Walter était un mauvais père depuis quelque temps. Il était parti, fuyant la maison familiale, son emploi et tout ce qu’il lui rappelait son ancienne vie. Il avait été, durant 20 ans, responsable et s’occupait de ses enfants, mais son mal avait repris, l’emmenant à fuir ses responsabilités. Ses agissements n’étaient pas dans un but cruel ou nombriliste. L’homme ne se rendait pas compte que ses agissements faisaient du mal aux êtres qui lui étaient chers. Il cherchait un moyen pour fuir la vieillesse et rester jeune. C’était difficile pour tout le monde. Recevoir des soins psychiatriques pourrait l’aider, mais il ignorait tout bonnement que ses agissements n’étaient pas normaux. Il ne voulait pas faire de mal à ses fils ni à son ex. Quelque part en lui, il savait qu’il avait fait quelque chose de mal et il aurait dû mettre fin à cette histoire avant de partir, pourtant, il n’en avait pas été capable. Il avait ressenti le besoin de fuir sa vie qui n’allait plus.
Probablement qu’il s’en voulait d’une certaine façon puisqu’il vint frapper à la porte de l’appartement de son garçon aîné. Cela faisait plusieurs mois qu’il ne l’avait pas revu. Il revenait enfin le voir, pourtant il ne montrait pas de signe de honte. Il arrivait comme si de rien n’était, comme si tout était normal. Il sourit à son fils lorsqu’il ouvrit la porte et entra dans son appartement.
- Ça sent le joint… Il t’en reste?, il demanda en souriant au jeune homme. Probablement qu’il devrait le gronder, ce que ferait tout parent, mais il n’arrivait pas à vor le mal.
Comme son fils lui proposait une bière, il alla s’en prendre une et avala une longue rasade de la boisson amère qu’il aimait tant.
- Je sais que j’aurais dû appeler, mais j’ai eu plusieurs choses à faire. Ta tante en avait un peu marre de s’occuper de moi sans que je ne fasse rien de ma journée, alors j’essayer de trouver un emploi, mais c’est si barbant… J’ai croisé ta petite-amie à une soirée nudiste. Très bonne, j’imagine que tu dois bien t’amuser avec elle! Elle te rend heureux, au moins?, il demanda en s’asseyant sur le canapé.
Dernière édition par Hänsel Downey le Lun 3 Déc 2018 - 12:05, édité 1 fois
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Re: Walter | T'es un veinard fiston !
Mer 28 Nov 2018 - 3:37
Voilà, l’annonce était faite! Il avait dit à son fils qu’il avait rencontré sa copine! Il disait ça comme cela. Il ne pensait pas qu’il devait forcément savoir quelque chose puisqu’il ne trouvait pas vraiment « grave » qu’elle se balade à poil devant d’autres personnes. C’était son corps, elle faisait ce qu’elle voulait! Pourtant, la nouvelle ne sembla pas vraiment ravir son fils qui se mit en colère. Haussant les épaules, Walter approcha afin de lui prendre le joint des mains et en prendre une bouffée à son tour en soupirant d’aise. Il n’y avait pas touché depuis une belle lurette…
- Relaxe, man! C’était une soirée caritative! Ta copine a sûrement voulu aider des gens dans le besoin ou pour se prouver quelque chose! Puis elle rougissait tellement que ne doute qu’elle a déjà songé te tromper avec quelqu’un dans la salle.
Il posa sa main sur l’épaule de son fils et il lui sourit avant de lui rendre son joint.
- Tu aurais dû venir, c’était une soirée bien sympa! Mais j’imagine que tu n’aurais pas voulu voir ton père en tenue d’Adam!, il dit en riant. Il y avait de jolies demoiselles avec qui discuter! Ça, ne le dis pas à ta mère par contre… Je n’ai pas envie qu’elle vienne me tuer! C’est une femme extraordinaire, mais il me faut autre chose. J’imagine que tu ne dois pas savoir ce que c’est. Si tu es heureux avec ta petite amie…
Il soupire et pose ses pieds sur la table basse en oubliant qu’il avait souvent grondé Hansel pour qu’il ne fasse pas la même chose lorsqu’il était petit.
- Nous n’avons pas parlé beaucoup, alors j’étais curieux. Parle-moi d’elle! Comment et quand vous vous êtes rencontrés? S’il vous plais, ne faites pas de moi un grand-père trop vite, je suis trop jeune!
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Re: Walter | T'es un veinard fiston !
Lun 3 Déc 2018 - 12:22
[quote="Hänsel Downey"]T'es un veinard fiston !Comment en était-il arrivé là au juste ? Ah oui, il avait permis à son père d'entrer dans son monde où il était censé pouvoir se détendre. Quel ironie, pour le moment il ne pouvait pas faire autrement que de le laisser déblaterer avec une nonchalance exaspérante. Tout était normale pour lui, tout devait être tester, expérimenté. Hänsel n'était pas du tout genre à reculer non plus, il devait surement tenir ça de son père mais il n'arrivait pas à.. concilier le fait que son père, fasse pareil. L'étonnement se lisait clairement sur son visage, Häns ne comprenait pas ce que "exposition nudiste" et "Gabi" faisaient dans la même phrase. Et surtout, que son père était au même endroit à ce moment là.
Walter ne refuse pas de reprendre une pouffée du joint et il ferme les yeux en profitant de la fumée rentrant dans son organisme, jouant délicatement avec son cerveau petit à petit. Il n’avait pas besoin de ça pour être totalement à l’ouest, cela dit… - Oh…. Mais tu n’es pas obligé de dire oui lorsque ta mère te demande de garder ton frère! C’est tout simplement qu’il te fait confiance et qu’il apprécie son grand frère! Tu es un adulte, tu as ton propre appartement, rien ne t’oblige à répondre présent. Je ne réponds pas présent et je suis le père de famille! Alors toi… Tu es bien plus libre que tu sembles le croire, mon grand!
Il finit le joint sans s’en rendre compte et il le jeta négligemment dans le cendrier. Lui, il était totalement irresponsable. Plus rien n’avait d’importance pour lui en dehors de s’amuser et ses dessins. Sa famille passait malheureusement en dernier. Ce n’était pas par méchanceté, il ne se rendait pas compte de ce qu’il faisait, mais son syndrome était plus fort, détraquant sa tête, ses pensées, ses sentiments. Il aurait besoin d’un psy, mais il ne serait pas le premier à s’y rendre et il ne serait pas facile de l’y trainer. Il faudrait prendre la force.
- Une autre demoiselle dans ton lit? Hansel… Cette fille, cette Gabi semble t’aimer beaucoup. Ne fais pas comme moi. Je suis un lâche, mais je suis sûr que toi, tu es courageux. Ne lui fais pas de mal et soit sincère avec elle. Cette jeune fille ne mérite pas une peine de cœur. Ta maman non plus, mais je suis un con idiot et j’ai trop de choses à faire pour le moment. Toi, tu as tout le temps devant toi pour être respectueux avec ta nana!
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Re: Walter | T'es un veinard fiston !
Sam 2 Fév 2019 - 17:09
T'es un veinard fiston !Hänsel regardait son père fumer le joint avec un air hagard : « Oh… Mais tu n’es pas obligé de dire oui lorsque ta mère te demande de garder ton frère ! » Il se pourrait qu’à force de vivre à sa bonne volonté, il aurait oubliée le caractère de sa femme et qu’il était franchement difficile de ne pas avoir de retour de flamme avec elle. « C’est tout simplement qu’il te fait confiance et qu’il apprécie son grand frère ! » Il lâcha un rire narquois, amusé par cette affirmation mais il resta béat à la suite : « Tu es un adulte, tu as ton propre appartement, rien ne t’oblige à répondre présent. Je ne réponds pas présent et je suis le père de famille ! Alors toi… - Hein ? » Il coupa son père mais plongé dans ses propres réflexions : « Tu es bien plus libre que tu sembles le croire, mon grand ! - “Père de famille” ? Toi, tu t’considères “père de famille” Tu me fais doucement rigoler surtout sortant de ta bouche… » Il rigola de plus belle lorsqu’il entendit ce que Walter lui disait au sujet de Gabi. La super bonne blague de l’année.
Walter est soudain surpris en voyant le jeune homme se fâcher contre lui. Il n’avait pas pensé aux conséquences de ces actes. Jamais il n’avait imaginé que ses gestes étaient si épouvantables. Tel un enfant qui se faisait gronder par son parent, il baissa la tête afin de regarder ses pieds après avoir fini son mégot. Il était un con? D’un coup, il sentait comme si une vague de détresse le frappait. Il était incapable de comprendre le mal qu’il causait. Il voulait comprendre pourquoi il devrait s’excuser. Il ne comprenait vraiment pas son erreur et il ne le faisait pas par méchanceté. Il pensait seulement qu’ils seraient mécontents qu’il soit parti, pas que cela les affecterait autant. À la fin du monologue d’Hansel, il prit le courage de le regarder, les larmes aux yeux.
- Je ne comprends pas ce que je fais de mal. Je voulais tout simplement vivre ma vie. On n’est pas supposé vivre notre existence à fond? Je suis parti en sachant que vous seriez mécontents, mais… Je ne pensais pas que ce serait à ce point. Je pensais que c’était normal! Je ne sais pas si avant, j’aurais fait ça…
Il fronça les sourcils en se massant la nuque, repensant aux années où il avait vécu dans un creux de son syndrome qui lui avait permis une certaine… maturité. Il avait toujours tout fait pour sa famille, mais maintenant…
- Je vais être honnête, je ne sais pas si je suis capable de prendre soin d’eux maintenant. J’ai du mal à prendre soin de moi-même actuellement et à payer mon loyer, je ne pourrais pas m’occuper correctement de Peter! J’ai seulement envie de m’amuser, faire l’idiot, draguer des belles demoiselles… J’imagine que ce n’est pas normal, mais je ne peux pas m’en empêcher. J’ai besoin de me sentir jeune… J’ai besoin de m’éloigner de ma vie… Je veux faire ce que je veux quand je le veux où je le veux! Je ne sais plus ce qui est bien ou mal… Est-ce que je devrais t’encourager à fumer cette merde ou fumer avec toi? Est-ce que je devrais te demander pourquoi tu n’es pas en cours ou te dire que c’est de la merde? J’aurais envie de te dire que le plaisir prime avant tout, mais je ne crois pas que la société est de cet avis… Je ne sais pas quoi faire.