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Sujet: La Belle et la vieille Bête [Bardamu]
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Rechercher dans: Rp abandonnés   Tag élégance sur 40 is the new sexy EmptySujet: La Belle et la vieille Bête [Bardamu]    Tag élégance sur 40 is the new sexy EmptyMer 22 Avr 2020 - 14:36


BARDAMU & GABI

LA BELLE ET LA VIEILLE BÊTE


Assise dans la voiture qui me menait au Casino, je sortis mon miroir griffé Dior de ma pochette et l'ouvris à hauteur de mes yeux savamment maquillés d'un sublime smockey, histoire de vérifier que je n'avais pas besoin de le retoucher avant d'arriver. J'avais tout ce qu'il fallait sur moi ! Je ne partais jamais en soirée et encore moins à un évènement comme celui ci sans mon makeup de secours à porté de main.
Méticuleuse, je décidai de remettre un petit coup de khôl afin de mieux souligner mon regard. Ce maquillage était dingue et je ne regrettais pas les 2h que j'avais passé dessus... J'adorais mes yeux ils étaient sans doute ce que je préférais chez moi et ainsi mis en valeur par ce noir profond élégamment flouté, ils étaient comme hypnotiques et noté d'une attraction impossible de se détacher. On ne voyait plus qu'eux et ça leur donnait une telle intensité que même moi je me perdais à les regarder.
C'était si beau...

Satisfaite, je chassai un grain de mascara séché tombé sur de ma joue puis appliquai mon rouge à lèvres d'une couleur fraiche mais naturelle. Maman disait toujours : si tu charges tes yeux, ne force pas ta bouche.
J'arrangeai quelques mèches dans ma tresse bohème faussement fouillie qui cascadai le long de mon dos, puis rangeai tout avant de prendre mon portable. Franchement, ça méritait bien un selfie !
Je fis mon plus beau sourire, pris ma photo et m'empressai par reflexe d'aller la sélectionner pour l'envoyer à Hansel ! Il allait me trouver trop canon et je riais déjà à l'idée de la réponse de son cru qu'il allait me faire haha ! Je commençai à taper mon message avant de me figer...
Oh...
Instantanément je perdis mon sourire en même temps que mon cœur m'envoya un pic de douleur dont le poison brûlant s'insinua dans chaque parcelle de mon corps soudain fébrile et glacé. Je pouvais le sentir couler dans mes veines et me brûler de son acidité... Je déglutis et supprimai mon message avant de renverser ma tête en arrière sur l'appui tête de la voiture dans un soupire tortueux.
Non je ne devais pas pleurer ! Il ne fallait pas ou j'allais ruiner mon maquillage !

- Allez Gabi !

Je me redressai sur la banquette et réprimai mon chagrin, qu'il retourne dans ce tiroir scellé que je refusais d'ouvrir ce soir... Ce soir je voulais sourire et oublier. Ce soir je voulais profiter...
C'était dingue ça faisait plus d'un mois maintenant qu'Hänsel et moi avions rompu et pourtant ça faisait toujours aussi mal... Je ne pleurais plus du matin au soir et du soir au matin certes, mais si la douleur était plus interne et moins visible pour les autres, ça ne voulait pas dire pour autant qu'elle avait totalement disparue. Non elle était là... Belle et bien là... Que trop là...
En plus il avait fallu que je tombe sur lui lorsque j'avais été voir Emmerich tout juste réveillé de son coma ! EVIDEMMENT il avait fallu que ça m'arrive ! L'angoisse quoi ! Putain pourquoi il avait fallu que je le croise comme ça ?! J'avais été totalement prise de court ! L'instant d'avant je souriais et rigolais en sortant de la chambre de mon pote et celui d'après je me retrouvais contre le torse de celui qui avait tant fait battre mon cœur, puis l'avait brisé. Pas le temps de me préparer, rien ! Je m'étais trouvée tellement conne ! J'étais restée comme pétrifiée devant lui, sans pouvoir rien dire ou même respirer puis j'avais pris mes jambes à mon cou sans me retourner !
Merde quoi moi j'aurais voulu être préparée ! Être capable de le toiser en mode j'en ai rien à foutre et tu me manques même pas et ça me fait même pas souffrir d'abord que tu m'aies largué comme tu la fais ! Ça me fait même pas d'effet de te voir ! Je vais bien ! C'est toi qui a la haine, pas moi !
Ouais bah ça avait été un épic fail... J'avais honte franchement c'était horrible comme sensation et tellement rageant de savoir exactement ce qu'on aurait pu faire et dire une fois le moment fatidique passé ! Si seulement je pouvais remonter le temps et refaire cette scène.
Ou même remonter le temps pour ne jamais être sortie avec lui tiens ! Ou... ou pas...? Il m'avait fait mal comme jamais j'avais eu mal dans ma vie mais... Nos moments ensembles... Ma première fois avec lui... Cette après-midi dans les boutiques... La plage... Sa voiture... Et même mes minutes à la fête foraine avant que tout ne parte en vrille je... j'aimais tout ça... Je pouvais pas regretter tout ce qu'on avait vécu et c'était bien pour ça que c'était douloureux je voulais le détester mais j'étais surtout dévastée de tout ce qu'il gâchait et souillait en faisant se finir notre histoire de cette façon. Son regard et ses mots avaient été si durs...
Fallait que j'arrête où j'allais recommencer à pleurer.

- Nous arrivons mademoiselle Rosenthal.
- Ok...
soufflai-je.

Bon ça allait bien se passer. Je lissai ma robe faite d'une soie bleue glacée à tomber parterre réalisée sur mesure pour moi pour ce Gala et remis mes chaussures, prête à sortir de la voiture.
Le casino était un somptueux bâtiment et son esplanade était déjà noire de monde. Cette vision simple me galvanisa et réussit à peindre un sourire sur mon visage légèrement tendu. J'adorais ce genre d'évènement mondain même si en général il y avait peu de gens de mon âge. Mais s'habiller et se préparer durant des heures jusqu'à atteindre la perfection, fouler les plus beaux lieux de réception tout en dégustant les meilleurs mets sur les notes d'un orchestre merveilleux...  c'était comme être Cendrillon et aller au bal.
Sauf qu'il n'y avait pas de prince charmant qui m'attendait ce...

- RAH PUTAIN !

Mais j'allais arrêter de penser à lui oui ? J'avais dit NON ! Que dalle ! Nib ! Nada ! Aux oubliettes ! De toute façon le prince c'était un naze de la laisser se barrer Cendrillon voilà ! Il avait juste l'air d'un couillon tout seul avec sa chaussure ! Je perdais rien. C'était ma première vraie sortie depuis qu'Häns' m'avait brisé le cœur et il me prendrait pas ce premier souffle que je reprenais depuis des semaines.
A la base je ne voulais pas venir mais c'était important pour maman... C'était elle qui organisait cet évènement caritatif si prisé et si en général elle m'épargnait les autres, celui ci c'était compliqué d'y couper car il réunissait tout le gratin Allemand et particulièrement celui de Berlin... Hors, les Rosenthal étaient étroitement liés à cette caste...
J'imaginais que pourtant papa ne serait pas là ce soir, pour changer. Quant à maman elle risquait être méga occupée et sollicitée du coup j'allais peu, voir pas la croiser tant elle aurait du monde autour d'elle. C'était d'ailleurs pour ça que j'arrivais toute seule de mon côté. Elle était déjà sur les lieux depuis des heures à tout mettre en place.

- Mademoiselle ? œilla le chauffeur dans le rétroviseur, visiblement surpris de mon langage fleuri.
- Euh ouais non rien pardon...

Les voitures de luxe défilaient afin de déposer les invités dans un ballet de toilettes de soirées toutes plus belles les unes que les autres. L'euphorie qui se dégageait de la foule était communicative et me réchauffa bientôt.
Un portier s'avança pour m'ouvrir. Je vérifiai un dernier coup que j'avais tout, surtout mon portable parce que comme toute ado bah... c'était ma vie, puis je sortis et me faufilai à travers les convives jusqu'à l'intérieur du Casino. Je sentais les regards sur moi et franchement quand je vis mon reflet dans un des gigantesques miroirs du grand hall, je compris pourquoi. Je faisais pas du tout mes 18 ans ainsi mise en beauté et ma robe ! My god ma robe quoi ! Elle était encore plus canon sous ces lumières et sculptait mon corps de façon à la fois élégante et diablement indécente. On me l'aurait peinte sur la peau que l'effet n'aurait pas été différent.

Ignorant les centaines de machines à sous sur lesquelles s'excitaient bon nombre de clients, je traversai l'immense salle afin de rejoindre le grand escalier de marbre qui se trouvait dans le fond. Pour moi ce soir, tout se passait à l'étage.
Je voulus sortir mon invitation de ma pochette mais au moment de la donner, impossible de la trouver. Et merde... Est-ce que je l'avais oublié à la maison ? J'étais sûre de l'avoir prise pourtant ! Ça commençait bien... Heureusement que j'étais la fille de la présidente de l’événement ! J'envoyai un texto à ma mère qui donna ses consignes et aussitôt les portes me furent ouvertes.

A peine eus-je posé un escarpin dans la salle de réception que je m'émerveillai. Du maman tout craché quoi. La perfection du détail dans chaque recoin. Je pris une coupe de champagne qu'un serveur me proposa d'un regard appréciateur et m'avançai histoire de faire un peu le tour. Fallait pas déconner je voulais voir ce qu'il y avait à manger moi ! Foie gras et figue, foie gras et figue, foie gras et fiiiigues ! OUAIS ! Mams' je t'aime, je me réjouis intérieurement tout sourire en découvrant les petits fours sur le buffet.
En parlant du loup, je l'aperçus un peu plus loin en pleine conversation avec un type qui tenait un chéquier. Valait mieux pas la déranger si elle était en train de récolter les dons. Toute façon moi, j'avais rendez-vous avec les petits fours !

- Gabi ? Gabi Rosenthal ?

Je me retournai la bouche pleine, telle une enfant prise sur le fait entrai de planter son doigt dans le glaçage d'un gâteau et m'empressai d'avaler avant de détailler l'homme qui me faisait face, bientôt rejoint par plusieurs autres et... leurs appareils photos.
Oh putain non... Je blêmis et regardai précipitamment à droite à gauche, hagarde, cherchant une porte de sortie.

- Mademoiselle Rosenthal par ici !
- Un sourire par là !


Aveuglée par les flash, comme hébétée je les regardai tous un par un tel un lapereau ébloui par des phares ne sachant que faire. J'étais coincée... Je cherchai maman du regard le cœur légèrement au désespoir pour qu'elle me sorte de là mais elle n'était trouvable nulle part... Elle avait du s'éclipser avec quelques donateurs...
Je m'attendais à ce que les journalistes soient là bien sûr, j'avais même l'intention de me laisser aller à jouer les mannequins le temps que ça durerait, mais pas à ce qu'ils me tombent comme ça d'un coup si vite dessus... Je posai pour gagner du temps et espérai qu'une fois qu'ils auraient eu leurs clichés de moi sous mon plus beau jour, ils me foutraient la paix. Au bout de 10 minutes à sourire à m'en déchirer les zygomatiques, je tentai une échappatoire avant qu'ils ne se décident à faire ce que je redoutais le plus ; poser des questions.
J'étais pas prête pour ça et ce soir moins que tout autre :

- Merci à vous, leur dis-je poliment avec mon plus beau sourire.
- Encore une photo Gabi !

J'avais juste envie de les envoyer bouler mais papa et maman ne m'avaient pas éduquée comme ça alors je jouai le jeu. J'étais dans un évènement extrêmement mondain avec tous les yeux braqués sur le nom Rosenthal et les fonds qui seraient levés par ma mère donc je devais lui faire honneur...
Vu que papa n'était pas là pour le faire. Bim c'était gratuit...

- Gabi attendez !

Non... Pas les questions... Pas les questions !!!

- Êtes vous venue seule mademoiselle Rosenthal ?
- Vous plaisez-vous à Hambourg ou regrettez-vous Berlin ?
- Pensez-vous que vous aurez une carrière aussi brillante que celle de votre père ?
- Avez vous un petit ami ?
- Vous patinez toujours ?
- Gabi un sourire de ce côté !


Wow wow wow WOW ! Mais ils respiraient jamais ou quoi tous là !? Ca venait d'où toutes ces questions, je leur en posais moi ?! Putain ça les regardais pas tout ça merde ! Et si il y avait bien une chose que je ne regrettais pas de Berlin c'étaient bien leurs tronches à tous ces fichus médias !
Ils avaient une idée de la pression que j'avais enduré à cause d'eux...? Être une ado était assez compliqué comme ça sans avoir constamment les paparazzi sur le dos alors avec ? Ça avait été compliqué... Très compliqué et c'était sans doute d'ailleurs une des raisons pour laquelle mams' avait insisté pour qu'on déménage à Hambourg. Pour me protéger, dans un sens. J'étais beaucoup plus tranquille ici.

A Berlin, au cœur de la capital forcément nous étions bien plus exposés et les médias étaient constants et quotidiens. Papa étant avocat pour le Gouvernement et issu d'une famille ayant toujours été très médiatisée alors forcément en plus avec l'assassinat de papi et le suicide de mamie, ça avait déchaîné les journaux sur lui... Et par conséquent sur moi.
C'était une histoire qui plaisait, celle du bel avocat se relevant de deux drames consécutifs qui avait réussi et fondé sa famille parfaite. Enfin si on comptait pas mon petit frère lui c'était l'erreur de l'équation...
Mais l'histoire entre mes parents avaient fait couler autant d'encre que la beauté de leur couple et lorsque j'étais née toutes les attentions s'étaient tournées vers moi ; la petite fille la plus belle du monde en première page des journaux et tout le bordel... Ca avait duré toute mon enfance. De petite, j'avais été guettée par les photographes mais cela dit toujours dans la bienséance.

C'est plus tard que ça s'était gâté... Les choses avaient changé lorsque j'avais commencé à grandir et à être formée... Dès l'adolescence mon corps avait eu des lignes généreuses où il fallait et comme il fallait, sculptées à la perfection par le haut niveau de sport que je pratiquais. Je n'avais pas les formes longilignes classiques d'une patineuse. J'avais des seins, des hanches et des fesses autour d'une taille de guêpe sans un pet de gras alors forcément lorsque les tabloïds s'étaient rendus compte que l'enfant au visage de poupée avait grandi, les discours et les articles avaient commencé à changer et à se déchaîner.
D'un coup je n'étais plus adorable et mignonne, j'étais chaude et sexy... J'allais faire des ravages plus tard, briser des cœurs et j'en passais. Un des pires trucs que j'avais lu ça devait être que je pouvais aller chez Ikéa parce que j'étais facilement démontable. {#}élégance{/#}...
C'était cool de se sentir belle à la période où bien des filles doutaient d'elles hein je disais pas le contraire. Être adulée comme ça, avait quelque chose de flatteur, surtout si jeune. Ça flattait l’ego. J'étais charnelle j'avais cette sensualité naturelle acquise sur la glace. Être la coqueluche des médias c'était drôle ! Mais de loin protégée derrière des murs...
Par contre lorsque j'avais commencé à sortir c'était devenu vachement moins cool sans la barrière papa et maman pour veiller sur moi. Je tombais sur eux en boite alors que j'étais pas en âge d'y aller, en train de boire alors que j'avais pas l'âge de le faire... Une vraie plaie ! Où que j'aille j'en croisais... Le truc de la petite princesse rebelle apparemment ça les faisait délirer tous ces cons ! A leurs yeux j'étais une ado difficile mais putain ils savaient rien de ma vie ou de pourquoi je faisais tout ça ! C'était pas moi le problème dans la famille ! C'était leur héro ! Monsieur Benett Rosenthal en personne !

Ce soir en tout cas ils ne m'auraient pas. J'avais plus 14 ans et à la base ils n'étaient pas là pour moi, remember ! C'était hors de question que mon apparition vole la vedette à maman et à sa noble cause pour laquelle elle rassemblait des fonds faramineux.

- Je suis désolée mais je ne répondrai à aucune question d'ordre privé.

FUCK OFF BANDE DE CONNARDS !

- Bonne soirée.

J'ignorai leurs cris de rappel et m'éclipsai dans une autre salle en retrait. Je poussai la porte derrière moi et soupirai profondément de soulagement.
Ouh c'était joli ici ! La musique s'entendait à peine et le brouhaha des invités était bien moins perceptible. Un peu de calme après la tempête ! Mer-ci ! Je laissai mes grands yeux émerveillés admirer les plafonds tout en me rapprochant de la grosse fontaine de marbre qui ornait le salon, sur laquelle je posai ma pochette ainsi que mes chaussures que je retirai.
Spontanément, je grimpai sur le rebord et me mis à en faire le tour en jouant avec la traîne de ma robe que je retenais de ma main légère en chantonnant. C'était froid sous mes pieds malmenés par mes talons et ça faisait du bien.
Je souriais toute seule, prise dans mon moment et me mis onduler avec insouciance, frôlant de temps en temps l'eau du bout de mes orteils. C'était une bouffé d'air frais cet instant à côté de tout le cérémonial guindé qui se jouait à côté.


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