Moïlipp | Always here for you

Après une longue et compliquée journée de travail, tout le monde avait envie de rentrer chez soi pour passer un petit moment tranquille, se détendre un peu. Bien des personnes avaient pour passion leur profession mais comme pour tout, il arrivait parfois que les éléments négatifs s’enchaînent. Philipp était très heureux d’être au centre équestre et, quoi qu’il arrive, qu’il ai pu se passer la veille, il était heureux de s’y rendre. Aujourd’hui, il avait commencé par appeler la vétérinaire qui avait emmené Tornado pour lui faire des examens. Il l’avait trouvé allongé dans son box avec la respiration irrégulière et sifflante. Heureusement, la vétérinaire l’avait appelé pour lui dire qu’elle n’avait rien trouvé de très grave mais qu’elle le gardait en observation au moins toute la nuit pour vérifier que tout allait plutôt bien.
Puis le banquier était arrivé, sans prendre de rendez-vous comme ils avaient l’habitude de le faire pour lui annoncer que le prêt qu’il avait demandé pour le centre équestre n’était pas accordé. Les deux hommes étaient restés près de deux heures enfermés dans le bureau du chef de l’entreprise pour trouver des solutions, tenter de chercher d’autres démarches à lancer.
Bien heureusement, il ne manquait plus qu’un élève ne tombe et se blesse suffisamment pour devoir appeler une ambulance mais bien heureusement, cela n’était pas arrivé lorsque Philipp grimpa dans sa voiture pour rentrer tranquillement chez lui, trop fatigué pour être le dernier à rester, à tout fermer et préparer pour le lendemain avec ses employés. Alors pour une fois, il avait discuté avec ses employés puis s’en était allé rapidement, en profitant d’ailleurs pour faire quelques courses.

Très rares avaient été les fois où il était rentré si tard tellement que, une fois les courses rangées, il se demanda s’il pouvait s’asseoir, se reposer un tout petit peu, se poser devant la cheminée ou prendre un bouquin un peu. Et finalement, il eu une révélation. Pourquoi ne pas se faire couler un bain, pour une fois ? Il n’allait très certainement pas s’installer sur son canapé avec ses vêtements sales alors qu’il avait sur le corps l’odeur des animaux avec lesquels il travaillait. Vêtements rapidement mis à laver, il avait finalement décidé de se faire couler un bon bain bien chaud plein de mousse pour se détendre en même temps qu’il allait se nettoyer. Il entra dedans tranquillement sans se douter que quelqu’un pourrait peut-être venir sonner à sa porte. Il attrapa le livre qu’avait sorti Astrid en juillet dernier pour le débuter pendant qu’il en trouvait un petit moment, totalement enfoncé dans sa baignoire, le bonheur, tout simplement.

Une fois qu’il se posait chez lui, Philipp était presque certain d’être tranquille, que personne ne viendrait l’embêter dans sa petite campagne. A la limite, ses amis pouvaient lui proposer de sortir un peu pour boire un coup, ce qui arrivait assez fréquemment mais, étant donné que le cavalier ne fréquentait personne en ce moment et qu’il avait des horaires de travail totalement aléatoires, très rares seraient les personnes à s’aventurer chez lui. Rares ne voulait bien évidemment pas dire que cela n’allait jamais arriver, bien au contraire, la preuve en étant alors que la sonnette retentissait dans la grande maison.

Philipp se redressa soudainement dans l’eau tout en reposant son livre à côté, le marque-page glissé de façon qu’il puisse retrouver facilement sa page lorsqu’il serait de nouveau tranquille. Il quitta l’eau dans laquelle il était depuis quelques minutes seulement pour se sécher rapidement, sauter dans un jogging et dévaler ses escaliers.

Il n’avait absolument aucune idée de la personne qui pouvait se trouver derrière la porte. Il n’avait pas vérifié son téléphone mais il lui semblait ne pas avoir entendu la sonnerie bien significative lui indiquant qu’il avait reçu un appel ou un message. Il était en train d’enfiler un haut lorsqu’il ouvrit la porte qui menait sur l’extérieur. La personne qui se trouvait derrière, il l’appréciait tellement qu’un large sourire étira ses lèvres en une fraction de secondes à peine. « Moïra ! Salut ! » avait-il dit en s’approchant d’elle pour lui donner une accolade un peu plus forte qu’il ne l’aurait fait avec un simple ami. Mais cela ne dura qu’une petite seconde à peine, pour ne pas non plus trop l’oppresser avant qu’il n’ouvre la porte en un peu plus grand pour s’effacer derrière. « Avec ou sans livraison de sushis, tu es toujours la bienvenue ! Entre, tu connais la maison, fais comme chez toi. Excuse-moi, est-ce que tu permets que je monte rapidement pour finir de m’essuyer ? J’étais dans mon bain, j’ai littéralement sauté dans mes vêtements… »