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 Old ways won't open new doors ♦ ft Gabi

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Old ways won't open new doors ♦ ft Gabi
Sam 5 Jan 2019 - 23:24

Assis à la terrasse d'un café en compagnie d'un auteur, Theo observait avec un intérêt soudain son verre de vin. Il se sentait soudainement stressé, chose rare pour le jeune homme. Mais cela faisait plusieurs jours qu'il évitait l'auteur et celui-ci semblait très remonté lorsqu'il avait enfin accepté de décroché pour fixer un rendez-vous. Le metteur en scène avait un peu abusé et il s'étonnait même que le jeune homme en face de lui n'ait pas décidé d'aller voir ailleurs à force. Deux explications semblaient plausibles, soit l'auteur n'avait trouvé personne d'autre, soit il avait vraiment envie de bosser avec le brun. La première semblait être la plus réaliste. Theo était assez connu mais sûrement pas assez pour que les gens supportent ses excentricités au point de risquer de se retrouver sans rien.

À cet instant précis, l'auteur était en train de lire les notes de Theo pour la mise en scène. Il avait détaillé autant que possible pour rattraper le temps perdu. Ce n'était pas trop dur, surtout qu'il avait enfin retrouvé la petite lueur qui avait allumé son inspiration pour la transformer en un brasier immense. Il avait donc passé la nuit à remplir des pages de son carnet, raturant à plusieurs reprises des passages qu'il jugeait inutiles ou manquants de piquant. Les cernes sous ses yeux étaient les témoins de cette nuit blanche qu'il avait passé pour finir ce qu'il avait en tête. Il n'aurait pas pu dormir même s'il l'avait voulu. Ce fut à quatre heures du matin qu'il eut enfin la chance de poser son stylo pour reposer son poignet endoloris. Et après avoir tout relu plusieurs fois, il avait rallumé son téléphone pour joindre l'auteur. C'était peut-être aussi pour ça que ce dernier était de mauvaise humeur. Pas grand monde n'appréciait être réveillé avant six heures du matin...

« - Hm », Marmonna finalement l'acteur après avoir terminé sa lecture. Theo avait remarqué qu'il n'avait plus tourné de pages depuis un petit moment mais il n'avait pas encore osé relever le regard vers lui. Il s'attendait à une pique bien sentie pour n'avoir pas réussi à satisfaire les envies de l'auteur malgré l'attente et les désagréments que ça avait causé.

« - J'étais sceptique sur le coup. Mais plus j'y pense, plus je trouve que ça colle bien à l'univers que j'avais imaginé. »

Hein ?

Theo releva le regard vers l'auteur qui feuilletait à nouveau le carnet. Le brun le voyait hochait la tête visiblement convaincu par les idées qu'il avait couché sur le papier. Un immense soulagement le submergea et emporta toutes ses craintes et son stress. Tout allait bien. Il avait rempli le plus dur, il ne lui resterait plus qu'à travailler les derniers détails et à adapter ça en fonction des acteurs choisis. Il termina donc le rendez-vous sur une note plus joyeuse, appréciant enfin le goût de sa boisson. Ils trinquèrent même à la grande surprise du brun. Puis chacun repris sa route, l'un se précipitant pour peaufiner quelques détails sur sa pièce, l'autre errant dans les rues de la vie pour profiter de l'air frais. Theo avait vraiment l'impression que son monde avait changé. Mais ça lui faisait souvent ça quand il traversait une période de déprime.

Finalement tout s'était bien passé et pour ça il devait remercier le petit cadeau qu'il avait reçu en se baladant un jour. Il attrapa le carnet dans son sac, cette fois ce n'était pas le même que celui qu'il avait présenté à l'auteur. Non, celui qu'il tenait entre ses doigts était le carnet perdu d'une jeune fille. L'écriture et la décoration faisaient bien trop féminines pour qu'il imagine un garçon le créer, le remplir et le chérir. En le récupérant, il avait essayé de chercher des indices sur l'identité de la personne mais au fil des pages il s'était retrouvé à captiver. Il sentait quelque chose de nouveau dans ce petit carnet. Il y avait quelque chose d’intrigant, comme s'il était en train de lire un livre et qu'il mourrait d'envie de connaître la suite. Malheureusement, il n'y en avait pas à proprement parler. Il n'y avait que quelques souvenirs par-ci par-là sous différentes formes. Mais c'était cette présentation, cette simplicité, qui l'avait inspiré et qui lui avait permis de reprendre le travail de côté. Sans ce carnet, il n'aurait probablement pas encore réussi à surmonter le syndrome de la page de blanche qui l'avait touché quelques temps plus tôt.

Theo se posa contre un petit muret et observa le carnet. Il ne comptait pas le garder. Mais contrairement à l'époque où il était au collègue/lycée, les filles semblaient avoir arrêté de mettre leur adresse et leur nom sur leur carnet ou leur agenda. Il n'avait donc aucune idée d'où le ramener. Enfin aucune … S'il se fiait à ce que comptait l'objet, il avait bien une piste où commencer ses recherches. Le seul problème était qu'il y avait probablement peu de chances qu'il tombe sur la demoiselle en y allant au hasard. Mais bon, qui ne tente rien n'a rien !

Sur cette pensée, le metteur en scène se mit en route. Il prit soin d'envoyer un petit message à sa sœur et son patron pour les rassurer. Il savait qu'ils risquaient de se pointer chez lui s'il ne le faisait pas. Or, après ce qu'il venait de traverser, il avait envie qu'on le laisse un peu respirer. Il venait tout juste de débloquer la situation, là, il désirait qu'une chose profiter ! Alors une fois qu'il aurait rendu le carnet à sa propriétaire, il comptait sortir faire la fête.

Après une bonne demi-heure à errer dans les transports en commun, Theo arriva enfin sur le lieu le plus représenté dans le carnet, la patinoire !

« - Bonjour, vous ne pouvez pas rentrer. Les horaires de visite sont inscrits sur la porte. C'est l'heure des entraînements. »

Un air agacé se dessina sur le visage du brun. Il fallait être complètement stupide pour ne pas remarquer que l'endroit était fermé au public. Il était spécialement venu pour rencontrer une personne qui semblait être une vraie patineuse. Le carnet ne reflétait pas un simple loisir mais une véritable passion. Alors Thei s'était dit qu'il aurait plus de chance de la voir s'il allait sur les horaires des entraînements. C'était aussi pour ça qu'il avait un café entre les doigts car il avait essayé de perdre quelques instants dans le bar à côté de la patinoire.

« - Bonjour », Fit-il en essayant d'être le plus aimable possible, « Je sais bien. Je suis venu retrouver une patineuse. Je crois que j'ai un objet qui lui appartient. »

La personne à l'accueil le regarda de haut en bas avant de lui demander le nom de la personne qu'il cherchait. Theo sentit que l'affaire n'allait pas être gagné facilement avec une interlocutrice aussi peu avenante.

« - C'est bien ça mon problème. Je ne sais pas son nom. Je sais juste que le patinage a une place très imp- »

Theo n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il se faisait déjà interrompre par la jeune femme devant lui.

« - Dans ce cas, vous ne pouvez pas passer. On ne va pas laisser entrer n'importe qui sous prétexte qu'ils veulent voir quelqu'un. C'est même plutôt louche comme excuse. »

Sérieusement ?
(c) Lil's

Spoiler:


Dernière édition par Theophilus Jansen le Ven 1 Fév 2019 - 17:25, édité 2 fois
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Re: Old ways won't open new doors ♦ ft Gabi
Dim 6 Jan 2019 - 23:07


THEO & GABI

I Feel Lost...



Les larmes aux yeux, je claquai violemment la porte de ma chambre, jetai mon sac au sol et courrai me jeter sur mon lit que je bourrai de coups de poings avant de me laisser aller à mes sanglots. Disney m'avait appris à faire ça dès mon plus jeune âge... Les princesses se jetaient toujours sur le lit à baldaquin pour pleurer et je devais bien avouer que c'était supra libérateur...  
Sauf que la raison de ma tristesse n'était pas une horrible Bête, pas plus qu'une méchante fée ou un sale sorcier arriviste... J'aurais à la limite préféré cela dit. Ça aurait au moins rendu ma vie un peu plus intéressante !
J'en avais assez de tout ça. Assez de cette situation. Mon père me brisait le cœur un peu plus chaque jour et là, bien que je pensais déjà l'avoir versé depuis belle lurette, ça avait été la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase. C'était comme si il avait implosé sous le poids trop pesant de toutes mes larmes...
J'étais venue le voir parce que j'avais eu besoin de lui. J'avais beau faire comme si tout allait bien depuis mon agression, ce n'était pas le cas... Tout devenait à un calvaire pour moi. Sortir dans la rue me terrorisait. Je regardais tout le temps par dessus mon épaule. Je n'osais plus aller en soirée avec mes amis... J'étais sur la défensive constamment !
J'avais dit à Em' que je gérais, que c'était passé, mais je lui mentais pour ne pas l'inquiéter à outre mesure. Après tout, il culpabilisait déjà assez comme ça sans que je doive lui infliger ce mal être dont je ne parvenais pas à me libérer...
J'avais espéré que le temps m'aiderait, mais c'était tout l'inverse. Plus les jours passaient, plus je me sentais apeurée et oppressée...  

Alors j'étais allée trouver la seule personne qui à mes yeux pouvait y faire quelque chose : mon père. J'avais eu cet élan vers lui.. Ce besoin de lui.. Qu'il me rassure et me protège... Qu'il me prenne dans ses bras en me promettant que tout irait bien. Qu'il me dise qu'il était là... Qu'il ne laisserait rien ni personne me faire du mal...
Papa pourrait retrouver le mec qui m'avait drogué et agressé. Il pourrait le mettre en prison et me sauver de ce sale pervers et de cette angoisse constante qui pesait sur mes épaules bien trop frêles... J'avais la sensation qu'elles étaient à vif à force de porter ce poids toute seule...
J'étais venue vers mon père ! Il m'avait promis qu'il serait plus là pour moi, qu'il allait faire tout son possible pour que les choses changent et pourtant qu'avait-il fait ? Il m'avait planté là. Il avait privilégié un satané client !
Mais c'était ma faute... J'avais été trop conne d'y croire après tout. J'étais venue, j'étais là ! Dans son bureau ! Face à lui ! A lui dire que j'avais besoin de lui dire quelque chose d'important ! C'était facile ! Tout ce qu'il avait à faire, c'était m'écouter !
Au lieu de quoi, il avait répondu à son portable, me donnant un coup de poignard en plein cœur par la même occasion... A ce type au bout du fil, il lui disait qu'il allait voler à son secours au plus vite... quand moi j'étais juste là derrière lui à l'implorer de me regarder... De m'entendre...
Ensuite, ça avait été sa secrétaire qui lui avait annoncé l'arrivée de son rendez-vous de 14h. Résultat, il était sortit en me promettant qu'on verrait tout ça plus tard.
MAIS PUTAIN QUOI ! Je m'étais retrouvée là face à cette porte close sur lui, seule dans son bureau, en proie à ma détresse qui me lacérait de ses épines acérées et m'ensanglantait...

Ma confusion passée, c'était la rage qui m'avait prise ! J'allais débouler en faisant un scandale pas possible dans ses locaux en me foutant royalement de lui pourrir son entretien si important, tellement important qu'il l'était visiblement plus que moi, mais j'avais vu les clés de sa sacro sainte BMW sur sa table de travail...
Sans réfléchir, je m'en étais emparée et j'étais descendue au parking privé... avant de me mettre au volant. J'avais biennnn pris soin de ne surtout pas m'essuyer les pieds avant d'y monter d'ailleurs ! Histoire de bien pourrir ses tapis impeccablement aspirés !

Ce savon que je m'étais pris lorsqu'il m'avait retrouvé... Je crois qu'on s'était jamais disputé aussi fort et pourtant notre altercation après la fête du port avait été relativement violente...
On venait de rentrer à la maison et j'avais envie de tout casser autour de moi afin d'évacuer tout ce que je ressentais en moi et qui me donnait envie de hurler à m'en briser les cordes vocales ! Je me sentais tellement incomprise ! Tellement insignifiante ! En plus j'avais mal à ma cheville ! Un petit détail qui semblait être un grain de sable dans le Sahara, mais qui pour moi était l'insurmontable détail de trop... Il ne manquerait plus qu'à cause de tout ça, je ne puisse plus m'entraîner !

Mais plutôt que de tout détruire dans ma chambre, je me redressai en reniflant et essuyai mes yeux du revers de ma main en inspirant profondément. Il fallait que je respire. Ca allait bien se passer... J'avais juste besoin d'exulter.
Et pour ça, je n'avais besoin que d'une chose, mon carnet. J'avais envie d'y dessiner quelque chose de sombre et triste. D'y représenter ce que je ressentais à cet instant T. Je voulais chiffonner la page. Y laisser couler mes larmes. Esquisser un cœur en pleurs.
Ce carnet, c'était mon monde à moi. Mon confident. Mon refuge. J'y tenais plus qu'à la prunelle de mes yeux. Il contenait tout et ne fermait même plus tant il était plein de toutes sortes de choses ! Il n'avait sans doute de sens que pour moi car il n'était pas un journal intime dans lequel je récitais bêtement ma vie au jour le jour. Si j'avais besoin de discuter, j'avais Ida. Em'. Häns'. Tonton Oli... Non ce carnet, c'était un élan de moi-même. Une pièce de mon âme.
C'était... compliqué à expliquer, mais en gros ce que contenait ce carnet, c'était... moi. Au fil des pages, c'était moi. Mes idées. Mes pensées. Mes souvenirs. Mes inspirations. J'aimais bien chanter du coup j'y couchais des paroles de chansons ou juste des émotions. Des sentiments. Des citations. C'était un genre de livre de route. J'écrivais, je collais des souvenirs, j'accrochais des cadeaux...
Dedans il y avait, un bout de tissu de mon premier uniforme de patineuse, le lacet de ma première pair de patins me servait de marque page ! Il y avait des petites légendes ou des dates pour me souvenir plus tard de telle ou telle chose, mais je ne m'y confiais jamais sous forme de phrases. Je n'en avais pas besoin...
Quand j'avais rencontré Jesse, j'y avais dessiné ses yeux et j'avais tenté de décrire leur couleur. J'avais aussi le ticket de ciné de mon premier rdv avec Hansel ! Le bracelet maculé de poudre colorée des suites de la color run ! Le reçu de caisse de mon plus gros achat par carte bleue ! Des photos d'endroits que j'aimais, de mes amis... Le tiers d'un cœur que j'avais offert à Ida et Saskia, une mèche de crins d'un cheval que j'avais monté un été...
Bref des bribes de ma vie...
Sauf que quand je plongeai ma main dans mon sac afin de m'en saisir, je n'y trouvai que le vide. Mon cœur manqua un battement et je l'attrapai afin de le retourner et le vider complètement sur ma couette. Rien !

- Non !

Paniquée, je me mis alors à fouiller ma chambre de font en combles ! J'allai même retourner celle de Danny au cas où ce sale morveux se serait amusé à me le piquer, mais rien ! Pas une trace ! Où est-ce que je l'avais mit ! C'était pas possible ! Ça ne pouvait pas m'arriver ! Je ne pouvais pas l'avoir perdu !
Les larmes aux yeux, je m'empressai d'envoyer un message à Häns' histoire de voir si je ne l'avais pas laissé chez lui par mégarde mais c'était peu probable ! Pareil pour Ida et Sask'...
J'essayai de me refaire toute la scène. J'avais écrit dedans ce matin ! Où est-ce que j'avais pu le laisser ?! Il avait du tomber lorsque je m'étais engueulée avec papa... C'était pas possible autrement !

- Non ! Non non non !

Je sortis par la fenêtre de ma chambre sans demander l'avis de personne et malgré l'heure tardive, je retournai sur mes pas de la journée, courant à travers la ville telle une possédée afin de le retrouver. J'y passai une bonne partie de la nuit, ignorant les appels incessant de mes parents, mais rien... Pas une trace de mon précieux objet.
Sans mon carnet, je me sentais perdue ! Désemparée ! C'était comme si je venais de perdre une partie de moi ! Je sentis un trou béant se faire dans ma poitrine à mesure que je réalisai que je ne le tiendrai plus jamais entre mes mains ! Que je ne pourrais plus effleurer ses pages, sourire, pleurer ou m'attendrir sur tout ce qu'il contenait !
Je ne le retrouverai pas... Face à cette douloureuse réalité, j'enfouis mon visage entre mes mains et m'effondrai au sol, pleurant à gros sanglots...

**************************

- PUTAIN DE MERDE GABI ! A QUOI TU JOUES ?! TU TIENS PLUS SUR DES PATINS OU QUOI ?! ALLEZ RELÈVE-TOI ET RECOMMENCE !
- Ça va ! Je suis pas sourde t'as pas besoin de gueuler comme un putois !
me relevai-je de ma chute en massant mon poignet.

Depuis plusieurs jours, depuis que j'avais égaré mon carnet, je n'arrivais plus à rien... J'étais contrariée, je n'arrivais pas à cesser d'y penser et malgré toute ma volonté, je ne parvenais pas encore à me faire une raison quant à cette perte...
Et comme j'étais une véritable boule d'émotivité en général, tout ça se ressentait sur mes entraînements, ce qui n'était clairement pas pour plaire à Alex, mon entraîneur... On aurait dit un petit gnome excité prêt à s'arranger les cheveux, mais ça je m'abstins de lui dire...

Allez... Vitesse, vitesse, prise d'élan, impulsion...!
...Et vlan ! Sixième chute de la journée.
Alex leva les bras au ciel et se détourna de moi, quittant la patinoire :

- Et puis merde hein ! Quand tu sauras patiner à nouveau tu m'appelleras ! Moi je me casse ! C'est pas comme ça que tu vas réussir à te qualifier pour les championnats ma p'tite !

Accablée, je me relevai à nouveau et furieuse contre moi-même, allai agripper le bord de la patinoire. J'y posai le front en soupirant, puis y fourrer un coup de pieds en jurant. Et merde ! C'était pas le moment bon sang ! Pourquoi est-ce qu'il fallait que ça m'arrive maintenant ?!

- ENTRAINEMENT ANNULE ! entendis-je encore Alex hurler en attrapant son sac.

J'aurais pu chercher à le retenir, lui promettre que j'allais me ressaisir, mais clairement là je savais que c'était inutile. Je n'étais bonne à rien aujourd'hui...
Pourtant, je pris sur moi et me redressai en soufflant calmement, mes mains flanquées sur mes hanches. J'embrassai la patinoire du regard qui n'appartenait plus qu'à moi et m'y agenouillai un instant afin de la toucher. Le froid brûlant remonta instantanément à travers mes paumes et mes genoux, mais il me fit un bien fou.
La patinoire m'avait toujours apaisé. Être ici à patiner m'avait toujours permis de tout surmonter et de tout oublier. Je devais me raccrocher à ça et y croire encore. Je mis donc de côté mon entraînement, je mis de côté les championnats, les qualifications, les chorégraphies...  
Je ne voulais même pas de musique. Je n'avais pas besoin de ça. Je voulais juste refaire corps avec ma passion et la laisser me sauver une nouvelle fois.
Fermant mes yeux, je me lançai alors aller dans une totale improvisation, avec pour seule mélodie le bruit du vent à mes oreilles... C'était tout ce que je voulais entendre. Tout ce dont j'avais besoin ; crissement de mes lames d'argent sur la glace...    
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Re: Old ways won't open new doors ♦ ft Gabi
Jeu 10 Jan 2019 - 21:57

Theo ne répondit rien. Il observa la demoiselle en face de lui et elle sembla faire de même, bien que son jugement était déjà fait. Pour elle, le brun était un mec louche qui ne méritait pas de passer. Il savait que c'était étrange comme approche mais Theo ne faisait pas les choses comme tout le monde. Il ne voulait pas s'embêter de la monotonie de la vie. Il avait besoin de bouleverser son quotidien constamment. Et là, l'idée de débarquer autour de la patinoire pour retrouver la jeune fille qui possédait ce carnet lui avait semblait parfait pour terminer sa journée. Manque de chance, la personne à l'accueil n'était pas le genre à apprécier un peu de fantaisie dans sa vie. C'était même plutôt le contraire, elle semblait fermer à tout. Au moins elle était sérieuse dans son travail, même si ce n'était pas ça qui allait lui faire retrouver le sourire.

« - Allez-
Non. »

Ça avait le mérite d'être clair au moins. Mais cette façon qu'elle avait de titiller son portable ne lui donnait pas confiance en la suite des événements. Theo n'avait pas envie d'avoir des ennuis. Pas tout de suite. Il n'avait pas encore rayé la mention « passer la nuit dans une station de police ». Il n'avait pas envie de salir sa réputation. Il avait déjà un grain de folie qui ruinait pas mal le jugement des personnes sur son travail. Pourtant au lieu de céder à ses envies, il décida de freiner et de changer d'approche. La personne en face de lui n'était pas le genre à se dérider facilement.

« - Ok, ok, mais peut-être pourriez-vous demander si quelqu'un à perdu un carn- »

Il n'eut même pas le temps de finir sa phrase que la jeune femme décida de répéter sa dernière réponse, un « non » catégorique. Theo fit la moue, visiblement vexé d'être coupé par cette personne. Mais celle-ci ne lui laissa même pas le temps de reprendre la conversation qu'elle leva son téléphone en lui annonçant qu'elle comptait appeler la sécurité s'il continuait à l'importuner. Le brun leva les yeux au plafond et fit demi-tour. Elle avait gagné. Il ne pourrait pas passer, même si l'idée de se frotter à la sécurité était tentante. Mais encore une fois, le metteur en scène pensa à sa réputation alors qu'il venait à peine de se remettre sur pied. Il avait déjà fait attendre l'auteur qui l'avait sollicité, il ne pouvait pas l'embêter encore plus en ayant des problèmes avec les forces de l'ordre. Ce serait vraiment mauvais pour son travail. Il pensait notamment à l'impact que ça aurait sur son patron, celui qu'il regardait toujours comme un second père, un ami présent pour lui dans les moments durs. Pas comme certains qu'il ne voulait pas nommer pour le moment.

Mission échouée.

Cette pensée le frappa lorsqu'il entendit la porte claquer dans son dos après être sorti des lieux. Il avait toujours le carnet entre ses doigts. Il hésitait sur la suite des événements. Visiblement il s'était grillé auprès de cette personne mais avec un peu de chance elle ne devait pas être la seule à travailler ici alors peut-être pourrait-il tenter une autre fois avec quelqu'un d'autre ? En vérité, il ne pensait pas une seule seconde que ça marcherait. Mais quel choix avait-il en dehors de ça ? La jeune fille qui avait complété les pages du carnet semblait avoir un lien particulier avec la patinoire. Ce thème revenait très souvent. C'était donc le meilleur endroit pour essayer de la retrouver, même s'il y avait peu de chance de tomber sur elle en débarquant à l'improviste à une heure au hasard. Theo n'était pas le meilleur pour prévoir un plan. Il se laissait guider par ses envies, préférant l'improvisation à la lecture d'un planning. Comment les gens pouvaient-ils aimer ça ? Impossible de se sentir libre !

Soupirant, Theo se laissa tomber sur un des bancs à côté de l'entrée. Il n'avait pas de meilleure idée pour le moment, surtout que l'idée d'abandonner si près du but l'agaçait prodigieusement. Il voulait retrouver la personne maintenant. Il allait donc tenter de trouver une autre piste en feuillant les pages du carnet. Elle parlait de la patinoire mais il n'y avait pas que ça. Il y avait plein d'autres morceaux de sa vie. Certes les tickets de cinéma ou les dessins des yeux d'un inconnu n'allaient pas l'aider à tomber sur la demoiselle. Il avait besoin de quelque chose de plus concret comme la patinoire. Certes il pouvait faire pareille avec le cinéma mais il s'imaginait mal se balader dans les rangs en pleine séance en essayant d'éclairer le visage des spectateurs à l'aide de son téléphone. Il risquait juste de se faire bannir du cinéma en faisant ça. Même lui ne pensait pas que c'était une bonne idée ni même une bonne aventure. À quoi bon payer si ce n'était pas pour suivre le film ? Surtout au prix où était les séances ! Quoi qu'un bel inconnu pourrait arriver à le distraire facilement mais c'était une autre histoire.

Dire que les retrouvailles sur les bords de la patinoire semblaient tellement inspirantes pour son travail ! Malheureusement si ça devait se faire ici, ce serait une rencontre sur un parking. C'était nettement moins glamour... Mais n'ayant pas mieux il se mit en quête de nouveaux indices à travers les pages du carnet. La demoiselle avait bien des secrets à lui révéler. Elle serait capable de lui mettre une gifle si elle le voyait faire. Les femmes n'aimaient pas qu'on s'infiltre trop dans leur intimité. Par contre, elles étaient parfaitement capables de s'infiltrer dans celle de leur compagnon. Son ex avait été comme ça. Heureusement qu'il n'avait pas eu des tarées comme ça ! Et il parlait des femmes mais certains hommes n'étaient pas mieux. Il avait côtoyé assez de monde pour savoir que le sexe n'avait rien à voir dans le comportement de la personne et qu'on retrouvait des cons et des tarés partout.

« - ... mais j'ai cru que j'allais devoir appeler les flics tellement il était insistant ! C'est dommage parce qu'il était pas mal mais c'est un con clairement ! »

Des voix dans son dos le sortirent de ses pensées. Il eut juste le réflexe de se cacher légèrement derrière le carnet qu'il avait entre les doigts alors que deux jeunes filles sortaient de la patinoire. Elles partirent de l'autre côté, cigarette en main, pour faire une pause dans un coin tranquille. Theo fut soulagé en voyant qu'elles ne l'avaient pas remarqué. Elles auraient été capable d'appeler les forces de l'ordre pour le pousser à s'éloigner une bonne fois pour toute des lieux. Mais au lieu de se dire qu'il était préférable de fuir pendant qu'il était encore temps, le brun se releva et se dirigea vers la porte d'entrée. Avec un peu de chance il n'y aurait personne pour surveiller l'accueil pendant leur pause.

Bingo ! Personne en vue. En plus la porte n'était pas verrouillée. Il n'hésita donc pas à entrer. Il pourrait toujours dire qu'il était venu à nouveau pour questionner la personne qui l'avait accueilli mais en voyant personne il avait tenté de trouver quelqu'un. Ce n'était pas sa faute si les demoiselles ne faisaient pas leur travail correctement. Il se souvenait encore de la tête de son patron en découvrant que trois de ses employés préféraient boire un café tranquillement dans la salle de repos plutôt que d'être à leur poste.... ça avait chauffé pour leur matricule !

Avançant doucement, Theo se sentait comme un voleur qui s'infiltrait discrètement. C'était risqué comme pari mais au moins il aurait peut-être enfin une réponse. Il devait bien y avoir quelqu'un sur la glace à cette heure-ci, non ? Si la personne à l’accueil avait été contre l'idée de le laisser passer c'était bien pour protéger des sportifs pendant leur entraînement. Theo s'approcha de la rambarde, curieux, s'y accoudant, alors que ses yeux se posaient sur une jeune fille. Il eut l'impression de la connaître mais il fut incapable de dire où il l'avait vue. Il était comme hypnotisé par le spectacle qu'elle lui offrait. Il la regarda se mouvoir avec élégance sur la glace portée par un rythme qui lui était propre. Il n'y avait aucune musique mais Theo savait qu'elle était inspirée par quelque chose. Cela pouvait être un événement, des sentiments, peu importait, elle était emportée par l'envie de patiner et de libérer quelque chose en elle. Il ne pouvait pas dire quoi précisément, il le sentait. Il faisait ça mais lui il utilisait le théâtre comme défouloir. Chacun sa passion !
(c) Lil's



Dernière édition par Theophilus Jansen le Ven 1 Fév 2019 - 17:26, édité 2 fois
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Re: Old ways won't open new doors ♦ ft Gabi
Sam 12 Jan 2019 - 2:16


THEO & GABI

I Feel Lost...



C'était revigorant... Vivifiant... Au gré de mes mouvements, du vent qui m'enlaçait et me caressait de son froid si doux à ma peau, au gré du bruit de mes patins qui fendaient élégamment la glace, je me laissais aller et surtout, je respirais à nouveau. Le patinage artistique, c'était mon pilier. Mon fil d'Ariane vers la vie.
C'était mon jardin secret. Un monde figé dans l'hiver qui n'appartenait qu'à moi et dont je ne me laissais jamais. Quand tout était sombre, la glace restait blanche. Lumineuse. Salvatrice. Quand tout me paraissait moche, elle continuait de scintiller et conservait sa perfection immaculée. Jamais la vue de cette étendue de givre ne me décevait. Je pouvais arriver ici en étant en larmes et prête à me briser, dès que je laçais mes patins et que j'effleurais la piste de mes lames, je me sentais apaisée et libérée d'un poids qui aurait été capable de me broyer la seconde précédente.  

Ivre de ma liberté, perdue dans mon univers je patinais avec de plus en plus d'entrain et de passion, m'abandonnant totalement à mes envies et à mes pulsions. Je tournais, sautais, virevoltais. C'était tellement bon ! Tellement libérateur !
Alex pouvait bien aller se faire voir là tout de suite ! D'ailleurs nul doute qu'il se serait étouffé dans sa salive en me voyant évoluer comme ça sur la glace. Ou alors, il m'aurait pourri en me demandant pourquoi j'avais mis autant de temps à me décider à me sortir les doigts du cul... Sa petite expression favorite ces derniers temps... Il avait entendu un mec la sortir et depuis il n'avait plus que ça  à la bouche.
Mes bras en couronne, je me laissai aller dans une pirouette à la vitesse vertigineuse, avant de me rendre compte que j'étais observée. Ce n'était pas mon entraîneur ! Il n'était pas habillé de cette couleur aujourd'hui !
Déstabilisée, je repliai mes ailes et redescendis sur terre, cessant de tourner aussi rapidement que je m'y étais mise et fixai mes grands yeux bleus curieux vers l'intrus. Par réflex, je regardai à droite à gauche histoire de voir si il y avait quelqu'un d'autre. Je détaillai le visage de l'homme qui me faisait face, me faisant la réflexion qu'il était plutôt mignon, mais je me demandai surtout comment il était parvenu à entrer à cette-ci.
L'ancien gardien, qui semblait aussi vieux que cette patinoire, était parti à la retraite il y avait quelques semaines et sa remplaçante était une véritable harpie ! J'avais eu un mal de chien à rentrer lors de son premier jour, tout ça parce que je n'avais pas ma carte de membre sur moi !
J'avais voulu forcer le passage mais elle avait menacé d'appeler la sécurité... Je n'avais pu m'empêcher de lui rire au nez, mais le ton était vite monté... J'avais eu beau lui expliquer en long en large et en travers que je m'entraînais ici depuis plus d'un an, elle n'avait rien voulu entendre ! Voir ma photo sur certains murs en compagnie de l'entraîneur n'avait pas semblé suffire à la convaincre, elle voulait ma satané carte, POINT.
Mais merde quoi ! Je ne savais même pas ce que j'en avais fait tant je ne m'en servais plus depuis longtemps... Tout le monde me connaissait ici à présent ! J'avais manqué sauter par dessus son satané bureau avec la ferme intention de lui tordre le coup à cette pintade ! Heureusement, mon entraîneur était arrivé à temps pour empêcher un crêpage de chignon monumental.

- Gabi ! appela une voix au bout de la piste. Sors deux secondes ! Je vais lisser la patinoire !

Je levai un pouce approbateur et quittai la piste. A nouveau sur la terre ferme, je n'oubliai pas de remettre mes protège lames, puis avançai vers l'inconnu qui n'avait pas bougé :

- Salut ?

C'était peut-être un nouvel inscrit. Ça expliquerait qu'il ait réussi à entrer sans se faire bouffer par le Pitbull de la réception... Quoique ça me paraissait peu probable car les cours étaient normalement plus tôt dans l'après-midi. A cette heure-ci il n'y avait plus de cours. La glace était réservée à mes entraînements avec mon coach en vue des sélections pour les championnats d'Allemagne.

- Je peux t'aider ?

Sans le quitter du regard, j'enfilai ma veste, puis allai attraper ma gourde histoire de boire un coup, pendant que la surfaceuse effaçait les traces de mes patins qui sillonnaient l'immensité gelée.

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Sam 19 Jan 2019 - 15:40

Theo s'était complètement laissé distraire par la danse de la jeune fille sur la glace. Il était complètement hypnotisé, oubliant ce pourquoi il était venu ici. Enfin ce pourquoi il s'était infiltré en profitant d'un moment d’inattention du cerbère qui gardait l'entrée pour être exact. Il allait vraiment finir par s'attirer des ennuis s'il ne se bougeait pas. Certains seraient capable de penser qu'il était juste venu pour mater des jeunes filles en tenue moulante. C'était ridicule mais vu le monde dans lequel il vivait ce serait pas étonnant si quelqu'un tentait vraiment de faire ça. Mais Theo n'était pas un voyeur. Il avait suffisamment de conquêtes comme ça pour ne pas se sentir frustré et oser en arriver là. Il trouvait ça tout simplement répugnant alors il ne ferait jamais ça. Là s'il regardait la brunette qui patinait c'était parce qu'il admirait sa danse, sa technique.

Son attention fut détournée lorsqu'un homme coupa la jeune fille dans son élan pour passer la … grosse machine qui lisse la glace. Theo avait oublié le nom, si il l'avait vraiment su un jour. Il ne s'était jamais intéressé à ça pour être honnête. Il venait patiner de temps en temps avec des amis car il aimait bien et il se débrouillait plutôt pas mal -enfin il était clairement novice à côté de la demoiselle qui se rapprochait de lui. Elle ne semblait pas effrayée par sa présence, plutôt perplexe. Il ne pouvait pas lui en vouloir, elle ne l'avait jamais vu et il avait osé passer alors que la jeune femme à l’accueil le lui avait formellement interdit. Si elle avait accepté de faire passer un message au moins il n'aurait pas eu à utiliser ce genre de techniques pour obtenir ce qu'il voulait. C'était entièrement la faute à la personne de l'accueil.

« - Bonjour », Répondit-il avec un sourire. Ce n'était pas son genre de faire la tête. C'était tellement plus simple d'être de bonne humeur en société. Les personnes étaient tout de suite plus réceptives que face à quelqu'un qui faisait la tête, du moins en dehors de quelques exceptions comme Miss Cerbère à qui il avait eu affaire en arrivant. Et ses interlocuteurs ne le harcelaient pas pour savoir ce qui se passait dans sa vie. L'être humain était de nature curieuse, voire même du genre à aimer s'immiscer dans la vie d'autrui pour savoir qu'il y avait toujours pire que soi. Theo détestait ça. Alors porter un masque l'aidait à fuir. Il n'avait pas envie de parler de ce qui n'allait pas chez lui car à voir son entourage beaucoup de choses clochaient chez lui. Il n'était pas comme tout le monde.

« - Très belle performance sur la glace à l'instant ! »

Theo voulait le dire avant d'oublier car il savait que la suite de la conversation allait sûrement créer quelques quiproquos ou problèmes. Il risquait même de se faire virer à coups de pied dans les fesses si la demoiselle se mettait à crier qu'un pervers l'embêtait avant d'avoir pu la complimenter. Il ne faisait pas ça pour s'attirer ses faveurs mais parce qu'il était honnête. Quand quelque chose lui plaisait, il le disait. Quand il n'aimait pas il ne le cachait pas.

« - Mais je ne suis pas là pour te regarder patiner. Je suis juste passé pour voir si quelqu'un a perdu un objet que j'ai en ma possession, et mon regard s'est trouvé happé par ta performance. On sent que tu avais besoin d'évacuer quelque chose ! »

Le metteur en scène connaissait bien ce sentiment. Il avait à plusieurs reprises utilisé le théâtre pour oublier , se changer les idées et se détendre. Il avait même dansé quelques fois grâce aux enseignements de Louise quand il était plus jeune. Elle lui avait appris à apprécier cet art et à l'utiliser sur la scène en dehors de ballets. C'était aussi grâce à elle qu'il avait compris qu'aimer hommes et femmes n'était pas un problème. Elle l'avait guidé à plusieurs reprises et l'avait même épaulé quand il avait senti son monde s'effondrer à la mort de sa mère. Cela remontait à plus de quinzaine ans mais la blessure était toujours très profonde.
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Mer 23 Jan 2019 - 3:10


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I feel lost.



Je m'enfilai la moitié de ma gourde quasi d'une traite. J'avais beau pratiquer mon sport dans un espace froid et donc ne pas avoir l'air de transpirer, mon corps lui brûlaient énormément de calories à cause de la température et de l'intensité de mes efforts. Le patinage artistique pouvait paraître léger et gracieux, en réalité c'était une discipline assez violente pour le corps. J'étais constamment gainée, tonique, en contrôle des moindres parcelles de mon corps qui devaient évoluer avec une aisance déconcertante malgré les efforts intenses. Les sauts, les réceptions, les élans, les tours... Je devais être à l'affut de tout et consciente de tout chez moi. Je ne me laissais aucun répit dès l'instant où je foulais la glace et me mettais à y danser.
Aujourd'hui, tout ce travail me venait assez naturellement à force de pratique mais les premiers temps, lorsque j'avais véritablement commencé les cours en vue d'aller en compétition, j'avais rapidement déchanté ! Petite, mes heures à la patinoire avec ma prof et mon petit groupe se résumait à faire des tours de pistes et franchir des parcours avec des cônes de couleurs. C'était d'avantage du jeu qu'autre chose.
Mais lorsque j'avais un peu plus grandi, qu'on avait décelé mon potentiel et qu'on avait franchement commencé à me faire travailler ma technique, j'étais rentrée chez moi les premiers temps complètement exténuée et ankylosée. A tel point qu'à force, inquiète, ma mère avait finit par aller en toucher deux mots à mon entraîneuse.
Pourtant, je m'étais accrochée et je lui avais dit que ce n'était pas grave, que je voulais progresser et apprendre pour faire comme les dames à la télé. Maman était alors restée pour me voir travailler. Elle m'avait vu tomber, glisser, échouer, mais à chaque fois me relever et recommencer. Déjà petite j'étais fière et déterminée ! Je me souvenais encore de la fois où j'avais réussi ma toute première pirouette ! C'était ce fameux jour justement ! Mams' avait été si fière ! Elle avait applaudit très fort depuis le bord de la piste. Elle avait sourit attendrie face à mon expression rayonnante et je pense qu'elle avait compris à cet instant, que le patinage allait réellement devenir ma passion.

Je m'étirai légèrement afin de ne pas risquer les courbatures demain et me tournai vers l'intrus afin de le saluer et lui demander ce qu'il faisait là. Il me répondit avec un beau sourire qui à mon avis devait faire quelques ravages lorsqu'il s'en servait pour séduire.
Je m'avançai vers lui et lui sourit à mon tour lorsqu'il me complimenta sur ma performance :

- Oh ! C'est gentil merci ! C'était... C'était rien.


Je ne cherchais pas à jour les fausses modestes. Je voulais juste dire par làque ce n'était qu'une petit improvisation et rien de bien approfondit comparé à mon véritable programme pour les prochaines sélections, mais ça n'était pas sorti comme je voulais.
J'étais redescendue sur terre et donc à nouveau un peu perturbée par la perte de mon carnet si précieux et de la crise que venait de me taper Alex mon coach quant à ma nullité sur la glace... Il avait raison... C'était médiocre ! Je n'étais même pas capable de tenir mes réceptions... Je ne gagnerais pas les sélections avec une technique pareille...
J'avais travaillé si dur pourtant ! C'était injuste ! Pourquoi est-ce qu'il avait fallu que je perde mon carnet ? N'importe quoi d'autre, j'aurais pu gérer et relativiser mais ça ? Je ne pouvais pas... C'était une véritable partie de moi. C'était littéralement ma vie et j'y tenais plus que tout...Sans lui je me sentais privée d'une pièce de mon être. C'était peut-être stupide mais... C'était ce que je ressentais...

- Mais je ne suis pas là pour te regarder patiner. Je suis juste passé pour voir si quelqu'un a perdu un objet que j'ai en ma possession et mon regard s'est trouvé happé par ta performance. On sent que tu avais besoin d'évacuer quelque chose.

Je relevai mon regard vers lui et déglutis avant de me détourner pour aller m'asseoir sur un des bancs des gradins avec un profond et triste soupire.
Évacuer oui... C'était le moins qu'on puisse dire... Évacuer ou j'aurais même dit "happer" quelque chose. Je me sentais incomplète donc j'avais tenté de combler ce vide avec ma passion. J'avais réussi le temps que ça avait duré mais à présent, j'étais à nouveau avec un trou béant dans ma poitrine.

- Si tu as trouvé quelque chose qu'une personne aurait perdu ici, tu devrais le déposer aux objets trouvés. Il te suffit de le donner au pitbull de l'entrée.
D'ailleurs, comment tu as réussi à la passer celle-là ? Elle n'est pas vraiment connue pour son... laxisme, dira-t-on.


Personnellement, j'espérais qu'elle serait bientôt dégagée de son post ! Je ne l'aimais pas et c'était réciproque pour la plupart des gens qui venaient passer du temps ici. Les visiteurs s'en moquaient, mais les adhérents et les employés eux, c'était une autre histoire.

- Après, c'est rare que les visiteurs viennent réclamer ce qu'ils ont perdu ici, tu sais... C'est sympa de l'avoir ramené, mais si c'est un truc intéressant tu ferais mieux de le garder. Ou c'est cette harpie qui le fera.

Pas une seconde je n'imaginai qu'il avait trouvé mon carnet. Je ne l'avais pas égaré à la patinoire après tout. Je l'avais même perdu quasiment à l'opposé de cet endroit que j'affectionnais tant.

- C'est quoi que tu as trouvé ? Si c'est à une des personnes qui s'entraîne ici, ça me parlera peut-être...

C'était peu probable car nous n'étions pas si nombreux et que de toute façon toutes nos affaires étaient constamment enfermées dans nos casiers situés aux vestiaires privés, mais on ne savait jamais. Si je pouvais éviter à quelqu'un de se sentir comme je me sentais depuis quelques jours...

- Au fait, moi c'est Gabi.
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Sam 26 Jan 2019 - 16:47

Un sourire mi-amusé mi-gêné se dessina sur son visage alors qu'il repensait à la façon dont il avait pu passer les portes. Il avait lâchement profité de la distraction du cerbère, qu'était cette foutue nicotine dont il dépendait aussi, pour s'infiltrer dans l'antre de son repère. Il n'avait pas été aussi héroïque qu'un personnage de jeu vidéo mais il avait atteint, n'était-ce pas là le plus important ? Par contre, il ne savait pas trop s'il devait en parler maintenant avec la demoiselle qui lui faisait face. Il n'avait pas envie qu'elle appelle la sécurité alors qu'il était si proche du but, ou du moins de ce qu'il pensait être son but. Pourtant il jouait toujours cartes sur table. Enfin sauf avec ses propres sentiments mais c'était une autre histoire.

« - Après, c'est rare que les visiteurs viennent réclamer ce qu'ils ont perdu ici, tu sais... C'est sympa de l'avoir ramené, mais si c'est un truc intéressant tu ferais mieux de le garder. Ou c'est cette harpie qui le fera. »

La patineuse ne semblait pas porter la personne de l'accueil dans son cœur. Elle semblait aussi pénible avec les professionnels qu'avec les pauvres visiteurs. Elle n'allait pas se faire des amis si elle continuait comme ça. Et puis ça ne devait pas lui apporter grand chose d'être aussi chiante et tout le temps de mauvaise humeur. Mais tant pis pour elle, elle finirait bien par payer ses conneries un jour ou l'autre.
Par contre l'idée de laisser l'objet tomber entre les mauvaises mains ne lui plaisait pas du tout. Theo avait eu l'audace de fouiller à l'intérieur mais au départ c'était dans le seul but que de trouver à qui le carnet appartenait. Après il s'était laissé emporté par la lecture et la découverte qui l'avaient inspiré pour sa pièce. Il sentait que ça risquait de ne pas trop plaire au propriétaire de l'objet, les gens n'aimaient pas voir des inconnus s'infiltrer dans leur intimité. Et encore, ce n'était pas un journal intime, il ne faisait que deviner quelques parties de la vie de la jeune fille qui l'avait écrit. Mais il refusait de céder ce trésor aux pattes d'un cerbère aussi chiant que celui qu'il avait croisé à son arrivée ici. Elle ne pourrait pas se rendre compte à quel point l'objet était précieux et important. Pour elle ce serait sûrement un simple carnet pour se moquer de la personne qui l'a conçu.

« - Au fait, moi c'est Gabi. »

Theo n'avait rien dit jusqu'ici, évaluant ses chances de s'en sortir s'il disait la vérité sur son arrivée ici. Il avait l'impression d'être tombé sur quelqu'un qui n'allait pas jouer les farouches et crier au viol dès qu'il aurait tout avoué mais il ne voulait pas non plus créer de problèmes à cette demoiselle qui semblait bien mal en point.

« - Enchanté Gabi, je suis Theo. »

Hors de question de donner son prénom entier. Il le détestait. Il s'était fait embêté quand il était petit et depuis il en gardait un souvenir amer, ne comprenant pas bien pourquoi ses parents avaient insisté pour l'appeler comme ça. Et puis il y avait aussi le fait qu'il ne supportait plus entendre son prénom depuis la mort de sa mère.

« - J'ai fait la rencontre de la harpie en arrivant et elle m'a gentiment chassé sans me laisser le temps de finir mes phrases. J'ai donc pris la peine de me faufiler à l'intérieur pendant qu'elle sortait prendre sa pause », Avoua-t-il finalement en se tourna vers la patinoire pour observer la machine avancer à vitesse d'escargot. Il se souvenait des sorties avec sa famille ici quand il était petit, il râlait toujours quand il y avait une pause pour bien lisser la surface afin d'éviter certaines chutes. Il criait toujours en manquant de basculer par dessus la rambarde d'accélérer le rythme alors que sa mère ou son père tentait de le calmer.

« - Elle m'a pas laissé le choix pour dire vrai », Poursuivit-il avant de revenir vers la demoiselle, « J'ai trouvé un carnet qui semble important et je ne veux pas qu'il tombe entre les mains de n'importe quoi. Surtout pas cette personne. C'est pour ça que je suis là. Je sais que ça peut paraître fou mais bon la vie est trop courte pour laisser des personnes comme elle nous couper dans notre élan ! »

Theo fouilla dans son sac et en sortit le fameux carnet. Il ne le tendit pas à la jeune fille préférant voir si ça lui rappelait quelque chose avant de le lui donner. Comme il l'avait précisé, il ne comptait pas le céder à n'importe qui, même si à choisir il préférait que ce soit Gabi qui le récupère que la harpie de l'accueil. Elle lui avait vraiment laissé une mauvaise impression en l'empêchant de parler. Il était un électron libre que personne ne pouvait contrôler.

« - Alors ça te dit quelque chose ? »
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Mar 29 Jan 2019 - 19:57


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I feel lost.



La vie était une véritable garce avec moi depuis quelques temps... Elle ne me laissait pas un instant de répits ! Pas une once de tranquillité ! J'avais la sensation de suffoquer... De manquer d'air... J'avais beau essayer de nager, de garder la tête hors de l'eau, elle semblait persister à m'envoyer ses vagues ravageuses en pleine troche afin de me noyer...
En quelques semaines à peine, j'avais été droguée, on avait tenté de m'emmener et de me violer, mon petit ami avait découvert que je m'étais rendue à une expo naturiste à laquelle j'avais croisé son père et m'avait fait la tête durant des jours et des jours avant que tout n'éclate en violente dispute après que je l'ai surpris en rendez-vous avec une meuf que je ne pouvais pas voir en peinture, j'avais tenté de me confier à mon père quant à ma détresse suite à mon agression mais il avait comme à son habitude été brillamment décevant, je m'étais faite pourrir après avoir volé sa voiture pour me venger et pour couronner le tout, j'avais perdu mon carnet dans lequel j'écrivais et consignais toutes les choses importantes pour moi depuis des années...
Quand est-ce que tout ça allait s'arrêter ? Quand est-ce que j'allais pouvoir respirer à nouveau ? Parce que là je perdais pieds ! Je n'arrivais même plus à patiner ! Il ne manquerait plus qu'en plus de tout ça, je loupe les sélections des championnats d'Allemagne !

- Enchanté Gabi, je suis Théo.

Je le saluai d'un sourire sincère mais pas aussi enjoué qu'il aurait pu l'être en temps normal. Habituellement, j'étais toujours pétillante, toujours enjouée et assez extravertie, mais cette étincelle était éteinte dans mes yeux comme dans mon corps depuis que toutes ces merdes s’enchaînaient pour moi.
J'arrivais plus ou moins à faire face aux soucis avec mon père. Après tout, c'était tristement et douloureusement devenu une habitude. J'arrivais à relativiser quant à ma dispute avec Häns' nous avions chacun vidé notre sac et que l'orage finirait par passer. Mon agression... ça allait mieux. Papa était au courant désormais, puisque lorsqu'il m'avait mis la main dessus et engueulée à mort pour ce que j'avais fait à sa voiture, j'avais enfin pu lui balancer à la gueule ce qui m'était arrivé... Ça avait été loin de la conversation posée que j'avais espéré avoir avec lui en premier lieu en me rendant à son bureau afin de me confier, mais au moins ça avait été dit et à présent, je ne doutais pas qu'il faisait le nécessaire pour coincer ce type et l'empêcher de nuire définitivement. C'était peut-être même déjà fait...
Mais mon carnet... Mon carnet je n'arrivais pas à m'y faire. Il y avait TOUT dedans ! Tout ce qui était important pour moi ! Tout ce qui comptait ! Il y avait mes souvenirs, mes émotions, mes ressentis, mes moments... Chaque fois que je tentais de me persuader que c'était contrariant mais pas dramatique, que je pourrais en commencer un autre, je finissais par me remettre à pleurer car je pensais à telle ou telle chose confinée à l'intérieur que je ne pourrais plus jamais revoir ou toucher... J'avais perdu une part de moi. J'avais perdu mon refuge... Mon exutoire. J'avais toujours la patinoire bien sûr, mais c'était différent. Ici je pouvais me libérer et respirer. Je pouvais me sentir légère et m'envoler. Oublier le temps d'une danse sur la glace.
Mais sur les pages de mon carnet, je pouvais me réfugier et m'enfuir à toute heure et tout instant. Je pouvais me rappeler et m'évader. Je pouvais pleurer et sourire. M'attendrir. Me rappeler... J'écrivais, je dessinais, je collais, je consignais... Il y avait tant de choses importantes à l'intérieur !

J'écoutai Théo me raconter comment il avait passé la réceptionniste et laissai échappé un petit rire amusé. La harpie ! Moi je l'appelait le Pitbull, mais ça lui allait bien aussi !
Je suivis son regard qui observait la surfaceuse lisser la piste de la patinoire et me décalai sur le banc au cas où il aurait voulu s'asseoir, lorsqu'il revint vers moi.

- Elle ne m'a pas laissé le choix pour dire vrai.
- Ça ne m'étonne pas... Elle continue encire à me faire chier pour voir ma carte de membre chaque fois qu'elle me voit alors que je viens au moins 5 fois par semaine m'entraîner... L'ancien réceptionniste était beaucoup plus gentil. Tout le monde l'appréciait, mais il est parti à la retraite.


Tout le monde regrettait ce vieux monsieur au sourire doux et prévenant constamment sur ses lèvres ridées. Il avait toujours un mot gentil et il n'était pas rare de le voir traîner près de la piste parfois lorsqu'il avait fini son travail pour admirer les entraînements des petits comme des plus grands. C'était lui qui pour la première fois, après m'avoir vu patiné lors de mon arrivée à Hambourg, m'avait dit que je devrais songer à passer pro.
Je lui avais souri sans le considérer vraiment, ayant d'autres projets en tête, mais plus ça allait et plus... je me questionnais... Sauf que ça, je le gardais pour moi. C'était mon secret. Mon dilemme. J'aimais patiner plus que tout et de toutes parts on me disait que j'étais incroyablement douée. Plus ça allait et plus ce chemin pour mon futur m'attirait et se disputait la place dans mon cœur avec le Droit et mon projet de suivre les traces de mon père et des Rosenthal en général...
Mais je savais très bien comment serait accueillie la nouvelle si je venais à en parler à mes parents. L'un comme l'autre, me diraient que ce n'était pas un vrai métier. Que je devais avoir des diplômes ! Qu'il suffisait d'une chute pour que tout s'arrête et qu'ensuite je n'aurais plus rien...
Sans doute avaient ils raison mais... Je ne pouvais pas m'empêcher d'y penser... D'en avoir envie...

- J'ai trouvé un carnet qui semble important et je ne veux pas qu'il tombe entre les mains de n'importe qui.

Un carnet ? Mon cœur fit un bond dans ma poitrine et je tournai mes hypnotiques yeux bleus vers Théo, soudain pendue à ses lèvres.
Pfff calme-toi Gabi. C'était impossible qu'il parle du même carnet... Encore une fois, tu ne l'avais pas égaré ici...
Pourtant, je ne pus empêcher ma gorge et mon ventre de se nouer. D'espérer même si je savais pertinemment que j'allais être déçue. Je devais me faire une raison. Je l'avais perdu et je ne le retrouverais pas. C'était impossible. Je l'avais chercher absolument partout ! J'avais même refait mon trajet plusieurs fois sous la pluie et en pleine nuit afin de le retrouver, en vain...
Théo ouvrit son sac et fouilla à l'intérieur. Même Game of Thrones ne parvenait pas à me garder autant en haleine face à ses épisodes ! Mon palpitant allait probablement me sortir de la poitrine dans quelques secondes. C'était moi ou ses gestes étaient au ralentis ? Qu'il le sorte ce fichu carnet qu'il avait trouvé, qu'on en finisse avec le faux espoir !

Pourtant... A peine en eut-il laissé apparaître la tranche que je reconnus le petit charms qui s'y balançai. J'entrouvris mes lèvres et accrochai mes yeux à la couverture customisée qui petit à petit, sortait du sac pour se retrouver entre les mains de Théo et me levai d'un bond.

- Alors ça te dit quelque chose ?
- Où... où t'as eu ça...?


Je me sentis submergée par l'émotion. Je l'avais sous les yeux, pourtant je n'arrivais pas à y croire. Comment c'était possible un truc pareil ?! Est-ce que c'était vraiment le mien... Je voulais dire... ça ne pouvait QUE être le mien mais...
COMMENT ?!

Je m'approchai de Théo et le lui pris des mains avant de le serrer contre ma poitrine en un profond soupire de soulagement et d'euphorie, rendant son autre moitié à mon cœur endolori qui le reçu comme un baume. Je n'avais pas besoin de l'ouvrir ou le feuilleter ! C'était mon carnet ! Il n'y en avait pas deux au mode pareils !

- Je l'ai cherché partout ! Je...!

Ma voix se brisa et les larmes jaillirent de mes iris azures. Elles tracèrent leur sillon sur mes joues poudrées et rosies par l'effort. Enfin je retrouvai mon sourire ! Enfin je me sentais respirer à nouveau !
Je l'étreignais si fort contre moi que j'en pliai la couverture pourtant semi rigide. Je ne pouvais m'empêcher de le toucher et de le regarder !
Je l'avais retrouvé !
Je regardai l'homme qui me faisait face.
Non. On me l'avait ramené. Il me l'avait ramené... et il venait en une seconde de devenir ma personne favorite sur terre...

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Lun 4 Fév 2019 - 22:34

C'était pas très étonnant de voir que la harpie était tout aussi pénible avec les membres du club, même si ça semblait pas très logique de bloquer aussi le passage à des professionnels comme elle le ferait pour des inconnus. Et puis n'importe qui pourrait être plus agréable que la demoiselle qui ressemblait plus au cerbère des enfers qu'à une femme au final. Elle ne devait pas avoir beaucoup de succès dans la vie, c'était peut-être pour ça qu'elle était aussi chiante, elle faisait payer les autres pour ses malheurs. Une vie bien triste !

Le carnet entre les doigts, Theo attendit la réaction de la patineuse. Celle-ci ne se fit par tarder puisque Gabi bondit pour venir attraper l'objet et le serrer contre elle. Le metteur en scène ne pensa pas une seule seconde que c'était de la comédie pour mettre ses mains sur un carnet qui ne lui appartenait pas. À force de fréquenter les planches des théâtres, il avait appris à faire la différence entre la réalité et la comédie, sauf pour lui. Il était bien incapable de savoir ce qui faisait partie de lui et ce qui faisait partie de son masque. Il était une énigme pour les gens autour de lui mais aussi pour lui. Sa vie n'était pas bien plus joyeuse que celle de la harpie finalement, ce constat était bien déprimant.

« - Où j'ai eu ça ? Dans la rue tout simplement. »

Sa réponse fut plus courte qu'elle n'aurait du l'être, Theo s'était laissé emporter par l'élan de bonheur de la demoiselle. Il ne s'attendait pas à rendre la propriétaire de l'objet aussi heureuse, elle tenait vraiment à ce carnet, il n'y avait aucun doute là-dessus. Il l'observa un instant, se demandant lui-même s'il avait déjà réussi à être aussi heureux depuis le décès de sa mère ? Cette perte l'avait ébranlé et même s'il montrait toujours un sourire lorsqu'il était en présence d'un public, son cœur n'était pas pour autant guéri.

« - Tu me pardonneras, mais j'ai du le feuilleter pour trouver des indices, histoire de savoir à qui je dois le rendre », Dit-il lorsque Gabi leva les yeux vers lui, « Comme il y avait plein de trucs en rapport avec la patinoire, j'ai tenté ma chance. »

Il ne voyait pas comment il aurait pu faire pour retrouver la personne sans avoir ouvert le carnet. Il aurait pu aussi le laisser par terre mais ça aurait été dommage de le voir prendre l'eau à cause de la pluie. En plus, s'il l'avait laissé là où il l'avait trouvé, il serait encore en train de déprimer sur son travail, incapable de trouver une source d'inspiration. S'il avait aidé à la demoiselle à retrouver le sourire en lui ramenant son carnet, elle l'avait aidé en devenant en quelque sorte sa muse. Bien sûr, il n'allait pas l'avouer à haute voix car il risquait de passer pour un pervers, voire même un pédophile. Il n'était pas sûr que la jeune fille était majeure.

« - Par contre, va falloir m'aider à sortir sans que le cerbère me voit. Je compte pas mourir ici ! »

Par mourir il entendait bien sûr voir sa réputation de metteur en scène en prendre un coup. Après tout, il risquait gros pour s'être faufilé sans la permission de la personne qui surveillait l'entrée, même si techniquement dans ce cas-là, la jeune fille était tout aussi en tord que lui pour avoir laisser les lieux sans surveillance.
(c) Lil's

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