Eleonora ♔ Des larmes, des larmes, des larmes à quoi ? A quoi bon vivre si t'es pas là ?

☩ Nom: Richter, celui de son époux. Celui de sa fille, aussi. Un nom qui est le sien depuis des années. Un nom auquel elle ne renoncera jamais, même si son couple bat de l'aile à présent. ☩ Prénom: Eleonora. Un nom ironiquement insupportable. Il vient du grec eleos. La compassion. Ou du latin lenire... apaiser. D'autres lui prêtent une origine arabe, d'ellinor, « Dieu est ma lumière ». ☩ Age: 48 ans. La cinquantaine qui approche enterre peu à peu ses rêves d'autrefois, tout en la guidant vers la fin salvatrice des perfidies de l'existence.☩ Date et lieu de naissance: Née à Hambourg, le 8 Avril 1973 ☩ Origine(s): Allemandes ☩ Orientation sexuelle: Hétérosexuelle ☩ Statut social: Mariée à Armin Richter, l'homme de sa vie. Maman condamnée à perpétuité, après avoir perdu sa fille ont elle espère encore le retour.☩ Statut financier: Correct. Assez pour la vie qu'elle mène.  ☩ Métier/études: Infirmière urgentiste ☩ Depuis quand es-tu à Hambourg ? : Elle est née à Hambourg, y a toujours vécut et n'en bougera jamais. ☩ Groupe: Nés sur l'Alster ☩ Avatar: Diane Kruger

☩ 001 Eleonora est née à Hambourg, précédée par deux grandes sœurs. Les parents ont désespérément tentés d'avoir un garçon, sans succès. Ils ont essayé une ultime quatrième fois, sans succès encore une fois. Elles sont donc les "Quatre filles du Docteur Meyer", une plaisanterie entre elles. ☩ 002 Elle a suivit sa scolarité dans une école exclusivement féminine, séparant les filles et les garçons et a reçu une éducation suffisamment pieuse pour aller à la messe plus e cinquante fois par ans. Soit une fois chaque dimanche, la veillée pascale, la veille de noël... Elle est de confession Catholique, comme le souligne son second prénom. Marie. Classique. Les quatre sœurs portent toutes le même. ☩ 003 Elle a seize ans tout juste quand une de ses amies lui présente son cousin, Armin Richter. La connexion entre eux est immédiate et l'homme entreprend de la courtiser pendant quelque temps, avant d'obtenir les faveurs de la demoiselle. Il demande sa main à son père quand elle n'a encore que 17 ans, en décembre 1990. Ils se disent oui devant leurs familles réunies à l'été 1991. ☩ 004 Leur mariage célébré, le couple tente d'avoir un enfant, sans succès et ce n'est finalement que la procréation médicalement assistée qui leur permet de devenir parents huit ans après leur mariage, après pas moins de quatre ans de parcours et tentatives médicales. ☩ 005 Devenir maman, c'était le rêve de sa vie, un rêve qu'elle accomplie donc à l'âge de vingt-sept ans, lessivée par la longueur des procédures et la difficulté d'une grossesse à risques. Ils lui donnent le prénom d'Isadora du grec isidôres : le cadeau ☩ 006 C'est à l'âge de trente-six ans, en 2009, que le rêve vire au cauchemar. Alors qu'elle travaille, son mari passe récupérer leur fille à l'école et l'emmène au parc. Il tourne la tête deux minutes seulement, le temps de répondre au téléphone. Deux minutes de trop, puisque la petite fille disparaît. ☩ 007 Dans les journées qui ont suivis, les personnes en charge de l'enquête se montraient de moins en moins optimistes quand aux chances de survies de l'enfant. Une situation difficile à accepter pour Eleonora qui le sait, qui le sent : sa fille est vivante quelque part, attendant qu'on la retrouve. Pas de corps, pas de mort. Elle refuse d'y croire. ☩ 008 Cela fait douze ans que l'enfant est disparue et sa mère croit pourtant toujours que l'enfant vit quelque part, à attendre qu'on la retrouve. C'est ce qui lui permet de garder la tête haute, ce qui lui permet de garder la tête hors de l'eau. La perspective de revoir un jour sa princesse. Même si l'affaire est classée, même si plus personne ne la cherche. Isadora, un jour, reviendra. ☩ 009 Son couple est à la dérive. Ils s'aiment toujours avec son mari. Violemment. Mais ils ont trop mal l'un et l'autre. Bien trop. Et alors qu'il culpabilise assez de la disparition de leur fille, sa femme le tient pour responsable du drame. C'est plus fort qu'elle. Ils ne se voient plus qu'en coup de vent, n'habitent plus ensemble. Ce n'est plus possible. Ils ont trop mal, l'un et l'autre, pour cohabiter. ☩ 010 Elle est infirmière depuis une vingtaine d'années. Les urgences de l'hôpital d'Hambourg, elle les connaît comme sa poche. C'est là qu'elle passe le plus clair de son temps, fuyant la solitude de sa maison, dans laquelle elle ne retourne, bien souvent, que dans l'espoir de voir sa fille en pousser la porte. ☩ 011 Eleonora passe aujourd'hui le plus clair de son temps libre le regard fixé dans le vide. Elle ne vie plus, elle survit, elle attend que sa fille lui revienne. Elle ne se maquille plus, ne fait plus vraiment attention à son allure. Elle s'oublie. Comment vivre, quand on a perdu le plus précieux ? ☩ 012 Le mois de mars est difficile pour elle. Particulièrement le 18, qui est le jour de la disparition de sa fille. En général, personne n'a la moindre nouvelle d'elle ce jour là.☩ 013 Elle n'a pas eut le courage de défaire la chambre d'enfant d'Isadora, qui est restée intacte tout ce temps. Les peluches, les jouets... tout attend le retour de la fillette aujourd'hui adulte pourtant et la mère nettoie religieusement cette chambre aussi souvent que nécessaire.