Lisett ♔ When you’re close I feel the sparks takes me higher to infinity (+18)

Lun 8 Nov 2021 - 22:23

When you’re close I feel the sparks takes me higher to infinity

15 janvier 2016. Après les fêtes et la reprise du travail, la mi-janvier était arrivée si rapidement que Lisa aurait pu ne pas voir le temps passer si elle n’avait pas, en même temps, languit pendant des jours de retrouver celui qui, depuis un mois déjà, lui donnait l’impression d’être sur un petit nuage. Entre les célébrations de noël et du nouvel an, avec Garrett, ils n’avaient pu faire que se croiser, sans pouvoir passer un vrai moment ensemble malgré le temps qu’ils avaient réussi à s’accorder. Les instants à passer ensemble s’étaient fait rares, tant ils avaient été tous deux occupés par les fêtes, par leurs proches, puis par le travail, si bien que lorsque Garrett avait proposé, à peine quelques jours plus tôt, de partir tous les deux un petit week-end loin d’Hambourg, Lisa n’avait pas hésité à lui donner une réponse affirmative, avant de réaliser tout ce que cela impliquait.

Depuis, pour la jeune femme, ça avait été une sorte de course contre la montre entre les cours, le stage et les préparatifs de ce week-end qu’ils devaient passer à un peu plus d’une heure et demie d’Hambourg, du peu qu’elle en savait. Des préparatifs qui, pour Lisa, n’avaient pas pour seul sens de remplir une valise. Passer un week-end avec Garrett, cela voulait aussi dire dormir avec Garrett. Partager le même lit. Pour la première fois. Alors, forcément, quand elle avait réalisé, la pression était montée d’un cran pour la jeune femme - peut-être même deux - qui avait enchaîné, par la suite, les rendez-vous chez l’esthéticienne, la manucure, la pédicure... de sorte à être fin prête le jour j, ce vendredi 15 janvier. Juste au cas où. Pour la future avocate, il était absolument hors de question d’être prise au dépourvu ce week-end, ne se souvenant que trop bien de la tension qu’il y avait eu entre eux, à peine un mois plus tôt, quand elle l’avait fait entrer dans sa chambre. Garrett était parfait. Elle devait essayer d’au moins lui arriver à la cheville. D’être à peu près présentable. Cruelle image qu’elle avait d’elle-même, stigmate d’un manque de confiance ancré depuis l’enfance, depuis une porte claquant dans la nuit pour laisser son père sortir de sa vie. Et pour parfaire ses préparatifs elle avait quitté le cabinet Rosenthal entre midi et deux en avalant un sandwich sur la route pour se rendre du côté de Fuhlsbüttel, investir dans quelques ensemble Victoria’s Secret flambant neuf, sait-on jamais, désireuse d’épargner à son compagnon la vue d’un ensemble dépareillé ou trop adolescent. Parce que Garrett, du haut de ses trente-six ans, avait dû en voir d’autres, des femmes. De pures beautés, parmi lesquelles elle pensait détonner, sans comprendre ce que le juge pouvait bien lui trouver, ce qui pouvait l’intéresser chez elle.

Maintenant qu’elle était chez elle, douchée, changée, parfumée et prête à y aller, Lisa n’attendait plus que l’arrivée du juge avec l’impatience d’un enfant qui attendrait noël, comme si toutes ses inquiétudes s’étaient envolées, repoussées pour un temps dans son esprit par l’excitation qui croissait. Elle allait le revoir. Elle allait pouvoir se lover entre ses bras et passer deux jours avec lui. Pour le moment, elle ne pensait plus qu’à ça, qu’à la perspective d’être tous les deux tous seuls pendant un week-end qui, dimanche, semblerait avoir passé trop vite. Le reste pouvait attendre au moins un peu.

En entendant toquer à la porte, Lisa se redresse comme montée sur ressort, attrapant son sac de voyage et son sac à main pour avancer rapidement vers la porte qu’elle ouvre, Lady venant se précipiter dans leurs jambes tandis que l’étudiante, elle, adresse un large sourire à l’homme qui se tient devant elle. Et son cœur bat la chamade comme il vient chercher ses lèvres, peinant encore parfois - souvent - à réaliser qu’il était avec elle, à elle. Vraiment.

"- Chaton..." souffle-t-elle, entre deux baisers. "J'ai cru que tu n'arriverai jamais." confesse-t-elle, ses lèvres s'étirant en un sourire contre celles du juge.

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Jeu 11 Nov 2021 - 10:16

When you’re close I feel the sparks takes me higher to infinity

Les jours passaient petit à petit et pourtant, ils passaient bien trop rapidement. Après le 14 décembre, il y avait eu les fêtes de fin d’année. Garrett était parti quelques jours à Berlin avec ses enfants et sa femme. Bien évidemment, il avait passé un petit moment avec Lisa avant, comme il le lui avait dit. Un petit moment pour se souhaiter un joyeux noël et pour lui offrir quelques petits cadeaux qu’il avait choisi longuement et surtout, beaucoup de minutie. Ce n’était pas vraiment grand-chose, un bouquet, un collier et des billets pour aller deux jours au Studio Harry Potter à Londres si elle le voulait. Des billets non nominatifs, qu’elle puisse s’y rendre avec Ruth, avec l’un de ses meilleurs amis ou avec lui, s’ils arrivaient à trouver un petit moment où ils seraient tous deux libres. Pas grand-chose pour le juge qui avait hésité longuement, à tel point que même en lui tendant les paquets il se posait encore de nombreuses questions.

Mais voilà, tous deux avaient pris le temps de se voir un tout petit peu. Mais depuis que l’université avait repris, depuis que le travail continuait d’accaparer toutes les journées de Garrett, ils ne trouvaient plus vraiment de temps à consacrer à l’autre. Ou alors pas assez et le juge avait décidé de remédier à ça. Parce que l’absence pouvait laisser place à bien des choses. Garrett avait senti une grande envie de revoir Lisa monter en lui à chaque jour qui se levait. Elle lui manquait de façon totalement irrémédiable alors il allait y remédier, au moins un tout petit peu, pendant un bref instant que pouvait représenter un week-end.

Un week-end, il ne pouvait rien y avoir de plus simple à organiser mais dans un même temps, il s’était pris la tête. Où pouvaient-ils aller ? Partir à l’étranger ? Non, c’était peut-être un peu trop éloigné et pour deux jours, ils n’allaient pas profiter alors que leur objectif premier était de se retrouver, de passer un peu de temps ensemble loin de leurs obligations. Sans anticiper quoi que ce soit, juste profiter des heures qui allaient passer sans se prendre la tête sur quoi que ce soit. En tout cas, Garrett y allait de façon totalement sereine, il savait que tout se passerait bien. Ce vendredi-là, il avait fini le travail un peu plus tôt, pour mettre ses affaires dans un sac et vérifier que tout était bon. Que le plein de la voiture fût fait, que la réservation de la maison était toujours valable. Puis il s’était tranquillement mis en route pour aller récupérer Lisa. Il était tellement heureux qu’il avait envie de crier au volant. L’impatience était doucement en train de le ronger, à mesure que les mètres passaient. Voiture rapidement arrêtée devant la maison, l’homme partit rejoindre l’élue de son cœur qui ouvrit bien rapidement la tête.

Il attrapa ce joli minois pour rapidement aller l’embrasser. Qu’est-ce qu’il était amoureux et tellement heureux de la retrouver, enfin. Quel bonheur inéluctable ! Son cœur battait à une allure tellement vive… Il caressa sa joue avec délicatesse avant de se pencher pour caresser Lady quelques secondes. « Je suis pile à l’heure… Si j’avais su, je serais parti bien plus tôt… Lady, je te vole ta maîtresse quelques jours, tu veux bien ? » dit-il tout doucement avant de prendre Lisa par la main pour l’emmener avec lui vers la voiture. Il était bien trop pressé de la retrouver enfin, de partir de cette ville où bien trop de personnes le connaissaient, où leur nuage pouvait s’évaporer bien trop vite. « Si tu es prête, ne perdons pas une seconde ! »

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Jeu 11 Nov 2021 - 16:19

When you’re close I feel the sparks takes me higher to infinity

Lorsqu’elle lui ouvre la porte, lorsqu’il peut enfin prendre son visage entre ses mains et l’embrasser, l’attente est oubliée. Lisa n’y pense plus. Seul compte l’homme auprès d’elle, dans les bras duquel elle se love aussi sûrement que si elle voulait se fondre en lui, ne faire plus qu’un. Seules comptent les lèvres qui dévorent les siennes encore et encore après en avoir été, au goût de Lisa, bien trop longtemps privée. S’ils avaient échangé de nombreux messages et plusieurs appels depuis le 14 décembre dernier, les baisers pour leur part avaient été à son goût bien trop rares, alors qu’ils n’avaient pu se voir autant qu’elle l’aurait voulu, autant qu’elle l’aurait apprécié.Ce week-end serait cependant l’occasion pour eux de se rattraper, de profiter l’un de l’autre autant qu’ils le voudraient. Autant qu’ils le pourraient.

Lisa dessine un sourire sur ses lèvres comme son cher et tendre remarque qu’il est pile à l’heure. Si c’est vrai, qu’elle ne peut pas le nier, ça ne veut pas pour autant dire que le temps passé sans lui n’a pas été long. Cela ne veut pas pour autant dire que Lisa n’a pas languit de lui, de le retrouver. Cela ne veut pas pour autant dire que la demoiselle n’a pas trouvé le temps long depuis la dernière fois qu’elle a pu le voir, depuis la dernière fois qu’elle avait pu passer du temps avec lui. Elle l’avait bien aperçu brièvement dans un couloir du tribunal trois jours plus tôt en accompagnant Monsieur Rosenthal à une audience, mais ils n’avaient pu se parler, ne faisant alors qu’accroître la frustration qu’elle pouvait ressentir. Une frustration derrière elle, à présent.

”- Pile à l’heure oui...” souffle Lisa pour toute réponse, s’interdisant de dévoiler comme le temps lui avait semblé long depuis la dernière fois qu’elle avait pu se blottir entre ses bras.

Garrett attrapant sa main, la jeune femme se laisse entraîner en direction de la voiture, fermant la porte à clé derrière elle non sans recommander à Lady d’être sage jusqu’à ce que Ruth rentre du travail, déposant un baiser rapide sur sa tête avant de s’éclipser. Elle n’avait pas plus envie que lui de perdre du temps, consciente qu’ils en avaient trop peu devant eux, même ce week-end.

”- Allons-y !” souffle Lisa en le laissant charger sa valise dans la voiture, prenant elle-même place côté passager de l’élégante voiture.

La porte du coffre claquant, Lisa tourne la tête pour voir l’homme se glisser derrière le volant, lui adressant un grand sourire alors que son cœur, lui, se remet à battre la chamade, tout excité par la perspective de ce week-end avec lui, de ces moments à passer ensemble. Des moments qu’elle allait devoir encore un peu attendre comme l’habitacle de la voiture leur donne trop peu d’espace pour envisager de nouvelles étreintes et elle espère, alors, que la route ne sera pas longue avant d’arriver elle ne savait trop où encore.

”- Où est-ce qu’on va ?” demande-t-elle en s'essayant aux yeux de biche.

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Jeu 11 Nov 2021 - 21:37

When you’re close I feel the sparks takes me higher to infinity

Retrouver ce rayon de soleil, la jeune femme qui illuminait sa journée était quelque chose de particulièrement revigorant. Cela faisait à peine quelques minutes qu'ils s'étaient retrouvés mais c'était un tel bonheur ! La perspective de ce week-end était magnifique. Ils touchaient du bout du doigt quelques moments à passer ensemble, à s'imprégner de cet amour qui les unissait. Ils pourraient discuter pendant de longues heures, de tout et de rien mais surtout pas de travail. Ils allaient pouvoir rester dans les bras l'un de l'autre. Bien évidemment, Garrett se souvenait très bien de ce qui avait failli se passer entre eux deux lorsqu'ils avaient avoué leur amour réciproque. Enfin, il avait conscience de ce qui aurait pu se passer s'il n'avait pas rassemblé une très grosse partie de ses forces pour s'éloigner de Lisa d'au moins un mètre. Maintenant qu'ils allaient se retrouver, seuls, loin de tout, la jeune femme ne devait très certainement pas se sentir obligée d'offrir quoi que ce soit à Garrett. Ce n'était pas ce que ce dernier voulait, la contraindre. L'important était bien qu'ils passent le plus beau des moments ensemble ce week-end.

Laissant Lisa s'installer à l'avant de la voiture, Garrett glissa son sac dans le coffre, coincé entre le sien et la glacière de provisions pour qu'ils aient au moins un bon repas ce soir. Pas que Garrett ne voulait pas payer le restaurant mais ils n'allaient pas arriver tôt et il avait un petit autre chose en tête. Moteur démarré une fois que le trentenaire fut installé, il prit délicatement la main de sa douce pour embrasser le dos de celle-ci.

"Quelque part, perdus dans la campagne un peu plus au sud." dit-il en se mettant en route. Il n'allait pas en dire plus était donné qu'ils allaient se retrouver entre trois champs et qu'il était bien incapable de donner à Lisa une grande ville avoisinante. Le GPS indiquait un peu plus de deux heures de route et de la radio s'échappaient quelques musiques de vieux rock, pas trop fort pour ne pas les déranger dans leurs discussions. Discussions que le juge commence avec un sujet un peu délicat mais totalement assumé de sa part.

"A quoi tu t'attends ? Tu as bien dû y penser depuis que je te l'ai proposé…"

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Ven 12 Nov 2021 - 9:13

When you’re close I feel the sparks takes me higher to infinity

Comme Garrett indique qu'ils seront en pleine campagne au sud d'Hambourg, Lisa dessine un nouveau sourire sur ses lèvres. Peu importait où il voulait l'emmener, ce serait parfait dans tous les cas. Mais la perspective d'être seuls tous les deux loin de la ville était plaisante. Lisa s'y voyait déjà, imaginant les balades main dans la main dans les environs du logement, les instants passés au coin du feu en perdant leurs regards sur la campagne environnante qu'ils apercevront peut-être par une baie vitrée depuis un confortable canapé... Elle imagine la tranquillité, surtout et l'impression d'être seuls au monde, concentrés l'un sur l'autre, n'ayant d'autre préoccupations que l'autre.

”- Ça va être génial !” affirme la demoiselle.

Ces deux jours seraient parfaits. Merveilleux. Lisa n'en doutait pas le moins du monde. Ils avaient tout pour l'être et, du reste, la seule présence de Garrett avec elle était suffisante pour envahir tout l'espace, remplir tout son horizon. Avec lui, elle le sait, elle pourrait se perdre dans de passionnantes conversations deux jours durant, son esprit se nourrissant de celui de l'homme installé à ses côtés. Se perdre, aussi, dans de tendres étreintes qu'elle avait hâte de retrouver. Au coin d'un bon feu, ils pourraient s'étreindre autant qu'ils le voudraient l'un comme l'autre, se perdre dans quelques baisers dont ils avaient été privés trop longtemps au goût de l'étudiante. Elle ne demandait pas mieux. Elle pouvait même passer tout son weekend à ça, assez sûrement.

”- Je ne sais pas trop... Un chalet ? Des promenades en campagne, des discussions au coin du feu avec un bon chocolat chaud...”

Et puis des étreintes. Beaucoup. Cette pensée lui rappelle soudainement ses inquiétudes et préparatifs des derniers jours, à l'idée de dormir avec lui, si bien que le rouge lui monte aux joues. Elle s'attendait à ça aussi, consciente de la fièvre qui les avait emportés un mois plus tôt et que seule la raison de Garrett avait pu interrompre. Mais elle ne pouvait pas lui parler de ça, encore moins lui confier ses inquiétudes à l'idée de ne pas être à la hauteur, aussi évite-t-elle soigneusement le sujet, espérant que l'homme n'aura pas remarqué la coloration soudaine de son épiderme au niveau de ses pommettes. Qu'en penserait-il alors ?

”- Et toi ? Qu'est-ce que tu as prévu pour ces deux jours ?” s'enquit la demoiselle, soucieuse de masquer l'embarras qui l'avait saisie, de ne pas lui laisser le temps de s'interroger s'il avait pu percevoir quoi que ce soit.

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Dim 14 Nov 2021 - 21:28

When you’re close I feel the sparks takes me higher to infinity

La vie réservait parfois de grandes surprises, des choses auxquelles on ne s’attendait absolument pas. Elles pouvaient prendre plusieurs formes. Des mauvaises, des bonnes, sous la forme d’une bonne nouvelle ou de quelque chose de tragique. Puis, d’autres fois elles apparaissaient dans la vie de quelqu’un sous la forme d’une personne particulièrement jolie. C’était ce qui était arrivé à Garrett quelques mois plus tôt, quand il avait vu cette jolie femme, assise au premier rang juste derrière Maître Rosenthal. Il ne s’était toujours pas remis de ce joli regard et, à chaque fois qu’il le croisait, il se sentait défaillir de nouveau. Il allait particulièrement éviter son regard pendant toute la longueur du trajet pour ne pas créer d’accident. De toute façon tous deux avaient quitté la ville, il faisait nuit alors forcément il devait rester concentré sur la route qu’il ne connaissait aucunement. C’était peut-être un peu mieux pour être certain qu’ils arrivent en sécurité. Il ne fallait très certainement pas qu’ils démarrent mal leur week-end.

Le trentenaire laissa un petit sourire se poser sur ses lèvres alors que l’étudiante essayait d’imaginer ce qu’ils pourraient bien faire. Tout comme elle n’avait absolument aucune idée de la maison qui allait les accueillir. C’était une façon d’apprendre ce que la jeune femme aimerait faire, le style de logement dans lequel elle aimerait se rendre à l’avenir. C’était dommage, pas de chalet pour le moment mais pour une future sortie, il n’allait très certainement pas oublier cette bonne idée !

Le regard passant du GPS à la route, il prit quelques instants pour réfléchir à une réponse. Il avait imaginé pleins de choses, il s’était renseigné sur beaucoup d’autres également. Mais il ne voulait pas en dévoiler trop à l’élue de son cœur. « Je dirais… Des heures entières à discuter, nous promener. Puis je t’avoue que je m’en fiche un peu, j’ai tellement envie de passer du temps avec toi que tu pourrais me faire faire n’importe quoi… » dit-il doucement en souriant. Jetant un rapide coup d’œil en direction de Lisa, il sourit de la voir si rouge, le courant qui était passé un mois auparavant entre eux revenant dans sa tête. Oh, elle pensait à autre chose ? Il y avait pensé plusieurs fois également. Il récupéra sa main pour venir délicatement embrasser le dos de celle-ci avant de la poser sous la sienne sur le levier de vitesse. « J’ai prévu quelques petites choses à manger, j’espère que tu n’as pas d’allergies. On pourra toujours aller dans un restaurant mais je t’avoue que j’ai absolument aucune idée des restaurants qu’il peut y avoir par là-bas… »

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Lun 15 Nov 2021 - 13:06

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Encore une fois, il semblerait que tous les deux se trouvent sur la même longueur d'onde. Pour Lisa il était parfois encore surprenant, déstabilisant, de constater à quel point ils pouvaient être en symbiose tous les deux, alors qu'ils avaient envie des mêmes choses, qu'ils avaient les mêmes attentes. Garrett aussi n'avait pas d'autre plan que de passer du temps avec Lisa, de profiter au maximum de ces deux jours pour être avec elle. Il voulait seulement qu'ils soient ensemble. Et Lisa voulait exactement la même chose, ni plus ni moins. Passer du temps avec lui, peu importe les activités choisies, lui ferait plaisir. Même s'ils ne faisaient rien de particulier. Et même s'ils ne faisaient rien du tout.

Les pensées de la demoiselle galopent, ses joues rougissent, et elle espère que l'homme à ses côtés ne remarquera rien du trouble qui s'empare d'elle, comme les souvenirs du mois dernier lui reviennent en mémoire d'un coup, très vivaces. À ce moment-là, une telle fièvre les avait emportés qu'elle ignorait comment son partenaire avait pu, lui, rester finalement raisonnable, ne pas craquer irrémédiablement. Cette épée de Damoclès, du reste, continuait aujourd'hui de planer au-dessus de leurs têtes, menaçant de les emporter de nouveau à la première occasion. Ce week-end, alors qu’ils seraient seuls tous les deux, cette fièvre pouvait, elle en avait parfaitement conscience, ressurgir. Cette pensée, Lisa tente de la chasser pour ne pas se laisser envahir, de nouveau, par le stress qui l’avait submergé ces derniers jours. Ce n’était pas le moment pour elle de se laisser paralyser par tout ça.

”- J’ai envie de la même chose...”

Garrett attrapant la main de sa chère et tendre, Lisa frissonne lorsque le juge vient poser ses lèvres sur son épiderme, faisant naître un sourire sur ses lèvres. Avec lui, elle découvrait l’amour pour la première fois et, si elle n’avait pas manqué de tendresse au cours de son existence, elle n’avait pas l’habitude de ces petits gestes qui faisaient fondre son cœur. Et comme il garde sa main dans la sienne pour la poser sur le levier de vitesse, conduisant ainsi main dans la main, elle sent son cœur manquer un battement. L’excitation prend le dessus.

”- Je ne suis pas difficile sur la nourriture et je n’ai pas d’allergies.” le rassure la jeune femme. ”Quelques petites choses… comme du saucisson ?” s’enquit la demoiselle, le gratifiant d’un sourire en coin alors qu’elle se souvient de leur craquage au marché de noël le mois dernier.

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Sam 20 Nov 2021 - 17:00

When you’re close I feel the sparks takes me higher to infinity

Tous les deux étaient amoureux et continuait à se découvrir. Cela faisait à peine plus d’un mois qu’ils se fréquentaient vraiment alors forcément, ils étaient toujours dans le bonheur de passer un peu de temps à passer ensemble, à étaler l’amour qu’ils avaient l’un pour l’autre et cela fonctionnait à la perfection avec Lisa et Garrett. Ils ne partaient pas dans un coin où il y avait beaucoup de choses à faire alors, c’était d’ailleurs pour cela que le trentenaire avait choisi ce coin de la campagne allemande. Ils seraient contraints de penser à rien d’autre qu’à passer du temps ensemble, c’était donc le plus important et la seule chose que voulait faire Garrett ce week-end.

Garrett ne connaissait pas vraiment la route, il y allait prudemment. Enfin prudemment mais tout de même à sa vitesse. Il regardait Lisa en lui lançant quelques petits regards, n’ajoutant pas de couche sur le trouble qu’il semblait percevoir. Il faisait sombre dans l’habitacle alors les rougeurs de Lisa lui échappaient totalement mais il était très loin d’être dupe. Il ne lisait pas dans ses pensées mais à son visage, il semblait comprendre au moins un minimum. Ses doigts se mirent à serrer un peu plus ceux de la jeune femme sans pour autant lui faire mal. Il sentait son cœur tambouriner dans sa poitrine, il se sentait même particulièrement léger actuellement. C’était tellement agréable et il se doutait bien que cela durerait tout le week-end. Quel bonheur ! « Se casser la tête n’est pas au programme de toute façon, le week-end c’est fait pour se reposer au moins un peu. » dit-il doucement. Se poser, prendre un autre rythme que celui parfois un peu trop effréné des semaines. Il était certain que ce week-end ne ressemblerait en rien à ce que les deux avaient déjà pu vivre. « Oh, parce que tu aimes le saucisson, toi ? » demande-t-il doucement en allant faire un petit clin d’œil à Lisa. Il se souvenait très bien de son amour pour les saucissons et d’ailleurs, il en avait apporté plusieurs qu’ils avaient acheté ensemble le mois dernier au marché de Noël, ce fameux soir où tout avait basculé. Des saucissons et bien d’autres choses, mais il n’allait très certainement pas tout dévoiler tout de suite, il voulait réserver quelques petites surprises pour la belle jeune femme qu’il aimait.

Finalement, ils arrivèrent à l’adresse donnée par le GPS. Le juge arrêta ce dernier mais continua sa route en empruntant un petit chemin pour s’enfoncer un peu plus dans la campagne, jusqu’à ce qu’une adorable petite maison de campagne apparaisse dans la lumière des phares. Ce n’était pas un palace mais une bâtisse à l’allure chaleureuse et parfaitement cosy. Le moteur fut rapidement éteint, les plongeant finalement dans le noir de la nuit. Et juste avant de sortir, Garrett attrapa le visage de Lisa pour l’embrasser doucement. « Bienvenue à la maison pour le week-end… » dit-il tout doucement. Puis il alla sortir les sacs du coffre de la voiture pour aller les poser dans la maison une fois que celle-ci fût ouverte. Leur week-end pouvait enfin commencer alors forcément, il ne pouvait pas du tout s’empêcher de largement sourire, tellement il était heureux. Il partit vite ranger tout ce qui avait besoin de l’être au frais et le reste dans les placards de la cuisine en veillant bien à ce que Lisa ne voit rien de ce qu’il avait pris. Puis il mit un peu de musique pour aller chercher Lisa et danser une petite seconde avec elle, la serrant doucement contre lui, un regard adorateur posé sur son visage.

La maison était assez simple à dire vrai, tout en restant particulièrement moderne, dans un style assez campagnard, du bois partout, des cheminées dans presque toutes les pièces. Garrett ne savait pas vraiment ce que Lisa pourrait apprécier, il s’était très longtemps cassé la tête avant de se dire qu’un endroit assez simple serait parfait, tant qu’ils étaient tous les deux.

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Sam 20 Nov 2021 - 18:29

When you’re close I feel the sparks takes me higher to infinity

Le week-end c’est fait pour se reposer. Lisa acquiesce d’un mouvement de tête. Mais c’est aussi fait pour profiter l’un de l’autre, surtout. En particulier ce week-end qui est le premier qu’ils passeront ensemble, dans l’aube de leur histoire. Ils avaient encore tant de choses à découvrir l’un sur l’autre, à apprendre de l’autre, qu’ils n’auraient pas assez d’un week-end pour en faire le tour. Pas assez d’un week-end pour connaître suffisamment l’autre. Ne rien faire, passer leur temps à simplement être l’un avec l’autre, de fait, ça lui semblait être une bonne idée et elle n’avait pas non plus l’intention de se casser la tête ce week-end, même si quelques appréhension décidaient de pointer le bout de leur nez, de mettre son esprit sans dessus-dessous. Se casser la tête, pourtant, ne devait pas être au programme, ne devait pas gâcher leur week-end. Lisa ne le voulait pas plus que lui. Il fallait, donc, qu’elle évite de penser à tout ce qui pouvait la stresser, toutes ces mêmes pensées qui, en même temps, s’y imposent justement quand elle veut se l’interdire. Parce que ce week-end, c’est aussi une multitude de possibilités, d’occasions, de connaître la même fièvre qu’un mois plus tôt. Des occasions de se laisser emporter par elle. Et Lisa, dans ce domaine, n’a aucune expérience, si bien qu’un rien l’inquiète, que la perspective de ne pas être à la hauteur s’impose à son esprit, vient empourprer ses joues. Garrett, il a forcément connu d’autres femmes avant elle. Des femmes plus belles, plus douées, bien mieux qu’elle. Bien plus assurées qu’elle ne le sera jamais, aussi. Des femmes que, dans son esprit, Lisa voit comme lui étant supérieure alors qu’elle ne comprend toujours pas comment, par quel miracle, elle a pu intéresser un homme comme lui, elle qui n’a pourtant, à ses yeux, pas grand-chose pour elle.

Il ne faut pas qu’elle se prenne la tête, ce n’est pas le but de ce week-end. Et en même temps, depuis qu’il lui a parlé de celui-ci, depuis qu’il lui a parlé de partir tous les deux, c’est ce que la demoiselle n’arrête pas de faire, trouvant toujours un nouveau moyen de se torturer l’esprit, une nouvelle raison de s’inquiéter. Était-elle prête ? Était-elle assez bien ? Saurait-elle faire, s’il advenait qu’ils dérivent, tous les deux ? Serait-elle à la hauteur du magistrat ? Tout un tas de questions qui tournaient dans son esprit, qui l’avaient poussé à quelques discussions gênantes avec ses deux meilleurs amis, bien plus expérimentés qu’elle-même sur le sujet. Et finalement, chacune des questions qu’elle se posait trahissait un manque de confiance non pas dirigé vers l’homme mais vers elle-même. Ce manque de confiance en elle qu’elle se traînait, comme un fardeau, depuis des années.

”- Je ne vois absolument pas de quoi tu veux parler !” assure Lisa comme l’homme demande si elle aime le saucisson, en faisant mine de s’étonner, alors même que le 14 décembre dernier avait largement prouvé leur amour mutuel pour la charcuterie. Et plus généralement la bonne nourriture.

La voiture roule encore de longues minutes, jusqu’à ce que le GPS se fasse muet. Et Garrett poursuit sa route sur de plus petits chemins, Lisa observant les alentours d’un oeil intrigué jusqu’à voir apparaître dans son champ de vision la silhouette d’une petite maison de campagne qui se rapproche au fil des minutes, jusqu’à ce que Garrett s’arrête finalement devant celle-ci, souhaitant à sa belle la bienvenue dans cette maison de leur week-end, non sans avoir d’abord dérobé ses lèvres, prenant son visage en coupe dans ses mains en arrachant ainsi un petit frisson à l’étudiante.

Comme il sort de la voiture, Lisa reste à l’intérieur, juste le temps pour elle de passer un petit coup de fil à sa maman, histoire de la prévenir qu’elle était bien arrivée, la rassurer, avant de passer son téléphone en mode avion pour les quarante-huit prochaines heures. Et Garrett vient alors lui ouvrir la portière, la laissant sortir. Sans lui laisser le temps d’observer un peu plus les lieux, l’homme l’attrape par la taille pour la faire virevolter une seconde, lui arrachant un petit rire et la jeune femme revient plus près de lui, volant ses lèvres, simplement heureuse. Là, elle était bien. Elle se sentait parfaitement à sa place, chaque fois qu’il faisait de ses bras une alcôve pour elle.

Entrant dans la maison, Lisa observe l’intérieur, le mobilier rustique en bois et pourtant moderne. La demeure avait le charme des vieilles bâtisses, celles qui semblent avoir déjà connues des décennies d’histoires. Celles qui semblent vous accueillir à bras ouverts, chaque fois que vous y pénétrez. Celle-ci serait parfaite pour ce week-end, pour ajouter leur histoire à sa collection, la lui raconter et puis s’en aller, peuplant ses murs du souvenir de leurs rires, de leur amour.

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Mar 30 Nov 2021 - 19:57

When you’re close I feel the sparks takes me higher to infinity

Ce week-end est une grosse étape dans la relation qu’ils entretenaient tous les deux. Parce qu’ils allaient apprendre à se connaître en dehors des longues discussions qu’ils avaient habituellement, ces discussions qu’ils n’avaient de cesse d’affectionner. Qu’est-ce que c’était agréable, de passer un peu de temps avec la demoiselle, de se dire que l’on n’avait pas à la ramener chez sa mère au bout d’une petite heure. Garrett n’avait pas programmé ce week-end pour sauter une grosse étape. Juste pour que les deux puissent décompresser un peu et se retrouver. Parce que, entre les cours de Lisa et les dossiers qui s’étaient mis à pleuvoir sur le bureau de Garrett de façon bien plus vive que d’habitude, ils n’avaient pas pu se trouver trop de temps, depuis la nouvelle année. Il fallait remédier à ça, ce n’était pas une façon de bien commencer cette année qui promettait d’être des plus agréables.

Cette maison, c’était comme un mirage, cette vision parfaite qui donnait une impression de bonheur, de bien-être extrême. Cde mirage serait uniquement dans leur tête ou plutôt dans celle de Garrett, avant que tous deux ne retournent sur Hambourg. Mais un mirage bien assez important pour qu’ils en profitent, ajoutent quelques petites lignes à l’histoire de leur amour qui ne faisait que croître.

A part en photos, le trentenaire n’avait pas vu la maison, il découvrait presque comme Lisa et pourtant, alors qu’elle venait d’entrer, ses yeux ne se posèrent pas sur les murs, sur la magnifique décoration de l’endroit. Non, il se mit à fixer Lisa, à scruter la moindre réaction sur son visage d’une beauté à couper le souffle. Il observait avec ce sourire qui ne trompait personne, ce sourire franc et heureux. Il n’avait envie de rien de mieux que de passer un peu de temps avec Lisa ce week-end. Il en avait rêvé de ce moment, de très nombreuses nuits. Et maintenant qu’ils y étaient, c’était presque comme un rêve qui se réalisait, c’était même d’ailleurs totalement le cas. Restant plusieurs minutes là, coincé, sans se détacher du beau visage de celle qui faisait battre son cœur, il se trouvait bien idiot. Il finit donc par détourner le regard en laissant un petit rire sortir de ses lèvres. « Si tu as besoin de prendre une douche ou de te mettre un peu plus à l’aise après ta journée de cours, je t’en prie ! Je vais aller préparer notre repas, si tu veux bien. Ou tu veux peut-être qu’on visite avant ? Quoique… Ce n’est pas très grand… » dit-il, l’un de ses sourcils se haussant à la fin de ses mots, montrant qu’il réfléchissait à mesure qu’il parlait et même peut-être qu’il se parlait à lui-même. Mince, il se sentait nerveux. Il ne savait pas ce qui allait se passer ce week-end, il avait cette impression d’avoir quinze ans, devant la toute première fille qu’il allait très rapidement embrasser, sans vraiment le faire. Il était amoureux, il s’en rendait tout doucement un peu plus compte. Jamais il n'avait été ainsi devant quelqu’un, lui qui aimait tout maîtriser jusqu’au bout des doigts.

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Si la maison n’était pas très grande, elle n’en était pas moins pleine de charme et les yeux de Lisa ne savaient plus où se poser, découvrant le mobilier, l’agencement, la décoration, alors qu’elle fait un rapide tour du propriétaire. Ils ne seraient là que deux jours, mais ils y seraient bien, comme dans un cocon. Elle en avait l’assurance. Et c’était tout ce qui comptait. Pouvoir passer deux jours entiers avec Garrett, dans les bras l’un de l’autre, à n’avoir d’autre horizon que le regard de l’autre. Lisa ne demandait pas plus. Pour dire vrai, le simple fait de pouvoir respirer le même air que lui lui semblait déjà être une précieuse offrande.

Garrett la sort de sa torpeur soudainement, sa voix la ramenant à la réalité comme il lui propose de prendre une douche, de se mettre un peu à l’aise après cette journée de cours. C’était une bonne idée. Une excellente idée. Même si elle avait largement pu le faire en rentrant chez elle, avant qu’il ne vienne la chercher, deux bonnes heures étaient passées depuis et ce ne serait pas un luxe que de se rafraîchir, au moins par précaution. Elle se sentirait sûrement mieux après. Plus confiante. Au moins à l’aise, de savoir qu’elle avait refait un brin de toilette. Parce que ouai, si les choses venaient à déraper comme la dernière fois qu’ils avaient étés seuls chez sa mère, tout les deux, elle préférait que tout soit sous contrôle. Elle ne s’était pas préparée toute la semaine au cas où pour laisser les dernières heures ébranler le peu de confiance en elle qu’elle avait, par des pensées parasites et des insécurités qu’elle pouvait effacer.

”- Hem oui, je… je vais y aller... Je… reviens vite.” assure la demoiselle un peu gênée comme elle s’est perdue dans ses pensées, secouant la tête.

Gagnant la chambre à coucher, dans la contemplation de laquelle elle se perd quelques minutes, la jeune femme prépare ses affaires, les sortant de sa valise avant de les glisser sous son bras pour rejoindre la salle de bain, dans laquelle elle disparaît pour n’en sortir qu’une vingtaine de minutes plus tard, raffraîchie. Posant ses affaires rapidement, elle s’empresse de regagner la pièce principale, rejoignant le juge pour jeter un coup d'œil à ses préparatifs.

”- Tu as besoin d’un coup de main ? Qu’est-ce que tu prépares ?” questionne-t-elle en arrivant à hauteur de celui-ci, glissant un oeil curieux, gourmand, sur le plan de travail.

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Garrett aurait très bien pu choisir l’un des grands hôtels dans lesquels il avait pour habitude d’aller avec sa famille. Ces endroits présentaient l’avantage de ne se préoccuper de rien, de simplement profiter d’un séjour, aussi long soit-il. Mais ce genre de voyage ferait-il plaisir à Lisa ? Ils voulaient passer un peu de temps ensemble pour se découvrir l’un l’autre, s’aimer, discuter. Et ils ne pouvaient tout simplement pas le faire en étant le fessier posé sur un canapé pendant plusieurs jours. Là, au moins, ils allaient pouvoir passer du temps en cuisinant, en faisant pleins de choses que l’on faisait en temps normal.

L’homme de Droit n’était pas totalement idiot. S’il venait de chasser innocemment Lisa, ce n’était aucune désintéressé mais plutôt une excuse pour pouvoir préparer le repas tranquillement. Enfin le préparer… Tout était déjà fait, c’était de la simple présentation, qu’il restait à faire. Voyant Lisa partir, il lui offre un petit sourire bien qu’elle ne puisse pas le voir. Il était tellement heureux de pouvoir passer de tels moments avec elle. Ce week-end promettait des choses d’être incroyable, inoubliable pour l’un comme pour l’autre.
Dès que Lisa disparait, le trentenaire s’affaira. Pas le temps de traîner, son objectif était de termine avant que la belle demoiselle ne revienne. Il fouille alors dans les placards à la recherche de ce qui pourrait ressembler le plus à des plateaux, ne trouvant rien de plus que des planches à découper, il se décida pour des grandes assiettes sur lesquelles il disposa les sushis qu’il avait commandé dans l’un des plus grands restaurants de Hambourg. Le chef lui avait dit de les sortir du frais au moins 10 minutes avant qu’ils ne soient mangés, pour que leur température ne soit pas trop basse alors il le faisait. Il ne maîtrisait pas encore totalement l’art des sushis à dire vrai. Puis, comme sur les planches qu’ils commandaient pendant leurs séances de discussion dans les bars, il avait disposé de la bonne charcuterie et du fromage de toute sorte. Le second saucisson était en cours de découpage lorsqu’il entendit les pas de Lisa arriver.

« Oui, j’ai besoin d’un petit coup de main ! Qu’en penses-tu ? » demanda-t-il en approchant un morceau de saucisson des lèvres de la patineuse. « Je m’excuserai auprès de ton coach, je t’avoue que je n’ai pas forcément pensé à ce que tu ne pourrais pas manger ce week-end… Qu’est-ce que tu as envie de boire ? Il y a du champagne, du vin, des jus de fruits, ou je peux te faire un malibu coca si tu préfères ? »

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Comme la demoiselle propose son aide au trentenaire, elle est rapidement sollicitée pour une toute autre mission que celle à laquelle elle se serait attendue, alors que l’homme en se tournant présente à ses lèvres une tranche d’un saucisson dont le fumet vient immédiatement chatouiller ses narines. Ce qu’elle en pense ? Ce qu’elle en pense c’est qu’il est mal de la narguer de la sorte, si bien qu’elle donne un coup de dents gourmands dans la tranche pour la dérober des doigts du magistrat, s’en régalant.

”- Pas mauvais !” nargue à son tour la demoiselle. ”Mhh je dirais même… très bon !” poursuit-elle en gratifiant l’homme d’un sourire.

Levant un sourcil à ses mots, la jeune femme glisse un regard sur le plan de travail où l’homme a dressé les préparations pour leur soirée, les sushis attirant très rapidement ses iris sur eux, alors que l’eau lui vient à la bouche. A côté, la charcuterie faisait presque pâle figure. Non pas qu’elle n’aime pas cela - c’était tout le contraire - mais rien ne surpasse les sushis à son goût. Garrett le savait parfaitement. Et peu importe, alors, le régime alimentaire que son coach sportif voudrait qu’elle suive. N’étant pas patineuse professionnelle, elle devait bien avouer qu’elle s’arrangeait un peu - beaucoup, depuis quelques semaines - avec celui-ci, profitant largement de viandes séchées, de fromages gras, de douceurs charcutières.

”- Ce qu’Alexandre ne sait pas ne peut pas lui faire de mal...” souffle Lisa, sur un ton de conspiratrice, comme elle se retient violemment de dérober un sashimi dans l’assiette. ”Je croyais que c’était une aberration, de boire le malibu dans du coca ?” demande la demoiselle, ses lèvres s’étirant en un nouveau sourire. ”Va pour un petit verre de blanc… Et si on allait s’installer, mh ?”

Et comme elle attrape les sushis, Lisa se dirige vers le canapé non sans adresser à l’homme un petit sourire emplit de malice, enjoignant ce dernier à lui emboîter le pas, comme il lui tardait de pouvoir se blottir entre ses bras. Et comme il tarde, occupé avec les boissons, elle ne peut s’empêcher d’ajouter, pour plaisanter.

”- Je t’attends là, je surveille les sushis !”

Comme si elle n'était pas, dans cette pièce, le plus grand danger pesant sur cette assiette...

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Lisa avait proposé son aide et si le repas avait été bien plus compliqué à préparer, il n’aurait fait aucun doute pour Garrett qu’il lui aurait demandé de faire quelques petites choses. Mais ce n’était absolument pas le cas. Ils venaient de passer deux petites heures au chaud d’une voiture alors les sushis étaient les bienvenus. Ils n’avaient pas besoin de quelque chose pour absolument se réchauffer. Faire plaisir à Lisa était bien le plus important. Ce saucisson venait du marché de Noël dans lequel tout avait basculé pour les deux amoureux. Il avait dû y retourner pour y faire le plein et au passage, il avait pris la petite carte du vendeur. Certaines références devaient se garder à vie. Dès que le petit bout de saucisson fut attrapé, il le lâcha, laissant ses doigts caresser la joue de Lisa pendant quelques secondes.

« Je savais bien que ça te plairait ! » dit-il doucement comme si c’était une surprise, comme si c’était une chose qu’ils goûtaient ensemble pour la première fois, ce qui n’était aucunement le cas, étant donné qu’ils finissaient toujours par manger au moins un ou deux bouts de charcuterie quand ils passaient un peu de temps ensemble. Et comme Lisa venait de manger un petit bout, lui se permit également de le faire juste avant de reprendre sa découpe, la finissant bien vite.

« Heureusement que ce n’est pas comme ça tous les week-ends. Pas que ça me déplairait mais je ne suis pas sûr que tu resterais si svelte au bout de plusieurs mois ! » dit-il en souriant, sourire qui se transforme rapidement en rire alors qu’elle le prend à ses propres mots, se souvenant à la perfection de ce qu’il avait déjà pu dire. « Je le pense toujours mais tu aimes ça alors qui suis-je pour t’en priver ? » Choix finalement porté sur le vin blanc, il en sort une bouteille qu’il débouche bien vite pour remplir deux ballons, qu’ils en aient assez pour ne pas avoir à se resservir toutes les trois minutes. « J’arrive ! Ne reste pas trop près de l’assiette, on ne sait jamais, un des sushis pourrait avoir la mauvaise idée de te sauter directement dans la bouche ! » Il lança un petit regard en coin, complice, vers Lisa en apportant le reste de leur festin de ce soir. Mais de toute façon, il arrivait bien vite pour s’installer sur le canapé, près de sa douce. Il lui donna son verre de vin, tendant le sien pour trinquer tout doucement. Il se permit de l’observer. De la regarder dans les yeux, en même temps qu’il portant son verre à ses lèvres pour prendre une petite gorgée. Il était totalement subjugué, une nouvelle fois happé par ce regard. Lisa n’avait besoin de rien dire du tout, simplement de lui adresser ce petit regard, de garder le sourire sur le visage, sourire qui ne semblait pas du tout prêt de s’en aller pour faire battre le cœur du trentenaire, pour le faire aller si vite qu’il se demandait bien comme cela pouvait être possible. Des sensations nouvelles, pour Garrett qui n’avait jamais ressenti une telle forme d’affection pour quelqu’un. Tout comme l’amour peut garder quelqu’un vivant, il peut aussi lui redonner un nouveau souffle, une nouvelle vie, des perspectives d’un autre avenir, moins morne. « Dis-moi si tu as froid, je pourrais allumer un feu. »

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Bien sûr que ça lui plairait, il ne pouvait pas avoir le moindre doute sur la question alors qu’ils avaient déjà acheté des saucissons ensemble au marché de noël à peine quelques semaines plus tôt. Comme si leurs planches de charcuteries dans les bars, lorsqu’ils faisaient connaissance l’un avec l’autre, n’étaient pas déjà un bon indicateur des goûts de la demoiselle en la matière. Il avait largement eu l’occasion de savoir ce qu’elle pouvait apprécier. Les sushis n’étaient pas non plus une surprise, il savait parfaitement que Lisa en raffolait, elle le lui avait déjà dit au cours de ces discussions animées, passionnées, qu’ils avaient eu, les amenant à faire plus ample connaissance l’un avec l’autre.

”- Ton petit doigt qui t’as vendu la mèche ?” questionne la jeune femme avec humour.

Heureusement que ce n’était pas comme ça toutes les semaines ? Il n’a peut-être pas tord, peut-être qu’elle ne resterait pas aussi svelte. Serait-ce vraiment un mal ? Elle était très menue. Elle avait de la marge devant elle, avant qu’une prise de poids ne devienne inquiétante. Elle n’était de toute façon pas professionnelle dans le domaine du patinage, ne concourant qu’en amateur. Si elle prenait du poids, son coach ferait tout simplement avec, c’était aussi simple que ça.

”- J’ai de la réserve !” assure la demoiselle cependant. ”Je patinerais un peu plus pour compenser !” poursuit-elle.

Le malibu ne devait pas se boire avec le coca, d’après lui. Mais force est de constater qu’il se plie aux goûts de la demoiselle, comme cette dernière aime bien cela, lui en proposant un qu’elle refuse toutefois au profit d’un bon verre de vin qui se mariera parfaitement avec un plateau de sushis, soulignant la délicatesse de celui-ci.

Comme la réponse de Garrett ne se fait pas attendre face à la menace que la demoiselle représente pour ces sushis, la jeune femme ne manque pas de rire, portant sur l’homme son regard et sa mine qui, rapidement, se veulent innocent. Quoi, comment ? Comment pouvait-il dire ça ? Voyons, elle était innocente !

”- Ah moi, si ça saute dans ma bouche, je me défends ! Je croque !” affirme la jeune femme en plaisantant.

Mais l’homme arrive bien vite la rejoindre, prenant place tout à côté d’elle dans le canapé en lui donnant son verre de vin, proposant de trinquer et la demoiselle acquiesce, leurs verres tintant l’un contre l’autre, en annonçant une bonne soirée. Le son de deux verres n’était-il pas l’un des plus agréables au monde ? Certainement. Tout comme celui d’un feu de cheminée crépitant dans un âtre. Si Lisa n’avait pas vraiment froid, un feu pouvait cependant être agréable…

”- Et si je n’ai pas froid mais que je trouve simplement ça beau ?” demande la demoiselle, sourire aux lèvres.

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Certes, Lisa et Garrett ne se connaissaient pas encore depuis de nombreuses années mais ils commençaient à vraiment se connaître tout de même, ce qui n’était pas du tout une mauvaise chose, bien au contraire. Mais cela avait permis à Garrett d’essayer de réfléchir à tous les menus de leurs repas du jour. Ce qui n’était pas une mauvaise chose non, bien au contraire. Et le repas de ce soir n’allait pas être très expérimenté, parce qu’ils avaient fait un peu de route et qu’il ne servait à rien de cuisiner pendant une heure, encore. Quelque chose de simple et de rapide mais qu’ils aimaient particulièrement. Bref, de la simplicité mais qui allait ravir le petit estomac de Lisa, emplissant alors le cœur de Garrett de joie. Enfin, c’était ce qu’il imaginait et il ne faisait absolument aucun doute que cela serait réellement le cas. Riant doucement en entendant les mots de la demoiselle, il observa quelques petits instants son petit doigt, qu’il brandit fièrement à quelques centimètres de son visage.

« Tu es découvert, il faudra être plus discret, la prochaine fois ! »

Lisa manquait un peu de confiance en elle. Cela se voyait parfois dans ses agissements et d’autres fois dans ses mots. Ce fût le cas lorsqu’elle parla de la réserve qu’elle avait. Le berlinois tourna rapidement le regard vers la femme qu’il aimait en plissant légèrement les yeux. Il ne pouvait tout simplement pas être d’accord avec ces mots. Comment pouvait-elle dire cela ? Elle était magnifique, un peu menue d’ailleurs. Cela était très certainement dû à tous les entraînements de sport qu’elle faisait. Mais elle n’avait très certainement pas de réserves. Pas de façon qu’elle paraisse malade à travers ses vêtements, elle était splendide aux yeux de l’homme mais les réserves, lui en avait très certainement bien plus et pourtant, ce n’était pas vraiment ce qu’il avait le plus. Garrett choisit de ne pas protester pourtant. Pourquoi est-ce qu’il contredirait la belle jeune femme ? Il n’avait pas envie qu’elle se sente attaquée, il ne voulait pas la brusquer tant que cela. Si elle ne se voyait pas de la même façon que lui la voyait, il ferait son possible pour changer ça, comme il le pouvait, en tentant de lui faire le moins de mal possible. Autrement, il s’en voudrait profondément et là n’était pas l’objectif. Lisa méritait de voir à quel point elle pouvait être belle, voir la façon dont lui la voyait.

Lisa semble se détendre en utilisant l’humour ou est-ce que c’était une façon de montrer qu’elle était nerveuse ? En tout cas, imaginer la scène du sushi hurlant entre les dents de Lisa avait que celle-ci ne le croque était tout simplement hilarant, Garrett éclatant de rire en manquant de renvers leurs verres avec le précieux vin à l’intérieur.
En sécurité sur le canapé, les yeux posés sur la belle étudiante, Garrett porta tranquillement son verre jusqu’à ses lèvres pour boire une petite gorgée de cet alcool particulièrement agréable. Tout était parfait, en cette fin de journée. Garrett ne pouvait pas rêver de mieux. Non, là il était sur son petit nuage et il n’avait envie de rien d’autre que de rester aux côtés de Lisa, préférant ne pas penser au fait qu’ils resteraient uniquement quelques jours ensemble, ici. « Alors tu auras un feu ! » dit-il en posant doucement son verre sur la table basse. Un rapide baiser sur le front de Lisa, il se releva pour aller s’accroupir près du feu, y placer quelques bûches et l’allumer tranquillement, des flammes ne tardant pas à arriver.

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Lorsque Garrett se met à agiter son petit doigt sous le regard de Lisa, affirmant que ce dernier était découvert et qu’il devrait être plus discret la prochaine fois, l’étudiante ne peut empêcher un rire de lui échapper, amusée par la situation. Avec Garrett, ils avaient cette capacité à plaisanter, à s’amuser comme des enfants, comme elle ne l’aurait jamais soupçonné, si elle ne l’avait pas connu. Il avait beau avoir plus de trente ans, se rapprocher doucement de la quarantaine d’année, l’homme n’avait rien d’un vieux juriste aigri, désabusé par l’existence. Au contraire. Il savait plaisanter sans se prendre la tête, en toute immaturité parfois, aussi bien que s’ils n’avaient pas eu, l’un comme l’autre, plus de quinze ans.

”- Pauvre petit doigt ! Je ne dirais rien la prochaine fois, je te couvrirais !” affirme la demoiselle en plaisantant sur le même ton.

Prenant la main de l’homme dans la sienne, Lisa la ramène contre son cœur en fixant son regard dans celui de l’homme lui faisant face. Sentait-il, juste là sous son épiderme, l’allure à laquelle le cœur de la demoiselle battait ? Si vite qu’il menaçait de la quitter, de prendre ses jambes à son cou ? Si vite que l’on pourrait croire qu’il était tout prêt d’exploser ? Sentait-il l’effet qu’il lui faisait ? En fixant son regard dans celui du juge, la demoiselle espère que oui, il le sent. Que oui, il s'en rend compte. Qu’il se rend compte de tout ce qu’elle veut dire, en posant sa main sur son épiderme, sur son cœur.

Laissant finalement l’homme préparer leurs verres, Lisa rejoint le canapé dans lequel elle s’installe, les plaisanteries reprenant rapidement tandis que Garrett s’inquiète pour les sushis laissés sans défense face à la demoiselle, donnant à cette dernière l’opportunité de retourner la situation à son avantage, en affirmant qu’elle pourrait être amenée à se défendre, si l’une de ces délicieuses petites bouchées venaient à avoir l’idée de l’attaquer, pour se glisser entre ses lèvres. Prenant son air le plus innocent, elle papillonne même des cils lorsque l’homme arrive finalement auprès d’elle, prenant place à son tour tandis qu’elle lui adresse un sourire angélique. Pour autant, elle n’a touché à rien, l’attendant patiemment.

Prenant son verre entre ses doigts, la jeune femme trinque, portant bientôt la préparation à ses lèvres pour la goûter, en même temps que l’homme propose d’allumer un feu, si elle avait froid. Ce n’était pas le cas. Pour autant, elle devait admettre aimer la danse des flammes dans une cheminée. C’était toujours agréable d’en contempler le flamboiement. Et lovée contre la personne que l’on aime, cela devait être encore mieux, suppose-t-elle. Elle ne manquera pas de le vérifier ce soir, comme Garrett se lève pour préparer le bois, le glissant dans l’âtre qui s’enflamme bientôt, enveloppant la pièce de sa douce chaleur.

”- Maintenant, c’est parfait !” assure la jeune femme, lui adressant un sourire comme il revient vers elle, avant que son regard ne dérive sur les sushis.

Maintenant qu’il était là, elle avait le droit de piquer dans le plat, non ? Sa gourmandise, en tout cas, ne résiste plus et elle avance les doigts pour dérober un salmon roll au fromage, qui se glisse bientôt entre ses lèvres. Délicieux. Naturellement. Comment aurait-il pu en être autrement ? Elle adorait ça et Garrett avait sûrement choisi l’une des meilleures boutiques d’Hambourg pour leur dîner, elle en mettrait sa main à couper. C’était parfait. Absolument parfait. Elle en avait même un air ravi sur le visage.

”- Trop bon !” finit-elle par formuler, le gratifiant d’un nouveau sourire.

Là, elle était détendue. Elle en oubliait même les préoccupations qu’elle avait pu avoir sur le reste de la soirée. S’approchant de lui, elle se pelotonne alors entre ses bras, son regard se perdant sur le feu. C’était définitivement parfait. Il lui semblait même que jamais de sa vie, elle n'avait été si heureuse, ne s'était sentie si complète. Garrett lui donnait cette impression-là de s'être enfin un peu plus trouvé elle-même. Quelque part, ça aurait pu lui faire peur, de ressentir toutes ces émotions. De devenir aussi vulnérable face à un homme. Curieusement, ce n’était pas le cas. Entre ses bras, elle se sentait en sécurité. Presque intouchable.

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Le trentenaire s’était mis à doucement rire. Jamais il n’aurait eu ce genre de petites discussions légères avec Alina… Et c’était cela qu’il appréciait grandement, qui lui faisait très plaisir. Quelque chose de doux, sans aucune prise de tête. Et Lisa qui prenait la défense de son petit doigt le fit doucement hausser les sourcils sans cesser une seule seconde de rire. Lisa était une vraie avocate dans l’âme. « La prochaine fois, il ferait plutôt mieux de se taire, pour éviter que quoique ce soit ne se retrouve retenu contre lui ! » dit-il. Puis, en geste totalement théâtral, son petit doigt se baissa doucement comme s’il était déçu juste avant que ses doigts ne soient capturés par ceux de la femme qu’il aimait, partant se poser sur son cœur. Il sentait presque les battements de son cœur dans sa poitrine et il adorait tout simplement cela, rien qu’à l’imaginer. Etait-il en train de battre aussi fort que le sien ?

Bien rapidement le feu avait été allumé. Le berlinois avait l’habitude de le faire lorsqu’il était petit et cela lui rappelait pleins de souvenirs, de son père notamment lisant un bouquin assis dans le grand fauteuil que personne n’osait approcher, à part lui. Mais là, l’ambiance était toute autre, quoique bien loin d’être mauvaise, bien au contraire. Il s’installa de nouveau près de la petite gourmande qui déjà, volait un sushi. Il ne perdit pas trop de temps pour la suivre. Loin des chaînes habituelles de sushis, c’était un vrai chef qu’il avait rencontré et qui l’avait conseillé. Bien évidemment, il avait également fait avec les goûts qu’il connaissait de la demoiselle. Il tenait à ce que tout soit absolument parfait ce week-end et cela passait par les tout petits rouleaux. Fondant en bouche, il apprécia fortement celui qu’il venait de déguster. Cela changeait de ce qu’il avait pour habitude de manger mais c’était très loin de mauvais.

Yeux posés sur le feu ardent dans l’âtre, à picorer quelques petits sushis, le juge resta ainsi de très nombreuses minutes. Contre Lisa dont il avait entouré les épaules de son bras, il se sentait particulièrement bien. Il ne voulait pas du tout s’avancer sur ce qui allait se dérouler durant le week-end mais le commencement n’était que plus parfait. Verre terminé et posé sur la table devant eux, il déposa un doux baiser sur le front de sa bien-aimée alors qu’il se mettait à observer son visage avec une extrême douceur.

« Tu es magnifique, tu le sais ? »

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Lisa esquisse un doux sourire comme l’homme remarque que la prochaine fois, son petit doigt devrait se taire, afin qu’aucune charge ne puisse être retenue contre lui. Il n’y avait bien que lui pour imaginer le procès d’un petit doigt. Ils avaient bien, par le passé, évoqué un procès pour consommation de Malibu coca. Ils n’étaient plus à ça près. Et Lisa ne voulait pas que ça change. Ils étaient bien là, après tout. Avec leurs délires, avec leurs rires, leurs plaisanteries qui leurs ressemblaient et qui n’appartenaient qu’à eux. C’était un monde tout entier qu’ils pouvaient créer par quelques simples mots.

”- Pauvre petit doigt !” recommence la demoiselle. ”Je le défendrai corps et âme contre la médisance et la critique !” annonce-t-elle en posant une main sur son cœur, comme si elle prêtait serment.

Et puis le rire de la demoiselle se fait entendre dans la pièce, avant qu’elle ne prenne entre ses mains celle de son interlocuteur, la ramenant tout contre son cœur, désireuse de lui faire voir, de lui faire sentir, comme son palpitant pouvait battre vite de toutes les émotions qu’il faisait naître en elle. De toutes les émotions qui la traversent, qui l’animent, juste parce qu’il est là, avec elle, tout contre elle.

Le feu qui brûle bientôt dans l’âtre attirant leurs regards, Lisa déguste quelques sushis avec appétit, ne s’arrêtant quelquefois que pour prendre le temps d’admirer le visage de son cher et tendre, sur lequel vient danser la lumière des flammes, l’éclairant d’une lumière chaude, rassurante, enveloppante. Il est beau Garrett, si beau, si parfait. Et chaque fois que ces mots s’impriment dans son esprit, Lisa réalise la chance qui est la sienne d’avoir un homme tel que lui, brillant, charmant, élégant, dans son existence. Si bien que, lorsque leurs regards se croisent, lorsque l’homme dit la trouver magnifique, elle rougit en baissant la tête, gênée.

”- Tu dis n’importe quoi.” souffle l’étudiante.

Elle ne le méritait pas. Elle ne savait pas par quel miracle il était là, à côté d’elle, mais il avait forcément fallu une intervention divine ou qu’elle ait fait quelque chose de beau, de grand, dans une autre vie, pour mériter d’avoir Garrett à ses côtés, dans son existence. Lui était parfait. Il était quelqu’un. Il était fascinant. Il était incroyable. Lisa ne lui arrivait pas à la cheville. Pas à ses propres yeux.

”- C’est toi qui est magnifique chaton.” souffle-t-elle en venant se pelotonner contre lui, cachant son visage contre son buste ainsi.

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Mer 16 Mar 2022 - 21:50

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Les deux amoureux avaient un sens de l’humour bien à eux, ces petites discussions que tous les couples ne pouvaient pas avoir. Parce que, eux, avaient ce point commun qu’était leur passion pour le droit, parce qu’ils s’étaient rencontrés dans un tribunal et qu’aucun d’eux avait été l’accusé. Dans tous les cas, étant donné la façon dont il était tombé amoureux, cela aurait tout simplement été la même chose pour le juge. Le coup de foudre avait été foudroyant, chose à laquelle il ne croyait pourtant aucunement auparavant.

C’était là un serment bien étrange que Lisa prononça mais qui ne tarda pas à faire rire le plus âgé. Elle était bien trop mignonne, à faire ça, elle qui avait envie de prêter serment de façon d’autant plus solennelle dans quelques années, de vouer sa vie à défendre les autres bien qu’elle abandonnerait peut-être son client, le petit doigt de Garrett. Lisa ne semble pas avoir peur de faire quoi que ce soit, en ce simple instant, elle qui était parfois encore capable de devenir pivoine en croisant le regard du berlinois, lorsque leur proximité est bien trop proche pour laisser penser à qui que ce soit qu’ils n’étaient que deux simples futurs collègues.

La maison dans laquelle ils se trouvaient actuellement était déjà chaleureuse et agréable, bien loin de la neige qui tombait autour et que l’on pouvait apercevoir à travers les fenêtres. Le feu ajoutait cette chaleur réconfortante et cete ambiance bien typique que bien des personnes appréciaient. C’était vraiment très agréable. Et comme il apprécie ce moment, le trentenaire ne peut pas s’empêcher de celle qui avait le don de faire battre son cœur comme jamais auparavant. Elle était si belle… Il le pensait vraiment très sincèrement. Et il s'attendait bien à ce qu’elle nie. Cela lui tira un petit sourire en coin alors qu’elle venait se blottir un peu plus contre lui. Non, se blottir n’était pas le mot exact. Elle venait s’y cacher. Il glissa ses doigts sur ses cheveux quelques secondes avant d’y déposer un petit baiser. C’était tellement dommage, qu’elle n’ai pas si confiance en elle que ça, que Lisa n’arrive pas à se rendre compte de la personne merveilleuse qu’elle était… « Crois-moi, tu ne l’es très certainement pas moins que moi. » souffla-t-il en se demanda comment est-ce qu’il pouvait le lui montrer. Elle ne se voyait pas de la même façon que lui la voyait et cela, c’était bien dommage. Dans sa réflexion, il attrapa un sushi pour le manger avant de rester là, à légèrement la serrer contre lui. Ses doigts allant et venant contre ses jolis cheveux de feu, il réfléchissait, silencieux mais pas franchement mal à l’aise de ne pas parler pour le moment.

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Jeu 17 Mar 2022 - 4:11

When you’re close I feel the sparks takes me higher to infinity

Quand il était question de lui faire des compliments, Lisa n’était jamais vraiment très à son aise, songeant bien souvent que les gens n’étaient pas objectif à son sujet. Lorsqu’elle se regardait dans le miroir, la patineuse pour sa part se trouvait parfaitement quelconque. Des yeux verts, des mèches rousses, un nez tout ce qu’il y avait de plus classique… Banale, en d’autres termes. Garrett, lui, en revanche, était absolument parfait. Pour elle alors il était assez difficile d’entendre qu’elle n’était pas moins magnifique que lui, qu’elle pouvait être à sa hauteur, qu’elle arrivait à sa cheville. Elle n’en avait pas l’impression. Elle n’en aurait jamais l’impression. Il était simplement merveilleux. Il dégageait une telle prestance… Cela allait bien au-delà de la simple beauté. Garrett en imposait. Et jamais de son existence elle ne pourrait prétendre avoir un tel charisme ou mériter quelqu’un comme lui, elle en était absolument convaincue.

Lui, pourtant, semblait penser le contraire, affirmant que sa douce ne valait pas moins que lui, la pressant contre lui en passant ses doigts sur et dans sa chevelure, laissant le silence les envelopper alors, comme Lisa ne dit plus rien. Lui non plus. Son visage caché contre le buste de l’homme, la jeune femme y dérobe de longues inspirations, comme pour fixer dans son esprit la douceur de ce parfum emplissant ses narines. C’était bien là l’une des meilleures manières de commencer à profiter de ce week-end à deux. Ne rien faire. Absolument rien. Rien d’autre que d’être l’un contre l’autre, respirer le même air, occuper le même espace, s’adresser des caresses épidermes contre épidermes. Se repaître de la présence de l’autre tant et plus. Jusqu’à ce qu’ils soient rentrés, Lisa n’avait pas d’autres projets. Et en même temps, une furieuse envie de faire milles choses avec lui. Comme manger des chamallows grillés à la cheminée, sortir s’allonger dehors pour regarder les étoiles - ils trouveraient bien de quoi se couvrir, alors - et milles autres projets. Milles autres. Assurément.

Dérobant un sushi sur le plateau, qu’elle grignote en restant lovée contre son cher et tendre, Lisa perd son regard sur le feu qui lèche les bûches dans l’âtre, dont elle se détourne seulement après de longues minutes - et plusieurs tranches de poisson mystérieusement disparues du plateau posé devant eux - pour se perdre, cette fois, dans les yeux de son amoureux, ses lèvres s’étirant en un sourire en même temps que ses iris se teintent d’admiration.

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Jeu 31 Mar 2022 - 21:25

When you’re close I feel the sparks takes me higher to infinity

Le deux amoureux venaient de sortir d’une journée de travail. En tout cas, c’était ce que pensait Garrett. Bon, Lisa était actuellement en cours mais tout de même, elle devait avoir eu une journée bien remplie. Il ne se disait pas qu’elle avait pu prendre une journée complète pour se préparer aux deux jours qui allaient suivre. En tout cas, pour lui qui avait passé un bon moment au tribunal et à conduire, cela faisait particulièrement du bien de se poser, ne rien faire, juste être tranquillement posé contre l’être aimé. Lisa dans ses bras, ses yeux avaient bien du mal à se détacher de son joli visage. Aujourd’hui était le début de leur tout premier week-end ensemble, où ils n’auraient rien d’autre à faire que se préoccuper de l’autre. Et le trentenaire se sentait si bien, il était très confiant sur ce qui allait se passer sans pour autant se mettre une pression. Ni à lui-même ni sur sa douce qu’il gratifia d’un doux baiser sur le front au passage.

Quelle bonne soirée qui était en train de se dérouler. Comme automatisme, le berlinois jeta un rapide regard à sa montre pour en lire l’heure avant de se rendre compte de son geste. Non mais qu’est-ce qu’il faisait ? Ils n’avaient pas d’horaires à respecter, il n’avait pas une heure obligatoire pour aller s’endormir. Il la retira alors rapidement pour la poser sur la table basse et ainsi se consacrer un peu plus à son chaton à qui il offrit un sourire, leurs regards se croisant. A contrecœur, il quitta ses bras pour aller récupérer la bouteille et remplir leurs verres bien qu’il ne retourna pas sur le canapé. Il tendit doucement la main à sa douce pour la relever lorsqu’elle l’attrapa. Puis il l’emmena tranquillement vers la chambre. Loin de lui d’avoir des idées perverses dans la tête à cet instant. Au passage, il attrapa son manteau pour les poser sur les épaules de Lisa et, une fois arrivé dans la chambre, il ouvrit l baie vitrée pour l’emmener dehors, sur la petite terrasse où se trouvait un jacuzzi, couvert, le paysage enneigé illuminé par les étoiles et la lune. Il se glissa derrière l’hambourgeoise pour passer ses bras autour de ses hanches et la ramener contre lui en observant le paysage. « J’espère que ça te plaît autant qu’à moi… »

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Jeu 31 Mar 2022 - 22:31

When you’re close I feel the sparks takes me higher to infinity

Toute à sa contemplation de l’homme à ses côtés, Lisa n’était pas certaine qu’elle s’en rendrait compte, si le monde venait à s’effondrer soudainement. Perdue dans le regard de Garrett, lovée entre ses bras, lui dans les siens, seuls au monde, à l’écart de tout, était bien au-delà de tout ce qu’elle pouvait espérer, de tout ce qu’elle pouvait désirer. Dans l’immédiat et pour les jours à venir, il n’y avait plus qu’eux. Une formidable occasion de profiter l’un de l’autre, une parenthèse dans deux vies bien remplies. Ce week-end, c’était comme une bulle hors du temps, hors du monde. Une bulle des plus appréciables, dont Lisa entendait profiter comme il se doit.

Lorsque l’homme quitte ses bras, lâchant le canapé pour attraper la bouteille et remplir de nouveau leurs verres, la proximité de leurs épidermes vient manquer immédiatement à l’étudiante, quoique la séparation reste brève, l’homme lui tendant la main pour l’inviter à le suivre, sans qu’elle ne sache ce qu’il pouvait avoir en tête. Ce n’est qu’en constatant qu’ils avancent vers la chambre, main dans la main et son verre dans l’autre, que la demoiselle sent le stress grimper d’au moins dix crans. La dernière fois qu’ils avaient été seuls dans une chambre, elle n’oublie pas ce qui s’était passé. Ce qui aurait pu se produire. Maintenant qu’ils étaient ensemble depuis quelque temps, parviendraient-ils à résister comme ils l’avaient fait la dernière fois ? Elle n’en savait rien. Et au-delà de ça, elle n’était pas sûre d'être absolument parfaite pour ça. Est-ce qu’elle était impeccablement épilée, surtout ? Ce qui pouvait se produire ici ce soir l’inquiétait, en même temps que cela l’intriguait. L’idée, bien sûr, était séduisante. Elle mentirait si elle disait ne pas y avoir pensé quelques fois ces dernières semaines dans la solitude de sa chambre, si elle prétendait avoir pu y rester totalement chaste lors du dernier mois écoulé. Et même avant. Mais concrétiser tout ça et ce désir qu’elle avait ressenti la dernière fois… Ce n’était pas qu’elle ne le désirait pas. Loin de là. Son problème, ce n’était toujours qu’elle. Sa confiance en elle. Comment lutter contre les amantes qu’il avait probablement accueillies entre ses draps, pendant toutes ces années de célibat ? Est-ce qu’elle était suffisamment bien pour ce soir ? Suffisamment bien pour lui ?

Lorsqu’il place son manteau sur les épaules de la demoiselle, la faisant finalement sortir sur la terrasse, le stress retombe d’un coup, malgré le jacuzzi qu’elle ne peut manquer. La traversée de la chambre avait été beaucoup plus facile, finalement, que la visite de la sienne. Et le spectacle extérieur lui ferait presque oublier qu’elle avait pu tant s’inquiéter quelques instants plus tôt. Presque. C’était sans compter sur l’homme qui, passant ses bras autour de ses hanches en s’appuyant contre son dos et la ramenant contre lui, affolait, tout au contraire, tous ses sens.

”- C’est parfait.” souffle Lisa, avant de tourner la tête vers lui, croisant son regard. ”Vraiment parfait.” Cette fois, elle ne parlait plus du paysage.

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Mettre la pression à Lisa était bien la dernière chose que le trentenaire souhaitait faire. Tous deux avec leurs sentiments, leurs émotions alors que rien ne pouvait être plus agréable que de se retrouver dans les bras de l’autre, Garrett ne voulait pas forcer le destin ou même sa douce à faire quoi que ce soit. Et à mesure qu’ils avaient avancé jusqu’à la chambre, il ne s’était pas du tout rendu compte du point auquel cela pouvait peser sur les épaules de sa petite amie. Bien évidemment, il avait été le premier à repenser à ce qui s’était presque passé dans la chambre de Lisa le soir où ils avaient fini par sauter le pas ou plutôt sauter aux lèvres de l’autre. Le juge ignorait encore totalement comment il avait pu faire ce pas en arrière, se reculer pour refuser à Lisa ce dont ils pouvaient visiblement avoir tous deux envie. L’attirance avait toujours été d’une telle force… Pas uniquement physiquement alors qu’ils avaient d’abord appris à se connaître. Mais bien évidemment que Garrett avait pensé de très nombreuses fois à Lisa, lorsqu’il l’avait plaquée contre ce mur, que leurs lèvres s’étaient faites désireuses de celles de l’autre, que leurs respirations avaient été plus courtes… Dans ses songes, dans des moments de pleine solitude, il avait tout simplement été incapable d'oublier. Mais traverser la chambre ce soir alors qu’ils n’avaient même pas encore pu discuter du fait de dormir ensemble, alors qu’il était prêt à dormir sur le canapé si jamais la belle hambourgeoise le souhaitait, traverser cette chambre était bien plus simple pour rejoindre l’extérieur où l’homme prit une grande inspiration.

Les yeux perdus dans la nuit à observer la beauté de l’hiver, de cette saison qui reviendrait chaque année pour leur rappeler ces moments de bonheur intense qu’ils ressentaient, pour les empêcher d’oublier… Son verre qu’il semblait avoir oublié toujours à la main bien que ses bras soient autour de celle qu’il aimait, l’homme finit par baisser le regard vers celle qui faisait actuellement battre son cœur. Pouvait-elle sentir le rythme effréné qu’elle lui imposait alors qu’ils étaient l’un contre l’autre ? Ses yeux tombant dans ceux de Lisa, un sourire vint presque automatiquement étirer ses lèvres. Comme deux aimants. Un regard attirant le bonheur d’un sourire. Il écouta ses simples mots, avant de venir se pencher pour capturer ses lèvres des siennes, pour lui offrir un doux baiser. « Merci d’être entrée dans ma vie Lisa. J’espère t’y garder jusqu’à la fin de mes jours… » dit-il en venant caresser son visage, observant la demoiselle de ses yeux particulièrement tendres et heureux. Comment ne pas avoir développé de tels sentiments pour une douceur pareille, exactement ? Ou peut-être avait-il fini par la trouver d’une telle façon grâce aux sentiments qu’il avait justement développés à son égard ?

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When you’re close I feel the sparks takes me higher to infinity

L’instant ne saurait être plus parfait, alors qu’ils étaient seuls au monde tous les deux dans un cadre enchanteur, loin de leur vie quotidienne après une séparation de quelques jours qu’avait impliqué les fêtes de fin d’années. Maintenant qu’ils avaient tout le loisir de se retrouver, de passer un moment ensemble qui ne soit pas en coup de vent entre deux périodes de fêtes, tout ce qui importait était d’en profiter. Et pour cela Garrett avait mis toutes les chances de leur côté en choisissant soigneusement leur point de chute du week-end, loin de tout. Ici, ils auraient tout le loisir de ne se soucier que de l’autre, de ces instants qu’ils graveraient dans leurs mémoires, comme appartenant à leur tout premier week-end, leur tout premier voyage, ensemble.

Merci d’être entré dans ma vie, Lisa. Le cœur de la demoiselle manque un battement en entendant les mots de l’homme, comme ce dernier exprime son souhait de l’y garder jusqu’à la fin de ses jours. S’ils avaient été ensemble depuis plus longtemps, ces mots auraient pu être semblables à une demande en mariage. Il n’en était rien, leur histoire étant encore récente mais pour autant, entendre ces propos dans la bouche du juge faisaient à l’étudiante un effet dingue. Elle en avait les larmes aux yeux, alors qu’elle aussi espérait bien ne jamais voir l’homme sortir de son existence. Bien sûr, les séparations étaient toujours difficiles pour elle, vestige d’une fracture d’abandon enfantine. Mais avec Garrett, ce serait encore quelque chose d’autre, quelque chose de plus… profond. De plus puissant. De plus destructeur.

”- Chaton…” souffle-t-elle, avant de plaquer son visage contre le buste de l’homme, se retournant tout à fait, se blotissant contre lui.

L’émotion la submergeant, Lisa garde le silence, restant simplement ainsi contre lui, ses bras passés dans le dos de l’homme pour le ramener contre elle, l’y maintenir, tandis qu’elle cache encore son minois contre son buste, soucieuse d’y cacher ainsi l’humidité de ses yeux émus. Il n’aurait pas pu la combler davantage de bonheur qu’avec ces simples mots, l’éclat manifeste de son affection, de son amour, à son égard. Se sentir, tout à coup, aussi précieuse aux yeux de l’homme qu’il l’était aux siens était au-dessus de tout.

”- Je t’aime.” souffle-t-elle finalement après quelques minutes de ce silence, relevant enfin la tête vers lui pour y chercher ses lèvres, dérobant un baiser. ”C’est un désir que je partage.” confesse-t-elle.

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