Bienvenue




Le deal à ne pas rater :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où acheter le coffret dresseur ...
Voir le deal

Partagez
 

 Est-ce la fin ? (ft.Terje)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
Est-ce la fin ? (ft.Terje) Empty
Est-ce la fin ? (ft.Terje)
Mer 6 Mai 2020 - 5:45



Je me sens… lourd. Lourd de tous ces espoirs que l’on place en moi, de tous ces rôles que l’on me donne, de ses devoirs que je dois faire. Un poids énorme est sur mes épaules et le fait qu’Hänsel ne met pas compris l’alourdissait encore plus. J’ai déjà cette histoire avec Ida, celui de Gabi, et maintenant lui. J’avais besoin de vacances, ou du moins, d’un petit moment rien qu’à moi. J’ai donc décidé que ce soir, je me saoulerais jusqu’à ne plus pouvoir me souvenir de rien ! C’est donc avec l’esprit assez négatif que je me dirige vers un des bars gays de la ville, en quête d’alcool en tout genre. En entrant, je repère rapidement le bar et les clients se déchainer sur la piste. Je m’installe sur l’un des tabourets encore libres et fais un signe au serveur pour qu’il vienne me servir. Je lui demande de me ramener ce qu’il a de plus fort. Il me verse alors un verre de vodka, que je bois d’une traite. Je lui quémande un autre verre, puis attends patiemment. Ce soir, je veux tout oublier, au moins pendant quelques heures. Celles-ci commencent d’ailleurs à s’écouler petit à petit, alors que je dois être à mon cinquième verre de la soirée. Je sens déjà que mon esprit est un peu embrumé et pour le coup, ça ne me déplaît pas, au contraire. Avoir cette impression de ne devoir s’occuper de rien, c’est tellement grisant. Je lâche un soupir d’aise après mettre affalé sur l’un des fauteuils à disposition puis regarde les autres se draguer entre eux. Je rigole lorsqu’un gars se fait littéralement rejeter par un autre. En même temps, avec sa tactique ridicule, comment voulait-il qu’il accepte, sérieusement ? En tout cas, on peut dire que ce début de soirée se passe à merveille ! Pour l’instant…


Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
Est-ce la fin ? (ft.Terje) Empty
Re: Est-ce la fin ? (ft.Terje)
Ven 8 Mai 2020 - 7:56


Emmerich & Terje

Est-ce la fin ?


Je descends de ma limousine dorée et le chauffeur claque la portière derrière moi. Les portes du plus illustre bar gay d'Hambourg s'ouvrent alors triomphalement sous mes pieds et le temps s'arrête. Je sens tous les visages qui se tournent vers moi pour me regarder. Je lis mon nom sur toutes les lèvres. L'admiration dans tous les cœurs. Et j'adore ça. J'adore ça, oui. Être vénéré. Mon œil brille. Mais je ne montre rien. Irrévérencieusement désinvolte. Délicieusement inaccessible. Je marque un temps. Je suis une sculpture de marbre. Les murmures grondent insidieusement sur toutes les bouches. Le peuple papillonne. Toutes les discussions se sont éteintes à ma vue. Tout le monde, oui, s'est mit à retenir son souffle. Le Lord vient de pénétrer dans l'arène. Je traverse le bâtiment très lentement, mes cheveux ondoient fièrement à chacun de mes pas, j'avance presque au ralenti, pour que tous aient le temps de me toiser, de m'admirer, de m'aimer, jusqu'à mon estrade privée sur laquelle je grimpe d'un bond élégant. La tête droite et le plexus dressé. Je suis fier. Majestueux. Flamboyant. Et je m'assois gracieusement sur mon fauteuil en velours bordeaux et aux accoudoirs dorés. Je croise mes jambes. Du haut de mon trône, je surplombe la foule, je domine la masse qui se tient à mes pieds. Qui se prosterne presque devant moi. Je joins alors élégamment mes deux mains et en entortille les doigts. Je suis insaisissable. Je suis une échappée d'air. Alors seulement maintenant, la vie commence doucement, dans cet illustre bar gay, à reprendre son court. Un sourire dissolu habille tortueusement mon visage. Je suis tempétueux. Je veux. J'exige. Je commande. Je consomme. Et le peuple se soumet. Et la foule m'obéit. Courbe l'échine face à mon charme. S'extasie devant ma singulière beauté. Ma royale crinière blonde platine est méticuleusement lâchée. Je porte un pantalon en cuir noir qui moule divinement mon fessier. Mes boots galbent sensuellement mes mollets. Mon haut, effilé sur les côtés, dévoile fièrement les nombreux tatouages qui couvrent ma peau d'opale. Je porte une multitude de bijoux. Je suis l'opulence. La gloire. La richesse. J'exacerbe ma féminité. Je suis à la fois homme et femme. Jour et nuit. Lumière et obscurité. Je domine mon monde du haut de ma luxure étincelante. Mon cou est noirci par mon maquillage et mon visage blanchi. Mes yeux sont cernés de noir, ils mettent en exergue les lentilles que j'arbore mystérieusement, dont le bleu est si clair qu'il ressemble presque à du blanc. Je suis perçant. Intense. Pénétrant. Et je ne calcule personne. Je suscite le désir. Fait éclore l'intérêt. Je me laisse farouchement dévorer des yeux. Ici je suis le Roi. Des gens viennent de tous les Bundesländer alentours pour avoir ne serait-ce qu'une chance de me croiser. Le personnel est à mes pieds. Alors je me décide enfin à claquer des doigts, et un serveur accourt vers moi précipitamment. Il sait que je déteste attendre. Comme il sait qu'il ne faut pas me courroucer.

« Un whisky. » dis-je.
« Tout de suite Lord. » qu'il me répond en s'éloignant. Il est déjà parti.

J'attends et en une fraction de seconde, mon verre arrive. Je sais qu'ils l'avaient déjà préparé. Je l'approche de mon nez. Je le sens, le respire, m'en imprègne. La douce odeur de l'alcool me brûle délicieusement les narines. Alors je le porte enfin à mes lèvres en fermant les yeux. Je le savoure. Je me consume. Le garde en bouche pour en exalter chacune de mes papilles. Puis je bascule la tête en arrière pour l'avaler, pour le sentir glisser sur chaque centimètre le long de ma gorge. Je soupire alors de plaisir. Une vague de frissons m'envahi. Je me sens bien. Je resplendis, élégant sur mon trône. Je me sens exactement là où je dois être. Et alors, seulement, enfin, mes yeux daignent se porter sur le monde qui m'entoure. Et mon regard passe de visage en visage, de corps en corps, il balaie la foule, pénétrant. J'observe avec attention les courbes de chacun. Charnel. Je cherche de quoi me divertir. Oui, je cherche ma proie de la soirée. Le Jouet avec lequel je m'amuserais tant que j'en aurais envie. Mais il n'y a pas grand chose d'appétissant à se mettre sous la dent ici. Je siffle mon dégoût entre mes dents. Je bois. La musique hurle et les PDs dansent. Mais je ne bouge pas. Je m'expose juste fièrement. Prends des poses lascives pour décupler ma beauté placide. Et alors je le remarque enfin, le petit, timide, fragile, jeune homme, déjà passablement éméché, vautré sur son fauteuil. Il est seul. Il me plaît. Je détaille chaque centimètre carré de son corps. Ses cheveux sont châtains et quelques peu ondulés. La teinte de ses prunelles tire sur le vert au dessus de son petit nez légèrement retroussé. Mon luxurieux sourire s'allonge. Il est frais et j'imagine déjà les parfums exquis de sa jeune chair de garçonnet. Je passe ma langue sur mes lèvres que je mordille d'impatience. C'est lui que je veux. Oui. Ce soir, c'est lui que j'aurais. Je claque alors à nouveau des doigts déchirant l'air autour de moi. Et le serveur accourt à toute hâte. Il sait ce que je vais lui demander. Je lui pointe alors le jeune homme du bout de mes ongles peints. Je n'ai pas besoin de prononcer le moindre mot. Il acquiesce et part dans sa direction. Je suis le Roi. J'observe la scène du coin de mon œil lubrique et bois une nouvelle gorgée de whisky mon adoré. Mon cœur palpite. Je suis surexcité. Le serveur se penche à l'oreille du jeune homme et je lis sur ses lèvres. Et je me délecte de ses mots que je devine en entortillant sinueusement une mèche autour de mes doigts osseux.

« Monsieur veuillez me suivre, le Lord exige votre présence à ses côtés. » Je fulmine. La partie vient tout juste de commencer et je m'en lèche d'ores-et-déjà les babines par anticipation.
Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
Est-ce la fin ? (ft.Terje) Empty
Re: Est-ce la fin ? (ft.Terje)
Ven 8 Mai 2020 - 11:21




Alors que le contenu de mon verre continue à diminuer de plus en plus au fil du temps, je remarque, bien difficilement, que tout le monde s’est figé alors que des murmures commencent déjà à fuser de partout. Que se passe-t-il encore ? Entendant la porte de la boîte s’ouvrir, je tourne mon regard vers cette dernière pour voir une nouvelle personne entrer dans la danse. Mais… pourquoi tout le monde fixe cet homme ? Il n’a rien de particulier, à part peut-être ses cheveux blond platine qui tirent presque sur le blanc ainsi que ses yeux. Mais bon, les lentilles, c’est facilement reconnaissable. Je le fixe jusqu’à ce qu’il atteigne un endroit privé. Sérieux ? C’est une star ? Il est célèbre ? Pourtant, il ne me dit rien. Ou alors c’est juste un privilégié comme tant d'autres. En tout cas, rien qu’avec ses mouvements et sa prestance, je sens déjà que ce ne sera pas avec lui que je passerai ma soirée. En avais-je seulement envie en fait ? Peut-être que ça m’aiderait encore plus à oublier mes problèmes ? Me voilà pensif. Mais l’alcool que j’ai ingurgité commence déjà à faire effet, alors mon esprit est embrumé. Mes pensées ne sont pas cohérentes entre elles. Je laisse tomber ma tête contre le dos du fauteuil et fixe le plafond. Parfois, j’ai vraiment l’impression que le monde entier est contre moi. Aujourd’hui, je me sens faible, sans défense, sans attache. Je porte un de mes bras jusqu’à mes yeux et soupire. Qu’est-ce que je dois faire maintenant… Qu’est-ce que je dois faire de Hans ? De Gabi ? De Ida ? Ils sont tous les trois importants pour moi, mais je ne sais pas quoi faire, pour le faire comprendre et pour les aider. Je sens les personnes autour de moi être encore plus agité qu’auparavant. Est-ce que c’est encore ce mec qui leur fait tourner en bourrique ? Inconsciemment, mon regard pivote jusqu’à lui, alors qu’un serveur vient de lui servir un verre. Je l’observe boire, et fixe le liquide descendre le long de sa gorge alors qu’il bascule sa tête vers l’arrière, offrant un spectacle plutôt saisissant. Sa peau est vraiment claire, contrairement à la plupart des hommes présents, mais ce qui m’intrigue le plus, c’est les tatouages que je peux apercevoir. Pour je ne sais quelle raison, j’ai envie de les toucher, de suivre la courbe des traits, de lui demander ce qu’ils signifient pour lui. Mais si c’est un mec célèbre, je n’ai aucune chance de susciter de l’intérêt pour lui. Alors que j’allais détourner mes yeux, nos regards se croisent. Je ne sais pas ce qu’il a en tête, mais la façon qu’il a de me regarder me donne des frissons dans tout le corps. On aurait dit un chasseur cherchant une proie à son goût. Puis je le vois claquer des doigts avant d’en tendre un vers moi. Houlà. Est-ce que je dois m'inquiéter ? Est-ce que c’est bon ou mauvais signe ? Dans tous les cas, voilà qu’un serveur de la boîte vient dans ma direction. Mes muscles se crispent alors que j’attends l’inévitable. Juste après qu’il n’est parlé, je reste coi. Il “exige” ? Vraiment ? Croit-il vraiment que juste parce qu’il “exige” ma présence, je vais venir à lui ? Oh mais là tu rêves mon coco. Je lui montre mon plus beau sourire avant de lui adresser un magnifique doigt d’honneur. Le serveur devant moi commence tout de suite à paniquer vis-à-vis de mon refus. Je lui lance un regard, agacé et lui demande de repartir. Il n’a pas à suivre mes ordres, mais étonnamment, il repart sans rien demander. Si ce mec me voulait, il avait qu’à venir. C’est pas moi qui vais aller vers lui. Même si ce soir j’avais envie de me libérer de tous ces poids sur mes épaules, je veux qu’on me respecte, qu’on me montre que je suis quelqu’un.



Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
Est-ce la fin ? (ft.Terje) Empty
Re: Est-ce la fin ? (ft.Terje)
Dim 10 Mai 2020 - 6:04


Emmerich & Terje

Est-ce la fin ?


Je regarde du lointain la drolatique scène qui se donne sous mes yeux avides quelques mètres un plus loin, un sourire fallacieux savamment esquissé sur mon visage anguleux. De toutes les âmes qui ornent cet illustre bar, je n'en ai choisi qu'une. La seule qui ne me dévisage pas. Je la regarde à travers son enveloppe. La perce. La pénètre. Je m'en imprègne, m'en imbibe. J'en décèle tous les secrets. Alors mon œil se fait lascif. Brillant. Il me plaît oui. Avec son petit air ingénu et sa jeunesse placide le bel homoncule. Il est seul, comme moi. Malheureux très certainement tout comme je le suis. Son regard est affublé de larmes qui ne coulent pas pareilles aux miennes. Oui. Du haut de sa petite vingtaine, il est à mon image. Fébrile, sombre, mais pourtant luminescent. Je le veux. Et alors je la sens la jalousie de tous les êtres qui me toisent. Oui. Ils auraient tous voulu été être à sa place. Mais lui s'y refuse. Tandis que le serveur lui demande de le suivre il ne cille pas. Au contraire même, il résiste. Mais je sens son œil d'ores-et-déjà fasciné par mon aura. Et je jubile. De tous les êtres qui peuplent ce bar, j'ai choisi le seul qui ne m'aime pas. Et cela me plaît. Il est comme un défi, oui, le petit homoncule. Il m'adresse alors son plus beau sourire, dévoilant sinueusement ses petites quenottes qui me grisent. Son enfance me berce. Et alors oui, irrévérencieux, il lève son bras et me brandi fièrement son plus long doigt. Et mon sourire redouble. Il me défie le garçonnet et j'adore ça. J'aime oui, la manière dont il se refuse à moi, car je sais que cela ne durera pas. Personne ne résiste bien longtemps au Roi. D'ailleurs, je le sens déjà poindre son intérêt tout au fond de sa poitrine ondoyante. Je le sens, oui, que déjà progressivement je le fascine. Comment aurait-il pu en être autrement de toute façon ? Fièrement dressé sur mon trône, ma grandeur irradie. La noblesse de mon sang étincelle et je flamboie. Mon sourire s'agrandit. Danse petit feu follet je chante, car bientôt tu seras mien. Oui. Tu seras mien, puisque sans que tu ne le saches, le piège déjà se referme sur toi. Le serveur s'éloigne subitement de lui. Je soupire intérieurement mais n'en laisse rien paraître. Quel incapable. Je brandis alors à mon tour fièrement mes deux mains décharnées que je fais claquer entre elles stridemment une fois, puis deux. Pas plus. Et je déchire l'air autour de moi, faisant naître le silence comme le vide aux alentours. Je sens soudainement tous les regards de la foule tournés vers moi mais je les ignore effrontément. Ils ne m'intéressent pas. Mes gorilles bondissent aussitôt. Ils me regardent alors tandis que je toise toujours le petit homoncule que je leur indique d'un hochement de tête de bas en haut. Ils se dirigent alors promptement jusqu'à sa table. La marche est l'apanage du mortel quand moi je frôle le divin. Je vole, mais ne me déplace pas. Alors mon royal fessier toujours vissé sur mon trône, je me délecte, concupiscent de ce nouveau tableau qui se joue devant moi. Mes hommes saisissent le garçonnet qui résiste toujours et le ramène jusqu'à moi. Il ne fait pas le poids. Il ne peut faire le poids face à ces deux masses qui travaillent pour moi. Sans le quitter des yeux, je courbe alors majestueusement l'échine pour me pencher en avant. Juste un peu plus près. Pour que mon visage ne soit plus qu'à quelques mètres du sien.

« Bouh ! » que je lui souffle presque dans un murmure, mystérieux. Je me redresse. Mon sourire le nargue et je suis fier, étincelant. Je me mordille suavement la lèvre supérieure avant d'ajouter ténèbreusement :
« Je vais te donner la chance que je n'ai jamais eu. » Je dépose mon dos contre le dossier de mon siège avant de tendre élégamment le bras vers celui y faisant face.
« Assieds toi.  Prends place. Dans mon palais, tous les plaisirs seront tiens. Et tous tes désirs seront des ordres. »

Oui. C'est tous les plaisir que je me targue de lui offrir en cet illustre bar gay, au petit homoncule, puisqu'ici toutes les âmes sont miennes. Toutes se nourrissent de mon essence. Toutes, oui. Sauf la sienne qui pourtant suscite mon appétance. Je le dévore des yeux. Sa jeunesse que je n'ai plus me grise. Mon poignet osseux fait basculer sensuellement ma main du bas vers le haut. Ordonnant impétueusement aux gorilles de nous laisser un peu d'intimité. Chacun de mes doigts porte une bague plus luxuriante que la précédente. Mon dos est droit. Mon visage est fier. Je suis habité par la grâce. J'attends maintenant que la fête commence enfin. Oui. Le petit homoncule a mes côtés je me sens vif. D'humeur gaie. Sa fraîcheur revigore mon âme et panse la multitude de plaies toujours béante qui ornent scrupuleusement mon âme. Il m'appartient. J'attrape alors furtivement mon verre pour en achever le contenu, claquant déjà autoritairement des doigts pour qu'on m'en porte un nouveau et pour que l'on serve enfin quelque chose digne de ce nom au garçonnet qui me fait face.
Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
Est-ce la fin ? (ft.Terje) Empty
Re: Est-ce la fin ? (ft.Terje)
Lun 11 Mai 2020 - 21:22




Pourquoi est-ce que de toutes les personnes présentes ici dans ce bar, il a fallu que ce mec orgueilleux à souhait ne me choisisse ? Il y a pourtant pleins d’autres hommes dans le même gabarit que moi ! Pourquoi est-ce qu’il a fallu que ce soit moi la proie ? Je soupire, déjà un peu agacé. Je sens que cette soirée va mal tourner. Déjà qu’un mal de tête pointe le bout de son nez, je n’ai vraiment pas besoin d’un gars qui ne me respecte pas en plus. Sauf que voilà, cet humain apparemment célèbre ne détourne pas son regard de moi, ou plutôt de mon corps. Est-ce que je ne suis qu’un bout de viande pour lui ou ça se passe comment ? Seulement, je ne sais pas si le fait qu’il me fixe ainsi me dérange ou m’excite. L’alcool peut vraiment vous faire douter de tout, alors si c’est sur nos propres pensées, je n’imagine pas, même si c’est en train de m’arriver. Il y a aussi peut-être le fait que je sois seul. Seul contre tous ces hommes en chaleur. Ce n’est pourtant pas la première fois que je viens ici, mais ce soir, je suis vulnérable. Je suis brisé de l’intérieur. Mon âme s’est dispersée en de petits morceaux. Est-ce que je dois les recoller moi-même ou laisser quelqu’un d’autre le faire ? Et si cet homme peut m’aider finalement ? Je l’observe de nouveau du coin de l’oeil, alors que lui n’a toujours pas détourné son regard de moi. Je le vois, assis fièrement sur son trône, alors que pour moi, il n’est qu’un parmi tant d’autres. Qui est-il ? Pourquoi tout le monde semble le vénérer ainsi ? Est-ce que j’ai raté une information importante ? De toute manière, dans mon état, je ne pense pas pouvoir deviner. Dans mes pensées, ce n’est que lorsqu’il frappe deux fois dans ses mains que mes yeux se tournent de nouveau vers lui. Le silence se fait alors rapidement entendre dans la salle et tout le monde, y compris moi, essaie de comprendre ce qui se passe. Et ce n’est que lorsque les gorilles qui l’accompagnent n’arrivent dans ma direction que je saisis la situation. Qu’est-ce que je fais maintenant ? Je m’enfuis ? Je me cache ? Je n’ai cependant pas le temps de trouver la bonne solution qu’ils m’empoignent les bras et ne me fassent avancer jusqu’à l’estrade où leur maître est installé. Bien entendu, je me débats entre leurs poignes, ne voulant pas devenir son petit toutou ou jouet de la soirée. Si c’était pour me jeter tout de suite derrière, c’est hors de question ! Sauf qu’évidemment, je ne suis pas assez fort, surtout en étant pompette, pour me débarrasser d’eux. Je retiens ma respiration lorsqu’il se penche vers moi, ses cheveux rasés d’un côté se plaçant entre nos deux visages, comme pour former une barrière entre les autres et nous. Mon regard se fait néanmoins dur et électrique. Je ne veux pas avoir affaire à lui, alors pourquoi est-ce qu’il s’obstine ? Qu’y a-t-il chez moi qui suscite autant d’intérêt pour lui ? Il me murmure un “bouh” qui me fait froncer les sourcils. A quoi joue-t-il sérieusement ? Puis il se redresse, une nouvelle fois dans sa splendeur. Mais ce qui m’interpelle le plus, c’est lorsqu’il se mord la lèvre inférieure, ce qui fait que je me mords moi-même, en essayant d’être discret. Il n’a pas besoin de savoir que malgré tout ce que je dis de mal sur lui, il y a tout de même une part de moi qui ne peut pas lui résister. Et cette part, j’ai vraiment envie de la rejeter le plus possible. Je ne veux pas succomber à son charme ! Je ne veux pas être encore plus mal que je ne le suis déjà ! Cependant… quoi que j’en dise, son offre est tout de même assez alléchante. Pourtant, il ne me propose qu’un siège à côté de lui désigné par un simple geste du bras. Je hausse un sourcil avant que mon sourire ne se fasse plus carnassier. Il me veut ? Ok. Je vais lui donner ce qu’il veut alors. Et sans plus de cérémonie, je m’installe confortablement sur ses genoux et passe mes bras derrière sa nuque. J’espère juste que malgré mon poids, il n’allait pas s’effondrer, vu comme il est rachitique.

- Mes désirs seront des ordres dis-tu ?

A part au barman, c’est la première fois depuis le début de la soirée que je parle et on peut dire que dû à la situation actuelle, ma voix s’est faite un peu plus grave que je ne l’aurais voulu. La déception, l’effet d’être abandonné, d’avoir été trahie, la colère. Tous ces sentiments et émotions pouvaient être entendus dans mon ton. Je le laisse terminer son verre, mais attrape tout de suite après ses longs doigts fins.

- Si tu comptes seulement m’utiliser, tu te trompes de cible. Moi je veux quelqu’un qui me respecte et qui ne pars pas dès que l’occasion se présente. Et tu n’es clairement pas ce genre de personne. Je me trompe ?

Oui, peut-être que je me trompe. Peut-être qu’il n’est pas du tout l’homme que j’ai décris. Mais je me méfie quand même. Je ne sais pas ses véritables intentions. Mais ce que je peux affirmer cependant, c’est que ses yeux sont saisissants. Mais mon coeur est lourd. Il est vide de sentiments. Un trou béant me donne souvent l’impression de suffoquer dans ce monde. N’y a-t-il donc personne qui puisse me convenir ?


Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
Est-ce la fin ? (ft.Terje) Empty
Re: Est-ce la fin ? (ft.Terje)
Jeu 14 Mai 2020 - 9:33


Emmerich & Terje

Est-ce la fin ?


Tandis que l'on approche mon petit Homoncule de ma suprême grandeur, mon sourire s'étire encore d'avantage sur mon frêle visage. Il se fait dissolu, obscène, car je me délecte d'avance de cette douce friandise que mes deux gorilles me portent sur un plateau d'argent. Le monde entier nous regarde mais moi je ne le vois pas. Non, je ne vois que lui. Je ne vois que son souffle qui se brise lorsque je me penche vers lui au petit Homoncule. Je ne vois que le battement de son coeur qui s'interrompt tout au long des artères qui peuplent son cou, si bien que l'opalescence de sa peau me donne envie d'y planter les dents, oui elle me donne envie de croquer dedans. Sa carotide est troublante. Sa gorge affriolante, mais je me la met de côté. Me la réserve pour plus tard avant de venir abusivement pénétrer son regard. Mes yeux s'enflamment. Il se fait dur et électrique mon petit Homoncule. Il me résiste, mais se trompe déjà lui-même. Je lui souffle un « bouh » au visage, il fronce ses sourcils et j'adore ce petit air renfrogné qu'il arbore impérieusement. Parce que j'aime que mes proies me résistent. Oui j'aime qu'elles se montrent capricieuses, révoltées, irrévérencieuses car alors, leur ultime soumission m'enivre d'avantage. J'aime l'ardeur de la traque. Les palpitations de la séduction. Et comme tous, je sais qu'à la fin, il se soumettra. Oui que tôt ou tard il m'appartiendra ce garçonnet vulnérable aux attraits rafraichissants. Parce qu'il est celui que j'ai choisi pour mourir ce soir. Oui. Il est celui que j'ai attendu pour me consumer dans ses ardeurs. Je me mords sexuellement la lèvre inférieure à cette pensée et alors je vois qu'il ne peut s'empêcher de m'imiter. Je trépigne sans n'en rien montrer. Son mimétisme le trahi. La fascination a déjà créée son œuvre. Je me redresse alors et redevient flamboyant. Mes cheveux d'or roulent le long de mes épaules encrées. Il est enfin venu le temps de le formuler, mon dessein faustien. Oui, il est venu le temps de le sceller mon pacte malicieux. Mon regard toujours vissé dans le sien, la tête bien droite, je me propose ainsi de lui offrir tous les plaisirs du monde à mes côtés. Je lui propose oui les plus purs délices, les plus grandes merveilles. Un flirt avec le firmament. Une noyade dans mon paradis artificiel. Un séjour au creux de mon enfer.

Mon regard ne peut se détourner de lui. Je le libère de mes gorilles et lui désigne sa place en mon palais. Mais il se montre joueur. Oui, ses yeux se font soudainement voraces. Il est mordu et moi, je l'adore. Mais au lieu de rejoindre son siège, il grimpe sur mes genoux, en entourant ma nuque de ses petits bras charnus. La masse gronde sous son impertinence. Ce privilège je l'aurais refusé à tout un chacun. Mais pas à lui, non pas au petit Homoncule. Parce qu'il me plaît. J'aime son insolence. J'aime la manière avec laquelle il me défie. Je sens en lui un partenaire à ma hauteur. Mon nez se gorge de ses parfums. Je m'abreuve de ses chairs que je devine délicieuses. J'ai envie de le toucher. De le dominer. Mais  pas tout de suite. Pas déjà. Je préfère d'abord lui laisser abattre toutes ses cartes. Le laisser oui, lui-même m'ensorceler avant de lui porter l'estocade finale. Je me délecte. Je veux voir ce qu'il a dans le ventre.

- Mes désirs seront des ordres dis-tu ? me demande-t-il alors d'une voix plus grave que de raison. Je sens qu'il va poursuivre. Je sens qu'il est ferré. J'attrape mon verre que je termine en attendant la suite qui ne tarde pas à arriver. - Si tu comptes seulement m’utiliser, tu te trompes de cible. Moi je veux quelqu’un qui me respecte et qui ne pars pas dès que l’occasion se présente. Et tu n’es clairement pas ce genre de personne. Je me trompe ?

Je ne peux contenir un petit rire amusé. Il est vraiment mignon ce garçonnet. Il a peur mais ne peut s'empêcher d'attraper hardiment mes doigts osseux. Il me plaît, oh oui il me plaît. Mais il n'a aucune idée du partenaire avec lequel il va se brûler. Sa candeur m'attise. Je ne peux m'empêcher de glisser mes lèvres dans son cou afin de venir y goûter. Ma langue effleure suavement sa peau entourée de mes lèvres. Mmh. Mes baisers sont brûlants. Il est délicieux. Mes doigts s'emmêlent alors dans ses cheveux ondulés. Tentaculaires. Ils se referment autour de lui. Et la chaleur me gagne. Son intimité m'excite. Mon accointance à son sujet ne fait que s'édifier d'avantage. Je recule alors mon visage de son cou pour me plonger dans ses yeux. Je suis étincelant, possessif et ténébreux. Je l'électrise du fond de mes iris. Je le charme d'un battement de faux-cil. Et je le fais languir avant de lui répondre. Oui. Je le fais attendre. Je claque des doigts et le serveur rapplique aussitôt. Je ne quitte pas mon Homoncule du regard et me contente de faire tourner mon index sur lui-même pour que l'on nous resserve. Et le serveur obéit sans prononcer un mot de peur de m'agacer, parce qu'il sait qu'il en a déjà trop fait en ne séduisant pas mon garçonnet lorsque je le lui ai demandé. Alors il est inquiet. Et il se dépêche. Les verres arrive enfin. L'intensité de mon regard dans les yeux de ma proie se fait insoutenable. Je ne l'ai pas quittée et je dévore son âme. Je m'en saisi hardiment. Mais ne lui réponds toujours pas. La bataille se joue à l'intérieur de nous. Je veux qu'il soit absolument fou de moi. Je glisse alors aveuglément ma main de ses cheveux jusqu'à la poche de ma veste pour en tirer une cigarette. Je lui laisse mon autre main entre ses doigts. Puis je viens glisser mon petit bâtonnet de mort entre mes lèvres sans même cligner des yeux. Mes gestes sont lents, gracieux, minutieux. Rien ne doit rompre notre contact. J'attrape alors mon briquet que je fais craquer entre nos deux visages. La flamme jaillit j'en sens la chaleur, comme je sais qu'il la sens aussi. Et puis j'inspire profondément. La nicotine m'envahi et m'enveloppe de son voile de légèreté. Et je lui souffle alors nonchalamment la fumée au visage avant de lui adresser un sourire endiablé. Il est saignant mon Homoncule. Alors, je me décide enfin à lui répondre en prenant le plus grand soin de faire sonner chaque mot, d'articuler chaque syllabe pour qu'il ne manque rien, dans la profonde solennité du moment.

« Oui. J'assouvirais tout tes désirs. » Ma main glisse le long de ses joues rosies par la chaleur environnante. Je marque un temps. « Ce dont tu me parles n'est que couardise mortelle quand ce dont je te parle a l'apanage du divin. » Mes doigts s'accroche à son visage et le détourne pour que mes lèvres puisse lui glisser directement à l'oreille « Je veux ici m'attacher à ton service, obéir sans fin ni cesse au moindre de tes signes. » Je ramène alors son visage contre le mien, ma bouche à quelques centimètres à peine de la sienne pour conclure presque dans un murmure. « Livres-toi à moi sans concession et je te donnerai ce qu'aucun homme n'a pu même encore entrevoir... »

Je suis Méphistophélès. Sulfureux, tentateur. Je respire son haleine, m'abreuve de ses souffles. La tension gronde entre nos deux êtres. Et je viens alors sinueusement déposer un ardent baiser juste à la lisière de ses lèvres que le moindre sourcillement me feraient embrasser follement.
Revenir en haut Aller en bas
gare à la crise de la quarantaine
Invité
avatar
Invité
Est-ce la fin ? (ft.Terje) Empty
Re: Est-ce la fin ? (ft.Terje)
Mar 30 Juin 2020 - 23:04

Voilà maintenant qu’il sourit encore plus, tandis que ses gorilles me forcent pour avancer jusqu’à lui. Je ne peux même pas protester, car si je fais un pas en arrière, ces derniers passent une main derrière mon dos pour m’obliger à marcher. Sérieusement, qu’est-ce que j’ai bien pu faire à Dieu pour qu’il mette cet énergumène sur mon chemin. Est-ce que j’avais vraiment besoin de ça après ce qui s’était passé ? Non, bien sûr que non. Alors pourquoi merde ?! Je tente de me calmer. Je commence à perdre le contrôle, sûrement dû aux verres que j’ai bu tantôt. Et disons que je n’ai pas vraiment envie de me faire exclure de la boîte si je déclenche une bagarre. En vérité, à quoi cela me servirait-il de me battre ? A rien. J’accepte alors nonchalamment de m’approcher du squelettique. De loin, il n’était pas trop mal, mais alors de près… Malgré son corps maigre, on pourrait presque dire qu’il est anorexique, il a une élégance que je n’ai pas. Mais ce sourire qui ne quitte plus ses lèvres commence sincèrement à me les briser. Qu’est-ce qu’il le fait autant sourire ? Le fait que tous les regards sont braqués sur moi et donc me met un peu mal à l’aise ? J’ai d’ailleurs l’impression d’être le seul qui remarque ce détail, vu que lui est focalisé sur ma personne. Son regard qui observe chaque parcelle de mon corps arrive même à me donner des frissons. Quel traître… Je suis enfin devant lui, attendant mon sort, mon châtiment, n’importe quoi. Mon souffle se coupe lorsqu’il se penche vers moi. Grâce à ce mouvement, je perçois ses yeux, cette étincelle qu’il a au fond de ces derniers à mon égard. Une étincelle de curiosité je dirais. Ou peut-être d’autre chose ? Je ne sais pas. Le rapprochement entre nos deux êtres me fait déglutir alors que j’entends mon coeur battre dans mes oreilles. Pourquoi la salle est-elle si silencieuse bordel ? Lorsqu’il regarde mon cou avec une certaine envie, je me mets à penser si je n’ai pas affaire à un vampire. Oui oui, je sais, les vampires n’existent pas. Mais on dirait vraiment qu’il est prêt à me mordre la jugulaire à pleines dents. Ce qui n’est pas du tout envisageable. Le voilà maintenant qui me souffle au visage avec un mot qu’un fantôme aurait prononcé. Eh bien, vu son physique et sa tenue, on pourrait très bien dire qu’il en soit un. Je fronce tout de même mes sourcils, ne comprenant pas où il voulait en venir. Pense-t-il qu’il s’agit d’un jeu ? Si c’est le cas, eh bien moi je n’ai pas envie de jouer. Sauf qu’en le voyant se mordre la lèvre, une petite bouffée de chaleur monte en moi. Dieu, qu’il est sexy. Et peut-être qu’il en est un, un dieu. Je ne peux m’empêcher de l’imiter, mais le regrette immédiatement. Merde, mais qu’est-ce qu’il me prend. Je reste implacable alors qu’il se redresse sans lâcher mon regard. Et j’en fais de même. Je n’arrive pas à me détacher de ses yeux blancs, sûrement des lentilles d’ailleurs, qui me fascinent. Mais même s’ils sont attrayants, la proposition qu’il me fait hérisse les poils sur mes bras. Est-ce que c’est intéressant ? Oui. Est-ce que je vais me brûler les ailes en voulant le tester ? Sûrement. Je suis au moins déjà libéré de ses gardes du corps. Je leur lance un discret regard noir avant de rapporter mon attention sur cet homme dont je ne connais pas le nom. Qui est-il ? Que me veut-il ? Je le saurais sans doute dans quelques instants. Enfin, à son regard, ce n’est pas très difficile de savoir ce qu’il veut. Il me montre de la main l’endroit où je suis censé m’asseoir. Mais une autre idée me vient en tête, que j’exécute avec rapidité. Il veut jouer avec moi ? Alors on va jouer. Je ne sais pas pourquoi j’ai cette impulsion soudaine, mais je la suis, m’installant donc sur les genoux de l’homme en face de moi. Mes bras viennent prendre place autour de sa nuque. J’aurais pensé qu’il me rejette froidement, mais c’est tout l’inverse. Il me laisse faire, comme s’il attendait de quoi je suis capable. Et encore une fois, ça m’énerve. Il me sous-estime et je n’aime pas ça. Je lui explique alors le fond de ma pensée, espérant vraiment me tromper sur lui. Je ne veux pas être utilisé comme un objet que l’on jette par la suite, comme je lui ai dit. Je dis pas que je ne veux pas de rapports sans lendemain, non. C’est… un peu plus compliqué. Je fronce néanmoins de nouveau mes sourcils lorsqu’il sort un petit rire de sa bouche, qui me tente depuis un petit moment. Je sais qu’il est dangereux, je le sens. Mais son attraction naturelle n’est pas facile à oublier. Je n’ai même pas le cran de reculer lorsqu’il vient déposer ses lèvres sur ma carotide. Mon souffle se bloque de nouveau, mais pour une toute autre raison. Je ferme instinctivement les yeux tandis que ses baisers deviennent plus chauds, alors que sa langue parcours le long de ma gorge. Ne connaissant pas mes points sensibles, je suis surpris d’entendre une légère exclamation venant de moi, que seul lui pouvait entendre. C’est au tour de sa main de se glisser dans mes cheveux tandis qu’une des miennes est posée sur ses épaules. Pourquoi est-ce que je ne le repousse pas ? Pourquoi mon corps est-il aussi traître ? Ou alors c’est juste moi ? Juste moi qui cherche désespérément ce genre de contacts. Les larmes me montent aux yeux, mais pas pour ceux que l’on pourrait croire, non. Les larmes s’échappent sans mon autorisation alors que je baisse la tête. Je me sens ridicule. La réponse tarde à venir, ce qui ne me dérange pas. Qu’il prenne le temps de bien choisir ses mots, parce que ce seront peut-être les derniers qu’il m’adressera. Je le sens se mouvoir, mais ne relève toujours pas la tête, triturant entre mes doigts les siens que j’ai capturé quelques secondes plus tôt. Que va-t-il faire de moi ? Cette question ne cesse de me torturer l’esprit. Je le vois sortir de sa poche un objet que je connais très bien. Il l’allume, faisant jaillir une flamme de son briquet. Je regarde la flamme danser entre nos deux visages. La chaleur qu’elle procure ne fait pas face à celle de son corps, qui n’est pourtant pas collé au mien. Il me souffle dessus, sans vergogne, mais je ne bouge pas d’un cil, venant même me rapprocher de lui un peu plus. Sa main vient caresser ma joue, alors qu’il me répond enfin. Mais ses mots sont trop complexes pour mon esprit embrumé par l’alcool, le manque d’attention et le chagrin. Je ne veux pourtant pas me paraître faible devant lui. Mais comment faire quand des larmes coulent sans mon autorisation ? Il veut que je me livre à lui, mais ce n’est pas si facile, alors que je viens à peine de le rencontrer. Je me mords la lèvre inférieure tandis que je pèse pour le pour et le contre. Ses lèvres qui viennent de poser à la lisière des miennes finissent à me convaincre.

- Juste pour une nuit…


Puis je m’accroche désespérément à lui, ma tête posée sur son torse. Je me rends compte qu’il n’a sans doute pas dû attendre ce que je lui ai dit tant ma voix étant basse.

- Donnez-moi l’impression d’être aimé, juste pour une nuit...
Revenir en haut Aller en bas
 
Est-ce la fin ? (ft.Terje)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
40 is the new sexy :: Espace détente :: Rp abandonnés-
Sauter vers: