(swannur) j'allume ma clope dans cette spirale infernale...

   

 « j'allume ma clope dans cette spirale infernale... »  swann andrews and baldur keller

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Les départs et les arrivés Baldur connaît ça comme personne. Instable, il n’arrive pas à se poser, à s’enfermer dans une routine qui l’effraie plus que de raison. Il n’est pas cet homme sur qui on devrait s’attacher car il détruit sans même le vouloir tout ce qui le frôle de loin comme de prêt. C’est un homme souvent froid, qui ne connaît pas vraiment les règles. Des règles qu’il n’a jamais vraiment apprirent car il ne s’est laissé jamais approché, jamais apprivoisé ; Baldur Keller affronte la terre ferme alors qu’il déteste ça par-dessus tout. Lui, il se sent bien que sur son bateau, un voilier cinq étoiles, où il part affronter les tempêtes et l’étendue de l’océan. La solitude ne l’effraie pas à Baldur. Cela fait des années qu’il n’a pas remis les pieds ici. Dans son Allemagne natale, à Hambourg. Une ville qu’il connaît comme sa poche. Une ville qu’il aime, bien qu’il ne le dira jamais, trop peur d’être piégé après. Qu’on l’attache à ses racines, à cet enfant des rues qu’on n’est jamais arrivé à cerner. Une ville qui l’a vu naître, et grandir, dans la rue à jouer les pickpockets pour survivre. Il ne connaît pas ses parents biologiques et a grandi sans figure paternel mais il s’en sort bien, peut-être que certaines femmes ne diront pas la même chose, il n’a pas l’habitude de passer par quatre chemins. Il fonce souvent dans le tas, forçant le destin. Il paraît parfois imbus de lui-même avec ses relations, Baldur n’est jamais tombé amoureux, il n’a jamais connu de grande histoire parce qu’il prend les jambes à son cou avant même de vivre quoi que ce soit. Ses relations sont souvent conflictuelles, courtes. Elles n’ont aucune raisons de tenir bon, car Baldur n’accepte aucune femme dans sa vie remplie d’illusion. Aucun ami qui n’est finalement arrivé à puiser dans ce cœur qui ne demande pourtant que de l’attention. Parce que Keller ne sait pas être gentil, il n’a jamais appris à jouer un grand rôle dans la vie de quelqu’un. Elle est éphémère sa vie, plus qu’on en doutera. Ses chaussures heurtent le sol allemand avec cette fougue qu’on lui connaît bien. Il semble venir d’une autre planète, ne vit qu’au jour le jour, ne se prenant pas la tête, c’est inutile. Cette perte de temps. Quelques rides sur son visage qui montre que les années défilent bien malgré lui, pour autant on lui trouvera toujours cette pêche d’antan. Ce charisme à toute épreuve. Revenant du centre-ville, il croise un jeune homme. Bien plus jeune que lui si on en voit son allure et les traits de son visage. Qui semble réfléchir. Qui semble être complètement désorienté. Combien de fois Keller s’est-il perdu dans les fonds sous-marin observant au loin l’étendue de cette mer pour qui il donnerait sa vie. Et bien davantage, si il le fallait. Un océan qui l’anime bien au-delà de tout le reste. Il aurait pu passer son chemin, continué à avancer vers un but qu’il n’arrivera jamais. Parce que Baldur ne sait même pas ce qu’il recherche au fond, fuir. Fermer les yeux, enterrer sa tête dans le sable pour ne pas voir la chance qu’il a d’être né et avoir grandi à Hambourg. Avoir rencontré les Keller qui l’ont fait grandir. « Ca inspire toujours la confiance, cette mer… » Il se place à côté du garçon sans vraiment lui porter d’attention, face à la mer. Sa mer la seule qui l’a vu grandir, et évolué. La seule pour qui il était prêt à se battre, au jour d’aujourd’hui. En face d’eux ses nombreux bateaux, ce calme.

@swann andrews

   

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Baldur Keller est un homme solitaire, qui s’est souvent débrouillé pour finir seul dans sa vie. Il rejette la moindre attention qu’on cherche à lui offrir comme si il n’en valait pas la peine ! Laissant au fond de lui cette voix qui le descend à chaque fois qu’il songe à ce qu’il serait devenu si il avait été élevé par ses parents biologiques, ceux même qui l’ont confiés lui et son jumeau à des bonnes sœurs. Il a perdu de vu cet autre enfant, pire encore il ne connaît même pas son existence. La vie lui a épargné de le revoir, de se retrouver avec son double. Il se cache derrière cette insolence et cette arrogance pour paraître le plus éloigné des autres, pour qu’on lui fiche la paix, et qu’on le laisse dans sa misère. Mais la vérité est ailleurs, elle n’est pas celle qui tente, en vain de montrer au grand jour. Il n’est pas juste ce garçon impétueux, ou prétentieux. Il n’est pas que cette grande gueule à qui tout réussit depuis qu’il a touché le fond. Il n’a jamais connu autre chose, il n’a jamais touché les étoiles. Il vit au jour le jour et dire que cela ne lui suffit pas serait mentir. Mais il est vrai que la nostalgie du passé, ou cette solitude qui le pèse fait qu’aujourd’hui, Baldur se retrouve à fouler le sol Allemand. Ce pays qui l’a vu naître il y a plus de trente ans maintenant. Ce seul pays pour lequel il revient sans cesse, le malmenant alors à bien des égards. Il en a visité des villes, des pays, des continents. Mais celui que lui offre son Europe n’arrivera jamais à se faire égaler à ses yeux, c’est certain. Il s’arrête à hauteur d’un garçon qu’il ne connaît pas, qu’il n’a encore jamais croisé. Baldur ne lui porte aucune attention directe. Il n’est pas comme ça, Baldur lui qui clame haut et fort n’avoir besoin de personne pour vivre, pour respirer. Si seulement il savait qu’en s’ouvrant un peu, il ferait des rencontres étonnantes, qui pourraient être un tournant dans sa vie. Mais buté, Baldur n’acceptera jamais l’aide de quiconque, ni de main tendue vers la sienne. Il préférera tomber bien bas, que d’accepter d’être soutenu. C’est certain ! S’arrêtant devant l’étendue bleu, son regard se confondant alors dans le calme que pouvait lui offrir ce lieu, dont il ne se lassait jamais, « bon sang vous m'avez fait peur » Le garçon sursaute, se renversant par la même occasion le chocolat sur le sol, Baldur détourna alors à cet instant ses yeux sur lui, croisant le regard de Swann. Il était neutre, il ne l’envoyait pas promener ce qui était en somme déjà un bon début pour cet homme mystérieux et imprévisible, de bien des facettes. « Ce n’était pas voulu… » Qu’il lui répond simplement et avec un aplomb presque étonnant, haussant les épaules d’un air je m’en foutiste. Baldur était bien différent de cet homme c’est certain. C’était une tornade à lui tout seul, rarement calme, sauf quand il était près de sa mer. Comme à ce moment précis. On ne pouvait pas mieux le toucher que de parler d’elle. « Je ne pourrais pas dire que la mer m'inspire confiance, elle me rend plutôt nostalgique mais elle m'apaise aussi pour ça que je viens le regarder de temps en temps reprit le garçon d’une voix calme avant de confier de nouveau, je n'ai jamais été dans la mer en dehors de vacances pour me baigner je ne sais pas je la trouve dangereuse ce calme apparent puis de grosses vagues de nouveau le calme » Il releva son regard habituellement sans vie, vers le garçon, un sourire pourtant apparu sur ses traits laissant apparaître quelques rides si bien dessinées sur son visage souvent froid. Cette mer parfois déchaînée, qui fait jaillir d’elle tant d’émotion. Un calme d’apparence, tantôt violente et tumultueuse le représente si fortement. Son cœur s’emballe à chaque tempête, quand il se retrouve autour d’un étendu sans une once de terre. Il a l’âme vagabonde Baldur. Pionnier de découverte. Il repose de nouveau ses yeux sur la mer, observant alors celles qui se déchaînent sans merci sur les rochers en face d’eux. Un sourire plus large se dessine sur son visage, un regard qui pétille, il est là son bonheur… « Je crois que je lui ressemble bien davantage… » Simple constat qui lui a échappé, qui ferait peut-être fuir ce garçon mais Baldur n’était pas ce genre à arrondir les angles. Il se parlait plus à lui-même qu’au garçon, probablement. De toute façon le jeune homme se ficherait bien de savoir ça, probablement. « Mais vous vous semblez apprécié beaucoup la mer vous y passez du temps ? » Qu’il demande, et c’est certain qu’il allait répondre, mais peut-être trop de temps à répondre, Swann réplique aussitôt, haussant les épaules avant d’observer à son tour la mer, « enfin je ne veux pas vous dérangé avec mes questions vous n'êtes pas obligé de répondre » Il est curieux le petit et dans le fond, cela ne pourrait qu’accroître l’égo de Baldur surtout quand on vient à lui parler de quelque chose qui l’anime davantage. Ses seules préoccupations à Baldur sont la mer, son bateau et les femmes. Sur ses points là, il répondra toujours présent ! « Je ne suis pas obligé, mais toute question demeure avoir sa réponse… » Pas toute non, et en cela Baldur ne doute pas. Sa vie est faite de question sans réponse, de choses sans certitudes. Alors pour la seule chose sûre, Baldur voulait répondre ! « Du temps ?! L’océan est ma deuxième maison, enfant je rêvais de cette liberté et dès l’âge de dix-huit ans j’ai exaucé mon vœu… » Il est devenu navigateur, transportant alors parfois des personnes en échange de quelques vivres lui permettant de subvenir à ses besoins, minimum soit-elle !