C’est tranquille ce soir. Les jours de semaine, c’est tranquille dans ton bar, tu vois la plupart du temps des touristes et des habitués comme Ethan, le vieil ami de ton père. Il est un peu comme ton deuxième père, depuis que tu es tout petit que tu le connais en fait et depuis le décès de ton père, tu t’es un peu rapproché de lui. Tu sers Ethan et quelques jeunes touristes qui viennent fêter leurs vacances, souriant en les voyant boires les shooter que tu leur as spécialement préparés. Ils vont sans doute vider plusieurs de tes bouteilles ce soir, les jeunes sont fort pour boire jusqu’à être malade, mais toi, tu sais mettre une limite pour ne pas les rendre à l’hôpital non plus... lorsque tu crois que c’est le moment d’arrêter, tu ne leur sers plus et leur conseil d’appeler un taxi. Tu n’as pas vraiment envie de tous les ramasser à la pelle parce qu’ils ne peuvent plus se relever et marcher. C’est lorsqu’un homme arrive et s’installe au comptoir que tu t’excuses auprès d’Ethan, celui-ci sachant que c’est ton travail, il hoche la tête pour te laisser filer vers ton nouveau client... Un homme que tu n’as jamais vu, un touriste sans doute. Face à lui, tu te retrouves. Souriant poliment, tu lui proposes un verre, car, tu imagines qu’il n’est pas ici pour une pizza. - Bonsoir, j’peux vous servir quelque chose ? Tu ne sais pas que devant toi, se tient un homme qui en réalité est beaucoup plus familier que tu le crois... La chère Valentina, elle ne doit pas savoir que son mari est ici ce soir et toi, tu ne tarderas pas à le comprendre.
Owen n’est pas habitué à ce genre d’escapade nocturne. Mais parfois il s’y autorise, quand il sait qu’il est trop tard pour que Valentina soit encore debout, quand il n’a pas envie de rentrer et de se disputer avec elle : il préfère s’arrêter pour une petit demi-heure au bar, respirer un peu et surtout boire un verre.
Le bar qu’il a choisi ce soir est charmant, pas si loin de ça de chez lui. Assez prêt pour qu’Owen puisse rentrer à pieds si l’alcool lui fait trop perdre la tête. Mais il ne compte pas sur ça, si il laisse sa voiture ici, sa femme risque de le tuer. Le bar est vivant, il sent l’alcool et les gens semblent s’amuser. Owen y trouve un confort qu’il ne trouve pas ailleurs, c’est étrange de regarder les jeunes boires au bar sans se soucier du lendemain, comme un retour en arrière. Owen se revoit, étudiant, toujours une bière à la main et riant à gorge déployée. Il se revoit, accoudée au bar, Valentina l’embrassant dès qu’elle le pouvait et lui ne protestant pas car ils avaient le temps, à l’époque, de partager ça.
C’est fatiguant de vivre dans un monde de fantôme où tout ce que l’on voit ce sont des choses qui se sont déjà passées et qui sont hors d’atteintes. Owen est fatigué, soudain, quand le barman s’approche de lui pour lui demander ce qu’il souhaite.
« Un whisky s’il vous plait. »
La voix d’Owen n’est pas hésitante, il est sûr de lui, il a besoin de sentir le breuvage lui brûler la langue, les yeux, la gorge. Il a besoin de se donner une excuse pour parler trop, pour pleurer un peu peut être. Merde, Owen est fatigué de sa vie. Avant de ne pas être dans la capacité de le faire, il sort sa carte bleu nominative et attend patiemment que le barbu revienne pour l’encaisser et lui donner son verre.
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Re: Rencontre inattendue "Owen"
Mer 27 Mar 2019 - 17:27
'Rencontre inattendue
Tu as appris avec le temps à connaître les gens, comprendre leur humeur juste en déposant ton regard sur eux. Plusieurs d’entre eux portent des masques, ils ne se montrent pas tout à fait sous leur vrai jour, ne sont pas totalement naturel, honnête avec eux-mêmes et ceux qui les accompagne. Certain on tout simplement besoin de s’amuser et dépenser leur énergie dans leur délire entre amis, d’autre on besoin de boire pour oublier leur souci... D’autres ont besoin d’un verre pour se détendre. Bref, la mine que l’homme affiche en ce moment, elle est moins vivante que toi tu peux ressentir depuis quelque temps. Berlin approche et tu fais que penser à ce moment, parce que tu as envie de t’évader et voir le monde en sa compagnie, elle, Victoria. Entre texto échanger et les bouteilles que tu vides pour tes clients, tu ris doucement à vos taquineries.
L’homme te réclame un verre de Whisky et tu vas lui préparer. Tu ne te doutes pas un instant que l’homme devant toi fuit sa femme, sa femme que tu connais très bien d’ailleurs. Une jolie blonde qui est venue te voir dernièrement pour te raconter ses inquiétudes. Le monde est petit et parfois sans qu’on le sache. Ta carrure imposante revient verre l’homme au bar qui te paye sa commande, tu souris, un peu pour l’encourager...? Peut-être, c’est aussi ton devoir de faire en sorte que tes clients se sentent bien. Tu en as beaucoup qui se confit à toi, leur secret sont toujours bien gardés, tu es le genre de personne à qui on aime se confier parce que tu dégages peut-être un aura avec lequel on se sent à l’aise. Bref, rien ne sort d’ici dans tous les cas, à moins que... Ce soit une question d’urgence. Finalement en fronçant les sourcils, tu prends la bouteille de Whisky pour en vider encore un peu dans le verre de l’homme. -Un double, c’est moi qui offre, vous semblez avoir mauvaise mine... Lui dis-tu calmement en lui remettant sa carte et son argent. Il est découragé, la vie semble lui tomber sur la tête au point de l’enfoncer dans le sol, tu as un peu pitié faut l’avouer... Mais si tu savais qui il était, tu changerais peut-être d’avis pour lui faire sortir les vers du nez. Tu es calme, un gros nounours, mais tu peux être un vrai grizzly... Tu mords fort lorsque l’occasion dans donne le droit.
Quand le barman dépose le verre remplis devant Owen, le brun se demande si c’est une bonne idée. Après tout, Valentina l’attend peut être… Non, il est trop tard. Trop tard pour que Valentina ne l’attende, pour qu’elle lui offre un sourire et des baisers réconfortants. Trop tard pour que Valentina ne l’excuse. Trop tard pour partager un repas avec elle. Depuis combien de temps ne se sont-ils pas vu ? Depuis combien de temps ne se sont-ils pas touchés ? Merde, Owen n’en peut plus de ses soirées longues à en mourir. Owen n’en peut plus de rentrer tard. Il déteste quand le soleil se couche et révèle une des parties les plus sombres de son cœur. Il déteste quand ses faiblesses se dévoilent car il n’aime pas être seul le soir. Il a l’impression d’avoir à nouveau 8 ans et, l’alcool lui ferait presque regretter cette époque. Epoque où il n’avait que si peu de libertés, où ses parents lui faisaient tourner la tête sous les règles qu’il lui imposait. Valentina avait été sa liberté, son indépendance. Mais plus le temps passait, plus il semblait que face aux boulots et aux responsabilités monstres qu’Owen portait elle ne pouvait plus rien. Cela tétanisait Owen, de savoir qu’il était le seul à agir tout en ayant jamais la force de lever le petit doigt.
« Un double, c’est moi qui offre. »
Affirme le barman et Owen s’autorise à lever les yeux pour le remercier. Il sourit, cet homme à l’air sympathique et il sait que d’ici la fin de soirée il ne sera peut être plus capable de formuler une phrase.
« Vous avez mauvaise mine. »
Ajoute l’homme et Owen baisse immédiatement le regard sur le verre qu’il vient de lui apporter. Alors ça se voit tant que ça qu’Owen ne contrôle plus rien ? Il laisse échapper un rire ironique, qui ressemble à si méprendre à un pleur étouffé :
- Merci pour le compliment. »
Il boit son whiskey d’un trait. D’habitude, il aurait pris le temps de le savourer et de faire rouler le breuvage sur sa langue pour déguster et découvrir ses arômes mais ce soir, Owen a besoin d’oublier. Owen espère que tout se passera bien pour lui. Owen a besoin que quelqu’un lui dise que tout va bien se passer mais demander de l’aide semble trop dur. Il lance un regard au barman, qui est à deux pas, et il se demande si il est sage de se confier à des inconnus un soir de semaine après une journée difficile et en buvant.
Objectivement, ce n’est pas raisonnable.
Mais après tout… La raison n’est pas quelque chose que connait Owen. Lui, il est trop impulsif pour réfléchir à ce genre de connaissance alors il balance quelque chose qu’il n’a jamais dit à quelqu’un. Un truc qui lui pèse et qui le hante tous les soirs. Il ne regarde pas le barman dans les yeux quand les mots roulent le long de sa langue et tombent sur le comptoir. Il a honte, un peu Owen quand il parle de nouveau.
« Vous avez raison. Je suis malheureux. Je suis malheureux alors que j’ai une femme superbe, deux enfants merveilleux. Je suis malheureux alors que j’ai un job qui rapporte et une maison immense. Je suis malheureux alors que j’ai déjà donné des milliers des raisons de me laisser à ma femme mais qu’elle reste avec moi. Je suis malheureux, j’aimerai tout quitter parfois. Quitter mon job et Hambourg mais sans les quitter tous les trois… Je sais pas. Je sais pas. Je suis perdu. Désolé de déblatérer mais je suis complètement perdu, je sais même pas ce que je fais là. »
Pourquoi aller voir un psy quand on peut aller au bar d'en face ?
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Re: Rencontre inattendue "Owen"
Mar 9 Avr 2019 - 4:41
'Rencontre inattendue
«- Merci pour le compliment. » Il y a quelque chose dans la voix de cet homme qui te laisse croire qu’il en a beaucoup sur le cœur. Tu ne sais pas qui est cet homme devant toi, pourtant tu ressens sa détresse. Un mince sourire se dessine tes lèvres alors qu’il baisse les yeux sur son verre. L’homme boit son verre d’un trait, tu l’observes attentivement en essuyant quelques verres avec un linge pendant qu’il n’y a pas d’autre client que Ethan qui n’a pas terminé son verre. Tu les places dans leur étagère respective, tu n’es pas trop loin du comptoir, tu t’occupes de faire tes remplissages pour ensuite nettoyer le bois du comptoir avec un linge. « Vous avez raison. Je suis malheureux. Je suis malheureux alors que j’ai une femme superbe, deux enfants merveilleux. Je suis malheureux alors que j’ai un job qui rapporte et une maison immense. Je suis malheureux alors que j’ai déjà donné des milliers des raisons de me laisser à ma femme, mais qu’elle reste avec moi. Je suis malheureux, j’aimerai tout quitter parfois. Quittez mon job et Hambourg, mais sans les quitter tous les trois… Je sais pas. Je sais pas. Je suis perdu. Désolé de déblatérer, mais je suis complètement perdu, je sais même pas ce que je fais là. » L’ambiance est calme ce soir, tu as toute ta soirée si l’homme souhaite s’ouvrir si cela peut lui faire du bien... Parfois, parler à un inconnu c’est plus facile. Surtout un barman comme toi qui a l’habitude d’entendre tout genre d’histoire. Combien de fois les gens ce sont assis devant toi sur ses tabourets en prenant un verre et finir par te balancer leur secret ? Tu les écoutes, tu les aides à ta façon. Ce soir, tu as devant toi un homme malheureux qui pourrait pourtant être le plus combler des hommes. Cependant, il arrive qu’une seule chose fasse la différence pour ne plus voir clair dans notre vie... qu’on baisse les bras et perde espoir en se sentant aspirer vers le fond. Tu peux peut-être l’aider ? Le soulager un peu, peut-être l’aider à voir plus clair. Tu penches la tête légèrement sur le côté, - On va dire que ce soir, nous êtes de bons amis... prononces-tu calmement en lui sortant la bouteille de Whisky pour lui en verser un autre verre. Tu souris, en lui faisant un petit signe positif de la tête qui veut l’encourager à garder la tête haute. - Dites-moi, qu’est-ce qui vous empêche de tout faire les démarches pour être heureux ? Ta voix est grave, mais rassurante à la fois. Tu t’accoudes au bar, le dos contre bois de ton comptoir en prenant un verre pour toi et te servir un Whisky. - Qu’est-ce qui vous empêche de quitter votre job, de quitter Hambourg avec vos enfants et votre femme ? Tu es prêt à l’écouter, soulager sa conscience avec un verre que tu t’offres pour l’accompagner. Tu es calme. Adrian. Tu es un homme sur qui ont a beaucoup pleurer, qu’on a beaucoup ri, exprimer sa colère... Tu es capable d’en prendre, d’encaisser le poids du monde sur tes épaules lorsque l’heure vient et ce soir c’est lui, cet homme dont la vie lui a joué un mauvais tour...
Le silence matraque Owen, le bar est tellement vide qu’il sait que tout le monde ici présent peut l’entendre quand il soupire trop fort ou quand il parle. Il n’aime pas être observé, encore moins être écouté. Peut être qu’il le mériterait pourtant, de passer la fin de sa vie dans un Zoo. Une pancarte à côté de sa cage expliquerait tout, à quel point il a tout raté, à quel point il fait souffrir tout le monde et que c’est très rare de croiser quelqu’un qui rate autant sa vie. Était-ce son éducation ? Ou bien la façon dont son école l’avait formé quelques dizaines d’années plus tôt ? Ou juste la culpabilité ? Owen ne le savait pas. Mais quand le barman lui demanda ce qui l’empêchait de tout quitter, il laissa tomber un soupire lourd de larmes et de regrets. « Quitter Hambourg ? J’en ai déjà trop demandé à ma femme. Je ne peux pas lui faire quitter son post une nouvelle fois… Et puis, on a besoin que je garde mon travail pour payer notre maison… Sans parler de la tête de mon père si je lui annonçais que je quittais le job le plus prestigieux de ma carrière. »
Owen passe une main sur son visage fatigué pour essayer de se calmer. Qu’est ce qu’il y a de plus ridicule qu’un homme en costard en train de pleurer à un bar ? Ce soir, Owen a une conscience accrue de ces faits et gestes et il se rend compte à quel point il fait pitié. Quitter Hambourg ? Parfois il en rêvait, fuir ses erreurs et ses mauvaises décisions mais à quel prix ? Valentina avait déjà accepté de quitter son travail pour lui. Elle ne le ferait pas deux fois et ça, Owen le comprenait. Et puis, à Hambourg, il y avait aussi Roxanne et Arthur. Même si ils n’avaient aucuns contacts, cela rassurait Owen de les savoir prêt de lui, de savoir que si un jour ils se retrouvaient dans le besoin, il pouvait intervenir immédiatement. Non. Quitter Hambourg n’était pas la solution, et ce n’était qu’une seule partie des différentes raisons.
« Je peux pas demander ça aux enfants. Je peux pas imposer un départ à Adeline et à Oliver. Ils ont construit leur vie aussi, eux aussi. Ils ont leur amis, leurs activités extra-scolaires ici. C’est pas de leur faute si Papa fait tout de travers. »
C’est horrible de se dire qu’on pose un mauvais exemple pour ses enfants. Encore plus horrible de se dire qu’on ne peut rien changer. Owen attrape le verre en face de lui et prend plus de temps pour le savourer. Il sait que si il boit trop, il ne va jamais rentré et cela il ne peut pas le risquer. Il ne veut pas que Valentina se fasse des idées et qu’elle l’imagine avec une jolie maitresse bien plus jeune qu’eux alors que ce soir il n’est qu’un trou à alcool dans le bar du coin. Remarques, Owen ne sait pas si ça la rassurerait.
« J’essaye de m’en sortir… Mais je ne sais pas si ça va payer. Ma femme nous a pris rendez vous pour une thérapie de couple. Qui fait ce genre de chose ? Est-ce que notre couple va si mal ? Merde, j’ai l’impression de me retrouver dans un épisode de Desparates Housewives sauf que je suis un des maris loosers. »
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Re: Rencontre inattendue "Owen"
Dim 5 Mai 2019 - 19:23
'Rencontre inattendue
Il souffre cet homme devant toi, tu le vois par ses soupirs et son regard absent. Tu ne veux pas entrer dans sa bulle, mais peut-être le soulager alors que tu as tout de même du temps à cette heure-ci, s’il a besoin de se confier à un inconnu, c’est aussi bien qu’un psychologue... Sauf que parfois, on a plus de chance d’avoir de mauvaises surprises... Tout comme en ce moment, il se trouve que tous les deux vous avez un point en commun et c’est sa femme.
« Quitter Hambourg ? J’en ai déjà trop demandé à ma femme. Je ne peux pas lui faire quitter son post une nouvelle fois… Et puis, on a besoin que je garde mon travail pour payer notre maison… Sans parler de la tête de mon père si je lui annonçais que je quittais le job le plus prestigieux de ma carrière. »
Tu hausses un sourcil, tu fais une légère moue, parce que tu comprends. La vie est tellement difficile et chère qu’il est normal de vouloir garder son travail et surtout lorsque sa paye bien... puis que la famille est impliquée. Tu comprends, parce que tu as toi-même quitté ton métier de rêve pour aider ta mère et ta sœur à la mort de ton père.
-Je comprends, j’ai dû moi-même faire des sacrifices pour ma famille et mon ancienne carrière, alors je compatis, ce sont des choix difficiles à prendre... Vous êtres entre deux mines à vrai dire... Tu pinces les lèvres, c’est une affirmation, mais en même temps une question, si on veut, tu ne le pointes pas du doigt en disant qu’il est pris au piège dans un champ de mines explosives.
« Je ne peux pas demander ça aux enfants. Je peux pas imposer un départ à Adeline et à Oliver. Ils ont construit leur vie aussi, eux aussi. Ils ont leur amis, leurs activités extra-scolaires ici. C’est pas de leur faute si Papa fait tout de travers. »
Tu souris et puis tu bois ton verre que tu t’es toi-même servi. Il a raison Owen, ce ne serait pas juste pour ses enfants, ils seraient dépaysé... - Peut-être une nouvelle maison ? Quelque chose qui vous ferait du bien, mais dans le même quartier ou je ne sais pas ? Un voyage en famille les sortit un peu... Le travail c’est bien, mais faut aussi passer du temps avec sa famille pour entretenir tout ça. Il prend son verre Owen, le boit plus calmement cette fois. Cela lui fait du bien de parler sans doute, retenir toutes ses misères sur ses épaules, ça peut devenir pesant et tu en as conscience...
« J’essaye de m’en sortir… Mais je ne sais pas si ça va payer. Ma femme nous a pris rendez-vous pour une thérapie de couple. Qui fait ce genre de chose ? Est-ce que notre couple va si mal ? Merde, j’ai l’impression de me retrouver dans un épisode de Desparates Housewives sauf que je suis un des maris loosers. »
Ça fait clic dans ta tête... Lorsqu’il parle de thérapie de couple. Tu ne le montre pas, mais reste silencieux un bref instant en repensant à une histoire qui ressemble en fin de compte en regroupant le tout à celle de Owen. Tu pinces les lèvres - c’est peut-être une bonne chose, ça peut vous aider à comprendre des choses non ? Même vous, vous ne semblez pas savoir ce qui ne va plus. À part le travail, qu’est-ce qui ne va pas ? Votre femme, vous l’aimez ? On fait tous des erreurs et des choix dans notre vie, faut vivre avec et essayer de remonter la pente. Ne baisser pas les bras, puis, vous semblez beaucoup aimez votre famille. Vous allez réussir à vous en sortir, seulement, si vous n’êtes plus capable de savoir où aller pour voir plus clair, laissez donc votre femme vous guider... Si la thérapie de couple s’offre à vous, même si c’est assez bof... bien prenez là qu’en même, c’est un conseil d'ami disons ça comme ça. Tes lèvres s’étirent, tu l’encourages à le prendre autrement, soulager un peu ses craintes. Tu ne sais pas si ça le fera réfléchir, mais lorsqu’on aime une femme et nos enfants, on devrait être prêt à tout pour eux. - Je ne serais pas plus enchanté d’en faire une thérapie de couple, mais pour ma femme, si je voulais la garder ? Je le ferais par amour pour elle. Puis qui sait, ça peut vous aider aussi...
Quand il parle d’une nouvelle maison, l’idée sonne bizarrement aux oreilles du brun qui finit par ignorer cette possibilité. Au final, ce n’est pas leur maison le problème… Même si Owen se sent un étranger dans le lit et dans la chambre conjugal, ce n’est pas les 4 murs qui a vu grandir ses enfants qui pose problèmes. Ce qui pose problème c’est le job d’Owen et plus il le constate, plus il se hait. Ce qui pose problème c’est son emploi du temps, son organisation, le fait qu’il ne sait pas dire « non » et la façon dont son employeur le tient par le cou à chaque décision et à chaque dossier.
Si seulement il pouvait trouver un moyen d’échapper à ce travail de merde. Mais bon, l’avocat de diable dirait sûrement que le travail d’Owen n’est que l’arbre qui cache la forêt de problèmes du quarantenaire qui reprend une gorgée de whisky. Comme s’il a la capacité de lire dans les pensées du brun, le barman renchérie en lui demandant ce qui ne va pas autre que le travail et ce qui pourrait le pousser à faire cette thérapie de couple qu’Owen craint tant. Il lui demande si il aime sa femme et cela fait tiquer Owen qui, sous l’alcool, ne peut s’empêcher de protester.
« Bien sûr que je l’aime. » Se défend Owen au moment où le Barman pose la question. Oui, il l’aime Valentina mais la question dépasse l’amour qu’il lui porte et c’est bien pour ça que tout se complique. « Si vous saviez à quel point je ne la mérite pas, vous comprendrez pourquoi j’ai peur d’aller à cette thérapie. »
Il pense à toutes ses erreurs, à la façon dont il a abandonné sa femme pendant des heures, des soirées entières. Il pense aux secrets, au manque de dialogue, au nuit qu’il a passé sur le canapé pendant plus de 3 jours car il voulait qu’elle constate qu’il avait compris que quelque chose n’allait pas dans leur relation.
« Vous savez, je ferai n’importe quoi pour elle. J’irai des centaines de fois faire une thérapie si elle pense que c’est ce qu’il y a de mieux pour nous… C’est juste qu’après des mois de silence, de perte de dialogue : J’ai peur de ce qu’on va se dire. »
Owen, en disant cela, porte son verre à ses lèvres alors que toutes les reproches que Valentina lui a déjà fait lui reviennent. Et il sait qu'elle les répétera au médecin qui les accompagnera. Et rien que ça, le fait que l'échec de leur relation ne leur soit plus privé mais soit exposé à quelqu'un... Le fait qu'Owen devra parler et accepter ce qu'il a fait subir à sa femme pendant des mois sans fin... Cela parait tellement douloureux et dur qu'il est déjà fatigué à cette idée. Il finit son verre pour couper ce train de pensée malsain et douloureux. L'alcool l'aide et le tire loin de ces idées sombres : un instant, il esquisse un sourire quand il se rappelle de la question saugrenue du barman à l’égard de son épouse. Il répète alors pour l'affirmer encore plus fort, et sûrement pour se rassurer lui-même. « Mais oui, bien sûr que je l’aime ma Valentina.»
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