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 Armie ₪ Tu as la guerre au fond des yeux, quand j'ai la mort accrochée au corps

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Armie ₪ Tu as la guerre au fond des yeux, quand j'ai la mort accrochée au corps
Jeu 24 Jan 2019 - 21:22

Vivre entre quatre planches

Thème Musical

Avec @Armie Tolosani


Les cordes claquent contre le sol, la résonnance des coups remontant le long des murs de cette salle beaucoup trop bordélique et à la fois bien trop spacieuse. Plus d’un râle s’échappe de ses cordes vocales, alors que les nerfs de chacun de ses muscles semblent menacer de faire exploser le moindre centimètre carré de son épiderme. Sa dernière engueulade avec Swanhilde fait des loopings au sein de son crâne ; ils n’ont jamais étés mariés, ni même ensembles et si parfois il ose se demander pourquoi, la plupart du temps elle lui casse tellement les couilles que la raison est bien plus qu’évidente. Un putain de camp de pseudo vacances, avec des réveils à cinq heures et des exercices militaire jusqu’à dix-huit ; et ça serait à lui de faire rentrer ça dans le crâne d’Eduard ? Il est bien plus simple de faire avaler quelques verres de vodka à un adolescent en fin de crise -ou en début ?- que de l’envoyer loin de tout ce qu’il connaît, même pour trois semaines. Ezio n’a aucun mal à imaginer la tête de son môme s’il ne levait ne serait-ce qu’un seul doigt pour l’envoyer à ce genre de trépas.

- Salut Arma, la forme ? Siffle un agent qui passe non loin d’Ashbourg, bouteille d’eau au bout d’un bras et serviette couleur asphalte sur les trapèzes.

La brûlure du souffle qu’Ezio extirpe de ses poumons lui arrache un sourire, répondant par la même occasion à son collègue d’un regard et de ce petit retroussement en bord de lippes. Il a l’œil noir Terry en ce mercredi. Ça fait trois jours qu’il est rentré de Syrie, il a encore des points sur un poing. Il lui aura fallu onze jours pour trouver un foutu cul terreux intéressant à interroger. Ezio s’était tiré avant de savoir si le type avait survécu aux dégelées ; personne ne va jamais chercher à comprendre qui a enfoncé des crochets en métal dans les genoux d’un salafiste : tout le monde s’en tape. Il aurait pu lui défoncer le crâne au marteau pour se défouler, le résultat escompté n’aurait pas bougé : pas de nom ; un lieu, une date, une tranche horaire, et des rires désaxés. Il espérait ne pas être envoyé dans l’équipe qui devait partir dans quinze jours au Tchad, les pays en guerre commençaient sérieusement à lui donner mal au crâne.
Fin de la troisième phase de son rope training ; ses doigts se tendent pour s’ouvrir, alors que les embouts de la corde retombent au sol. Il rapatrie ses mains sur ses hanches puis effectue quelque pas sur la droite jusqu’au saint graal : sa bouteille d’eau. Les muscles de sa mâchoire sont encore saillants de l’effort, ses pectoraux effectuant des contractions fractionnées sous les battements de son cœur déchainé. Portant le goulot non loin de ses lèvres, il fait couler le breuvage à même sa trachée, menaçant à tout instant de s’étouffer. Le bruit des paquets de C4 qui éclatent et des balles qui s’enfoncent dans la terre cuite des murs siffle encore à son ouïe ; il sait qu’il en a bien pour une semaine, peut-être même quinze jours avant que le bruit de la guerre Syrienne veuille bien quitter sa tête. Toutes les soirées de la terre n’y changeront rien, ça aussi il le sait. C’est certainement pour ça qu’il soupire, alors que ses doigts s’activent pour revisser le bouchon de la bouteille en plastique : joli bras aux écologistes.

Brièvement, il passe le spongieux de sa serviette sur son faciès, puis l’envoie valdinguer contre le mur non loin. Tout en retournant lentement vers les serpents noirs qui gisent au sol, il effectue de grands mouvements d’épaules pour détendre les nerfs encore bafoués des déchirures musculaires : il n’a pas fini de les faire pleurer. Un instant, ses obsidiennes s’accrochent à la vue donnée par les hautes baies vitrées qui recouvrent les murs de l’architecture du BND ; au dehors, un torrent grisâtre étire ses bras, enveloppant la ville d’un blizzard froid. Tout en se penchant pour récupérer ses instruments de torture, un frisson sournois se glisse le long de ses vertèbres, comme pour lui rappeler qu’il reste sensible aux changements de température entre son corps et l’espace. Sa langue claque contre son palais alors qu’il effectue un compte à rebours draconien dans son esprit, puis, le voilà reparti, genoux fléchis et regard fixé sur un point fixe et utopique.
Le bruit distinctif de l’ascenseur retenti et le regard toujours aux aguets de Terry suit : une gueule qu’il ne connaît que trop bien sort de la boîte en métal, ce petit air mal léché toujours accroché à sa ganache. Ezio ne réfléchit pas, en moins de trois secondes lorsqu’il le voit, il relâche les cordes et son buste fait une inclinaison tout droit en direction du sol. Trainant par-là, il chope au vol un gant de boxe puis revient à son dos droit, avant de jeter l’objet dans la continuité de son mouvement, tout droit sur Armie.

- ACTION ! Hurle-t-il, un sourire aussi taquin que malin venant se flanquer sur ses lippes.
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Re: Armie ₪ Tu as la guerre au fond des yeux, quand j'ai la mort accrochée au corps
Lun 28 Jan 2019 - 11:53

Tu as la guerre au fond des yeux, quand j'ai la mort accrochée au corps
La petite musique d’ambiance, qui balaye les quatre mètre carrés de l’ascenseur dans lequel vient de pénétrer Armie avait tout d’ennuyante. Il avait eu le nez collé dans ses dossiers, sa mauvaise posture habituelle provocant divers inflammations au niveau des lombaires, Armie décida qu’il était temps pour lui de détendre ses trapèzes avec une bonne séance de sport. Rien de mieux qu’un bon sac de frappe pour évacuer le stress accumulé.
Les secousses répétées de la cage métallique lui indiquèrent qu’il était bientôt arrivé au deuxième étage. Lorsque les portes s’ouvrirent, son visage s’illuminât ;  se tenant face à lui, un homme qu’il ne connaissait que trop bien. Son compagnon d’arme était là, fidèle à ses habitudes, à l’entraînement. Toujours sur ses gardes, Armie attrapa le gant de boxe au vol.

-«Et alors on fait mumuse avec ses ficelles?!» Dit Armie d’un air malicieux.

Ezio devait être là depuis un sacré moment, son corps était trempé et la pause lui semblait salvatrice. Le sol accusait le coup de sa sentence aux mille coups de fouet, et les gouttes de sueurs étalées prouvaient que le cardio avait été intense. Il en avait de la chance de pouvoir ainsi faire claquer ces cordes jusqu’à perdre haleine. De ses années sur le terrain, Armie se rappelait ses heures à se surpasser à l’entraînement. A chaque fois le même rituel, ni lui  ni Ezio ne lachait prise, "jusqu ‘au bout de l’effort" n’était pas un terme connu des deux amis tant ils dépassaient leurs limites. Qu’ils soulèvent de la fonte, fassent des pompes, du gainage ou travaillent d’autres muscles, la somme d’efforts se terminait toujours par un combat de boxe ou de close combat. La seule règle, voir l’un des deux admettre sa défaite sous le poids de l’épuisement. Une chose rendue compliquée tant la fierté animait ces deux chiens fous.
Armie savait qu’il n’aurait probablement pas le dessus en attrapant le gants ainsi lancé. Mais qu’à cela ne tienne, il avait besoin d’évacuer le stress de la journée et il lui était impossible de faire croire un instant que son handicap puisse le diminuer. Armie était un dur à cuire, et têtu avec ça. Il s’approcha de son casier, l’ouvrit puis en retira ses vêtements de sport. Il s’assit sur le banc prévu à cet effet, et ne mit pas très longtemps à se changer. Ezio avait pris de l’avance sur lui, mais l’idée de lui mettre une dérouillée paraissait plaisante.

-«C’est un combat que tu me propose? Fais pas le mariolle, tu sais très bien que tu ne pourra pas gagner!»

A la suite de sa petite blague, Armie prit ses bandes de coton puis les serra fortement autour de ses articulations. Il n’était pas question de s’abîmer pendant un combat amusant. Il ramassa ensuite l’autre gant qu’Ezio avait laissé non loin de lui, puis demanda qu’on veuille bien lui attacher. Il les aimait bien serrés. La sensation du cuir ne se faisant pas ressentir, d’abord froid et dur, le gant fusionnait avec sa main quand la chaleur de celui ci emplissait son bandage à force d’impacts. Armie était de la vieille école, il préférait les gants de boxe anglaise aux gants tactiques utilisés dans le MMA. Plus de sécurité, moins de traces laissées par les coups portés, il fallait que le sport reste un amusement.
Une fois bien équipé il se leva et se mit à sautiller en rythme. Ses épaules commencèrent à se mouvoir, penchant un coup à droite, puis à gauche dans une répétition à la fluidité maîtrisée. Armie s’échauffait, surtout, ne rien oublier. Du déblocage du cou par de grands mouvements décrivant un cercle aux genoux remontant toujours un peu plus sous l’impulsion des flexions, il ne laissait rien au hasard. S’approchant du sac accroché au mur à l’aide d’un filin, il commença à envoyer quelques coups ; quelques jab pour étendre ses bras en venant caresser la toile du pauvre outil, gauche, gauche, droite et un crochet comme pour finir le petit combo balancé avec une efficacité redoutable. Il aimait ça, se surprendre dans des enchaînements à rendre fou à lié Rocky Balboa lui même. Les coups raisonnaient dans l’immensité de la salle, plus il tapait et plus ses muscles se raidissaient comme pour lui indiquer que le plaisir était là. Continuer encore et encore, valsant avec le punching ball, puis lorsque le temps d’arrêt était marqué, envoyait de nouveau sa salve. Dans un uppercut ravageur, il se retourna vers Ezio, son visage semblable à celui d’un gosse découvrant ses cadeaux de noël un vingt cinq décembre au matin. La pupille dilatée, le souffle légèrement entamé, il envoya son plus grand sourire, celui que seul son ami était autorisé de voir. Il se sentait bien, était dans son élément. Il aurait pu se passer n’importe quoi autour de lui, il n’y aurait, à aucun moment, prêter attention.
Bien décidé à en découdre avec son rival de toujours, il lui lança ce regarde qui en disait long. Ce défi qui durait depuis de si nombreuses années allait avoir une nouvelle page où la signature serait une addition à régler dans le prochain pub du coin. Tout se jouait comme ça, celui qui perdait régalait l’autre. Le respect mutuel était la base de cette amitié sans faille. Ne jamais rien prendre au sérieux, jouir de chaque instant et en profiter comme si chaque jour était une nouvelle rencontre.
N’étant plus sur le terrain depuis un sacré moment, Armie se délectait de ces instants bourrés de testostérones.
Tournant le dos à Ezio, il s’approcha de l’octogone qui était placé au centre de la salle, il s’appuya sur une corde, fit monter son genou sur le bord du ring. Sa tête passa d’abord entre la troisième et la deuxième corde, suivi de son épaule. Le reste du corps glissant naturellement, comme un nouveau né sortant des chairs de sa mère. Une fois sur le ring, Armie fit le pitre, il se mit à sautiller en levant les poings bien haut comme pour haranguer la foule absente de sa présence. Le show ne faisait que commencer, il s’approcha un à un des coins, puis monta, tour après tour, sur la première corde, comme un jeune loup ouvrant son compteur de combat lors d’un gala de charité. En se rapprochant du centre, il hurla euphoriquement en direction d’Ezio:

-«LAAADYS AND GENTLEMAAAN, tout droit venu du couvent, le champion inter-continental Armie ‘SOAP’, quarante six combats pour quarante six victoires, AAARE YOU REEEEAAADY, LEEEEET’S GEEEEEEEEET REEEEEEADY TOOOOO RUUUUMBLE!»

Il espérait que son ami répondrait à ce défi aussi stupide qu’hilarant.
Armie Tolosani
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