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 Tha thu glè bhrèagha - Kyllian Mackenzie

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Tha thu glè bhrèagha - Kyllian Mackenzie
Jeu 31 Oct 2019 - 19:13
Tha thu glè bhrèagha
Mes bureaux c’est comme mon deuxième logement, j’y suis tout autant chez moi, même s’ils sont moins confortables que mon hôtel. Pour donner un élément de comparaison, dans mon bureau il y a une salle d’eau d’appoint, de quoi me changer et un canapé convertible qui ne se remarque absolument pas. Je m’y sens chez moi ce pourquoi la plupart du temps, j’arrive en premier. Toutefois, une semaine auparavant j’avais eu un épisode nostalgique, éclipsé par une rencontre surprenante, qui m’avait tenue écartée de mon travail. Ce qui a conduit Mark à m’appeler pour me faire revenir d’autant plus à la réalité. Ce jour-là, après une longue heure de conversation, Mark m’a appris que l’entreprise d’import-export dont J. Evans est l’avocat de tête est sur le point de sombrer et qu’elle cherche désespérément des fonds pour se remettre à flot. J’ai immédiatement perçu où veut en venir mon ami : il veut nous mettre dans le circuit pour le rachat et le démantèlement de cette entreprise. Je lui offre un sourire carnassier en acceptant tout en émettant l’hypothèse que Jacob n’acceptera jamais d’être racheté par mes soins.  Il m’annonce alors qu’il a déjà réfléchit à la question et qu’il veut manœuvrer pour faire croire à tous que c’est à titre propre qu’il va la racheter. Je suis persuadée que ça peut marcher : Mark pourrait faire croire à un roi que son palais ne lui appartient pas et lui faire racheter le double du prix. Nous tombons d’accord sur une ébauche de plan : Mark va inviter le directeur de CME CHEMICALS LIMITED à la soirée que nous allons donner et lui faire son offre pendant que je jouerai l’insouciance.

Pendant toute la semaine, les préparatifs se sont enchaînés et ont occupé mes pensées: fournisseurs en mobilier et en matériel audio-visuel, donateurs, prestataire et traiteur. J’ai lancé les invitations pour une soirée de charité quelques semaines auparavant et toutes les réponses me sont revenues positives. J’ai prévu une soirée d’enchère à l’aveugle dont les gains reviendraient aux artistes et un diner dont les gains reviendraient aux associations d’artistes qui animeront la soirée.  Pour ce dernier, nous avons l’habitude de faire appel au même traiteur, mais celui-ci nous a annoncé que son pâtissier officiel est tombé malade et ne pourrait donc assurer la commande. Cependant, se rendant compte de l’ampleur du diner, il m’a proposé de faire appel à un sous-traitant qui donnerait un prix en dehors du sien pour sa prestation. À une semaine de l’événement et connaissant le niveau d’exigence du restaurateur, je lui ai inéluctablement donné mon feu vert pour cette solution.

Le jour J, toute l’entreprise est sur le pied de guerre. Comme d’habitude les étages s’occupent des différentes affaires que nous avons en cours, mais le service de communication est d’autant plus en ébullition. La réception a été redécorée pour pouvoir assurer l’accueil des invités et les enchères. La première partie a été réarrangée avec tapis rouge, photos officielles et accueil par des hôtesses vers la salle de diner et la salle d’enchères. Cette dernière a été aménagée dans l’autre partie du hall d’entrée sous forme de galerie d’art et doit obligatoirement être traversée pour arriver à la salle du diner. Les exposants sont des artistes, jeunes et moins jeunes, qui font partie d’association que je soutiens et qui ont accepté d’accrocher une œuvre dans cet espace. Sous chaque peinture, chaque photo, chaque sculpture, on trouve une boite qui permet d’y glisser un papier avec le montant que l’on est prêt à débourser.
Le réfectoire quant à lui a été réaménagé en véritable salle de banquet. Les tables rondes sont disposées dans toute la pièce à l’exception d’un espace central parqueté pour pouvoir danser. En face de cet espace, on trouve une vaste scène. Sur chaque table, trône au centre un arbre factice avec des petites lumières. Sur la scène, les groupes qui se produiront ce soir répètent déjà. Ce sont surtout des associations de danse et de musique pour jeunes qui n’ont pas forcément les moyens sociaux ou financiers de pratiquer d’eux-mêmes ce genre d’activité. Toute comme les autres associations que je soutiens, j’ai eu l’occasion d’approcher leur travail et je trouve désolant que ce labeur ne soit pas mis en valeur. C’est la raison qui m’a fait penser ce gala. Pour accéder à cette soirée, chaque participant a du s’acquitter d’un droit d’entrée de 1200 €. Nous avons convenu avec le restaurateur que chaque repas n’excéderait pas les deux-cents euros ce qui laissait le reste de la somme à partager entre toutes les associations présentes sur scène.
Alors que je m’émerveille du travail accompli, les cuisines ont déjà été investie par le traiteur. Je ne l’ai pas encore salué et j’espère en avoir l’occasion pendant la soirée. Tout semble parfait si ce n’est moi qui suis toujours en tailleur pantalon. Après avoir jeté un dernier regard sur la salle j’emprunte l’ascenseur, dont les portes sont dissimulées pour l’occasion derrière une tenture noire, et retourne dans mon bureau où m’attendent ma tenue de soirée, un coiffeur et un maquilleur. J’ai choisi de faire simple, une robe noire et dorée, non décolletée, dévoilant mon dos et s’arrêtant à peine en dessous des genoux. J’opte pour un maquillage et un brushing tout aussi simples.

Une heure trente plus tard, je me retrouve dans le hall d’entrée à faire, comme le veut la tradition la première photo devant le panneau blanc qui porte le logo de mon entreprise.

Pendant les quelques heures qui suivent, je suis saluée par les invités mais aussi par quelques artistes que j’ai déjà rencontrés et qui manifestent toute leur reconnaissance et leur tract. J’ai pour chacun de ses jeunes un sourire chaleureux et les rassure sur leur talent. Je ris d’ailleurs à gorge déployée lorsqu’une jeune fille me fait remarquer qu’elle ne sait pas comment elle va faire preuve de talent alors que j’ai invité, sans la prévenir, la directrice du ballet de Saint-Pétersbourg. Toute se met doucement en place. Le repas est divin et avant de passer au dessert, les groupe de musiciens présents propose d’ouvrir la soirée sur « I Love you » de Sinatra. Cette chanson a une histoire pour Mark et moi et j’accepte sa proposition à danser. Je sais que les rumeurs courent sur nous deux, mais nous savons tous les trois, Mak, son épouse et moi, ce qu’il en est. Un fois le morceau terminé, je demande au groupe de jouer « Stand by me » de Ben E. King ce qui permet à Mark d’inviter sa femme à danser sur leur chanson. Assise à ma table, je les regarde quelques minutes et je souris.

*Ils ont de la chance de s’être trouvé… Ils ont quelque chose de rare*

Je suis interrompue dans mes pensées par mon assistant : le traiteur voudrait me voir. Je me rends donc en cuisine tout en discutant de détails avec Ugo. Je ne fais donc pas attention en passant la porte et je me retrouve à éviter de justesse un serveur avec un plateau. Cependant, même si j’évite le serveur, je suis déséquilibrée et m’attends à rencontrer le sol d’une minute à l’autre.
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Re: Tha thu glè bhrèagha - Kyllian Mackenzie
Ven 1 Nov 2019 - 1:51
THA THU GLÈ BHRÈAGHAIl y a environ une semaine, j’ai eu la chance de voir débarquer dans ma cuisine un ancien ami d’école. Nous avons fait nos classes en hôtellerie ensemble. Son père possède une entreprise de traiteur assez prestigieuse. Il y a de nombreux clients appartenant à la haute société. J’ai eu la chance de faire mes stages dans cette entreprise. Il m’offrait également un emploi à la clé dès que je sortais de l’école, mais j’ai refusé. Adeline et moi, on commençait à penser à fonder une famille. N’étant pas très carriériste, j’ai préféré me trouver un emploi qui offrait plus de stabilité pour ma future vie de famille. Kristoff, c’est donc déplacé pour me demander une faveur. Le pâtissier de la compagnie de son père est tombé malade. Ce dernier est en arrêt maladie pour quelques semaines. Pas de bol, ils ont obtenu un juteux contrat pour une soirée charité. Une soirée organisée par Gallagher Corp. Une grosse pointure dans le milieu des affaires d’Hambourg. « Je sais que je suis à dernières minutes. Mais, Kyllian, est-ce que tu pourrais nous venir en aide ? » Kristoff semblait désespérer. « Tu sais comment est mon père. Il vise toujours la perfection et vu que tu es l’un de ses anciens élèves on va dire, il ne veut que toi comme remplaçant. » C’est flatteur, j’en conviens. Son père m’a aidé à percer dans le métier en acceptant que je fasse mes stages dans sa compagnie. Le seul souci c’est que je dois trouver une gardienne pour ma fille Elsa qui accepterait de passer la nuit à la maison. Ces soirées se terminent toujours au petit matin, je serais de retour à la maison que lendemain matin. « Laisse-moi faire, quelques, coups de téléphone. Je dois trouver une gardienne pour ma fille. Tu comprends ? » « Pas de soucis, vieux. Je vais attendre ton appel. » Enfin d’après-midi, il avait ma réponse : j’acceptais son offre.

Le jour J arriva, après avoir déposé ma fille chez l’une de mes sœurs. Un échange de câlins et la promesse d’être sage de la part de ma fille en poche. Je me retrouve à nouveau derrière le volant de ma voiture. Sur le siège arrière se trouve mon uniforme de cuisine ainsi qu’une valise avec mes ustensiles de pâtissiers. Kristoff m’a informé qu’après le service, je pouvais me mêler à la foule et profiter de la soirée. La seule règle c’est que je devais être affublé d’un costume de pingouin. J’ai donc opté pour un complet veston-cravate, bleu profond, ainsi qu’une chemise d’une teinte beaucoup plus pâle. L’adresse que m’a donnée Kristoff se trouve à être dans un vieux quartier tout près du port. Il y a déjà beaucoup de voitures à mon arrivée. J’arrive à me trouver une place pour mon véhicule dans la zone réservée aux employés. Un gardien de sécurité après une vérification de mon identité m’indique le chemin pour les cuisines ainsi que le chemin pour les vestiaires des employés. Je pourrais me changer à cet endroit. Ça serait bête de salir mon costume avec du sucre à glacer. Quand je pousse les portes de la cuisine, je suis fin près pour accomplir les tâches qui me seront demandées. C’est Karl, le père de Kristoff qui m’accueille. « Kyllian, Dieu merci, tu es arrivé. » Cela fait longtemps que je ne l’ai pas vu. « Bonsoir, je ne pouvais pas vous refuser mon aide. » Une claque dans le dos me coupe le souffle momentanément. « Ah ! J’aime ta motivation. Suis-moi, je vais te montrer ton plan de travail ainsi que la liste de ce qui doit être fait. » Il y a deux choix pour le dessert, le classique gâteau aux forêts noires ainsi que l’incontournable gâteau au fromage. Les deux sont présentés dans une verrine. « Kristoff sera là pour t’aider. Il va arriver dans quelques minutes. » Karl me remercie encore une fois avant d’aller dicter ses ordres à un autre groupe de ses employés. Les heures défilent tandis que je me laisse absorber par le travail. Kristoff est tout aussi assidue que moi dans la tâche. Le repas est bien avancé, nous approchons du service pour le dessert. Je me rends compte qu’il manque des cerises ainsi que des framboises pour décorer les verrines. Je me rends vers l’un des grands frigos industriels quand les portes de cuisines s’ouvrent pour laisser entrer deux personnes. Probablement, des organisateurs de la soirée. Le hic c’est que l’un des serveurs munis d’un énorme plateau sort de la cuisine au même moment. La femme tente de l’éviter, mais elle se trouve déséquilibrer. Les talons n’aident en rien surtout sur un plancher de cuisine plutôt glissant. La jolie blonde tente de se rattraper, mais sans succès. Je le vois bien qu’elle va tomber. Rapidement, j’entoure sa taille de l’un de mes bras. Son corps vient se heurter contre mon torse. Tandis que je sens ses bras qui s’accrochent à moi. Tout le monde dans la cuisine s’arrête net de bouger. « Vous n’êtes pas blessée, madame ? » La jeune femme lève son visage vers moi. Quand je découvre que ce visage ne met pas, inconnu. Mon sourire s’élargit. « Oh, mais c’est vous. » Je ne pensais pas avoir l’occasion de la revoir un jour. C’est cocasse tout de même. L’homme qui l’accompagne se racle la gorge. Je réalise que je tiens toujours dans mes bras la jeune femme et que tous les regards sont braqués sur nous. Je l’aide à se remettre sur ses pieds. Je sens mes joues prendre une légère teinte rosée. « Excusez-moi, mais je dois retourner au travail. Je suis heureux de vous avoir revu… » Je me rends compte que je ne connais pas son prénom. C’est idiot ! Je lui offre un léger sourire avant de rejoindre Kristoff. Ce dernier me murmure tout bas. « Tu connais la PDG ? » Tout en continuant de décorer un morceau de gâteau. Je réponds à mon collègue. « Je l’ai rencontré qu’une seule fois, je ne connais même pas son nom. » « Elle s’appelle Ellena Gallagher. » Le service n’étant pas terminé. Je n’ai pas l’occasion de pouvoir discuter avec elle. Je la regarde quitter la cuisine avec un certain regret. C’est beaucoup plus tard, quand le gros du travail est terminé, je peux me permettre de souffler. Kristoff a enfilé son ensemble deux pièces. Il est prêt à gagner la fête. « Tu viens ? » Je lève les yeux de mon carnet à dessin. « Je dois terminer un truc avant d’aller prendre un bain de foule. » L’homme qui se trouve près de moi hausse les épaules. « Comme tu veux. » Il quitte ensuite la cuisine et je me retrouve seul. Je vais pouvoir me détendre un peu.
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Re: Tha thu glè bhrèagha - Kyllian Mackenzie
Ven 1 Nov 2019 - 18:05
Tha thu glè bhrèagha
Je tente désespérément de me rattraper à quelque chose, mais rien ne se trouve ma portée.  Je me prépare à m’étaler de tout mon long devant tous les employés de mon traiteur. Je maudis mes talons hauts, le sol de la cuisine, le serveur et son plateau et mon inattention. Cependant, à ce qui me semble être la dernière seconde, je me sens entrainée dans le sens opposé de ma chute, attirée par une force qui s’imprime autour de ma taille. Par réflexe, je m’agrippe aux épaules du torse que je viens de heurter. Toujours un peu déroutée par ma potentielle chute, je ne relève pas immédiatement les yeux vers la personne qui m’est venue en aide. Je tâche d’abord de récupérer un semblant de respiration. En temps normal, j’aurais rapidement mis un terme à ce genre de proximité, mais là il y a comme une chaleur agréable qui se diffuse sous mes doigts et autour de ma taille.

« - Vous n’êtes pas blessée, madame ? je connais cette voix qui s’est rappelée à mon souvenir quelques fois cette semaine ; je relève la tête et constate avec plaisir qu’il s’agit bien de mon serveur de la semaine précédente.
- Je vais bien, grâce à vous, merci. je lui souris ravie.
- Oh, mais c’est vous. je me dis que c’est fou comme le hasard fait bien les choses pendant qu’il me sourit.
- Bonsoir Kyllian. pouvoir utiliser son prénom est un réel délice presque autant que de revoir ce sourire ; mon assistant toussote pour nous signaler que ces retrouvailles ont un public.
- Excusez-moi, mais je dois retourner au travail. Je suis heureux de vous avoir revu… il m’a aidée à reprendre mon équilibre et retourne à son travail et je me surprends à penser « quoi ? déjà ? » »

Je n’ai pas vraiment le temps de lui dire que le plaisir est partagé que déjà le traiteur s’inquiète. Une fois rassuré, il me rappelle pourquoi je suis là et nous discutons de sa rémunération que nous finaliserons le lendemain. Après quelques compliments, je quitte la cuisine en essayant de ne pas jeter un regard à l’équipe qui s’affère en cuisine pour ne pas engendrer davantage de soupçons.
Une fois revenue dans la salle de banquet, j’arrange les derniers détails pour les enchères et rejoins ma table. Mark et son épouse sont toujours sur la piste de danse, comme si je n’avais pas bougé. Toutefois, mes pensées ne sont plus tournées vers la chance qu’ils ont, mais vers un pâtissier aux cheveux de feu. Je me remémore avec plaisir les événements de la semaine passée et j’en rougis légèrement. J’essaye également de me rappeler cette phrase qui pourrait me donner un prétexte pour retourner le voir. Je suis toujours en pleine réflexion quand les dessert sont amenés à table. Je souris sottement ce qui attire l’attention de Mark, mais je coupe rapidement court à son interrogatoire en lui proposant mon cheese cake. Moi accro de la forêt noire ? Absolument pas… Je savoure cette verrine absolument exquise.

Juste ensuite, le moment est venu d’annoncer les grands gagnants de cette soirée d’adjudications. Certaines œuvres partent à des sommes folles qui rendent les artistes absolument extatiques. Ils n’imaginaient pas qu’on puisse s’intéresser à leur travail de cette façon. J’en profite pour lancer mon court speech de remerciement et souhaiter une excellente soirée à mes invités avant de laisser place à d’autres artistes sur cette scène.

« - Il est arrivé. mon avocat m’annonce cela en m’aidant à descendre de la scène et je comprends rapidement.
- Dans ce cas… je prends le bras qu’il me tend pour me ramener à notre table. À l’attaque.
- Quelle marge tu me donnes ? il me sourit carnassier tout en chuchotant ces mots.
- Un million pas plus. je lui rends son sourire avant de reprendre place.
- Je te l’obtiens pour cinq-cents mille. »

Il embrasse sa femme et s’en va, fier comme jamais. Je pense que si l’on cherche la définition d’"aimer son métier" dans un dictionnaire on doit trouver un portrait de Mark et moi ou peut-être est-ce à "larrons en foire". Je salue chaleureusement ma voisine de table et m’éclipse comme prévu. Sur mon chemin je croise la table réservée au traiteur et à quelques-uns de ses employés. Je demande au fils de mon prestataire s’il sait où je pourrais trouver son collègue de tout à l'heure et il me répond tout tremblant qu’il doit toujours être dans la cuisine.

Quand je passe les portes de la cuisine, en toute sécurité cette fois, il est penché sur le calepin qui m’a fait entrevoir les beautés de Dingwall. Je ne peux pas m’empêcher de penser que son costume lui va bien tout comme je ne peux pas empêcher mon esprit de divaguer sur le fait qu’il serait peut-être encore plus attrayant dans l’habit traditionnel dont il m’a parlé la dernière fois que nous nous sommes vus. Je commence à m’approcher mais vu la discrétion de mes talons, il ne sert à rien d’espérer une manœuvre discrète.

« - Excusez-moi monsieur le pâtissier… je lui souris quand il relève les yeux vers moi. est-ce que par hasard il vous resterait de cette excellente forêt noire ?  j’arrive juste à côté de lui et me pose dos à l’établi où il dessinait tout en tournant la tête vers lui. Oh et encore merci pour tout à l’heure, vous m’avez évité une belle chute. »

Je garde pour moi le côté agréable que cet incident a eu pour moi. Ce serait malvenu de lui faire part de ce genre d’informations alors qu’il ne sait même pas encore mon prénom. D’ailleurs pourquoi je ne lui ai pas encore donné ? Peut-être par souci qu’il fasse le rapprochement entre mon nom et tout dans ce bâtiment et que cela se complique. Je veux revivre la simplicité de notre dernière conversation, c’est ça. Je me demande si lui se rappelle sa promesse de me traduire la phrase en gaélique, mais le dessert me semble une meilleure entrée en matière, d’autant que je ne me rappelle ne serait-ce qu’une bribe de cette phrase. Je me rappelle très bien son regard assuré qui a capté le mien, vaguement le rapprochement au-dessus de la petite table du Tea-Room, mais les mots de cette phrase absolument pas.
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Re: Tha thu glè bhrèagha - Kyllian Mackenzie
Lun 4 Nov 2019 - 3:46
THA THU GLÈ BHRÈAGHAQuand Kristoff quitte la cuisine pour gagner la fête. Le calme qui tombe sur la cuisine me fait un bien fou. Je n’ai pas trop l’habitude de travailler avec une si grosse équipe. Au tea-room nous sommes la plupart du temps que trois en cuisine. Il arrive parfois que nous soyons cinq ou six lors des grandes périodes. Les fêtes de fin d’année peuvent être un bon exemple. Je profite de ce petit moment de calme pour continuer mon croquis d’un gâteau de mariage que je dois préparer dans le courant de la semaine. Enfin, je dois présenter mes ébauches aux jeunes couples qui vont convoler en début de la semaine prochaine. Pour que ces derniers puissent faire un choix définitif sur le design du gâteau ainsi que la saveur qu’ils désirent avoir pour leur mariage. Les portes de la cuisine s’ouvrent, mais je n’en fais pas un cas majeur. Certains des employés du service de traiteurs ont encore du boulot à accomplir. « Excusez-moi monsieur le pâtissier… » Je lève les yeux de mon calepin pour tourner mon attention sur la jolie femme qui vient d’entrée. J’ai bien entendu reconnu le son de sa voix. Une voix douce, mélodieuse et pleine de charme. Un sourire se dessine sur mes lèvres à sa vue. « Est-ce que par hasard il vous resterait de cette excellente forêt-noire ? » Je la vois qui s’adosse contre la table de travail. J’ai la sensation qu’elle a un petit côté prédateur ce soir. Elle ne ressemble en rien à la cliente un peu timide que j’ai servie au tea-room. Il faut dire qu’elle est dans son élément ici. C’est sa soirée et son entreprise qui a tout organisé. « Bien, entendu, madame. » Je m’éloigne légèrement pour atteindre les réfrigérateurs qui contiennent le surplus de nourriture de la soirée. J’espère que ce surplus de nourriture ne sera pas mis à la poubelle. « Oh et encore merci pour tout à l’heure, vous m’avez évité une belle chute. » Je tourne mon attention sur la jeune femme en souriant. « Il n’y a pas de souci, il n’aurait pas fallu que vous vous blessiez lors de votre soirée. Cela aurait assombri une si belle fête. » Je récupère une verrine de gâteau aux forêts noires ainsi qu’une bouteille de bulle bien froide. Je dépose mes trouvailles sur la table tout près d’Ellena avant de m’éloigner pour récupérer deux flûtes à champagne ainsi qu’une cuillère pour qu’elle puisse manger son dessert plus facilement. Je fais sauter le bouchon de la bouteille et verse le liquide doré dans les deux flûtes de champagne. Je n’ai pas encore eu la chance de profiter d’une si bonne bouteille depuis des lustres. Je lève mon verre tout en regardant la jeune femme dans les yeux. Elle comprend que je désire porter un toast. « À votre soirée madame Gallagher. J’espère qu’elle fut à la hauteur de vos attentes. » Nos deux verres s’entrechoquent avant de se porter à nos lèvres. Mon regard s’accroche au sien jusqu’à la dernière seconde. Après tout, sa porte malheur de ne pas se regarder dans les yeux lors d’un toast. Le liquide froid, mais agréable se glisse dans ma gorge. Je dépose mon verre sur la table de travail. « C’est mon collègue qui m’a révélé votre identité après mon “ sauvetage ”. » Je marque une pause avant de poursuivre. « J’avoue que le monde est petit. Je ne pensais pas vous revoir après notre rencontre au tea-room et encore moins que je sois l’un de vos employés pour une soirée. » Je me garde de lui dire qu’elle m’avait fait toute une impression et que depuis une semaine je pense régulièrement à notre bref entretien. Je me rappelle également ce que je lui ai dit en gaélique. La promesse de lui traduire ce que je lui ai dit si un jour nos chemins se croisaient de nouveau. Le courage que j’ai eu dans le salon de thé me fait cruellement défaut ce soir. Certes, mes mots ne sont pas déplacés, c’est même un compliment ! Cependant, j’appréhende sa réaction. J’évite d’aborder le sujet, je vais faire preuve de courage si elle aborde le sujet. Je la regarde qui mange son dessert avec beaucoup de plaisir. « Vous aimez ? » Un petit sourire en coin. Une question rhétorique de ma part, car je sais très bien qu’elle aime le gâteau. La verrine est presque vide. « Votre compagnie se spécialise dans quel domaine ? J’avoue ne pas être très au courant de ses détails. » C’est à mon tour de m’adosser le dos contre le plan de travail. Mon bras frôle celui d’Ellena, mais la distance entre nos deux corps n’est en rien déplacée ou du moins ne risque pas de la mettre mal à l’aise au vu de la proximité. :copyright:️2981 12289 0
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Re: Tha thu glè bhrèagha - Kyllian Mackenzie
Mar 5 Nov 2019 - 22:22
Tha thu glè bhrèagha
Ce genre de soirée, j’en vis depuis mon plus jeune âge. Depuis que je suis enfant, mes parents m’ont entraînée dans ce genre de mondanités. Je connais depuis longtemps la mesure, les danses, les rituels, mais il y a toujours un moment où ces soirées me lassent un peu. Ce soir, j’ai le pressentiment que cela pourrait être différent. Il faut dire qu’à l’accoutumée, je n’ai pas une aussi bonne compagnie.

« - Bien, entendu, madame. je souris plus largement. Il n’y a pas de souci, il n’aurait pas fallu que vous vous blessiez lors de votre soirée. Cela aurait assombri une si belle fête. je profite de la vue pendant qu’il récupère ce que je lui ai demandé dans un des réfrigérateurs.
- C’est tout à fait juste, mais rien ne vous obligeait à le faire. je le regarde revenir avec ses trouvailles toujours le sourire aux lèvres. Du champagne ? je l’observe vider avec adresse le contenu de la bouteille dans les flûtes ; il ne répond pas à ma question et me tend un verre avant de porter un toast.
- À votre soirée madame Gallagher. J’espère qu’elle fut à la hauteur de vos attentes. nous trinquons sans nous quitter des yeux et je ressens encore cette intensité que j’ai ressenti au début de notre précédent échange; ensuite, je réalise qu’il m’a appelé par mon nom.
- Donc, monsieur MacKenzie, vous savez… je grimace légèrement avant de reprendre une gorgée bienfaitrice.
- C’est mon collègue qui m’a révélé votre identité après mon “ sauvetage ”. j’honnis le dit collègue tout en reprenant mon sourire, je refuse que ce détail gâche ma soirée. J’avoue que le monde est petit. Je ne pensais pas vous revoir après notre ren

contre au tea-room et encore moins que je sois l’un de vos employés pour une soirée.
je pose mon verre à mes côtés pour pouvoir me délecter de la verrine ; je prends une première cuillère et j’entends sonner les trompette de Jericho tout en fermant les yeux pour en profiter pleinement.
- Dans ce cas, on peut dire que le hasard fait bien les choses. je souris tout en appréciant une autre bouchée. Je ne pensais pas non plus que cela pourrait arriver… mais mon dieu j’en remercie le ciel, cette verrine est à tomber.
-  Vous aimez ? le retour du sourire en coin et première gifle mentale de la soirée.
- Non vous croyez ? je finis ma dernière part et lèche même la cuillère, ma pauvre grand-mère anglaise en ferait une attaque, et je souris tout en reprenant mon verre pour profiter de la fraicheur des bulles.  
- Votre compagnie se spécialise dans quel domaine ? J’avoue ne pas être très au courant de ses détails. il s’adosse à l’établi et je m’élève sur ce dernier avant de croiser les jambes ; après tout, le travail en cuisine est fini, non ?
- Mmmh… comment ça j’essaye de gagner du temps ? Comment dire… je feinte une gorgée pour mettre mes idées en place. Je… je déglutis et lève les yeux au ciel rapidement. Mon entreprise rachète des sociétés en difficultés financières…quand il faut y aller...Nous les fractionnons et ensuite nous revendons chaque partie au plus offrant… je tourne mon visage vers lui et tâche de reprendre mon sourire. En fait, vous voyez le film Pretty Woman ? Et bien je suis Richard Geere, les cheveux gris en moins. j’émets un son qui s’apparenterait à un rire crispé. »

Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été fière de ce que je fais, de ce qui me permet de vivre. Toutefois, à l’instant, je ressens comme une appréhension. Je crains sa réaction face à mes affaires. Et si cela coupait court à notre conversation ou …au reste ? Non pas que j’envisage « un reste », mais si la fortune a réussi à nous faire nous recroiser, pourquoi serait-il si extravagant d’imaginer une suite ? Après tout, notre rencontre au Tea-room a été pour moi inexplicablement agréable. J’y ai repensé à quelques reprises au cours de ma semaine mouvementée au fait que je me suis comportée comme une cruche, que j’ai adoré l’intensité que dégageaient ses yeux et que le ciel seul sait ce qui se serait passé si cette conversation avait continué. Mes interrogations à propos de possibilités que je n'envisage plus depuis longtemps me reviennent. Quoi qu'il en soit, tout cela pourrait peut-être ne jamais se reproduire s’il se faisait une opinion négative de ma profession.
Au loin, j’entends vaguement le groupe jouer « Livin' La Vida Loca » et là un rappel sonne dans mon esprit. Mon travail m’a permis d’organiser cette soirée et de donner sa chance à chaque personne qui a partagé son art ce soir et mon sourire revient, plus franc. J’ai toutes les raisons du monde d’apprécier ma soirée. Je descends de mon siège improvisé avec adresse, tout en gardant mon équilibre cette fois. Je reprends la bouteille qui est de son autre côté et je joue à mon tour avec la distance : je passe devant lui en l’effleurant pour, à mon tour, nous servir un verre.

« - Mais ne parlons plus travail, ce soir. je trinque à nouveau tout en me plongeant dans le bleu de ses yeux. Aux agréables rencontres dues au hasard. une nouvelle fois nos yeux sont connectés et ne se lâchent pas jusqu’à ce que nous buvions. J’espère d’ailleurs que vous n’avez pas eu trop de problème par rapport à votre longue pause. je fais tourner le liquide doré dans mon verre. Je crois d’ailleurs me souvenir qu’au terme de celle-ci, vous m'aviez fait une promesse. je pointe mon verre lui tout en lui accordant un sourire espiègle, je dois avoir les yeux qui pétillent autant que les bulles dans ma flûte.»

Sans vouloir le mettre mal à l’aise, je suis réellement curieuse de savoir. Cette question me turlupine depuis que je suis sortie du salon de thé la semaine avant et là je n'y tiens plus. Je veux savoir ce que voulaient dire ces mots couverts par un tel regard. Ou alors peut être est-ce la partie la plus aventureuse de mon être qui voudrait revenir à où nous en étions ce matin-là. Je me pose moins de questionsbet j'agis tout simplement.
Depuis mon enfance, je fréquente ce genre de soirée : petits fours, bulles, musique. Il y a toujours un point de non-retour où la soirée me semble lassante. Néanmoins, ce soir, ce point me semble perdu à l’horizon. Je désire réellement en apprendre davantage sur lui et lui montrer mon meilleur jour que l'ennui risque pas de venir assombrir le ciel.
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