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 When desire makes a dick of you [Logan]

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gare à la crise de la quarantaine
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When desire makes a dick of you [Logan]
Mar 29 Jan 2019 - 2:27


LOGAN & AMALIA

SO IT BEGAN...



L'air était lourd et aride autour d'elle. Il y avait la chaleur insoutenable qu'elle ressentait vraiment pour la première fois, les cris des hommes qui s'affairaient dans tous les sens leurs armes au poings, le désordre dans la discipline...
Respirer était une épreuve au milieux de ce curieux chaos. Amalia vivait ici son premier déploiement, sa première véritable expérience sur le terrain, mais rien ne semblait plus vraiment normal depuis que l'assaut avait été donné quelques heures plus tôt...
Elle essayait d'inspirer, mais sa cage thoracique semblait irrémédiablement oppressée. C'était comme avoir une enclume sur sa poitrine qui l'empêchait d'appeler l'air en elle. Chaque inspiration lui brûlait la gorge et lui cinglait les poumons. Comment vivre pouvait-il faire aussi mal ?

Le sable volait dans tous les sens et fouettait sèchement sa peau marbrée de poussière, épousant les sillons creusés par ses larmes versées. Les cheveux de la jeune femme virevoltaient de façon incontrôlée autour de son visage mais Amalia s'en moquait. Ils pouvaient bien la masquer ou la bâillonner, l'étrangler même, elle n'avait d'yeux que pour Julius qu'elle forçait à lui rendre son regard.

- Ne ferme pas les yeux Ju' ! Tu m'entends ?! Tu restes avec moi !

Étendu de façon dangereusement calme sur la civière, Julius Jaeger criblé de plusieurs balles de ses jambes à son torse, attendait d'être monté à bord de l'hélicoptère en charge de le rapatrier en urgence à la base la plus proche.
Amalia essayait de son mieux de maîtriser les sanglots qui menaçaient de la submerger et étreignait la paume de l'homme qui lui avait sauvé la vie. De toutes ses forces elle la serrait entre ses doigts tremblants encore couverts de son sang, sans jamais cesser de lui parler. Ou plutôt de l'engueuler ! Pourquoi il avait fait ça ?! Pourquoi il avait pris ces balles pour elle !? Il avait quitté sa position et était sorti de nulle part pour se jeter entre elle et l'ennemi ! POURQUOI ?! Selon elle, il était pourtant clair qu'il ne partageait pas ses sentiments à son encontre, puisqu'il n'avait cessé de jouer les girouettes à la vouloir et à la repousser depuis leur première nuit ensemble le jour de son arrivée au camps !
Est-ce qu'il... avait menti...? Caché son jeu ?
Ou était-ce son sens bien trop affûté du devoir et du sacrifice qui l'avait poussé à une folie pareille ? Pourtant c'était bien devant elle qu'il s'était jeté. Il aurait pu choisir de le faire face à n'importe quel autre soldat en danger. D'autres avaient été blessés. D'autres étaient tombés pour ne plus jamais se relever.
Mais non. Ça avait été elle. Encore et toujours elle...

Penchée au dessus de son corps affaibli, lui qui semblait toujours plus fort et inébranlable qu'une montagne, Lili pressa sa main bien trop froide contre son cœur à la torture, caressant son visage moite de sueur avec... amour.
Car oui, elle l'aimait. Elle avait tenté de se persuader que non, mais elle avait bien du finir par se rendre à l'évidence. Tout ça, ce qu'il y avait entre eux, ce qu'elle ressentait pour lui, ça n'avait rien à voir avec un crush ou une simple attirance physique. C'était ce qu'elle avait cru au début, mais chaque fibre de son être la poussait constamment vers lui. Quand elle fermait les yeux elle le voyait. Quand elle les ouvrait elle le cherchait... Elle ne respirait plus que dans l'attente qu'il l'embrasse chaque jour. Qu'il lui refasse l'amour... Ou même juste qu'il la regarde. Qu'il lui sourit. C'était totalement fleur bleue et absolument pas elle d'être aussi dépendante et niaise ! Alors oui, elle avait bien du croire à ses sentiments...
Amalia aimait tout de lui. Certes il avait le physique, mais elle avait surtout découvert l'homme derrière tous ces muscles et cette attitude souvent trop sérieuse. Il avait plus d'humour qu'il ne voulait le laisser paraître. Il était droit. Loyal. Altruiste. Courageux. Il n'était pas qu'un béguin, non. Elle l'avait su très vite à force de le guetter à tous les coins du camps... Il était devenu sa raison d'être.

Et c'était super flippant ! C'était lui qui avait pris la balle qui lui était destinée... Mais c'était elle qui avait la sensation d'être en train de mourir ! Elle avait cessé de respirer en voyant le visage de Julius se figer sous le choc de la douleur. Ils s'étaient regardés l'un l'autre alors que le temps avait semblé s'arrêter. La guerre s'était tue. Le monde s'était mis en suspend... et il était tombé à ses pieds, elle avec lui qui l'avait rattrapé de justesse.
Tout était alors reparti en accéléré... Entre ses bras, le corps de Ju s'était souillé de son hémoglobine à une vitesse irréelle. Amalia avait hurlé. Hurlé à s'en déchirer les cordes vocales afin que Matt et les autres viennent l'aider à le protéger et à le mettre hors de danger ! Plus rien n'avait eu plus d'importance que ça ! Elle se foutait de la mission. Elle se foutait des ordres. Des tirs ennemis qui pleuvaient autour d'eux. Elle n'avait voulu que le sauver.

- Allez on doit y aller maintenant ! hurla l'infirmier afin de couvrir le bruit du moteur et des hélices de l'hélico.

Amalia l'entendait, mais elle ne parvenait pas à lâcher la main de Julius. Elle la lui tenait depuis qu'il était tombé sur le champs de bataille. Jour et nuit jusqu'à ce qu'on vienne le chercher, elle était restée à ses côtés à le veiller.
Mais elle savait qu'elle devait le laisser partir. En partant, il avait une chance. Si il restait, c'était fichu... Elle renifla, se força à prendre une voix plus assurée et secoua sa main afin de le faire réagir ! De le faire l'écouter :

- Ju' tu restes en vie ! Tu m'entends ?! Je t'interdis de me faire ce coup là ! Je t'...
- Allez on charge !


La jeune femme sentit la panique l'envahir en le sentant lui être enlevé. Elle laissa ses doigts filer entre les siens aussi longtemps qu'elle le put, s'y accrochant de toutes ses forces, puis se hissa sur la pointe des pieds afin de pouvoir le voir une dernière fois au milieu des têtes qui s'affairaient autour de lui.
Un des médecin ferma la porte du véhicule qui décolla quasi instantanément, brisant leur regard, brisant son cœur...

**********************

Dix jours... Dix interminables jours depuis que Julius avait été rapatrié. Après le raid qui avait mal commencé mais que l'armée avaient finalement réussi à retourner et dominer, le camps avait retrouvé son calme et sa routine militaire habituelle.
Tout le monde semblait continuer à vivre. Il n'y avait pas de place pour le deuil ici. Pas de temps. On pouvait y penser, mais on n'avait pas le loisir de s'y adonner. Des verres avaient été levés et des mots avaient été prononcé en l'honneur et en mémoire des soldats perdus au combat, mais ça s'était arrêté là...
Ce qu'ils faisaient ici était plus grand que tout ça. La bataille avait peut-être été remportée, le prix en avait peut-être été amer, mais la mission continuait. Il y avait encore beaucoup à faire ici...
Amalia ne dérogeait pas. La journée, elle se levait, mangeait, s’entraînait, remplissait ses missions et ses tâches habituelles avec une rigueur irréprochable, exécutait ses gardes, mais elle n'était qu'une ombre. Une automate qui traversait les heures dont elle ne semblait même plus avoir la notion.
La nuit en revanche... lorsqu'elle se retrouvait seule à l'abri des regards, elle ne pouvait s'empêcher de se torturer l'esprit. Elle avait réussi à cesser de pleurer à présent à peine sa porte fermée à présent, mais elle devait toujours combattre ses larmes lorsque la fatigue et surtout l'angoisse venait l'étreindre de leurs serres perfides et tortueuses.
Amalia était toujours dans l'ignorance quant à la santé de Julius. Elle ne savait rien de son état. Était-il mort ? Était-il en vie ? En sursis ? Si il perdait la vie pour avoir sauvé la sienne, elle ne se le pardonnerait jamais.

Avec un soupire, elle se laissa tomber sur son lit, éreintée, son visage las plongé entre ses mains qui allèrent renverser ses cheveux en arrière et masser sa nuque endolorie... Sa garde venant de finir, elle allait pouvoir se reposer un peu avant le raid d'aide à la population prévu dans l'après-midi.

- Rankin !

Amalia rouvrit ses yeux et se leva dans un juron :

- Quoi ?
- Stark veut te voir. Tout de suite.
- Ok, j'arrive.


Depuis quelques jours, elle et l'escouade de Jaeger avaient intégré une nouvelle équipe. Celle du Major Logan Stark. Un homme qu'elle avait souvent aperçu aux côtés de Julius lors des temps libres. Ils semblaient bien s'entendre. Voir même être complices parfois. C'était plutôt un bon point. Ca voulait dire qu'ils devaient fonctionner un peu pareil, non ? Donc aucune raison de craindre une convocation. Après tout, malgré l'état de son cœur et de sa tête, elle ne laissait rien la dominer sur le terrain et accomplissait tout ce qu'on attendait d'elle sans faillir. Du moins, elle l'espérait...
Est-ce qu'elle était convoquée pour ça ? Parce qu'elle ne parvenait pas à masquer ce qu'elle ressentait aussi bien qu'elle le pensait ou l'aurait voulu...? Si c'était le cas, elle allait devoir se faire encore plus violence et vite ! Elle ne voulait pas qu'on la pense faible ou geignarde. Ce n'était pas elle ! Elle pouvait faire face. Qu'importe à quel point c'était dur.

Lili traversa le camps jusqu'aux quartiers de son nouveau supérieur et entra avant de le saluer à la militaire, droite comme un I, attendant de savoir ce qu'il lui voulait :

- Vous souhaitiez me voir, Major.

Elle devait respirer. Elle était quasiment certaine de ne pas avoir laissé ses émotions personnelles empiéter sur son travail et son implication. Elle devait se faire confiance.

Qu'est-ce qui pourrait bien se passer de pire que le départ de Ju' toute façon...?
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Re: When desire makes a dick of you [Logan]
Jeu 27 Juin 2019 - 17:23

Logan Stark & Amalia Rankin •••

Les bruits les plus familiers à ton ouïe sont ceux des balles, des obus et des cris. Il t’est presque difficile de te souvenir de ce qu’était ton monde avant d’entrer dans l’armée, parce que d’aussi loin que tu t’en rappelles tu as toujours été militaire de loin comme de près. Inscrit dans tes gênes comme une putain de maladie, tu as été élevé pour te lever à trois heure du matin sans broncher, manger des coups de martinet sans pleurer. La faiblesse te dépasse sur l’essentiel de ton âme, tu ne comprends pas vraiment la peine : tu étouffes la tienne. Tu te rends compte que ça fait trois ans que ton père est mort et que tu n’as toujours pas laissé la moindre émotion s’extirper de tes yeux, de tes lèvres ou même simplement des terminaisons nerveuses qui te permettent d’évoluer dans ton univers meurtrier ? Va te défendre après ça quand on te dit que tu manques de cœur, d’émotions : que tu n’es qu’un foutu bulldozer.
Voilà déjà dix jours qu’une mission avait royalement merdé, renvoyant l’un de tes compagnons tout droit sur un brancard ; un de ces mecs avec lesquels vous vous êtes bien chiés dessus en Irak, parce que cette guerre fut un tel enfer qu’aucun de vous n’a songé en revenir vivant. Djibouti est un camp de vacances à côté, tu t’en fais la réflexion tous les deux jours mais peut-être un peu moins depuis dix jours : quelle merde ce raid. Il te hante parfois la nuit alors que tu pensais t’être gentiment endormi, tu te convaincs que t’as merdé. La fée verte s’invite donc à la fête pour t’assommer, ou faire mieux danser les scélérats de ton incapacité. Tu t’en veux mais tu es presque incapable de le reconnaître, de l’admettre ; alors en contrepartie, parce que tu estimes n’avoir de toute façon plus rien à perdre, tu vas empoisonner le quotidien de cette nana qui s’évertue à ne rien vouloir de toi et à baver sur ton ancien compagnon d’escarmouches.
Tu as récupéré l’escadron complet de Jaeger suite à son rapatriement, passant ainsi de cent hommes sous ta coupe à près de deux cent. On ne va pas chipoter sur ceux qui ont finis sur des brancards ou avec une balle dans la jugulaire : on n’est clairement pas ici pour faire dans la dentelle ou les sentiments.
Attrapant le bras d’un soldat qui passe sous ton nez, tu lui ordonnes de t’envoyer Rankin dans tes quartiers sans préciser pourquoi : toi-même pour l’instant tu ne le sais pas.
Pénétrant à l’ombre de ta tente, tu retires ta veste et tes armes avant d’aller passer un bon coup d’eau sur ton visage : le climat est lourd ici-bas et si vous ne vous arrosez jamais un minimum, votre peau pourrait bien finir par cloquer sous les rayons criminels de ce soleil ardent.
Une voix féminine te parvient alors que tu éponges lentement ton faciès à l’aide d’une serviette ; te retournant presque trop lentement, tu la constates dans son allure la plus formelle et sèche, comme si tu allais lui demander maintenant d’aller s’infiltrer dans les bases ennemies à la nuit tombée, pour égorger quelques-uns de ces fumiers.
Pigeonnant à ton joyeux mètre quatre-vingt-cinq avec tes cent petits kilos de muscles qui font de toi un bien joli bébé, tu viens te poster à un mètre d’elle pour la toiser de tes sphènes. Les bruits alentours s’amenuisent à ton ouïe alors que tu l’observes, comme si elle calmait l’arme de guerre pour éveiller l’homme ; tout ce que tu as toujours pensé des femmes sur un champ de guerre se confirme à chaque fois que tu la vois : putain de distraction à la con.

- Rankin, débutes-tu de ton timbre à la limite du sarcasme ; un sarcasme qui ne va pas tarder à avaler l’entièreté de tes cordes vocales. J’ai entendu que vous vouliez être traitée à l’égal d’un homme au sein de l’armée, que rien ne peut vous donner envie de reculer ou de gerber.

La pause que tu marques est pour te détourner d’elle, t’avancer vers un coin de tes quartiers et saisir une barre de céréales sur le coin d’une table improvisée. Tu prends le temps de déchirer lentement le papier pour réfléchir convenablement à ce que tu vas lui demander : quelle liste de corvées y a-t-il à faire dans l’escadron ?

- Vous ne verrez donc pas d’inconvénient à aller récurer les sanitaires de l’escadron ce soir et à rejoindre l’équipe de préparation des repas ?

Les toilettes et les douches sont dégueulasses, tu le sais parfaitement parce que tu connais tes gars : attentifs et ordonnés sur le champ de bataille mais capables de couler un bronze sous la douche à dix heure du soir parce que trop torchés pour trouver la poignée des WC.

-Munissez-vous de gants et d’un masque d’oxygène, vous risquez de croiser quelques fossiles malvenus.

Un sourire trahi le pied que tu prends à l’imaginer grimacer devant les horreurs qu’elle pourrait croiser, alors que tel un carnassier tu croques dans ton met sans te soucier de l’apparente émotion du visage de la jeune femme : tu te tapes qu’elle puisse rechigner au travail, elle est bien censée savoir qu’on ne se trouve pas plus au club med que dans le confort d’un bureau climatisé ; ce qu’elle ne sait pas par contre, c’est que cette presque douce requête n’est que le début d’une exploitation vengeresse. 2981 12289 0
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Re: When desire makes a dick of you [Logan]
Sam 13 Juil 2019 - 1:01


LOGAN & AMALIA

ARE YOU FUCKING KIDDING ME ?



Amalia était crevée, éreintée même après sa garde de nuit doublée de son entrainement sportif qu'elle s'imposait chaque matin avant de se mettre à ses corvées du jour, mais elle ne flanchait pas. Elle ne le pouvait pas. Elle le devait à Julius... Elle n'avait jamais failli lorsqu'il était là et elle ne comptait certainement pas le faire à présent qu'il était parti... Elle voulait lui faire honneur... à défaut de savoir si il était en vie...
Pourtant la fatigue commençait vraiment à lui tirer sur la couenne. Physique bien sûr, mais surtout émotionnelle... Elle commençait à être à bout de ce qu'elle pouvait supporter. Elle n'avait jamais été attachée à un mec à ce point avant et son absence autant que son silence la bouffait de l'intérieur. Il n'y avait pas une seconde où elle ne se demandait pas comment il allait, si il avait survécu et si il reviendrait. Si elle le reverrait... Elle fermait les yeux elle le voyait, elle les ouvrait elle le cherchait... Il était partout et nulle part à la fois. Elle l'avait dans la peau...

Elle avait espéré se reposer un peu avant la mission d'aide aux civiles de cet après-midi, dans l'idéal dormir et faire faire une pause à son esprit constamment en réflexion, mais son nouveau supérieur en avait visiblement décidé autrement en la faisant demander. Elle avait donc quitté le "frais" de sa chambre qui était légèrement excentrée par rapport aux tentes des hommes du camp, pour la chaleur cuisante extérieur, en direction des quartiers des gradés.
L'air était chaud et épais ici. Il brûlait les poumons et séchait les lèvres. Respirer s'assimilait d'avantage à étouffer ce qui était compliqué étant donné les efforts qu'elle avait à fournir au quotidien mais heureusement pour elle, grandir en Arizona lui avait donné l'avantage d'être habituée à ce genre de climat aride. Elle en souffrait un peu moins que certains de ses camarades.
De plus, elle avait un mental d'acier et même si ses émotions étaient mises à rude épreuve depuis dix jours à être dans l'ignorance quant à l'état de santé de Julius, elle ne laissait rien paraître ou du moins, elle l'espérait. Elle allait sans doute en avoir très vite le cœur net...

Elle s'annonça à lui accompagné d'un salut militaire en bonne et due forme puis attendit. Elle appréhendait un peu car elle ignorait totalement pourquoi Logan Stark désirait la voir. De plus, ce n'était jamais simple de changer de supérieur pour elle car étant donné son sexe dans ce métier et ce milieu d'hommes pour la plupart sexistes et misogynes, chaque fois elle devait repartir de zéro en faisant ses preuves et en affirmant sa place déjà de base durement gagnée. Elle avait fini première de ses classes et ce n'était pas pour rien mais elle était fatiguée de constamment devoir prouver sa valeur, quand elle la connaissait parfaitement. Oui elle avait un vagin et une pair de seins et alors ?! C'était son service trois pièces à elle et c'était surement moins chiant à trimbaler qu'un pénis ! Deal with it !
Heureusement se dit-elle quand même, Stark bossant souvent en étroite collaboration avec Julius l'avait sans doute déjà vu sur le terrain. Il devait savoir qu'elle n'était jamais en reste et qu'elle était un élément excellent.
Ca allait bien se passer !

Logan, s'approcha d'elle en silence et la toisa de toute sa hauteur, mais le regard d'Amalia demeura rivé droit devant elle comme la discipline le lui commandait, pourtant elle avait conscience du moindre de ses souffles et du moindre de ses battements de cils. Ce mec avait un charisme impressionnant et il semblait avaler tout le monde dès lors qu'il pénétrait dans une pièce.

- Rankin, commença-t-il d'un timbre de voix assez curieux qui la fit se redresser d'avantage. J'ai entendu que vous vouliez être traitée à l'égal d'un homme au sein de l'armée, que rien ne peut vous donner envie de reculer ou de gerber.

Intérieurement, Lili se déstressa quelque peu. Elle était contente de savoir qu'elle avait cette réputation et que ça lui était revenu aux oreilles. Ça commençait bien !

- Affirmatif Major !

Elle avait beau avoir un physique enjôleur aux yeux de la gente masculine, leur paraître trop petite, trop fine ou trop belle, elle était très loin d'être une petite nature. Le sang ne lui avait jamais fait peur, après tout étant une femme elle en avait vu bien avant la plupart d'entre eux grâce à fucking Mère Nature et quant au reste... et bien grandir dans un ranch et surtout au milieu des compétitions de Bull Riding lui avait fait voir des trucs pas bien beaux... Rien de comparables aux horreurs de la guerre bien sûr, mais ça l'avait forgé et elle fonçait là où certains mecs eux avant d'avancer, pouvaient avoir une seconde de recul. Sauf que dans l'armée, une seconde était souvent décisive pour sa survie ou celle de son escadron.
Amalia était en haleine. Elle avait hâte du coup de savoir quel genre de mission Stark allait lui confier si il avait remarqué cette aptitude chez elle !

- Vous ne verrez donc pas d'inconvénient à aller récurer les sanitaires de l'escadron ce soir et à rejoindre l'équipe de préparation des repas ?

Euh... What ?
Pour le coup, Lili cligna des yeux et ne put s'empêcher de tourner un regard surpris vers Stark qui graillait tranquillement sa barre de céréales. Non mais ça sortait d'où ça ? Il était sérieux ? Il n'était peut-être pas au courant mais elle avait déjà fait ses corvées du jour et elle n'était pas de sanitaires aujourd'hui. Puis alors les cuisines...! Elle arrivait à faire cramer des trucs avec un micro-ondes !

Enfin... Elle voulait faire bonne impression et ne pas contester le premier ordre qu'il lui donnait, même si curieusement les tâches qu'il tenait à lui confier lui semblaient justement incroyablement sexistes... Le ménage et la cuisine ? Sérieusement ?
Elle prit sur elle et s'abstint cela dit de tout commentaire mais crut quand même préférable de le prévenir quant à ses "talents" de cuisinière, pour le bien de tous.

- Avec tout le respect que je vous dois Major, si vous tenez à votre estomac et à celui des gars, mieux vaut me tenir éloignée des fourneaux... Pour le reste...

Pour le reste elle se résignait, qu'est-ce qu'elle pouvait faire d'autre de toute façon ? Il était son chef... Ses désires étaient des ordres pour ainsi dire. Il était "Dieu" ici pour elle...
Mais honnêtement, pour le reste, ce n'était pas de la mauvaise volonté. Elle n'avait jamais appris à faire la cuisine. Chez elle c'était son grand-père le cordon bleu. Elle à part les sandwich au beurre de cacahuète qu'elle tartinait et coupait en deux comme personne, elle n'avait aucune affinité avec le domaine culinaire...

- Munissez-vous de gants et d'un masque d'oxygène, vous risquez de croiser quelques fossiles malvenus.

La jeune femme haussa un sourcil interrogateur. Des "fossiles malvenus" ? Il voulait pas dire...? Nan mais sérieusement ?! Et il trouvait ça drôle en plus ?! Parce qu'il venait bien de sourire là on était d'accord ?
Amalia ne comprit pas trop ce qui était en train de se passer. Il se passait clairement quelque chose, c'était palpable et même évident surtout étant donné la curieuse lueur qui animait les yeux de Logan et soulevait la commissure de ses lèvres, mais elle était larguée.
Est-ce qu'elle avait fait quelque chose de mal qui méritait répréhension...? Est-ce qu'elle se faisait juste des idées...?

Dans un cas comme dans l'autre elle n'était pas en position de demander des explications. Alors elle mordit sa langue, oublia également son idée initiale de demander des nouvelles de Julius et salua à nouveau avant de prendre congé, ses poings serrés et son corps tendu comme un arc prêt à péter.
Hors de la tente, elle pesta, shoota même dans un tabouret qui n'avait rien à foutre là et fila droit vers ses propres quartiers afin de récupérer ses affaires. Avec tout ça, c'était déjà l'heure de décamper et elle n'avait même pas eu le temps de se poser.
Tant pis... Elle retrouva Matt à qui elle raconta vite fait l'interlude. Lui-même ne sut trop quoi en penser et préféra de prime abord plaider la cause de Stark qui cherchait sans doute à la tester, comme tous les autres avant lui. Décidant qu'il devait sans doute avoir raison, elle laissa ça de côté le temps de sa mission, jusqu'à son retour au camp le soir. Il était tard, elle n'en pouvait plus, mais elle fila malgré tout vers les cuisines où elle entreprit de se mettre à la tâche la moins risquée pour ceux qui mangeraient ; l'épluchage et coupage des légumes ! Là au moins elle ne risquait pas de mettre grand monde en danger. Elle se coupa deux trois fois, mais rien de bien méchant.

Elle mangea par conséquent dans les dernières, puis se dit qu'elle allait passer son coup de serpillière dans les sanitaires rapidement et aller mourir dans son lit. En général ça allait vite. Ce n'était pas la tâche qui lui déplaisait le plus.
Du moins, avec l'escadron de Jaeger... Car lorsqu'elle ouvrit la porte des douches réservées aux hommes de Stark, elle recula de trois pas, prise d'un haut le cœur avant d'allumer la lumière et de constater les dégâts. Qu'on la rassure, c'était bien de la bout là qu'elle voyait, hein ?
OH LES CONS !

- Je vais les butter !

Il le savait ! Stark le savait elle en était sûre ! Elle avait cru à une blague mais clairement, ce n'en était pas une ! Il avait parfaitement conscience de vers quoi il l'avait envoyé !
Oh putain ils ne perdaient rien pour attendre tous ! Elle allait nettoyer oui puisqu'elle en avait reçu l'ordre ! Mais ça n'allait pas se passer comme ça ! Hors de question qu'elle se tape un boulot pareil deux fois ! Elle allait leur faire passer l'envie d'oublier où se trouvaient les chiottes !
Remontée à bloc, Amalia alla dégoter un sac poubelle, des gants, boucha sa respiration, ramassa les "fossiles" promis puis lava le sol, laissant les sanitaires sans doute plus propres qu'ils ne l'avaient jamais été.
Après quoi, elle récupéra le sac et se dirigea d'un pas déterminé vers la tente de l'escadron dans laquelle elle entra s'en s'annoncer, se foutant totalement des quelques culs à l'air qui s'offrirent à sa vision. Bien entendu, elle eu droit à quelques remarques graveleuses et sifflements appréciateurs, mais ils allaient vite perdre leur sourire, elle le leur garantissait !

Sans un mot, elle les détailla tous un à un, puis retourna sa poubelle parterre, y vidant tout son contenu sans en oublier le moindre morceau ! Ils mirent un temps à tilter, mais dès qu'ils comprirent ce qui se trouvait parterre, leurs visages changèrent d'expression et quelques exclamations de dégoût s'élevèrent :

- Le prochain qui s'amuse à ça, de un je vous garantis que je vous le refais bouffer jusqu'à ce que vous le déféquiez au bon endroit et de deux, je vous foutrai mes tampons sur l'oreiller le mois prochain, c'est clair ?!

Vous saviez pas ? Les mecs pouvaient faire les fiers face aux souris, serpents, rats, araignées et autres trucs qui faisaient généralement hurler les filles, mais foutez les face à des produits d'hygiène intime féminine et ils prendront leurs jambes à leur cou !
Sur ses bonnes paroles, Amalia tourna les talons, laissant un bordel pas possible dans la tente, les gars crisant et se renvoyant la faute jusqu'à en venir aux mains de devoir nettoyer leur merde avant de pouvoir aller se coucher car avec la chaleur, l'odeur déjà atroce allait vite empirer.

Lili était plus que fière de son coup et son sourire en coin le prouvait, mais là tout de suite alors qu'elle détachait ses cheveux et retirait sa veste elle ne pensait plus qu'à une chose ; filer sous la douche à son tour et aller fusionner avec son lit ! Heureusement que demain était son "day off". Elle allait pouvoir récupérer de cette journée littéralement "de merde".  
Sa trousse de toilette et sa serviette sous le bras, elle rejoignit les sanitaires de sa team où DIEU MERCI personne ne faisait caca parterre et se déshabilla avant de plonger sous le jet d'eau qui fouetta délicieusement sa peau, en poussant un soupire de plaisir.
Bon sang ce que ça faisait du bien...
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