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 Quand l'aurore se meurt (PV Luzia)

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Quand l'aurore se meurt (PV Luzia)
Jeu 31 Mai 2018 - 15:44
Aurore !

Blancheur écarlate.
Tu éveilles de tes draps de soie, les continents endormis.
Que la vieille Europe, absolue et millénaire, t’en remercie

Tes voiles mandarine
Animent les villes
Encore sensible
A tes formes féminines

Et, toi, Hambourg
Sujet du vieux continent
Tu t’éveilles à ton tour
Sous ses charmes ravissants

Les toits tangerine s’illuminaient sous les lueurs du soleil millénaires. Un doux voile de lumière s’allongeait sur la ville en sommeil et par la magie des âtres d’antan, la vie revenait sur le quartier assoupis.

L’aube éclairait de ses faisceaux écarlate, la cité germanique. L’eau des fleuves reflétait, dans leur apaisante tranquillité, les rayons du soleil. Dans un brasier de lumière, Hambourg s’animait. L’aurore, de son auréole de clarté, mettait la ville à feu et à sang. Et dans la beauté du soleil levant, Hambourg s’incendiait.

Sous cette beauté écarlate, un vieil homme avançait, calmement et paisiblement, dans ce paysage brûlant. Sous ses yeux d’outre-mer, il voyait ce décor se mouver des mille couleurs de l’été. Il avait beau avoir 63 ans, il était toujours autant charmé de ce tableau lumineux. C’était là la beauté des peintures de l’univers, que seule la nature savait faire.

A pied, il descendit la colline, regardant le paysage se muer sous l’embrassement des lueurs du petit jour. Le quartier était désert. La ville était comme qui dirait sans âme. Il était seul. Seul avec le soleil. Seul avec le vent. Seul avec lui-même. Mais il était apaisé, car Luzia allait arriver.

Dévalant de ses pas élancés les rues dorées, l’homme solitaire traversait la ruelle des commerces.

Dans la clarté d’un jeudi matin, les rayons du soleil s’engouffraient, indiscret et impertinent, dans les boutiques endormies d’Hambourg. Il était huit heures du matin, le quartier s’éveillait peu à peu au gré d’un astre millénaire insomniaque. Les voitures se faisaient de plus en plus pressant, les piétons en quête d’un travail plus mouvants et les enfants écoliers plus bruyants. La vie revenait peu à peu dans les rues mortes de la ville.
Dans les couloirs de faisceau que le soleil immuable créait, la boutique de voyage s’illuminait, noble et indomptable, sous le regard fier de Ludwig.

Aux lueurs du petit matin, les images de destinations exotiques, le comptoir boisé d’écu-de-chaîne et la décoration chaleureusement minimaliste, resplendissaient de tout leurs êtres.

Ludwig ouvrit de ses mains ridées, la porte de sa fierté. Enjambant de ses jambes élancées les mètres de son commerce, il traversait, sous le parfum de l’été, le parquet boisé de son agence. Il faisait sombre dans ce lieu. L’obscurité de cet endroit se muait contre la splendeur de l’extérieur. Ludwig était entre deux mondes, il était au cœur d’un passage. Un passage sibyllin où le jour rencontrait la nuit.

Allumant les phares de son enseigne, il se plongea dans les pattes de mouches qui lui servaient d’écriture, déchiffrant aisément, les tracés feutrés de son livre de compte. L’arrière-boutique était en désordre, mais ça il s’en fichait. C’était à ses yeux, un bazar organisé. Tout ce qui lui importait pour le moment, c’était son tête-à-tête avec les chiffres.
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Re: Quand l'aurore se meurt (PV Luzia)
Dim 3 Juin 2018 - 21:13
Matin difficile pour Luzia. Elle n’avait pas envie de se lever comme elle fatiguait plus facilement présentement. Elle fut tentée d’appeler son père et lui demander un congé, mais elle songea que c’était une de ces journées qui s’annonçaient productive et elle s’en serait voulu de ne pas l’aider dans sa tâche. Ainsi, la rousse se leva malgré tout et alla se préparer rapidement pour aller travailler. N’utilisant pas la voiture pour aller au travail par égard à l’environnement, elle marcha jusqu’à l’arrêt d’autobus le plus près de chez elle et qui, elle le savait, allait l’emmener assez rapidement en face de l’agence de voyages. Le point positif maintenant que son ventre se voyait, on lui offrait poliment de s’asseoir et elle ne refusait pas ce genre de propositions. Elle fatiguait de plus en plus facilement et elle avait parfois de petits maux de ventre, alors comment dire non?

Une fois dans le commerce de son père, elle déposa son petit coupe-vent sur la chaise de son bureau et elle prit le temps d’observer ses dossiers du jour et les prochains rendez-vous qu’elle aurait dans la journée. Par contre, elle trouvait que c’était étrangement silencieux à une heure pareille. Son père devait être ici, mais occuper à revoir les contes. Elle décida de passer le voir et l’avertir de sa présence. Caressant distraitement on ventre, elle se dirigea vers l’arrière-boutique afin d’y trouver Ludwing qui travaillait. Elle eut un soupir en voyant le désordre qu’il avait mis là-dedans.

- Papa… Tu devrais ranger un peu… Ce n’est pas très propre!, elle dit en s’approchant et lui embrassant la joue. Ça va bien ce matin? Tu veux que je t’aide avec quelque chose en particulier?

Depuis qu’elle avait appris pour ses problèmes de cœurs, l’aînée des enfants Schreiber avait voulu prendre plus de tâches afin de s’assurer qu’il ne se fatigue pas. Parfois, elle prenait l’initiative avant qu’il lui demande de faire quoi que ce soit.
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Re: Quand l'aurore se meurt (PV Luzia)
Lun 4 Juin 2018 - 16:13
La douce voix de sa reine des neiges qu’un baiser de conte de fée accompagnait, éveilla Ludwig de sa stupeur numérique. Les chiffres manuscrits se remplacèrent en clin d’œil par le gracieux visage de sa fille ainée que le jour tamisé sublimait. Le père attendrit, contemplait dans son immuable subjectivité, la beauté de sa princesse. Le reflet roux de ses cheveux répondant à la grâce du soleil ; ses yeux d’océan s’harmonisant avec la beauté du ciel incendié et son sourire qui éveillait d’une simple esquisse, les papillons de sa vie. Elle était d’une magnifique beauté.

Ludwig regardait cette femme d’affaires qui le rendait fier chaque jour. Il se souvenait de toute cette période où il n’avait pu la voir. Et depuis, dès qu’ils se voyaient, il l’observait comme aux premiers jours de leur retrouvaille. Une fierté se dessinait dans ses yeux azurins, surtout lorsqu’il contemplait l’enfant qui germait dans son ventre. Son nouveau petit-enfant. Son second petit ange.

L’ancêtre suivait du regard sa fille pestant sur le désordre de cette pièce. A ces récriminations, le chef de famille caressa sa table et constata l’absence de poussière sur ses doigts ridés.

"Bah si c’est propre, c’est juste un peu…désorganisé. Mais si ça te dérange tant que ça, tu peux ranger…"

Le vieil homme n’avait jamais été doué pour le rangement, cela était une perte de temps à ses yeux puisqu’il savait toujours où il posait telle ou telle affaire. C’était certes un bordel, mais un bordel organisé. Chaque chose avait sa place dans la déstructuration de l’espace. Pourquoi s’en soucier ?

Ludwig invita sa fille à ranger ce qu’elle jugeait si peu convenable tandis qu’il retombait dans l’attraction élémentaire des chiffres et des zéros. Il savait qu’au bout de la salle se trouvait les papiers pour le divorce de Luzia et de Brecht couplé à une carte professionnelle d’une étudiante en droit spécialisé dans les affaires de divorce. Il attendait calmement qu’elle trouve les documents tandis qu’il se replongeait dans ses comptes. Ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’elle ne le trouve.

"Sinon moi ça va, et toi ma grande ? Mon futur petit-enfant n’est pas trop turbulent ?" lui demandait-il, une once de fierté et de joie dans sa voix ancestrale.

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Re: Quand l'aurore se meurt (PV Luzia)
Ven 6 Juil 2018 - 23:38
La belle rouquine sourit doucement à son père lorsqu’il lui répondit que c’était peut-être un désorganisé. C’était tout son père… Souvent, s’était-elle qui rangeait à sa place. Elle savait que pour lui, ce désordre était logique, mais le côté plus soucieux de Luzia lui disait que ce n’était pas bon de laisser ça de cette manière. Elle ne saurait même pas trouver un papier précis dans tout ça. Heureusement, elle avait de la patience et elle était trop douce pour gronder. Rien ne la décourageait, ainsi l’ange de son père se mettait au travail sans rouspéter, plaçant les papiers et les outils du bureau que n’utilisait pas son père à leur place. Il sourit doucement à ce dernier avec une infinie tendresse et bonté.  Peut-être qu’ils n’avaient pas été aussi proches que la plupart des pères et filles, mais la distance n’avait pas empêché à ces derniers de s’aimer et de s’ennuyer l’un de l’autre. À partir du moment où elle avait emménagé en Allemagne, elle avait tenté de combler ces années où ils n’avaient pu se voir que pour Noël et les vacances d’été. Elle avait voulu l’aider, être là pour lui et lui donner tout l’amour qu’une fille pouvait donner à son papa. Il en faisait tellement pour elle qu’elle se sentait mal de ne pas l’aider à son tour. Après la découverte de son problème de santé, Luzia tentait au mieux de le ménager. Elle s’occupait elle-même de prendre des papiers trop hauts, de déplacer des meubles, d’aller chercher le courrier et toutes ces choses qu’elle estimait durs pour le cœur de son père.  C’est pour cela qu’elle faisait elle-même son ménage.

- Ça va bien papa et bébé est trop petit pour que ses mouvements me dérangent. Alors, ne t’inquiète pas pour ça pour le moment! Je m’inquiète surtout pour toi. Qui ira en voyage à ma place pour prendre en photo ces endroits paradisiaques?  C’est notre marque de fabrique que nous découvrions par nous-mêmes les endroits magnifiques à visiter au travers le monde pour donner le meilleur avis possible. Nous devrions peut-être engager quelqu’un? Qu’en penses-tu papa?
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Re: Quand l'aurore se meurt (PV Luzia)
Lun 16 Juil 2018 - 22:26
La noirceur de l’encre se dessinant gracieusement sur la blancheur pastel du papier occupa de toute son attention, ce père devenu grand-père. Sous ses yeux vieillissants, les chiffres positifs et négatifs se superposaient dans des colonnes disgracieuses que le numérique aurait su combler. Mêmes sur ses livres de compte, la désorganisation et la déstructuration semblaient être maître de toute chose et pourtant, rien n’était réel. Tout n’était qu’apparence et illusion. Ces pattes de mouches que seul les myopes et les médecins auraient su lire, était en réalité bien organisé. Tout avait sa place et son rôle dans le grand cycle des tableaux manuscrits. Il fallait juste savoir où lire et comment le déchiffrer. Mais le déchiffrage "Ludwig" était un art qui n’était pas à la portée de tous.

Ludwig avait conscience qu’il allait devoir rendre ses livres de compte plus accessible, voir même passé à la bureautique, mais après tant d’années à vivre dans le passé, il est si difficile de se mettre à la modernité. Pourquoi passer dans la facilité des temps modernes quand la vieille méthode avait fait ses preuves et était tout aussi efficace ? Le vieil entrepreneur savait qu’il devait le faire et pourtant, il se disait qu’il avait encore le temps, qu’il n’allait pas partir tout de suite, qu’elle n’avait pas besoin de ses vieux livres de compte et qu’il rendrait ce contenu lisible la prochaine fois. Mais le temps passait et la comptabilité semblait toujours aussi indéchiffrable. La transmission était encore loin de s’opérer.

Tandis que le solde positif de la saison précédente se dévoilait fièrement sur les lignes saturées, l’homme vit une douce main entrée dans son champ de vision pour saisir de vieux papiers des temps anciens. La voix cristalline de sa fille accompagnait dans sa grâce féminine, les mouvements rapides et vifs de son ainée. Le sujet du recrutement d’un nouvel employé refaisait surface dans l’océan des conversations épineux.

Le vieil homme souleva dans un mouvement lent ses iris ancestraux, les posant dans une muette réflexion, sur le ventre arrondis de sa fille nordienne. Luzia avait raison. Elle ne pouvait guère voyager dans cet état. La montgolfière qui servait de ventre à sa fille ne lui permettrait guère d’assurer ses missions internationales, et pourtant, Ludwig n’était pas très emballé par cette proposition. Luzia pointait du doigt l’approche de la découverte de nouvelles destinations, mais là n’était pas les réels enjeux du problème.

"Je ne sais pas ma puce, ce n’est pas d’un aventurier dont on a besoin, mais d’un commercial. C’est bien beau d’avoir de nouvelle destination où se rendre, mais si nous n’avons pas de partenaire sur place pour accueillir et guider les clients, cela ne servira pas à grand-chose. Notre réputation et notre service de qualité en prendront un coup. On est une agence de voyage, pas une agence de sensation forte où on promet aux gens d’aller en toute indépendance dans des endroits insolites où personnes ne pourra assurer leur sécurité. Si je veux quelqu’un pour découvrir de nouvelles destinations, j’enverrai Anton, Mélissa ou un photographe professionnel, mais pour l’aspect commercial, je ne peux pas envoyer n’importe qui. Je n’aurais pas confiance. Je ne laisserai pas un inconnu saboter nos relations avec nos partenaires, futurs ou actuels. C’est beaucoup trop important."

L’agence Schreiber était le bijou de sa vie. Son œuvre, sa concrétisation. Il ne pouvait décidément pas laisser un individu sorti de nulle part rencontrer des partenaires potentiels et détruire dans une disgrâce maladroite, le fruit de son dur labeur. C’était inconcevable.

La confiance est un sentiment si fragile et si important que seul le temps sait octroyer. La rencontre d’un premier jour ne saurait offrir à autrui, cette confiance si dure à partager. Seule Luzia, princesse de sa vie, avait su répondre à cette attente. Seule elle, ses enfants ou petit-enfants, saurait porter le poids si lourd et si beau qu’est la confiance. Mais sauraient-ils le supporter ? C’est là toute la fragilité de la confiance. Et un nouvel employé, un nouveau venu dans ce monde où la fiabilité est si importante ne peut prétendre à ce que tant de gens ont tant de mal à obtenir de Ludwig en 10 ans. Troes en savait quelque chose.
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Re: Quand l'aurore se meurt (PV Luzia)
Ven 27 Juil 2018 - 22:42
Luzia soupira quelque peu en écoutant son paternel lui expliquer qu’ils avaient besoin de quelqu’un de confiance. Elle aurait bien voulu lui avouer qu’elle pensait de plus en plus à quitter le milieu des voyages afin d’accomplir son rêve, mais elle n’y arrivait pas. Elle ne voulait pas décevoir son père. Il semblait déjà la voir reprendre sa place. Le pire, c’était de voir sa réponse lorsqu’elle lui avait dit que bientôt elle prendrait congé pour s’occuper de son bébé. Elle avait l’impression de le laisser tomber et de l’abandonner comme un petit chiot au bord de la route. Elle en avait presque honte.

- Papa… Je serais étonné que Anton soit très passionné par les voyages… Peut-être que Melissa voudra t’aider pour l’aspect commercial… Je pense qu’elle serait ravie d’avoir un peu… de ton attention. Je comprends ton point de vue et je voudrais vraiment t’aider, tu sais, mais je dois m’occuper de ma famille. J’ai droit à trois ans de congé, tu sais? J’ai réintégré le travail assez tôt pour t’aider la première fois, mais je pense que j’aimerais prendre au moins un an minimum pour m’occuper de mon bébé. Alors, il serait vraiment très important que tu trouves quelqu’un de confiance pour me remplacer durant cette période.

Un an serait probablement assez pour prendre une vraie décision pour sa carrière et trouver une manière de comment annoncer à son père sa démission si elle finissait bien par choisir les arts dramatiques.

- Tu veux que je t’aide à faire des entrevues? Je pourrais peut-être me renseigner parmi mes connaissances et celles de Bretch? Nous pourrions peut-être trouver quelqu’un de confiance qui saurait tenir mon rôle pendant mon congé de maternité? Je suis sûr que nous trouverons quelqu’un de très compétent et de digne de confiance! Il suffit de bien chercher et d’y croire!
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