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 (lizaldur) ne m'demande pas la lune j'ai beaucoup mieux pour toi...

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(lizaldur) ne m'demande pas la lune j'ai beaucoup mieux pour toi...
Mar 7 Mai - 14:29
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 « ne m'demande pas la lune j'ai beaucoup mieux pour toi ...»  lizbeth solo and baldur keller


Baldur Keller ne fait pas partie de ses personnes qui regrettent son passé. Il ne fait pas partie de ceux qui nourrissent des regrets, elle est même loin de lui cette image, c’est certain. Il avance toujours prudemment sans heurter d’ancienne connaissance, celles qu’il aurait pu lâcher sans aucun état d’âme. Il y a quand même quelques personnes pour qui il serait prêt à reprendre vie si on lui laissait cette opportunité, bien que l’admettre serait un pur mensonge ! Non jamais il serait capable de reconnaître ses erreurs, pas celles-ci alors qu’il y a tant d’années qui s’écoulent entre le temps de l’ancien Baldur, l’enfant paumé qui cherchait juste à manger, et celui d’aujourd’hui le solitaire parti en longue promenade, avec cette soif constante de curiosité sur le monde autour de lui. Marchant avec conviction le long de la mer, cette plage qu’il reconnaitrait sur mille. Un short, un simple tee shirt malgré la saison un peu fraîche, mais il en est habitué. Il se fait d’ailleurs plus facilement à la fraîcheur qu’à la chaleur. Les pieds dans l’eau, il court doucement le long de la plage, laissant les vagues submerger ses pieds puis ses chevilles à chaque fois qu’il fait un pas supplémentaire. Déjà presque trente minutes qu’il court à rythme normal, dans cette eau qui le saisit à chaque fois. Il la connait sa mer, mieux que quiconque, il connaît le danger. Ses tempêtes qui l’ont parfois malmené en plein milieu de l’océan, et pourtant il y retourne. Il ne saurait pas s’en passer, elle est la seule qui le comprend. Qui le prend tel qu’il est. La musique dans les oreilles, il baisse son regard sur son portable pour changer la musique, et heurte de plein fouet une personne. Manquant de tomber, il se rattrape de son pied de justesse, il manquerait plus qu’il finisse le cul dans l’eau pour le tendre davantage ! Une chose immonde même, il ne supporte pas les gens qui ne regarde pas devant eux, aussi sa voix ne se fait pas prier, ingrat et stupide, « vous pouvez pas regarder d’vant… » Vous, il ne finira pas sa phrase, alors que ses yeux se posent délibérément dans ceux de la personne qui lui fait face. Désinvolte, arrogant, il lui crache ses quelques mots en pleine figure sans savoir qui elle est vraiment. Mais s’il ne la reconnaît pas tout de suite, au fur et à mesure que les secondes passent, ses traits lui rappellent combien elle ressemble à une fille qui l’a connu. Une fille qui a été sous son aile il y a fort longtemps, pour qui il aurait été prêt à détruire quiconque qui posait son regard sur elle. A la toucher, enfant il était son confident, une épaule sur laquelle elle se reposait, coûte que coûte. Les choses ont changés aujourd’hui, elle n’est plus cette poupée de porcelaine que le ténébreux Keller aimait protéger des tempêtes extérieurs. Elle n’est plus celle qui a su briser de bien des façons cette carapace, comme étant l’une des rares personnes à qui il se confiait sans crainte sur ses désirs. Des rêves de gamins comme celui de vouloir refaire son monde, de partir faire le tour du monde comme si il suffisait juste de ça pour oublier ses propres misères. « Lizbeth ?! » Une question qui ne lui laisse aucun doute, il se recule alors, bien trop surpris de la voir ici, après plus de quatorze ans sans jamais la revoir. Un adieu silencieux qui lui avait offert en guise de leur amitié, elle lui en voudrait, il n’en doutait pas ! Il la connaissait mieux que personne, et si elle, elle sait qu’il est plutôt je m’en foutiste à vivre sans se soucier de demain, Lizbeth est tout son contraire. Elle cherchera forcément à savoir le pourquoi du comment et à lui faire payer.


@lizbeth solo
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Re: (lizaldur) ne m'demande pas la lune j'ai beaucoup mieux pour toi...
Mar 7 Mai - 21:39

Lizbeth ne faisait pas son âge. Non, nope, quoiqu’en dise l’autre abruti de photographe, elle n’était pas vieille, elle ne faisait pas ses trente ans et elle était encore assez jolie pour son métier. Plus de dix ans dans le métier et ce genre de réflexion l’a rendait toujours hors d’elle. Au lieu de ruminer chez elle quand un lion enragé, Beth avait décidé d’enfiler leggings, brassière et baskets pour aller faire un tour. Courir n’était pas une de ses activités sportives préférées mais elle appréciait les retombés. Et puis, cela lui donnait bonne conscience. Faire du sport au lieu de s’énerver avait toujours été un leitmotiv et cela ne pouvait qu’être seulement bénéfique. Pour elle et tout le monde. Ses pas sont réguliers, sa respiration tout autant. Les cheveux attachés dans une queue de cheval haute, ils se balançaient allègrement à chacun de ses rebondissements. Sa tignasse blonde n’était jamais à laisser en libre service quand elle faisait de l’exercice.

Lizbeth salua sur son passage plusieurs personnes. Pour booster son esprit, elle avait ses écouteurs plantés dans les oreilles. Rien de tel qu’une musique de superhéro pour se sentir au dessus de ses capacités et s’aider à se surpasser. Lizbeth finit par guider ses pas vers la plage, où il y avait moins de monde qu’en centre ville. A ne pas s’y tromper, elle adore son quartier. Il y grouille toujours du monde, c’est souvent animé et Lizbeth adore se sentir au milieu de tout ce bruit, toute cette cohue. Avec la vie qu’elle a mené et vécu, sa solitude a souvent été sa plus fidèle amie – ou ennemie selon les moments. Du coup, quand Lizbeth a pu se permettre un appartement en plus dans le centre ville, dans le vieux quartier, elle a sauté sur l’occasion. Ce n’était certes pas une ville ou une penthouse, mais c’était chez elle et elle en était fière. Et Lizbeth avait besoin d’être fière de ce qu’elle avait entreprit pour rendre ses parents fières d’elle, le jour où ils l’auront retrouvé.

Mais pour l’instant, Lizbeth était toujours seule, face à la mer qui la surplombait et toisait de toute sa grandeur. La vue était plutôt couverte, considérant le temps éclairci mais nuageux du jour. Il faisait frais mais Lizbeth venant de courir pendant plus de vingt minutes, elle avait eu le temps de réchauffer. La mer n’avait pas spécialement de vertu thérapeutique chez elle – elle était parfaitement saine, merci beaucoup – mais elle ne pouvait nier que l’endroit était sympa. Et calme. Alors que la blonde observait toujours l’eau étendue,  « vous pouvez pas regarder d’vant… », quelqu’un venait de lui rentrer dedans. Lizbeth eut un léger cri de surprise avant d’enlever rageusement un de ces écouteurs. Non mais sérieusement, les gens ne pouvaient pas faire attention où ils marchaient, bon sang ? Elle était prête à faire passer à sale quart d’heure à la personne quand… « Lizbeth ?! » Son visage se perdit en couleur, un douche froide la recouvra de la pointe des cheveux jusqu’au bout de ses ongles de pieds et son coeur manqua un battement. Non, impossible, c’était impossible, qu’est-ce qu’il fichait là, devant elle, l’air de rien ? Lizbeth se raidit immédiatement et le fixa pendant plusieurs (longues) secondes avant de coincer son écouteur dans la main dans sa brassière. Elle s’approcha de lui, toujours en le fixant sans ciller. Elle voulait être sûr que c’était lui. Après tout, ils ne s’étaient pas vu depuis plus de dix ans – quatorze ans pour être présence. Et pourtant, elle le reconnaîtrait sans problème. Il avait été son premier ami, son premier confident, son protecteur aussi (même si elle savait se débrouiller sans aide). Il avait été aussi un des premiers à lui faire comprendre le sens du mon ‘trahison’. Le revoir là, ici, maintenant paraissait complètement surréaliste. En conséquence, sans crier garde, Lizbeth le gifla avant de le pousser violemment. « Va te faire foutre ! » Et elle tourna les talons pour partir – s’éloigner de lui – à grandes enjambées – aussi grandes que ses jambes lui permettaient. Décidément, Lizbeth aurait mieux fait de rester au lit, ce matin !
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