Allo Houston ! On a un problème !

Des semaines que je suis à Hambourg. Je n’ai pas mis longtemps avant de prendre mes marques. Sauf que ça fait plusieurs jours que j’ai une drôle de sensation. Vous connaissez la sensation de se sentir surveillé et de ne plus se sentir seule ?! C’est ce qu’il m’arrive en ce moment. Pour la troisième fois de la semaine, je croise la même personne qui ne me semble pas inconnue. Je suis sur mes gardes et je le sens vraiment très mal. J’ai honte de l’avouer et pourtant, j’ai peur. Moi qui a fui les Etats-Unis pour me mettre en sécurité, je crains pour ma vie là. Quelques recherches entre deux pour mettre un nom sur un visage et cela me confirme mes doutes. Oui je connais ce type. C’est une connaissance du gars pour qui j’ai été infiltré dans cette fameuse mission. Cette mission qui m’aura coûté ma vie entière : la perte de mon bébé, la perte de mon couple et la raison de mon arrivée ici. Les heures passent et c’est sur mes gardes que je rentre d’une soirée avec ma meilleure amie Adelaide chez moi. C’est en passant devant une rue devant chez moi que je croise la voiture de ladite personne garée à quelques mètres. J’ai beau être flic avec un arme à feu caché dans ma veste, s’il est accompagné de plusieurs grands gaillards je ne fais pas le poids. Que faire ? Appeler les membres de mon équipe ? Ce n’est pas les premiers à qui je pense, puisque j’appelle aussitôt Karl, mon meilleur ami.

«- Dis-moi.. J’te dérange pas ? Tu peux passer chez moi ? Un mec suit depuis quelques jours.. Je crois qu’ils m’ont reconnut..» Inutile de donner plus de détails puisqu'il est au courant de ce qu'il s'est passé. Je me suis confiée sur cette fameuse mission. Si j'ai quitté l'Amérique, c'est pour me réfugier car ils savent à quoi je ressemble.

Ce soir-là, Karl est au pub avec Lorna. Depuis ce fameux soir où il l'a retrouvée retranchée dans le petit local qui leur sert de réserve, la gamine vit chez lui. Ils passent donc presque tout leur temps ensemble. Cela fait quelques jours que cela se passe ainsi et étrangement, ça passe plutôt bien. Karl ne s'était pas imaginé que la vie avec une autre personne serait si facile, surtout une personne du sexe opposé. Mais bon, à croire que ces deux là se sont plutôt bien trouvés en fait, comme si tout était très simple et très naturel. Alors que Karl était en train de commencer à avancer sa close, il senti son téléphone vibrer dans la poche de son jean. En général, il laisse sonner, il ne répond pas, parce qu'il bosse et que c'est ça sa priorité. Mais allez savoir pourquoi, ce soir, il le sort pour regarder. En voyant le nom de sa meilleure amie, il fronce légèrement les yeux, alors que son doigt glisse sur l'écran pour décrocher. Son regard trouve celui de la petite tête blonde qui n'est pas loin, Lorna comprend alors qu'il va aller prendre son appel et qu'elle doit prendre sa place derrière le bar. Karl en profite pour sortir du pub afin d'aller s'allumer une clope. « Ouais ? » lança t-il dans son portable, tandis que sa clope était déjà coincée entre ses lèvres. Pas le temps de l'allumer, Abi entre tout de suite dans le vif du sujet. Le regard du quadra se plisse, parce que les gens qui fument devant son pub le dérangent en cet instant à parler si fort. Dans sa tête, plusieurs choses se passent en même temps. Déjà, il capte que si Abi l'appelle pour lui demander de passer, c'est vraiment qu'elle n'est pas rassurée -parce qu'elle est une putain de bonne flic. Ensuite, que cet appel à l'aide sonne en écho avec ce qu'il s'est passé pour Lorna et que là, ça fait beaucoup. Beaucoup de femme proches de lui qui ont clairement un problème avec la gente masculine -ou plutôt la gente batarde ; et que là, il se pose sérieusement des questions sur qui sont ces fous là. Qui sont ces hommes qui pensent que le monde leur appartient et qu'ils ont le droit de tout, de vie, de mort, sur n'importe qui ? Mais surtout, Karl comprend le message. Le message sous cette demande faîte presque sans peur, alors qu'il sait qu'elle est morte de trouille. Abi est comme son frère, qui était autrefois son meilleur ami à lui. « J'arrive » lança t-il alors en passant déjà la porte de son bar. Il ne raccroche pas le téléphone, le glissant contre sa joue et son épaule pour libérer ses bras. « Lorna ? Je dois filer, je te laisse fermer toute seule, ça ira ? » demanda t-il en passant derrière le comptoir pour prendre sa veste et ses affaires. Il évitait de laisser la gamine seule désormais, parce qu'il savait que ça l'angoissait, il savait qu'elle n'était pas encore prête à se retrouver seule. « Si tu as un problème, si tu as peur, si quoi que ce soit : tu m'appelles je suis pas loin, ok ? » lança t-il à la tête blonde. Sa main attrapa sa tête pour déposer un baiser sur sa tempe et en quelques secondes, il était déjà dehors. « Abi ? » demanda t-il alors en vérifiant qu'elle était toujours là. Il enfila sa veste et puis alla retrouver sa voiture. « T'es où exactement ? T'es chez toi là ? » ou peut-être qu'elle était coincée en bas de chez elle, ou alors au contraire, qu'elle n'osait pas sortir ? De son pub, il n'était vraiment pas loin de chez elle, mais s'il avait été chez lui, il aurait mis plus d'une heure à venir. « Tu veux qu'on reste au téléphone en attendant que j'arrive ? » demanda t-il tandis que son moteur se réveillait. Le téléphone en haut parleur, posé sur ses genoux, il sorti sa voiture de sa place pour prendre la route en direction de chez Abi. Après quelques minutes, le cœur un peu battant tout de même, Karl arriva devant chez son amie. Il passa d'abord une fois en voiture, pour voir s'il voyait quelque chose. Mais rien. Il se gara donc et tenant toujours son téléphone à son oreille, quitta l'intérieur de sa voiture.

Je sais ce que vous êtes en train de vous dire. Pourquoi m’inquiéter alors que cela fait partie intégrante de mon métier ? Tout simplement parce que je les connais. Celui qu’il me suit est en lien avec la raison de ma présence ici à Hambourg. Ce gang qui a réussi à me faire tomber dans tous les sens du terme. Ce gang dont je me suis fait passer pour infiltrée et qui a finit par se virer au cauchemar alors qu’ils ont découvert la supercherie. La putain de bonne flic que je suis a réussit à se faire avoir, se faire kidnapper pour être ruée de coups pendant plusieures heures. V’la la raison de mon inquiétude. Je ne suis pas rassurée. Qui appeler ? Mes frères ? Non, ils ont leur vie de famille. Mon meilleur ami Karl me vint à l’esprit. Ça m'ennuie de le déranger pour “ ça ”, mais je préfère m’assurer et ne pas prendre de risque en rentrant chez moi. Pourquoi, puisque j’ai un flingue accroché à ma ceinture ? Je n’en ai vu qu’un seul, ils peuvent très bien être plusieurs. Armés et en surnombre, je l’admets, je ne suis pas sûre de pouvoir faire le poids s’il s’agit de plusieurs gros bras. Je me pince la lèvre et laisse échapper un soupir de soulagement quand il décroche, rapidement en plus. «- J’suis vraiment désolée de te déranger, on est en plein début de soirée en plus, j’me doute que ça doit être le rush au bar....» commençai-je pour m’excuser de l’appeler. Je ne l’aurais pas fait si ce n’était pas important. J’approuve d’un signe de tête en comprenant qu’il s’apprête à me rejoindre, je m’en mords la lèvre, assez mal à l’aise de tout ce qu’il fait pour moi, de sa présence. Il s’adresse à son employé et me parle de nouveau. Regardant autour de moi, toujours enfermée dans mon voiture. «- Non pas encore, je suis garée dans la rue juste en face..» Tout se fait rapidement et à travers le téléphone, j’entends sa voiture démarrer. Pour essayer de détendre l’atmosphère, je lui lance une petite pique sur sa conduite avec un téléphone. «- Tu sais que dans un autre contexte, j’aurais pu être obligé de te coller une prune pour ça ! Oui si tu veux, tu n’es pas très loin de toiute façon.» Quelques minutes se passent et je finis par sortir de ma voiture pour venir à sa rencontre. Je le prends dans mes bras, pas très rassurée malgré tout. «- Merci encore pour tout. Sa voiture est encore garée un peu plus loin, mais il n'y a plus personne.»

Karl, téléphone en main, fini par sortir de sa voiture bleu nuit. Il cherche sa meilleure amie des yeux, et fini par la voir sortir elle aussi de sa voiture. Il avance donc vers elle, raccrochant la communication téléphonique et rangeant son portable dans sa poche arrière. Arrivé à sa hauteur, Abi le prend dans ses bras, si bien qu'il fait de même, murmurant à son oreille « ça va ? » avant de croiser son regard. Elle lui explique que la voiture suspecte est garée à deux pas, mais qu'il n'y a personne. Il suit donc le regard de la jeune femme en direction de la fameuse voiture et lui demande « tu veux qu'on aille voir ? » parce qu'après tout, ils pourraient trouver des indices, mais ça, elle le sait sûrement mieux que lui vu que c'est son travail. Ils s'approchent donc côte à côte de la dîte voiture et une fois arrivés à sa hauteur, Karl regarde la plaque d'immatriculation, ainsi qu'à l'intérieur des vitres. Il y a des emballages plastiques de nourriture, de café, bref, comme s'il s'agissait d'une planque. Donc oui, c'est suspect. Karl fronce les sourcils et demande à son amie « tu veux prévenir tes collègues ? » parce que bon lui, il n'est pas flic. Il aurait bien deux ou trois idées qu'il pourrait faire lui-même, mais pas sûr que ça plaise à la police tout ça. Finalement, le quadra fini par se redresser et observer les alentours. Les rues sont désertes, il fait froid, il fait nuit, il n'y a que le bruit des moteurs tranquilles qui roulent au loin. Mais finalement, alors qu'il regardait en direction de l'immeuble de la jeune femme à ses côtés, il vit une silhouette. Une ombre noire, qui les observe de loin. « Abi » appelle t-il en murmurant. Mais lorsqu'elle se tourne pour observer dans la direction qu'il regarde déjà, la silhouette se barre en courant. Il n'y a rien de discret, et surtout, rien de rassurant à tout ça. C'est même clairement l'effet inverse. Abi a vu juste, il y a bien quelqu'un qui la surveille et qui rôde autour de son logement. Si Lorna n'était pas déjà chez lui, le quadra aurait proposé à la jeune femme de venir dormir chez lui, dans sa cabane perdue dans les bois. Là-bas au moins, on y était en sécurité. Perdu au milieu de nul part, personne ne pouvait venir les trouver. Mais il n'allait pas pouvoir loger tout le monde là-bas, c'était une évidence. « Okay, viens, on monte chez toi » parce que mine de rien, il ne se sentait pas en sécurité ici, en pleine rue, à découvert. Le quadra attendit que son amie vienne à ses côtés et il se mit ensuite à avancer en direction de son immeuble. Une fois dans le hall, il regarda son amie et lui demanda « c'est qui au juste et ils veulent quoi ? » parce que c'était flippant et qu'il n'avait aucune envie de laisser son amie seule avec des mecs qui rôdent autour d'elle ainsi. Ils prirent l'ascenseur et une fois arrivés devant la porte de l'appartement d'Abi, une surprise les attendait.

Dès que je capte sa présence, je me sens comme soulagée. Je sors illico de ma voiture pour m’approcher de lui. J’approuve d’un signe de tête pour essayer de le rassurer, même si bien sûr, je suis inquiète. « Oui, disons que j’ai connu pire. » Comme mon kidnapping, la perte de mon enfant. Tout ça, tout ça quoi. Pourtant, par reflexe, j’ai pris mon téléphone pour l’appeler. C’est le seul au courant de mes récents évènements. Mes frères et ma famille ne sont pas au courant parce que ce serait qu’empirer les choses et les inquiéter plus qu’autre chose. « Allons-y.. » lançai-je en marchant d’un pas déterminée vers la voiture qui se veut vide. Je sors mon téléphone pour activer l’application photos pour récupérer les données de la plaque d’immatriculation. Il me pose la question de prévenir mes collègues. Je me pince les lèvres, pas vraiment emballée pour les contacter de suite. « Hm.. Tu vas certainement me passer un savon et de la part d’une flic, je préfère éviter tant que je ne suis pas sûre de ce qu’il me veut. » Personne dans ma nouvelle équipe allemande est au courant de mon passé aux Etats-Unis. Perdue dans mes pensées, voilà qu’il me hèle et j’ai à peine le temps de me tourner pour regarder dans sa direction qu’un type se barre en courant. « Merde. T’as eu le temps de voir à quoi il ressemblait » La tête de mule que je suis aurait certainement prit les devants pour courir à sa poursuite, mais je n’en ai pas le courage. Et je ne veux surtout pas mettre mon ami en danger. Il est certain qu’il ne me laisserait pas faire, ou me suivrait. Autant ne pas prendre de risque. Il me propose de monter chez moi. En voilà une excellente idée. Pour une fois, je m’exécute et sort le trousseau de mon logement. J’approche le bipeur de l’interphone pour déverrouiller la porte du hall d’entrée, jusqu’à ce qu’il me pose la question de l’identité de ce type. « Je crois qu’ils veulent finir ce qu’ils ont commencé en Amérique… » soufflai-je en me mordant la lèvre. Ils ne connaissent pas ma véritable identité, mais il se pourrait bien que le gang ait des contacts en Allemagne et notamment à Hambourg. On grimpe dans l’ascenseur et avançons dans le couloir jusqu’à ma porte. Elle devrait être fermée et pourtant elle est grande ouverte. Je sors immédiatement mon arme accroché à mon ceinture pour rester sur mes gardes. « Restes derrière moi ! »

Ils étaient sur le pallier de la jeune femme, quand finalement, le duo s'arrêta net. Le cœur de Karl se mit à battre plus fort dans sa poitrine, l'adrénaline venait de traverser l'ensemble de son corps. Il ne vivait pas de trucs aussi dingues dans sa vie de tous les jours. Il n'était qu'un petit barman, derrière un petit bar, à qui il n'arrivait clairement pas grand chose d'excitant au quotidien. Pourtant là, il était bien en train de se passer quelque chose qui lui faisait se sentir vivant. L'homme observa Abi, qui avait de bien meilleurs réflexes que lui. Alors qu'il était encore en train de kéblo sur la porte d'entrée de sa meilleure amie -ouverte- celle-ci était déjà arme en avant, en train d'approcher. Cela se voyait que c'était son travail et qu'elle avait l'habitude de ce genre de choses. Karl lui obéit tout de suite, parce que lui, son travail, c'était de servir de l'alcool aux gens. Point. Il ne bossait pas dans le même domaine, il ne connaissait pas les protocoles des flics et surtout, il n'utilisait pas une arme. C'était un outil de travail beaucoup plus dangereux qu'une bouteille en verre -quoi que. Alors ouais, pour le coup, il était responsable et restait en retrait pour ne pas lui causer d'accident débile. Alors que la jeune femme entrait chez elle, arme au point, le quadra lui, resta sur le pallier. Il guettait le moindre bruit, le moindre petit mouvement qui aurait pu devenir un indice. Est-ce que ces fameux américains dont Abi parle, sont bien dans cet immeuble ? Est-ce que c'est eux qui sont entrés ici ? Sont-ils encore là ? Soudain, tout devient étrange et possiblement suspect. L'ambiance change du tout au tout. Il n'y a plus rien de sûr. Le regard de Karl se pose sur la cage d'escalier, non loin de l'ascenseur. Dans l'esprit de Karl, qui n'est pas flic, un scénario se dessine pourtant assez vite : un mec posté dehors pour faire le gué, un mec à l'intérieur pour fouiller, Abi qui arrive seule, puis accompagnée, ils prennent peur, ils tentent de s'enfuir mais peut-être que l'un d'eux est encore là. Karl n'avait vu qu'un seul et unique gars dehors. Alors par instinct, son regard se hisse au dessus de lui. Est-ce que le mec est monté sur le toît ? Après tout, s'ils ont prit l'ascenseur, il avait peut-être peur de se faire repérer ? Abi est en train de vérifier chez elle qu'il n'y ait personne, et lui, il est là, comme un con, à guetter le moindre bruit comme si cela devenait un élément suspect.

HRP : Je te laisse mener le rythme car je ne sais pas ce que tu veux faire exactement, j'ai pas envie de prendre la responsabilité de dire qu'un mec est encore là et que tu finisses blessée pour plusieurs semaines MDR

Sa meilleure amie était en train de faire le tour, et forcément, le rythme cardiaque de Karl s'emporta un peu. C'était une situation qui lui procurait une forte dose d'adrénaline, puisque c'était une scène improbable qui se déroulait là. Mais en même temps, ça lui provoquait du stress et ça, ça réveillait en lui le besoin d'alcool et le manque de liquide ambré qu'il aimait tant -mais qu'il réduisait en ce moment. Abi fini par lui faire comprendre qu'il n'y avait rien du tout, Karl entra dans son appart et découvrit une scène terrible : tout était en vrac, cassé, brisé, retourné. C'était un bordel incroyable et ça lui fit mal au cœur. Une personne était entrée dans l'intimité de son amie, avait tout bazardé comme ça, comme si rien n'était important. Lui, si quelqu'un faisait ça chez lui, il serait anéanti. Ses yeux observaient tout, ses pieds marchaient sur des morceaux de verre et de porcelaine, tandis qu'Abi, dépitée, tomba sur son canapé. Il voyait et ressentait sa détresse, alors doucement, il s'approcha d'elle, s'accroupissant devant elle, posant sa main sur son bras. « Tu sais très bien que j'ai rien à faire de ma vie Abi » sourit-il alors. Il voulait essayer de faire une blague, quelque chose. Mais rapidement, tout s'accéléra. Un bruit derrière le fit presque sursauter et se tourner, Abi, bien plus réactive que lui, était déjà débout près à bondir dehors. Il tomba presque à la renverse quand elle se rua vers la porte. Là, il entendit un affrontement, du bruit et il se releva également pour rejoindre son amie. « Waaa ! » dit-il les yeux grands ouverts devant cette scène. Ce petit bout de femme, dont le genoux était posé contre le dos de ce type, retenant ses mains dans son dos, cherchant des explications. Il n'avait jamais assisté à tout ça, c'était nouveau pour lui. Il avait envie de dire à son amie d'y aller doucement, mais c'était son job à elle. Il n'avait rien à dire là-dessus. Le mec ne tarda d'ailleurs pas à balancer ce qu'il savait, probablement sous la douleur et le poids du corps d'Abi sur le sien. Karl lui, était un peu choqué, perdu et clairement, il ne savait pas quoi faire. « Tu veux que j'appelle quelqu'un ? » demanda t-il à Abi. Il pouvait peut-être appeler les flics, ou quelqu'un qui pourrait enfermer ce type pour l'interroger ? Ou peut-être même qu'Abi voudrait l'emmener elle même au poste, lui passer les menottes pour l'interroger ? Il ne savait pas trop quoi faire.