[Zakaria] Rencontre entre sable et mer

Rencontre entre sable et mer

Zakaria
feat.
Arya

	« Souvenons-nous de celles et de ceux qui ont péri au cours de l’Holocauste et mettons à l’honneur celles et ceux qui ont survécu. Le meilleur hommage que nous pouvons leur rendre est de bâtir un monde d’égalité, de justice et de dignité pour toutes et tous. »
L’armée, ce n’est pas fait pour les femmes. De toute façon, sur des terrains dangereux, elles ne seraient qu’un fardeau comme dans bien des métiers d’hommes. Cela faisait des années que ce discours, Arya l’entendait. Beaucoup trop d’années, depuis sa naissance. Elle était née dans cette mentalité à dire vrai. Mais désormais, elle ne pensait plus vraiment de cette façon. Pourquoi une femme était-elle moins méritante qu’un homme, pourquoi ne pouvaient-elles pas avoir les mêmes capacités, les mêmes qualifications ? C’était révoltant… La petite tête d’Arya était en fusion depuis quelques mois au moins. Elle voulait faire changer les mentalités, se rendre utile du mieux qu’elle pouvait. Le faire à travers des associations, se déplacer pour parler à des personnes privilégiées pour la plupart, qui vivaient confortablement dans des pays riches c’était bien mais… Cela ne lui suffisait pas, cela ne lui suffisait plus. Elle avait adoré faire réfléchir certaines personnes, les voir grandir et ouvrir les yeux sur des choses qui pouvaient se passer, dans le monde. Mais maintenant, elle avait envie de plus. Elle voulait se rendre utile là où c’était réellement nécessaire. Trouver des associations prêtes à envoyer quelqu’un qui n’était pas militaire ou journaliste était assez compliqué. Comme dans ce qu’elle entreprenait habituellement, elle avait reçu de très nombreux refus. Mais cela ne l’avait pas vraiment arrêtée. Une personne déterminée arrivait toujours à ses fins, non ? Elle retourna dans son pays natal quelques temps, l’Inde afin d’être embauchée par le Département des opérations de maintien de la paix et ainsi, pouvoir intégrer les casques bleus. Pas pour leur forme militaire, non. Mais pour le côté civil et humanitaire. D’ailleurs, elle avait été immédiatement prévenue. Le nombre de femmes parmi les soldats n’était pas encore très élevé, à ce moment-là. D’autant plus que les tâches qu’on lui donnerait à faire ne seraient pas très valorisantes. Sûrement pas de vaisselle, de cuisine ou encore de ménage pour elle en tout cas. Et si on le lui demandait, même si l’indienne devrait respecter la hiérarchie militaire, elle n’était très certainement pas prête à s’écraser, même si cela lui vaudrait des sanctions. Elle n’était pas un soldat et ne se rendait pas non plus sur place pour que des petits gars la prennent pour leur maman, à nettoyer leur linge et ranger leur linge. C’était pour aider qu’elle partait, pour se rendre vraiment très utile, ce serait bien le plus important. Peut-être un brin de naïveté dans la tête, elle partait pleine d’espoir de pouvoir aider tout le monde d’un claquement de doigts. Elle gardait tout de même en tête que les endroits où elle pourrait être envoyée seraient tous des endroits dangereux, d’une façon ou d’une autre. Qu’au-dessus de la tête des casques bleus, ce ne serait pas toujours des compliments et des fleurs, qui voleraient. Au revoir vêtements à la mode, bonjour uniforme militaire. Son nom posé sur le cœur, drapeau de son pays natal, celui qui l’envoyait en mission, elle fut envoyée avec des dizaines de soldats au Mali, la situation leur étant rapidement expliquée dans l’avion qui les emmenait. Ils n’allaient pas là où le conflit était immédiat. Mais où il fallait se charge de surveillance pour, justement, éviter qu’un conflit ne vienne éclater. Faire de la prévention auprès des habitants pour leur venir en aide si nécessaire, pour les préparer à ce qui pourrait arriver et ce qu’il fallait faire, dans ce cas-là. Pour pleins de choses dont elle n’avait pas encore conscience, pour pleins de rencontres qu’elle ne risquait pas d’oublier. Elle avait déjà prévenu ses proches, sa meilleure amie principalement mais également les personnes avec lesquelles elle travaillait qu’elle ne serait pas disponible pendant plusieurs mois et qu’elle ignorait totalement à quelle fréquence elle serait joignable. Elle s’éloignait des réseaux sociaux, des shootings photos et de ses ongles parfaitement manucurés pendant un petit moment. La première nuit s’était plutôt bien passée. Ou plutôt pas trop mal. C’était surprenant la chute des températures une fois le soleil couché. Mais pour Arya qui était habitué à des chaleurs humides, ce fut une nuit drôlement compliquée, à laquelle elle ne se plaint tout de même pas. La chance d’être présent sur ce campement était déjà folle. Petit-déjeuner prit, son uniforme parfaitement enfilé, béret posé sur ses cheveux coiffés en chignon, le visage très légèrement maquillé, elle se mit à parcourir le camp pour visiter en premier lieu, elle avait un peu de temps libre pour le moment, justement pour cette raison. Elle en profitait alors, saluant chacun des soldats auprès desquels elle passait à l’aide d’un sourire.
️ Gasmask

"Rencontre entre sable et mer..."

C'est parti pour un escape game !- Arya & Zakaria

Je dois dire que le dépaysement ne m'a jamais vraiment dérangé. Je savais ce qui m'attendais lorsque je me suis engagé , en tout cas plus ou moins. J'ai été amené à bouger en tant que "simple" soldat allemand , mais moins que depuis que mon pays m'a inclus dans le quota de ses troupes pour l'ONU , m'offrant ainsi le statut de casque bleu. On bouge vraiment pas mal. Dans un sens , ça fait partie de ce qui me plaît dans ce métier. Je vois des choses nouvelles , je suis confronté à quelque chose de totalement nouveau...Mais , c'est parfois dur et choquant. Tout n'est pas rose. On parle bien de maintien de la paix hein...pure , j'adore cette phrase.
Ma sœur n'était pas tranquille quand je lui ai dis que j'allais au Mali , cette fois. Je l'ai vu dans ses yeux , lors de l'appel en visio quand j'étais encore en Allemagne. Je sais qu'elle s'inquiète toujours beaucoup, là où mes parents préfèrent garder le silence. Alors , je l'ai rassuré du mieux que je peux. On ne combat pas , après tout , en théorie. Je ne fais pas partie de ceux qui risquent le plus , bien honnêtement.

Enfin.
Je crois que le truc le plus dur depuis que je suis arrivé ici , c'est la chaleur. C'est vraiment ce que j'ai du mal à supporter. Depuis toujours. Même en Allemagne , d'ailleurs. Et ici , c'est brûlant et humide. Ça aide pas mes problèmes d'asthme , problème qui m'ont presque valu le refus du médecin aux entretiens avant l'entrée dans l'armée. Heureusement , ou malheureusement pour moi , c'est passé et hormis ma crise d'y il y a 3 ans environ , rien à signaler.

Je n'ai pas grand chose à faire de particulier en ce jour , alors je me dirige vers mon poste dans un des coins du camp. J'entends quelques murmures de soldats , alors je tourne la tête pour voir ce qui cause les papoteries incessantes. Je remarque alors une femme , pas militaire au vu de sa démarche malgré l'uniforme , ou même pour le léger maquillage que je remarque quand elle vient me saluer.
Qu'est ce qu'elle s'amuse à foutre là en faisant amie-amie avec tout le monde ?
Je retiens un grand soupire jusqu'à ce qu'elle arrive jusqu'à moi.

"Ok....Tu t'amuse à faire quoi là , en fait ? À déambuler parce que tu n'as rien d'autre à faire ?" , je lance en réponse à son salut, aimable et avenant comme j'ai l'habitude de l'être...

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Rencontre entre sable et mer

Zakaria
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Arya

	« Souvenons-nous de celles et de ceux qui ont péri au cours de l’Holocauste et mettons à l’honneur celles et ceux qui ont survécu. Le meilleur hommage que nous pouvons leur rendre est de bâtir un monde d’égalité, de justice et de dignité pour toutes et tous. »
Dans la vie, les aprioris étaient très nombreux. Tout le monde en avait, sur tout et tout le monde. Après tout, c’était une chose bien propre à l’humain que d’être doté d’une capacité de de réflexion bien développée, de pouvoir penser. C’était encore plus propre à l’humain de juger sans savoir, sans connaître dans ne serait-ce qu’un minimum. Et d’un certain côté, c’était bien dommage. Arya n’était pas comme ça. Elle se faisait un avis sur bien des choses mais elle attendait toujours de pouvoir en apprendre au moins un peu pour se dire vers où pourrait se diriger ses pensées. Si elles devaient être négatives ou bien meilleures. De la guerre, elle avait un avis bien tranché. Elle avait du mal à comprendre que des personnes puissent en tuer d’autres, que ça puisse être la seule solution dans un conflit. C’était d’une telle horreur, d’en arriver à des extrêmes si… C’était affreux, tout simplement. Et en même temps, elle pouvait comprendre que des personnes décident d’aller défendre leur pays. Deux pensées bien contradictoires, certes. Ça avait été une longue décision pour elle que d’essayer d’intégrer les casques bleus pour partir en mission, pour aider à travers le monde. Bien évidemment, elle ne venait pas les mains dans les poches, tout le monde n’était pas habilité à intégrer cette armée. Parce que s’en était tout de même une, chargée de maintenir la paix, avec des armes surtout bien dissuasives. Mais une armée tout de même. Elle avait passé des tests, de motivation et psychologique. Elle avait eu un entraînement physique assez conséquent bien qu’elle garde ses formes légèrement rondes, qui lui étaient propres. Puis la partie la plus compliquée, elle avait appris à se débrouiller dans certaines situations. Ce qu’il fallait faire, ce qu’il ne fallait pas faire. Les règles pour ne mettre personne en danger mais les règles pour que tout le monde puisse vivre correctement dans le campement. La journée n’est pas très avancée aujourd’hui et pourtant, la chaleur est bien élevée. Alors qu’elle visitait le campement, Arya se disait qu’elle finirait par s’y faire, il était hors de question qu’elle termine à l’infirmerie pour une déshydratation. Mais elle avait surtout l’habitude des chaleurs très humides, étant donné le pays duquel elle venait. La veille, elle avait pu constater que des groupes d’hommes discutaient entre eux de chose et d’autres, comme un groupe de copains qui se retrouvaient autour d’une bière pour papoter du temps, de la vie de tous les jours. Elle s’était dit qu’ils étaient tous humains ici, après tout. Alors, plutôt que de profiter de son temps de repos à aller s’allonger pour continuer sa nuit comme certaines personnes arrivées en même temps qu’elle, elle visitait tranquillement, saluant par pure politesse les personnes qu’elle croisait. Bien évidemment, elle ne faisait pas du tout attention aux chuchotements. Elle était entourée d’hommes dans un camp principalement masculin et surtout militaire, elle se doutait bien que dans certaines têtes, les esprits allaient peut-être un peu trop s’emballer, que ça parlerait. Elle gagnerait le respect de ces personnes autrement, c’était ce qu’elle espérait. En retour, elle recevait des salutations enjouées pendant que d’autres marmonnaient dans leurs barbes. Elle ne s’attendit pas du tout à ce que quelqu’un lui parle bien directement. Son regard se posa sur l’homme en question alors qu’elle s’approchait de lui, fixant son regard dans le sien. « Prendre son temps de repos pour visiter le campement pour ne pas se perdre dans la précipitation lorsqu’on fait quelque chose, c’est s’amuser ? Drôle de façon de s’amuser ! Sinon faut que tu me montres comment tu t’amuses toi parce que je ne comprends pas ! » dit-elle de son fort accent indien.
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"Rencontre entre sable et mer..."

C'est parti pour un escape game !- Arya & Zakaria

Je crois que c'est la chaleur qui me tape en grande partie sur les nerfs. Malgré la transpiration qui coule sur son front , c'est très important de ne pas retirer ce qu'on a sur la tête. Il y a certaines régions du monde où l'insolation se chope en seulement quelques secondes. Ce n'est peut être pas le cas ici , mais la chaleur est diablement humide , ce qui m'oblige à boire énormément.

À vrai dire , ce n'est pas simple de garder sa concentration et sa lucidité dans des conditions si extrêmes. La chaleur entraîne une fatigue , et un énervement plus rapides.
En temps normal , je crois que je peux me considérer comme quelqu'un de plutôt calme et discret , mais depuis que je suis dans l'armée , et confronter à de telles situations...eh bien disons que ça peut changer.

C'est peut être pour toutes ces raisons que je prends cette femme à partie , ou simplement car la voir déambuler sans but m'agace. Ce n'est pas le fait qu'elle soit une femme qui me dérange. En Allemagne , j'ai déjà été sous les ordres d'une femme. Tant qu'elle connait son boulot , peu m'importe. Certes , et je le sais , il y a encore peu de femmes dans ce milieu. Mais , il y en a.
Le truc , c'est que là on voit très bien qu'elle n'a pas la posture de quelqu'un qui a eu les entraînements typiques de l'armée.
Pourquoi avoir l'uniforme si c'est une bénévole ? À moins que ce soit l'ONU qui l'impose ?

Enfin...j'aurais mieux fait de me taire. Parce que je n'ai pas spécialement envie de me lancer dans une grande conversation. Je déteste parler. Encore plus quand c'est avec une personne que je ne connais pas , et avec qui je vais manifestement me prendre la tête .
Je retiens un soupire...Je crois que ça va être une journée de merde.

"Visiter le campement..." , je répète , en levant les yeux au ciel. "C'est sûr qu'un campement militaire ça se visite , c'est bien connu ! Te perds pas sur le chemin du retour hein..."

Mon amabilité à son maximum. C'est vrai , je n'ai pas aimé la façon dont elle m'a répondu , quand bien même je l'ai cherché . J'attends quelques secondes , avant de reprendre :

"T'es là pour quoi ? L'humanitaire ?" , si mon ton est un peu moins agressif , il le reste tout de même...

Je suis quasiment sûr qu'elle ne vient pas de l'armée. Outre sa posture , il n'y a pas de décoration sur son uniforme.

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Rencontre entre sable et mer

Zakaria
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Arya

	« Souvenons-nous de celles et de ceux qui ont péri au cours de l’Holocauste et mettons à l’honneur celles et ceux qui ont survécu. Le meilleur hommage que nous pouvons leur rendre est de bâtir un monde d’égalité, de justice et de dignité pour toutes et tous. »
Vouer sa vie aux autres, ce n’était pas du tout un choix que l’on faisait en se réveillant le matin, ce n’était pas quelque chose qui venait comme ça, sans aucune raison, bien au contraire. Ce n’était pas comme une envie de manger quelque chose en particulier. Et parfois, pour aider les autres, il fallait aussi se mettre en danger. Tout le monde ne le ferait pas, parce que c’étaient des conditions particulières. Mais lorsqu’on avait grandi dans un village où l’électricité ne passait pas tout le temps, pas partout, il n’était pas si compliqué de se rendre dans ce genre d’endroits. Dédier sa vie aux autres, c’était une chose qui tenait vraiment au cœur de l’Indienne. Tout le monde ne le comprenait pas toujours, bien au contraire. Elle s’était déjà prise une ou deux remarques d’hommes, depuis son arrivée. Ce n’était pas grave du tout, enfin si, mais elle passait outre. Elle n’était pas venue pour montrer à des hommes machos qu’elle avait autant sa place ici qu’eux. C’était les casques bleus, après tout. Les conditions de vie dans cet endroit, ce n’était pas simple du tout, la chaleur était insoutenable et rester à son poste à tenir la garde si longtemps avec un uniforme et un équipement lourd, ce n’était très certainement pas donné à tout le monde. Arya avait de l’admiration pour ces hommes qui étaient également là pour aider, pour protéger, pour veiller à maintenir la paix. Enfin, c’étaient tout du moins les missions officielles de ces militaires. Arya ne pouvait même pas imaginer que ça puisse être légèrement différent. Cet homme qui lui adresse la parole, pas franchement de manière très agréable, elle s’en approche, les yeux plissés par le soleil auquel elle fait face. Elle l’observe quelques secondes, se demandant bien ce qui peut le mettre dans un tel état. Peut-être commence-t-il à être déshydraté ? Les militaires n’ont pas de gourde accrochée à leur ceinture, ou quelque chose comme ça ? Arya, elle n’est pas vraiment du genre à trop hausser le ton. Elle sait se faire respecter, quitte à l’augmenter un peu parfois. Mais elle ne va très certainement pas s’énerver sur une personne pour des broutilles. Elle ne comprend pas vraiment ce que cet homme lui veut alors qu’elle ne fait que suivre le minimum d’ordres qu’elle a reçu, elle n’a pas dit que cela lui plaisait. Elle aurait préféré directement partir aider. Mais les supérieurs en avaient décidé autrement et, bien qu’elle ne soit pas militaire, elle était assez consciente pour écouter les ordres et ne pas se mettre en danger inutilement. Cependant, face à cet homme, ce fut un petit sourire amusé qui étira ses lèvres. Elle le fixa, son visage se penchant tout doucement sur le côté alors qu’elle ne camouflait même pas l’amusement qu’elle tirait du ton, des mots qu’il eu à son égard. « C’est pratique de savoir où emmener un blessé, de ne pas se perdre quand on doit emmener un enfant se nourrir ou chercher quelque chose si vous en avez besoin dans l’urgence, n’est-ce pas… » dit-elle en marquant une petite pause pour se pencher vers l’uniforme de l’homme, pour lire le nom qui était écrit à contre-jour. « N’est-ce pas, soldat Céfaï ? » Suite à ça, le ton de l’homme se fait légèrement plus calme. Arya hoche doucement la tête, son regard déviant pour partir se perdre quelque part dans le paysage qu’elle aperçoit d’ici. « Oui… Je suppose que ça se remarque ? Excusez-moi si je vous ai offensé, je ne me promène pas. Je me dis juste que la vie au camp ne doit pas tous les jours être simple, j’essaie de la rendre la plus agréable possible pour tout le monde. Je suis aussi un peu là pour ça ? Vous faites beaucoup pour ces personnes, faut bien essayer de vous rendre un peu la pareille. »
️ Gasmask

Dim 5 Sep 2021 - 22:10

"Rencontre entre sable et mer..."

Mission !- Arya & Zakaria

Je suis irritable. Entre la chaleur , les conditions militaires comme le fait de porter une arme et toujours se demander à quel moment on devra s'en servir , et une rupture qui ne me sort pas de l'esprit...Oui , je m'emporte trop facilement. Ce n'est pas normal , et c'est ce genre de choses qui peuvent me mettre en danger lors d'une situation d'urgence. Je dois me reprendre en main , et ce rapidement.

Car , finalement , pourquoi est-ce que je m'emporte contre cette femme ?

Pour pas grand chose. Une part de jalousie , peut être. Je préférais sans doute , me promener tranquillement dans le camp , sans pensées sanglantes dans l'esprit , et aider les autres d'une manière plus...pacifique.
L'armée et moi , ça n'a jamais été une histoire d'amour , mais plutôt le seul échappatoire que j'ai trouvé. Et , aujourd'hui , je n'attend plus qu'une chose : c'est que mon contrat s'achève , et que je puisse retourner en Allemagne, tenter enfin de me reconstruire.

"Certes. Vous avez sans doute raison. Connaître le camp est important." , je lâche finalement, retenant un soupire avant d'acquiescer lorsqu'elle prononce mon nom. Correctement en plus.

Étant donné sa posture , la jeune femme est sûrement là en tant qu'aide humanitaire , ce genre de chose , pour je ne sais quelle association. Les personnes que l'on est censé encadrer , finalement . Son ton achève de me calmer , et je reprends peu à peu le contrôle de moi même .
Au fils des ans , je sens que je change , et je n'aime pas cette impression. Pire , je la déteste. Je ne deviens pas violent , non. Mais , je me mets à juger les gens rapidement , à être froid , désagréable. Ce n'est pas l'homme que j'ai envie de devenir , ni d'être.
Dans un certain sens , j'aimerais presque revenir à l'âge adolescent , dire à mon ancien moi de se reprendre en main , d'aller à l'Université et d'oublier l'armée, quitte à vivre loin de sa famille...
J'arrive enfin à esquisser un léger sourire à la jeune femme qui me fait face :

"Ça se voit , en effet. À votre démarche. Tout est codifié dans l'armée , jusqu'à notre posture , notre façon de marcher...on remarque que vous ne l'avez pas." , j'hausse brièvement les épaules. "Ce qui n'est pas un mal. Vous avez le droit de prendre connaissance du campement , et je vous prie d'excusez mon comportement. La fatigue et la chaleur ne me réussissent pas ces derniers jours." , je n'ai pas specialepent envie de faire l'effort de lire son nom sur son uniforme , ni de donner l'impression de la dévisager. Je me contente de garder cette expression neutre que l'on nous enseigne aussi , qui consiste à ne pas quitter des yeux certains points du corps de la personne qui nous fait face. "À qui ai-je l'honneur , donc ? Vous dîtes essayer de rendre la vie plus agréable ici mais que venez vous faire exactement ? Vous êtes envoyer par une ONG ?" , c'est que je fais des efforts à poser des questions , à dire plus que quelques phrases...surtout dans une langue qui n'est pas celle que je parle depuis enfant. Je n'ai jamais réussi à maîtriser mon accent de fait.
En réalité , avoir l'occasion de parler à quelqu'un d'extérieur à l'armée est une chance à saisir.

Code by Sleepy

Mar 28 Sep 2021 - 22:32

Rencontre entre sable et mer

Zakaria
feat.
Arya

	« Souvenons-nous de celles et de ceux qui ont péri au cours de l’Holocauste et mettons à l’honneur celles et ceux qui ont survécu. Le meilleur hommage que nous pouvons leur rendre est de bâtir un monde d’égalité, de justice et de dignité pour toutes et tous. »
Personne n’était à sa place où que ce soit, la première fois qu’il y arrivait, c’était chose plutôt normale. Après tout, qui était à sa place où que ce soit ? Arya avait des préjugés dans la tête. Et pourtant, elle faisait tout pour que ce ne seoit pas le cas. Qui était-elle pour juger les autres, pour se dire qu’ils étaient d’une façon ou d’une autre, simplement avec les croyances qu’elle pouvait avoir dans la tête, parfois très fortement influencées par ce que l’on pouvait dire, par ce que des personnes, qui en général, n’y connaissaient absolument rien, pouvaient raconter autour d’elles. Fausses croyances. En venant dans l’endroit, elle s’était attendue à rencontrer des hommes se sentant bien supérieurs à elle, par leur travail tout comme par leur sexe. Elle s’était attendue à se retrouver dans un univers semblable à celui dans lequel elle avait grandi. Mais dans un même temps, elle avait envie de croire que ce n’était pas le cas. Les hommes présents ici étaient tout autant humains qu’elle, avec des pensées, des envies, des peurs. Finalement, elle sent l’homme face à elle légèrement se détendre, soupirant, dire qu’il est important de connaître le camp. C’était vrai, oui. Elle ne connaissait pas du tout la façon dont les camps militaires pouvaient être faits. Peut-être étaient tous différents ou au contraire, bien semblables. Elle était incapable de le dire. Peut-être que pour cet homme, c’était quelque chose d’idiot, qu’il connaissait depuis des années mais comment était-il, la première fois qu’il avait mis les pieds dans un endroit de ce genre ? Elle finit par lui sourire doucement, sans animosité aucune. Tant que l’on ne lui cherchait pas de problèmes, elle ne le faisait pas non plus. Ca se voyait à la démarche. Il allait sans dire que, si jamais tous deux s’étaient croisés dans une ville normale, que ce soldat avait les mêmes mimiques, la même façon de regarder, de se tenir, Arya aurait immédiatement su qu’il faisait partie de l’armée. Ce n’était pas du tout quelque chose de mal, bien au contraire, c’était très honorable mais cela fonctionnait dans les deux sens. « Peut-être est-ce que vous voudriez que je vous apporte un peu d’eau ?Est-ce que vous avez bientôt un jour de repos pour pouvoir vous reposer ? Avec la chaleur, il ne faudrait tout de même pas qu’il vous arrive quoi que ce soit ! » dit-elle doucement. Elle ne savait pas depuis combien de temps cet homme était présent dans le pays, peut-être n’y était-il pas encore habitué ? Ou alors, peut-être que si, et ce serait le plus inquiétant ? Pas gênée le moins du monde, elle observa sa posture, regardant s’il semblait aller bien, ou non. « Je m’appelle Arya Sher, je viens d’Inde. J’ai été envoyée pour aller auprès des populations, les aider pour les enfants, surtout, essayer de s’en occuper, leur apprendre quelques petites choses qui pourraient leur être utiles. On m’a aussi demandé de venir aider à l’infirmerie, si jamais il y avait besoin, ici sur le camp. Bien sûr que je le ferais, même si je n’y connais rien, je suppose qu’il y a toujours des choses à faire, même sans grandes compétences… Je suis envoyée par une association de mon pays natal, oui. En tout cas… je sais que les casques bleus sont des militaires mais j’imaginais ça un peu moins… Je ne sais pas, l’ambiance donne l’impression que c’est la guerre de l’autre côté du camp… Nous ne sommes pas censés être dans une zone loin de tout conflit, mais où le danger est tout de même présent ? »
️ Gasmask

Mar 9 Nov 2021 - 16:54

"Rencontre entre sable et mer..."

Mission !- Arya & Zakaria

Il y a de ces jours où je déteste ma vie actuelle , mon travail , l'armée...En réalité , je n'ai jamais été fait pour ça. La plus grande erreur de ma vie. Mais , j'assume. Je fais de mon mieux , et j'irai au bout de mon contrat. Il ne me reste plus si longtemps d'ailleurs. Heureusement , car ma patience et mes autres qualités s'envolent au fils des ans. Je ne serai même pas capable d'expliquer pourquoi je me suis pris à cette femme. Certes , son attitude me semblait trop...décontractée , mais tout de même. Comme je lui explique , la chaleur ne me réussit pas. Cela dit , ce serait trop simple de tout mettre sur le compte du climat. Bon. Je m'excuse , et autant laisser tomber l'affaire.

Je hausse un sourcil , confus à sa réponse. Elle de montre...curieusement gentille . Je m'attendais plutôt à ce qu'elle m'envoie chier, à vrai dire. Elle n'est donc pas ce genre de personne. C'est bien. Le seul problème , c'est que cela m'oblige à continuer de faire la conversation. Je tente un sourire , mais l'est vrai que ce n'est pas mon fort.

"C'est gentil de proposer. J'ai de l'eau sur moi , et une équipe est chargée de nous ravitailler. Ne vous embarassez pas de cela. Et oui , je suis en repos dans deux jours. Ce qui va me permettre de me détendre un peu."

En général , j'utilise ces moments pour appeler ma sœur, écrire quelques bouts de textes. Je n'ai pas emmené ma guitare avec moi , malheureusement. En Allemagne , pendant on avait parfois une salle dédiée à la musique, assez surprenant oui. Quant à ici , je n'en sais rien. Et , je n'ai pas voulu prendre le risque d'emmener cet instrument si précieux pour moi. Même si cela me manque de jouer. Ce qui n'améliore pas mon humeur.

Je n'aime pas trop la façon que cette Arya a de me dévisager. Ça me met vraiment mal à l'aise , mais je ne dis rien , me contentant de la regarder à mon tour , avec moins de précision , lorsqu'elle m'explique ce qu'elle fait ici. Humanitaire , bien sûr. Je ne connais pas grand chose de l'Inde , si ce n'est que c'est extrêmement grand et peuplé. Sa petite mention de l'infirmerie me rappelle Ilyanna , mais je fais de mon mieux pour ne pas m'y attarder.

"Enchanté Arya. Je m'appelle Zakaria. Zakaria Cefaï. Je suis allemand , et c'est tout simplement l'armée de mon pays qui m'a affecté aux casques bleus. C'est plus intéressant qu'être un simple soldat mais...les conditions sont parfois plus difficiles." , je souris cette fois-ci un peu plus naturellement. "Eh bien oui nous sommes loin d'un véritable conflit. Nous ne sommes pas en zone de guerre à proprement parlé. Le camp serait plus animé , organisé d'une autre façon , et nous ne serions pas aussi près des populations. Du reste...notre rôle est parfois...comment dire ? Je ne suis pas sûr de trouver le mot. Romancé, peut être ? Idéalisé. Le danger est présent. Certains groupes dans le coin n'hésitent pas à faire feu , à faire comprendre qu'ils ne veulent pas de nous...la différence s'estompe entre mission pacifique et maintien d'ordre. La théorie s'éloigne de la pratique." , les populations ne veulent souvent pas de nous. Une part de moi les comprens , l'autre moins. "D'ailleurs, mais je pense qu'on vous l'a expliqué , vous ne pourrez pas sortir seule du camp. Des militaires et d'autres aides humanitaires seront avec vous. Au cas où." , eh oui. Même pour apprendre à des gosses à lire , on vient avec une arme.

Très pacifique donc.

Code by Sleepy

Rencontre entre sable et mer

Zakaria
feat.
Arya

	« Souvenons-nous de celles et de ceux qui ont péri au cours de l’Holocauste et mettons à l’honneur celles et ceux qui ont survécu. Le meilleur hommage que nous pouvons leur rendre est de bâtir un monde d’égalité, de justice et de dignité pour toutes et tous. »
Tout le monde n’aurait pas le courage de venir dans ce genre d’endroit, un endroit où le malheur régnait, où on se trouvait bien loin des vies confortables que l’on pouvait avoir en occident, dans les pays qui étaient bien développé et où le niveau de vie était franchement élevé. Arya avait grandi dans un petit village où l’électricité n’était pas vraiment chose commune alors venir dans une zone tendue ne lui faisait pas peur du tout, bien au contraire. Cela serait certainement un peu compliqué au début. Sociable comme elle était, elle avait vraiment eu peur de ne pas s’intégrer. Pour le moment, elle ne pouvait pas s’avancer du tout mais tout le monde avait été agréable quoique parfois bien occupé. Tout comme l’était le militaire avec lequel elle était actuellement en train de converser, d’ailleurs. Elle ne se sentait pas mal du tout de le déranger un peu dans son poste. Discuter quelques petites minutes ne devait pas faire de mal, non ? Après tout, les militaires étaient des humains comme tout le monde, ils devaient bien avoir besoin d’un peu de discussion également de temps en temps. Face au refus, la jeune femme hocha doucement la tête. Elle ne connaissait encore rien sur les us et coutumes de l’armée, elle allait très certainement apprendre bien des choses dans les mois qui allaient venir. Bien évidemment, les mots de l’homme avaient piqué la curiosité du mannequin qui regarda quelques instants autour d’eux pour vérifier qu’ils ne dérangeaient personne avant de reposer les yeux sur Zakaria pour lui dire. « Puis-je vous demander qu’est-ce que vous faites pendant vos jours de repos ? C’est très certainement trop personnel, vous n’êtes pas obligé de répondre mais je veux dire… Comment être en repos quand vous vivez dans l’endroit où vous travaillez ? » Ses questions pouvaient paraître un peu déplacées mais malgré tout, ce n’étaient que des démarches particulièrement sincères de sa part, elle ne cachait pas de fourberie. Dans ce genre d’endroits, la vie devait être tellement différente que d’ordinaire qu’elle était en droit de se questionner. Finalement, Zakaria semblait s’ouvrir un petit peu à la discussion, un petit peu plus, pour le plus grand plaisir de la jeune femme qui lui offrit un sourire en l’écoutant parler. En entendant qu’il était allemand, elle changea automatiquement de langue pour se mettre à parler en allemand. L’homme était très certainement plus à l’aise dans sa langue maternelle et elle la parlait également alors autant en profiter, non ? « Comment dois-je vous appeler alors ? Plutôt par votre prénom ? Votre nom de famille ? Ou soldat ? Excusez-moi, je ne connais pas grand-chose aux grades militaires… » et l’uniforme de l’homme ne l’aidait pas du tout à savoir s’il était caporal, capitaine, lieutenant ou elle ne savait quoi d’autre. Elle l’écouta parler de la zone dans laquelle ils se trouvaient actuellement. En Inde, elle avait déjà eu une rapide formation mais la théorie était toujours un peu éloignée de la réalité. Enfin un peu, c’était un bien petit mot. « Je comprends bien oui… C’est bien dommage d’en arriver à de tels extrêmes tout de même… Vous devez voir beaucoup d’aides humanitaires qui arrivent avec des espoirs de ramener la paix dans l’endroit, non ? C’est très admirable de votre part, de protéger les populations malgré la tension qui règne… Vous faites preuve de beaucoup de courage. » souffla-t-elle doucement. Elle le pensait très sincèrement. Les militaires étaient un peu trop critiqués alors qu’ils mettaient leur vie sans hésiter pour en protéger d’autres. Alors qu’ils étaient tous aussi innocents que les citoyens.
️ Gasmask

"Rencontre entre sable et mer..."

Mission !- Arya & Zakaria

L'atmosphère s'est finalement détendue, davantage grâce à elle que moi , on ne va pas se le cacher. J'essaie de me dire que , même si sa présence m'a d'abord agacé , elle rend cette journée de garde un peu moins monotone et ennuyeuse , comme cela arrive si régulièrement . Je ne peux pas dire que je me tourne les pouces , mais c'est parfois l'idée. Enfin , j'ai toujours un truc à faire ou à observer , mais je m'ennuie profondément.

"Ce que je fais pendant mes jours de repos ? Eh bien...forcément , nous sommes toujours un peu dans la même ambiance. Mais , à moins d'une urgence , je ne suis pas de garde , ni de service. C'est souvent l'occasion d'appeler la famille , de regarder un film ,ou de passer des examens médicaux. Ce ne sont pas comme les congés qu'on a au pays bien entendu , mais c'est une légère coupure qui permet de reposer le corps , et quelques peu l'esprit. On en a pas tellement l'occasion ici."

Sa question était normale , mais je ne suis pas certain d'y avoir répondu clairement, ou même correctement. En tout cas , on ne peut pas parler de véritable coupure étant donné que l'on reste dans le camp , et que si une urgence survient (ou qu'un soldat de garde est blessé) , on doit se rendre disponible.
Et , c'est plutôt rare qu'on rattrappe les jours plus tard. La fatigue va donc parfois en s'accumulant.

Au fil de la discussion , la jeune femme se met à parler allemand.
Tiens ? Où a-t-elle appris ma langue maternelle ?
Peut être a-t-elle vécu en Allemagne. En tout cas , ça a l'effet de me mettre presque immédiatement de bonne humeur.

"Je peux vous demander où vous avez appris l'allemand ? Et , vous pouvez m'appelez Zakaria. Pour être honnête, je ne suis pas sûr que vous soyez soumise à toutes ces histoires de grades militaires. Puis , ça me donnera un semblant de normalité ici."

Habitué à entendre mon grade , et mon nom de famille gueuler et surtout écorchés par mes supérieurs , ça me fera du bien d'entendre un peu plus de gens parler normalement si je peux dire.
La situation dans le camps et aux alentours est un peu plus sombre que ce que les médias ou l'ONU veut bien montrer. Quoique , notre présence dans ces pays est souvent controversé , ce n'est pas pour rien.

"C'est sûr beaucoup arrivent avec des rêves de paix plein la tête. En général , elles déchantent vite. Je ne dis pas cela pour vous décourager , cela dit. Mais , le chemin est et sera encore long. Un peu d'optimisme ne fait pas de mal." , je commence tout d'abord , conscient qu'il lui faudra de la patience et du petit pour réussir sa mission. "Merci. J'essaie de faire mon devoir. Je vous souhaite d'avoir du courage vous aussi , vous en aurez besoin ici , loin de chez vous , pour accomplir vos missions. Il est plutôt rare d'obtenir de la reconnaissance." , elle en aura sûrement de son association , et encore , mais pour le reste. Nos métiers sont ingrats. J'en sais quelque chose. Le regard des autres changent souvent quand je dis être militaires , ils cachent leurs enfants...à part quand l'un des nôtre meurt, peu montre de la reconnaissance ou de l'admiration. Enfin , je peux comprendre. Je ne me voyais pas ici , plus jeune.

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Rencontre entre sable et mer

Zakaria
feat.
Arya

	« Souvenons-nous de celles et de ceux qui ont péri au cours de l’Holocauste et mettons à l’honneur celles et ceux qui ont survécu. Le meilleur hommage que nous pouvons leur rendre est de bâtir un monde d’égalité, de justice et de dignité pour toutes et tous. »
En occident, les jours de repos sont une chose auxquelles les personnes tiennent beaucoup. En Inde, Arya n’avait pas tant de souvenirs que ça d’avoir vu sa famille ou son défunt mari prendre plusieurs jours pour ne pas faire grand-chose comme elle avait vu faire en France ou en Allemagne. Des façons de vivre relativement différentes mais du coup elle en venait à se demander comment cela se déroulait, dans le pays où ils se trouvaient. Bien évidemment, elle ne demandait pas du tout à un habitant, ce dont elle avait conscience mais elle était curieuse de la vie dans le camp. Elle allait certainement devoir s’y faire aussi, elle qui allait rester plusieurs mois. Il était hors de question en temps normal qu’elle reste plusieurs heures dans son lit le matin à ne rien faire mais là, ce serait d’autant plus hors de question, si elle pourrait se rendre utile. Elle écouta alors les mots de l’homme avait cette attention qui troublait parfois les gens, les yeux plantés dans ceux de son interlocuteur et une moue qui montrait très clairement qu’elle écoutait. Appeler sa famille ? Non, elle n’avait plus vraiment de contact avec eux mais ce serait peut-être le moment pour contacter Astrid oui, sa nouvelle famille. Ce n’était pas du tout une mauvaise idée et, d’ailleurs, elle la notait dans un coin de sa tête pour être certaine de ne pas l’oublier. Elle sourit légèrement en entendant les mots qui suivirent. L’homme confirmait effectivement que c’était bien différent de ce qui se déroulait au pays. « Je suppose que c’est l’une de vos rares occasions pour vous reposer le plus possible alors… Je tâcherais de ne pas venir vous importuner si je vous vois sans uniforme, dans ce cas ! Vous êtes en mission ici pendant longtemps ? Une telle tension sans savoir si ni quand ça va éclater, ça doit être le plus épuisant… » demanda-t-elle doucement en laissant ses yeux se perdre de nouveau dans l’horizon. Elle avait obtenu sa réponse. Ici, on avait pas vraiment de repos ce qui devait très certainement être chose coutumière de l’armée. Quel rythme de vie éreintant… Enfin, c’était ce qu’elle imaginait pour le moment, elle aurait le plaisir d’en avoir une idée bien plus claire dans quelques mois. En entendant la question du militaire, elle écarquille légèrement les yeux. Il semblait tout de suite un peu plus disposé à discuter avec elle alors qu’elle s’était mise à parler en allemand. Et bien, voilà qui lui faisait fortement plaisir. Elle ne perdit donc pas une seule seconde pour lui répondre. « J’habite en Allemagne depuis deux ans, j’ai appris la langue sur place, excusez-moi, il y a forcément des petites fois où je vais écorcher votre langue ! » dit-elle avec un sourire venant étirer ses lèvres. Elle était franchement fière de sa capacité à apprendre les langues des pays dans lesquels elle s’installait alors forcément… Elle haussa légèrement les épaules. « On m’a dit de me mêler à tout le monde mais si vous préférez Zakaria, cela me va parfaitement ! » Oui, si cela pouvait aider quelqu’un à se sentir bien, à apprécier entendre son prénom, pourquoi est-ce qu’elle refuserait ? Tout le monde l’appellerait bien de son prénom ici, elle pouvait bien leur retourner la pareille, au moins à ceux qui le voulaient. Et pour le moment, Zakaria était une personne bien agréable, malgré ses mises en garde et le fait qu’il évoque exactement les raisons de la venue de l’indienne. « Eh bien, si vous permettez, je vais tout de même rester optimiste ! Ce n’est certainement pas le contraire qui fait du bien au moral. » dit-elle en hochant la tête comme pour appuyer ses mots. Elle ne parlait pas uniquement de son moral mais aussi de celui des autres. Cependant, elle ferait en sorte de ne pas trop l’être pour ne pas non plus devenir insupportable aux yeux de ces personnes qui avaient vraisemblablement vécu bien des choses qu’elle ne pouvait imaginer. « Je vois… Je vous remercie dans ce cas, de me dire tout ça, vous n’êtes pas obligé. » Elle qui s’était surtout fait grogner dessus en début de conversation, voilà qu’elle tournait de façon bien plus agréable, pour l’un comme pour l’autre.
️ Gasmask

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"Rencontre entre sable et mer..."

Mission !- Arya & Zakaria

Le repos , le calme , la paix...tout cela ne sont plus que des denrées rare voir inexistantes quand on entre dans le corps de l'armée. Au revoir l'intimité , et les moments apaisants. La détente se résume souvent à des activités clichés , qui ne m'intéressent pas vraiment.
Ça crée une sorte de solitude , également. Mais , cet aspect là ne me dérange pas. Côtoyer des gens n'a jamais été mon fort , je le constate avec la jeune femme , mais encore moins depuis l'accident qui ma conduit à tout plaquer , et à m'engager par culpabilité.

"Je ne sors pas beaucoup quand je suis en repos." , je lui avoue avec sourire en coin. "J'ai encore quelques mois à passer ici , avant d'être changé de poste , très certainement." , à vrai dire je n'ai pas assez de détails pour le moment sur mon avenir. Pour l'instant , je suis avec les Casques Bleus , à voir quand cela prendra fin. "Dans l'idée , rien n'est censé éclater..." , je lui fais remarquer. "Je fais de mon mieux pour être prêt, mais sans attendre le pire."

Déjà plutôt angoissé de nature, je n'allais pas m'en rajouter , au contraire de certains. J'ai des supérieurs exécrable au possible , et je ne veux pas me mettre dans le même état qu'eux. Il y a peu de chances pour qu'on subisse une vraie attaque organisée. Même si le risque zéro n'existe pas , encore moins dans notre métier.

"Pour quelqu'un qui n'apprend que depuis 2 ans , vous vous en sortez très bien. Vous avez vécu dans quel coin d'Allemagne ?" , je suis toujours étonné un peu malgré moi que des gens fassent encore l'effort d'apprendre l'allemand avec toutes les idioties que les gens balancent sur nous. Comme quoi c'est moche , impossible à apprendre..."Restez optimiste , bien sûr. L'inverse est le meilleur moyen de se décourager...Vous savez déjà ce que vous allez faire dans les prochains jours ?"

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Rencontre entre sable et mer

Zakaria
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Arya

	« Souvenons-nous de celles et de ceux qui ont péri au cours de l’Holocauste et mettons à l’honneur celles et ceux qui ont survécu. Le meilleur hommage que nous pouvons leur rendre est de bâtir un monde d’égalité, de justice et de dignité pour toutes et tous. »
Se trouver dans ce pays n’était pas par pur plaisir, bien au contraire. Au alors, les personnes étaient trop inconscientes pour le penser. Dans ce cas, personne ne se voilait la face. Les militaires étaient présents pour travailler tandis que les bénévoles pour donner des coups de main, pour venir en aide surtout ce qu’ils pouvaient faire. Arya était du genre très optimiste mais il empêchait qu’elle avait conscience de l’environnement dans lequel elle se trouvait. La présence de l’homme face à elle n’était pas pour rien, cela lui revenait presque immédiatement en tête. Se divertir devait être important pour les hommes présents depuis un long moment. Tout le monde méritait de se détendre un peu pour éviter une fatigue physique incontrôlable, qui pouvait mener à l’irréparable. « Vous ne savez jamais à l’avance où vous êtes affecté, dans l’armée ? Peut-être que vous pourriez aller dans un endroit un peu plus calme ? Vous pouvez formuler des souhaits, d’ailleurs ? » Bien des questions se bousculaient dans sa tête, elle avait envie d’obtenir beaucoup de réponses d’ailleurs. Les soldats avaient-ils le droit de refuser une affectation si jamais ils ne l’appréciaient absolument pas ? Le regard de l’indienne se porta de nouveau en direction de l’horizon. Que faisait-il là, à le fixer à longueur de journée ? Quel serait le signal qui lui mettrait la puce à l’oreille concernant une possible attaque, quelque chose qui mettrait tout le campement en alerte ? Il y avait un horizon si grand à observer, que cela devait être compliqué. Zakaria devait certainement déjà connaître par cœur chaque recoin du paysage. Elle sourit légèrement en entendant ce qui ressemblait à un compliment à ses oreilles, c’était particulièrement agréable. « A Hambourg, j’ai rejoins ma meilleure amie. Il faut croire que j’apprends plutôt vite les langues, c’est assez facile quand on est en immersion totale dans le pays ! Et vous, venez-vous ? » La question lui semblait tout à faire naturelle bien qu’elle n’allait pas du tout contraindre l’homme à lui répondre. « Mais si mon optimisme gêne tout le monde, autant que je me taise dans ce cas… Nous avons apporter des affaires pour les enfants et de la nourriture avec nous dans l'avion alors oui, je vais aider à la distribution dans les villages voisins ! Est-ce que vous y êtes déjà allé ? Comment y sont les villageois ? »
️ Gasmask

"Rencontre entre sable et mer..."

Mission !- Arya & Zakaria

Il est certain que je préférais mille fois être en Allemagne qu'ici. Je ne suis pas fait pour l'armée , je n'ai pas vraiment le profil , sans oublier le fait que je suis asthmatique , même si ça ne m'a pas posé tant de difficultés jusqu'alors.
Le soucis , c'est que j'aurai dû penser à tout cela , avant de m'engager sur un coup de tête. Une fois le contrat signé, on ne peut plus revenir en arrière.

Et , aujourd'hui , après avoir fait plus de la moitié du chemin , je ne vais pas tout lâcher. Quand j'aurai fini mes 10 ans , je ne prolongerai pas , accepterait ma petite pension. Je retournerai sûrement vivre en Allemagne.
Essayer de retrouver une vie normale , si toutefois c'est possible.

"À vrai dire , cela dépend des fois. Je me suis proposé pour les casques bleus. Nous pouvons effectivement faire des voeux , mais ils ne sont pas toujours acceptés , la priorité étant donné aux pères ou aux mères de familles qui veulent rejoindre les leurs. Parfois , nous sommes bougés du jour au lendemain , parce qu'il y a besoin d'effectif ailleurs. Nous n'avons pas vraiment de pouvoir sur cela."

Je ne me plains pas trop de cet aspect-là. Dans un sens , cela m'est bien égal. Bien sûr, je pourrais demander à retourner en Allemagne , un endroit plus calme comme le dit la jeune femme mais...Je ne sais pas. Je crois que dans un sens , ce serait faire un aveu de faiblesse. À mes yeux , en tout cas.
Et , j'ai déjà bien trop souvent fuit mes responsabilités. Je crois qu'il est temps de les assumer , et ce pleinement. Alors , je resterai ici , jusqu'à ce que l'ONU me déplace ou me rende à l'Allemagne. Advienne que pourra...
Je ne suis pas si mal ici. Le coin est moins agité que d'autres régions. Le paysage possède une certaine beauté , malgré la chaleur , la pauvreté , et les armes à perte de vue...

"Hambourg ? Ma petire sœur étudie là-bas." , elle ne cessait de me vanter les mérites de la ville lorsque je l'ai eu au téléphone, il y a plusieurs semaines. Ça fait déjà si longtemps ? "L'immersion est la meilleure des méthodes sans nul doute. Je suis né à Berlin , et j'y ai vécu jusqu'à ma majorité. Puis , je me suis engagé...Et , je n'ai pas beaucoup vu du reste de l'Allemagne." , je n'entre pas dans les détails. Ce n'est ma utile. Ça ne la regarde pas de toute manière. Pour le reste , c'est la vérité. Je n'ai connu que la capitale , petit passage à Stuttgart pendant mes classes , puis les casques bleus sont arrivés.

"Oh je ne dis pas que ça gênera tout le monde. J'imagine que beaucoup vont simplement vous ignorer. Quant à la population eh bien..." , je hausse les épaules avec un soupire. "J'y suis allé brièvement. Ils ont peur de nous , ou se méfient énormément tout du moins. Je ne peux que les comprendre après tout. Disons qu'en général , il faut un petit temps pour qu'ils acceptent l'aide des équipes. Qu'ils leur fassent confiance en tout cas. Mais , je ne doute pas que vous y parviendrez."

Code by Sleepy

Ven 16 Sep 2022 - 18:38

Rencontre entre sable et mer

Zakaria
feat.
Arya

	« Souvenons-nous de celles et de ceux qui ont péri au cours de l’Holocauste et mettons à l’honneur celles et ceux qui ont survécu. Le meilleur hommage que nous pouvons leur rendre est de bâtir un monde d’égalité, de justice et de dignité pour toutes et tous. »
Arya ne connaissait pas tout, bien au contraire et elle n’aurait d’ailleurs très certainement jamais la prétention de le prétendre. Elle avait bien des choses à apprendre dans beaucoup de domaines et cela se reflétait dans les questions qu’elle pouvait poser. Elle savait très bien que certaines personnes pourraient être dérangées par tant d’interrogations mais l’indienne ne pouvait tout simplement pas se retenir, elle avait envie d’apprendre, de combler ses questionnements qui étaient parfois bien nombreux. Entendre Zakaria lui répondre alors pourtant que la conversation avait très mal démarré. Et pourtant, elle se poursuivait et c’était vraiment très agréable. Elle regarda alors le militaire parler, donner ses explications avec la plus grande des attentions pour ne pas à lui poser une nouvelle fois la question à l’avenir. « C’est un peu triste mais dans un même temps, cela vous donne l’opportunité de voyager et de voir de nouvelles choses, ça doit être intéressant ? » Encore une question. Pour elle, elle connaissait la réponse mais elle ne devait pas forcément être la même du point de vue d’un militaire qui avait des obligations bien autre que les siennes. Cela voulait donc dire que, si l’indienne souhaitait bien s’entendre avec certaines personnes, elle ne devait pas tarder à agir, avant que celles-ci ne partent pour une autre destination, chose qui pouvait arriver visiblement bien vite… Entendre le soldat parler de sa sœur la surpris totalement et elle ne pu même pas cacher son expression. « Vous devriez voyager un peu en Allemagne à votre retour si vous en avez envie, c’est vraiment beau ! Je ne dis pas que Berlin ne l’est pas, bien au contraire ! Mais le reste du pays, c’est totalement autre chose ! » Bon, tout de même discuter de l’endroit dans lequel ils se trouvaient et des missions qu’ils pouvaient être amenés à effectuer à l’extérieur, c’était tout de même assez important. Arya salua d’autres militaires qui passèrent non loin d'eux avant de reposer les yeux sur le berlinois. « Peut-être que cela vient du fait que vous portez des armes ? Dans tous les cas, ça ne doit pas être rassurant pour eux… Notre mission à tous est bien de venir en aide aux habitants alors bon, on va quand même essayer de tout faire pour mener notre mission à bien ! Je vous remercie ! Il ne fait aucun doute qu’ils finiront par vous faire confiance également. Nous sommes tous humains après tout ! »
️ Gasmask

Mer 5 Oct 2022 - 18:37

"Rencontre entre sable et mer..."

Mission !- Arya & Zakaria

L'armée se montre assez stricte dans son organisation. Tu vas là où on te le dis. Là où il y a besoin. Peu leur importe que ta famille est loin. Puis , quand tu as signé , tu savais dans quoi tu t'engages . On t'explique ce fameux principe de mutation.
Les casques bleus , c'est encore autre chose. Un fonctionnement différent , puis surtout obligatoirement un service à l'étranger.

Être loin de mon pays natal n'est pas pour me déplaire , mais je ne peux pas sortir cela à une femme que je connais à peine , car je n'aurai probablement plus envie de répondre à ses prochaines questions. Ce serait dommage de retourner sur nos mauvaise bases.

"C'est agréable de voyager. Je n'aurai sans doute jamais bougé de l'Allemagne si je ne m'étais pas engagé. Et oui , on en apprend beaucoup , c'est certain. C'est enrichissant , d'un certain point de vue. Plein de souvenirs. Des paysages inconnus par chez nous...Oui , on peut y trouver du positif."

Tout ne l'était pas , bien sûr. Le simple fait de porter en arme , s'il ne faudrait en citer que cela. Je pourrais tuer cette femme avant qu'elle ne puisse ouvrir la bouche pour crier. J'ai ce pouvoir dans les mains .
Et , je le déteste. Je me déteste pour l'avoir parfois apprécier , dans des situations critiques , mais pas seulement.

Que je n'ai connu que Berlin l'étonne un peu. Je peux comprendre. L'Allemagne est riche par plein d'aspect , mais je n'ai jamais pris le temps de m'y intéresser. J'étais trop jeune pour avoir envie d'en savoir plus.

"C'est prévu. J'aimerais en savoir plus si mon pays. Sur les différences entre les différents länder...Et voir un peu autre chose , tout simplement. Il y a un coin que vous avez particulièrement aimé ?" , je ris , un peu jeune à ses remarques suivantes , concernant les populations. "Bien sûr que les armes y sont pour quelque chose. C'est certain. Parfois , certains d'entre nous ne sont pas armés , justement pour instaurer un climat de confiance. Puis , dans l'absolu , nous avons ordre de ne pas ouvrir le feu." , ça ne ferait pas une très bonne publicité pour l'ONU..."Tous humains , oui...Je crois que nous a bon trop souvent tendance à l'oublier. Vous ne croyez pas ?"

Code by Sleepy

Sam 29 Oct 2022 - 7:30

Rencontre entre sable et mer

Zakaria
feat.
Arya

	« Souvenons-nous de celles et de ceux qui ont péri au cours de l’Holocauste et mettons à l’honneur celles et ceux qui ont survécu. Le meilleur hommage que nous pouvons leur rendre est de bâtir un monde d’égalité, de justice et de dignité pour toutes et tous. »
Beaucoup de personnes ont des aprioris sur les militaires. Des choses ne sont pas très jolies à entendre sur ce métier et ce qui en ressort n’est jamais positif, il ne faut pas se le cacher. Mais cela ne voulait pas dire qu’il faut mettre tout le monde dans le même panier. Certes, comme partout, il devait y avoir des personnes au comportement inacceptable mais tant qu’on ne connaissait pas une personne, il ne vaut mieux pas la juger. Comme dans tous les métiers, des personnes devaient être là non pas par passion mais par dépit, sans vraiment apprécier ce qu’elles font. Ce ne sont pas des questions qui se posent à une personne que l’on apprend à connaître mais, curieuse comme j’étais, il ne ferait aucun doute que, si jamais nous arrivions à discuter de sujets plus légers à l’avenir, je te poserais la fameuse question, pour savoir ce qui avait pu te pousser à rejoindre les casques bleus. J’étais persuadée que cette question finirait par franchir mes lèvres sans me douter un seul instant que la réponse m’importait peu, que tous deux nous pourrions avoir bien d’autres sujets de discussion, loin de ceux se rapportant au Mali, pays dans lequel nous étions en train de nous rencontrer. Et comme tu me dis ne pas avoir voyagé avant de t’engager, que tu ne l’aurais très certainement jamais fait, je viens tout doucement hocher la tête, particulièrement compréhensive. Moi-même avant que mon mari ne meurt, je n'avais jamais voyagé si ce n’était pour changer de ville, arrachée à ma famille, mon village alors que j’étais bien moins âgée que Zakaria actuellement. « Voir d’autres pays, cela vous a-t-il donné envie de voyager pour voir d’autres choses ? Il y a tellement d’autres paysages bien différents que la ville berlinoise ou secs du Mali ! Je suppose qu’il vaut mieux tenter d’y voir le positif que le reste, que cela est toujours plus agréable pour la tête… dit doucement Arya non sans laisser un petit sourire se poser sur ses lèvres. Elle était une personne particulièrement positive, ce dont elle avait particulièrement conscience. Bien évidemment, tout ne pouvait pas être tout ose sinon la présence de militaires ne seraient pas obligatoires dans ce genre d’endroits mais se coucher le soir en oubliant les horreurs vues ou vécues dans la journées devait être le mieux à faire pour bien dormir, pour garder le moral. Mais cela était bien facile à dire pour une civile qui venait juste de débarquer, qui n’avait pas encore vu tant de choses. « C’est bien d’en apprendre plus sur son pays, ça permet de savoir pourquoi la vie est comme elle est ! Un coin que j’ai particulièrement aimé ? Du côté de Dresde, il y a un parc national magnifique ! Après, il faut aimer la nature, bien évidemment. Mais c’est assez compliqué de choisir, je dois dire que je ne suis pas quelqu’un de particulièrement compliqué… » dit-elle non sans laisser un petit rire échapper à ses lèvres. « Oui, je suis assez d’accord, malheureusement… Vous arrive-t-il quand même d’avoir de bons contacts avec les populations ? Dans certains villages, ils doivent reconnaître les visages à force de les voir et ils doivent tout de même être plus accueillants, non ? »
️ Gasmask

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