Jack * This is the ghost of you, haunting the ghost of me
Auteur
Message
gare à la crise de la quarantaine
Admin Sexy ♔ Soon we'll be 30 years old, our songs have been sold
Adelaïd Schuylers
Age : 41 Né.e le : 30/10/1982 Messages : 587 Métier : Institutrice Longueur de posts : 300-1000 mots A Hamburg depuis : Toujours Avatar : Ashley Graham Points : 3232 Date d'inscription : 25/05/2018
Jack * This is the ghost of you, haunting the ghost of me
Sam 31 Aoû 2019 - 1:20
La demoiselle devait changer de vie. C'était sa nouvelle résolution. Une fois de plus. Se reprendre en main et perdre ces kilos disgracieux qui ne cessaient de la mettre mal à son aise, de la rendre malheureuse. La jeune femme avait donc résolu d'aller à la salle de sport et ce même si l'idée d'être vue par d'autre, jugée surtout par des gens minces et sportifs, lui mettait le moral à zéro. Mais elle ne pouvait pas continuer comme cela. Elle devait – une fois de plus c'est vrai – tenter de se remettre en forme. Alors elle avait acheté une nouvelle paire de baskets et un leggins flambant neuf avec une brassière de sport pour se motiver.
En poussant les portes de la salle de sport la jeune femme ne se sent pas rassurée et elle a l'envie furieuse de faire immédiatement demi-tour, sans se l'autoriser toutefois. Elle passe par l'accueil pour remplir les formalités administratives, avec l'idée d'assister tout de suite après à un cours afin de se mettre dans le bain. Il lui faut attendre un peu pour qu'un cours commence mais elle patiente et finalement suit un groupe pour rejoindre une salle annexe, de cours collectifs. En prenant place, elle tente de se faire la plus discrète possible avant de porter son attention pleine et entière sur le professeur qui donne les directives, reproduisant les mouvements qu'il montre quand il le demande, sans sembler particulièrement à son aise. Elle est gênée, gênée par son poids, gênée par les corps toniques à ses côtés, qui sont là pour entretenir leur forme et non pour la retrouver. Adelaïd ferme sa vue aux soucis des autres, à ce qui peut les complexer, pour ne voir et retenir que ce qui l'intéresse. Et elle se sent comme une pomme de terre au milieu des chips.
La jolie brune quitte la salle de sport une bonne heure plus tard, la boule au ventre. Elle a cette impression que ça n’a servit à rien encore une fois. Pourtant quand elle monte à bord de son véhicule, la jolie brune ne rentre pas chez elle. Pas tout de suite. Elle appuie sa tête contre son volant, un long très long moment, le temps de pleurer, un peu. D’enrager sur son aspect, sur l’état de sa vie, aussi. Et puis elle quitte le parking de la salle en fin de compte, pour se rendre au supermarché faire quelques achats, se perdre entre les étals de fruits et légumes. Jusqu’à ce qu’elle s’arrête net en apercevant une silhouette bien connue, une silhouette qu’elle aurait préféré voir en d’autres circonstances et pas après un passage à la salle. Milles idées lui passent par la tête comme elle se demande si elle est potable et elle espère qu’il ne la verra pas, de sorte qu’il ne la voit pas aussi rouge, aussi échevelée, aussi grosse et moche. Mais évidemment, il serait trop beau que le vœu de la demoiselle soit exaucé et elle se crispe un peu comme il la remarque.
«- Bon… Bonjour, monsieur Adler.» se reprend la brune. «Vous allez bien ?»