Doctor, doctor, please listen. My brain is scattered - Klaus & Karl -
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gare à la crise de la quarantaine
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Doctor, doctor, please listen. My brain is scattered - Klaus & Karl -
Jeu 8 Nov 2018 - 15:28
Doctor, doctor, please listen. My brain is scattered
I'm nuts, baby, I'm mad The craziest friend that you've ever had You think I'm psycho, you think I'm gone Tell the psychiatrist something is wrong
Son anxiété avait atteint son paroxysme au moment où il s’était assis sur cette chaise inconfortable de la salle d’attente du psychologue. Depuis plusieurs minutes, il fixait la pendule tout en tapotant du bout de ses doigts son thorax, jouant nerveusement avec ceux-ci. Klaus avait l’impression que cette pendule semblait le narguer en n’avançant pas cette maudite aiguille. Bientôt, il allait devoir rentrer dans ce bureau et parler de ses problèmes, de ses soucis avec les femmes plus jeunes. Il allait devoir parler de son divorce, de cette femme enceinte qui tentait par tous les moyens d’avoir une conversation avec lui concernant l’enfant à naître et ce qu’il voulait faire. Il allait devoir lui parler du fait qu’il était immature, irresponsable, qu’il aimait encore sa femme. Il allait devoir beaucoup parler de lui, de ses sentiments, de ce qu’il renferme en lui et ceci lui faisait peur. Oui, Klaus était un bavard, il aimait parler et s’entendre parler mais pas quand il s’agissait de passer au crible tout ce qu’il intériorisait depuis des années. Il n’avait jamais aimé les psychologues, toujours à vouloir voir au-delà de ce qu’il y avait. Comment ces gens pouvaient savoir leurs souffrances, leurs peines ? Comment pouvaient-ils seulement les comprendre ? Klaus ne le savait, pour lui, ce n’était que des charlatans mais au moins il faisait quelque chose pour lui. De plus, il devait en parler à quelqu'un. Klaus ne pouvait pas en parler à qui que ce soit, c’était trop la honte de s’être fait choper comme cela. Depuis des années, il avait fait cela sans que sa femme s’en aperçoive, sans qu’aucune ne tombe enceinte, il avait même pensé qu’il était infertile. Et puis cette femme était arrivée, avait hurlé à sa femme qu’elle attendait son enfant. Cette garce ne paierait rien pour attendre, déjà, il voulait faire un test de paternité et voulait vérifier si son enfant était bien le siens. . In vitro ou pas.
Il ne pouvait pas en parler à ses parents, Klaus les aimait mais il ne voulait pas la morale de ces vieux gâteux sur ses agissements. Il ne pouvait pas en parler à ses frères et sœurs, il ne voulait pas voir la déception se peindre sur leurs visages, une lueur de jugement dans le regard. Il était l’aîné, il devait montrer l’exemple, le bon exemple à ses frères et sœurs. L’aîné devait être le plus mature, celui qui réussissait le mieux dans la vie. Celui qui devait les conseiller. Cela ne devait pas être celui qui s’était prendre en train de tromper sa femme par la maîtresse enceinte qui hurlait sur tous les toits son état, cela ne devait pas être celui qui trompe sa femme avec des femmes jeunes quand il était sur Berlin. Klaus ne devait pas être celui qui divorce de sa femme après tant d’années à cause de tout cela alors qu’il devait avoir le mariage parfait avec elle. Bref, c’était ça l’aîné et non ce qu’il était vraiment. A ce stade, il voulait garder les apparences devant le monde entier mais surtout devant sa famille. Il voulait que ses frères et sœurs pensent qu’il allait bien, qu’il n’avait pas de problèmes et qu’il était heureux en mariage. Pas ce qu’il était. Il était l’aîné, celui qui devait écouter et conseiller ses frères et sœurs et non être le pire d’entre eux. Soufflant nerveusement avec une forte envie de cigarette qui le prenait à la gorge. Sa nervosité ne cessait de s’accroître et son cul vissé sur la chaise ne l’aidait pas. Le quadragénaire a toujours été un hyperactif, n’arrivant pas à canaliser son énergie même encore aujourd’hui.
Finalement la porte s’ouvrit sur le médecin, un homme d’une quarantaine d’années. Le psychologue le fixa pendant quelque seconde, il ne devait pas vraiment à s’attendre à un homme de quarante ans avec un bouc et un style casual chic qui tapotait nerveusement sa poitrine tel un enfant pris en faute chez le proviseur.
-C’est mon tour ? Demanda-t-il en sautillant presque sur sa chaise, son cerveau ayant besoin de quelque chose de dynamique et surtout, il avait l’impression que si ce n’était pas son tour, il allait se dégonfler.
Il voulait y aller vite afin de partir vite. A cet instant, le quadragénaire se sentait comme une biche prise au piège dans les phares d’une voiture. Vraiment, il n’aimait pas parler de lui mais il voulait le faire pour prouver sa culpabilité auprès de Leonie.
nightgaunt
gare à la crise de la quarantaine
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Re: Doctor, doctor, please listen. My brain is scattered - Klaus & Karl -
Jeu 15 Nov 2018 - 22:18
gare à la crise de la quarantaine
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Re: Doctor, doctor, please listen. My brain is scattered - Klaus & Karl -
Mar 27 Nov 2018 - 10:23
Doctor, doctor, please listen. My brain is scattered
I'm nuts, baby, I'm mad The craziest friend that you've ever had You think I'm psycho, you think I'm gone Tell the psychiatrist something is wrong
Comment une vie pouvait-elle basculer ainsi ? Klaus avait beau avoir été celui qui trompait dans cette affaire, il ne s’était jamais attendu à un revirement d’une telle ampleur. Pendant des années, il avait trompé sa femme. Des années où il avait charmé bon nombre de jeunes femmes avec son charisme, son charme et son prestige. Depuis le temps, il avait pensé qu’il était stérile car aucune femme n’était venue le voir pour annoncer une grossesse suite à leurs aventures d’un soir. Jamais. Et pourtant, il n’avait fallu qu’une seule fois avec celle-ci pour que tout soit chamboulé. Pourquoi était-elle venue en parler à sa femme au lieu d’aller le voir à l’hôtel ? Il ne le savait mais en tout cas, il se retrouvait là, assis sur une chaise dans une salle d’attente qui se voulait relaxante et zen avec sa décoration sobre. Pourtant, cela ne calmait pas le directeur d’hôtel. Pas le moins du monde. La porte s’ouvrit pour laisser place à un homme d’une quarantaine d’années. Plutôt sportif, dirait-il. Le psychologue faisait en sorte d’avoir un certain charisme, Klaus voyait un homme qui prenait soin de lui. Lorsque le psychologue confirma que c’était son tour, il avait bondi de sa chaise et en moins de deux, il était dans le bureau de cet homme. Observant tous les détails de celui-ci d’un œil critique, il vint à s’asseoir sur le fauteuil que le psy lui montrait. Après un soupir las, Klaus obéit en regardant le docteur d’une manière scrutateur, le jaugeant. Etant l’aîné de la famille, il était celui à qui on faisait confiance, pas à celui qui devait la donner à un inconnu. Il avait beau être le bavard quand il s’agissait des choses futiles mais les sentiments, les émotions et ses problèmes, c’était autre chose. Il était celui à qui on confiait ses problèmes, non lui. Il vit l’homme poser une bouteille d’eau sur la table basse pour lui et il arqua un sourcil.
-Vous comptez me saouler afin que je vous dévoile tous mes petits secrets ? Demanda le patient avec un sourire en coin ironique. J’espère que c’est de la vodka, ajouta-t-il gaiement en prenant la bouteille.
Il versa dans le verre et but le liquide transparent avec impatience et fut très clairement déçu de sentir que c’était de l’eau. Cela se voyait à sa tête qu’il était clairement déçu.
-Hé mais ce n’est pas de l’alcool ! S’exclama-t-il pour montrer son mécontentement avant de poser le verre sur la table basse, faisant tinter celui-ci dans un bruit cristallin.
Klaus vint à hocher la tête pour clairement dire qu’il savait que les psychologues avaient le serment d’Hippocrate qui maintenait le secret entre un patient et son médecin. D’ailleurs, cela devait être lourd de ne pas pouvoir parler de sa journée à sa femme ou autre. Il se mordit la lèvre, faisant jouer ses mains d’un signe nerveux et parce qu’il devait bouger pour rester concentrer. Klaus se pencha comme pour dire un secret au psychologue, il prit un air coupable très convaincant qui aurait pu lui valoir un oscar. Il déglutit difficilement avant de prendre une inspiration.
-J’ai tué ma femme, déclara-t-il d’une manière convaincante avec un ton froid, ses yeux ne brillant plus. Je fais croire à mes amis, à ma famille qu’elle est malade mais en réalité, je l’ai tué parce qu’elle m’avait énervé. Elle n’a pas été acheté un McDo et je me suis énervé, je l’ai frappé, découpé à la scie avant de la mettre dans le congélateur dans mon sous-sol, ajouta-t-il.
Il se rassit, laissant un silence planant avant de sourire et de rigoler.
-Je déconne, ma femme est en vie et en un seul morceau. Je l’aime hein, je n’aurais jamais fais ça, fit-il sincère. Je suis venu pour un autre problème en lien avec elle, je….Je crois que j’ai un problème avec les femmes, ajouta-t-il d’une manière sincère.
Cela lui coûtait mais tout cela était mis sur la table maintenant et il se sentait soulagé malgré ses difficultés à en parler.
nightgaunt
gare à la crise de la quarantaine
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Re: Doctor, doctor, please listen. My brain is scattered - Klaus & Karl -
Dim 13 Jan 2019 - 0:02
Doctor, doctor, please listen. My brain is scattered - Klaus & Karl -