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 What the Hell ? - Ft. Andrea

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What the Hell ? - Ft. Andrea
Dim 20 Oct 2019 - 22:29
Lachlan était plutôt du genre sportif, actif et en bonne santé. Depuis des années maintenant il pratiquait divers sports, en fonction des saisons et de ses envies. Son âme soeur sportive étant la course à pied, il lui faisait parfois défaut pour aller faire un peu de vélo, nager quelques longueurs ou soulever de la fonte. Il avait d'ailleurs chez lui tout le matériel nécessaire pour s'entraîner l'hiver, même si pour lui, rien ne vaut l'air frais et vivifiant d'un matin d'hiver. L'automne, alors que les températures commençaient à chuter, était sa période préférée pour faire un jogging matinal. Il aimait sentir la piqûre du vent frais contre sa peau. Ça avait souvent pour but de le réveiller de façon assez radicale, et ça lui procurait en général la dose d'endorphine qui lui fallait pour démarrer une journée de plus au cabinet. C'était un rituel pour lui bien plus qu'une habitude. Il ne loupait aucune sortie, ou presque. La vie étant faite d'imprévus, certaines séances ne pouvaient être honorées. Il ne pouvait pas se permettre de courir des semi-marathons tous les matins, bien entendu, mais il faisait ses cinq kilomètres. Il avait un parcours qu'il connaissait par coeur, comme une machine bien huilée, il parcourait ces cinq kilomètres aisément. Préférant garder les sorties plus longues pour le weekend. Il était en général bien réveillé une fois ses baskets enfilées. Il prenait la direction du parc et commençait son moment de bonheur matinal. Comme à son habitude, il tourna à droite à l'embranchement qui lui faisait faire sa boucle. Seulement, quelque chose d'inhabituel était là ce jour-là. Le personnel de la ville avait placé un banc flambant neuf dans le virage. Lachlan se décala pour l'éviter, mais en face de lui arrivait un chien et son maître. Il voulait à tout prix éviter la collision, aussi, il se plaça davantage à droite afin de les contourner.

Chaque pas était contrôlé, impulsion, saut, réception au sol. Il enchaînait cette combinaison un nombre incalculable de fois. Seulement, la réception ne se fit pas aussi parfaitement qu'il l'avait prévu. Son pied se posa sur une pierre, son appui vacilla, sa cheville lâcha. Se rattrapant comme il le pouvait, il plaça ses deux mains face à son visage afin de se protéger de la chute. Lach essaya tant bien que mal de se relever, avec l'aide du propriétaire du chien, mais ce fut sans grand succès qu'il tenait sur ses deux pieds. Sa cheville droite lui faisait un mal de chien et il savait pertinemment qu'il ne pourrait pas marcher dans cet état là. Il s'était déjà blessé par le passé. Il connaissait la chanson. Cependant, il n'avait rien chez lui qui pouvait l'aider dans ce cas bien précis. Aussi, il accepta sans vraiment rechigner lorsque l'inconnu insista pour qu'il aille se faire ausculter aux urgences de la ville. Quelques pas hésitants, douloureux et vacillants et un appel plus tard, l'avocat se trouvait dans un taxi. Il envoya un bref texto à son patron et collègue afin de l'informer de son retard ce matin-là. Il espérait pouvoir aller travailler l'après-midi, il avait une pile de dossier à regarder.

C'est donc plein de boue, frigorifié par le froid et la sueur, et complètement gêné qu'il arriva à l'hôpital. Il paya le taxi, et s'extirpa de l'habitacle à la chaleur agréable pour se poser devant la façade des urgences, dans le froid. Il entra difficilement dans le bâtiment et alla directement se présenter à la secrétaire. Une explication, des papiers à remplir et un sourire circonspect plus tard, il était assis dans la salle d'attente aux couleurs stériles. Qui pouvait donc bien penser que le blanc était apaisant ? Pas Lach en tout cas. Pour lui, rien n'était pire que cette couleur froide, impersonnelle. Il grimaça, il ne s'était pas loupé dans sa chute. Il allait certainement devoir se déplacer avec des béquilles plusieurs jours. Il soupira. Ce n'était pas prévu au programme et ça risquait d'être très contraignant pour le travail. Heureusement, il n'avait pas d'audience au planning de la semaine. Il contempla pour la centième fois son téléphone afin de regarder l'heure. A peine vingt minutes s'étaient écoulées depuis qu'il était arrivé mais il avait l'impression que ça faisait une éternité. Mais alors qu'il releva la tête quand un médecin passa dans la salle d'attente, le temps sembla s'arrêter, suspendu. Son premier réflexe fut de se lever. Erreur. La douleur lui fit faire une grimace, mais il n'y pensait guère. Son regard était rivé sur… cet homme. Ce médecin. Qui était-il ? Lachlan était persuadé de ne pas le connaître. Et pourtant, il lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. Il était son sosie parfait, son portrait craché, sa copie conforme, son jumeau.

La stupeur peignait les traits de l'avocat, qui était debout dans cette salle remplie de gens. Il n'avait pourtant conscience que de ce médecin. Les yeux plantés dans les siens, il semblait lui demander « Qui es-tu ? ». La surprise était aussi visible chez l'homme en blouse blanche, mais elle était nettement moins prononcée que chez l'avocat. Il ne savait pas encore pourquoi, mais Lach se doutait qu'il en savait déjà bien plus que lui. Ne sachant que faire réellement, il fit tourner son téléphone nerveusement entre ses mains, et essaya de se reconnecter au présent. Complètement désemparé, il attendait que le médecin lui dise quelque chose, l'éclaire sur la situation.


(@Andrea Wasserman )
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Re: What the Hell ? - Ft. Andrea
Mer 6 Nov 2019 - 13:46


What the hell?

Lachlan Stirling & Andrea Wasserman

◊ ◊ ◊

La nuit fût courte pour Andrea. Non seulement parce qu’il était de garde et qu’il avait donc dû opérer deux fois au milieu de celle-ci. Mais parce que les révélations de son grand-père lui tournaient encore et encore dans la tête. Il aurait été prêt à parier qu’il n’aurait pas dormi de la nuit, même s’il n’avait pas été de garde. La scène se rejouait sans cesse dans sa tête, comme un écho des plus funeste. Il se revoyait entrer dans la chambre d’hôpital du vieil homme en fin de vie, sa maladie cardiaque ayant peu à peu le dessus sur cet être fier. Il n’était plus que l’ombre du tyran qu’il fût et donc le grand blond conservait le souvenir. Et même si cet homme lui avait plus ou moins pourri l’existence, il était ému de le voir si mal en point. Parce qu’il est médecin avant tout. Parce que cet homme restait son grand-père et donc sa plus proche famille. Il n’avait plus que lui et sa grand-mère qui, elle aussi, finirait par quitter ce monde tôt ou tard. Andrea s’estimait même chanceux à l’âge de quarante ans d’avoir encore ses deux grands-parents. Il sentait encore la main moite et sans force de Niklaus dans la sienne. Il entendait encore sa voix rauque et faible lui demander de s’asseoir et de lui pardonner par avance des confessions qu’il lui ferait. Mais comment pardonner… Comment pardonner un homme qui avait sciemment fait le malheur de son fils en le privant de la femme qu’il aimait ? Comment pardonner un grand-père qui l’avait privé de son frère ? Seule chose qu’il ait toujours voulu, avoir un frère. Ou une sœur. Mais pire que cela, ce n’était pas qu’un frère, c’était un jumeau. Quelqu’un qui lui ressemblait de la façon la plus intime se baladait quelque part dans le monde. Comment pardonner, quand on comprend enfin d’où vient le vide qu’on ressent au plus profond de soi… Et pourtant, il n’avait pas eu la force de laisser sa colère prendre le dessus. Il n’avait pas hurlé et insulter cet homme à l’agonie. Non, il avait juste laissé les larmes dévaler ses joues en silence. Et puis, il avait simplement dit qu’il devait réfléchir. Et il avait quitté la chambre, sans un mot de plus et sans un geste.

Cela faisait une semaine que cela s’était produit. Le chirurgien s’engluait dans ses pensées à ce sujet, se noyant dans son travail, car c’était la seule chose qui le maintenait à flot. Le seul moment où il ne pensait pas à cela, c’était lorsqu’il opérait. Alors, il avait même accepté de reprendre le programme opératoire et la garde de sa collègue enceinte. Il faisait des heures supplémentaires à n’en plus finir. Oui, il était fatigué. Oui, ça commençait même à se voir. Mais, l’adrénaline dans ses veines coulait comme jamais lorsqu’il devait opérer et le tenait debout. Andrea savait désormais que la fin était proche pour son grand-père, mais il savait également qu’il ne partirait pas tant qu’il ne lui aurait pas donné l’absolution. Et peut-être qu’il devrait mettre sa rancœur de côté. Dans les jours qui avait suivis, il s’était mis à regarder comment se rendre en Australie, comment faire des recherches pour renouer avec cette famille qu’il ne connaissait pas. Mais était-ce seulement raisonnable ? Après tout, est-ce qu’eux voulait seulement entendre parler de lui ? Cela lui donnait mal à la tête et empiétait sur son état mental.

Bref, il regardait le plafond de la chambre de la garde dans laquelle il s’était effondré après sa dernière intervention, quand son deck sonna dans sa poche. Un appel des urgences. Il se tira du lit dans lequel il s’était jeté en tenue du bloc opératoire et en changea rapidement. Un coup d’eau sur le visage et il se rendit aux urgences. Un adolescent ayant fait une chute de vélo, poignet fracturer. Il l’opérerait dans la journée sans doute. Alors qu’il discutait avec une infirmière qui allait chercher un nouveau patient pour une torsion de cheville, ce fût le choc. Mais il était tellement crevé que ça ne devait pas vraiment se voir sur son visage. En revanche, son vis-à-vis en tout point semblable le montrait clairement. Dans sa tête embrumée par les heures manquantes de sommeil, il se demanda un instant quel était le pourcentage de chance que l’homme en face de lui fût le frère dont on l’avait informé de l’existence une semaine plutôt. C’était tellement énorme. Cela semblait parfaitement impossible. Et pourtant, l’homme en face de lui semblait lui demandé qui il était et au fond de lui, il avait envie de lui répondre qu’il était son frère. Ses connexions neuronales se remettant enfin en ordre, il leva un doigt voulant lui demander d’attendre une petite minute.  « C’est monsieur, que tu viens chercher, Nat’ ? » L’infirmière était encore plus sous le choc que les deux hommes réunis, si bien qu’elle ne fit que hocher la tête en faisant couler son regard de l’un à l’autre. « Je m’en occupe. Préviens Heinrich, s'il te plait. » Il lui prit le dossier des mains et la poussa légèrement à s’en aller en posant sa main sur son épaule.

Il tourna à nouveau son attention sur son double et l’invita à le suivre. « Venez avec moi, je vous prie, monsieur… » Il regarda le dossier qu’il tenait à l’envers sans s’en rendre compte et le retourna promptement à l’endroit. « Stirling. » N’était-ce pas là, le nom que le vieux Wasserman lui avait donné concernant l’identité de sa mère ? Il lui semblait que si.  Comme il n’était pas très stable sur sa jambe, il passa un bras autour de sa taille pour le soutenir. « Attendez, je vais vous aider. » Il amena ainsi l’autre homme jusqu’à la salle d’examen et l’aida à s’asseoir sur la table d’auscultation. Il referma la porte derrière lui, en se demandant par où il allait commencer… Il n’en avait pas la moindre idée. Passant sa main gauche sur son visage fatigué, il posa le dossier à côté de son sosie et décida que le mieux c’était encore de se présenter non ? Il lui tendit la main. « Andrea Wasserman. » Il lui serra la main avec force et conviction avant de prendre un tabouret et de s’asseoir dessus. « Je peux voir ? » Demanda-t-il en pointant la cheville de l’autre blond, sans le lâcher des yeux. Le silence se fit. Lourd et pesant à la fois, il serrait les dents. « Je ne sais pas… en fait… je ne sais pas par où je suis censé commencer concernant… votre interrogation à mon sujet. Croyez-le… j’en ai beaucoup sur vous aussi… » Il se frotta la nuque de sa main droite et soupira de nouveau.

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Re: What the Hell ? - Ft. Andrea
Lun 18 Nov 2019 - 8:13


What the hell?

Lachlan Stirling & Andrea Wasserman

◊ ◊ ◊


Il s'était imaginé cette scène à de nombreuses reprises lorsqu'il n'était encore qu'un gamin. Il rêvait souvent d'un appel reçu sur le téléphone central de la maison, d'une discussion secrète malencontreusement entendue, ou encore d'une rencontre fortuite. N'était-ce donc pas ce qu'il avait toujours voulu ? Il avait toujours voulu grandir avec un frère, un grand frère ou un petit frère. Il ne s'était pas permis de rêver à un jumeau, c'était beaucoup trop demandé. C'était son histoire préférée pour s'endormir, petit. Peut-être était-ce déjà le manque ressenti de l'absence de sa seconde moitié ? Peut-être que ce ne sont que de simples spéculations. Le temps semblait s'être arrêté pour l'avocat. Il en avait vu des vertes et des pas mûres tout au long de sa carrière, mais il semblait avoir été percuté par celle-ci.

Il avait grandi seul, il s'était construit une personnalité, une vie complète en se pensant seul au monde. Il ne se souvint jamais avoir été inquiet pour personne d'autres que pour sa mère, resté en Australie. Le savait-elle ? Bien évidemment qu'elle le savait. Elle avait accouché de Lachlan autant que de ce parfait inconnu qui lui ressemblait pourtant trait pour trait. Devait-il lui en vouloir de lui avoir caché un frère durant 41 années de sa vie ? L'avocat n'en était clairement pas encore à ce stade là. Il était encore planté, sous le choc, dans cette salle d'attente. Il sentait clairement le regard des autres, des autres patients, du personnel médical, sur lui, sur eux. Mais il s'en fichait pas mal à cet instant, puisque toutes ses neurones semblaient avoir disparues. Il était perdu dans la contemplation de son double. Les mêmes yeux clairs le regardaient, perçant son âme. Les mêmes cheveux blonds à discipliner. Ils avaient même en commun une fatigue qu'ils avaient accumulées récemment.

La voix du médecin le tira de sa torpeur. La ressemblance allait jusqu'à leur voix. Ce fut l'électrochoc qui le réveilla. Soudain pleinement conscience de la salle qui les entourait, Lachlan mourrait d'envie de quitter ces lieux afin d'avoir plus d'explications. Son double sembla être du même avis puisqu'il envoya gentiment balader sa collègue. Lach ne se fit pas prier lorsqu'il l'invita à le suivre autre part. Il voulut avancer, puis la raison de sa présence à l'hôpital se manifesta de façon aiguë et il lâcha un juron avant de se rattraper avec son autre jambe. D'ordinaire, il aurait protesté et aurait préféré se débrouiller seul que d'accepter l'aide d'un autre, seulement il n'était guère en position de protester. Puis, il voulait éviter d'autres esclandres également. Il se cramponna alors à son double, et claudiqua jusqu'à une salle d'examen. Lachlan ne put s'empêcher de constater la délicatesse de ses gestes, comme s'il allait se briser. C'était probablement une habitude prise face à ses patients moins robuste. L'avocat attendit, il était dans une situation inconfortable. Il en avait vécu plus d'une, mais elles ne l’avaient jamais directement concernées. La donne était bien différente lorsqu’il s'agissait de lui.

Le médecin semblait dans le même désarrois que lui, mais il semblait aussi en savoir plus. Andrea Wasserman. C'était donc ainsi qu'on l'avait nommé. Il prit la main qu'il lui tendait et échangea une poignée de main ferme. “Lachlan Sterling, mais je suppose que vous l'avez lu sur mon dossier.” Le médecin prit place sur un tabouret et lui demanda la permission d'ausculter sa cheville. Comment refuser ? Mais comment accepter cette situation plus qu'étrange ? L'avocat était avide de réponse, aussi, il décida de serrer les dents et de prendre sur lui. “Bien sûr, faites votre travail, je vous en prie.”

Lachlan était décontenancé par les yeux familiers qui le regardait bien en face. Il avait l'impression de se voir dans un miroir, avec une coupe de cheveux différente et une blouse blanche en plus. Il laissa le silence s'installer. Puis celui qui en savait le plus sembla se résoudre à parler. L'avocat le sentait tout aussi perdu, et même s'il passait par des sentiments forts et complexes en ce moment, il ne pouvait guère laisser son double dans la galère. Il était adulte après tout, il devait se comporter comme tel. “Je suis conscient que la situation est… plus qu'étrange,” commença l'avocat. “Je vais essayer de mettre mes sentiments de côté pour faire avancer cette discussion, mais je ne vous promets rien…” Il n'était pas à l'abri de craquer. “Je suppose… commençons par le commencement ? Comment me connaissez-vous ? Ca fait longtemps ? Est-ce que… Est-ce que nous… sommes… frères ?” Lach avait posé la question, il avait lancé la bombe, mais il devait savoir, il ne voulait pas rester dans l'incertitude, même si la vérité devait faire mal, il préférait l'entendre.

(c) oxymort

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