Rafael * (18+) Drink with me

j'ai effacé ce poste sans le vouloir. Sorry XD

AVENGEDINCHAINS

Quand elle approche du comptoir, la jeune femme capte un regard du manager en direction de Rafael. Depuis le temps, l'homme a bien comprit ce qui se trame entre le brun ténébreux et la pétillante rouquine. Après tout, le gérant finit toujours par l'abandonner plus ou moins rapidement après que la jeune femme l'ait rejoint. Quand Astrid approche du comptoir, l'homme sait ce que ça veut dire évidemment. Elle capte comme un petit air agacé sur ses lèvres, au passage, mais ne s'en préoccupe pas vraiment, alors que c'est sur Rafael que son regard s'arrête. Comme souvent. Rafael, il plaît aux femmes, ça n'a rien d'étonnant. Sauf qu'elles n'osent pas toujours l'aborder. Astrid les voit faire parfois, minauder à leurs tables et lui envoyer quelques œillades. Mais ça ne marche jamais. L'autrice a comprit comment il fonctionne, depuis le temps. Rafael, il a besoin qu'on prenne les initiatives, il a besoin qu'on soit plutôt claire dans ses intentions. Parce que les petits jeux de regards, il ne les comprend pas, elle s'en est rendu compte. Ce n'est pas lui qui viendra vous draguer, même s'il vous trouve craquante, loin de là. Sauf qu'elles attendent toujours des types qu'ils fassent le premier pas. Astrid ne s'encombre plus de cela, depuis leur première fois. C'est elle qui l'a invité pour un verre, elle qui a initié leur premier baiser. Le reste a été un peu plus instinctif, un peu plus leur œuvre commune. Mais depuis, chaque fois qu'ils recommencent, c'est de son initiative. Et ça ne la dérange pas tellement. Girl power, c'est elle qui décide où et quand, en soit. Même s'il peut dire non, fatalement.

Elle s'installe sur le tabouret, un passage qui sera bref et ses doigts courent sur la peau de Rafael. Elle propose de prendre un verre. Cinq minutes. Une proposition qui ne trompe personne. Allen, d'ailleurs, leur souhaite une bonne soirée, demandant à ce qu'ils pensent à lui au moment fatidique. Astrid laisse éclater son rire doux, cristallin, alors que Rafael lui demande de ne pas faire attention à la jalousie de son manager qui a déjà disparu dans la grande salle. Parce que l'homme aurait préféré qu'elle l'invite lui. Ah ?

«- Tourtereaux me semble légèrement abusif tout de même...» remarque la demoiselle avant d'lui adresser une adorable grimace. «Va falloir que je commence à réfléchir à des cadeaux de saint-valentin après, l'horreur !» ajoute-t-elle amusée.

Parce qu'ils ne sont pas amoureux l'un de l'autre. Il le sait, elle le sait. Entre eux c'est physique. C'est sympa, c'est agréable et ça dure depuis un moment, ils discutent de temps en temps, mais finalement, connaissent assez peu la vie de l'autre. Il n'en demande pas plus. Et elle non plus. Parce que Rafael, il a un petit côté inaccessible. Un petit quelque chose qui annonce la couleur. Dans le fond, Astrid sait que si elle souhaitait plus, ce serait peine perdue. Elle se fracasserait sûrement contre un roc. De fait, elle n'a jamais vraiment envisagé l'hypothèse d'une aventure un peu plus profonde. Parce qu'elle est romantique, aussi, que ça ne collerait probablement pas vraiment entre eux, sur le long terme.

«- Tant de jalousie dans un si p'tit corps...» elle rit. «Il ne m'as jamais invité non plus, je penserai à le bouder la prochaine fois....» assure la demoiselle, un sourire aux lèvres.

Rafael regarde autour de lui, avant de se pencher par dessus le comptoir pour venir embrasser brièvement la demoiselle. Comme toujours, il fait attention aux regards posés sur lui. A-t-il peur de faire fuir la clientèle féminine, si elles le pensent prit ? Peut-être, la demoiselle n'a jamais posé la question. Cette fois, elle se permet une petite remarque, sans méchanceté. Elle s'en fiche un peu, ses yeux rient avec ses lèvres quand elle parle.

«- Je vais finir par croire que tu as honte d'être vu avec moi.»

La question tombe, habituelle. Chez lui ou chez elle. Peu importe en réalité. Elle hausse les épaules, d'ailleurs, en quittant son piédestal parce qu'elle sait qu'ils ne vont pas vraiment s'éterniser ici. Où aller, l'autrice n'en sait rien. L'un comme l'autre, peu lui importe.

«- Comme tu préfère.»

Et du coup ce sera chez elle en fin de compte. Astrid ramasse ses affaires, lui adresse un large sourire en demandant s'il est prêt, alors qu'Allen revient chercher quelques verres, s'étonnant qu'ils ne soient pas déjà partis. Astrid rit encore, face à l'air bougon du manager. Parce qu'ils ne sont plus là d'ici quelques secondes. Le temps de sortir et suivre Rafael jusqu'à sa voiture. Parce qu'elle-même est venue avec les bus. Astrid s'installe côté passager, plaçant la sacoche de son ordinateur à ses pieds avant de tourner la tête dans sa direction, revenant lui voler un baiser fugace avant de le questionner, comme elle pose sa main sur la cuisse de son partenaire. Parce qu'elle ne compte pas attendre sagement qu'ils arrivent, il sait qu'elle aime le perturber avant. Faire grimper la tension.

«- Du coup, tu t'ai décidé sur la direction à prendre ? J'veux bien couper la poire en deux et supposer que la voiture soit un endroit acceptable, mais j'aurais peur de traumatiser ton vieux corps et tes articulations...»

Elle rit, encore une fois. La petite taquinerie sur l'âge de son partenaire. Elle s'en fou totalement, autant qu'il se fiche de savoir qu'elle est bien plus jeune que lui. Sous une couette on a tous le même âge. Cependant Astrid est taquine par moment. Il commence à avoir l'habitude, de toute façon.

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«- Tourtereaux me semble légèrement abusif tout de même… Va falloir que je commence à réfléchir à des cadeaux de saint-valentin après, l'horreur !»

Rafael sourit, un peu décontenancé par les propos souvent extrêmes d’Astrid.

« Je croyais qu’une femme de 27 ans rêvait mariage et enfants. » Répondit-il assez naïvement, ne réalisant même pas qu’en une seconde, il venait de s’attirer les foudres de toutes les féministes du quartier.

En fait, elle le surprenait. Lorsqu’il était étudiant, et puisqu’il avait reprit ses études sur le tard, il rencontrait beaucoup de jeunes femmes. Elles tombaient très vite amoureuses, ou du moins, elles pensaient l’être. Elles cherchaient un compagnon plus que l’amour, et certaines semblaient carrément désespérées à l’idée de ne jamais trouver. Il avait surfé sur son succès de l’époque, mais il n’était pas tombé amoureux. Bien sûr, il trouvait certaines filles plus intéressantes que d’autres, s’attachait à certaines plus qu’à d’autre, mais il n’avait jamais éprouvé l’envie ni le besoin de se lier pour la vie à une personne. A ses yeux, cela représentait plus d’inconvénients que d’avantages.

Du coup, Rafael fut piqué par la curiosité. Pourquoi Astrid – en âge d’avoir des enfants ou d’épouser un homme qu’elle n’aurait aucun mal à trouver – était-elle si révulser par le romantisme édulcoré de la Saint-Valentin, et du couple en règle générale ? A l’occasion, il devrait lui poser la question. Non pas pour tenter de lui ouvrir les yeux ou de la faire changer d’avis. Mais parce qu’il trouvait ça fascinant venant d’un petit bout de femme comme celui-ci.

Lorsqu’elle fit référence à Allen, il fronça les sourcils mais esquissa un sourire railleur. Peut-être était-ce une possessivité oubliée qu’elle réveillait, mais l’idée qu’elle sorte avec un autre homme tandis qu’elle le fréquentait ne le séduisait pas beaucoup. Surtout si cet homme travaillait avec lui. Rien qu’à imaginer leur virilité respective visiter le même monument… Très peu pour lui !

« Si tu veux donner sa chance à qui que ce soit d’autre, je préférerai ne pas le savoir. » Lui souffla-t-il sans la moindre animosité.

Il semblait honnête avec elle comme avec lui-même. Si quelque chose ne lui plaisait pas, il ne voyait pas l’intérêt de garder ce quelque chose pour lui. Ce genre de relation n’était-elle pas uniquement faite pour ne pas se prendre la tête ?

«- Je vais finir par croire que tu as honte d'être vu avec moi.»

Il retire son tablier et secoue négativement la tête. « Il arrive que Sam déboule sans prévenir. Je n’ai pas envie qu’il se pose ce genre de question. »

Et clairement, il tenait à cette simple règle. Que ses admiratrices lui en veuillent, peu lui importait. De toute façon, il n’avait même pas remarqué la ribambelle de nanas qui venaient faire un détour tous les matins avant d’aller au travail pour chercher un café exclusivement dans son établissement. La plupart devaient l’imaginer marier, de toute façon. N’était-il pas le papa du garçon le plus adorable du Monde ?
Néanmoins, il profita de l’avoir rejointe devant le Bar pour emprisonner son visage entre ses mains et l’embrasser à nouveau, pour se faire pardonner. Un baiser un peu plus long que le premier, qui commença à éveiller son désir.

A peine les portières de la voiture avaient claqué, qu’Astrid lui déroba à nouveau ses lèvres, posant sa main sur sa cuisse. Coquine et malicieuse. C’était certainement ce qui les avait amenés à remettre le couvert plusieurs fois : sa façon d’aller droit au but. Elle avait compris qu’il n’y avait que comme ça qu’elle pourrait tirer de Rafael ce qu’elle voulait. Ils s’entendaient bien, autant sur le plan amical que sexuel. Leurs corps s’unissaient à la perfection, et l’âge n’avait pas sa place dans l’équation.

«- Du coup, tu t'ai décidé sur la direction à prendre ? J'veux bien couper la poire en deux et supposer que la voiture soit un endroit acceptable, mais j'aurais peur de traumatiser ton vieux corps et tes articulations...»

« L’âge t’apprendra la patience, jeune fille. » Répondit Rafael en capturant son regard.

Puis, sans prévenir, il appuya sur la manette du siège de la jeune femme et elle se retrouva en position allongée tandis qu’il se plaçait au-dessus d’elle, l’écrasant de tout son poids pour ne pas qu’elle se libère.

« Qui est vieux ? Sale gosse va. »

Elle s’apprêtait à répondre, mais il l’en empêcha en venant plaquer sa main sur sa bouche, tandis qu’il embrassait le creux de son cou et mordillait son épaule. La voiture était garée dans un parking sous-terrain, n’importe qui venant récupérer sa voiture pouvait les apercevoir, mais là, tout de suite, c’était bien le cadet de leurs soucis.

Il déboutonna son chemisier et glissa sa main sur ses seins, faisant volontairement rebondir son souffle sur sa peau, et la faisant languir de ses baisers. Rien qu’à la façon dont son corps se cambrait, il savait qu’elle n’allait pas tarder à s’agacer. C’était sa façon à lui de la punir pour tous ces petits piques qu’elle lui envoyait. Une façon délicieuse de lui rendre la monnaie de sa pièce.

« Je te trouve obéissante tout à coup… Hmm ? » Murmura-t-il à son oreille avant de venir mordiller la pointe de son sein au travers du soutien-gorge.

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Les filles de 27 ans rêvent mariages et enfants ? Pas toutes. Astrid a bien quelques amis qui ne pensent pas au mariage, qui n'y croient pas, qui sont carriéristes et n'ont pas l'intention de changer d'opinion pour remplir ce qui semble être leur devoir naturel. C'est leur droit, dans une époque où les femmes se libèrent peu à peu, tant bien que mal, du patriarcat. Si bien que la réflexion de son partenaire amuse fort l'autrice. Parce que cependant, des enfants elle en veut en effet, de même que le mariage. Elle est romantique, Astrid. Elle rêve du coffret mariage avec la belle robe blanche et les pétales de fleurs. Mais pas avec Rafael. Tout du moins leur relation ne donne pas cette impression.

«- Pas toutes. Moi j'en rêve. Mais y'en a qui préfèrent leur carrière.» souligne la demoiselle avant d'ajouter, sourire aux lèvres. «Mais oui, les cadeaux de saint-valentin c'est le pire truc du monde. Tu passes des semaines à chercher le cadeau parfait, à écumer les magasins pour trouver une idée sympathique, originale, susceptible de plaire... sauf que c'est difficile, parce qu'on est pas des mecs. Cette source de stress que c'est !» commente la jeune femme finalement, répondant sans le savoir aux questions qu'elle fait se soulever dans l'esprit de Rafael.

Si Astrid est encore seule à son âge, sans enfant, sans mari, c'est seulement qu'elle n'a pas trouvé chaussure à son pied jusqu'ici. Qu'elle n'a pas trouvé l'homme qui lui donne l'envie de s'engager, de dire oui pour la vie. Si elle est romantique, elle n'en est pas stupide à se jeter sur le premier homme qui passe seulement pour accomplir son rêve de gosse et rejoindre l'autel dans une jolie robe blanche. Non, cela viendra quand elle s'y sentira prête, quand elle aura trouvé cet homme non pas parfait, mais parfait pour elle, qui pourra lui permettre de se sentir sûre d'elle quand elle dira oui. Et elle n'était pas certaine que cet homme puisse être Rafael. Il n'en avait jamais manifesté l'intention, en tout cas, cantonnant leur relation à ce qu'elle était depuis le début. Et même si c'était agréable ensemble, même s'ils discutaient de temps à autre ensemble, il restait bien hâtif de les appeler tourtereaux.

Un rire lui échappe quand l'homme parle de son collègue qui aurait préféré que l'invitation lui soit adressée. Et elle remarque que sa réflexion n'amuse pas beaucoup Rafael. Message bien reçu... Un sourire se dessine de nouveau sur ses lèvres alors qu'elle sent comme une pointe de jalousie dans la voix de l'homme. Elle est chasse gardée alors, dans un sens ? Elle rend note.

«- Message reçu cinq sur cinq.»

Elle passe encore ses doigts sur son avant bras, en le fixant. Pas d'animosité dans sa voix non plus. Elle a seulement compris la demande de son interlocuteur et prendra garde à ne pas le froisser. Ni plus ni moins. Et alors qu'il l'embrasse non sans s'être assuré que personne ne les regarde, elle s'amuse de ce comportement. Mais il mentionne Samuel. Oui, forcément. Astrid comprend ce qu'il veut dire.

«- Je comprends. Pas de problèmes.»

Sam, elle en a déjà pas mal entendu parler. Il lui est arrivé de le voir dans le bar, à quelques occasions. Mais elle ne l'a jamais croisé chez son partenaire et elle comprend. Elle comprend que l'homme puisse ne pas avoir envie de faire de faux espoirs au gamin. Après tout à cet âge là, Samuel n'a pas besoin de ça. Ni de se poser de questions sur les femmes que son père fréquente. Clairement, la demoiselle respecte tout à fait cette décision, plutôt saine, adoptée par Rafael.

«- Désolé, je n'ai pas vu qu'il était là aujourd'hui.»

Elle n'en dis pas plus, comme il ne lui en laisse pas le temps, après l'avoir rejoint, capturant son visage entre ses mains pour lui offrir un baiser, alors qu'elle passe ses bras autour de sa taille. Quelques instants seulement, avant de retrouver une distance raisonnable le temps de prendre le chemin de la voiture. Distance qui se réduit aussitôt qu'ils sont à l'abri dans l'habitacle de celle-ci, alors qu'Astrid revient contre lui pour l'embrasser, le perturber, avant de le questionner sur la direction à prendre, le taquinant au passage.

Elle rit, quand elle se retrouve allongée sur le siège, Rafael juste au-dessus d'elle, à demander qui est vieux. Malicieusement, l'autrice essaie de souffler un petit «toi» mais il ne lui en laisse pas le temps alors qu'il plaque sa main sur sa bouche et vient embrasser son cou, son épaule. Il ne perd pas de temps et le corps de la rouquine se cambre. Elle soupire légèrement en le laissant faire et il lui vole un nouveau sourire avec sa remarque.

«- Je m'en voudrai de te perturber dans tes initiatives....» souffle-t-elle sans le quitter des yeux.

Et elle ne voit plus que lui, alors, oubliant qu'ils sont dans un parking sous-terrain, que l'on pourrait les surprendre en venant récupérer une voiture, en venant ranger des courses dans le coffre. Astrid glisse sa main sur lui, pour commencer à lui ouvrir l'uniforme de travail qu'il porte et qui devient trop encombrant désormais. Et quand elle a enfin accès à la peau de son partenaire, la jeune femme glisse doucement ses doigts sur lui, repassant du bout des doigts les détails de son anatomie qu'elle commence à connaître par cœur. Elle ne dit plus rien. Parce que ça ne sert plus à rien maintenant, se concentrant sur les sensations qu'elle lui donne, alors que ses doigts glissent toujours sur lui, taquinant son bas ventre, tandis qu'elle mordille sa lèvre inférieure au cours d'un nouveau baiser. Et il lui semble qu'il fait de plus en plus chaud, alors, dans cette voiture. Elle glisse ses lèvres dans le cou de Rafael à son tour, remontant sur sa mâchoire, en déposant quelques baisers ça et là alors que ses doigts remontent doucement dans le dos de l'homme.

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«- Je m'en voudrai de te perturber dans tes initiatives....»

Rafael prit cela pour un feu vert. Soudain l'ambiance se chargea d'électricité. Son souffle s’accéléra et son cœur s’emballa. Il s’appuya un peu plus sur elle, faisant onduler son bassin contre le sien.  Elle tenta de se redresser mais il la repoussa suffisamment violemment pour lui arracher un petit cri qu’il étouffa de sa bouche. Leur baiser était brutal, gorgé de désir et d’impatience. Rafael lui agrippa les deux mains et les cloua au-dessus de sa tête tout en l’immobilisant avec ses hanches. Elle voulait jouer ? Ça tombait bien, il était d’humeur à ne pas la laisser gagner. Il l’embrassait, encore et encore, faisant glisser sa langue à l’intérieur de sa bouche, mordant sa lèvre pour l’entendre gémir.

Il descendit son visage et souffla très doucement sur un sein tandis qu’elle le déshabillait. Sa main s’avança vers l’autre et il fit lentement rouler la pointe sous son pouce. Quand il referma ses lèvres autour, il glissa le bout de ses doigts sous le tissu de sa culotte. Le contact de ses autres lèvres trempées lui arracha un sourire victorieux.

« Vilaine fille… » Susurra-t-il avant de descendre encore un peu plus, longeant sa hanche du bout de sa langue, embrassant l’intérieur de ses cuisses qu’il écarta progressivement.

Il ne la quitta pas des yeux alors qu’il fit glisser son dernier sous-vêtement le long de ses interminables jambes. Elle avait un véritable brasier dans le regard, et c’était loin de lui déplaire… Avec une lenteur délibérée, il embrassa sa peau délicieuse et décrivit de petits cercles avec sa langue jusqu’à atteindre son sexe. Là, il écarta doucement ses lèvres mais attendit qu’elle gémisse, carbonisée par l’impatience, pour torturer son bouton de rose.
On dit qu’il existe deux types d’hommes : ceux qui aiment offrir des cunnilingus, et ceux qui se forcent à le faire. On dit aussi qu’il est très facile de discerner les deux. L’un aboutira sur un orgasme, l’autre… Peut-être, avec un peu de chance, et si la femme imagine la tête de George Clooney entre ses jambes. Rafael faisait clairement partie de la première catégorie. Il aimait donner du plaisir, mais il aimait surtout avoir ce sentiment de puissance lorsque sa partenaire explose en mille morceaux autour de son visage.

Il aimait l’écouter gémir, entendre son souffle se saccader, sa respiration se couper parfois. Il aimait poser l’une de ses mains sur son ventre et ressentir les spasmes de ses abdominaux. Il aimait le gout d’Astrid, et son parfum. Il aimait prendre son temps, puis ajouter son index et la trouver à sa Mercie, les joues rosies, la peau parsemée de chair de poule.    

Quand elle jouit, il dénoua la boucle de sa ceinture et agrippa l’une de ses mains pour la placer au niveau de son sexe, encore recouvert de son pantalon et boxer. Il l’incita à se redresser et lui déroba un nouveau baiser, satisfait et brûlant d’envie de la posséder entièrement.

« Initiative acceptable ? » Demanda-t-il, malicieux.

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Alors qu'elle tente de se redresser, il la repousse, plaquant son bassin contre le sien tandis qu'il l'embrasse de nouveau. C'est plus brutal, plus violent, plus impétueux, alors que le désir a prit possession de leurs corps, que la tension qu'il y a entre eux empli tout l'habitacle du véhicule et il ne font plus attention à rien, aux risques qu'ils courent à se donner l'un à l'autre ici, malgré le manque d'éclairage du parking. Il attrape ses mains, les plaçant au-dessus de sa tête en l'empêchant alors de continuer à le toucher, l'empêchant de bouger aussi, alors qu'il décide de donner lui-même le ton et le rythme de leur échange.

Un frisson parcourt son échine alors qu'il souffle contre sa peau, titillant de ses doigts, puis de ses lèvres, la pointe durcie par l'excitation et la jeune femme se mord la lèvre inférieure pour réprimer un gémissement, manœuvre qu'elle sait être inutile alors que ce n'est que le début. Qu'il ne devrait pas tarder à lui arracher quelques cris de plaisir. Parce qu'il la rend déjà toute chose et qu'elle le sait avoir bien plus de ressources que ça. Il lui fera perdre la tête aujourd'hui, Astrid le sait pertinemment. Et il commence, d'ailleurs, comme elle croise son regard et son intention au passage. Un sourire se dessine sur ses lèvres alors qu'il susurre toute sa vilainie au creux de son oreille.

Il va la rendre folle, la française ne s'est pas trompée. Et en le voyant approcher de cette zone si sensible, l'autrice se redresse sur ses coudes pour l'observer, en regrettant le manque d'aisance qu'elle a pour bouger, du fait d'être dans la voiture. Mais elle écarte les cuisses, dociles, s'offrant, impatiente alors qu'il la fait languir. Parce qu'elle sait qu'il est doué pour ça. Et elle sait aussi qu'il la connaît trop bien à présent pour se manquer. Il sait ce que sa partenaire veux, il sait aussi quand elle le veux. Rafael a décodé le corps d'Astrid. Il le maîtrise, désormais. Assez pour comprendre les désirs de la jeune femme.

Son souffle se fait extatique et son cœur tambourine dans sa poitrine. La jeune femme porte une main à sa bouche, s'astreignant ainsi à ne pas prendre trop de risques de se faire entendre. Mais c'est bon, trop bon. Elle serre un peu les cuisses autour de son visage, inconsciemment, involontairement. Parce que son corps ne lui appartient plus. Elle se cambre, elle frissonne et tout son corps se raidit. Parce que ça monte. Ses joues sont rosies. Ses yeux brillants. Et Rafael ne s'arrête pas. Elle sait ce qu'il veut. Elle sait ce qu'il fait. Et il réussit, évidemment.

«- Raf !»

Elle se contracte, en écourtant son prénom qui glisse entre ses lèvres. Elle s'essouffle. Il prend sa main, la pause sur lui. La jeune femme se redresse et lui adresse un sourire, avant de venir l'embrasser. Ça ne lui pose pas de problèmes non, même après ce qu'il vient de faire. Elle a un sourire, et glisse sa main dans le pantalon de son partenaire pour le taquiner un instant, avant de se décider à libérer son bassin de ses vêtements.

«- A ton tour....»

Et elle lui fait prendre sa place finalement, avec plus ou moins d'aisance. Parce que la voiture c'est pas le plus pratique, elle s'en souviendra. Posant sa main sur lui, elle croise son regard alors qu'elle lui impose un mouvement de va et vient. Avec le temps, elle aussi le connaît, elle sait le rythme qui lui convient, qui lui fait perdre la tête. Et elle l'adopte, ici. Ses lèvres parcourent le buste de Rafael et elle prend son temps, s'attardant particulièrement sur le bas-ventre de l'homme avant de descendre plus encore. Astrid lève le regard vers lui, un sourire mutin aux lèvres. Provocatrice ? Un peu. Le bout de sa langue glisse sur son partenaire, venant titiller son frein. Elle va plus loin, rapidement, en enroulant sa langue autour de son désir tandis qu'elle fait aller et venir ses lèvres sur lui. Elle hésite, encore, à le laisser venir ainsi avant de s'offrir un second round, le sondant du regard, cherchant à savoir ce qu'il souhaiterait, lui. Si bien qu'elle se redresse en fin de compte, lui adressant un sourire alors qu'elle vient s'unir à lui d'un mouvement de bassin, volant ses lèvres de nouveau.

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La satisfaction de l’écouter jouir n’avait pas commune mesure. Rafael ne s’en lassait pas. Tout comme il ne se pensait pas capable de se lasser de ce corps splendide, de sa peau si blanche et si douce, de ce gout de miel que renfermaient ses cuisses. Il la trouvait magnifique, mais il se gardait bien de le lui dire. Pas tellement parce que leur relation ne s’y prêtait pas, mais par simple habitude… Ou timidité. Cette timidité qu’il cachait fort bien, mais l’empêchait d’agir correctement dans certaines circonstances. S’il ne ressentait aucun malaise dans ses bras d’Astrid, c’était certainement parce qu’ils partageaient ce genre de moment depuis un moment maintenant, et qu’il avait appris à se laisser aller à ses côtés. Quelque part, elle lui avait rendu service, bien qu’elle n’ait pas eu grand-chose à faire.

Quand elle lui intima de prendre sa place, il s’exécuta non sans déclencher un ou deux éclats de rire tant il était difficile de bouger dans l’habitacle, sans se manger un rétroviseur ou une housse de siège.  En l’occurrence, il passa à deux doigts d’une castration par frein à main. Puis elle s’assit à califourchon sur son bassin et son poids le cloua au siège. Elle lui offrit sa langue qu’il suça malicieusement, jusqu’à ce qu’elle la lui retire et ne vienne parcourir son torse. Rafael clos ses paupières, se délectant des vagues de désir qui rugissaient dans son ventre. À son tour, elle jouait avec son impatience, le taquinait, le tourmenter de ses caresses habiles.

Quand elle fit glisser le bout de sa langue sur son sexe, il gémit longuement. Son membre était brûlant et pulsait tant il en avait envie. Elle assouvit une partie de cet appétit en esquissant des vas et viens avec sa bouche, et il caressa machinalement ses longs cheveux dorés.

« Hmm… Astrid je– »

Elle savait. C’est pourquoi elle se redressa puis s’empala d’elle-même sur son membre, lui arrachant un nouveau gémissement. Elle le regarda, l’embrassa, il rouvrit les yeux et en fit de même, agréablement surpris par le spectacle. Même dans une voiture, dans la pénombre, Astrid était une vraie déesse.

Elle entama des mouvements de bassins et il lui fit signe de ralentir la cadence. Aussi endurant soit-il, elle avait le don pour le rendre dingue, et il n’avait pas envie de la décevoir. Il plaça ses mains sur ses hanches et lui induit un rythme qu’elle adapta ensuite toute seule, pour son bon plaisir. Chaque fois qu’elle soupirait, il en voulait encore plus. Après quelques minutes, il lui intima d’accélérer et l’accompagna par quelques coups de reins. Il l’attira vers lui et enroula ses bras autour de ses épaules, se délectant de ses plaintes à son oreille tandis qu’il ne lui laissait aucun répit. Aux contractions autours de son membre, il savait qu’elle était proche d’une seconde jouissance, quand lui s’apprêtait à atteindre la sienne.

À cet instant. À cet instant précis. Il l’adorait. Il voudrait passer sa vie dans cette voiture avec elle, contre elle. L’orgasme le percuta de plein fouet, le rendant incapable de raisonner. Il se mordit furieusement la lèvre pour ne pas pousser un râle qui pourrait être entendu à l’extérieur de l’habitacle, et s’empresse de serrer Astrid dans ses bras, si fort qu’elle devait peiner à reprendre son souffle.

L’instant s’est envolé – comme chaque fois – mais si les idées de Rafael s’étaient dissipées avec la bourrasque, il n’en était pas moins satisfait de sentir le ventre d’Astrid se soulever contre le sien, au rythme de leurs respirations erratiques. Tendrement, il vient dégager ses longues mèches de son visage, et lui sourit. Quelques secondes passent.

« Du coup… Ce verre ? »

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Elle frissonne en entendant sa supplique. La blondinette sait parfaitement ce que cela veut dire et elle se redresse, alors, pour venir s'unir à lui, leurs corps ne faisant rapidement plus qu'un tandis qu'elle l'embrasse, appréciant de le sentir répondre à ses baisers, appréciant les regards brillants qu'il fait glisser sur elle, aussi, lorsque leurs lèvres se séparent. Un sourire s'étire sur le minois de la jeune femme en constatant l'éclat de ces prunelles sur son corps et elle frissonne un peu plus encore.

Astrid se laisse guider, attentive aux désirs de son partenaire et elle ralentit alors le rythme de son bassin sur lui. Les mains de l'homme sur ses hanches lui intiment la cadence qui sied à ce dernier et elle s'exécute. Haletante, Astrid perd son regard sur le visage de son partenaire, ses lèvres fondent de nouveau sur les siennes pour étouffer quelques gémissements. Son cœur s'est emballé dans sa poitrine et voilà que Rafael en réclame plus encore. Le rythme s'intensifie et l'homme l'attire à lui, glissant ses bras autour d'elle. Les mains d'Astrid se posent sur les épaules de son partenaire, s'y accrochant quelque peu.

Son corps se contracte autour de son partenaire. Le souffle saccadé, Astrid n'est plus que gémissements, cris, frissons de plaisir. Elle se contrôle au mieux pour ne pas les faire repérer mais l'exercice est difficile. Elle a l'impression de n'être plus qu'une immense terminaison nerveuse et le moindre mouvement de son partenaire, le moindre geste sur elle, déclenche des vagues de picotements, partout. Sur elle.

«- Raf ! Je vais...»

Elle n'a pas le temps de terminer sa phrase mais il comprend probablement ce qu'elle allait dire alors que lui-même mord sa lèvre inférieure. L'homme la serre plus encore contre lui et l'autrice le laisse faire, cherchant sa respiration, alors que peu à peu les battements de son cœur cessent leur course effrénée. Contre lui, la jeune femme attend de retrouver un rythme cardiaque normal, que la pression retombe, alors que tout son corps reste bien trop sensible et un sourire s'étire sur ses lèvres comme, après avoir repoussé quelques mèches du visage de la blonde, la question tombe.

«- Du coup chez moi.» souffle-t-elle en revenant l'embrasser.

Elle attrape ses affaires, un peu partout dans l'habitacle et tâche de se rhabiller tant bien que mal. Elle pousse un juron comme son genou rencontre le levier de vitesse, puis quand sa tête cogne contre le toit au cours de son entreprise. Mais elle rit, finalement, de la précarité de leur condition. Elle a glissé sur le siège conducteur, pour lui permettre de se rhabiller, lui aussi. Un coup d'oeil au rétroviseur, Astrid essaie de redonner un peu d'allure à ses cheveux ébouriffés qui trahissent, autant que ses joues encore roses, le moment qu'elle vient de passer.

Elle sort de la voiture, enfin rhabillée, pour faire le tour et revenir côté passager sans avoir à insulter le frein à main ou le levier de vitesse cette fois. Une femme rejoint sa voiture, un peu plus loin et Astrid pouffe en croisant le regard de Rafael. Comme ça, pour rien. Parce qu'elle se demande si y'a des gens qui les ont entendus. Peu importe. Il sort et elle s'installe de nouveau sur son siège, bouclant sa ceinture quand il retrouve sa place, derrière le volant. Astrid a un sourire pour lui.

«- Promis cette fois je ne fais pas de détournement de conducteur !» promet la jeune femme amusée.

Et elle le laisse prendre la route pour gagner son domicile qu'il connaît, depuis le temps. Quand ils arrivent en vu du domicile, elle grimace. Il y a deux types qui semblent attendre devant. Alors elle se méfie. Parce que dernièrement, les journalistes ne cessent de lui tourner autour, et elle ne veut pas qu'il finisse dans le journal avec elle. Une autrice en pleine gloire et un ancien mannequin, voilà qui ferait couler de l'encre. Samuel risquait de l'apprendre.

«- Attend, ne t'arrête pas sinon ils vont te repérer, j'appelle le gardien.» indique la jeune femme, téléphone en main.

Une vraie plaie, dont la demoiselle se plaint rapidement. Il leur faut dix bonnes minutes à tourner dans le quartier, avant qu'elle ne donne son feu vert comme le vigile rappelle. Astrid le remercie et coupe la communication, avant de se tourner vers Rafael, l'air navré, lui indiquant qu'ils peuvent y aller. Et sitôt garés, elle quitte le véhicule pour gagner sa porte, invitant l'homme à entrer, avant de le débarrasser de ses affaires.

«- Whisky ?» propose la jeune femme.

Après tout, c'est bien pour prendre un verre qu'elle l'a invité, non ?

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