and if it was your last night on earth, what would be your last word?
Allongée dans son lit, le regard perdu, elle ne parvenait pas à trouver sommeil, malgré qu'elle soit exténuée. Elle n'avait pas fermé l’œil de la nuit. Pensant qu'elle pourrait faire une sieste l'après-midi afin de pouvoir récupérer des forces et être en forme pour ce soir, ce n'était pas gagné. Ces temps-ci tout se mélangeaient dans sa tête. Son ex petit-ami, sa tumeur cérébrale se révélant être cancéreuse. Sa vie se résumait à une véritable période chaotique. Elle ne savait que faire, ni quelle décision choisir sur cette mauvaise nouvelle qu'elle venait récemment d'apprendre à son sujet. Les symptômes s'aggraver davantage et bien qu'elle n'était déjà plus censée travailler, elle refuser de rester enfermer chez elle. Un pas après l'autre, elle se levait finalement en se dirigeant vers sa salle de bain. Laissant l'eau chaude effleurait son corps fragile qui avait perdu quelques kilos. Son dos appuyé contre la paroi, elle restait ainsi durant un bon moment, les yeux fermés.
S'aventurant dans les petites ruelles d'Hambourg, elle se laissait guider par le chemin l’amenant vers son lieu de travail. L'air frais s’immisçant entre ses cheveux, elle croisait les bras contre elle de façon à se couvrir de ce petit courant d'air. Arrivée sur place, elle saluait rapidement son collègue en s'efforçant de laisser apparaître un joli sourire sur son visage. De nombreuses personnes avaient déjà pris place devant le comptoir, certains étaient des habitués, d'autres des passagers. Machinalement, elle se dirigeait vers les tables pour prendre les commandes. Elle s'assurait ensuite que personne ne manquait de rien devant le comptoir. Elle essayait en vin de se concentrer dans ces petites tâches qui lui permettrait d'oublier tout le reste et de pouvoir penser à autre chose. - Bonsoir, qu'est-ce que je vous sers ? une question qu'elle avait l'habitude de répéter en boucle, mais qui pourtant résonnait telle une mélodie. Observant l'homme situé face à elle, son visage n'était pas familier et malgré tout le monde qu'elle rencontre chaque jour, d'après ses souvenirs elle n'est jamais tombé sur lui. - Dure journée ? demandait-elle en remarquant qu'il avait une petite mine. Des cernes sous les yeux et le visage affaiblit, elle avait l'impression qu'il était tout autant épuisée qu'elle.
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Dernière édition par Erna Faszler le Mer 5 Juin 2019 - 1:06, édité 3 fois
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Re: I'm listening to you (owen)
Ven 15 Mar 2019 - 19:12
I'm listening to you
la nuit porte conseil
Owen ne sait pas vraiment ce qui l’a poussé à entrer dans ce bar au lieu de rentrer directement chez lui après le travail. Peut être le fait qu’il sait que Valentina dort déjà et qu’il ne veut pas la réveiller, il est déjà tard en soirée et il se demande ce qu’il fait là. Il rentre tellement tard et se lève tellement tôt que parfois, dormir au bureau serait plus rapide. Il sourit ironiquement à cette pensée en s’asseyant au bar. Les pensées noires font partie de la vie du brun, il est habitué à vivre avec mais parfois, quand il est seul, tout lui retombe dessus et il a juste envie de ne plus rien entendre ou faire.
Merde, comment a-t-il fait pour en arriver là avec autant de mensonges, autant d’erreurs, autant de regrets ? Son travail, son couple, tout semble sombrer et la seule chose qu’Owen trouve à faire c’est noyer ses problèmes dans un verre avant de rentrer. Il se sent, non, il se sait pathétique.
Il attend un peu avant qu’on ne lui parle. Il hésite presque à partir. Mais c’est déjà trop tard, une jeune femme vient de lui demander ce qu’il commandait. Il lance un rapide coup d’œil au mur où quelques boissons sont proposés. Il sait qu’il ne doit pas boire trop si il veut rentrer chez lui entier. Il finit par demander une bière. Owen prévoit, au moment où il commande, de passer sa soirée à fixer sa bière et à tout taire. Mais, étrangement, la jeune femme ne part pas directement chercher la boisson. Elle reste là, assez pour qu’Owen lève les yeux pour croiser ses yeux. Dure journée ? Sa voix couvre le bruit du bar. C’est bien la première personne qui lui demande si il va bien depuis des mois.
Il ne sait pas trop quoi dire. Oui, c’était une dure journée mais elles l’étaient toutes. Il sourit faiblement et hausse les épaules en répondant :
« Rien qui change de d’habitude. »
Il la regarde qui se détache de lui quelques minutes pour remplir un verre de bière. Il est intrigué, tiré de sa tristesse par une question. Il n’a pas envie d’être le client embêtant et triste qui se pose aux bars comme beaucoup font, alors quand elle revient poser le verre devant lui il la remercie, sort son portemonnaie et en posant la monnaie de sa consommation sur le comptoir, il reprend la parole :
« Merci. Désolé d’être, il gesticule un peu en direction de son propre visage pour montrer sa triste mine, comme ça. Ca doit pas être marrant de voir des mecs déprimés toute la soirée. »
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Re: I'm listening to you (owen)
Mer 5 Juin 2019 - 1:42
i'm listening to you
and if it was your last night on earth, what would be your last word?
Faire comme-ci tout allait bien, garder la tête haute et laisser apparaître ce faible sourire sur ses lèvres. C'est ce que fait quotidiennement la jeune femme. Barmaid, n'est pas un métier qu'elle aimerait faire toute sa vie et pourtant cela lui permettait de se changer les idées, de rencontrer de nouvelles personnes et d'écouter leurs histoires parfois ennuyantes, ou bien tout le contraire. Chaque fin du mois, elle contemple son compte en banque dans l'espoir que son argent de côté augmente au fil du temps. Seulement, elle a l'impression de n'y voir aucune évolution. Est-ce qu'elle devrait encore y croire ? Croire à son rêve d'ouvrir son propre studio photo. Elle ne sait plus, elle est totalement perdue. Elle a la sensation qu'elle perd pied, comme-ci tout s’effondrait autour d'elle. Machinalement, elle prit un verre entre ses mains tout en préparant la boisson choisie par l'homme qui venait de prendre place derrière le comptoir. Erna remarquait chez lui un visage fatigué. Des petites poches s'étaient dessiné sous ses yeux et son regard paraissait vide, comme-ci lui aussi il était perdu. Laissant glisser le verre sur le bar, elle le regardait un cours instant. Du bout des doigts, elle attrapa l'argent sur le comptoir, tout en encaissant sa bière à l'intérieur de cette petite caisse électronique. Instinctivement elle se retourna et finit par rester immobile. Son attention rivée vers cet inconnu. - Laissez-moi deviner, la femme de vos rêves est parti avec un autre homme et vous avez l'impression que votre vie ne ressemble plus à rien ? c'était une supposition, il se pourrait qu'elle soit sur la bonne piste, tout comme le contraire. Elle avait entendu bon nombre de fois des histoires de ce genre et pourtant elle avait comme l'impression d'avoir tout faux. Étrangement, elle se trouve être intriguée par ce qu'il allait lui répondre. Peut-être était-elle trop curieuse parfois, mais elle sait une chose : dire ce que l'on pense à voix haute, fait du bien. Parler à quelqu'un l'est encore plus. Le bar se vide à petit feu, seuls les habitués sont encore assis autour d'une table à parler et rire de tout et n'importe quoi. Replaçant l'une de ses mèches de cheveux. Elle laissait son dos s'appuyait contre l'armoire se trouvant derrière elle. Fatiguée, la nuit s'annonçait être longue.
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Je suis désolée pour cette attente...
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Re: I'm listening to you (owen)
Sam 8 Juin 2019 - 22:51
I'm listening to you
la nuit porte conseil
Owen pense qu’il ne reverra pas la jeune femme de la soirée quand elle attrape d’une main agile les quelques euros qu’il a posé sur le comptoir. Une partie de lui en semble soulagée… Mais l’autre lui demande silencieusement de ne pas partir comme ça. Et peut être miraculeusement, quand Owen relève les yeux vers elle après avoir goûté sa bière, la jeune femme est encore là derrière le bar à le fixer. Elle finit par reprendre la parole et Owen reconnaît les quelques étincelles qu’il voit dans le regard brun de la jeune fille, comme de la curiosité.
« Laissez-moi deviner, la femme de vos rêves est parti avec un autre homme et vous avez l'impression que votre vie ne ressemble plus à rien ? »
Cette supposition arrive à tirer de la bouche du brun un rire déchiré entre ironie et tristesse. Il a presque envie de lui dire qu’il aimerait que sa vie soit aussi simple. Il aimerait ne pas être le méchant de l’histoire, celui qui n’est jamais là trop absorbé dans son travail et qui finit par en abandonner sa famille. Mais son histoire n’est pas simple… Et, souhaite-t’il vraiment qu’elle le soit ? Le simple fait d’imaginer Valentina refaire sa vie avec un autre homme le terrifie. Owen sait à quel point il a besoin de sa femme pour fonctionner cependant il sait que ce qu’il lui fait subir devient presque invivable pour la jolie blonde à présent. Et cela lui fait peur Owen, l’idée de se retrouver seul. Il n’ose plus regarder les yeux curieux de la brune alors qu’il cherche des mots, des excuses pour l’histoire qui va bien finir par apparaître sous les yeux de la serveuse.
« C’est plus compliqué et plus ennuyeux que ça, confie le brun qui reste assez vague pour ne pas trop piquer la curiosité de la brune et ainsi espérant échapper au récit de sa vie, Comment vous vous appelez ? Si ce n’est pas indiscret… »
Finit il par dire après quelques secondes de blanc car Owen a un caractère qui le pousse autant à fuir la confrontation qu’à chercher désespérément le contact, la discussion, l’échange. La solitude le tue Owen et il s’en rend compte tous les jours au bureau alors que son employeur n’a que le mot « concurrence » à la bouche et que ce travail de fou l’arrache de plus en plus à sa maisonnée, il se rend compte qu’il ne pourra jamais vivre seul. Il est trop dépendant des autres et à bientôt quarante-deux-ans, ce genre de réalisation, ça craint un peu. Il relève ses yeux bleus pour observer la jeune femme : il se félicite d’éviter le sujet lourd de sa vie quand il la regarde avec attention pour la première fois de la soirée, elle a l’air épuisée, comme si elle en avait déjà trop entendu. C’est l’excuse parfaite pour la conscience du brun : éviter la culpabilité en ne donnant pas son fardeau à une fille 2 fois plus jeune que soit, honorable comme choix de vie non ? Au détail près que cela se passe dans un bar trop loin de sa famille et trop tard pour que cette décision puisse être acclamée pour n’importe quel humain censé.
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