L'orage créait des liens. - RP libre

Le jeune homme se trouvait depuis quelque temps déjà dans ce parc, il voit que le temps change, que le ciel devient sombre, mais il ne bouge pas encore, bien trop occuper à lire sur une petite couverture pour profiter du bon temps. Le vent fait bouger ses cheveux roux, alors qu’il tourne les pages du bout de ses doigts fins de pianiste, alors qu’il n’est pas pianiste. Il est dans le funéraire, mais ça demande aussi beaucoup de minutions pour travailler dans ce genre de chose. Il est concentré, il lit bien et correctement, mais quelques gouttes se mettent à tomber, il les reçoit aussi dans ses cheveux, tout d’abord, mais c’est en les voyant marquer son livre, qu’il se rend compte, qu’il est temps de bouger. Prenant son sac et son livre, sans oublier la petite couverture, il part vers le kiosque pas trop loin. Heureusement, il ne se mange pas l’averse.

Cependant, ça tourne à l’orage, la pluie se fait plus forte et donc, clairement, c’est mauvais, il espère qu’il n’y a personne dehors et que personne ne va se retrouver en danger. Il vit une personne arriver, tremper, il la regarde et quand elle fut là, il sourit un peu et sort de son sac, une petite serviette, il a souvent ça avec la chaleur qu’il peut faire et la tend vers la personne.

« - Tenez. »

Elle a bien vu que le temps se gâtait, qu'il tournait à l'organe et que celui-ci pouvait éclater d'une minute à l'autre. Elle a bien vu qu'elle allait sûrement se prendre l'averse et qu'elle n'avait pas le moindre parapluie avec elle. Il faisait encore beau ce matin lorsqu'elle était partie de chez elle. Le mois de septembre pourtant est changeant en Allemagne. À Hambourg surtout. Elle aurait dû le savoir, même après des années passées à Berlin. Comme elle aurait dû d'avoir qu'elle n'aurait pas le temps d'être rentré avant que ce ne soit le déluge, la fin du monde. Et pourtant elle essaie. Elle coupe par le parc pour tenter de rejoindre son arrêt de tram avant que le déluge ne commence, en vain. Les premières gouttes s'épaississent rapidement, inondant ses vêtements qui lui collent à la peau rapidement. Son chemisier révélant l'intégralité de ce quelle porte en dessous, ainsi trempé, elle plaque ses mains devant son buste en changeant de direction. De mémoire, il y avait un petit kiosque dans les environs, où elle pourrait s'abriter. S'il était toujours là.

Il est toujours là, exactement là où elle l'imaginait et elle n'a visiblement pas été seule à supposer qu'elle y trouverait refuge comme en arrivant elle devine une silhouette masculine à laquelle elle n'accorde que peu d'importance dans un premier temps, pressant l'allure pour atteindre l'abris au plus vite, de préférence sans glisser dans la boue. Victoire.

Victoire, mais ses cheveux dégoulinent d'eau. Victoire mais ses vêtements la collent. Victoire, mais elle a de l'eau dans ses escarpins. Gisela râle et les retire, les retournant sur le sol du kiosque avant de les laisser ainsi dégorger. L'homme, alors, lui tend une serviette, attirant son attention.

"- Merci." souffle-t-elle. "Quel orage ! J'avais oublié comme le temps peut être très changeant à Hambourg !" commente la quadragénaire.