense pas qu’on se déplacera. » Confie Owen, le regard perdu dans la foule qui défile devant eux aux différentes tables. Passer du temps à deux loin du travail, Owen n’ose pas imaginer. Il a peur. Peur de quitter son bureau et de devoir affronter les remarques de la blonde. Peur de mettre en danger la stabilité financière de sa famille… Enfin, il devrait arrêter de se préoccuper. Il hausse les épaules pour faire comprendre à son ami qu’il veut éviter de pousser le sujet plus loin.

« Heureusement que l’on peut compter l’un sur l’autre. » Conclu le brun comme une forme de promesse. Owen sourit et tend aussi son verre pour trinquer. « Se peut-il qu’un jour nous soyons de nouveau heureux en couple, tous les deux en même temps ? »

Owen laisse échapper un rire triste alors qu’il cache son visage derrière sa bière pour ne pas répondre à cette question. Il a l’habitude de se torturer avec ce genre de questions… Saul aussi d’ailleurs. C’est peut être pour ça qu’ils s’entendent si bien tous les deux. Mais il faut arrêter parfois de se lamenter. Owen saute sur l’occasion pour parler du travail de son ami alors qu’il le félicite pour les derniers contrats qu’il a réussi à se décrocher en utilisant un surnom débile dont il a le secret. Saul rebondit sur le fameux surnom en commençant à raconter une anecdote qu’on a du mal à relier à la conversation précédente, Owen aime quand il fait ça, c’est une partie de la personnalité de son ami qu’il préfère.

« Trois paquets d’avance ? Et bien, Farah ne manquera plus jamais de céréales. » Plaisante le quarantenaire avant de renchérir. « Je comprends ce genre de situation. La dernière fois, Valentina m’a demandé d’acheter un ciseau pour Adeline qui a perdu le sien. Bien sûr, j’ai réussi à prendre le seul ciseau pour gaucher du magasin… Même en temps que gaucher, je ne savais pas que ça existait ! » S’exclame le brun, plongé dans son souvenir et se rappelant du regard désespéré de sa petite fille quand il lui avait donné le ciseau emballé et qu’elle avait lu la notice.

Saul demande alors comment ça se passe au boulot et la boule de stresse revient dans la gorge d’Owen alors qu’il se rappelle de ce qu’il vit au boulot. Stress, trop de dossiers, trop de responsabilités.

« Oh tu sais, c’est toujours la même chose. Je bosse trop. En même temps, quand j’ai intégré l’école pour faire de la finance, je savais que des sacrifices viendront avec. »

Et c’est peut être un mensonge ce que vient de dire Owen alors qu’il n’a jamais réellement choisi sa carrière et que c’est ses parents qui lui ont imposé cette école et cette carrière sur laquelle il s’est rabattu par dépit. Comme pour éviter de parler de nouveau, Owen prend un peu de bière avant de rajouter :

« Le plus difficile c’est de travailler sur un dossier à risque et de savoir qu’une entreprise entière dépend de ton choix et de ta décision. Tu fais le bon choix dans tes investissements et il se peut que l’entreprise monte en puissance, tu te plantes et des centaines de personnes sont licenciées. C’est en parti pour ça que je ne me permet pas de quitter un dossier plus d’une minute quand je travaille. » Se justifie Owen alors qu’il travaille aussi beaucoup pour fuir ses problèmes en même temps que son travail lui en crée des nouveaux.





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